Depuis des années on parle beaucoup des DRM en ce qui concerne les difficultés des clients des librairies indépendantes pour accéder aux offres de livres numériques de manière simple. La volonté de transférer ses livres sur ses différents appareils (smartphone, tablette, liseuse) devient souvent un véritable casse-tête. Sans parler de l'impossibilité de les partager avec ses proches, voire même à son propre conjoint, une véritable aberration... Près de 250 éditeurs aujourd'hui proposent une offre sans DRM avec un simple marquage, voir la liste ici.
En ce qui concerne les grands groupes, la situation est bloqué du côté d'Hachette (éditeurs et tout diffusés) comme de celui du groupe Madrigall (Gallimard/ Flammarion et de grands diffusés comme Actes-Sud). Une fin de non recevoir. Une situation identique du côté du Seuil. Seule exception et non des moindres heureusement, le groupe Editis (éditeurs et diffusés) ouvre son catalogue peu à peu. Robert Laffont, La Découverte, Michel Lafon, Plon, Perrin, Julliard, Fleuve, Bouquins, Sonatine, Le Cherche Midi, Nil, First, 12-21, Hugo, etc. La liste est longue des éditeurs au sein du groupe à proposer des titres de leurs catalogues, tout ou partie sans DRM, avec un simple marquage. Un libraire m'a communiqué son relevé, je l'en remercie, voir le schéma ci-dessous. C'est plus de 70% des ouvrages en distribution numérique Editis qui sont proposés sans DRM sur les plate-formes indépendantes. Dans le lot évidemment de très nombreux best-sellers faut-il le rappeler. L'argument (la fable) qui consiste à dire que les verrous sont nécessaires pour éviter le piratage ne tient pas, cette politique d'ouverture au sein du deuxième groupe français en est bien la preuve.