405 notes dans la catégorie "Education"

Gutenberg, Aldus Manutius, certes, mais aussi Bill Hill...

"Billet envoyé par Alain Pierrot, business manager, société I2S:"

Que l'invocation (parfois) incantatoire des grands inventeurs d'"outils de lisibilité" à propos du livrel et des liseuses puisse agacer est bien compréhensible. Il ne faudrait pourtant pas passer plus longtemps sous silence le travail de réflexion, discussion et invention que le monde de la typographie et de la mise en écran fait depuis des années, sans soutien ni participation explicites de l'édition française.
Écoutez la trop brève intervention d'Inès Secondat de Montesquieu (CLEO) sur Place de la Toile (50ème minute) et voyez le compte-rendu (et liens vers enregistrement) lors de l'exposé qu'elle avait fait lors de l'université d'été du CLEO.
Ceux que ne rebute pas le robuste accent écossais, que Bill Hill ne dédaigne pas dans ses communications publiques, trouveront plein d'informations intéressantes sur l'histoire des efforts engagés pour tirer le meilleur parti du savoir-faire de quelques siècles de typographie et des opportunités — et difficultés — de l'affichage sur écran (liens déjà signalés ici sur Aldus)

J'aimerais voir les grands éditeurs français, le SNE, afficher leur solidarité avec les historiens de l'édition, typographes, maquettistes qui œuvrent de leur côté à faire avancer les "arts de la lisibilité" dans le monde numérique. Organiser et soutenir une conférence, un forum sur ce thème?

A revoir "The Future of reading on the Web", Part1 et Part2.


Rapport sur le numérique au Motif

Motif Le "Rapport sur l'histoire et les enjeux du numérique" commandé par le Motif et rédigé par Constance Krebs a été mis en ligne aujourd'hui.

Le Motif ajoute: "Nous avons laissé Constance Krebs s’exprimer librement sur les conclusions qu’elle tirait de son travail. Le Motif n’en partage pas pour autant toutes les conclusions, ni a fortiori les recommandations, mais en tant qu’observatoire, le Motif souhaite apporter cette contribution au débat public". Le temps de le lire, on en reparle...


Enquête sur les pratiques culturelles numériques

Haut2 Le Département des études, de la prospective et des statistiques du Ministère de la Culture et de la Communication vient de rendre public une "Enquête sur les pratiques culturelles des français à l'ère du numérique". "La cinquième édition de cette enquête nationale vient d’être réalisée après celles menées en 1973, 1981, 1988 et 1997. Elle aborde tour à tour les différentes formes de participation à la vie culturelle (lecture de livres, écoute de musique, fréquentation des équipements et des manifestations culturels, pratiques en amateur), tout en accordant une large place aux usages des médias traditionnels (télévision, radio, presse) et aux nouvelles technologies liées au développement du numérique." C'est par ici (merci Hubert).

Hatier : premiers manuels numériques

Hatier Les Editions Hatier proposent leurs premiers manuels interactifs. C'est ce que révèle aujourd'hui le Figaro dans un article:

"Le projet n'a pas été aisé à développer. Depuis janvier 2008, il mobilise les équipes mutimédias des éditions Hatier et du groupe Jouve, spécialisé dans le traitement de l'information. Les deux groupes ont rassemblé leurs compétences pour créer une infrastructure de production unique rassemblant les manuels scolaires papiers et numériques et construire un «lecteur universel» capable de d'exploiter sur ordinateur tous les ouvrages interactifs d'Hatier.

«Car un des enjeux était de concevoir des manuels interactifs enrichis, pas seulement de simples reproductions électroniques de nos ouvrages papiers, raconte Pascale Gallou, directrice éditoriale multimédia chez Hatier. Et l'une des difficultés techniques du projet était de produire simultanément les manuels papiers et numériques sur une même chaine de production tout en restant rentable».
Depuis la rentrée, deux premiers ouvrages interactifs sont disponibles: Histoire-Géographie 6ème et Mathématiques-Triangle 6ème. Dès septembre 2010, Hatier proposera leur équivalent pour la classe de 5ème.

Avec l'achat de son manuel, l'élève accède gratuitement à sa version numérique téléchargeable où il peut profiter d'animations vidéos, audio et de cartes animées. Les professeurs peuvent aussi se connecter et bénéficier d'outils spécialement développés pour leur faciliter l'élaboration des cours mais il leur faudra débourser 90 euros pour une licence valable quatre ans". Plus de détails sur le site conçu spécialement par Hatier.


Irex avance sur le marché de l'édition universitaire

IRex_DR1000 IRex Technologies et Sémantico (qui travaille avec beaucoup d'organismes prestigieux) annoncent  aujourd'hui un partenariat pour des solutions en direction des éditeurs universitaires qui permettront aux élèves de manipuler et d'annoter leurs textes numériques avec le DR1000 Digital Reader. C'est un accord qui vient préparer le terrain pour l'entrée du nouveau livre électronique d'Irex aux Etats-Unis pour rivaliser avec le Kindle DX d'Amazon et sa campagne d'"alphabétisation" des universités américaines. Le communiqué de presse est ici.

Umberto Eco: le livre indépassable

Eco Surtout ne pas manquer l'interview de Umberto Eco dans Télérama de cette semaine. Quand on interroge un passionné des livres comme lui sur l'avenir des livres... "N'espérez pas vous débarrasser des livres. Avec cet avertissement en guise de titre à ses joyeux entretiens avec le scénariste Jean-Claude Carrière (éd. Grasset, sortie le 21 octobre), Umberto Eco nous prévient: ne comptez pas sur lui pour rejoindre le choeur des Cassandre qui annoncent régulièrement la disparition du livre ou de la lecture!" Joint une version ePub pour conserver dans son lecteur favori. Penser à archiver les trois versions: le journal papier, le lien web et le fichier. Laquelle pourra t'on relire en 2050?

Encyclopédies en ligne: que choisir?

0096000002464970 Bravo au site Clubic qui vient de comparer de manière très exhaustive six encyclopédies en ligne. C'est presque point pour point les mêmes questionnements que ceux qui  existent actuellement dans la presse sur fond d'expertise, de contributivité, de contenus chauds et de gratuité: "Deux philosophies s'affrontent alors: celle de Wikipedia, adoptée par Knol, qui préconise le tout participatif, et celle de l'Encyclopédie Universalis, qui ne fait appel qu'à des érudits dans chaque domaine. Oublions pour le moment Knol, qui ne parvient dans aucun domaine à la cheville de Wikipedia. Chaque option possède ses avantages et ses inconvénients: si Wikipedia bénéficie d'une exhaustivité et d'une réaction excellente, Universalis s'assure quant à lui d'une pertinence à toute épreuve. Au milieu de ces deux mondes, Larousse propose un compromis, bénéficiant à la fois du catalogue Larousse et de la contribution de lecteurs passionnés. Le modèle est viable, basé sur la présence de publicité, mais semble finalement prendre davantage les inconvénients des deux modèles que leurs qualités: les internautes ne rédigeant que des articles relativement pointus. Le contenu «chaud» est mis de côté alors que les articles de fond, ceux-là mêmes que l'on attend d'une encyclopédie, se font rares. L'avenir de l'encyclopédie en ligne appartient à Wikipedia? Peut-être, tant ce site est déjà puissant et présent dans la tête de nombre d'internautes. L'aspect libre de l'encyclopédie est également un atout majeur de Wikipedia, qui autorise par exemple les écoliers à reproduire son contenu sans enfreindre le droit d'auteur. Mais il lui faudra corriger ses erreurs de jeunesse, ce qu'il tarde quelque peu à faire. Au début de cette année, suite à la modification des pages et l'annonce de la mort de Ted Kennedy et Robert Byrd, Jimmy Wales, cofondateur de Wikipedia, a évoqué la possibilité de modérer les modifications. Ce système n'est toujours pas mis en place. De même, l'exhaustivité et la pertinence de certains articles sont démontrées, mais la plupart restent imparfaits. Bien sûr, la qualité des articles augmente avec le nombre de contributeurs, mais le propos n'est pas toujours adapté à tous les publics. L'Encyclopédie Universalis reste probablement la plus à même d'aider les collégiens voire les lycéens ou d'intéresser les plus jeunes, notamment grâce à un contenu multimédia plus important. Toutefois, les vidéos arrivent sous Wikipedia; reste aux contributeurs à utiliser cet outil à bon escient". Tous les détails de l'enquête au cas par cas ici.

Du Kindle et du... papier

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On n'en a pas encore fini avec le papier. C'est ce qui ressort des premiers échos sur les expérimentations en cours avec le Kindle DX dans les écoles retenues aux Etats-Unis. "Je déteste avoir l'air d'un mauvais coucheur, mais cette technologie est une mauvaise idée pour un outil d'enseignement" a déclaré Aaron Horvath, un étudiant en droit civil et politique. «Il est maladroit, lent et c'est une vraie douleur pour le faire fonctionner." Horvath a déclaré que l'utilisation du Kindle lui a fallu changer complètement la façon dont il achève son cursus. "Une grande partie de mon apprentissage provient d'une interaction physique avec le texte: signets, surlignements, pages écornées, post-it et autres marques qui représente l'importance de certains passages -sans parler des notes en marge, où la plupart de mes idées viennent quand une interaction se produit entre le papier et le texte, a t-il expliqué. "Toutes ces choses ont été perdues, et si ce n'est pas perdu complètement c'est de toute façon trop lent pour accompagner ma pensée, et les idées sont donc rendues inutilisables." L'ensemble du compte-rendu se trouve sur le Daily Princetonian (via Teleread).

Read/ Write Book, premier chantier

Premiere-et-quatrieme-de-couv31-200x300 Terminé ce week-end le livre Read/Write Book que vient de publier le Cléo (LeCentrePourl'EditionElectroniqueOuverte). Personnellement, j'avais déjà lu une très grande partie des articles qui avaient déjà fait l'objet de publication sur différents sites. C'est surtout une compilation qui donnera des pistes de réflexion. Les partisans de la lecture en réseaux et connectés y trouveront du grain à moudre. Ceux qui considèrent aussi les livres comme ayant un avenir "non connecté" sur internet (cela a d'ailleurs été mon cas pour lire cet ouvrage durant quelques heures dans mon train) en sortiront plus circonspects. Pratique du web et lectures de livres ont tendance à se confondre.  On en vient même à penser, en refermant l'ouvrage, mais comment cela se fait-il  donc qu'il reste encore des livres à l'heure d'aujourd'hui... J'ai beaucoup aimé les articles traitant de l'édition scientifique et de la pratique des blogs qui se trouvent en fin d'ouvrage. Ils ont le mérite de bien resituer le débat dans un champ de l'édition scientifique qui, effectivement, est en train de changer considérablement depuis quelques années. Pour moi ces articles devraient ouvrir le livre car ils sont au coeur d'un Read/Write Book, livre inscriptible/réinscriptible à l'infini, l'un des futurs du livre mais qui ne me semble pas être le seul à explorer. Je rejoins assez l'analyse de Jean-Michel Salaun:

100_7457 "Ceci en fait un objet utile mais un peu étrange. On ne sait plus très bien où commence et finit le livre et où commence et finit le portail. Mais c'est sans doute le but du jeu. Et il faut attendre la fin de l'expérience pour en tirer toutes les leçons. En fait cela ressemble plus aux recueils de lectures imposées que l'on trouve couramment dans les cours en Amérique du nord, autrefois réunis à la bibliothèque aujourd'hui de plus en plus souvent sur le site dédié au cours. Et en ce sens cela peut-être un objet pédagogique tout-à-fait adapté à l'université. Je suis moins convaincu par la mise en abîme entre le contenu (sur le livre numérique) et la forme (livre numérique). À l'évidence les initiateurs veulent prouver leur thèse, ou approfondir leur analyse, par l'action. J'ai peur que cela conduise à des biais. Les experts du web aiment trop se regarder travailler à mon avis et du coup manquent souvent de recul.. On est souvent le moins bon analyste de sa propre pratique. Mais il ne faut pas préjuger des résultats d'une expérience originale et inédite. Peut-être qu'au contraire le bocal permettra d'intéressantes catalyses, grâce à l'apport et les synergies des stagiaires."

J'attends aussi avec impatience les suites des journées de l'Université d'Eté et leurs apports au... livre!


Le lecture électronique avec Thierry Baccino

490032908 Certains d'entre vous ont raté l'excellente émission de France-Inter avec Thierry Baccino, directeur scientifique au Lutin, qui est d'ailleurs l'auteur d'un livre "La lecture électronique", paru aux Presses Universitaires de Grenoble en 2004. Comme d'habitude, France-Inter a supprimé cette émission, votre serviteur a eu la bonne idée de l'enregistrer, la voici ici (avec RealPlayer). Qu'est-ce qu'on dit?


Université du Cléo, demandez le programme!

Visuel Si vous souhaitez en savoir plus sur ce qui se dit actuellement à l'Université d'été de l'Edition électronique ouverte" qui se déroule à Marseille toute la semaine, le détail des conférences est sur un wiki ici. Espérons que nous aurons des comptes-rendus et des vidéos des différentes interventions!
PS: premiers podcasts sur Grenouille888 et sur Léo.Hypothèses. Droits d'auteurs et numériques... Un fil RSS pour suivre!

Wikipédia, l'orange est mis

Images La rentrée des cartables, c'est aussi un temps fort pour le marché des dictionnaires et des encyclopédies dans les-dits cartables. Pour faire face, Wikipédia, toujours en quête de respectabilité, se dote d'un nouvel outil, qui va aller au-delà des règles classiques de validation, WikiTrust: "Afin de tenter d’apporter un peu de confiance supplémentaire aux plus sceptiques, une nouvelle option (qui ne sera pas activée par défaut) pourrait faire son apparition dans les prochaines semaines: WikiTrust, c’est le nom de l’option, affichera un fond de couleur sous les textes dont l’intensité variera en fonction du taux de fiabilité et de la réputation de son auteur, et de l’ancienneté du texte en question.
Le programme WikiTrust attribue une couleur au texte fraîchement édité en utilisant un algorithme qui calcule la réputation d'un auteur à la vue de ses autres contributions. L’idée étant que plus une information perdure sur Wikipedia, plus elle est fiable et exacte. WikiTrust est déjà disponible comme extension MediaWiki depuis novembre 2008, mais elle ne sera adoptée que cet automne par la fondation Wikipedia. Le fond pour le texte «non vérifié» ou très récent sera orange, et la couleur passera ensuite par tous les dégradés jusqu’à disparaître complètement pour les informations considérées comme fiables. L’algorithme attribue une note de zéro à neuf aux auteurs, qui ne verront pas leur score afin de ne pas les décourager."
(via Presse-Citron). Voir aussi un article complet sur Wired.


Le piratage, on aura le temps de se retourner

Jean_arcache Si certains éditeurs sont allergiques au numérique et que le piratage hante toutes les consciences, d'autres sont plus optimiste sur le phénomène. C'est le cas de Jean Arcache, patron de Place des Editeurs (Editis) dont on peut lire l'interview réalisée par le magazine Challenges la semaine dernière: "Jean Arcache confie qu'il n'a "pas peur du piratage sur internet au sens où le livre a déjà été piraté avec l'invention de la photocopie et il s'en est bien sorti. Le pire qui puisse arriver sera la copie de 20 ou 30 bestsellers, pas plus. "Nous avons de la chance par rapport au secteur des jeux vidéo qui est le plus touché. Presque toutes les 50 principales références -qui correspondent à 80% des ventes- sont piratées. C'est la même chose pour les DVD. En ce qui concerne les CD, 500 références font 80% des ventes, et là aussi presque la totalité est piratée. Dans le monde du livre, 3.000 références ne correspondent qu'à 50% des ventes. Or, avant même que ces 3.000 ouvrages soient piratés, on aura le temps de se retourner."

Le Kindle dans les programmes MBA

Home_logo2 Présentation du Kindle DX aux étudiants dans le cadre du programme pilote d'Amazon en partenariat avec The Darden School of Business pour la session du programme MBA qui commence. Quand je me rappelle la quantité de papier entre les supports de cours, les powerpoints imprimés et les livres des enseignants, nous avions de solides valises entre Tours et Sherbrooke, il y a quelques années!


Défense du papier électronique

Bleriot Certains reprochent au papier électronique son manque de possibilités par rapport à celles que nous connaissons sur internet. J'aime assez la remarque que faisait récemment un acheteur belge du Sonyreader: "N'oubliez jamais que tout le monde n'a pas les mêmes moyens ni les mêmes ambitions à consacrer à tel ou tel achat. Si ça ne vous convient pas, n'essayez pas d'en dégouter les autres... Depuis que j'utilise le reader, ma consommation de livres a plus que doublé. Le seul reproche que j'ai à lui faire, c'est la lenteur de l'interface lors de la navigation dans le menu. Ceci, par contre, n'a aucun impact quand on se livre à ce pour quoi il a été conçu: la lecture. Dans ce cas il est parfait!".
Pour les sceptiques du papier électronique qui voudraient déjà l'Airbus A380...

Pratiques de lectures

La lecture, une pratique de vieux? J'attire votre attention sur l'excellent billet de Jean-Michel Salaün à propos d'une étude de l'INSEE  sur l'évolution de la consommation de livres et de la presse par les ménages français. Si l'effet générationnel semble bien se confirmer, la part du livre diminue aussi bien avec l'âge que la génération, celle de la presse relève plus clairement d'un effet générationnel. L'arrivée de l'internet semble marquer une autre rupture de la courbe aussi bien pour le livre que pour la presse. A noter que l'étude s'arrête à 2006, le phénomène s'est-il amplifié depuis? Jean-Michel propose quelques perspectives:

"En termes de stratégies de branche, j'en conclurais que:

  • Le livre dispose d'une plus grande marge de manœuvre et pourrait bien s'inspirer de l'évolution du cinéma dont la chute de la fréquentation des salles à la fin des années cinquante a été compensée par une augmentation des prix sur un segment de clientèle privilégiée et une diversification des canaux de distribution.

  • La presse est dans une situation plus délicate car la structure même de son produit est désarticulée sur le web ce qui rend très difficile une diversification contrôlée. La désaffection des jeunes générations est sans doute définitive et il lui faudra inventer un nouveau produit d'information pour les retrouver, les fidéliser et en récupérer les bénéfices financiers, directs ou indirects."

Le manuel numérique au CNDP

Images Véritable serpent de mer depuis de nombreuses années, le  manuel numérique fait l'objet d'un dossier très complet sur le site du CNDP. "Au cours de cette année scolaire 2008-2009, on estime à environ 500 le nombre de classes ayant acquis une licence numérique, tandis qu’environ 3000 élèves bénéficiaient de licences individuelles. Soit moins de 15 000 élèves équipés sur l’ensemble du territoire" note Sylvie Marcé, pdg des éditions Belin (via LeMotif).