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91 notes en mars 2010

Nabe met le feu

NabeSollers allumait ces jours-ci. Il se fait allumer lui-même, mais au sens propre! Décidément, le Salon du Livre n'est pas encore fermé que Nabe crée encore l'événement avec une couverture à la une de Chronic'Art qui fera date. L'éditeur Léo Scheer décripte sur son blog: "Ce qui est bien dans sa démarche, c'est qu'il ne se contente pas de pester en trépignant et en se roulant par terre contre le "milieu hostile de l'édition", (qu'il a réellement subi, lui, pour les vingt huit livres qu'il a écrit et qui forment une oeuvre véritable). Marc-Édouard Nabe, lui, il écrit un livre remarquable: "L'Homme qui arrêta d'écrire", utilisant l'arme absolue de son talent littéraire pour étriper ceux qui ont voulu le faire taire. Marc-Édouard Nabe, lui, il agit. Il crée les conditions concrètes et matérielles pour continuer à écrire. C'est cette saga que Chronic'art décrit dans un dossier de dix pages, et cela me semble beaucoup plus intéressant que les tonnes de pleurnicheries et de mensonges qui se déversent dans les blogs. Si la vérité sur le milieu de l'édition vous intéresse vraiment, si vous avez réellement envie de savoir comment cela s'inscrit dans la décrépitude du monde culturel actuel, lisez Chronic'art, lisez "L'Homme qui arrêta d'écrire".

PS: Nabe s'invite même chez les sénateurs! Et on trouve maintenant son livre dans des bars, boucheries, fleuristes... (voir également billet sur AgoraVox).

 




Lire: ce que gagnent les écrivains

Logo_lire Je vous recommande la lecture du dernier numéro du magazine Lire qui consacre un dossier complet à "Ce que gagnent les écrivains". Cela reste bien entendu un tabou dans le paysage éditorial français mais Lire a réussi à ouvrir les consciences. Montants des droits d'auteurs, des à-valoirs (800€ pour un débutant), confortables résidences d'écrivains, prix rémunérateurs, bourses en cascade, traductions, négritudes, postes influents, grand et petit écran, commandes diverses, auteurs "salariés" appointés, rôle des agents, vérités sur les "transferts en or"... Bref, le constat est clair de la part de Jean-Marc Roberts (PDG de Stock): "La situation a tendance à se radicaliser: vous allez avoir, d'un côté, des auteurs inconnus qui, jadis vendaient à 3000 exemplaires, mais qui plafonnent aujourd'hui à 400, et auxquels il va falloir dire que l'on va diviser leurs à-valoir par trois et, de l'autre, des romanciers qui ont la chance de dépasser les 30.000 exemplaires et seront surpayés. Le risque, c'est que les éditeurs ne financeront plus de véritables projets littéraires." La situation semble bien se dégrader pour bon nombre d'écrivains tombés peu à peu dans la paupérisation. Au coté de Jean d'Ormesson (Monsieur 18%), un article sur la situation inédite (décidément, il est partout) de Marc-Edouard Nabe (Monsieur 70%) qui avec ses premiers 3000 lecteurs inconditionnels vient bien de réussir le pari qu'il s'était fixé. A savoir, comme le rappelle François Busnel dans son éditorial, le postulat somme toute assez clair: "Oui, il est normal qu'un écrivain dont les livres se vendent (quelque que soient les chiffres de vente) puisse vivre de sa plume plutôt que d'un autre métier". Autrefois, Nabe touchait avec un "contrat-salarié" 2200€ mensuels des Editions du Rocher. Il vient de s'assurer en quelques semaines près de deux années de rémunération et l'année est loin d'être terminée. Nabe, avec quelques milliers d'exemplaires, vie à nouveau de sa plume, ce qui est loin d'être le cas pour les autres. On ne peut refermer ce dossier sans se demander si l'édition littéraire tourne normalement, elle qui ne permet plus actuellement de rémunérer correctement les écrivains...

CNL: les publics du livre numérique

Cnl Passionnante étude sur les publics du livre numérique présentée au Salon du Livre en fin d'après-midi par le Centre National du Livre et confiée à l'Institut Ipsos MédiaCT pendant une période de six mois: "Un tiers des français se disent prêts à lire un roman sur écran, à condition que le confort de lecture soit amélioré et que le prix du livre numérique soit nettement inférieur à sa version papier. Le public du livre numérique est encore très réduit: 5% des français, dont 0,25% qui utilisent un terminal dédié. La transformation des habitudes de lecture sera profonde et irréversible, mais le choc sera moins brutal que pour la musique ou le cinéma. Les pionniers du livre numérique, essentiellement des hommes jeunes épris de nouvelles technologies, privilégient plutôt des contenus récents, professionnels ou pratiques. Mais le public potentiel, beaucoup plus large (30% des français), se dit également prêt à lire des romans sur écran. Les futurs adeptes du livre numérique seraient les mêmes qu'aujourd'hui mais aussi des femmes, peu branchées technologies, et très grandes lectrices, selon l'étude. Le confort de lecture reste le critère numéro un pour 45% des français, devant le prix à 31%. Ils attendent en moyenne un prix inférieur de 40% à celui du livre papier. L'essor du livre numérique se joue aussi autour de l'accès à une offre substantielle, et du droit d'en conserver et d'en partager le contenu. Pour 45% d'entre eux, papier et numérique coexisteront." On peut dire que c'est la première étude de cette envergure réalisée en France (4000 interviews en face à face, 1000 interviews on-line, 10 entretiens individuels). L'ensemble de l'étude est sur le site du CNL. [je la joint également à titre d'archive].

L'Allemagne en avance

Drapeau Le marché allemand est plus avance que le nôtre. Avec une offre de livres numériques environ trois fois supérieure à la nôtre, des prix plus intéressants (entre 30 et 40% de réduction sur le prix papier), les ventes de lecteurs et de livres ont décollé. C'est ce qu'a révélé récemment Klaus Driever, PDG de Weltbild.de (détaillant allemand ressemblant à Amazon) qui  annonce une moyenne de 10 000 lecteurs écoulés par mois, au regard des 12 derniers mois.
"Selon Textunes (spécialisé dans les livres pour mobiles) 50 000 livres numériques auraient été vendus au cours des douze derniers mois. Le plus spectaculaire est que 80% des ventes ont eu lieu au cours des 6 derniers mois. Le logiciel Textunes a été installé sur 2 millions d'iPhones et compte parmi ses partenaires des éditeurs tels que Cornelsen, Rowohlt, ou encore Random House. Les livres numériques se vendent entre 0,79 et 24,99 euros. On estime qu'environ 350 000 livres du domaine public ont été téléchargés. Selon Libri.de, les clients achètent en moyenne 10 titres par an, soit un nouveau titre toutes les 5 semaines. 71% des acheteurs de lecteurs sont des hommes tandis que 42% des acheteurs de livres numériques sont des femmes. Le panier moyen pèse 14,50 euros et le prix moyen des livres achetés est de 9,99 euros. Stieg Larsson décroche la palme du nombre de livres vendus avec sa trilogie Millenium. Autre information intéressante, les meilleures ventes d'ebooks ont déjà atteint le nombre de ventes équivalentes de livres papier. 3000 nouveaux titres seront disponibles en ebook d'ici la foire au livre de Francfort qui se déroulera du 6 au 10 octobre 2010" (via Actualitte).

La librairie Doucet: en douceur vers le numérique

Lib_doucet_salon-300x225 Grande première, la librairie Doucet au Mans a installé une borne de téléchargement dans l'espace de la librairie: "Son directeur, Olivier Dumont insiste sur le fait que pour lui, vendre des livres papier ou numériques ne change rien à son métier de libraire dont le principe reste le même: les conseils, donc les contenus. Il revient sur la TVA encore élevée aujourd’hui et explique comment commander un livre numérique à partir d’une borne grand public (choix du livre, du format, protection du droit d’auteur via l’adresse électronique du client…). Dans la course au numérique, la librairie a donc privilégié la borne grand public en magasin et a choisi d’aller au-devant des clients en prêtant des tablettes, en les informant, les conseillant, les guidant pas à pas et en leur expliquant quelles démarches effectuer pour acheter un livre numérique en librairie. Pour en arriver là, Olivier Dumont a réuni derrière un même écran tactile une borne ePagine et une borne Numilog. Puis ePagine a amené au système de gestion du libraire et à la base de données du libraire les éléments techniques harmonisés et les logiciels lui permettant de finaliser la vente à la caisse de son magasin. C’est simple, c’est bien, c’est clair. Tout le monde avance. Chapeau le libraire!". Il était également l'invité de l'émission d'Isabelle Giordano sur France-Inter mercredi à écouter absolument. Tous les détails sur le blog d'ePagine.

Sondage Figaro: l'avenir du livre en papier et en numérique

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Intéressant sondage publié par Le Figaro dans son édition de jeudi dernier réalisé auprès d'un échantillon de 1008 personnes âgées de 18 ans et plus. Premier constat flagrant, plus de 9 français sur 10 lisent aujourd'hui un livre dans sa version la plus classique en papier. Quand on leur demande, dans l'avenir, sur quel support lirez-vous le plus souvent, ils répondent à 77% sur le support papier et à 22% sur le support  numérique. La répartition avec l'évolution sur l'illustration ci-dessus. Presque pas de clivage générationnel et il semblerait même que les femmes sont plus technophiles que les hommes (15% contre 8% d'hommes)! L'intégralité du sondage est 
ici.

Tracts devant le Salon du Livre

Tract Quelques tracts affichés au Salon du Livre. Incroyable de voir que certains développent des peurs et des fantasmes à l'égard des lecteurs en papier électronique. Comme  s'ils menaçaient en quoi que soit l'emploi dans les librairies, les maisons d'éditions, les bibliothèques... Vous remarquerez dans les références, rien sur Apple et Google, peut-être que les détracteurs utilisent des Mac, des iPhones, et qu'ils vont chercher sur Google toute la sainte journée... Deux poids, deux mesures bien étranges...

PS: oups, Publienet a aussi échappé au massacre!


Cybook Opus: explosion de couleurs

100_7886 Coup de coeur aussi sur le stand de Bookeen au Salon du Livre avec les petits Cybook Opus de toutes les couleurs, 8 au total avec le modèle blanc, les goûts et les couleurs comme on dit. Un vrai feu d'artifice! On est bien loin de l'image du geek high-tech... Les femmes et les enfants s'arrêtent, les prennent en main. Mêmes les hommes quadras reluquent les roses! On n'a que l'embarras des couleurs. J'avoue que moi-même j'hésite, gris, bleu, vert... En plus Bookeen a beaucoup amélioré la qualité de finition. Un capot noir en plastique au touché extrêmement agréable à l'arrière. Les boutons sont moins durs que la précédente version. Le software a aussi évolué, on en reparlera bientôt. Ils ne seront en vente que fin avril à un prix de 199€ dans beaucoup de chaines de magasins. Frustration pour beaucoup qui voudraient partir avec, surtout ne passez pas au Salon du Livre sans allez les reluquer, c'est vrai que les modèles de Sony à côté font grise mine...

Bookeen-Cybook-Opus-couleurs Communiqué de presse de Bookeen: "En avril le Cybook Opus déjà disponible en blanc, se pare de 7 nouvelles couleurs: noir, argent, bleu, rouge, rose, vert et orange.   Avec son nouveau tout petit prix  moins de 200 euros, le Cybook Opus de Bookeen dispose de caractéristiques qui en font le meilleur livre électronique de sa catégorie: C’est d’abord l’un des seuls véritables formats poches. Doté de la toute dernière technologie d’encre électronique E Ink, son écran offre une résolution incomparable.  La lecture peut s’effectuer dans toutes les conditions, à l’intérieur, comme en plein soleil.  Avec 12 tailles de caractères (Bookeen est la seule marque à proposer autant de choix de tailles), 4 niveaux de gris et la possibilité de choisir la police de caractère pour chaque livre, le Cybook  Opus s’adapte à la vue et aux gouts de tous.  Grâce à son accéléromètre, il séduit indifféremment gauchers et droitiers. Il peut stocker jusqu’à 1000 titres et 8000 titres supplémentaires avec une carte microSD et offre 15 jours d’autonomie avec une charge, (une recharge toutes les 8 000 pages vues). Et point essentiel pour les lecteurs exigeants familiers d’autres livres électroniques, le Cybook Opus dispose d’un processeur ultra rapide pour tourner les pages ou naviguer dans les menus. Prix de vente généralement constaté: 199 euros TTC (+de 150 titres inclus offerts). Le Cybook Opus de Bookeen est disponible en 8 couleurs. Points de vente: France (Fnac, Fnac.com, Virgin, Cultura, Pixmania, Surcouf, Chapitre.com, Eyrolles, Gibert Joseph…)


 


Irex DR-800: un livre électronique puissance 8

J'ai eu l'occasion de prendre en main hier le nouveau Irex-DR-800. Franchement, des livres électronique, j'en vois beaucoup mais je dois dire que j'ai été très impressionné par la qualité de ce nouveau modèle d'Irex notamment au niveau de la qualité de l'écran 8 pouces qui ouvre clairement d'autres perspectives au niveau des documents PDF. Splendide, je dois dire, avec toujours la barre de navigation "flip-barre" sur le coté si naturelle pour la navigation, la marque d'Irex depuis longtemps, preuve que le retour qu'ils en ont est bon. J'espère bien dans les semaines qui viennent en faire une présentation plus détaillé. Mais je voulais vous donner tout de suite mon coup de coeur du week-end. Pour les gros lecteurs les plus exigeants d'entre nous qui veulent le must, c'est forcément un modèle à considérer. J'espère sincèrement qu'il va être plus visible en France avec une distribution plus grande, que l'on pourra bientôt le prendre en main dans des chaines de magasins. Merci à Yves et Franck. Je vous met pour patienter la présentation qu'en a faite notre ami d'Ebook-reader récemment, en rappelant celle de MobileTechReview.


Iznéo is nouveau

Logo Iznéo, le portail de bandes-dessinées du groupe Média-Participations a ouvert aujourd'hui. D'emblée, la plus grande offre de titres avec 12 éditeurs parmi lesquels, excusez du peu, Dargaud, Dupuis, Le Lombard, Casterman, etc. Iznéo parie sur la location avec des prix démarrant à 1,99€ pour 10 jours de lecture et annonce une centaine de nouveautés chaque mois. Coup très dur pour les autres sites précurseurs avec une course aux catalogues et une bataille engagée sur les tarifs qui semble bien difficile à tenir quand les éditeurs se distribuent aux-mêmes. Voir les tests chez PédagoGeek.

Penguin est pas manchot

PenguinOn connaît l'activité très importante du célèbre petit pingouin britannique dans le secteur numérique. Intéressante interview de John Makinson (PDG de Penguin) aujourd'hui dans Les Echos qui revient notamment sur l'arrivée de l'iPad et les perspectives de développement. Piratage, contenus vidéos (attention production chère et la question est de savoir qu'est-ce que le lecteur est prêt à payer?). Optimisme de rigueur: "Le livre lui-même est en bonne santé. Les gens aiment lire des livres, les échanger, les offrir et il y a un attachement sentimental à l'objet. D'autres loisirs n'ont pas cette chance. Donc bien sûr les livres numériques vont capter une part de la demande. L'électronique sera notamment adaptée aux livres pour enfants, aux guides de voyages, aux livres de médecine etc., même s'il y a des opportunités d'inclure du multimédia dans la littérature et les essais. Mais en additionnant livres numériques et papier, il y aura de la croissance. Je vois l'ebook comme un autre format, un peu comme un livre de poche [dont Penguin a été un pionnier dans les années 30, au grand dam des éditeurs classiques, NDLR]. C'est pourquoi il faudra considérer les droits des livres physiques et numériques ensemble". A écouter chez ses confrères français notamment sur les collections de poche: "L'année dernière, Penguin Classics, un peu moins de 10% de nos ventes, a connu sa meilleure année alors que ces contenus sont disponibles gratuitement en ligne. Les gens continueront à payer pour des livres présentés avec style et bien introduits. Je suis optimiste, en fait, pour ce genre de livre."

Nintendo: Gallimard s'emmêle les cartouches

V-15438 On en sait un peu plus sur cette histoire rocambolesque à propos des textes erronés sur la cartouche Nintendo/Folios-Gallimard dont je vous parlais ce week-end. Le fichier de Proust mis en cause a servi de test, explique l'éditeur: «Certains livres sont disponibles en format numérique, d'autre non. La logique est alors d'aller chercher sur le net pour déterminer l'encombrement du livre [NdR: le nombre de signe et de feuillets]. Il nous fallait un premier modèle pour tester, et nous avons opté pour Proust.» On comprendra donc que le fichier source aura bien été celui de Project Gutenberg. «Mais le problème, c'est que ce texte devait ensuite être détruit pour présenter la bonne version, et non celle du test. Il n'existe aucune raison pour qu'un ebook de mauvaise qualité soit présenté dans cette cartouche. Et Folio a le souci du détail. Ici, il va falloir attendre la nouvelle production de jeux. Mais les coquilles, c'est inhérent à l'édition, à la presse ou à l'écrit." (via Actualitte). C'est quand même un peu léger, visiblement on ne traite pas les cartouches Nintendo comme les éditions de la Pléiade chez Gallimard!

L'iPad: raison garder

Ipad-nyt-cattiasphotos.1264779742 Pour contrebalancer "la couverture médiatique biaisée par l’intérêt direct des médias. En pleine crise, ils mordent l’hameçon joliment tendu par Steve Jobs et nous laissent entendre que l’appareil est génial parce qu’il va permettre de faire payer l’accès aux sites d’information. Pas si simple." A relire surtout le billet de Francis Pisani, qui date de fin janvier maintenant (il n'a pas pris une ride, le billet), mais qui mérite qu'on s'y arrête, voire qu'on l'affiche pendant une bonne période parmi ses favoris. Toujours extrêmement pertinent dans ses analyses, notre ami Francis. Je suis complètement d'accord avec lui. 

Salon du Livre: le numérique au programme

Salon Beaucoup de conférences consacrées au livre numérique sur le Salon du Livre qui s'ouvre vendredi. A titre personnel, j'aurais le plaisir d'animer une table-ronde "Ebooks 2010: acte II" sur les lecteurs en papier électronique avec Elise Dupuis (Chef de groupe reader chez Sony-France), Christophe Maitre (PDG et fondateur de Txtr GbmH), Laurent Picard (cofondateur de Bookeen) et Loïc Roussel (cofondateur de Feedbooks).

Comprendre l'édition électronique

Couverture-Lédition-électronique-1-177x300 A signaler la parution de "L'Edition électronique" de Marin Dacos et Pierre Mounier dans la collection Repères aux Editions de La Découverte (voir par exemple sur Dialogues). Marin Dacos est directeur du Centre pour l’édition électronique ouverte. Il est agrégé d’histoire et ingénieur de recherches au CNRS. Il a fondé le portail Revues.org et le logiciel d’édition électronique Lodel. Il a publié Read/Write Book, le livre inscriptible. Ancien élève de l’École normale supérieure, Pierre Mounier enseigne à l’EHESS. Créateur du site Homo Numericus, il a publié Les Maîtres du réseau: une histoire politique d’Internet. La deuxième édition de Read/Write Book est également disponible à la fin de la semaine sur le site de Marin Dacos.