695 notes dans la catégorie "Bibliothèques"

Des livres électroniques à la British Library

BRITISH-LIBRARY-LONDON La célèbre British Library, une véritable institution Outre-Manche, invite ses lecteurs à découvrir des livres électroniques:
Dr Stephen Bury, British Library's Head of European and American Collections:
 
“This is not the end of the book as we know it. The book in its physical form will remain important for so many reasons, but the incredible versatility of the new e-readers makes them perfect for researchers, allowing easy access to a wealth of information including previously rare and out of print material.  This exhibit gives our researchers a chance to play around with some of the devices currently available, and explore how they can be used to complement existing printed collections in the 21st century.” (communiqué de presse ici).




Electre, son complexe jusqu'à quand?

Je relaie aujourd'hui la même interrogation que PointLivres, quand est-il de la base Electre?
"Les éditeurs ont interdit qu'Electre, que leur budget publicitaire finance, soit la base de référence gratuite des Français. L'une des deux principales raisons de l'absence des libraires sur l'internet réside dans cette mauvaise décision. La base bibliographique de référence est aujourd'hui celle d'Amazon. Et les positions d'Amazon dans les paquets/ficelle sont aussi des positions prises pour la vente de fichiers numériques. Alors, certes, la vente de fichiers numériques, pour encore quelque temps, ne pèse rien. Et la ménagère de plus de 50 ans n'est pas à la veille d'abandonner le livre papier."
Pour la dernière phrase qui sait? J'ai envie d'ajouter, chaque mois maintenant compte et certains devront peut-être s'expliquer un jour sur les conséquences désastreuses de ces choix. En écho, bien entendu, au récent coup de gueule du directeur de la Libraire Dialogues à Brest...


Planetebook, le rayon en langue anglaise

EBook-Moby-Dick On ne louera jamais assez le remarquable travail d'édition (c'en est bien un) que réalise assez discrètement PlanetEbook. Mise en page, choix du caractère, interlignage, soins sur la qualité des textes... Ce qu'il y a de meilleur en livrels de langue anglaise. C'est en PDF, bien évidemment. 62 textes classiques de la littérature mondiale. A posséder d'urgence dans toute bonne bibliothèque qui se respecte. J'ai décidé de vous recadrer les livrels pour Sonyreader et Cybook, comme je l'avais fait pour les livrels de la BeQ. En attendant un lien sur un serveur pour télécharger l'ensemble. A noter aussi le blog.  Un grand merci à Guillaume pour son aide.
 



Ebooks libres et gratuits, nouveau design

Ebookslibg Ebooks Libres et Gratuits a refait son site il y a quelques semaines. C'est vraiment très réussi. En écho à la proposition de la Bibliothèque du Québec, ils nous proposent un téléchargement intégral:

"Tous les ebooks au format PDF publiés sur notre site, depuis sa création (en 2003) jusqu'au 12 février 2009, sont maintenant disponibles avec le protocole BitTorrent, ce qui signifie que vous pouvez télécharger en une seule fois, les 1630 livres, soit environ 4 Go de fichiers...
Vous trouverez toutes les explications nécessaires sur la page BitTorrent de notre site."
Attention, c'est long, très long, la patience est le courage de la vertu!
Pour ceux qui préfèreraient le format lrf pour le Sonyreader, voir ici.

PS: A noter que ces livrels en téléchargement ne sont pas recadrés comme ceux de la Bibliothèque du Québec, c'est bien dommage pour le Sonyreader et le Cybook. Il vous faudra faire le travail par vous-même!


Les livrels en bibliothèque

Logo Les livres numériques, les livrels, comment les proposer aux usagers d’une bibliothèque?

A la bibliothèque de la Roche sur Yon, on se pose des questions pour la nouvelle bibliothèque numérique:

  • joint-on un lien direct vers l’entrepôt?

  • ou bien va-t-on proposer la liste quelque part avec un chargement à volonté?
  • ou encore, une carte SD qui serait remise avec la tablette et une liste des ouvrages?
  • et du coup, les cartes SD seraient comme des bibliothèques à thème ou des “paniers” que les lecteurs se constitueraient sur place?

A suivre... (Vachequilit).


La piste de l'authentification forte

Vasco L'authentification forte, une solution pour les offres légales?
L'Atelier revient sur une expérimentation en cours dans le domaine des jeux vidéo :
"Pour lancer une partie, l'utilisateur devra générer un mot de passe à usage unique, ou one-time password (OTP). Pour cela, il devra utiliser l'outil électronique de poche Digipass GO6. La conjugaison de cet appareil et du mot de passe, connu par l'utilisateur uniquement, en fait une authentification forte. Quant au serveur de contrôle, c'est le logiciel Vacman de Vasco, déjà utilisé par de nombreuses organisations financières à travers le monde, qui a été adopté. Selon Jan Valcke, président de Vasco: "Durant les années à venir, la demande de solutions de mot de passe à usage unique va améliorer la sécurité en ligne de manière significative". Cette adoption dans le secteur du jeu est également un moyen de sensibiliser et d'habituer les utilisateurs au fonctionnement et à l'usage de l'authentification forte par Digipass. Un concept intéressant alors que l'authentification forte se généralise dans les grandes entreprises."
Avec en rappel: "Le ministère japonais de la communication annonçait récemment que les fraudes en ligne ont augmenté de 26% dans le pays, entre 2007 et 2008. Parmi les premiers cas recensés figurent les fraudes lors d'enchères en ligne et celles au sein des jeux vidéo."


Littérature québecoise à l'honneur

Quebec Le Québec, décidément à l'honneur. Un message de Jean-Yves Dupuis de la Bibliothèque du Québec:
"Je viens d'ajouter un second fichier compressé pour télécharger 124 volumes déjà disponibles sur le site de la Bibliothèque électronique du Québec, mais qui n'étaient pas encore disponibles au format pour les liseuses.
Donc aux 756 volumes déjà offerts, s'ajoutent 124 autres volumes, la plupart de la collection "Littérature québécoise" mais aussi une quinzaine de nouveautés. Ce qui fait 880 volumes pour le Sony Reader ou autres liseuses.
La page de téléchargement est ici."

Amis bibliothécaires et lecteurs de France et de Navarre, régalez-vous...

PS: à noter que dans les nouveautés figure le remarquable Grand Meaulnes d'Alain-Fournier.

 


Avis de lecteurs

Premier bilan des lecteurs de la bibliothèque de La Roche-sur-Yon qui ont emprunté des "Sonyreader" (voir La Vache qui lit):

–> les plus:

  1. très grand confort de lecture signalé par tou(te)s
  2. très bon accueil dans les cercles d’amis et familiaux
  3. aucune difficulté d’appropriation: commandes, menus
  4. capacité de la tablette
  5. pas de rechargement de batterie tous les trois jours

–> les moins:

  1. comparaison difficile avec le “vrai” livre: pas de feuilletage rétroactif, pas d’accès rapide à un sommaire (valable surtout pour les documentaires)
  2. formatage du texte parfois trop proche du livre papier: feuilles de garde, pages avec peu de textes …
  3. le poids de la Sony (c’est vrai que comparé à la Cybook…)

Pirates de la bibliothéconomie

Le-piratage On lira avec intérêt le billet que consacre Joël Faucillon sur LektiEcriture au "Portrait du pirate en conservateur de bibliothèque".

"La mise à disposition de livres numérisés n’est pas forcément apparent sur des grands sites de partage Torrent, tels que The Pirate Bay ou Mininova. Ils sont le fait de sites moins visibles, sur lesquels il n’est possible d’accéder que sur invitation d’un membre, et le nombre mais également la qualité des livres numérisés par ces petites équipes est proprement impressionnant...

"Témoignent de la diversité, et de la vitalité de ces petites équipes, souvent composées de seulement de quelques dizaines de membres, qui décident de numériser et de mettre à disposition ces livres au format numérique, directement sur l’Internet. 



Mais le plus étonnant est encore ailleurs: à partir des éléments ci-dessus, il serait assez facile de considérer qu’il s’agit de simples pirates qui contournent la législation sur le droit d’auteur, mettent à mal (c’est une hypothèse) la pérennité économique des éditeurs, dont la condamnation par les tribunaux serait éminemment souhaitable. 
La réalité n’est pas si simple... En effet, ces petits groupes se comportent, ont des réflexes de bibliothécaires: ils classent les livres en fonction de leur pertinence, créent des dossiers de manière élaborée, et il est difficile de considérer qu’il s’agit simplement de groupes d’activistes qui veulent «mettre à bas le système capitaliste». Bien au contraire, ces groupes semblent considérer les livres en fonction de leurs qualités intrinsèques, non pas en fonction de leur valeur commerciale. Ainsi, certains sites Internet de partage, privés, mettent à disposition de leurs membres des ensembles dédiés par exemple à l’étude de la Turquie, de l’Égypte, qui vont rassembler «le meilleur» de la littérature historique, géographique, sociologique, par rapport à ces États, écrits depuis un siècle. Ces pirates-là ont des réflexes innés (je doute que tous aient suivi des cursus universitaires de documentalistes), de bibliothécaires qui trient, classent, référencent, avant de mettre à disposition toute cette matière sur Internet. 
Et il manque des sociologues pour étudier ce phénomène, dont la portée paraît considérable, en même temps qu’il est nécessaire que les éditeurs réfléchissent à ce phénomène, inéluctable dans la mesure où il suffit d’une copie papier pour que ces groupes diffusent le livre dans sa forme numérique, la plupart du temps avec une qualité bien supérieure à celle offerte par Google Recherche de Livres ou le projet Gallica de la Bibliothèque Nationale de France."

"Quant à la problématique du respect de la législation sur le droit d’auteur, il s’agit là d’un élément qui a été définitivement «évacué». Ce problème n’est jamais abordé, sauf par certaines communautés liées à la bande dessinée, qui répètent sans cesse ces mots: «si vous aimez cet auteur, alors achetez la bande dessinée». Ailleurs, il n’est jamais fait mention d’un quelconque débat sur la notion de «propriété intellectuelle» et de «droit d’auteur». Pas la moindre justification, même grossière. Non, toute référence au droit d’auteur est absente, comme si cette notion n’avait jamais existé. Pas plus qu’il n’existe nulle part, au sein de ces «communautés», de débat autour de la crise actuelle rencontrée par l’industrie du disque ou celle du DVD, ou la moindre mention d’un texte à ce propos. En réalité, c’est l’ensemble du contexte économique lié à la création, qu’elle soit phonographique, audiovisuelle ou textuelle, dont il n’est jamais question."

De-là à dire que le pirate moyen est un bibliothécaire... Je vais encore me faire des amis...

(version de l'article complet pour Sonyreader et Cybook ici)


La balance côté Google

Darnton J'ai lu ce matin l'article de Robert Darnton, La Bibliothèque universelle, de Voltaire à Google, dans Le Monde Diplomatique du mois de mars. C'est un texte très important, j'espère que le journal aura l'intelligence de le mettre à disposition sur internet en libre accès au mois d'avril. Il est indispensable que le plus grand nombre de lecteurs puissent le lire. Il traduit bien les grandes inquiétudes sur l'avancement du projet Google (le basculement vers Sony est d'ailleurs postérieur à l'article) et les effets considérables qu'il implique dans les conditions d'accès au savoir.
Deux passages seulement tant l'ensemble de l'article qui s'étend sur deux pages entières est passionnant:
"Après avoir lu l'accord passé entre Google, les auteurs et les éditeurs, et s'être imprégné de sa philosophie - ce qui n'est pas une tâche facile puisque le document s'étire sur 134 pages et 15 appendices-, on en reste bouche bée: voici posées les fondations de qui pourrait devenir la plus grande bibliothèque du monde. Une bibliothèque numérique, certes, mais qui battrait à plate couture les établissements les plus prestigieux d'Europe et des Etats-Unis. De surcroît, Google se hisserait au rand de plus grand libraire commercial de la planète -son empire numérique relèguerait Amazon au rang de boutique de quartier."
Balance "Google Book Search est sur le point d'inaugurer la plus grande bibliothèque et le plus important magasin de livres de l'histoire. Quelle que soit la manière d'interpréter cet accord, ses dispositions s'imbriquent de manière si inextricable qu'elles s'imposent en bloc. Aujourd'hui, ni Google, ni les auteurs, ni les éditeurs, ni la cour de district de New York ne sont en mesure d'y apporter des changements notables. C'est un tournant majeur dans le développement de ce que nous appelons la société de l'information. Si nous ne rééquilibrons pas la balance, les intérêts privés pourraient bientôt l'emporter pour de bon sur l'intérêt public. Le rêve des Lumières serait alors plus inaccessible que jamais".
Urgence, urgence...
A signaler les commentaires d'Alain Giffard, de Daniel Garcia, en attendant ceux d'Olivier Ertzcheid qui est entre autres, comme chacun le sait, le grand décrypteur de Google.
Le texte en anglais sur la "New York Review of Books" est ici.


700 livres sur le Sonyreader et le Cybook, tout de suite

Chercheur d'or Enfonçons le clou! Vous avez acheté un livre électronique Sony, Cybook ou Bebook lors du Salon du Livre? Vous n'avez rien à mettre dedans? Vous pouvez démarrer avec une bibliothèque portative de plus de 700 titres issus de la Bibliothèque Electronique du Québec.
Je vous conseille de télécharger sur le serveur free à cette adresse, c'est un peu long, mais cela en vaut vraiment la peine (à mettre ensuite sur une SD card).

J'ai posé la question à nos amis de Bookeen, mais pourquoi ils ne proposent pas une telle sélection sur une SD card avec le livre électronique? Cela me parait être une question de bon sens, non?


La Bibliothèque portative de Monsieur Dupuis

100_6510100_6507 Je vous en avais parlé, l'info a été abondamment relayé. J'ai pris le temps de télécharger l'ensemble hier, un peu long, il faut être patient mais le résultat est très remarquable. Jean-Yves Dupuis a laissé des petites marges suffisantes, c'est parfait. Cela tient d'un petit miracle quand on sait qu'il n'a pas de Sonyreader et qu'il a préparé ces éditions depuis 10 ans avec la plus grande exigence de qualité. Quand on voit cela, on se dit que le Sonyreader a été fait pour la Bibliothèque électronique du Québec, c'est incroyable. Comme dit Daniel, chapeau bas Monsieur Dupuis, 756 livres sur une petite carde SD de 2G0, tout d'un coup le Sonyreader m'a paru plus lourd! A noter que sur le Cybook, c'est parfait également. Absolument indispensable à toute bibliothèque qui se respecte, je pèse bien mes mots.


756 livres pour le Sonyreader et le Cybook

Annonce solennelle. 756 livres classiques de la Bibliothèque du Québec viennent d'être mis en ligne sur un serveur unique à cette adresse. Le tout formaté pour le Sonyreader et Cybook. C'est du tout bon. Un fichier robuste mais à la portée des bibliothèques de France et de Navarre, qu'on se le dise. De quoi constituer un premier rayon sympa et de proposer des livres de qualité! Merci à Jean-Yves Dupuis, si les bibliothèques susdites pouvaient se cotiser pour offrir un lecteur au généreux donateur, qu'elles en soient à l'avance remerciées.


Documentation en bibliothèque, c'est pour quand?

D'un éco-système à l'autre, c'est notre ami Daniel qui, dans sa bibliothèque, se pose les bonnes questions. "Bon, c’est bien joli ces histoires de livrels, mais il manque encore un maillon: les éditeurs de documentation électronique… Parce qu’au-delà de la littérature, nos usagers utilisent aussi (et de plus en plus) les énormes volumes de ressources que diffusent Elsevier, Springer, Wiley et Tutti Quanti. Ici, fort logiquement, l’on se dit qu’un livrel est un outil parfait pour y charger des tonnes d’articles à lire dans le train, le bus, le tram, au lit, où vous voulez. Sauf que les plateformes des éditeurs évoqués précédemment (y compris Tutti Quanti) ne proposent que des téléchargements en format A4. Et que là c’est la misère."


La BU d'Angers avec des Sonyreaders

Ba245e4766f0bde17a358ecb3b340f6d-1 Bon sang, ils sont bons nos amis de la BU d'Angers. Après avoir mis en place des Cybooks dans la bibliothèque, ils doublent leur parc-machine avec des Sonyreaders. Beaucoup en parlent et en parlent... Eux le font tout simplement! 

A suivre du côté de chez Daniel...

PS: le plus drôle, c'est qu'une autre expérience de vache lisante est en cours. Pas le temps de regarder passer les trains, mais est-ce que chacun va y faire son beurre?

La Bibliothèque, la nuit

9782742780372 Au début de l'année, Actes Sud a eu la bonne idée de ressortir dans sa petite collection si bien nommée Babel, le livre de Alberto Manguel "La Bibliothèque, la nuit". Je l'avais raté lors de sa parution en 2006 et j'ai bien eu tort! A partir de sa gigantesque bibliothèque personnelle qu'il a installée dans le pays de Rabelais, l'auteur nous convie dans un style plein de fantaisie à un voyage dans l'histoire des bibliothèques. Du particulier à l'universel, il embrasse avec méthode les différentes caractéristiques qui fondent aussi bien les aspects de conservation que de mise à disposition des publics. Ordre, espace, forme, hasard, survie, oubli, quelques mots repères parmi bien d'autres qui font échos bien évidemment aux devenirs de ces bibliothèques et à leur évolution dans une forme numérique. Tout est passionnant de bout en bout et l'auteur a su avec bonheur réussir à éviter l'essai historique assez aride pour une conversation intime avec son lecteur. Il aime bien évidemment trop la forme des livres pour voir un quelconque basculement et avoir un grand crédit pour la réalisation de la Babel numérique."L'Internet n'est qu'un instrument. Ce n'est pas sa faute si notre intérêt pour le monde dans lequel nous vivons est superficiel. Sa vertu réside dans la briéveté et la multiplicité de ses informations ; il peut aussi nous offrir concentration et profondeur... Mais il ne nous assurera pas davantage le gîte et le couvert pendant notre passage en ce monde, car ce n'est ni un lieu de repos ni un foyer, ni la caverne de Circé ni Ithaque (p.235)." Plus loin encore: "Le texte électronique qui n'a pas besoin de page peut accompagner en toute amitié la page qui n'a pas besoin d'électricité; ils n'ont pas à s'exclure l'un l'autre afin de mieux nous servir. L'imagination humaine n'est pas monogame et n'a pas à l'être, et de nouveaux instruments voisineront bientôt avec les Powerbooks qui voisinnent aujourd'hui avec nos livres dans la bibliothèque multi-média. Il y a une différence, toutefois. Si la Bibliothèque d'Alexandrie était l'emblème de notre ambition d'omniscience, la Toile est l'emblème de notre ambition d'omniprésence; la bibliothèque qui contenait tout est devenue la bibliothèque qui contient n'importe quoi. Alexandrie se voyait avec modestie comme le centre d'un cercle limité par le monde connaissable; la Toile, telle la première définition de Dieu imaginée au XIIème siècle, se voit comme un cercle dont le centre est partout et la circonférence nulle part (p330)." Beaucoup d'autres passages seraient à citer, des anecdotes extrèmement bien choisies qui éclairent le propos. Celle-ci, notamment, qui m'a beaucoup amusé. Le critique anglais Paul Duguid observait: "Une brève rencontre critique suggère que si, par bien des côtés, le projet Gutenberg ressemble - en mieux - aux bibliothèques conventionnelles, cela ressemble aussi à une caisse de livres dans une vente de charité paroissiale, où le curé bénit au même titre trésors et nullités parce qu'ils ont pareillement été donnés." Bref, je ne saurais trop vous conseiller la lecture de ce petit livre si attachant, et en plus il a l'avantage aussi d'être illustré en noir et blanc; les vignettes sont souvent petites à ce format, mais c'est un régal de choix typographiques pour favoriser la lecture et l'érudition. Et je me suis plût à l'idée qu'une version électronique nous permettrait sans doute beaucoup plus de ressources et de vagabondages hypertextuels mais risquerait, sans nul doute, de nous égarer par rapport à la démarche de son auteur. Tout délicieux voyage est aussi délicieux parce qu'il a une fin et nous permet de continuer à voyager mentalement et intimement pour très longtemps...


Stratégies éditoriales (pour les bibliothèques?)

A noter absolument pour anticiper le Salon du Livre: "Stratégies éditoriales à l'heure du livre électronique". C'est le titre d'une table ronde organisée le lundi 09 février 2009, à 15h à la Bibliothèque Landowski à Boulogne Billancourt:

  • Jimmy BARENS : Directeur Technique Europe de l'Ouest d'Adobe Systems France
  • Alban CERISIER : Responsable des développements numériques chez Gallimard
  • Pierre-Henri COLIN : Responsable de l'offre E-paper chez 4D Concept
  • Laurence DOLIVET : Responsable du pôle musique et livre numérique chez SFR 
  • Patrick GAMBACHE : Responsable numérique chez Flammarion
  • Laurent PICARD : Cofondateur de la société Bookeen
  • Denis ZWIRN : Président directeur général de la société Numilog
  • Alain PATEZ : modérateur

Renseignementsici. Espérons qu'Alain Patez saura faire émerger des réponses concrètes. Les bibliothèques resteront-elles les grandes absentes de ces nouveaux marchés? Les Cybooks de la BU d'Angers resteront-ils désespérément vides? Les éditeurs s'engagent-ils? Voilà qui promet un débat intéressant (comme dit Klog) et je regrette bien d'être si loin de Paris pour en être. Je compte aussi sur Daniel...


La BU d'Angers : un premier point

Une petite présentation de Daniel Bourrion qui fait le point sur l'offre des Cybooks à la Bibliothèque Universitaire d'Angers.
45 prêts, 10 prolongements, un accro qui aime les dinosaures! L'évaluation par des entretiens arrive pour plus tard. En espérant que l'offre de livres puisse venir vite.

Une question: et pourquoi les éditeurs ne proposeraient-ils pas des services de presse avec des durées limitées dans les bibliothèques?

St Raphael Abf 22 Janvier 2009
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Le Cybook sur les routes

Bitume

"Avoir transporté l'ebook d'ici à là-bas. Et dans la nuit du train, dans le jour du train, sur les routes toujours là sous la main pour lire et avaler kilomètres et pages dans une même continuité.

Avoir attiré plusieurs fois l'oeil d'un ou deux voyageurs certains se risquant même jusqu'à questionner keskecé et samarchkoman et surpris encore plus lorsque la machine dans leurs mains je l'avais mise.

Avoir pu lire -grande première- dans un bus mais pas n'importe quel bus, un Grenoble-Chamrousse avec virelots à souhaits et déjà traversée de la France dans les pattes plus nuit très peu de sommeil.

Avoir démarré la machine même après grand froid à 1700m d'altitude même réaction, aucun problème sinon yeux rivés.

Avoir pu lâché tout de même un peu la machine comme on lâche un livre, avec en tête l'histoire qui va seule dans son monde indemne, et qui tourne encore la nuit parfois, mais qu'on reprend facilement et les pages se tournent et ça ne s'arrête pas.

Avoir avalé les 600 pages du Dracula de Bram Stoker comme on avale un livre papier et avoir renoué avec la fiction pure, le fantastique.

Avoir lu du théâtre même du théâtre qui l'eut cru sur cette machine un régal.

Avoir passé des soirées entières les yeux sur l'écran alors que le temps filait dans un autre monde, dans un autre rêve et m'être endormi sur l'ebook comme on s'endort sur un livre papier lorsque -tard déjà- on veut pousser encore pour terminer au moins ce chapitre et l'autre peut-êt...

Avoir prolongé mon prêt à la BU Angers pour profiter encore de la machine quelques temps encore.

Avoir participé à 1 (un) jeu en ligne permettant de gagner un de ces appareils hors de prix et recevoir désormais de nombreuses publicités insupportables pour des "produits" tout à fait différents.

N'avoir écrit aucune (zéro) notes de lecture pendant tout ce temps."

C'est BitumeBitume (SebMénard) sur les routes du côté d'Angers, pour suivre son journal de voyage.