304 notes dans la catégorie "Etats-Unis"

Amazon Kindle : prêt de livres numériques

Wall._V163808457_Libraire, éditeur, maintenant bibliothécaire. Amazon lance aujourd'hui son service de prêts de livres numériques aux Etats-Unis. Le communiqué de presse ici. Accès avec le Kindle à 5000 titres dont une centaine de best-sellers figurant sur les listes du New York Times. "Le service, qui permet d'emprunter un livre par mois maximum, est lié au service Amazon Prime, un abonnement coûtant 79 dollars (57 euros) et qui donnait jusqu'ici accès à des contenus diffusés en flux continu et à diverses promotions. En France, un service similaire existe, mais il ne donne pour l'instant pas accès au prêt de livres numériques" (via Le Monde).


Les livres électroniques excitent l'appétit de lecture

Ereader_1 Confirmation, selon l'étude Harris Interactive publiée au mois de juillet dernier, du précepte que j'ai eu l'occasion de remarquer de très nombreuses fois dans les témoignages (aussi bien aux Etats-Unis qu'en France), et que j'énonçais encore la semaine dernière au Cléo: "Plus vous lisez sur les livres électroniques, plus vous avez envie de lire dessus":

"34% des utilisateurs de livres électroniques ont acheté ou téléchargé plus de 11 livres sur la même période contre 19% pour les autres. L'une des critiques principales faites aux personnes détenant un livre électronique était qu'ils téléchargeaient beaucoup plus de livres qu'ils n'en auraient achetés en format papier, profitant notamment des prix très réduits sur les e-books. Leur volume de lecture, lui, n'augmenterait pas. Selon l'étude, ce dernier préjugé est faux. La moitié des Américains (utilisateurs de livres électroniques ou non) déclarent lire autant qu'il y a 6 mois. En revanche, 36% des possesseurs de livres électroniques disent lire d'avantage." (via l'Atelier).


Amazon : moitié du marché des livres électroniques

Amazon-kindle-3_large Quelques chiffres intéressants, le Kindle d'Amazon représenterait 51% des ventes de livres électroniques aux Etats-Unis (c'était bien plus l'année dernière) et le Nook de Barnes and Noble un solide 21%. Sur l'ensemble du marché, on observe une hausse de 167% par rapport au même trimestre de l'année dernière avec 5,4 millions de modèles vendus (via EbookNewser).


AAP : livre numérique 2ème secteur aux Etats-Unis

Aap L'AAP (Association of American Publishers) a communiqué hier des chiffres sur l'activité des ventes aux Etas-Unis par secteurs éditoriaux. Confirmation de l'explosion du secteur du livre numérique qui devient maintenant le deuxième secteur aux Etats-Unis, il vient même de doubler le "Adult Hardcover". +160% en un an seulement, c'est assez vertigineux. Système des vases communicants, le secteur "Adult Mass Market" est bien entendu en chute libre (via EbookNewser).

Category 2011 YTD 2010 YTD Percent Change
Adult Paperback $473.1 M $576.4M -17.9%
E-Books $389.7M $149.8M +160.1%
Adult Hardcover $386.2M $504.1M -23.4%
Religious Books $252.5M $227.8M +10.8%
Children's/YA Hardcover $198.1M $211.4M -6.3%
Adult Mass Market $185.1M $264.8M -30.1%
Children's/YA Paperback $163.5M $192.5M -15.1%
Downloaded Audiobooks $36.5M $31.2M +17.0%

Il n'y a pas que Google qui doit changer de paradigme!


La lecture numérique suit la musique

Kindle Plus d'un américain sur dix avec un livre électronique, chiffre annoncé en début de semaine et qui demande à être confirmé bien sûr. C'est dire le rythme exponentiel depuis un an dans l'adoption de la lecture numérique dans le paysage anglo-saxon. Même Jeff Bezos se dit étonné et on peut le croire. Sincèrement, nous ne le pensions pas non plus, parmi les premiers observateurs que nous étions de cette technologie innovante. Le rythme est bien supérieur à celui que nous envisagions à l'époque. Nous sommes bien parti maintenant sur un phénomène comme celui qui a prévalu sur la musique. Ces petits lecteurs aussi communs dans les années à venir que les lecteurs MP3 actuels avec des premiers prix de l'ordre de quelques dizaines d'euros et des modèles plus évolués qui sont déjà aux prix des Kindle, Nook et Kobo actuels, 100 à 150€. Ce même type de gamme que nous aurons bientôt pour lire en mode numérique, c'est une évidence.


12% des américains ont des livres électroniques

Ereaders Je vous parlais de cette étude PewInternet hier soir.

Communiqué de l'AFP dans la nuit qui ne va pas tardé à faire le tour des médias français en l'état:

WASHINGTON — Le taux de pénétration des livres électroniques a presque doublé en six mois aux Etats-Unis, quelque 12% des Américains étant désormais doté d'un appareil du type Kindle d'Amazon, selon une étude publiée lundi par le centre de recherche Pew.

Entre novembre 2010 et mai 2012, le taux d'adultes possédant un livre électronique est passé de 6% à 12%. En comparaison le taux d'équipement en tablettes multimédia de type iPad (Apple) progresse moins vite, passant de 5% à 8%.

Selon le Pew Research Center's Internet & American Life Project, 22% des diplômés universitaires ont un livre électronique, et 3% ont à la fois un livre électronique et une tablette.

Ces taux d'équipement restent très loin derrière ceux se rapportant aux téléphones portables (83%), ordinateurs de bureau (57%) et ordinateurs portables (56%).

C'est la première fois que le taux d'équipement en ordinateurs de bureau et portables est à peu près équivalent, a souligné le centre de recherches: il y a six mois il y avait un fossé de 8 points entre les deux (61% possédaient un ordinateur de bureau, 53% un ordinateur portable).

L'enquête a été menée auprès de 2.277 adultes américains entre le 26 avril et le 22 mai et a une marge d'erreur de deux points.

La semaine dernière l'Association des éditeurs en ligne (Online Publishers Association) avait calculé que 12% des Américains possédaient ou utilisaient une tablette, un chiffre qui pourrait passer à 23% d'ici début 2012, ce qui représenterait 54 millions d'utilisateurs."

Oui, ce n'est pas fini quand on voit la qualité et les prix des nouveaux livres électroniques...

PS: l'étude complète est ici. Voir également l'article dans Le Monde.


Consumer Reports: le Nook devant le Kindle

B&N_All_New_Nook-thumb-240xauto-1283 Consumer Reports, le magazine de consommateurs américains met aujourd'hui le nouveau Nook devant le Kindle d'Amazon! Petit coup de tonnerre tant le Kindle est la référence absolue aux Etats-Unis depuis plusieurs années en matière de livres électroniques. Sentiment confirmé également sur de nombreux sites références comme Bestereaders, BGR, Goodereader et j'en passe (via DigitalLife). Le Kindle sérieusement concurrencé sur le marché américain? Il se pourrait bien que Barnes and Noble arrête maintenant de courir trop loin derrière Amazon. A suivre dans les prochaines semaines, avec lequel des deux, les américains vont-ils vouloir partir en vacances!

PS: la discussion se poursuit par ici.


Livres électroniques: l'offre et la demande

Ereader Petite courbe sur eMarketer qui vient synthétiser de manière intéressante des chiffres que l'on connait déjà, entre le nombre de livres électroniques produits et leurs taux d'adoption par le public aux Etats-Unis. Des chiffres dont le rythme interpelle l'ensemble des professions du livre... (via Actualitte, merci). Attention, les chiffres sont à considérer au 1er janvier de l'année indiquée en bas du diagramme, un peu trompeur dans la lecture de l'analyse. Rappelons que l'on attend toujours les statistiques de l'IDPF sur l'année 2010.


Entente sur les prix: Bruxelles enquète

Bruxelles C'est à des nouvelles comme celle-là que l'on mesure combien le travail de lobbying d'Amazon est intense auprès des autorités de Bruxelles, sans doute la proximité du Luxembourg. Selon le site spécialisé 01.net, plusieurs éditeurs français, notamment Albin Michel, Hachette, Flammarion et Gallimard, ont reçu la visite des fonctionnaires de la Commission européenne accompagnés de fonctionnaires des services de la concurrence en France. L'enquête de la Commission est en fait la suite d'une enquête lancée début février par les autorités de la concurrence au Royaume Uni à cause de soupçons d'entente sur les prix des livres numériques en Grande-Bretagne. Selon les médias britanniques, des enquêtes ont également été menées aux Etats-Unis. Pour Francis Esménard, le président d'Albin Michel,"cette opération est téléguidée par Amazon. Ils se sont installés au Luxembourg pour ne pas payer la TVA en France et ils voudraient pouvoir vendre les livres à n'importe quel prix, comme ils le font aux Etats-Unis, en proposant des best-sellers à 9,90 dollars (7,20€)", déclare-t-il au site 01.net. Avec des péripéties comme celle-là, voilà qui ne va pas faire avancer la défiance des éditeurs. Un catalogue français sur le Kindle, ce n'est pas encore pour demain! (via Le Monde).

PS: A lire le billet sur Atlantico qui semble confimer les bons soins d'Amazon. Livres Hebdo qui relaie à l'instant ici. «La Commission européenne est en mesure de confirmer que des inspections ont été conduites par ses services le 1er mars 2011 au sein d'entreprises d'édition opérant dans le secteur des e-books (livres électroniques ou numériques), et ce dans plusieurs Etats membres. La Commission dispose d'éléments lui permettant de soupçonner que les entreprises concernées ont pu avoir enfreint les règles de l'Union interdisant les pratiques anticoncurrentielles», indique la porte-parole de la Direction générale de la concurrence, dans un communiqué publié le 2 mars.
Men "Tous les dirigeants des groupes et les cadres travaillant sur le livre numérique doivent répondre à ces investigations. Il leur a été notifié qu’ils devaient se tenir à disposition de ces «men in black» ainsi qu’ils sont déjà surnommés dans les maisons concernées, et notamment suspendre leurs projets de déplacement ou de congés".

S'il te plait chéri, arrêtes de t'occuper de livres numériques...

PS: plus de détails sur le site Toute L'Europe.


Ventes aux Etats-Unis en forte hausse

Aap L'AAP (Association of American Publishers) a communiqué cette semaine des données chifrées sur le marché du livre numérique aux Etats-Unis. C'est une hausse de 164,8% en un an, relevée à fin décembre 2010. Le livre numérique représenterait désormais 8,32% des ventes contre 3,2% l'année précédente. "The phenomenal popularity of E-books is continuing."  Pour ceux qui croient encore que le marché n'existe pas et qu'Amazon bluffe!


Etats-Unis : les ventes ne faiblissent pas

Pw Le magazine Publishers Weekly confirme la tendance très forte du marché en fin d'année dernière aux Etats-Unis. Les ventes de livres numériques ont augmenté en novembre de 129,7%, à 46,6 millions de dollars, parmi les 14 éditeurs qui communiquent leurs résultats de ventes mensuelles à l'Association of American Publishers. C'est mieux que l'augmentation de 112,4% enregistré en octobre, lorsque les ventes de livres électroniques ont été 40,7 millions de dollars. L'augmentation de 165,6% sur les 11 premiers mois de 2010 met les ventes ebooks des 14 maisons d'édition à 391,9 millions de dollars. J'espère que ma traduction est correcte. Les prochains chiffres de l'IDPF devraient tomber d'ici quelques semaines (via Teleread).


Festival America: le numérique aux Etats-Unis

Arton201-3fe05 A signaler en marge du Festival America qui se déroule du 23 au 26 septembre prochain à Vincennes, une demi-journée profesionnelle le 23 septembre de 16h30 à 18heures autour de la situation du livre numérique aux Etats-Unis avec Dan Simons, P-DG de Seven Stories (New York), Oren Teicher, directeur général de l'association des libraires américains (ABA), Charles Kermarec, P-DG de la Librairie Dialogues (Brest) et Sabine Wiespieser, directrice de Sabine Wiespieser Editeur (Paris). Une bonne façon de prendre la température réelle du marché américain et de comprendre les enjeux d'un marché en avance de deux ans environ par rapport au nôtre. L'annonce complète est ici.

Dorchester repense le livre mass-market

Massmarket Signe important de l'influence de plus en plus grande du numérique sur l'industrie du livre mass-market, le plus ancien éditeur de poche indépendant américain crée en 1971, Dorchester Publishing, est en train de changer radicalement sa stratégie en faveur du numérique. Une page sur le site. Les dirigeants de l'entreprise se sont confiés sur la période de transition en cours, sans doute l'une des plus importantes qu'à connu l'entreprise:

"Compte tenu des nombreux changements dans l'industrie de l'édition au cours des dernières années, Dorchester a pris la décision de se concentrer plus étroitement sur ses modèles de distribution en tirant pleinement parti des technologies émergentes les plus rentables. A partir des prochains titres en septembre, nous allons passer d'un modèle mass-market du commerce en format de poche à une vente exclusive en format numérique. Cela retardera les nouvelles versions poche à peu près de six-huit mois, mais cela ouvre de nouvelles perspectives plus efficaces sur les circuits de vente. De plus, nous sommes heureux d'annoncer que tous les titres seront disponibles en format numérique comme prévu initialement. La croissance importante que nous avons vu sur le marché numérique sur une courte période combinée à la baisse significative sur le marché du poche nous ont convaincus que nous avions besoin de concentrer nos ressources sur ce segment le plus tôt possible. Dorchester a toujours été reconnue comme une entreprise ayant une longueur d'avance et disposée à prendre des risques. Comme les librairies consacrent la majeure partie de leurs investissements dans  le numérique, il est logique que nous fassions de même. Tout le monde ne cesse de dire que l'industrie doit changer si elle veut survivre. Nous sommes ravis d'être à la pointe de ce changement et nous continuerons à vous tenir au courant des faits nouveaux. Et pour aider à répondre à certaines des questions que vous pourriez avoir: les éditions numériques seront disponibles dans le mois comme ce qui était avant prévu pour le mass-market. Le livre de poche suivra, à peu près 6-8 mois après. Nous avons provisoirement reporté beaucoup de titres prévu en septembre/janvier à juin ou juillet 2011. Mais nous travaillons toujours sur les livres prévus plus loin. Durant cette période, l'objectif sera de reformater le type mass-market du marché, de sorte qu'il s'adapte mieux à une taille commerciale. Mais il nous faudra du temps supplémentaire pour la force de vente, nous travaillons pour vendre des livres plus rentables. Tout comme le mass-market, les points de vente devront passer leurs commandes environ 4-6 mois avant  que les livres soient imprimés. Nous avons établi un partenariat avec Ingram Publishing Services, qui fabrique des livres aux bibliothèques, à l'étranger, B & N, Books A Million et tous les autres réseaux de détail et de gros que nous avons cités précédemment. Mais en ayant bien plus de points de ventes, nous allons aussi être en mesure de cibler les comptes, tels que de nombreux magasins indépendants qui n'ont pas commandé nos livres dans le passé. Tout comme pour les livres mass-market, les magasins passeront leurs commandes, nous permettant d'imprimer à la demande. Les livres seront sur les étagères pour que les lecteurs puissent les consulter. Cependant, en utilisant la technologie d'impression à la demande, nous n'aurons pas à garder autant de livres en stock, à payer des frais de stockage. Les livres seront disponibles de manière réorganisée comme ils le sont maintenant, mais nous n'aurons plus à imprimer autant de copies avec des minimum de 5000 exemplaires actuellement. Nous sommes en train de modifier nos entrepôts, mais une fois cela réalisé, le réassort se fera comme par le passé. Quand un livre est en rupture de stock, nous allons prendre la décision de savoir s'il faut le réimprimer, tout comme nous le faisons maintenant. Les réimpressions seront probablement au format à la demande, même si nous n'avons pas complètement exclu la possibilité que certains resteront en mass-market. Nous vous remercions de votre patience et votre soutien pour cette transition". Une transition qui va sans nul doute être suivie à la loupe par bien d'autres acteurs dans le monde entier (via ReadWriteWeb).


Le livre numérique: coûts et profits

EconomyTrès intéressant billet publié hier par le New York Times qui revient sur les différents coûts dans la production des livres (papier et version numérique) et les profits générés en fonction des prix de vente. On sait que les éditeurs sont en train de batailler ferme pour revoir le modèle de prix de vente à 9,99$ imposé par Amazon avec un prix plus élevé à 12,99$ au minimum. Ci-dessus, le tableau synthétique que l'on peut détailler ensemble en les comparant avec une économie du livre en France (je me suis basé sur les chiffres fournis par le Syndicat National de l'Edition l'année dernière). Les chiffres du New York Times sont donnés à la suite d'interviews réalisés avec plusieurs éditeurs et consultants qui travaillent dans l'industrie du livre aux Etats-Unis. Ils représentent bien entendu des chiffres moyens qui sont à moduler fortement selon la diversité des livres, entre un roman simple et des livres plus complexes à fabriquer. Autre chose, la notion de profit pour l'éditeur en pied de tableau ne tient évidemment pas compte de tous ses frais de structure (salaires, charges locaux, électricité, etc.). La dégradation de valeur est posée pour les éditeurs même si les gains attendus sont supérieurs dans les deux cas au modèle papier. Côté papier tout d'abord, les frais de diffusion/distribution ont été fixés à 50%, en France c'est au-delà, nous sommes à 56% en moyenne, 15% de droits d'auteurs (8% seulement en France), 13% de papier/impression et 3% de pré-presse (15% au total en France, tirages inférieurs mais cela est modulé du fait que le livre est cartonné -hardcover book- aux Etats-Unis, broché en France), 4% de frais marketing (frais difficiles à déterminer chez les éditeurs français). Côté numérique, on retiendra les différents pourcentages: entre 17 et 25% de droits d'auteurs (on en est loin actuellement en France), 4% de frais de numérisation/composition et 6% de frais marketing (effort à faire plus que sur une version papier). Une remarque importante, si les frais de marketing peuvent être envisagés de manière proportionnelle selon les titres et les objectifs de vente, les frais de numérisation sont en revanche des frais fixes dont l'importance est très différente dans le calcul pour un best-seller à 100.000 exemplaires (Dan Brown par exemple) et un livre très confidentiel qui va se vendre à quelques dizaines/ quelques centaines d'exemplaires seulement en version numérique. Un rapport pratiquement de 1 à 1000! Par exemple pour amortir une somme de 400€ de frais de fabrication/ correction en France, il faudra vendre pas moins de 800 exemplaires en numérique, on est loin encore de tels chiffres sur le marché français. Par contre une fois l'amortissement fait, ces 4% deviennent de la marge nette pour l'éditeur, un point aussi à garder en tête.

Je me suis amusé à appliquer ce modèle anglo-saxon à la France. Si on prend une hypothèse de 18€ de prix de vente TTC (17,06€ H.T.), côté livre-papier, nous aurions les chiffres suivants: 7,51€ de frais de diffusion/distribution, 1,36€ pour l'auteur, 2,56€ pour l'ensemble de la fabrication, 0,68€ pour le marketing soit un profit de 4,95€ pour l'éditeur. Côté numérique, on peut reprendre les deux modèles d'Amazon et d'Apple, en évacuant le problème actuel de TVA différente entre papier et numérique, j'ai appliqué une TVA à 5,5%. Nous aurions les chiffres suivants: pour le modèle à 12,99€ TTC (12,31€ HT) / 3,69€ de frais de distribution, 2,46€ pour l'auteur (avec des droits à 20%) [on remarque au passage qu'ils sont bien supérieurs à la version papier],  0,49€ de frais de numérisation/composition (j'ai reporté le même chiffre américain de 4%, ce qui me semble inapplicable compte tenu des différences considérables entre le marché anglo-saxon et le marché français, c'est un chiffre que l'on pourrait discuter), 0,74€ de frais marketing. Au total, il resterait un profit de 4,93€. Pour le modèle à 9,99€ TTC (9,47€ HT)/ 2,84€ de frais de distribution, 1,89€ pour l'auteur,  0,38€  de frais de numérisation/composition, 0,57€ de frais marketing. Au total, il resterait un profit de 3,79€. On voit que le premier modèle est tout juste tenable pour les éditeurs français sans dégradation de leurs profits. Le point clé est justement l'appréciation de l'amortissement des frais fixes de numérisation/composition au regard des ventes espérées. Entre 0,40 et 0,50€/ l'ex. pour amortir ces frais, c'est très peu par rapport aux ventes espérées actuellement. Je serais ravi d'avoir vos commentaires sur ces extrapolations.

PS: voir également billet et commentaires sur eBouquin.



IDPF: les chiffres pour fin 2009

Trade Stats_09Q4 L'IDPF (International Digital Publishing Forum) vient de mettre en ligne les chiffres du dernier trimestre 2009 de son observatoire sur le marché du livre numérique aux Etats-Unis. Toujours une progression annuelle de 120%, on a maintenant franchi allègrement le cap des 50 millions de dollars US. La tendance est impressionnante si l'on se retourne trois ans derrière nous. On révise la pente de la courbe tous les trimestres. Comme on dit, plus que de grands discours...

Amazon en maître du jeu

Pileface Pour 100 livres vendus sur Amazon, 48 seraient vendus sur le Kindle si la version est disponible! Un livre sur deux! C'est Jeff Bezos qui l'annonce sur le NewYorkTimes avec son sens de la formule habituel (on peut même lire dans son bain). Vérité ou intox? Personnellement, j'ai tendance à le croire. Une moyenne a bien lire entre les lignes car il faut la ramener au nombre de titres et non au chiffre d'affaire global. Beaucoup de lecteurs sur le Kindle doivent "redécouvrir" en ce moment, leur Kindle dans les mains, des titres qui ne sortent plus en papier depuis des lustres.  La liste des titres "1 livreKindle pour O livre-papier" doit être impressionnante. Elle vient compenser la statistique sur la masse des livres qui ont des bonnes rotations et qui constituent l'essentiel des ventes. Quand vous avez un Kindle, vous cherchez des livres "kindlisés" dont vous n'auriez pas soupçonné l'existence! Est-ce que c'est addictif?  Avec le Kindle-propriétaire, de toute façon, vous rejouerez! Les petites rivières font "un" grand fleuve, Amazon est bien placé pour le savoir!

La presse pas morte

Journaux Selon le New York Times, un consortium d’éditeurs américains planche actuellement sur la création d’un stand à journaux en ligne qui offrirait des publications en différents formats numérique. Un "iTunes" indépendant de la presse? On ne peut qu'inviter les groupe de presse et d'éditeurs français à avoir la même réflexion commune! (voir blog de la librairie Pantoute au Québec).

Nook: une croisade anti-Kindle

Nook-reading-199x300 Vous saurez tout le Nook sur la boutique anglaise (des fois qu'il vous prendrait l'envie Outre-Manche de choisir la concurrence):

"Le Nook de Barnes and Noble est appelé à dominer le secteur des livres électroniques. Quels sont les avantages du Nook?

Tout d'abord le Nook tente toujours de garder la connexion. Le Nook a toujours tendance à chercher des réseaux compatibles 3G. Le Nook peut se connecter à des réseaux très utilisés par votre téléphone cellulaire. La méthode de connexion secondaire est le Wi-Fi. Dans le cas où le réseau 3G et Wi-Fi sont présents dans la même région, le Nook donne automatiquement la priorité à la connexion Wi-Fi la plus rapide. Donc de toute façon vous serez en mesure d'avoir accès à plus d'un million de livres, des journaux ou des magazines. Quoi en plus?  La plupart des best-sellers coûtent moins de dix dollars.
Un autre avantage important est que beaucoup de formats de fichiers sont supportés. Les formats les plus courants sont EPUB, eReader, PDF, MP3, JPEG, BMP, GIF, PNG, etc
Si vous avez l'habitude d'écouter de la musique pendant que vous lisez, le Nook a été conçu pour vous. La plupart du temps, le Nook est capable de tenir 26 heures en mode audio, sous forme de MP3 ou de livres audio. À bien des égards, le Nook est également construit en lecteur MP3. On peut souligner que le Nook a un jeu étendu de haut-parleurs mono et il dispose d'une prise universelle 3,5 mm pour casque stéréo. En conclusion, on peut dire que le Nook est plus qu'un simple livre électronique".
Que reste-t-il au Kindle? Seulement son mode text to speech. La bagarre est féroce! Reste à patienter un petit mois pour vérifier tout cela!