Je me suis amusé à appliquer ce modèle anglo-saxon à la France. Si on prend une hypothèse de 18€ de prix de vente TTC (17,06€ H.T.), côté livre-papier, nous aurions les chiffres suivants: 7,51€ de frais de diffusion/distribution, 1,36€ pour l'auteur, 2,56€ pour l'ensemble de la fabrication, 0,68€ pour le marketing soit un profit de 4,95€ pour l'éditeur. Côté numérique, on peut reprendre les deux modèles d'Amazon et d'Apple, en évacuant le problème actuel de TVA différente entre papier et numérique, j'ai appliqué une TVA à 5,5%. Nous aurions les chiffres suivants: pour le modèle à 12,99€ TTC (12,31€ HT) / 3,69€ de frais de distribution, 2,46€ pour l'auteur (avec des droits à 20%) [on remarque au passage qu'ils sont bien supérieurs à la version papier], 0,49€ de frais de numérisation/composition (j'ai reporté le même chiffre américain de 4%, ce qui me semble inapplicable compte tenu des différences considérables entre le marché anglo-saxon et le marché français, c'est un chiffre que l'on pourrait discuter), 0,74€ de frais marketing. Au total, il resterait un profit de 4,93€. Pour le modèle à 9,99€ TTC (9,47€ HT)/ 2,84€ de frais de distribution, 1,89€ pour l'auteur, 0,38€ de frais de numérisation/composition, 0,57€ de frais marketing. Au total, il resterait un profit de 3,79€. On voit que le premier modèle est tout juste tenable pour les éditeurs français sans dégradation de leurs profits. Le point clé est justement l'appréciation de l'amortissement des frais fixes de numérisation/composition au regard des ventes espérées. Entre 0,40 et 0,50€/ l'ex. pour amortir ces frais, c'est très peu par rapport aux ventes espérées actuellement. Je serais ravi d'avoir vos commentaires sur ces extrapolations.
PS: voir également billet et commentaires sur eBouquin.
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