1,292 notes dans la catégorie "Editeurs"

IDPF: les chiffres pour fin 2009

Trade Stats_09Q4 L'IDPF (International Digital Publishing Forum) vient de mettre en ligne les chiffres du dernier trimestre 2009 de son observatoire sur le marché du livre numérique aux Etats-Unis. Toujours une progression annuelle de 120%, on a maintenant franchi allègrement le cap des 50 millions de dollars US. La tendance est impressionnante si l'on se retourne trois ans derrière nous. On révise la pente de la courbe tous les trimestres. Comme on dit, plus que de grands discours...

L'avenir des feuilletons

Feuilleton Smartnovel, Leezam, autant de jeunes maisons d'éditions qui se lancent dans des propositions de micro-lectures sur nos smartphones. Les lecteurs vont-ils privilégier ces micro-lectures de feuilletons à la place d'une lecture d'un roman complet? Frontière floue avec une communication marketing d'autres éditeurs et les premiers chapitres gratuits (voire les livres entiers), trop petits prix, lassitude de ce modèle pour les auteurs. Est-ce que ces modèles sont vraiment pérennes? "Des auteurs s’essoufflent, d’autres se découragent, le mode feuilleton est difficile à garder pour nos pionniers. Qu’à cela ne tienne, virage à 180 degrés, nous demandons désormais à nos créateurs des livres terminés, gros, petits, qu’importe! Une seule règle, ils doivent être complets…". C'est le constat que fait la jeune maison québecoise Robert ne veut pas lire qui est en train de revoir complètement sa stratégie éditoriale. On va suivre Robert. A signaler aussi l'expérience de William Réjault, journaliste et auteur de plusieurs livres chez J'ai Lu et Plon, qui avance dans une nouvelle histoire "Le Chemin  qui menait vers vous" au rythme de son imagination et des lecteurs (via Numerikbook).


Livre numérique: se préparer au changement

Dossier Deux dossiers sur le livre numérique relayés sur eBouquin. L'un plus spécifiquement orienté sur le secteur de la science-fiction réalisé par Clément Bourgoin (Editions du Bélial) avec le concours d'une vingtaine de professionnels du secteur. Une excellente réflexion sur ce qu'il risque de changer. L'autre proposé par les Editions Alphabet de l'Espace, une jeune maison d'édition près de Chambéry.

Milibris: des solutions innovantes tous supports de lecture

Lors de la soirée EGB Internet Marketing mardi dernier, la société française Milibris a présenté ses solutions logicielles de lecture numérique. J'avais déjà parlé l'été dernier de son partenariat avec le quotidien l'Equipe. Ces technologies innovantes vont bien entendu trouver toutes leurs pertinences sur les smartphones et les futures tablettes. A surveiller de près, un acteur qui va sans nul doute devenir incontournable dans les mois qui viennent. Je joint également la présentation de Milibris par son fondateur Guillaume Monteux au récent EpaperWorld qui s'est tenu à Montréal en octobre dernier. La société a d'ailleurs remporté le prix du logiciel le plus innovant. Et ils sont 100% français!


Amazon: premier vendeur de livres pour longtemps

Kindle Assez sidérant de lire les propos relayés par Nicolas Gary sur Actualitte: "Pour le Kindle, les jeux sont faits. Définitivement. En 2010, fin de partie pour Amazon. Et ce n'est pas par des tentatives de renouer avec les éditeurs, en leur offrant un meilleur pourcentage que le cybermarchand relancera sa cote de popularité, ni ne battra Apple sur son propre terrain: celui de la séduction massive des consommateurs. En somme, concluent nos confrères, le temps du Kindle est fini. L'encre électronique est dépassée. Bienvenue en 2010, dans le marché qu'Apple va ouvrir. Bienvenue en 2010, l'année d'Apple?". La logique d'Apple est une logique du web, la logique d'Amazon est une logique du livre connecté. C'est la différence fondamentale et sur ce terrain, Amazon ne craint rien du côté d'Apple. Encore moins ce soir, j'en suis persuadé. Jobs reste entièrement fidèle à ses idéos. Amazon reste plus fort que jamais avec un livre connecté, un catalogue et un modèle économique innovant et attractif pour le consommateur. Amazon va continuer tranquillement son petit bonhomme de chemin avec sa propre logique, en optant pour un dispositif couleur quand il sera prêt et seulement à ce moment-là. La presse écrite est le seul levier pour Apple et je me demande vraiment si cela peut être un levier suffisant par rapport aux contenus gratuits qui existent sur le web. Il faudrait qu'Apple et son iPad arrive à créer une logique de l'abonnement à des contenus de presse écrite. Sur l'iPhone, j'y crois beaucoup. Sur l'iPad, c'est loin d'être gagné. La "séduction massive des consommateurs" avec l'iPad, j'ai beaucoup de doutes à ce sujet, et vous?

PS: Tiens, ils sont du même avis que moi du côté du New York Times!


Au Diable Vauvert sur l'Iphone

Nous connaissions déjà l'intérêt pour le numérique de Marion Mazauric, la directrice des Editions du Diable Vauvert (qui fêtent leurs 10ème anniversaire). Confirmation aujourd'hui avec le lancement d'une application Iphone et un premier livre disponible, JPod de Douglas Coupland. Le téléchargement est ici. Le livre est proposé gratuitement en version streaming non téléchargeable sur la plateforme d'Apple. A quand plus de livres au format ePub chez les libraires? (via Actualitte).


Apple veut changer les règles

P1-AT505_BOOKS_NS_20100126183223 Jeffrey Trachtenberg dans le Wall Street Journal révèle aujourd'hui quelques éléments de discussion entre Apple et les éditeurs. Apple demanderait aux éditeurs de se mettre d'accord sur deux modèles de prix à 12,99$ et 14,99$, certains livres sélectionnés étant aussi proposés à 9,99$. Avec de tels prix, les éditeurs éviteraient un dumping comme c'est actuellement le cas avec Amazon où beaucoup de livres sont vendus à perte pour Amazon, une spirale infernale dans laquelle les éditeurs veulent absolument sortir. Apple prendrait 30% du prix des livres. Sur un prix de 14,99$, l'éditeur toucherait donc 10,49$. Changer les règles d'un jeu qu'Amazon tente d'imposer au marché depuis plusieurs mois, c'est bien là tout l'enjeu qui se trame en coulisses. Plusieurs éditeurs comme HarperCollins et MacGrawHill seraient dans des négociations avancées avec Apple.

Les auteurs anglais veulent du cake

Moule-a-gateau-500x300 Cela n'aura pas tardé. Quelques jours seulement après l'annonce d'Amazon sur son partage des revenus trois auteurs britanniques abonnés aux listes des meilleures ventes, Ian McEwan, Martin Amis et Anthony Beevor demandent une réévaluation conséquente du taux de rémunération des auteurs dont les ouvrages sont distribués au format électronique, rapporte le Times. Actuellement fixé à 25% du prix de vente, ce taux devrait selon eux atteindre 75%, compte tenu du faible coût de la production et de la distribution d’un livre numérique, comparé à celui d’un livre imprimé. La Society of Authors, qui rassemble 8.500 écrivains en Grande-Bretagne, réclame quant à elle un taux général de 50% et de 75% pour les écrivains reconnus (via LivresHebdo).

Editions Dialogues: le numérique avec le papier

Logodialogues Les Editions Dialogues (issues de la librairie Dialogues à Brest) viennent d'ouvrir un site dédié. 5 premiers livres disponibles dans quelques semaines avec des auteurs comme Hervé Hamon, Michel Serres, Dominique Julien, Jacques Baguenard, etc.

"Nos livres sont également disponibles en version numérique grâce à un code 2D et à un lien, que vous trouverez à la fin de chaque livre. Lorsque vous faites l'acquisition de l'un des ouvrages de notre catalogue, vous avez donc la possibilité de télécharger gratuitement son texte pour le lire sur votre téléphone, votre tablette de lecture ou votre ordinateur." Tous les détails ici.

PS: A signaler également que l'ensemble des métadonnées sont disponibles au format ONIX aisément récupérables par tous ceux qui souhaitent vendre et présenter ces livres. Maintenant que Dialogues devient éditeur, il met en pratique ses propres recommandations. "Aujourd’hui, n’ayant, pour beaucoup, toujours pas pris la mesure des bouleversements que la révolution numérique entrainera dans l’édition et la librairie, les éditeurs sont en train, par mégarde ou par inertie, de sacrifier leur réseau de libraires revendeurs sur l’internet. Hélas. A l’heure où, de façon très marginale et modeste, nous passons de l’autre côté du miroir, nous faisant éditeurs, nous mettons nos actes en accord avec nos paroles. A disposition de tous les sites internet de libraires, sans exclusive, et y compris les grands méchants loups d’outre atlantique, à disposition de tous les blogueurs, à disposition de tous les bibliothécaires, à disposition de tous les amateurs de livres, sont disponibles, toutes les métadonnées existantes sur le site de la maison nouvellement créé" (voir blog de Charles Kermarec).

 


Où va l'argent? (suite)

Images Beaucoup de réactions suite à mon petit tableau "Où va l'argent?" publié il y a une dizaine de jours. J'ai rectifié quelques points. D'une part les récentes annonces d'Amazon sur les rémunérations auteurs/éditeurs. D'autre part, il m'a semblé pertinent dans ce contexte de rééquilibrage de l'ensemble des intervenants, d'anticiper une rémunération plus élevée des auteurs. François Bon avance un chiffre de 25% seuil. Le chemin est encore long. Un fait qui me semble acquis maintenant, c'est que les éditeurs (même les plus grands) sont bien conscients qu'il va falloir "lâcher du lest" comme on dit. Pour l'instant, j'ai mis 15%, chiffre intermédiaire entre la situation actuelle et celle qui prévaudra demain comme une évidence. Voir mon tableau revu et corrigé. C'est une base de travail, je reste ouvert à vos commentaires pour le rectifier ou le compléter. Je voulais éclaircir aussi la notion de distributeur/plateforme. Un distributeur est un grossiste qui se fournit directeur chez l'éditeur et qui vend en direct (typiquement Amazon, Relay, LeKiosque...). J'ai introduit la colonne plateforme qui pour l'instant fourni des revendeurs "secondaires" comme les librairies physiques. Je déteste cet adjectif, vous vous en doutez, mais il traduit pour l'instant cette disparité dans la part de chacun des intervenants. Et la profonde injustice. Quelle différence en effet entre le chiffre d'affaires de Dialogues avec des éditeurs comme Fayard et Grasset et le distributeur concerné avec ces mêmes éditeurs! On peut en sourire. Là aussi, il va bien falloir en tenir compte rapidement et que chacun retrouve sa place, comme Amazon l'a justement fait. Reste aussi bien des questions en suspens sur ces fameuses plateformes de distribution des éditeurs et leurs capacités à fournir l'ensemble des vendeurs du marché, libraires, sites distributeurs/e-commerce, Amazon, demain Apple, Orange...

Amazon: 70% pour les auteurs et les éditeurs

Images Amazon envoie un sacré missile au marché du livre tout entier. Penser donc... Amazon annonce en effet qu'il proposera de reverser, à partir du 30 juin prochain, 70% des revenus aux auteurs et aux éditeurs qui choisiront sa plateforme numérique Kindle. Actuellement, les auteurs touchent environ 30% du prix net. Amazon a fixé quatre conditions sybillines pour permettre aux auteurs/éditeurs de profiter de ce régime de faveur, réservé pour l'instant aux Etats-Unis (le communiqué complet d'Amazon est ici):

  • le prix du livre numérique doit être compris entre 2,99 et 9,99 dollars
  • il doit aussi être au moins 20% plus bas que le prix le plus bas sur le même ouvrage en version physique
  • l'ouvrage sera mis à disposition dans tous les pays pour lesquels l'auteur ou l'éditeur a les droits
  • enfin, le prix du livre numérique sur la plateforme Kindle doit être à un prix inférieur ou égal à la concurrence, y compris sur les versions physiques

 

De quoi créer une sacré panique dans les rapports auteurs/éditeurs. A une semaine de la présentation de la tablette Apple, il va y avoir aussi des sueurs froides chez les analystes financiers du côté de Cupertino! (via Le Figaro).

Arnaud Nourry pour un hub unique

Noury Dans une interview accordée au Figaro aujourd'hui, Arnaud Nourry (PDG Hachette Livre) relance la proposition à l'ensemble de ses confrères de créer une plateforme de distribution unique du livre numérique en France: "Le problème est qu'aujourd'hui, les éditeurs français ont créé trois grandes plateformes différentes: Numilog pour Hachette Livre; Eden Livres pour Flammarion, Gallimard et La Martinière; enfin, e-Plateforme pour Editis et Média Participations. Ces trois plateformes représentent environ 80% de l'offre de livres en langue française. Mais comment les libraires sauront-ils sur quelle plateforme ils doivent commander tel ou tel titre? Il leur faut un point d'accès unique. Fin 2009, j'ai donc écrit une lettre à mes confrères pour leur proposer de constituer une interface commune offrant aux libraires la facilité d'un seul accès. La semaine dernière, nous avons eu une première réunion technique qui ne préjuge pas de leur décision. L'investissement serait faible, environ 500 000 euros, et ce «hub» pourrait être lancé dans les trois prochains mois. Juridiquement, cette nouvelle structure pourrait prendre la forme d'un groupement d'intérêt économique (GIE), chacun des trois grands acteurs se partageant un tiers du capital. Mais, bien évidemment, ce GIE resterait ouvert à tous les autres éditeurs qui veulent le rejoindre. Il ne s'agit pas d'exclure, il s'agit d'aller vite. Cet outil a vocation à servir à tous les revendeurs de livres -Google et Amazon inclus- s'ils respectent l'idée d'un prix unique fixé par l'éditeur. Ni Dilicom ni aucune autre instance interprofessionnelle existante ne peuvent répondre à cette mission ni à la nécessité d'aller vite…". Peut-être que la convaincante présentation du modèle allemand Libreka au dernier colloque sur le numérique du SNE à la fin de l'année dernière aura fait bouger les consciences... N'oublions pas aussi que ce hub unique pourrait avoir le soutien de l'Etat, cela l'a été confirmé récemment par Frédéric Mitterrand. Ce qui n'est pas rien en cette période où l'argent frais est difficile à trouver. Une manne particulièrement bienvenue pour accélérer l'effort de persuasion d'Arnaud Nourry. Les libraires, petits et grands, sont eux-mêmes favorables à cette plateforme, ils l'ont rappelé la semaine dernière de manière unanime. Une plateforme qui simplifierais l'accès pour une offre complète et que ne renieront certainement pas non plus les acteurs de la grande distribution et les opérateurs Telecom. Un consensus Etat/Libraires/Hachette qui pèse lourd dans le monde du livre français et qui représenterait aussi un exemple inédit à suivre pour d'autres pays européens face aux acteurs américains. Personnellement, je pense que ce serait une très bonne chose. L'union fait la force en la matière et les enjeux sont considérables par rapport à Amazon, Google, Apple, Adobe qui ont eux-même établis leurs propres modèles verticaux (vous vous rappelez mon petit tableau) et qui disposent de moyens sans commune mesure.

Le big-bang suisse

NouvoNon, ce n'est pas celui prévu avec le CERN. Un petit reportage bien fait du côté de nos amis suisses de Nouvo avec notamment l'interview de Patrice Fehlmann, le directeur général de l'Office du livre à Fribourg (OLF). «Il va y avoir une espèce de big-bang. Les utilisateurs du livre électronique vont pouvoir télécharger des milliers de titres. Au-delà des romans, ils auront accès à des guides, aux livres de cuisine, et d'autres prestations littéraires.» Après des mois de négociations avec les éditeurs et les libraires, l'OLF réussit un joli coup en mettant d'accord ses partenaires autour d'un projet commun d'une plateforme de téléchargement de titres numériques." On notera aussi le Kindle DX testé auprès des étudiants de la Bibliothèque Universitaire de Lausanne".

Livre numérique: comportements d'achats

Logo Avec un marché du livre numérique aux Etats-Unis maintenant significatif, le BISG (Book Industry Study Group) publie une étude portant sur les changements de comportements des lecteurs et leurs adoptions à l'égard des livres numériques. Cette première étude est la première d'une série de trois qui paraitront tout au long de l'année. Quelques éléments donnés, l'étude complète étant d'un accès payant:

    L'enquête a révélé que 30% des acheteurs de livres serait prêt à attendre jusqu'à trois mois pour acheter la version numérique d'un livre de leur auteur favori. Ce type d'information peut informer les éditeurs des décisions qu'ils doivent prendre aujourd'hui sur le moment et la façon de publier les éditions numériques.
    La raison principale pour qu'un lecteur décide d'opter pour la version numérique plutôt que la version imprimée est bien évidemment le facteur du prix plus abordable devant des décisions d'achat qui seraient liés à la facilité d'accès et à des critères écologiques.
    Des résultats supplémentaires:
   
- environ 20% des répondants au sondage ont dit qu'ils ont cessé d'acheter des livres imprimés au cours des 12 derniers mois en faveur de l'acquisition de livres numériques.
   
- la plupart des répondants au sondage ont déclaré qu'ils préfèrent partager les livres numériques sur les périphériques. Seulement 28% ont dit qu'ils sont prêts à acheter des livres numériques avec une solution de Digital Rights Management (DRM), les hommes étant plus susceptibles que les femmes à déclarer ne pas vouloir acheter un livre électronique avec DRM.
    - l
es répondants au sondage ont indiqué que les ordinateurs restent
les dispositifs préférés (47%), suivie par le Kindle (32%), et d'autres dispositifs de lecture électronique à environ 10% chacun. Bien que la croissance est certaine, 81% des répondants au sondage disent qu'ils achètent actuellement un livre électronique que «rarement» ou «occasionnellement».

(via Paul Biba, sur Teleread).


Les livres business très largement piratés

Ist2_10597188-business-books Le piratage massif se fait pour l'instant du côté des livres professionnels et techniques souvent assez chers mais aussi les plus largement disponibles au téléchargement par les éditeurs. Business, Professionnel/Technique, Sciences, Computers/Internet, Santé, autant de catégories les plus pillées. Selon une enquête de Attributor Corporation, agence spécialisée aux Etats-Unis qui compte parmi ses clients John Wiley et Hachette Book Group, les livres les plus téléchargés se trouvent dans la catégorie Business and Investing. 9 millions de copies piratées sur plus de 1000 titres dans différents genres. Chaque titre de cette catégorie (13000 copies téléchargées sur une moyenne générale de 10000 copies pour les autres) perdrait potentiellement 1 million de dollars du fait du piratage. Les téléchargements de livres représenteraient une perte de  2.75 à 3 milliards de dollars pour l'industrie de l'édition soit à peu près 10% des ventes aux États-Unis. Le site le plus pointé du doigt serait  Rapidshare.com, avec 35,6% du total de livres téléchargés, suivi par 4shared.com avec 32,7% (via le blog d'Emilie, merci d'avoir repéré cette étude).

Où va l'argent?

Quand j'achète un livre numérique, je pense légitime de savoir à qui va mon argent, pas vous? Assez opaque il faut bien le dire, même si certains commencent heureusement à donner quelques chiffres. Un petit tableau récapitulatif des différents pourcentages sur la base d'un prix hors-taxe bien entendu. J'ai repéré sept modèles mais il y en a peut-être d'autres. Je rappellerais que ces chiffres ne sont pas confidentiels et qu'ils ont été donnés au fur et à mesure. J'ouvre le débat et je rectifierais mon petit tableau.

PS: je viens de mettre à jour avec l'ajout de Google que j'avais oublié, oups!

Mise à jour 23/01/10 et ajout modèle papier 27/01/10; nouvelle mise à jour 10/04/10

 
Tableau


Les libraires, tous "ensemble" derrière le numérique?

Somarseine-somarloggrandcouronne À l'occasion d'une conférence de presse organisée hier, le Syndicat des Distributeurs de Loisirs Culturels (SDLC) qui regroupe la Fnac, Virgin, Cultura, Furet du Nord, Decitre et le Syndicat de la Librairie Française (SLF) qui regroupe 550 libraires indépendants, ont appelé à la mise en place rapide d'une "plateforme unique pour le téléchargement du livre numérique", faute de quoi le marché français risque rapidement d'être sous contrôle d'entreprises étrangères, comme Google, Amazon et bientôt Apple. Ils demandent également des avancées rapides sur le taux de Tva réduit et un prix unique pour le livre numérique (via Numerama). C'est assez inédit de voir ainsi ces différents libraires, que tout à toujours opposé, réclamer de concerts une plateforme commune de distribution du livre numérique. Il ne manque plus que la grande distribution avec Leclerc, Auchan, Carrefour et ce sera complet. Entre les initiatives récentes des groupes d'éditions français (Numilog, Eden-Livres, e-Interforum) et le projet de portail de la librairie indépendante à venir en fin d'année, on ne comprend pas bien comment l'on pourrait revenir au montage d'une "plateforme interprofessionnelle unique" comme l'on fait les allemands depuis plusieurs années avec Libreka. On a l'impression que tout ce petit monde à découvert le Kindle dans les chaussons du Père Noël... Et Charles Kermarec, il en pense quoi, lui qui n'a pas attendu les discours d'intentions et qui renfonçait encore le clou hier avec son franc-parler habituel?

Coelho, Patterson: une stratégie différente

Coelho Si Paulo Coelho propose des versions gratuites de ses livres numériques, il vient aussi de signer un contrat d'exclusivité pour six mois avec Amazon  avec notamment certains de ses titres en version originale en langue portugaise. Certains auteurs de best-sellers commencent à traiter directement avec Amazon (via TheBookseller). A signaler qu'en France, James Patterson a choisit de faire confiance à son éditeur, les Editions de l'Archipel. Il propose désormais son dernier livre "Dernière Escale" sur l'ensemble des réseaux de libraires (Fnac, Dialogues, etc.). C'est à ma connaissance, le premier auteur américain à apparaître en numérique. Une exception française...

Harlequin en numérique

Harelaquin Les lectrices d'Harlequin sont généralement de grandes lectrices. Et beaucoup semblent bien avoir décider de sauter le pas dans le numérique! Sur des livres électroniques Sony roses? Un peu moins de trois millions de livres des différentes collections Harlequin vendus en 2009 sur le site anglo-saxon et les autres partenaires (via Teleread). Rappelons qu'en France le site ne propose pour l'instant qu'une centaine de titres sur Numilog.