266 notes dans la catégorie "Journaux"

L'Inde entre sur le Kindle

Hindustan-times-kindle-280x300 Une offre déjà très importante de journaux sur le Kindle d'Amazon. Après le Shanghaï Daily en Chine, c'est maintenant le journal indien de langue anglaise Hindustan Times (1,14 millions abonnés, un lectorat de 6,6 millions à travers le monde) qui est disponible dans le monde entier pour la communauté indienne. Comme on dit, c'est pas rien (via WatBlog).

Dix prévisions pour 2010

Prévisions J'avais prévu de vous traduire les 10 prévisions de l'Institut Forrester Research pour l'année 2010 publiées sur le site PaidContent. Alexis sur eBouquin a été plus rapide que moi, bravo! Tout me semble très juste même si j'ai quelques doutes sur la mise en production au stade industriel des autres technologies concurrentes à l'eInk qui va elle-même encore progresser. Tous les grands acteurs Amazon, Sony, Barnes and Noble vont capitaliser sur les livres électroniques qui viennent de sortir. Mais bon, je ne suis pas devin, ni aux conseils d'administration de ces grandes marques. Amazon avec incontestablement un coup d'avance. D'autres acteurs vont aussi entrer, je pense notamment à Samsung. Attendons de voir les nouveaux modèles d'Irex, PlasticLogic. Quand à la fameuse "tablette Apple", elle développe tous les fantasmes mais la réalité du prix de revient est en train de rattraper tout le monde (voir Digitimes). Deux modèles pour l'instant évalués entre 800 et 2000 dollars à la vente. Même si les opérateurs et les groupes de presse mettent la main au porte-feuille pour baisser de moitié (et encore, cela me parait bien difficile à avaler). Tout cela pour lire de la presse, des magazines et des livres? Les tablettes vont être chères, très chères, pour une utilisation qui reste encore très marginale pour le grand public, surtout dans ce contexte de crise mondialisée. Ils ont déjà des téléphones et des ordinateurs portables irremplaçables. Des petits livres électroniques peu chers, la bonne voie pour le papier électronique, on le sait depuis le début. Pourquoi le Kindle et autres ont-ils un tel succès? 200/250$, des prix qui commencent à convaincre avec des offres intéressantes associées. Plus, c'est pas la peine de s'échiner comme on dit. En tout cas, une chose me parait sûre, nous allons avoir une multitude de propositions de lectures numériques de plus en plus agréables, disponibles en temps réels, en petits, en grands formats et qui vont encore se rapprocher de l'expérience du papier. Et les journaux et les livres en papier de continuer leurs chemins, bien sûr.

Libération et sa chimère mobile

Iphone_autopromo Intéressant commentaire de Benoit Drouillat, décidément incontournable, à propos de la nouvelle formule mobile de Libération sur l'Iphone disponible aujourd'hui: "Je trouve passionnant le besoin que suscite le numérique de se raccrocher à la matérialité des supports de l’information. Cette métaphore de navigation, le journal lui-même, propose-t-elle un journal miniaturisé ou une relation hybride et nouvelle entre ses supports? Cette expérience laisse perplexe, car on ignore si c’est la nostalgie du papier ou le désir d’innovation qui a conduit le journal à formuler cette étrange proposition. D’un point de vue utilitaire, le principe n’apporte qu’une correspondance approximative au mieux et au pire illisible entre le journal papier et une interface mobile. C’est une transposition assez fruste d’un medium dans un autre medium. D’un point de vue symbolique, la mise en abyme ne peut que suggérer un questionnement sur le rapport hiérarchique entre les différents media et la difficulté à se départir de la culture du papier. Le procédé donne assurément naissance à un objet curieux, une chimère".



La Stampa étend son offre

Stampa Le quotidien italien La Stampa qui avait démarré des offres d'abonnements sur l'Iliad BookEdition au printemps dernier est en train de poursuivre avec d'autres livres électroniques disponibles sur le marché. Aussi bien des abonnements seuls avec des offres intéressantes qui démarrent à 11,90€/mois que des propositions de livres électroniques et d'abonnements associés avec trois petits modèles 5/6 pouces dont le Cybook Opus (six mois d'abonnements gratuits). L'incontournable Kindle d'Amazon est lui aussi disponible en abonnement. On regrette vraiment qu'une société française comme Bookeen ne puisse monter aucun partenariat comme celui-ci avec des titres de la presse française. Nul n'est prophète en son pays comme on dit. 

Découvrir le rich media

Couverture_communiquer-rich-media Benoit Drouillat a pointé ce week-end sur un livre qui a l'air très intéressant, qui vient de paraitre au CFPJ, "Communiquer en rich media" d'Alain Johannes qui fait "la distinction entre plurimedia (plusieurs media s’additionnent sur des supports différents), multimedia (plusieurs modalités sont proposées dans un même support, comme un site web) et rich media (un ordonnancement complémentaire, scénarisé et interactif de plusieurs modes d’expression)." A lire sa note de lecture sur son blog.

La presse pas morte

Journaux Selon le New York Times, un consortium d’éditeurs américains planche actuellement sur la création d’un stand à journaux en ligne qui offrirait des publications en différents formats numérique. Un "iTunes" indépendant de la presse? On ne peut qu'inviter les groupe de presse et d'éditeurs français à avoir la même réflexion commune! (voir blog de la librairie Pantoute au Québec).

Un nouveau "couteau suisse" pour la presse numérique

Portable_0 La presse suisse semble avancer vers un nouveau schéma de distribution numérique avec un lecteur spécifique. C'est le journal Le Matin qui le révèle aujourd'hui: 'Swisscom l'a annoncé cette semaine en partenariat avec les grands éditeurs suisses, dont Edipresse (éditeur du «Matin Dimanche»), à l'origine du projet. Contrairement aux tablettes axées sur la lecture de livres, ce futur Swiss e-Reader vise en priorité la presse quotidienne et périodique. Quand le Swiss e-Reader sera-t-il lancé? Le lancement devrait avoir lieu durant le premier semestre 2010. «Nous voulons donner un signal fort, à Amazon notamment, que tous les éditeurs suisses sont unis dans ce projet», souligne Philippe Gendret, directeur de Digital Business Development chez Edipresse, qui a initié le projet. Qui va le fabriquer? Le fournisseur de la première liseuse n'est pas encore déterminé. Par la suite, plusieurs supports pourraient proposer les contenus éditoriaux. On peut notamment imaginer une e-tablette tactile, si Apple en commercialisait une, comme la rumeur persiste à le croire. Quelle taille aura-t-il? La première liseuse aura probablement un format carré A5, ce qui correspond à deux iPhone côte à côte. L'écran sera en noir-blanc et non tactile, car l'écran en couleur est à l'heure actuelle trop lent et trop cher." Certains d'entre vous auront peut-être reconnu sur la photo le livre électronique Txtr présenté à la dernière Foire de Frankfurt. Suisses et allemands se retrouveront-ils partenaires autour de ce nouveau modèle? Même si "L'union fait la force" est la devise nationale en Belgique, elle pourrait aussi le devenir pour d'autres pays limitrophes! Un livre électronique européen pour la presse numérique? A suivre de très près cette initiative...

Rupert Murdoch: halte à Google

Google Décidément, Rupert Murdoch, non content de retoquer le Kindle la semaine dernière, s'en prend à Google aujourd'hui dans un long interview accordé à SkyNews ici. Il envisage, ni plus ni moins, qu'un déférencement massif de ses sites de Google et d'empêcher ainsi la reprise de ses contenus sur internet. "Les internautes qui naviguent au hasard sur nos pages ont une faible valeur publicitaire (...) Nous allons probablement retirer nos sites de l'index naturel de Google" affirme Rupert Murdoch. Une menace à prendre au sérieux puisque le groupe de Rupert Murdoch, News Corp, est la maison mère de la Fox, de BSkyB, de MySpace et de très nombreux journaux comme The New York Post, le Daily Telegraph, The Sun ou encore The Wall Street Journal (via Neteco). Irréaliste, Rupert Murdoch? Et si beaucoup d'autres groupes de presse lui emboitaient le pas, mettant un terme à la spirale infernale dans laquelle ils sont embarqués. Sans oublier la fronde actuelle des éditeurs. A suivre de près...

La presse magazine sur GoogleLivres

All_magazines Google dévoile une grande sélection de magazines américains sur GoogleLivres. Feuilletage, anciens numéros, les mots plus fréquents à l'intérieur, jusqu'aux sites aux Etats-Unis référencés dans les articles. Prodigieux. Enfermer les collections dans des entrepôts sécurisés, c'est une chose. En faire cela, c'est mieux, non? Quelques essais parmi LifeMagazine, JazzTimes entre autres... A voir aussi des détails sur le blog de Google (via Teleread).

Murdoch retoque le Kindle

Murdoch Malgré sa diffusion internationale, le Kindle d'Amazon n'a pas les faveurs de Rupert Murdoch, le magnat de la presse, dont les atermoiements sont suivis par tout le secteur. Bien que l'on trouve dessus "son" Wall Street Journal (et cela dans le monde entier), il n'est pas convaincu et le retoque purement et simplement:

“Le Kindle est une fantastique invention pour les livres mais ce n'est pas une expérience comparable pour les journaux”. Il est certain que la couleur est décisive pour redéfinir de nouveaux modèles économiques avec les différents annonceurs. A rapprocher des récents débats stratégiques au sein du New York Times (via Teleread).


Alain Minc parle de Google

Cesar On a beaucoup parlé de Google encore lui, qui ne cesse d'alimenter tous les fantasmes, lors du récent colloque NPA Ecrans, Réseaux, Contenus qui s'est tenu la semaine dernière. A lire l'excellent compte-rendu d'Emmanuel Matt dont j'ai retenu les propos d'Alain Minc: «Le problème avec Google c’est qu’on a un phénomène de domination pour lequel on n’a pas encore trouvé les réponses juridiques. Or la logique du capitalisme c’est que les monopoles se fabriquent jusqu’au jour où une règle juridique de la défense de la concurrence leur coupe les ailes. C’est la dynamique du système et pour Google on ne sait pas… C’est un problème mondial qui ne pourra être réglé que d’une manière conjointe mais on ne sait, ni comment, ni de quelle manière» – Il est également revenu sur l'effondrement du New York Times en quelques mois, racheté finalement par un investisseur mexicain. Pour lui cette chute est un «traumatisme  fondateur  de la situation que nous vivons actuellement. Elle met aussi en valeur la «position très particulière de domination sans équivalent qui est celle de Google». Google s’est déclaré non intéressé par le rachat de cette marque de la presse mondiale. «C’est un élément de mesure de l’accélération incroyable de la secousse que l’univers des medias connait,  Que Google refuse d’acheter des marques de medias, c’est presque pire que la pire des injures.» Pour Alain Minc, toujours «la mise en cause de la position de domination ne peut être mise en cause qu’aux Etats-Unis puis par la Commission Européenne... Il faudra alors passer par un mécanisme de prélèvement, de licence globale à inventer, «avec une conséquence induite pas très agréable: la mutualisation des recettes et la distribution bureaucratique de celles-ci... pas un progrès exceptionnel vers la liberté» Le passage obligé d’après lui par «une sorte de  Sacem mondiale» le laisse perplexe.

Bakchich: du web au papier

Couelurs Benoit Drouillat revient sur Bakchich, le site d’information satirique et indépendant, qui opère un passage très intéressant du web au papier, empruntant un chemin d’évolution inverse dans le champ des media, qui a été commenté comme relativement inédit. Le détail des abonnements est ici. Le succès actuel des titres satiriques incitent les "pure players" a revenir au papier surtout quand les éléments visuels sont si importants. D'autres généralistes comme Rue89 et Mediapart y viendront-ils eux aussi? Complémentarité entre web et papier, le maître-mot des éditeurs de presse et de livres car on peut apprécier, je pense, les deux formules selon les moments de la journée.

Google et les médias flippent

Google

A lire le billet que Francis Pisani consacre au projet FastFlip de Google. Sur le thème "j'arrête de vous piller, je vais vous faire flipper".

Deux intérêts selon Francis:

"Le premier, qui nous concerne tous, est qu’il s’agit d’une nouvelle interface de lecture. Nous avons trop souvent tendance à dire “on lit mal sur l’ordinateur” ou que “l’écran de mon mobile est trop petit” pour ne citer que deux exemples. Il est bon d’envisager les évolutions possibles sans s’en tenir aux premières versions pour avoir une idée des technologies qui peuvent s’imposer et de comment les utilisateurs peuvent les recevoir.

Le second intérêt de ce projet pilote est qu’il est réalisé en collaboration avec différents sites traditionnels. Une quarantaine d'entre eux ont accepté de participer à l’expérience, ce qui prouve que tous les ponts ne sont pas rompus entre le moteur de recherche en expansion et les médias en crise."

Martin Nisenholtz, responsable du contenu digital au New York Times, a l'air de flipper plus que les autres. A suivre...

PS: on lira aussi l'avis, plus que sceptique, de Benoit Drouillat: "Ce que l’on gagnerait en rapidité, on le perd avec un style d’interaction inefficace dans la navigation, sous prétexte de privilégier le mode image au mode texte. Par ailleurs, l’argument de la lecture combinant les meilleurs éléments de l’imprimé et du web me paraît assez fallacieux, inférant que pour être pertinente et désirable, la lecture devrait obligatoirement s’appuyer sur la pratique d’un medium référent".


Pratiques de lectures

La lecture, une pratique de vieux? J'attire votre attention sur l'excellent billet de Jean-Michel Salaün à propos d'une étude de l'INSEE  sur l'évolution de la consommation de livres et de la presse par les ménages français. Si l'effet générationnel semble bien se confirmer, la part du livre diminue aussi bien avec l'âge que la génération, celle de la presse relève plus clairement d'un effet générationnel. L'arrivée de l'internet semble marquer une autre rupture de la courbe aussi bien pour le livre que pour la presse. A noter que l'étude s'arrête à 2006, le phénomène s'est-il amplifié depuis? Jean-Michel propose quelques perspectives:

"En termes de stratégies de branche, j'en conclurais que:

  • Le livre dispose d'une plus grande marge de manœuvre et pourrait bien s'inspirer de l'évolution du cinéma dont la chute de la fréquentation des salles à la fin des années cinquante a été compensée par une augmentation des prix sur un segment de clientèle privilégiée et une diversification des canaux de distribution.

  • La presse est dans une situation plus délicate car la structure même de son produit est désarticulée sur le web ce qui rend très difficile une diversification contrôlée. La désaffection des jeunes générations est sans doute définitive et il lui faudra inventer un nouveau produit d'information pour les retrouver, les fidéliser et en récupérer les bénéfices financiers, directs ou indirects."

New York Times, prototype d'interface

Benoit Drouillat nous détaille la nouvelle version du prototype d'interface mis en ligne par le New York Times, l'"ArticleSkimmer". "The New York Times apporte une fois encore des propositions judicieuses qui annoncent une évolution plus profonde de l’archétype “portail”, organisation jusque-là privilégiée par les sites d’information." J'avoue que je souscrie complètement, et vous?

L'Equipe vers tous les lecteurs

Logo_equipefr Accompagnant la sortie de son nouveau site, l'Equipe propose depuis quelques semaines un nouveau feuilleteur absolument innovant mis au point par la société miLibris. Vitesse de défilement des pages, qualité dans la définition, dimensionnement des articles à la largeur des écrans, zoom avec la molette. Autant d'éléments qui apportent une ergonomie et une navigation dans la lecture sur ordinateur vraiment intéressante. L'Equipe vient aussi de lancer depuis quelques jours une application Iphone. Lectures tous supports donc, en attendant le papier électronique!

D'autres modèles de journaux

Newspaper-on-fire Deux articles ce matin. Benoît Drouillat revient sur l'excellent livre de Bernard Poulet "La Fin des journaux" dont je vous avais parlé il y a quelques mois. Francis Pisani se demande si les journaux ne devraient pas tirer parti de l'effet "AppStore" avec des prix très petits. "Acte d’acheter presque insensible et un prix défiant toute concurrence". Je suis moi aussi persuadé qu'il faut chercher de ce côté-là aussi. Des modèles qui existent déjà sur internet. Découper l'information en tranches selon des modèles Amazon MP3, par exemple "Poésie, textes lus, "écrits" et interviews". Cela ouvre des territoires absolument insoupçonnés... Mais est-ce que les journaux oseront, se demande Francis? Un exemple parmi d'autres? Je pense à LivresHebdo qui maintient un prix d'abonnement innaccessible aux particuliers et qui pourrait très bien vendre des articles qui intéresserait non seulement la profession dans son ensemble dans un format numérique, mais aussi bon nombre d'autres lecteurs. C'est vraiment un nouveau journalisme, de nouveaux canaux de diffusion qu'il faut inventer. Ou bien s'asseoir et attendre, en hurlant contre le loup Google, que la maison soit complètement en feu pour chercher? Est-ce qu'il ne sera pas trop tard?