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Sony PRS-900: le premier livre électronique wireless

Sony Le Sony PRS-900, le grand frère de la série qui allie à la fois tactile et wireless (mais aussi un format sensiblement plus grand) est désormais disponible en pré-commande sur le site de Sony aux Etats-Unis, les premiers envois dans un mois. Le premier livre électronique wireless de Sony qui vient concurrencer les modèles d'Amazon et de Barnes and Noble avec, quand même rappelons-le, un prix de 150$ plus élevé (via Teleread).

Le marché américain: quelques chiffres

Quelques chiffres repérés qui concernent le marché américain et qui sont donnés sous toutes réserves car ils proviendraient d'indiscrétions. Malgré le fait qu'ils méritent d'être confirmés, il m'a paru intéressant de les relayer:
  • Septembre 2009 - Les ventes de livres numériques/Kindle pour Random House s'élèvent à 22,6 millions de dollars - une augmentation énorme par rapport à il y a un an quand ils étaient seulement à 2,9 millions de dollars.

  •  "The Lost Symbol" représente une énorme partie avec 100.000 ventes dans la première semaine de parution (5% des ventes totales).

  •  Au premier semestre de 2009, les ventes de Random House/Kindle ont augmenté de 400% sur un an.

Les ventes de Random House ne sont pas le seul signe que les ventes de livres numériques explosent:

  • Pearson a déclaré que les recettes Penguin ont augmenté de 12% et l'une des raisons était «une forte croissance des ventes de livres numériques».

  • MediaPost confirme la prédiction In-Stat selon laquelle les ventes de livres numériques passeront de 323 millions de dollars en 2008 à 9 milliards de dollars en 2013. Ils prévoient également l'augmentation de 6.1 millions de lecteurs vendus en 2010 et 29 millions de lecteurs vendus en 2013.

  • Galesburg signale un article où la bibliothécaire Jane Easterly parle des livres numériques. Apparemment, 5400 bibliothèques publiques à travers les États-Unis achètent maintenant des livres numériques.

  • Kindle, Sony Reader et autres ont des prévisions très importantes pour les fêtes de fin d'année (en tête sur les listes le Kindle2, Nook est censé être en rupture). Cela voudrait dire encore plus de gens avec des lecteurs.

  • Amazon et Barnes & Noble sortent des logiciels PC et Mac pour lire bientôt des livres numériques (Kindle pour PC est déjà sorti). Cela accroît la clientèle encore plus.

Les deux derniers facteurs entrent en jeu uniquement à partir de fin décembre - les ventes augmenteront encore plus vite alors.

Qu'est-ce que l'augmentation de livres numériques signifie pour l'édition?

C'est une question difficile. Il y aura beaucoup de changements avec le passage intensifié des livres physiques vers les livres numériques
, voici quelques petites choses que cela pourrait signifier:

  • Nous sommes au début ou au milieu d'un point de basculement énorme - d'ici la fin 2010, les ventes de livres numériques pourraient représentés 10 à 20% des ventes totales.

  • Les éditeurs ont besoin pour commencer de trouver comment survivre avec 7$ - 8$ par vente de livre numérique.

  • Les éditeurs devraient avoir une stratégie de contingence au cas où les livres numériques tomberaient à 4$ - 5$  par livre.

  • Une opportunité énorme pour les nouvelles entreprises à devenir des éditeurs de succès.

[Article traduit du blog KindleReview].

Amazon sème sa zone

Image_thumb Comment le prix psychologique de 9,99$ imposé par Amazon sur ses Kindle's books est bien en train de créer une véritable "disrupting class" sur le marché du livre aux Etats-Unis (je me suis permis le rapprochement, remplaçons seulement le mot "learn" par "read"). J'en avais déjà parlé il y a quelques temps, c'est encore une fois pointé du doigt, toujours par Wikert et par Teleread aujourd'hui.
Nous ne comprenons plus que les livres soient plus chers que 9,99$! Je me demande quelle peut bien être la marge de manoeuvre des éditeurs récalcitrants, Hachette en tête...


Le 18ème livre...

Kindle2 Joe Wickert sur Kindleville qui se demande comment Sony va t-il bien pouvoir combattre la stratégie verticale d'Amazon, mon Kindle-ma bibliothèque, ma vie avec Amazon:
"Il semble que c'était il y a très longtemps quand Sony était le roi de l'électronique grand public. Leurs téléviseurs étaient partout, ils ont inventé le Walkman! ... L'arrogance joue un rôle, sans doute...

Donc, maintenant nous avons le Sonyreader. Un bel appareil, mais pourquoi devriez-vous acheter un Sonyreader plus qu'un Kindle? Au début, la différence de prix semble donner à Sony un avantage, mais maintenant que le Kindle est tombé à $359 et le Sony Reader à $299, bien, est-ce que $60 suffisent à justifier de se passer du Kindle et de ses fonctionnalités plus riches?
Même si vous pouvez vous convaincre que les $60 épargnés au départ en vaillent la peine, quand est-il sur les prix des livres électroniques eux-mêmes? Levez la tête et la liste des best-sellers sur le Kindle, et vous verrez en général le plus souvent 9,99$ et moins. La liste sur le Sonyreader? Le top 10 est en moyenne entre $13 et $14 pour le moment, soit environ 30-40% au-dessus au minimum sur le prix Kindle. En moyenne, vous gagnerez encore avec le Sony jusqu'à ce que vous arriviez au 17ème livre ($60 divisé par environ 3,50$ par ebook, prix plus élevé sur Sony, équivaut à environ 17 livres pour atteindre le seuil de rentabilité). A partir du 18ème livre, le rapport s'inverse à l'avantage du Kindle pour le rester...
Certes Sony possède l'avantage de vendre leurs appareils dans des librairies physiques, Borders et autres, alors que l'Amazonie est strictement en ligne. Est-ce un avantage réel?
Que faire pour Sony? À ce point, je pense qu'ils doivent réduire leurs prix du livre électronique, bien au-dessous de $200, à $99 s'ils le peuvent. Venir avec un meilleur modèle de contenus, proposer à leurs clients un nombre minimal d'achats de livres au cours des 2 prochaines années (semblable au monde des téléphones cellulaires). Introduire un nouveau modèle de luxe, haut de gamme, à un prix où leur modèle se trouve actuellement, mais qui, je l'espère, rivaliserait ou même surpasserait l'Amazonie en termes de fonctionnalités.
Ce n'est pas une mince tâche, je le sais. Mais quelle est l'alternative?" (traduction de votre serviteur).
A méditer pour le passage en France, prix unique, distribution exclusive, réseau de librairies... où l'Amazonie va s'étendre, avec l'arrogance qui va avec...



Livre électronique: lequel choisir ?

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Attention, pas seulement le livre électronique lui-même, à regarder aussi du côté de l'édition du livre en version numérique que l'on achète. Alors, lequel choisir?

Jeff Bezos, le patron d'Amazon, a révélé enfin deux chiffres (via Actualitte), il explique qu'un acheteur sur vingt est plus enclin à acheter une version ebook qu'une version papier, et que ces ventes représentaient 6% des ventes d'ouvrages où les deux formats sont disponibles. Pendant ce temps-là, l'éditeur Simon & Schuster ajoute plus de 5000 titres supplémentaires avec un argument de poids: «se procurer des livres plus anciens ou plus difficiles à trouver» (vous savez, la fameuse LongueTraine).


On se lève tous pour l'ePub

Epub C'est en substance le message qui ressort de la réunion IDPF qui vient de se terminer aux Etats-Unis. Les exhortations à adopter ce format sont venues de partout, en espérant «une explosion dans l'adoption de ce format partout et pour les différents marchés».
Le président Steve Potashy a «prié instamment les acteurs d'adopter le format ePub».
Je reprends l'article: "La dernière manifestation de l'ePub s'articule autour de trois spécifications livres décrivant la manière dont l'ebook doit être encodé ainsi que sa structure XML, puis le regroupement d'informations en un seul contenu destiné à la diffusion. La prochaine étape pour les éditeurs, et celle qui sera la plus bénéfique pour les consommateurs et les bibliothèques tendra vers la démocratisation de l'interopérabilité et la normalisation du contenu de ces livres électroniques. En ce sens, l'ePub présente une flexibilité et une capacité d'adaptation à différents supports et leurs contraintes."
Le sens de l'Histoire en quelque sorte...


L'achat d'un nouveau livre électronique

Kindle Voilà c'est fait, j'ai décidé de sauter le pas. "Iliadiste", (et non pas "Idéaliste"!) de la première heure (avec Christian à Grenoble, nous devions être les premiers particuliers en France, je pense, l'été 2006), j'ai décidé de me procurer un autre livre électronique. Deux ans, que le temps passe... Pourquoi, me direz-vous? D'abord, parce que contrairement à quelques-uns, "j'ai confiance dans les livres électroniques" (et je ne suis pas le seul, pour preuve ces statistiques qui ne cesse de se renforcer sur le site du Kindle, je n'ose imaginer ce que cela donnerais avec un design plus réussi!). Toujours la même excitation, exactement celle de Francis Pisani qui retrouve le sien. C'est si commode... Si je regarde derrière moi, l'Iliad m'a apporté beaucoup (et va encore continuer longtemps) et cela malgré la frustration de ne pas trouver des contenus de qualité. Par exemple, je regrette de ne pouvoir trouver actuellement l'offre d'un quotidien généraliste comme aux Pays-Bas. Les Echos c'est bien, mais la vie économique n'est pas toute la vie! Expérimentation du côté de chez Orange certes, cela va encore demander des mois... Ne parlons pas des livres français... Alors, continuons d'un autre côté. Maintenant, lequel je vais choisir?


Actualitté du livre électronique

Borders_slant_203x152 Des informations toujours très pertinentes sur le marché du livre électronique du côté du site Actualitté, notamment ce qui se passe en Angleterre et aux Etats-Unis. On a l'impression qu'ils ont un correspondant sur place!
Clément revient cette semaine sur les propos de Luke Johnson, président de Borders, qui a décidé de distribuer l'Iliad en Angleterre. Selon lui, il ne s'agit pas pour autant d'une révolution aussi importante que celle qui eut lieu lorsqu'est sorti l'iPod, célèbre baladeur d'Apple. Le directeur général, Philip Cohen, a même enfoncé le clou un peu plus au cours d'une conférence. «Cela peut paraître une offre très intéressante, mais ce n'est pas bon marché, il existe des formats concurrents et le livre classique conserve encore une valeur forte. D'une certaine manière, le commerce du livre, qui n'est probablement pas aussi glamour ni complexe que d'autres secteurs du divertissement, reste relativement sûr. C'est une gigantesque industrie, bien établie et remarquablement stable. Par-dessus tout, il y a plus de ventes de livres qu'il n'y en a jamais eu». Entre pragmatisme économique et opération marketing...


DRM: l'histoire en marche

Antidrm300x187 La semaine dernière, Microsoft a annoncé son intention de désactiver la vérification des serveurs pour son défunt MSN Music Store. "Un triste rappel face aux pièges potentiels pour les clients à chaque fois qu'ils achètent des contenus paralysés par un logiciel de gestion des droits numériques (DRM). Tout magasin numérique qui vend des prêts ou des Bplcloseup_1_3 Bpl_dark_5 Freetoall_2 contenus protégés contre la copie fait de vous un otage." (via Teleread). L'exemple de Microsoft, cependant, n'est pas unique. Et Steve O'Hear sur le blog Last100 de détailler cinq cas d'entreprises qui ont vendu des contenus, puis arrêté le service. Microsoft donc mais aussi Google, Sony et Virgin... Des actions s'organisent, celle-ci devant la bibliothèque publique de Boston en février dernier (cela me fait penser à une campagne de désamiantage). Bref, si vous voulez rallier la campagne anti-DRM et restez propriétaire de ce que vous avez acheté, aujourd'hui la musique et les films, demain les livres, c'est ici.

PS: coincidence aujourd'hui, le post de Kelblog avec le lien sur le film Steal This Film traduit en français.


Le réparateur de papier

Ordicasse Qu'est-ce qui arrive si vous faites tomber votre livre électronique? Cela ne m'est jamais arrivé heureusement, je prends aussi grand soin de mes livres! Des premières pistes avec le site américain Bookonboard qui propose des options de garanties sur le Cybook (détails).
Des options qui représentent entre 25 et 30% du prix de la machine. On peut aussi se demander si les assurances vont être intéressantes si les livres électroiques se vendent bientôt à 150/200€! Alors, le papier électronique, ça se répare ou ça se change? (via Teleread)


Kindle buzz

Un intéressant article dans Actualitte ce matin qui revient sur le phénomène Kindle aux Etats-Unis. Battage médiatique, répercussions sur la marque Amazon, réalités des ventes et avis des utilisateurs. "Les officiels de l’édition sont réticents à parler des chiffres de vente, mais déclarent avoir enregistrés un taux de croissance des ventes à deux chiffres depuis la sortie du Kindle, avec un regain d’intérêt pour les téléchargements sur le Reader de Sony. Les ventes des livres les plus populaires seraient aussi importantes sur le Kindle que sur le Reader qui est pourtant sorti en 2006."
Quelques flashs intéressants «plus de 100 000 livres disponibles, blogs et journaux, ainsi que pour la rapidité de livraison, moins d’une minute», «un appareil étonnant à bien des égards» mentionnant son clavier fourni, et «le navigateur Internet rudimentaire qui permet de surfer gratuitement.»
«Ce n’est pas une conversation que j’ai avec des gens extérieurs à cette industrie, mais je pense que les gens vont se tourner de plus en plus vers l’e-book. Cela restera une niche comme les audiobook. Je pense que c’est le meilleur point de comparaison» explique Jonathan Karp, directeur de la publication chez les impressions Hachette. Cela doit sans aucun doute rassurer les actionnaires...
Bien sûr, il y a toujours les habituels inconditionnels du télécran...


Les livres électroniques dans les maisons d'éditions

Allia_pile_de_manuscrits Je vous avais déjà parlé de l'expérimentation chez Simon et Shuster fin décembre. C'est maintenant RandomHouse (via BrunoRives) qui "investit massivement dans l'encre électronique, en équipant de plusieurs centaines de Sony Reader ses équipes. L'application principale est la relecture de manuscrits et de nombreux documents numériques. D'après Stuart Applebaum, représentant de la firme, l'objectif visé est, comme chez Simon et Shuster, d'éliminer la forme papier, génératrice de frais et de lourdeurs dans le circuit de préparation des ouvrages." Des économies sonnantes et trébuchantes pour tout de suite...


Le syndrome $9,99

A signaler cette intéressante remarque de Joe Wikert sur Kindleville qui montre comment Amazon est en train de niveler le marché des prix du livre numérique avec un tarif qui devient incontournable à $9,99. Et, les éditeurs obligés de s'exécuter et de rentrer dans le rang. Apple l'avait fait en son temps sur le marché de la musique, cela en prend le même chemin. En ces temps de réflexions sur le prix unique, Amazon, avec sa logique de rouleau compresseur, semble bien se substituer au pouvoir politique et aux éditeurs, non?
A propos d'un autre rouleau compresseur, à regarder absolument ce reportage de France24 sur le programme de Google recherches de livres et sa clause d'exclusivité sur le marché de la connaissance (via Affordance).


Le Kindle en rupture de stock

2090826133_0fb08e14e6_o Nous parlions de l'approvisionnement des écrans PVI avec Laurent de chez Bookeen.
Et bien voilà, le Kindle est en rupture, faîtes la queue comme tout le monde. Cette information (via Numerama)."Due à une forte demande des clients, le Kindle est temporairement en rupture de stock" peut on lire sur Amazon. "Nous travaillons d'arrache-pied pour fabriquer des Kindles aussi vite que possible et faisons passer en priorité les premières commandes." La mayonnaise semble bien prendre, les avis des lecteurs aussi.



Les livres électroniques: combien exactement ?

    Intéressante question posée hier sur le Salon du Livre à Laurent Picard lors de l'une des interventions sur le stand Lectures de demain. C'est vrai que c'est l'opacité la plus totale de la part des constructeurs de machines, la loi du silence. Laurent Picard (co-fondateur de Bookeen) est bien placé pour avoir une idée sur la question, il est en contact permanent avec l'unique constructeur d'écran en papier électronique au monde PVI, qui se trouve à Taiwan (c'est l'écran 6 pouces qui équipent la grande majorité des livres électroniques disponibles).
Il a donné quelques chiffres qui éclairent la situation du marché actuel:
- Sony Librié: 5 à 10.000 ex.
- Sonyreader: 100.000 ex. (rythme annuel)
- Kindle Amazon: 20.000 ex. pour l'instant avec les mêmes objectifs annuels que Sony.
- Cybook: 10.000 à 20.000 ex. (prévision annuelle)
- Iliad: c'est également le chiffre de 10.000/ 20.000 exemplaires qui revient dans les recoupements. En revanche, l'Iliad se destine plus à destination des applications professionnelles en pleine extension.
    On voit qu'en dehors d'une lutte frontale entre Amazon et Sony sur le marché américain (il semble que le Kindle arriverait en Angleterre fin 2008), les autres distributeurs se contentent d'objectifs à 10% de parts de marché. Comme dit Laurent, ce sera déjà excellent pour nous. Il a rappelé aussi que c'est du côté de la Chine que le marché se développe fortement (on s'en serait douté). Il a même expliqué que l'obligation est faite aux éditeurs chinois de publier les versions numériques en même temps que les livres papier, c'est inscrit dans la loi. Une prochaine mesure de la commission Patino?


Steve Jobs enterre les livres électroniques

00007734 L'arrivée d'un hypothétique livre électronique construit par Apple s'éloignerait-elle? C'est en substance ce que l'on retient de cette courte interview de Steve Jobs, le patron de la pomme, réalisée par un journaliste du New York Times:
"Aujourd'hui, il y a un large éventail d'observations sur l'industrie, y compris sur l'Amazon Kindle, un livre électronique qui, selon lui, ne mène nulle part en grande partie parce que les Américains ont cessé de lire.
«Peu importe si le produit est bon ou mauvais, le fait est que les gens ne lisent plus, dit-il. «Quarante pour cent de la population aux Etats-Unis a lu un livre ou moins l'année dernière. L'ensemble de la conception est viciée au sommet parce que les gens ne lisent plus".

A mettre, bien sûr, en relation avec cette étude sur la lecture qui suscite le débat aux Etats-Unis qui avait été signalé par Max.
A consulter aussi un article de l'incontournable David Rotman sur Teleread.
Alors, tout cela, info ou intox?

(via SVMMac)


La Killer Application pour le Kindle

Infinity Quelle pourrait-être la "Killer Application" pour la plateforme du Kindle, le type d'accès aux livres qui pourrait décider les lecteurs à adopter les nouveaux livres électroniques? C'est ce que ce demande aujourd'hui Joe Wikert sur son blog Publishing 2020 avec une proposition intéressante. Un abonnement unique mensuel qui donnerait accès à la totalité des contenus d'Amazon. Ensuite, plus rien, vous téléchargez à volonté. Au bout d'un mois, vos livres lus ou pas lus, vous les perdez. En effet, à quoi bon téléchargez beaucoup de livres si vous ne les lisez pas? Et puis, est-ce indispensable de stocker des livres numériques dans un disque dur? Pour plus tard, quand? On les reprendra toujours, non? En quelque sorte, l'exemple d'une bibliothèque avec un droit de prêt limité. J'aime aussi cette image des premiers livres de poche américains qui sont arrivés avec les GI's pendant la guerre. Des livres très bon marché avec une colle très faible sur le dos. Les soldats déchiraient les pages au fur et à mesure de la lecture. Une fois la lecture terminée, plus de livres, plus d'échanges, plus de peer to peer... Malins les éditeurs, non? Alors, comment organiser une rémunération pour les auteurs et les éditeurs dans un tel système? "Une solution est d'aller détecter les pages effectivement lues. Ce n'est pas le cas dans cette première version du Kindle mais cela pourrait être ajouté dans une version future, suivre les pages de tous les livres téléchargés et lus. À la fin du mois, le dispositif pourrait adresser au client un historique afin que les frais mensuels puissent être répartis au prorata entre les éditeurs dont les pages ont été effectivement téléchargées et lues. Les éditeurs se chargeant de reverser aux auteurs la part contractuelle fondée sur ces mêmes données." Un modèle sans aucun doute à méditer très sérieusement.


Les représentants avec des livres électroniques

A noter cette information que j'ai trouvé sur l'excellent blog Kindleville que Joe Wikert vient d'ouvrir et qui est entièrement consacré au développement du Kindle aux Etats-Unis. Bien loin de l'effet de buzz, c'est vraiment un blog à suivre. Joe Wikert est éditeur chez Wiley, la maison d'édition scientifique américaine bien connue. Il animait déjà un blog très intéressant Publishing2020.
Je le cite: "Mon collègue Ashley de Wiley, a récemment assisté au PAA (Introduction à la Conférence d'Edition) et ramené quelques informations intéressantes sur Simon & Schuster. Selon Michael Selleck, vice-président exécutif des ventes et du marketing, S & S a été très actif dans l'utilisation des dispositifs de livres électroniques en interne.
Selon Selleck à la conférence, il a mentionné à la fois le eReader de Sony ainsi que l'Amazon Kindle et noté que ces appareils vont vraiment aider S & S a éviter l'impression de documents pour les réunions. En effet, voici un lien vers une page sur le site de S & S qui nous dit que "l'on a donné à tous les représentants un lecteur de livres électroniques, en remplacement de manuscrits photocopiés." Il va de soi que S & S estime que cette initiative a le potentiel de réduire le nombre de manuscrits reproduits pour sa division ventes de 20000 ex. par an!"  Il est passionnant de voir une grande organisation comme S & S adopter cette technologie pour un usage interne."

Economie indéniable quant on sait l'importance du budget "photocopies" à l'intérieur des maisons d'éditions. A quand des services de presse sous forme électronique? Quand on connait aussi le rôle prépondérant des représentants, de leurs relations privilégiées avec les libraires, c'est une initiative à suivre de très près sur l'adoption des livres électroniques par les professionnels du livre eux-mêmes.


Quinze jours avec le Kindle

Nous avions déjà l'avis d'Hélène (quinze jours avec un Iliad), c'est Francis Pisani qui revient après une quinzaine de jours avec le Kindle et c'est globalement très positif, n'en déplaise aux grincheux. "Mon attachement au bouquineur d'Amazon est très fort, je l'ai toujours avec moi et je m'en sers. L'objet est bien plus agréable qu'on ne le dit..." Il revient aussi sur l'intérêt majeur d'un non-ordinateur qui se connecte automatiquement et en permanence au web. J'en avais parlé ici et dans mes remarques concernant le livre électronique spécifique des Echos sans wifi. D'ailleurs en France, ils le soldent déjà pour Noël (150€ en moins, c'est les "early adopters" qui doivent être contents!), et, même à ce prix-là, il est toujours beaucoup plus cher qu'un Kindle américain ultra-mobile avec un abonnement au Monde!
J'ai aussi regardé du côté des avis d'utilisateurs sur le site d'Amazon (près d'un millier maitenant), c'est très partagé comme avis, je dirais 50/50. Si on regarde un peu les avis négatifs, le Kindle n'est pas rural (il ne se connecte pas sur tout le territoire américain!), il est cher, il n'a pas le PDF, la technologie e-ink serait moins bonne que celle du Sony, design moche et trop de boutons... En revanche, rien concernant la lecture proprement dite. De d'autre côté, beaucoup de lecteurs très positifs sur les contenus, le confort de lecture, la mobilité... A lire et voir aussi une excellente synthèse de Mike Himowitz. Alors? les vrais lecteurs auraient-ils choisi leur camp?
Franchement, je crois qu'Amazon, et d'autres, peuvent très facilement progresser sur l'ensemble des points négatifs et que pour une première version de son Kindle, Amazon s'en sort plutôt très bien...


Publishers Weekly juge le Kindle

Publ Publishers Weekly (l'équivalent de Livres-Hebdo outre-atlantique) a la dent un peu moins dure envers le Kindle que les afficionados de nouvelles technologies. Dans un article de vendredi dernier, Amazon's Kindle: Very Cool, really Easy, le journaliste retient la facilité d'utilisation et le vaste choix offert. Avec aussi toujours les mêmes réserves: "Malgré tous ses avantages, le Kindle n'est pas parfait. La coque en plastique blanc devient vite crasseuse. À l'ère de l'écran tactile, le Kindle semble avoir beaucoup de mécaniques, bizarrement situés. Des boutons qui tournent les pages en avant ou en arrière... et les utilisateurs peuvent constamment tourner les pages par inadvertance. Et si vous avez fait une recherche sur le Kindle, faire très attention de ne pas frapper le bouton arrière (c'est petit, mais ça arrive), sur le côté droit ou vous perdrez les résultats de la recherche et vous devrez tout recommencer." Réserve également sur le prix trop élevé: "Bezos dit qu'Amazon essaie de créer un dispositif qui "disparait lorsque vous l'utilisez... ce qui veut dire qu'il voulait un dispositif aussi simple à utiliser qu'un véritable livre... Si Bezos veut que le Kindle vienne dans toutes les mains de lecteurs, il faudra qu'il revoit sa politique de prix!"


Le Kindle: fuggly et houston

Dsc00968 Beaucoup de commentaires s'accumulent depuis quelques jours sur le Kindle d'Amazon. On avait déjà fuggly, traduction: foutrement moche... Cela revient toujours beaucoup dans les commentaires. Si vous avez un peu de temps ce week-end, je vous dresse une petite synthèse. D'abord les deux gaulois sur place, vous aviez déjà eu l'avis de Francis Pisani (photo), c'est maintenant Jean-Michel Billaut qui trouve le Kindle "houston"? (je le cite: "cela veut dire pour moi qu'il y a des machins (boutons, claviers, trucs ..) un peu partout sur le matos... ce qui me fait penserà la grande salle de commande à Houston trés encombrée par des écrans, trucs, etc.", on pourrait traduire Kourou!). J'ai lu souvent la remarque que l'on savait pas trop où mettre les mains sur le bidule sans changer malencontreusement de page! Une série de témoignages intéressants sur Teleread qui tournent globalement autour des mêmes remarques: "Some pros: E-ink, full text searches, easy controls, convenient shopping, newspapers delivered automatically via wireless. Some cons: Design flaws and inconsistent interface and sluggishness, insufficient screen contrast, and “nerve-wracking” terms of service."
Une série de vidéos très intéressantes d'un dénommé Gottabemobile, un peu long mais l'ensemble vaut le détour pour bien se rendre compte. Voilà, à vous de vous faire votre propre opinion; allez, pour faire bonne mesure, je vous donne aussi l'avis de l'incontournable Walt Mossberg du Wall Street Journal (Est-ce que le Kindle va mettre le feu?)


Le New York Times sur l'Iliad

Nous découvrirons sans doute bientôt les différents journaux électroniques sur le Kindle; on parle beaucoup des livres, beaucoup moins de la presse qui est loin d'être en reste: top U.S. newspapers including The New York Times, Wall Street Journal, and Washington Post; top magazines including TIME, Atlantic Monthly, and Forbes—all auto-delivered wirelessly,top international newspapers from France, Germany, and Ireland; Le Monde, Frankfurter Allgemeine, and The Irish Times. La NMPP-Amazon, c'est déjà lancé, c'est clair. Reparlons du livre électronique Iliad. Ma petite vidéo des Echos fait gentiment son petit bonhomme de chemin (plus de 2300 lectures, j'en reviens pas). J'espère que les souscriptions sont au rendez-vous et que Philippe Jannet pourra présenter à son tout nouveau patron un bilan positif!  Je vous propose aujourd'hui cette vidéo de présentation du New York Times (via HFICompany) sur l'Iliad. Les choix graphiques ont été différents des Echos. On retrouve une première page qui se rapproche plus de la une du journal papier avec des photos et le collonnage des articles (identique au modèle YantaiDaily que j'avais découvert il y a tout juste un an). Cela passe relativement bien dans le format assez large de l'Iliad mais j'ai des doutes sur des écrans plus petits comme le Kindle ou le Sonyreader. Je vois aussi beaucoup de publicités (oups!), on surveillera aussi beaucoup cela en rapport aux prix des abonnements relativement élevés. Je sais pas ce que ça vous fait mais moi, de voir le New York Times sur le papier électronique, ça me fait chaud au coeur dans le modèle Epic2015 que vous connaissez certainement. Alors, les canards, pas morts? Et comme l'on sait depuis hier que la lecture sur livre élctronique au delà d'une demi-heure est, sans commune mesure, écologiquement préférable au modèle web, alors à consommer sans modération comme on dit.

PS: je viens de voir à l'instant que Libération, après sa formule Mobile propose une offre Expresso sur l'Iphone (via Lorenzo); voilà pour bientôt NMPP-Apple, la bagarre va être rude...