405 notes dans la catégorie "Education"

L'Ecole du livre jeunesse, c'est parti!

JeunesseJeunesse toujours décidément avec de janvier à avril 2012, l'École du livre de jeunesse, créée par le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis qui propose, dans le cadre du laboratoire des professionnels :

Trois journées d’initiation à la médiation,
• Un séminaire d’approfondissement sur les racines de l'album contemporain,
• Un colloque intitulé "Les méditations littéraires en question".

Les inscriptions à ces formations, destinées aux professionnels du livre, de l’éducation, de l’enfance, de l’animation, de l’action sociale, débutants ou confirmés, sont ouvertes.

> Pour télécharger le formulaire d'inscription "Le laboratoire des professionnels", cliquez ici
> Pour en savoir plus sur l'École du livre de jeunesse : l'atelier des parents, le laboratoire des professionnels, la fabrique des enfants, le carrefour de la jeune création..., et télécharger le catalogue complet des formations 2012, cliquez ici
> Pour connaitre les modalités d'affiliation à l'École du livre de jeunesse
Pour les villes du département de la Seine-Saint-Denis, cliquez ici
Pour les collectivités territoriales et villes hors Seine-Saint-Denis, cliquez ici
Pour les associations et relais du champ social, cliquez
ici

Tous à l'Ecole!


Comme des petits pains

Petits painsTiens, elles se vendent comme des petits pains selon l'expression dans Challenges. Il semble que le bouche à oreille fonctionne et que les premiers lecteurs s'y retrouvent. Pas encore de chiffres, mais il devait y en avoir beaucoup sous les sapins. Les liseuses ringuardes, ces petites machines à qui l'on prédisait il n'y a pas si longtemps de tomber dans les oubliettes de l'histoire. Pas d'odeur de sapin finalement. On parle même de lecture réinventée, c'est dire...


L'Observatoire du numérique est en ligne

Actu-observatoireA signaler que l'ENSSIB (École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques) a mis en ligne un certain nombre de ressources sur un site "Observatoire du numérique dans l'enseignement supérieur":

"Créé en 2010 dans le cadre de la plateforme de collaboration entre le Syndicat national de l'édition (SNE) et le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (MESR), l’Observatoire du numérique dans l’enseignement supérieur - piloté par l'Enssib - a vocation à recueillir des données pertinentes pour permettre l’évolution des offres éditoriales en ressources pédagogiques numériques pour l’enseignement supérieur, selon des modèles satisfaisants pour tous les acteurs.

Le site Internet vise à le situer dans son environnement institutionnel, à valoriser les ressources documentaires qu'il est chargé de signaler et à présenter ses missions et travaux."

Il est désormais accessible à l'adresse: http://www.observatoiredunumerique.fr


Salon du Livre Jeunesse de Montreuil : rencontres numériques n°1

Salon_montreuil2011Rencontres avec plusieurs petites sociétés qui développent des livres numériques innovants à l'occasion du Salon du Livre Jeunesse de Montreuil, où j'étais hier toute la journée. Un pôle numérique bien fait, un espace avec des tablettes que les petits peuvent s'approprier très facilement, il y a même une tablette géante, on peut se mettre autour pour partager à plusieurs, bravo aux organisateurs. Pour moi, c'est l'occasion de mettre des visages sur des projets que j'avais déjà repéré, d'en découvrir d'autres. Je mettrais des billets toute la semaine pour vous les présenter, beaucoup d'entre eux étaient déjà dans ma petite liste que j'essaye de tenir à jour autant que possible, tant cela pousse de toute part en ce moment. Certains s'extasient toujours sur ce qui se passe aux Etats-Unis, nous n'avons absolument rien à envier dans le domaine.

Le livre jeunesse est décidément un secteur qui se prête bien à la créativité numérique la plus grande, qui investie les possibilités techniques (en les repoussant à chaque fois un peu plus), au service de projets éditoriaux réels. Passionnant. Dans ce salon, nous sommes beaucoup à nous faire la réflexion que l'on retrouve le fourmillement créatif de l'époque du CDRom. A la frontière du jeu et du film d'animation, tout en cherchant une identité propre qui respecte l'imaginaire du livre qui est cher à l'enfant. Un terrain vierge à explorer. A la pionnière sur le secteur ce premier billet, c'est Françoise Prêtre, la directrice de La Souris qui raconte. C'est toujours un bonheur de la retrouver tant sa passion et son énergie sont communicatives.

PhotoLa Souris a été crée le 1er juin 2010, 8 titres étaient déjà en ligne en septembre de la même année. Les premiers BookApp sur l'AppStore sont sortis au début de cet été. C'est désormais un catalogue de 24 titres qu'elle présente, avec 15 auteurs, 23 illustrateurs et 4 comédiens conteurs. Tout cela en 18 mois seulement, impressionnant. Des titres pour les enfants de 5 à 10 ans, des livres interactifs, animés et sonorisés, enrichis de lectures à haute voix. Des univers graphiques très différents, Françoise à chaque fois sélectionne avec justesse les illustrateurs en fonction des histoires. Au programme de 2012, 16 nouveaux titres sont prévus avec des traductions en langue anglaise et espagnole. La Souris lorgne aussi du côté de l'Asie avec certains titres très épurés qui devraient sans aucun doute séduire des petits lecteurs par là-bas, je pense par exemple à "Ogre-doux", "La Petite flamme" et "La Machine aux illusions".

SourisChez nous, elle rencontre aussi beaucoup de succès auprès des bibliothécaires qui reconnaissent la pertinence de son approche éditoriale par rapport aux jeunes lecteurs. On parle de plus en plus de la Souris aussi sur les réseaux sociaux, elle fédère une communauté de fans, le bouche à oreilles fonctionne à plein. Découvrez en particulier "Dagobert et sa famille à l'envers", "Antiproblémus veut sauver la terre", "Je suis le nombril du monde" et son dernier titre "En quête d'Espace". Ils seraient tous à citer. La Souris qui raconte, c'est à mon avis la référence pour l'instant, tant dans la richesse de son catalogue que dans sa capacité à se renouveller à chaque à fois avec justesse, tout en gardant un ensemble très cohérent et fidèle à sa ligne éditoriale. Je suis convaincu que plusieurs éditeurs jeunesse doivent s'intéresser de très près à ce qu'elle fait. Si vous allez sur le Salon d'ici demain, allez absolument la rencontrer et découvrir avec elle ses petites pépites!


La petite révolution

Ouest-francePetit retour plein de bon sens, bien loin des conversations de l'apocalypse Beigbeider/Bon, c'est en librairie que cela se passe:

"«C'est un peu surprenant au début mais on y prend vite goût», explique Agnès, 46 ans. Une Rennaise que l'on pourrait qualifier de dévoreuse de livres. «J'aime aller dans les librairies ou bibliothèques choisir des ouvrages. Sentir l'odeur du papier, tourner les pages...» Une accro!

En début de semaine, on lui a demandé de tester plusieurs liseuses électroniques qui viennent de débarquer en France. La Kindle d'Amazon, la Cybook de Virgin et la Kobo de la Fnac. Des petites tablettes numériques spécialement conçues pour ingurgiter des livres numérisés. À ne pas confondre avec les iPad et autres tablettes multifonctions. Pas question de jouer avec, surfer sur le net ou faire des photos... Elles ne servent qu'à lire.

«Finalement, on a l'impression de lire un livre même si on n'a plus la sensation du papier entre les doigts, assure Agnès. Je suis surtout étonnée par le rendu de l'encre à l'écran.» Conquise? «Je ne crois pas que je vais abandonner mes livres du jour au lendemain, mais pour lire en déplacement ou en voyage ça doit être très pratique. Ça tient dans la poche.» (via Ouest-France).

Et si la petite révolution était en marche?


Livre numérique: on suit le même chemin

CdsBeaucoup de conversations à bâtons rompus dans le train, dans des grandes surfaces, avec des proches autour du livre numérique. Surtout de la part de gens qui découvrent complètement ce nouveau mode de lecture, et il sont nombreux, les publicités commencent à faire de l'effet, c'est très net. Une chose revient constamment, le problème des prix trop élevés. Et toujours la même remarque, presque mot pour mot: "on nous refait le coup des cd". Surtout par rapport à une clientèle de seniors qui est passé par ce chemin-là. J'ai l'impression que l'on est complètement à côté de la plaque et de l'enjeu qui est en maintenant en place. Messieurs les éditeurs, attention, demandez à vos confrères de la musique ce qu'ils en pensent, une vraie grenade que vous dégoupillez...


Les collèges français en mode tablette

CartableSix collèges d'Ile-de-France (Val d'Oise, Yvelines, Somme) démarrent une expérimentation de tablettes. 300 élèves vont être équipés de Samsung Galaxy Tab, préférée à l'iPad. Amusant de constater qu'un modèle interdit en Allemagne entre dans les écoles en France.

"Ce modèle de 10 pouces a été retenu, au détriment de l’iPad, pour son système d’exploitation Android qui offre une plus grande souplesse d’utilisation. La tablette de Samsung présente le double avantage d’être compatible avec tous les formats de ressources numériques (notamment les vidéos en flash) et de permettre toutes sortes de développements.
C’est justement le but de l’expérimentation: évaluer les nouveaux usages pédagogiques que les enseignants peuvent tirer de cet outil, qu’il s’agisse d’offrir des contenus d’illustrations plus riches lors des cours ou des modes de travail, par groupes ou en individuel. Les enseignants ont carte blanche, quelle que soit la matière enseignée." (via 01Net).
Les éditeurs révèlent que 950 manuels seraient déjà disponibles.
"Il est pourtant encore difficile de mesurer l’impact de l’utilisation du numérique à l’école, selon différentes études réalisées aux Etats-Unis. Comme l’explique le journaliste du New York Times Matt Richtel, «les petites études produisent des résultats contradictoires: certaines montrent que les résultats en mathématiques progressent grâce à l'utilisation de logiciels dédiés, d'autres montrent que les scores ne s'améliorent pas»." (via 20mn).

En écho, l'échange entre Steve Jobs et le président Obama à l'automne 2010 dans le dernier livre "Steve Jobs" de Walter Isaacson:

"Il est absurde que le système éducatif américain repose encore sur le modèle suranné de professeurs debout devant leur tableau noir avec à la main leurs manuels scolaires. Tous les livres, les supports d'apprentissage et les évaluations auraient désormais intérêt à être numériques, interactifs, et adpatés à chaque élève pour lui fournir un retour en temps réel" expliquait Steve Jobs. En fait, le secteur des manuels scolaires était le prochain grand domaine que Jobs voulait transformer. Il pensait que cette industrie d'une valeur de huit milliards de dollars était mûre pour la révolution numérique. A ses yeux, il était incroyable que tant d'écoles ne disposent pas de casiers, pour des raisons de sécurité, de sorte que les écoliers trainaient de lourds cartables toute la journée. "L'iPad va résoudre ce problème." Son idée était d'embaucher de grands auteurs de manuels scolaires pour en créer des versions numériques, qui deviendraient l'une des fonctionnalités de l'iPad. De plus, il avait rencontré plusieurs représentants de grandes maisons d'éditions, comme Pearson Education, pour envisager un partenariat avec Apple. "Le procédé de certification des manuels scolaires est corrompu, dit-il. Mais si on rend les manuels scolaires gratuits et qu'ils sont livrés avec l'iPad, ils n'auront plus besoin d'être certifiés. L'économie délétère au niveau de l'Etat durera une décennie, et on leur offre la possibilité de sortir de ce processus et d'économiser de l'argent." (page 575).

Des tablettes Samsung embarquants le système Android, il doit y avoir un sacré pétard dans le nuage avec Steve...


Marché des livres électroniques: 70 à 90 millions en 2017

Main17783Entre 70 et 90 millions de livre électroniques sur le marché en 2017. C'est l'hypothèse qu'a donné la semaine dernière le site PrintedElectronicsWorld avec une hypothèse basse et haute suivant l'adoption dans les écoles et les entreprises. A titre personnel, je n'ai aucun doute là-dessus quand je vois comment les choses sont parties maintenant avec plusieurs acteurs (eInk, Qualcomm, demain Liquavista/Samsung et d'autres encore) et déjà des tarifs en dessous de 300$ pour les premiers modèles. Ce que nous étions quelques-uns à pressentir il y a cinq/six ans est en train de se vérifier. Logique du papier contre logique de l'écran. La lecture immersive recquiert des technologies d'affichage spécifiques, le succès des actuels dispositifs de lecture en noir et blanc en est la preuve. eInk, leader sur le marché depuis 2006, qui avait vendu 100.000 dispositifs la première année en écoulera près de 30 millions cette année. Prochains chantiers à venir avec la couleur et l'enjeu considérable dans le secteur de l'éducation (via eReaderInfo).


Ectaco JetBookColor primé

EctacoPas encore sorti déjà primé. L'Ectaco JetBookColor, premier reader à encre électronique couleur a sortir aux Etats-Unis en fin d'année, a reçu un prix 2012 à l'innovation décerné par la prestigieuse Consumer Electronics Association. Il utilise la technologie Triton développée par la société eInk. Il sera présenté au prochain CES de Las Vegas en janvier prochain. Quelques images avaient circulé en septembre dernier (via EbookNewser).


BISG : les attitudes de consommation

Bisg_report cover_final_mediumL'institut américain BISG (Book Industry Study Group) vient de rendre disponible en pré-commande son rapport sur les attitudes de consommation aux Etats-Unis en matière de livre numérique. Publié tous les 18 mois, quelques éléments de cette nouvelle version commencent à filtrer:

"Le deuxième volume de cette enquête, qui sera publié le 21 novembre aux États-Unis, révèle que 50% des lecteurs de livres papiers qui se sont achetés un ebook ces 18 derniers mois préfèreraient attendre trois mois pour lire la version numérique, plutôt que de lire directement le livre imprimé. L'an dernier, seulement 38% des interrogés avait affirmé qu'ils attendraient aussi longtemps.

«Le marché des ebooks se développe très vite, et les attitudes et les comportements des consommateurs évoluent non pas en termes d'année, mais en mois», a expliqué Angela Bole, la directrice adjointe de BISG.

Les achats d'ebooks des personnes achetant au moins un ebook par semaine (appelés les «power buyers») ont augmenté de manière exponentielle.

Plus de 46% de ceux qui disent qu'ils acquièrent des ebooks au moins chaque semaine («power buyers») déclarent avoir augmenté leur dépense, comparativement à 30,4% de tous les répondants au sondage. Cette statistique est importante parce que les «power buyers» se sont révélés être un indicateur du comportement des consommateurs, en général de trois à six mois en avance.

L'élan Amazon continue. Amazon.com continue d'être la source privilégiée pour l'acquisition des livres électroniques (autour de 70%) et d'information (44%). Barnes & Noble vient en deuxième position à 26%, avec Apple en troisième position. Un acteur à surveiller: les bibliothèques, qui sont à la hausse comme une source privilégiée pour l'acquisition de livres électroniques.

La satisfaction avec les appareils de lecture électronique est élevé. 75% des répondants ont déclaré qu'ils sont satisfaits de leur matériel/dispositif de lecture, dont plus de 38% qui ont déclaré être «très satisfaits». Moins de 5% ont déclaré qu'ils estimaient que leur lecture électronique n'était pas intéressante au niveau du prix.

Beacoup d'obstacles à la lecture numérique sont en baisse. Les résultats du sondage indiquent que les préoccupations liées au sujet des livres disponibles diminuent. Et bien que le coût des matériels demeure une préoccupation signalée, la réponse la plus populaire sur la question de savoir ce qui entrave le plus la lecture de livres numériques était «rien» à 33% (contre 17,6% un an auparavant)."

Des élements très intéressants d'appréciation.

(merci à Actualitte pour le relais).


Pas tirer sur l'ambulance

AmbulanceJe voulais revenir sur le pitoyable article "Livre Numérique: pourquoi la France résiste?" dans le NouvelObs de la semaine dernière. Une enquête? Un ramassis de clichés passéistes sur le thème le livre objet parfait, les libraires sourds, l'iPad c'est trop lourd, etc. Dans NotreTemps à la limite mais dans le NouvelObs et ses suppléments High-Tech, on rève. Bref, j'affutais ma plume. Et puis ce matin, l'excellent billet de Daniel Garcia sur le site LivresHebdo "Pourquoi le NouvelObs résiste t-il?", tout est dit, extrait:

"Il y a quelque abus de langage journalistique (pour parler poliment) à appeler «enquête» un papier d'opinion -en l'occurrence une opinion passéiste, truffée de mauvaise foi, de contradictions et d'approximations fantaisistes, avec en prime un petit côté rance dont je ne m'explique décidément pas la présence dans l'Obs: à deux reprises, en effet, la Loi Lang y est bassement attaquée.
Pour appuyer son propos abêtissant, Jacques Drillon a trouvé des libraires qui assurent que le numérique «n'assure qu'une part à peine quantifiable de leurs ventes (0,01%)» et des éditeurs convaincus que si le numérique devait finir par prendre, «cela serait dû moins à l'objet tablette qu'à la fantastique puissance marketing des grands groupes, capables de vous suggérer vos achats». Rien que ça!
Rappelons qu'il y a seulement dix ans (c'était hier, et c'était il y a une éternité), il se trouvait une majorité de professionnels de la profession pour vous faire remarquer, avec un rien de condescendance, «que la vente de livres par Internet était anecdotique». Aujourd'hui, en France, il se vend à peu près un livre sur dix par Internet, et il ne faudra pas attendre dix autres années pour que ce chiffre soit doublé. Mais passons, ce n'est pas le sujet.
Les tablettes, à en croire Jacques Drillon, sont «chères», «lourdes» et mal commodes: «On attrape des crampes» (sic). Autrement dit, le consommateur qui se laisse abuser par «la puissance marketing des grands groupes» ne serait donc pas seulement mouton, il serait franchement con. Enfin, le Français un peu moins que les anglo-saxons, si l'on en croit Drillon, puisque «dans un TGV ou un avion, personne ne lit sur tablette». C'est à se demander si Jacques Drillon est monté dans un avion d'Air France depuis l'époque des Caravelles."

Bravo Daniel, je ne vais pas tirer en plus sur l'ambulance...


La liberté des livres en question

BBW_200px_banner2Même énervement que l'auteur de ce billet après une semaine décidément bien noire pour la liberté des livres. C'est mon amie Virginie qui en a un peu fait les frais lundi soir à Lyon, je m'en excuse. Les clouds Amazon et Apple, le droit de lecture que nous promet Orange, le nouveau format propriétaire d'Amazon, ces accords pour les bibliothèques avec Amazon et Overdrive... Tout cela est bien sombre. Je relisais l'appel lancé par Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission Européenne, lors de la Foire de Frankfurt, j'espère qu'il aura eu quelques échos (via ZDnet). J'aime beaucoup le livre numérique mais l'utilisation qui commence à en être fait m'inquiète beaucoup. Je crois que c'est à chacun de se sentir concerné pour que les livres continuent d'être des espaces de liberté, aussi bien dans leurs contenus que dans leurs modalités d'accès. Plutôt que d'arborer fièrement une bannière pour le Kindle, cette illustration est à la disposition de tous.

PS: les bannières sur le site de l'ALA (American Library Association).


Christine Albanel: Orange gère vos "droits de lecture"

Albanel-livres Christine Albanel, Directrice de la stratégie des contenus chez Orange, était l'invitée de France-Culture hier soir. Christine Albanel a parlé du livre numérique et décrit un "modèle ouvert gêrer par Orange" s'opposant à des modèles fermés des grands opérateurs américains. Nous allons finalement "acheter des droits de lecture":

"Dans le modèle sur lequel nous travaillons en ce moment -je ne sais pas s'il finira par aboutir, j'ai beaucoup d'espoir-, il y a l'idée d'essayer d'intégrer les libraires. Vous le savez, en France il y a un réseau de librairies absolument extraordinaire. Et bien pouvoir aller dans une librairie, acheter un bouquin, et que le libraire vous dise, je ne sais pas, que pour trois euros de plus "vous pouvez avoir la version numérique, et puis cet auteur a fait un autre bouquin que l'on ne trouve qu'en numérique, vous pouvez aussi le trouver sur cette borne...". Sachant que finalement vous achetez un droit de lecture, France Télécom Orange étant un tiers de confiance, étant celui qui va gérer votre droit de lecture, vous retrouvez beaucoup de vocations de France Télécom Orange: la capacité d'innovation, la sécurité, la pérennité... et là je trouve que l'opérateur est complètement dans son rôle."

Sincèrement, je ne vois pas de différences avec les modèles clouds d'Apple et d'Amazon mais je demande bien volontiers que l'on m'explique... (via Numérama).


Potati : un navigateur web pour les enfants

Potati Formidable idée pour les parents de bambins entre 3 et 12 ans! Cela s'appelle Potati, un navigateur web spécialement conçu pour les enfants. Un Firefox pour les petits! Pourquoi n'y a t'on pas pensé plus tôt? Plus besoin de filtrer, le navigateur est naturellement étanche à ce qui n'est pas très bon pour vos enfants. Déjà plus de 2000 sites qui ont été soigneusement contrôlés et référencés. Tous les détails sur le BillautShow.


La maturité des objets

Nook_STR Kindle2 Kobo-Touch-eReader-Edition Avec ce nouveau modèle KindleTouch, Amazon complète un standard. Ces lecteurs entrent dans leur maturité aujourd'hui. Plus de boutons ou le moins possible, se focaliser sur l'essentiel, lire. Philippe Starck était dans le vrai sous les rires dans la salle du Web3, il y a quatre ans. Ils sont déjà adoptés par 12% des américains, combien demain avec des prix qui ont baissé entre 40 et 50% en un an seulement? 30, 40% de la population? 44% c'est le nombre d'américains qui disposent d'un lecteur MP3. Mathématiquement, simple, ils deviennent accessibles à des publics qui lisent une dizaine de livres par an, voire encore moins. Tous les lecteurs deviennent concernés. Quand on est lecteur de livres aujourd'hui, peut-on rester insensible à ces petits lecteurs pratiques, mobiles, de la taille d'un livre de poche, qui nous accompagnent au quotidien, pour accéder facilement à des livres numériques moins chers? Depuis quelques années, j'ai été frappé par la baisse continue de l'âge des publics concernés. Il va être intéressant d'observer maintenant leurs adoptions par les jeunes générations. Découvrir la lecture à quinze ans aujourd'hui...


Les livres électroniques excitent l'appétit de lecture

Ereader_1 Confirmation, selon l'étude Harris Interactive publiée au mois de juillet dernier, du précepte que j'ai eu l'occasion de remarquer de très nombreuses fois dans les témoignages (aussi bien aux Etats-Unis qu'en France), et que j'énonçais encore la semaine dernière au Cléo: "Plus vous lisez sur les livres électroniques, plus vous avez envie de lire dessus":

"34% des utilisateurs de livres électroniques ont acheté ou téléchargé plus de 11 livres sur la même période contre 19% pour les autres. L'une des critiques principales faites aux personnes détenant un livre électronique était qu'ils téléchargeaient beaucoup plus de livres qu'ils n'en auraient achetés en format papier, profitant notamment des prix très réduits sur les e-books. Leur volume de lecture, lui, n'augmenterait pas. Selon l'étude, ce dernier préjugé est faux. La moitié des Américains (utilisateurs de livres électroniques ou non) déclarent lire autant qu'il y a 6 mois. En revanche, 36% des possesseurs de livres électroniques disent lire d'avantage." (via l'Atelier).


Discovery Chanel : pour apprendre les requins

Requins A découvrir l'application de Discovery Chanel, première du genre sur les requins. Un boulot de développeurs magnifique, une rolls. La surenchère, 250 photos, 3 heures de vidéos, effets spéciaux, bientôt la 3D avec les lunettes, l'immersion sous la mer, qui dit mieux. On pourra toujours essayer de mettre les gosses devant Wikipédia après cela. Je pense beaucoup à de la télévision interactive, pas vous? Voilà qui tient plus du film/documentaire avec des compléments à lire, que du livre, non? Est-ce que vraiment on va lire ce qui semble ici tout à fait superflu? Je voudrais absolument voir des enfants en situation réelle. Un peu le même sentiment que devant le livre-must d'AlGore, des superproductions américaines, nous allons en avoir. Et pourtant, j'ai du mal à penser que les enfants vont se servir de cela pour faire leurs exposés à l'école, et vous? Pour des instituteurs en mal d'imaginations? C'est par ici au prix de 4,99$ (en anglais uniquement pour l'instant) (via IDBoox).


Macmillan Publishers : ePub3 pour l'éducation

L'éditeur américain Macmillan, l'un des leaders mondiaux sur le marché de l'éducation, vient de mettre en ligne une vidéo sur l'ensemble des possibilités désormais offertes aux éditeurs autour du format ePub dans sa récente version3. Le marché de l'éducation est, à mon avis, le marché qui a le plus à bénéficier de ces nouvelles possibilités multimédias. Le marché est considérable quand on songe aux manuels scolaires! Le format ePub entre désormais en concurrence frontale avec les applications, avec des possibilités de prix plus élevés pour les éditeurs, des déclinaisons des livres mieux appréhendées par le public qui perçoit nettement la valeur ajoutée. Une vidéo qui va sans doute être beaucoup regardée chez les éditeurs dans le monde entier!


Wolters Kluwer : offre numérique en librairie

WoltersKluver Le groupe Wolters Kluwer, leader mondial dans l'édition professionnelle (juridique, santé, transports, tourisme), commence une distribution numérique chez les libraires. Déjà une trentaine de titres depuis cet été sur le catalogue ePagine. Clientèle professionnelle, prix élevés, comme chantier c'est du lourd comme on dit. On regrettera la présence de DRM pour des livres qui s'échangent beaucoup sur les réseaux, une solution de marquage bien meilleure et facile à mettre en place dans les entreprises. Pour les libraires, c'est peut-être aussi l'occasion de reconquérir certains clients qui ne les attendaient plus sur ce terrain là.