Petite synthèse de ce qui s'est dit pour les initiés à la conférence Sony/Hachette/Fnac hier, entre enthousiasme et morosité...
"Les 30-50 ans, plutôt urbains, qui prennent les transports en
commun et sont ouverts à la technologie" sont la cible visée par Sony,
a expliqué Philippe Citroën.
Une cible qui devra aussi être prête à dépenser 300 euros pour ce
nouvel objet technologique dont les ventes aux Etats-Unis, certes
croissantes, ne permettent pas encore de parler de succès pour cette
nouvelle forme de lecture; l'engouement étant loin de celui engendré
par le téléchargement de musique.
Arnaud Noury, Philippe Citroën
et Christophe Cuvillier, le PDG de la Fnac s'accordent à l'unisson pour
dire : "On ne peut pas prédire quelle sera la taille de ce marché". Une
inconnue qui les rend prudents. Du coup, pas d'objectif chiffré "à ce
stade", a déclaré Philippe Citroën,
évoquant le "défrichage d'un nouveau marché". "Nous avons prévu
quelques petites dizaines de milliers de produits au lancement", a-t-il
juste concédé, ajoutant: "c'est une phase de test".
"Nous évoluons dans un marché complexe. Il n'y a aucune raison que Sony échappe à la morosité", a déclaré Philippe Citroën,
le Directeur général de Sony en France, à l'occasion de la présentation
ce mardi de ses nouveaux produits. Le marché de l'électronique grand
public auquel appartient le groupe japonais, est en décroissance,
constate-t-il tout en affichant son optimisme pour la fin de l'année
avec l'arrivée de la la télévision numérique terrestre en haute
définition fin octobre. "Le marché devrait rester positif en cette fin
d'année. Mais avec un point d'interrogation car tout cela est
incertain", a-t-il confié, confirmant ainsi les signes de
ralentissement constatés précédemment par d'autres groupes comme Dell, Nokia....
Vous en lirez sans doute plus sur Google dans les jours qui viennent.
En voix off, cette indiscrétion donnée par une éditrice à François Bon.
[JE CITE] Sinon la conf était
assommante, c'était couplé à une conf sur les produits Sony pour
l'année qui vient, avec une mise en scène lamentable, un commercial qui
parlait franglais (l'ouverture d'un flagship, c'est très challenging!)
et les différents objets "dont nous avons rêvé et qu'ils ont fait"
présentés sur scène par de malheureuses jeunes filles en tailleur noir
qui faisaient quelques pas en portant un truc sony et en le montrant au
public comme dans une émission de téléachat, j'avais honte pour eux, et
pour elles surtout.)
[FIN DE CITATION]
Quand la littérature se confronte au high-tech!
J'ai bien l'impression que l'offre de livres qui va accompagner le "test" va se résumer à une peau de chagrin et que comme l'on dit du côté de chez François, on n'est pas rendu à Loches...
PS: A propos des remises de 10 à 15% sur les prix des livres-papier, c'est bien Arnaud Noury, PDG d'Hachette qui les a annoncés dans un enthousiasme indescriptible.