266 notes dans la catégorie "Journaux"

Sauver les canards?

131--vol-de-5-canards Avant que l'on ne se penche sur "La Bataille de l'Imprimé" au Cnam, quelques nouvelles repérées hier sur le magazine Caractère et qui nourriront sans doute les débats:

"Les éditeurs de la presse nationale et les ouvriers du livre ont exprimé leur désaccord à l'issue de la première réunion relative à la définition d'un « nouveau contrat social » dans les imprimeries. Francis Morel, président du SPQN, a dressé un tableau très sombre de la situation des quotidiens nationaux qui devraient tous être dans le rouge cette année et a indiqué qu'il fallait réduire les coûts de production de 40%. Gérard Le Tréguilly, secrétaire général du SIP-CGT (rotativistes), estime, quant à lui, qu'il s'agit d'une véritable remise en cause de la convention collective. Il faut, selon lui, refixer un cadre à la négociation, aborder la question du plan de charge et des investissements et négocier dans le cadre des accords de 2005 et 2006.
"

080103_163202-6-A-061 "Selon l'Ifra, le prix de la tonne de papier journal de 45 g pourrait dépasser les 600 euros cette année. Les producteurs ont déjà annoncé leur intention d'augmenter les prix, des hausses qui se situeraient entre 15 à 20%. Des négociations avec les éditeurs seraient en cours.
"

"Lors d'une conférence de presse, Rémy Pflimlin, directeur général des NMPP, a indiqué que le plan stratégique Défi 2010 avait commencé à porter ses fruits et avait atteint ses premiers objectifs: plus de points de vente, une meilleure rémunération des vendeurs spécialisés et une meilleure gestion des titres et des quantités dans les points de vente. La logistique des publications a été entièrement réorganisée avec la fer
meture du centre de traitement de Combs-la-Ville (77), le 17 janvier dernier. La logistique des quotidiens sera réadaptée à compter du mois d'avril avec le remplacement du site de traitement de Stains par 54 un nouveau centre de traitement à Gonesse, puis l'intégration des trois centres régionaux (ARM) de Toulouse, Lyon et Nantes aux dépôts du groupe présents dans les agglomérations des villes concernées. Le siège social du groupe va aussi déménager."

(on lira Libération, Le Monde ou Le Figaro selon affinités, de toute façon tout le monde est dans la même barque)

Hommage au peintre Léon Danchin (1887-1938)


La fin des journaux

Bernard-Poulet_La-fin-des-journaux_0 A lire l'interview de Bernard Poulet, qui vient de publier "La fin des journaux", sur Bibliobs. "C'est une chose mécanique et toute bête: on n'a plus les moyens de financer la production de l'information telle qu'on la connue depuis un siècle et demi... Les journalistes qui représentent la classe moyenne, qui font le gros des rédactions, à laquelle j'appartiens, vont être broyés. Je crois que les journalistes qui surnageront sont appelés à devenir leur propre marque." Noir, très noir. La prospective du NewYorkTimes en petite feuille à diffusion restreinte se rapproche, 2014, c'est déjà demain...
Le livre est, quant a lui, encore chez votre libraire.


Parlons papier...

Pilon2_©Pierre_Jourde Sur vos agendas, le 12 mars de 9h à 17h30 au CNAM, 292 rue Saint-Martin, Paris.

COLLOQUE LA BATAILLE DE L’IMPRIMÉ À L’ÈRE DU PAPIER ÉLECTRONIQUE

POUR LE LANCEMENT EN FRANCE DU LIVRE «LA BATAILLE DE L’IMPRIMÉ À L’ÈRE DU PAPIER ÉLECTRONIQUE» (PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL)

Avec, selon la formule consacrée, de très nombreux intervenants. J'aurais bien aimé le directeur des NMPP, le directeur de CGTLivre, Pierre Jourde pour nous parler de cela. Mais bon...

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Le tactile sur Plastic Logic

Las vegas Trois autres vidéos en direct du CES de Las Vegas pour bien comprendre que le tactile est au centre des enjeux actuellement. Plastic Logic est bien parti, avec sans doute Irex Technologies, pour être le premier à nous offrir du vrai tactile sur papier électronique. En tout cas, il s'affiche ainsi, c'est le cas de le dire. J'ai comme dans l'idée qu'on le verra, ce tactile, avant l'année prochaine. Une vaste course à l'échalotte qui s'engage et qui sauvera peut-être "les Dames Grises".

 


Aldus: le retour

Après deux mois d'inactivité, j'ai décidé il y a quelques jours de reprendre mon activité sur le blog. Comme dirais l'autre, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. C'est dit, je remet le couvert. Deux mois de réflexion autour de ce blog, de lectures aussi, je vous en reparlerais. Toujours aussi sollicité par beaucoup d'entre vous, blogueurs, journalistes, professionnels du livre, j'ai eu le sentiment de laisser en jachère un certain espace de réflexion, le sentiment d'une démission, un bien grand mot, mais c'est un peu cela finalement. Durant ces deux mois, je ne suis pas resté inactif, interventions, rédaction d'articles, interview. J'ai eu aussi la chance de découvrir le nouveau modèle de chez Irex dans un petit bar près du Salon de Montreuil, avec la gentillesse de 4DConcept, pour un article à paraître prochainement dans un journal à grand tirage. L'occasion de revenir sur ce nouvel espace de diffusion pour la presse quotidienne. Un grand écran magnifique, le premier au monde à ce format-là, c'est vraiment très impressionnant. Le même émerveillement pour le papier électronique qu'il y a deux ans maintenant. Pour la presse, c'est certainement un déclic qui est en train de s'opérer avec ces nouvelles tailles d'écran, j'en veux pour preuve ce nouveau partenariat entre Irex et Pressdisplay (à lire le test complet sur Liseuses). L'année 2009 va être riche de nouvelles perspectives, c'est sûr.
Alors, ce blog, comme avant? Non, moins de matériel, moins de high-tech, plus de contenus, plus de livres...
En un mot, ravi de vous retrouver...


Un livre électronique pour Madame Michu

Sfr Un billet un peu plus positif que la chaîne techno, de la part d'un lecteur sur ServiceMobiles qui aura utilisé le modèle SFR durant une période de trois mois, le veinard. La clause de confidentialité aura t-elle été moins rigide que celle du côté d'Orange? "Agréablement surpris par la qualité du contenu Presse qui permet de renouer avec des articles quotidiens de la presse dite papier. Lire un livre sur un mobile, iPhone... c'est vraiment du sport, avec un outil adapté comme l'e-book cela devient beaucoup plus agréable, l'une des principales raisons c'est la qualité de l'écran qui rend la lecture sans effort pour les yeux, si il devenait tactile cela serait un vrai plus!". Décidément tactile, quand tu nous tiens! "Pour une personne qui n'est pas familiarisée avec son mobile (activer le bluetooth, faire quelques réglages de détection sur l'ebook) est peut être un peu compliqué, une solution qui se met à jour quotidiennement me parait beaucoup plus simple pour Mme Michu! La synchronisation est rapide y compris en Edge, mais si tout ceci était transparent pour l'utilisateur ce serait parfait. L'un des points cruciaux de l'e-book c'est aussi comme le mobile la batterie, absolument nécessaire d'avoir le temps du temps... c'est un peu léger sur le pilote de SFR". D'accord, pour la synchronisation automatique pour Mme Michu, la ménagère bien connue de moins de... Sony, tu sais ce qu'il te reste à faire!

Photo PS: plus d'explications sur la connectique avec cette vidéo que je n'avais pas envore vue. Cela me fait penser à une remarque que m'avais faite quelqu'un quand j'avais pris cette photo à l'époque, la convergence possible entre le téléphone portable et le lecteur en papier électronique...


Orange, SFR: ils en sont où?

Nous avions eu droit à des annonces en série, il y a quelques mois, du côté des opérateurs. Puis plus rien. Silence radio...
Refroidis par les essais? C'est vrai qu'en France, ça casse du coté des geeks de la chaîne techno! Auraient-ils freiné des quatre fers? La vidéo suivante n'est pas très flatteuse, c'est le moins que l'on puisse dire! C'est vrai que je trouve l'écran du modèle Ganaxa bien gris et les temporisations bien longues... Courage Bruno! (merci à Ebookactu). 


Un livre sans interface tactile pour tourner les pages

Pas le moindre mot sur l'encre électronique, les poncifs habituels, c'est dans la presse nationale: "Le livre électronique, c'est un peu l'Arlésienne du numérique. Beaucoup en parlent, peu l'ont vu. Ni le Cybook première génération, pourtant lancé en grande pompe par l'académicien Erik Orsenna en 2001, ni ses multiples déclinaisons depuis. Et pour cause, à chaque fois ou presque, les expériences se sont soldées par des échecs... C'est donc plus à une révolution de l'économie du livre qu'on assiste qu'à une révolution de la lecture. Car d'un point de vue technique, il ne faut pas s'attendre à des miracles. L'eReader RS-505 de Sony, tout comme son homologue Cybook développé par Bookeen, ne propose ni interface tactile pour feuilleter les pages, ni connexion sans fil pour télécharger des ouvrages." (voir Le Point). Dites M. Amaury Mestre de Laroque, c'est quoi un "interface tactile pour feuilleter les pages", votre doigt? ah non, j'oubliais, l'écran de votre Iphone. Envie de prendre des vacances pour pas pleurer, moi..


Un Sonyreader connecté à quoi?

Sony_Reader_event_540x466 Nous échangions sur la nécessité ou non d'avoir un livre électronique connecté, entre partisans de l'Iphone et des livres électroniques, il y quelques jours sur LaFeuille et Textes. Débats passionnés. Il semblerait que Sony préparerait quelque chose en ce sens dans les mois qui viennent aux Etats-Unis avec une nouvelle version de son Sonyreader (viaTeleread). Une façon de contrer le Kindle d'Amazon et sa connexion qui lui donne un avantage stratégique indéniable. Une connexion c'est bien, à condition qu'elle serve à quelque chose! Et puis, Wifi, réseau mobile? L'avis aussi d'Hadrien Gardeur sur le forum de MobileRead: "Dans l'absolu, le Wifi n'a qu'un interêt assez limité: contrairement à l'EVDO du Kindle, cela demande d'entrer des données d'authentification (galère sur le Sony) et limiterait considérablement les lieux où on peut se connecter (grosso modo chez soi vu que le reste du temps ce sera pas vraiment une joie à configurer). Ensuite le véritable interêt ce n'est pas la connectivité en elle-même mais de relier l'appareil à un magasin en ligne. Cela demande de repenser l'interface et d'avoir aussi une interface tactile ou un clavier. Sony me semble plutôt lancé vers une stratégie d'ouverture pour les contenus, et lier l'appareil à un magasin en ligne irait à l'encontre de cette logique. Grosso modo je ne vois qu'un seul interêt à du Wifi sans complètement revoir la conception de l'appareil: synchroniser automatiquement du contenu actualisé (type journal) chez soi. L'iLiad peut ainsi être programmé pour récuperer en Wifi à heure fixe des contenus." Une statégie identique à l'Iliad donc et qui ravirait les "vieux" lecteurs de journaux (comme moi) avec des abonnements quotidiens. A condition, bien sûr, qu'ils soient à des prix enfin attractifs (loin d'être le cas) et des titres enfin nouveaux! Voilà qui me déciderait peut-être à me réabonner! Je trouve que la presse est bien silencieuse sur le terrain de l'innovation en cette rentrée. Elle est en train d'attendre les réflexions d'Orange et de SFR?


Pratiques de lectures

_41032246_203bill_thompson Intéressant article du journaliste Bill Thompson sur BBCNews qui s'interroge sur l'évolution actuelle des nouveaux supports et pointe sur les qualités du papier notamment à travers la lecture d'un essai "Hamlet's Blackberry: Pourquoi le papier est éternel?" publié par William Powers en 2006.
Je cite Bill Thompson: "
Un stimulant essai sur l'avenir de l'impression qui m'a laissé plus convaincu que jamais que les livres et peut-être même les journaux ont encore beaucoup à nous offrir, au moins pendant un certain temps. L'essai est un hymne à la gloire du papier.  Le papier est tangible, explique-t-il, nous avons un sens de l'endroit où nous nous trouvons dans un livre ou un essai; les documents peuvent être mélangés, les pages marquées et annotés, et des livres empilés en fonction de leur importance, et les documents papier ne changent pas lorsque nous sommes ne regarde pas. Ce que nous voyons souvent que les limites d'un document imprimé ne sont pas limites, mais les capacités. Ils permettent les documents imprimés d'occuper un espace psychologique, de sorte que l'on peut s'immerger dans les livres d'une façon rarement atteinte quand nous sommes plongés dans le texte sur les écrans, faisant l'expérience de ce que le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi appelle "flux", le sens de l'absorption dans le monde qui glisse et fuit constamment. Il se termine en faisant valoir que les propriétés spéciales de papier signifie qu'il sera toujours avec nous, que les ebooks ne fonctionnent que quand ils sont eux-mêmes indissociables du papier."
Il poursuit: "
Je suis moins sûr de la longévité du papier que Powers. J'utilise des ordinateurs tous les jours depuis plus de 25 ans maintenant, et je lis maintenant beaucoup plus à l'écran des mots que sur le papier, mais je sais que toutes mes lectures ont été façonné par du papier et que l'écran sera toujours moins efficace pour moi. Je suis convaincu par les arguments de Powers, du moins pour ma génération. Mais nous pourrions trouver que les qualités que nous apprécions dans le livre imprimé, en particulier la manière dont elle encourage l'engagement d'immersion, sont tout aussi possible avec des médias à base d'écrans. Nous sommes habitués à la passivité d'immersion dans le récit encouragés par les films et la télévision, mais qu'en est-il de la participation active que nous voyons dans le jeu? Mon fils de 15 ans navigue très bien dans la résolution de css problèmes, il a amassé des heures à jouer à Halo 3, il travaille avec l'écran des textes tout aussi efficacement que je travaille avec l'imprimé." (l'essai de Powers est ici, ainsi qu'une interview ici)

Hier soir, pendant que je lisais cet article, un ami chez Ouest-France me parle des licenciements qui touchent le premier quotidien français. 7% des effectifs. Crise d'adaptation? Je lui parle des coûts postaux. Ce n'est que l'arbre qui cache la forêt, me répond-t'il. En cause, plus gravement, le lectorat qui ne cesse inexorablement de devenir de plus en plus âgé... Alors, les journaux-papier, tout tangibles qu'ils sont, de plus en plus des trucs de vieux?

 


Mediapart sur papier électronique ?

Mp J'avais rencontré un collaborateur de Mediapart lors du Salon de Livre au printemps dernier. Ils avaient un stand dans l'Espace Livre de demain, l'occasion de parler avec eux de ces nouveaux supports en papier électronique qui concernent aussi la presse. Est-ce qu'ils prévoyaient une diffusion sur ce type de support? Mediapart avance et il semblerait que des déclinaisons sont prévues. C'est en substance la réponse de Edwy Plenel lui-même à la question d'un lecteur sur le sujet. "Cher Eychenne, Vous tombez à pic. Nous travaillons en effet à toutes les déclinaisons possibles de Mediapart, du Mobile au e-reader, et d'autres encore. J'ai immédiatement signalé votre billet à tous ceux qui sont sur ce chantier. Merci, tant votre impatience enthousiaste fait plaisir à lire." (source)
Inutile de dire qu'il n'est pas le seul à "l'enthousiaste impatience" car il faut bien dire que depuis l'initiative des Echos sur l'Iliad il y a plus d'un an maintenant, c'est le grand désert...


Presse-Citron a testé Read and Go

Readandgo2 Notoriété oblige, Presse-Citron a pu tester l'offre "Read and Go" d'Orange et sans clause de confidentialité... Premières impressions positives avec cependant le bémol de la lenteur:
"Mais les modèles de tests fournis actuellement souffrent de deux défauts majeurs: le Read & Go dans sa version actuelle est extrêmement lent, ce qui rend son utilisation chaotique, et la technologie iPaper ne permet pas pour le moment le rendu des couleurs. Espérons que les versions définitives qui seront mise sur le marché en 2009 corrigeront ces désagréments."
Est-ce que Orange attendra jusque-là?


SFR s'intéresse aux livres

Ebook-SFR_320_small Les journaux, les livres nous intéressent... C'est ce que pointent en substance aussi bien le rapport du SLF que celui de la commission Patino dont je viens de commencer la lecture. L'arrivée d'opérateurs complètement extérieurs au livre semble désormais inévitable dans un avenir plus ou moins proche. On savait l'intérêt d'Orange sur le sujet avec une expérimentation ReadandGo ((présentation obligée chez Jean-Michel Billaut) et la création d'une cellule spéciale au sein d'Orange sur la question, c'est maintenant SFR qui emboîte le pas avec aussi une expérimentation identique sur des livrels de type Eread en liaison, je pense, avec Ganaxa.

Pour le nom, pas trop de brainstorming, on s'est contenté de e-Book SFR! 
"Très simple d’utilisation, les clients peuvent facilement mettre à jour le catalogue et télécharger des nouveaux contenus, grâce au module Bluetooth intégré. La connexion s’effectue via le mobile avec la vitesse permise par le réseau 3G/3G+ de SFR et le contenu est téléchargé directement sur «l’e-Book SFR».En partenariat avec 7 des principaux titres de presse (Les Echos, Le Monde, L’Equipe, Le Parisien, Le Figaro et L’AFP) et 7 grands acteurs du monde de l’édition (Dunod, Flammarion, Hachette, M21 éditions, Plon, Ramsay, Solar), SFR expérimente « l’e-Book SFR », auprès de 100 clients testeurs grand public, pendant trois mois jusqu’à fin septembre 2008 en accès gratuit et illimité.Les clients testeurs ont accès à un contenu exclusif SFR qui propose à la fois les éditions quotidiennes des journaux et une dizaine d’ouvrages récents (romans, biographies, guides,…) mis à disposition pour la première fois au format numérique avec droit d’auteur par les éditeurs. Cette offre sera enrichie au fur et à mesure du pilote. Pour garantir aux éditeurs et aux écrivains une protection de leur ouvrage, l’ensemble des contenus téléchargés sur «l’e-Book SFR» est protégé par un système de DRM. Chaque appareil dispose d’un numéro de série unique, les lecteurs sont ainsi identifiés et les fichiers contenant les ouvrages sont cryptés de façon à ce que seuls les lecteurs identifiés puissent les télécharger. Il n’est ainsi pas possible de transférer un ouvrage téléchargé vers un autre e-Book ou autre support."(via MobiFrance). Pour s'inscrire en tant que testeurs, voir de ce côté-là.
Merci Alain pour ta réactivité.


Pas de journaux aujourd'hui

Nmpp

"Lettre ouverte à ceux qui veulent tuer la presse quotidienne

Cette lettre ne s’adresse pas aux nombreux ouvriers des NMPP qui accomplissent leur tache au service de la distribution des journaux avec dévotion et ténacité.

Elle s’adresse par contre à la poignée d’irresponsables qui depuis deux mois, chaque nuit, ont pris en otage la presse quotidienne nationale.

A ceux-là, nous disons:

-     Arrêtez de bloquer la distribution des journaux. Votre métier est de distribuer, de porter ces parutions jusqu’à leur lecteur final, pas de les escamoter, encore moins de les brûler comme ce fut le cas devant le siège d’une imprimerie de province dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 juin, nécessitant l’intervention des pompiers.

-     Le sujet qui vous agite concerne la distribution des magazines à Comba-la-Ville, dans le cadre du plan Défi 2010 des NMPP, destiné à sauver le système de distribution français. Ce plan de pérennisation de la distribution de la presse en France, les quotidiens ne peuvent ni ne veulent l’interrompre ou le bloquer.

-     Vos attaques contre les quotidiens n’ont en rien fait avancer ce dossier. Au contraire, elles aggravent la situation: vous devez vous rendre compte que la poursuite de vos actions aura pour effet mécanique d’arrêter les projets de modernisation sur l’ensemble des sites d’impression, privant ainsi vos camarades d’une légitime vision d’avenir. En effet, à quoi sert-il d’imprimer des journaux qui, au mieux, restent en palettes dans les imprimeries et au pire sont brulés devant les mêmes imprimeries ?

-    Pire, vous augmentez les risques désormais avéré de voir quotidiens et publications séparés au sein des NMPP, et vous en porterez, aux yeux de tous, le responsabilité.

C’est pourquoi nous vous disons avec la gravité qu’exige la situation:

« Vos comportements sont en train de tuer le presse quotidienne. Arrêtez! Arrêtez tout de suite. »

Aujourd’hui en France, La Croix, Les Echos, L’Equipe, Le Figaro, France Soir, IHT, Journal du Dimanche, Libération, Le Monde, Paris Turf, La Tribune."

(Cette lettre ouverte est publiée dans tous ces journaux que vous n'aurez pas aujourd'hui. En toute solidarité avec mon frère et mes amis, journalistes)

 


Le papier vous ment

Chronic On savait déjà que le web était responsable des pires vilénies en terme d'informations... Pied de nez, c'est la presse-papier qui s'y met avec ce numéro 46 de Chronicart qui est complètement faux de la première à la dernière page (sommaire). "Oeuvre d'art conceptuelle, geste littéraire expérimental et gratuit, jeu, «fantasme journalistique» concrétisé: c'est un peu dans cette optique que nous avons conçu ce numéro exceptionnel. Exceptionnel et inédit dans l'histoire de la presse, à ce qu'il semble. Mais comme toujours, nous avons voulu faire les choses sérieusement, et bâtir un numéro de Chronic'art aussi crédible que possible, entièrement conforme au rubriquage, à la maquette et au ton habituels.
Notre intention n'est pas de tirer des conclusions, de fournir une grille de lecture toute faite, ni de piéger qui que ce soit - en particulier pas nos lecteurs et nos abonnés, que nous supposons capables de comprendre et même d'apprécier l'exercice (
Chronic'art #46, numéro collector?). Pour autant, sans donner un (faux) sens à cette entreprise, il est assez intéressant d'observer les réactions et les conséquences de ce bidonnage pour en tirer quelques enseignements sur l'époque, manifestement prise au dépourvu par les NTIC (nouvelles technologie de l'information et de la communication). Selon une opinion très répandue aujourd'hui, Internet, qui a bon dos, serait la cause des difficultés des relais d'informations traditionnels, le responsable indirect de tous les écueils journalistiques. N'est-il pas plutôt un bouc-émissaire facile pour justifier la perte de contrôle ou la mauvaise appréhension du nouveau monde connecté par des gens dépassés? Question à laquelle nous tenterons d'apporter quelques éléments de réponse dans le petit dossier débriefing de notre prochain numéro, en juillet." (suite ici)

Certains se sont laissés prendre, France Info, Léo Scheer...


Les primeurs chez Orange

Je vous avez parlé de l'offre de Read&Go propulsée par Orange en avril dernier avec des béta-testeurs. Battage médiatique autour de ce kiosque numérique avec plusieurs quotidiens sur l'Iliad. Bon, recalé au test d'entrée, 70 élus c'était pas beaucoup (surtout si on le rapporte au battage national en question), je dois pas rentrer dans la cible. Je ne m'en faisais pas plus que cela, je cherchais comme beaucoup d'entre vous quelques comptes-rendus de certains ciblés plus chanceux, normal non? Eh bien, ne cherchez-pas, c'est pas la peine d'attendre, car voici ce qu'on lit sur l'espace DreamOrange:

"Nous rappelons aux testeurs leur obligation de réserve relative à l'expérimentation Read & Go conformément à la convention d'expérimentation signée pour faire partie de celle-ci. Nous vous saurons gré de ne pas divulguer publiquement des informations concernant Read & Go. Nous vous informons, par avance, que tous vos messages concernant Read & Go sur les pages publiques de Dreamorange seraient alors supprimés.
Merci de votre compréhension, et de nous réserver la primeur de vos remarques afin de nous aider à améliorer le service Read&Go. L'équipe Read & Go". 

Ce message encadrant systématiquement tout commentaire de l'internaute... J'avais encore jamais vu cela, du commentaire "encadré". Sans commentaires...


L'Iliad chez Billaut

A signaler l'interview de Pierre-Henri Colin de la société 4D Concept chez notre irremplaçable Jean-Michel Billaut. Pas facile pour lui de parler des applications sur l'Iliad qu'il développe avec ses clients. "Mais pourquoi les gens ne veulent-ils pas dire qu'ils travaillent sur le papier électronique?". On n'en saura guère plus, wait and see... En tout cas l'appel est lancé aux NMPP!


Un kiosque numérique chez Orange

Orangereadgo Vous l'aurez sans doute déjà lu chez Virginie ou Lorenzo, Orange lance une expérimentation "Read and Go" (un angliscisme de plus) en partenariat avec cinq grands titres de la presse française (Le Monde, le Parisien, les Échos, l’Équipe et Télérama) ainsi qu'une bibliothèque numérique associée, Feedbooks, Médiatoon (Dargaud, Dupuis, Lombard et Kana) et les éditions Mango. Frileux les éditeurs-majors, c'est le moins que l'on puisse dire... Tout cela sur quel livre électronique? L'Iliad bien sûr. Aucune mention de la marque, c'est bien pourtant la société 4D Concept (qui diffuse l'Iliad en France) qui s'associe au projet. Accès non plus sur le serveur d'Irex avec le Wifi mais avec une carte 3G fournie par Orange. Alors, Orange, une alternative aux NMPP? Inscrit sur le programme, je vous invite à faire de même rapidos... A la vidéo très marketée, je préfère celle-ci qui nous donne une première idée de la navigation. Je vous en supplie, messieurs, oubliez le zoom PDF! Comme il est bien dit, il faut qu'il soit avancé! Un petit tour du côté de l'équipe des Echos qui sait de quoi il retourne. A suivre, donc...


L'édition du NRC Handelsblad en e-paper

100_4815 100_4816_2 Intéressant de confronter dans la même journée la nouvelle édition des Echos et celle du NRC Handelsblad (4ème quotidien néerlandais, équivalent de notre Monde) que j'ai récupéré il y a quelques jours sur l'Iliad (merci Willem). Comme pour les Echos, il s'agit d'une structuration en PDF d'environ 1,6 MB téléchargeable automatiquement via le wifi sur le serveur d'Irex. L'édition est rafraichie en cours de journée de façon à avoir en permanence un journal au plus près de l'information.
Les choix graphiques ont été un peu différents. Si la une du journal se présente sous la 100_4817_4 100_4818_2 forme d'une une traditionnelle, par contre NRC Handelsblad n'a pas choisi de conserver la typologie d'un quotidien traditionnel contrairement au journal chinois Yantai Daily que j'avais décrit en novembre 2006. Il s'agit, je dirais, d'une sorte de mix entre celle du Yantai Daily et des Echos. Avec le stylet, on peut bien sûr pointer sur les articles complets qui sont proposés en une mais la navigation générale dans le quotidien se fait avec le rubriquage qui se trouve en haut juste sous le nom du journal. 11 rubriques qui correspondent aux différents 100_4819_2 100_4820_2 thèmes (je n'ai pas tout saisi...). En pointant avec le stylet, on accède directement à des débuts d'articles entre trois et huit lignes et la possiblité offerte de lire plus (Lees verder).
On accède, cette fois-çi, à l'article complet sous la forme suivante :
- deux lignes qui résume le thème général de l'article (corps 12)
- titre de l'article (corps 24)
- article complet sur trois colonnes justifiées (corps 9/10) avec des gouttières de 5mm environ.
- éventuellement une photographie toujours sur la largeur d'une colonne avec sa légende en gras.
Blancs, césures, italiques, interlignage, tout extrèmement réfléchi, un grand soin a été apporté à l'ensemble. Reading On voit que construire un journal garde tout son sens, y compris sur papier électronique! L'Iliad et son grand écran permet idéalement ce type de présentation, moins évident pour des formats plus petits, juste deux colonnes et gestion du rubriquage en haut? On retrouve une lecture que l'on pratique dans un quotidien traditionnel, les lecteurs du NRC Handelsblad vont clairement s'y retrouver. Classicisme je dirais, je vois bien Le Times par exemple s'orienter vers ce type de présentation. Alors, vous me direz, laquelle de cette présentation et celle des Echos, je préfère? J'avoue que c'est difficile de se prononcer et ma non-compréhension de la langue néerlandaise ne me facilité pas la chose. J'ai quand même un faible pour la présentation des Echos avec des articles sur la largeur complète de l'écran qui se rapproche plus d'un environnement web, j'en avais parlé hier. Mais, je crois qu'il faudrait avoir une pratique de plusieurs semaines pour se prononcer. Comme je vous l'avais dit, les abonnements sont au rendez-vous de ce lancement, c'est tout à fait justifié! sur trois colonnes! Longue vie au NRC Handelsblad sur papier électronique!


Les Echos, une maquette 2.0

100_4793 Je vous en avais parlé vendredi, une nouvelle maquette pour la version en papier électronique des Echos. Maintenant les quotidiens peuvent s'offrir ce luxe de changer leur maquette tous les six mois!
L'évolution est marquante sur beaucoup d'aspects par rapport à la première version. D'abord la suppression des onglets en bas de l'écran. Conjuguée à la suppression de la barre de publicité très gênante (j'en avais parlé), c'est près de 15% de surface de lecture que l'on gagne en plus sur l'écran de l'Iliad, ce n'est pas rien. La publicité vient maintenant dans la zone droite de l'écran, c'est beaucoup mieux. Elle est plus discrète, moins intrusive, ouf...
Les onglets viennent à gauche. Au début, je me suis dit, c'est bizarre de les avoir mis à 100_4794_2 100_4795 cet endroit, on va constamment cacher les articles avec la main droite dans la navigation? Il aurait été plus logique de les avoir placer à droite comme des onglets traditionnels. Et bien non, c'est très bien ainsi. Pour la simple raison que l'Iliad en main avec le stylet, la main droite glisse naturellement sur le bord droit du livre électronique. J'ai même très souvent un ou deux doigts constamment derrière dans mes lectures. La pointe du stylet vient exactement au bon endroit, c'est bien vu. L'autre évolution, c'est les typos qui changent, un genre de Tahoma pour les titres, un caractère plus 100_4797 100_4798 100_4799 rond pour les articles (Palatino?), c'est très agréable. Je trouve que nous nous rapprochons d'un univers web. Amélioration très nette aussi, les italiques sont parfaits, la gestion des blancs, intermottages, quelques guillemets en début de ligne qui restent (attention), on ne gère pas encore les espaces fines! mais c'est du très beau travail de structuration. Pas de 100_4800_4 100_4802_4 100_4803_4 possibilité de grossir les caractères mais très sincèrement, je n'utilise pas ce type de fonctionnalités sur l'Iliad. J'espère cependant que les Echos penseront à des versions spécifiques pour les mal-voyants. Petit souci aussi en bas des articles, quelquefois la ligne du bas est un peu rognée, la lecture est un peu difficile, certainement un réglage à apporter. En tout cas, un grand bravo pour cette nouvelle maquette qui apporte incontestablement un plus dans l'ergonomie de lecture sur l'Iliad.

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