Un blog pour suivre l'actualité du livre et de la lecture au format numérique.
Avec un clin d'œil à Alde Manuce, éditeur-imprimeur à Venise pendant la Renaissance.
Digitales, l'émission mensuelle sur le livre numérique, c'est sur le site 1001libraires.com qui va s'ouvrir dans quelques semaines. Au sommaire de ce premier numéro que vous retouverez dans la rubrique M@Gazette, une réflexion sur le rôle et la place de la librairie indépendante sur le marché du livre numérique. Avec Hervé Gaymard, député de Savoie, auteur de Pour le livre: Rapport sur l’économie du livre et son avenir, Matthieu de Montchalin, libraire à L’Armitière à Rouen et vice-président du Syndicat de la Librairie Française, et Michael Dahan, co-fondateur de la société Bookeen, concepteur et fabricant de lecteurs. J'ai le grand plaisir d'animer cette émission, l'objectif étant de réunir des acteurs qui comptent, vous apporter des éclairages nouveaux et pertinents sur ce nouveau marché qui arrive. L'occasion aussi de défendre cet effort de mutualisation important de la librairie indépendante en France, défendre une certaine idée du livre de demain, numérique ou pas!
PS: petite erreur qui va être rectifié, la dernière partie est sur 'le livre dans l'économie numérique".
A signaler un nouveau site (hébergé au Canada) qui recence des livres érotiques classiques et contemporains distribués gratuitement. C'estLivres érotiques gratuits. "Rien à voir avec les bas-fonds de l'internet où votre PC pourrait attraper une maladie honteuse rien qu'en cliquant dessus. Il s'agit de vraie littérature, dont la grande majorité des titres figurait jusqu'à l'été dernier sur Livres pour Tous, avant que son administrateur décide de ne plus suivre ce domaine en raison de contraintes techniques qui lui sont propres. La reprise de son fonds documentaire sur LEG a été faite avec son accord." N'hésitez pas à aller référencer de nouvelles perles que vous aurez repérées sur la toile, n'en déplaise à Monsieur Jobs! (via AnnaGalore). Une autre adresse également, celle des Editions Blanche qui nous ouvre des bibliothèques idéales!
Premiers teasings du côté du site 1001 libraires avec un nouveau slogan "La Librairie qui va plus vite qu'Internet". Un programme ambitieux, il va falloir être à la hauteur! Le site devrait ouvrir dans quelques semaines.
Voilà, c'est parti, Google vends des livres depuis hier. Fini GoogleEdition, bienvenue Google EbookStore. 3 millions de livres disponibles sur le plus grand nombre de supports de lecture possibles. C'est aux Etats-Unis pour l'instant et seulement là-bas: "Les derniers livres numériques Google ne sont pas encore disponibles à la vente dans votre pays."La bataille pour le rang de premier libraire mondial est-elle engagée? Tous les détails chez l'un des meilleurs observateurs français de Google, notre ami d'Affordance, c'est par ici.
A signaler une interview de Vincent Marty, directeur Général de Dilicom, sur IDBoox. En savoir plus sur le fameux hub inter-professionnel "facilitateur de commandes des ebooks pour les libraires"! En première ligne à observer les retours-libraires, lui aussi prône l'abandon des DRM au profit d'une protection dite "sociale", un marquage en filigrane pour identifier l'acheteur.
Google devrait ouvrir son offre de livres numériques d'ici la fin de l'année aux Etats-Unis si l'on en croit le Wall Street Journal aujourd'hui. Sur un marché dominé à 65% par Amazon aux Etats-Unis (chiffres confirmés récemment par les éditeurs), Google fait figure de planche de salut pour des libraires indépendants qui ne peuvent rivaliser. 200 d'entre eux seraient dans un premier temps en mesure de contracter avec Google avec une offre sur leurs propres sites (une bibliothèque en ligne liée à un compte Google) et un partage de revenus. Certains prédisent que Google pourrait rapidement prendre jusqu'à 20% du marché (via Slate).
Comme il avait été annoncé ce week-end, le prix Goncourt 2010, le livre de Michel Houellebecq, La Carte et le Territoire, est désormais disponible en version numérique sur le réseau ePagine. A noter le prix de 14,90€ qui représente une réduction de 30% par rapport à la version papier. C'est plus que les remises proposées par beaucoup d'éditeurs, Hachette en tête. Bravo Flammarion!
PS : petit détail qui est loin d'être anodin, la mention de copyright "@Michel Houellebecq et Flammarion", bien différente de celle habituelle alignée sur les copyrights des livres imprimés, comme sur le dernier livre de Michel Rocard par exemple!
Les Editions L'Harmattan verse leur catalogue dans l'offre d'ePagine. C'est plus de 23000 titres qui s'ajoute d'un coup. Même si les méthodes de l'éditeur sont très discutables (on se rappelle du billet de Pierre Assouline il y a quelques années), le vent du numérique souffle en effet, l'offre de titres d'ePagine a ainsi doublé en quelques minutes avec plus de 52000 titres au catalogue. On reste cependant discret sur le blog. Hormis pour Google/Amazon/Apple, on ne semble pas très regardant en cette période d'expansion des catalogues numériques. Est-ce que les librairies numériques et les syndicats des auteurs sont maintenant plus "bienveillants" sur des livres publiés avec de faux contrats d'éditeur, mais de vrais contrats à compte d'auteurs, comme on le lira du côté de l'oie plate? Quid des clauses numériques? On attend (ou pas) un appel à la vigilence de ce côté-là? Le numérique lave t'il plus blanc par chez nous?
On le savait depuis quelques temps déjà mais c'est officiel maintenant, le partenariat entre Bookeen et le réseau de libraires ePagine a été annoncé la semaine dernière. Voir blog ePagine. Les catalogues sur l'ordinateur sont encore loin d'être complètement disponibles en version mobile. A signaler également un entretien avec Bernard Strainchamps, libraire sur Bibliosurf que vous pouvez connecter avec votre nouvel Orizon.
Dans la même veine que mon billet de la semaine dernière sur les DRM, à signaler aujourd'hui l'excellent article de Korben. Cette illustration qui devrait figurer sur chaque livre acheté, qu'il n'y ait pas de tromperie sur la marchandise. Tout est dit. Messieurs les libraires, poussez, car vous allez être en première ligne, croyez-en un de vos confrères!
PS: je diffuserais cette illustration tous les premiers de chaque mois, aujourd'hui 12ème jour de la lutte.
On en parlait beaucoup il y a quelques mois, ces fameuses bornes numériques placées dans six librairies parisiennes. Retour d'expérience aujourd'hui sur le site du MOtif: "L’ergonomie de la borne et le mode de paiement sont améliorables" estime Didier Berthelemot. Par ailleurs le numérique pour le libraire, ouvre la possibilité de proposer à la vente des readers et autres tablettes de lecture. Mais l’urgence n’est pas là: l’urgence, pour l’instant, est de "capter les clients physiques existants", (dont certains ignorent encore que la librairie a déjà son propre site marchand), d’apprendre à "intégrer ce fameux fichier dans le métier de libraire", enfin "d’en être", autrement dit de "montrer que c’est là une pratique normale, ou destinée à l’être" explique François Milliet. La prestation de la société ePagine comprend d’ailleurs un module de conseil et de formation, de toute évidence très utile aux libraires. Mais de nombreuses inconnues persistent, notamment eu égard au comportement des lecteurs et des clients. Car coexistent l’indifférence, voire un certain de degré de résistance de nombreux lecteurs au numérique dans le livre, et la tendance lourde d’un consumérisme toujours plus individualiste – qui induit, en l’espèce, que l’on commande ou télécharge de chez soi sans intermédiaire, donc sans libraire. Philippe Touron, Didier Berthelemot et François Milliet en sont bien conscients mais ils savent la nécessité de leur métier, ils savent combien le lecteur a besoin de se repérer dans "le trop plein" et le flot continu des publications, et ils savent les limites du tout-virtuel: "au moment où la société se dématérialise de plus en plus, les gens sont d’autant plus prêts à payer pour du réel. " On aura toujours besoin d’un (bon) libraire." Le billet complet est ici.
Charles Kermarec, le patron de la librairie Dialogues à Brest, avec sa verve habituelle, s'en prend vivement aux DRM sur son blog. Prendre son client pour un voleur, imbécilité technique, les arguments ne manquent pas: "A quoi, à qui ça sert les DRM si ça emmerde les honnêtes gens et que ça ne gêne pas les voleurs? Jouez ce jeu-là messieurs les fournisseurs, mes amis, si ça vous chante. Mais sans ma complicité". Fidèle dans ses actes, il vient de déréférencer ce week-end dans sa librairie tous les titres comportant une DRM, une paille!
Je reproduis son billet intégralement pour archive:
Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages
La librairie dialogues a été en France l’une des premières à ouvrir sur son site librairiedialogues.fr un rayon de vente de e-books. Un rayon et non pas l’hébergement du “corner” d’un fournisseur. Un rayon spécifique avec des e-books intégrés à la fiche article des livres de telle sorte que l’internaute puisse choisir en un clic d’acheter le livre soit dans sa version papier brochée ou poche soit au format numérique.
Il est dans l’ordre des choses que les accouchements soient douloureux. Et que les premiers pas soient hésitants. Et donc nous avons accepté les à-peu-près de nos fournisseurs, les informations insuffisantes, ou erronées, voire celles qui dans la même fiche article se contredisaient. Nous avons, dès le premier jour, dit notre hostilité aux DRM. Nous avons, dès les premiers couacs, fait remonter à nos fournisseurs les plaintes des clients mécontents de l’usage limité et frustrant qu’ils pouvaient avoir des livres numériques qu’ils avaient achetés. Ainsi ce mail d’un client canadien : “ Pour ma part c’est la dernière fois que j’utilise ce mode d’achat de manuel que je déteste au plus haut point. C’est inconcevable de penser lire un livre technique de cette façon surtout lorsque le graphique est 2 pages avant. $52 cdn pour rien apprendre sauf de ne plus jamais utiliser e-book et ne plus faire confiance à cet auteur qui pense que tout le monde est malhonnête. Est-il pensable d’avoir (…) une permission avec un code pour pouvoir l’imprimer”. Il dit exactement ce qu’il y a à dire des e-books vendus avec DRM. Aujourd’hui, c’est fini. Aller plus loin serait nous rendre complices d’une arnaque au lecteur. Nous arrêtons de vendre des e-books avec DRM. Pour trois raisons :
La première raison, fondamentale, celle qui à elle seule m’a fait prendre cette décision est une raison d’ordre éthique. Quand on fait du commerce, acte équitable s’il en est, il ne faut pas prendre son client pour un voleur. Vendre un e-book avec DRM pour que le client acheteur ne puisse pas copier-coller son livre, pour qu’il ne puisse pas en imprimer à loisir tout ou partie, pour qu’il ne puisse pas le prêter, c’est se méfier a priori de ce client. C’est le menotter ou penser a priori que ce client est malhonnête. Prendre un client pour un voleur, ça m’est insupportable. Donc ça suffit. Jouez ce jeu-là messieurs les fournisseurs, mes amis, si ça vous chante. Mais sans ma complicité.
Accessoirement, les DRM sont une imbécilité technique. Structurellement, fondamentalement, les DRM, ça ne marche pas. Ca n’a jamais marché. Ca ne pourra jamais marcher. Pourquoi ? Parce qu’une DRM c’est une clé cachée soit dans le logiciel nécessaire pour la lecture, soit sur un serveur. Dans le premier cas (celui des DRM d'adobe), un jour ou l'autre la clef sera trouvée (déjà le cas pour adobe), dans le second, le client est soumis au bon vouloir du fournisseur qui peut décider d'un jour à l'autre de couper le serveur, bloquant ainsi la copie d'un appareil à l'autre (cf. Yahoo Music 2008). Mettre des DRM dans des livres, c’est inciter ceux qui aiment se casser la tête sur des problèmes informatiques à chercher et à trouver un moyen de les supprimer ou de les contourner. Et, évidemment, ils trouvent. Ceux qui cherchent et trouvent pour la beauté du geste démontrent, ce faisant, l’inefficacité des DRM. Puis il y a ceux qui cherchent parce qu’ils ont l’intention de pirater. Ils trouvent parce que les premiers trouvent. Et donc eux aussi, les voleurs, les DRM ne les embêtent pas. Il y a une catégorie d’usagers que les DRM embêtent. Ceux qui ne sont pas informaticiens. Et ceux qui ne sont pas pirates. Ceux là s’arrachent les cheveux pour installer le logiciel Adobe Digital Editions d’Adobe permettant de lire un e-book, et ils passent des 20 ou des 30 minutes au téléphone avec notre SAV pour essayer d’installer le machin contre quoi ils pestent. Avec ces gens-là les DRM ça marche ! Hourrah ! Manque de chance ça ne sert à rien. Ils n’avaient pas l’intention de voler. Ni celle de pirater. Ni de disséminer. Mais peut-être de prêter leur e-book comme ils prêtent aujourd’hui leur livre Gutenberg. Car les livres Gutenberg, ces bons vieux livres papier, on les prête à loisir. On peut en photocopier des pages, ou un extrait : pour travailler. Pour illustrer un exposé. Pour inciter à lire. Sans que les auteurs s’en trouvent lésés.
Et puis il y a une troisième raison pour laquelle nous arrêtons de jouer à ce jeu des DRM qui ont conduit les major-companies du disque, et avec elles les disquaires, au plus bel harakiri industriel de ces dernières années. Cette troisième raison est en forme de question : à quoi, à qui ça sert les DRM si ça emmerde les honnêtes gens et que ça ne gêne pas les voleurs ? Et si tout ça n’était pas une vaste arnaque des Adobe et autres gros revendeurs en « circuit fermé » (Apple – iPad / Amazon – Kindle) pour empêcher les petits poissons (les libraires trop petits) d’approcher du marché. Car enfin sans DRM (il n’y a plus de DRM sur les fichiers musicaux aujourd’hui) aucun libraire n’a de souci pour vendre des e-books aux clients qui souhaitent en acheter. Des e-books sans DRM, alors lisibles sur n’importe quelle tablette (avec DRM les clients de la fnac vont devoir se souvenir que c'est à la fnac qu'ils ont acheté leur livre. Et s'ils l'ont acheté chez Amazon ils vont devoir se souvenir que c'est chez Amazon, et si c'est chez Apple... Pas simple le progrès technique ! Nous allons continuer à vendre des e-books, bien sûr. Sans DRM, ou filigranés.)
Et pour finir, cette remarque : il paraît que les DRM ça sert à protéger les auteurs, en grand danger d’être pillés, privés de leurs légitimes droits d’auteur. Privés de leur moyen de subsistance. Hum ? est-ce qu’ils se sentent pillés les auteurs quand des lecteurs prêtent leur livre à leur entourage? les incitant à lire cet ouvrage qu’ils ont aimé, multipliant le bouche à oreilles, lequel est la meilleure des publicités. Celle qui fait vendre. Oserai-je être iconoclaste ? Si risque il y a, ce que je ne crois pas – le piratage des disques est plutôt moindre maintenant que l’offre légale est techniquement et économiquement acceptable – est-ce qu’un auteur ne serait pas aussi bien rémunéré avec des droits portés à 20% sur le numérique qu’avec des droits à 5% pour l’édition en poche, même avec un peu de dissémination illégale ?
Si vous êtes sur Paris, allez découvrir comme je l'ai fait ce midi, le nouvel Oyo à la Librairie Chapitre Julliard du Boulevard Saint-Germain. Ou près de chez vous, de nombreuses librairies du réseau Chapitre. Sur un présentoir juste passé l'entrée. Quoi dire sur ce petit livre électronique? Même si le prix est agressif au prix de 149€, est-ce que cela sera suffisant pour convaincre? Franchement, je ne l'ai pas été. Déception. surtout pour une telle entrée dans les réseaux-libraires dont tout le monde attend tellement. Est-ce que je suis "déformé", si éloigné de la cible marketing et de l'attente du grand public? Peut-être."Cheap" est le mot qui va revenir, j'en ai bien peur, comme la jeune femme qui se trouvait avec moi. Plastiques de qualité moyenne (on pourra pas mettre une pomme dessus), l'écran est très gris et manque franchement de contraste, les caractères sont bien ternes. Côté navigation, on attend beaucoup, des temps de latence dont on n'est plus habitué. Impression d'ensemble qui me renvoie quelques années en arrière au temps de l'Iliad. Une éternité... Comme si le grand public était condamné à repasser à la case départ. Reste le tactile (très handicapé par les lenteurs) et l'accès au catalogue en wifi, pas disponible dans la librairie, je n'ai pas pu tester, dommage. Simplement une dizaine de livres libres de droits dans la bibliothèque. Les quelques points positifs concernent le format pratique, la légèreté et l'absence de flash dans les changements de page, sans doute inhérent à la technologie Sipix. C'est maigre. Sincèrement, il faudrait pouvoir l'essayer chez soi et avoir la possibilité de le renvoyer, comme le propose Pixmania, beaucoup vont avoir ce sentiment. J'ai vérifié, pas prévu pour l'instant. Les libraires concernés vont devoir convaincre. Un modèle Oyo disponible sur les marchés allemands et français mais qui serait clairement hors de propos sur les marchés anglo-saxons, tant l'écart me semble grand aujourd'hui avec des modèles bien plus performants pour quelques dizaines d'euros supplémentaires, le prix de la housse d'ailleurs vendue séparément. Quelques vidéos suivantes en allemand pour vous rendre compte, notamment dans la première avec un Kindle. Clairement pour moi, ce lecteur a vocation de tester le marché européen naissant, guère plus, en attendant des modèles couleurs d'ici un an. La durée de vie de l'Oyo, j'en ai bien peur. Dommage pour un modèle promu par Bertelsmann, leader mondial sur le secteur, qui plus est pour concurrencer Amazon...
La mise en scène des lecteurs en magasins. Comment se présentera peut-être une offre dans quelques mois par chez nous. Merci à TheDigitalReader qui a fait son marché chez WallMart, TargetandStaples, Borders et BestBuy. Franchement, plus sympa de les acheter chez son libraire favori au milieu des livres comme chez Borders, non?
Barnes and Noble, le premier libraire du monde, arrive le premier sur le marché des lecteurs "dédiés" couleurs avec un Nook Color. On l'attendait depuis plusieurs semaines, la rumeur courait ça et là d'un possible partenariat avec des acteurs comme Mirasol, Liquavista et eInk dont tout le monde sait qu'ils ne sont pas encore prêts. On vous l'a dit et répété. Le buzz quoi... C'est finalement ce matin qu'à été révélé ce fameux Nook Color. Tous les détails sur la conférence de presse chez Teleread (en vidéo ici et ici). Sans surprise finalement, une technologie "VividViewColor" qui est bien une technologie LCD. Une tablette 7 pouces sous Android (qui n'en est d'ailleurs pas une!), une de plus sur un marché qui s'encombre de jour en jour. Prix à 249$. Personnellement, je trouve que cela brouille encore plus le marché pour des lecteurs qui ne sont pas au fait de ces technologies d'affichage et qui ne vont pas bien comprendre la valeur ajoutée d'un libraire sur ce genre de produit. Et puis allez jouer de la sorte dans la cour d'Apple et consorts, avec un niveau de performance dont on aura des détails dans les prochains jours (mais pas trop d'illusions à avoir), pas gagné. Pas de quoi rogner beaucoup sur les positions d'Amazon et d'Apple avec leurs produits leaders. Ils ne sont d'ailleurs pas tendre du côté des technos de CrunchGear...
Avant la traditionnelle semaine de remise des prix, un dernier petit point sur l'offre numérique via le blog ePagine. Houellebecq toujours au abonné absent, de ce côté-là s'entend!
Le livre électronique Oyo, le modèle développé par Bertelsmann et proposé par France-Loisirs à ses abonnés, sera également disponible à partir de novembre sur le site et les librairies Chapitre.
Pour cette fin d'année, ce n'est pas moins de 24 modèles de livres électroniques différents qui sont proposés sur le marché français; j'ai ajouté les trois modèles d'Amazon disponibles depuis la boutique américaine. La liste ci-dessous par ordre de prix que je complèterais au fur et à mesure, si vous en découvrez d'autres, faites-moi signe (les prix indiqués peuvent faire l'objet de remise chez certains marchands) :
PS: Liste réactualisée le 25/06/11 avec l'ajout du dernier Nook uniquement disponible aux Etats-Unis:
Présentation aujourd'hui du FnacBook, le lecteur de la FNAC Doté d’un écran tactile capacitif 6 pouces avec la technologie SiPix, il dispose d’une connexion 3G intégrée et sera sans abonnement grâce à un partenariat passé avec SFR (valable uniquement en France). Fabriqué par Sagem Wireless, il sera disponible dés la mi-novembre à partir de 199€. Les pré-commandes ouvrent aujourd’hui sur le site et en magasin. Bien entendu, l'ouverture est maximale vers l'ensemble des catalogues du marché, quand on s'appelle la FNAC... (informations sur Twitter). Voir également l'article du Figaro et d'autres photos sur eBouquin.
A signaler qu'ePagine propose depuis le week-end dernier, en version béta, une nouvelle application de lecture sur l'iPhone et l'iPad que l'on peut télécharger gratuitement sur iTunes à cette adresse. Elle ne vous permettra pas de lire d'autres ePub que ceux en vente sur le site et les libraires partenaires (via TheDigitalReader). N'hésitez pas à commenter pour faire progresser.
La FNAC devrait annoncer jeudi son nouveau livre électronique "propriétaire" FnacBook. Pourquoi faire compliqué... L'annonce a été faite en exclusivité hier sur le Journal du Dimanche et est relayé aujourd'hui par eBouquin et Silicon.fr. Alors tablette ou livre électronique? Si le mot tablette était utilisé hier dans le journal, il semble bien que ce soit, sous toutes réserves, un livre électronique qui soit proposé, un modèle développé par SAGEM dont j'avais déjà parlé en mars dernier. Pas d'indication de prix mais on voit mal la Fnac ne pas emboiter le pas de France-Loisirs à 149€. La Fnac opte donc pour une technologie tactile SiPix comme Bookeen et son nouvel Orizon. Faire son marché au printemps pour vendre à l'automne. Est-ce vraiment assez rapide quand on voit le développement récent de la technologie eInk notamment avec l'arrivée des modèles de Sony? La Fnac qui lâche Sony pour son propre bébé... Est-ce le bon choix? Plutôt que de s'allier avec Sony pour mieux contrôler Amazon et Apple bientôt. J'espère que la Fnac aura pensé aussi à une solution alternative avec Sony! Rendez-vous jeudi pour en savoir plus!
La littérature étrangère disponible en numérique, ça vient doucement mais sûrement! "Certes l’offre n’est pas encore très étendue mais quelque chose est en train de se passer en matière de droits numériques sur les domaines étrangers". A signaler l'excellent billet de Christophe sur le blog ePagine.
Deux annonces importantes du côté de PocketBook. La première est un partenariat avec la plateforme interprofessionnelle allemande Libreka au travers de l'intégration du catalogue dans le portail BookLand de PocketBook. C'est plus de 30.000 livres allemands et 200.000 en anglais. La deuxième concerne bien évidemment l'accès, avec un accord avec l'opérateur telecom allemand 02 pour les modèles 3G de la marque. J'espère que l'on ira rapidement vers ce type de partenariats trilatéraux en France; lutter contre les modèles verticaux que l'on connait tous trop bien! (via TheDigitalReader).
Vous vous rappelez sans doute de Place des Libraires, un réseau de 250 libraires maintenant qui proposent la réservation en ligne directement sur leurs stoks réels. A signaler aujourd'hui une initiative intéressante en direction de l'univers mobile. "Aujourd’hui afin de faciliter la mise en relation des lecteurs et des libraires nous avons créé : Place des Libraires MOBILE (http://m.placedeslibraires.fr) : depuis un téléphone mobile (Iphone, Android…), Place des Libraires MOBILE indique la librairie la plus proche qui a en stock le livre recherché. Place des Libraires MOBILE, indique même le chemin pour la rejoindre."
Tous les détails sur le schéma ci-dessous que vous pouvez agrandir (merci à Pierre Coutelle).