266 notes dans la catégorie "Journaux"

TechCrunch en version papier ?

Kane Deux informations que je trouve tout à fait symptomatique de la crise du papier et la nécessité de repenser les modèles...
Tout d'abord cette annonce via TechCrunch que "de nouveaux chiffres fournis par l’association de la presse Américaine montre que le déclin des journaux est plus rapide que prévu avec un total de la publicité presse en 2007 qui plonge de 9,45%. Rien de moins Fotolia_6879373_xs_2 que la plus grande chute depuis 1950..." Repenser Charles Foster Kane en magnat du web...
Et puis cette annonce, le lendemain, que le même Techcrunch va passer dans une version papier, ça alors, vous ne rêvez pas... Techcrunch en version papier!!

" TechCrunch reste pour l’instant un blog qui n’est connu que par quelques milliers d’initiés alors qu’il reste encore des millions de lecteurs potentiels à intéresser.
Dans les tous prochains jours, vous retrouverez TechCrunch France chaque semaine dans les kiosques à journaux près de chez vous. FranceCrunch sera un magazine qui comprendra un résumé des meilleures news de la semaine, une mise en avant des meilleurs commentaires, un récapitulatif des dernières offres d’emploi... La distribution sera in fine nationale mais nous commencerons par une approche ciblée dans certains arrondissements de Paris, à Poitiers (considéré comme une ville test pertinente) et à Lille. Le magazine sera vendu au prix de 1 euro et l’abonnement annuel pour 52 numéros plus bonus sera de 40 euros qui est assez attractif (enfin nous verrons). Alors que le débat concernant la différence entre les blogs et les journaux fait toujours rage, TechCrunch France a décidé de franchir le pas et de se tourner vers l’industrie des médias et devenir accessible au plus grand nombre. Un site web accompagnera le lancement de ce journal qui pourra être téléchargé gratuitement"

Alors, cette info, un premier avril avant l'heure? La réponse sans doute demain... Et même si c'est le cas, pourquoi pas finalement une version en papier électronique?

PS: bien évidemment poisson d'avril, mais l'idée ne pourrait-elle faire son chemin?


Les Echos : nouvelle maquette

100_4792 Les Echos viennent de mettre en ligne une nouvelle maquette 2.0 de leur version en papier électronique. Nouvelles typos plus modernes, finie la barre noire très moche en bas, onglets sur le côté pour profiter de la taille de l'Iliad, c'est très réussi. Améliorations aussi du côté de la gestion des blancs, la lecture est encore plus agréable. Est-ce que mes remarques sur la qualité du journal batave auraient titiller les développeurs des Echos!
Pas encore d'annonce sur leur propre site, c'est vous dire si c'est frais! Je prépare une vidéo ce week-end pour vous montrer ça de plus près.


Numéro spécial Courrier International

Livre_ere_numeriqueVous l'aurez peut-être déjà aperçu, je fais peut-être un peu voiture-balai en la matière! Un excellent numéro de Courrier International, à vous procurer absolument (il est en kiosque encore demain) sur "Littérature, comment le numérique change tout", 16 pages bien pleines sur tous les aspects, livrels bien entendu, mais bien au-delà avec des articles sur les nouveaux modèles d'édition sur le web. Chine, Japon, Etats-Unis, voilà qui dépasse largement notre petit monde de la Porte de Versailles! Je reviendrais plus précisément sur des expériences qui m'ont paru intéressantes, un dialogue à deux entre deux auteurs Walter Kirn et Gary Steeyngart, des mouvances américaines des Brutalists et de l'Offbeat Generation et une oeuvre Tristano, 2000 fois unique publié par l'écrivain italien Nanni Ballestrini. Comme il n'y avait pas de liens hypertextes sur ma version papier, je vais y aller voir de plus près... Bref, un numéro plein d'intelligence et qui reflète l'universalité des approches.


Grand succès pour NRS Handelsblad sur l'Iliad

Thumbnail Je vous avais dit tout le bien que je pensais du journal néerlandais NRS Handelsblad sur l'Iliad. Eh bien, je suis pas le seul visiblement... Une semaine après la sortie, c'est déjà un succès qui va bien au-delà des espérances. Aujourd'hui, ce communiqué de Irex:

"The ePaper introduction by NRC Handelsblad is proving to be a big success.One week after the launch hundreds of ePapers have been sold already. This amount exceeds the expectations by far. Gert Jan Oelderik, director-publisher of NRC Handelsblad: “We expected to reach these quantities within a few months only. You may call achieving this level in less than a week a very good start” .

La presse sur papier électronique, ça marche, messieurs les français...


Un nouveau quotidien e-paper sur l'Iliad

    Un nouveau journal sur papier électronique, c'est encore et toujours du côté des Pays-Bas que cela se passe avec le quotidien NRC-Handelsblad, quatrième quotidien néerlandais, réputé par sa qualité. Sur quel livre électronique? L'Iliad-maison bien sûr! L'annonce a été faite par Irex la semaine dernière et déjà une première vidéo de démonstration qui est apparu sur Youtube.
    Intéressant modèle avec une optique très différente de celle des Echos qui est très proche d'un modèle web. Ici on se rapproche visuellement du journal-papier avec ensuite les articles en multicollonnage. J'avoue que je suis assez séduit par l'approche. Typographiquement parfait, les néerlandais sont les meilleurs du monde en la matière, on le savait. J'ai même vu la gestion des césures, irréprochable... Ils se sont penchés sur le marbre, nos amis bataves, quel beau boulot... Je rêve presque de parler le néerlandais... Voltaire s'était exilé en son temps en Hollande? Il ferait sans doute pareil aujourd'hui!
    Le plus beau modèle de journal du monde sur le meilleur livre électronique du monde, qu'on se le dise! Quand est-ce que l'on relève le défi du côté de nos quotidiens français?

PS: Pour cette occasion, Irex a fêté l'évènement avec un gateau très sympa...


Excellent papier dans l'Express

    Un article intéressant de Guillaume Grallet dans l'Express (via Bruno Rives) qui fait bien le tour de la question: la technologie, l'offre actuelle, les disparités dans les prix, etc.
Minitel    Ce propos relevé: «Pour l'instant, nous en sommes encore au stade du Minitel par rapport à l'ordinateur: des objets coûteux, en noir et blanc, et sans véritable ergonomie. Mais d'ici à cinq ans, tout au plus, nous devrions disposer d'appareils aptes à séduire les jeunes générations» diagnostique Stéphanie Van Duin, directrice stratégie et développement du groupe Hachette (Grasset, Fayard, Lattès...).
A titre personnel, je ne considère vraiment pas mon Iliad comme un Minitel (j'en ai eu un à l'époque, Irexproductjpg600_2 d'ailleurs rappelez-vous, c'était gratuit), ce n'est pas non plus un Kindle; je ne me sens pas non plus "ancienne génération", je pense que les plus jeunes vont s'y intéresser bien plus vite que cela. Plus loin, Guillaume parle des enjeux chez les éditeurs: "On ne peut pas dire que l'émergence de l'e-book déchaîne l'enthousiasme à Saint-Germain-des-Prés. Il est vrai que trois piliers immémoriaux de l'économie des lettres risquent, avec son essor, de disparaître: la fabrication du livre, sa distribution vers les librairies et la problématique gestion des invendus. «La dématérialisation du livre pourrait être une catastrophe pour quelques maisons prestigieuses», confie même un observateur. Et cela en raison d'une spécificité bien française: nombre de gros éditeurs, comme Hachette, Gallimard ou Flammarion, contrôlent en effet également les circuits de distribution du livre. Du coup, ces maisons pourraient perdre sur les deux tableaux: non seulement le dernier Modiano rapportera moins de royalties à Gallimard (puisque la version numérique est vendue moins cher que la version papier), mais, en outre, l'éditeur ne percevra plus sa commission sur l'acheminement du livre vers les libraires."
    En recoupant (traduisant) les deux citations, on en déduit donc que les éditeurs se donnent cinq ans pour finir de rentabiliser leurs outils de distribution et préparer des portails numériques! après...
On apprend aussi qu'Amazon proposerait déjà 35% de droits d'auteur à ceux qui franchiraient le pas en s'affranchissant de leurs propres éditeurs - contre environ 12% sur un livre traditionnel...
    Amazon se réserve ni plus ni moins que la différence, 65%, une paille! Quand on pense que les libraires luttent depuis quarante ans pour obtenir une base de 40% sans succès auprès des éditeurs! Décidément, ces libraires, ces nantis de la chaîne du livre, comme disait certains...

PS
: pour l'objet couteux, les "jeunes générations" n'hésiteront pas à sauter le pas Outre-Atlantique avec des prix intéressants (merci à la faiblesse du dollar), notamment l'liad à 485 euros port compris (via Marc-André). Revendeur officiel à préférer aux revendeurs e-bay (voir blog Irex).


Le livre de demain ou d'après-demain

Je ne sais pas si c'est l'approche du prochain Salon du Livre (14-19 mars) avec un espace dédié à la Lecture de demain, mais c'est vrai que beaucoup de papiers et de ressources fleurissent actuellement sur les sites et les médias traditionnels, au hasard:
- un bon papier signé Yves Eudes dans le Monde des Livres qui vient un peu améliorer le pauvre dossier du Monde2 (via BrunoRives)
- un excellent powerpoint réalisé par Hubert Guillaud qui anime le blog Lafeuille (via Bibliobsession). Hubert avait aussi présenté un intéressant exposé il y a quelques semaines autour de la notion du livre en tant que base de données, c'est ici.

- un article sur Evene
- plusieurs vidéos mises en ligne par le Centre National du Livre sur l'avenir du livre, les débats sont anciens mais leurs accès plus récents (via Klog)

Nul doute que le phénomène va encore aller crescendo dans les semaines à venir, débattons, débattons...


Livre numérique sur LeMonde2: Gadget ou Révolution?

Monde2_2 La "Grande Enquête" sur le livre numérique, c'était dans le Monde2 ce week-end. Dossier réalisé par Frédéric Potet (vous lirez ici son article). Je me suis bien évidemment procuré le supplément en question même si le titre racoleur "Gadget ou Révolution?" me faisait comme d'habitude craindre le pire... Débat manichéen habituel, pour, contre, blanc, noir, bibliophiles contre technophiles, choisissez votre camp, on n'en sortira donc jamais. A l'arrivée, dossier très décevant, six maigres pages avec:
- une lecture d'un roman de Jules Verne "gratuit" sur ordinateur...
- un lecteur de Classiques sur PDA.
- une lecture de "L'Elégance du Hérisson" au prix de la version-papier, c'est moins bien forcément!
- une lecture de premiers chapitres sur l'Iphone en corps 6.
Surnagent heureusement trois petits témoignages de Guyhem Aznar, un jeune médecin qui lit sur le SonyReader dans le TGV Paris-Toulouse, d'Irène Delse toute à la joie de trouver les romans américains qu'elle recherche sur le Cybook et de l'éditeur Paul Otchakovsky-Laurens, patron de P.O.L. qui lit les manuscrits des auteurs qu'il publie sur un Sonyreader lui aussi. Tous les trois très contents...
Rien sur le Kindle (Francis Pisani blogue sur LeMonde, c'était compliqué d'avoir un retour d'expérience de sa part?), rien sur l'expérience des Echos qui est pourtant le seul média a avoir lancé une expérience originale en la matière...
Fin de l'article, "Un livre, un vrai, avec des feuilles en papier. Soulagement..."
Heureusement, j'ai pas tout perdu, pour 7,45€, un excellent article sur Milton Glaser, le graphiste américain créateur du logo I love NY universellement connu et un CD de Berlioz (orchestre symphonique de Boston dirigé par Claudio Abbado)...
Je ne peux pas m'empêcher de mettre en relation avec l'article de Francis Pisani justement hier: "Les blogs sont plus influents que le New York Times. Tel est le résultat d’une comparaison faite à partir des articles et nouvelles les plus importants de 2007 aux États-Unis. C’est d’abord le fruit d’un pari fait il y a cinq ans entre Dave Winer, un des inventeurs et promoteurs des blogs et Martin Niselkholtz, responsable des éditions électroniques du New York Times."
Résultat aujourd'hui, les blogs l’emportent assez clairement.


Le Readius dans la main

Readius1    A l'occasion du salon Mobile World Congress de Barcelone, le Readius a officiellement été présenté. J'ai repéré ce premier test réalisé par Alexandre Habian sur le site Mobinaute. Présenté déjà en février 2007, il aura fallu près d'une année à la société Polymer Vision, spin off de Philips Electronics, pour lancer ce Readius, un concept de livre électronique à écran souple faisant également office... de téléphone.
Readius    Avis de la rédaction très positif "pour utiliser depuis quelques mois le «iRex» avec un abonnement «livre numérique» du quotidien Les Echos, force est de constater que la technologie a fortement été améliorée avec le nouveau terminal de Polymer Vision. Non seulement le Readius est réellement très compact mais il possède désormais une réactivité fortement améliorée. Exit les temps d'attente de quelques secondes entre un clic sur un bouton et sa répercussion dans son système interne."
   Je remplacerais volontiers mon téléphone pour un Readius avec du papier électronique! Comme certains d'entre vous, je crois beaucoup en ces modèles ultra-compacts et mobiles pour associer judicieusement les propriétés du papier électronique à un téléphone de dernière génération. Philips avance très fort dans le domaine. J'espère que la presse va investir ce champ rapidement avec des offres d'abonnement associées.
Mes prochains abonnement e-paper, sur le Readius ou sur l'Iliad, je me pose sérieusement la question. Pourquoi pas les deux suivant les moments de la journée. J'ai très envie de le tester rapidement, si une première version est disponible en France du côté de chez Philips, je suis partant. Il arrive en commercialisation dans les mois qui viennent. En attendant, la visite du site Polymer Vision s'impose. Après l'Iliad, le Readius, le papier électronique européen est décidément hollandais.
    Alors, ce Readius? un nouvel os de la main?

(photos Mobinaute)


Issuu: un outil de publication en ligne

S_22e30abe781e4ba19434f35a1bd1fd64 Un très bel outil que j'ai découvert via la Feuille, je me suis empressé de le tester avec quelques rapports et livres (avec la permission de leurs auteurs, merci à eux). Sauf pour le rapport Attali, je crois qu'il a été initié sur des fonds publics!
Très beau résultat, vraiment rien à dire, facilité à éditer, et possibilité d'exporter facilement les widgets-badges sur son blog! Rendre virtuel un peu plus nos livres en créant des avatars sur le web! De quoi redonner du baume au coeur aux PDF (tant décriés par certains) et d'apprécier les belles mises en pages des revues d'architectures et de design présentes sur le site. Et vous, envie de vous approprier cet outil? Une nouvelle Issuu pour la publication en ligne?


L'Iliad pour Noël

Sans_titre L'information n'a pas été confirmée directement, mais il semblerait bien que les Echos ont réussi leur pari d'atteindre les 1500 abonnés à leur version e-paper (via Nouveaulivractu). Vraiment compliments, car c'était loin d'être gagné sur le papier, c'est le cas de le dire. Je vous avais déjà parlé du livre électronique sans wifi qui était proposé avec un rabais de près de 25%, ils viennent d'étendre leur offre à l'Iliad avec une remise de 10% cette fois. Une très bonne affaire, je trouve, pour accéder à l'un des meilleurs modèles sur le marché (en tous cas le plus complet) avec un an d'abonnement au journal - et je n'ai, bien sûr, aucun intéret dans l'opération! Surtout quand on sait aussi que d'autres offres de journaux arrivent sans aucun doute pour très bientôt...


La Presse et l'Edition à l'heure du numérique

895555watch L'Europe encourage vivement les responsables des entreprises de presse et d’édition de livres à s’investir plus franchement dans l’économie numérique. Lors du troisième «Forum des éditeurs», à Bruxelles, Viviane Reding, la commissaire européenne pour la société de l’information et les médias, se montre résolument optimiste devant le potentiel de développement qu’elle perçoit dans les nouvelles technologies (via LivresHebdo). «Le copyright est la pierre angulaire d’une société basée sur l’information et la connaissance. C’est pourquoi j’ai veillé à introduire dans les nouvelles dispositions un équilibre entre sa protection et sa diffusion». Viviane Reding a également évoqué sa prochaine prise de position, en cours d’élaboration, à propos de la création de contenus sur Internet (Creative Content Online). « Je ne souhaite pas imposer un modèle aux acteurs du marché, mais initier un processus qui facilitera les négociations sur ce marché et améliorera sa sécurité juridique», a-t-elle déclaré." - Reste, bien sûr, les modèles à trouver, les éditeurs de musique auront beaucoup cherché...-
La commissaire européenne a toutefois reconnu que le développement des revenus sur ce marché était un des «principaux défis» auquel les éditeurs sont confrontés. Elle a cité l’exemple du récent lancement du Kindle par Amazon, comme étant une des opportunités dont les éditeurs devraient profiter. Si ce terminal de lecture numérique s’impose dans le livre comme l’iPod dans la musique, «il y aura de nouveaux marchés à développer, et rapidement».
En attendant et pour être bien à l'heure, des montres splendides sont déjà en vente...


Des nouveaux modèles pour demain...

Nous passions plus de temps sur Internet que sur la presse magazines, journaux et livres, c'était l'année dernière... Aujourd'hui, Internet est en passe de détrôner la télévision dans les usages des Européens, tout particulièrement pour la tranche des 16-24 ans au sein de laquelle la moyenne des personnes interrogées affirme pour la première fois passer plus de temps en ligne que devant le petit écran. 57% des Européens accèdent désormais régulièrement à Internet, selon un rapport publié par l'EIAA (European Interactive Advertising Association), soit 169 millions de personnes dans dix pays sur lesquels porte cette étude (via Clubic); en France, 71% des internautes admettent qu'ils consomment moins de télévision (51%), de presse écrite (39%) et de radio (30%) à cause d'Internet.
Et si, depuis Internet, on pouvait retourner sur d'autres modèles de presse et d'édition. Ces nouveaux modèles pour demain sont en gestation sur internet. Ils sont de plus en plus nombreux à fleurir, avec un modèle économique qui ne tient pas compte seulement de la manne publicitaire (très envahissante) et c'est bien... J'ai déjà repéré ceux-là TerraEconomica, ArretsurImages, MediaPart (écoutez Cédric Klapish en parler), d'autres s'engagent déjà avec les supports mobiles LesEchos (qui prépare également un portail de presse pour début 2008 selon ce modèle ou celui-là?), non, je ne crois pas que l'Internet rende idiot... et vous? vous en avez repéré aussi de ces nouveaux modèles qui ne rendent pas idiot?


Le New York Times sur l'Iliad

Nous découvrirons sans doute bientôt les différents journaux électroniques sur le Kindle; on parle beaucoup des livres, beaucoup moins de la presse qui est loin d'être en reste: top U.S. newspapers including The New York Times, Wall Street Journal, and Washington Post; top magazines including TIME, Atlantic Monthly, and Forbes—all auto-delivered wirelessly,top international newspapers from France, Germany, and Ireland; Le Monde, Frankfurter Allgemeine, and The Irish Times. La NMPP-Amazon, c'est déjà lancé, c'est clair. Reparlons du livre électronique Iliad. Ma petite vidéo des Echos fait gentiment son petit bonhomme de chemin (plus de 2300 lectures, j'en reviens pas). J'espère que les souscriptions sont au rendez-vous et que Philippe Jannet pourra présenter à son tout nouveau patron un bilan positif!  Je vous propose aujourd'hui cette vidéo de présentation du New York Times (via HFICompany) sur l'Iliad. Les choix graphiques ont été différents des Echos. On retrouve une première page qui se rapproche plus de la une du journal papier avec des photos et le collonnage des articles (identique au modèle YantaiDaily que j'avais découvert il y a tout juste un an). Cela passe relativement bien dans le format assez large de l'Iliad mais j'ai des doutes sur des écrans plus petits comme le Kindle ou le Sonyreader. Je vois aussi beaucoup de publicités (oups!), on surveillera aussi beaucoup cela en rapport aux prix des abonnements relativement élevés. Je sais pas ce que ça vous fait mais moi, de voir le New York Times sur le papier électronique, ça me fait chaud au coeur dans le modèle Epic2015 que vous connaissez certainement. Alors, les canards, pas morts? Et comme l'on sait depuis hier que la lecture sur livre élctronique au delà d'une demi-heure est, sans commune mesure, écologiquement préférable au modèle web, alors à consommer sans modération comme on dit.

PS: je viens de voir à l'instant que Libération, après sa formule Mobile propose une offre Expresso sur l'Iphone (via Lorenzo); voilà pour bientôt NMPP-Apple, la bagarre va être rude...


Encres de Loire, article (suite et fin)

C’est au cœur de cette réflexion sur ces nouveaux usages qu’est né le projet Abicia à la fin de l’année dernière. Au départ, il s’agissait à travers la rédaction d’une thèse de fin d’études à l’Ecole des Mines de Nantes (mastère spécialisé entrepreneuriat et technologies de l’information entrepris fin 2005) d’explorer le champ des nouvelles possibilités sur internet en matière d’édition et de contenus. La volonté aussi de mener à bien un projet d’installation sur la région nantaise, qui puisse s’insérer au cœur des évolutions de l’édition et du web. Mon expérience dans l’édition et une formation complémentaire dans l’internet indispensable pour affuter mes compétences et mon expertise. Après de nombreuses années de travail sur Paris, je souhaitais personnellement m’installer dans un autre cadre de vie, une façon de mûrir de cette façon là aussi, c’est aussi une grande force de l’internet de ne pas être obligé de mener un tel projet depuis quelques arrondissements dans Paris… Au travers de l’Ecole des Mines de Nantes, j’ai pu rencontrer les compétences nécessaires pour développer un projet de création d’entreprise, trouver les bonnes personnes et les bons réseaux. Pour revenir rapidement à l’édition et internet, je dirais que le monde du livre, comme celui de la presse d’ailleurs, a longtemps eu une certaine défiance vis-à-vis de l’internet. Le spectre de la musique en ligne hante, je pense, les esprits; depuis de nombreuses années certains prédicateurs font peser de sombres menaces en assurant que le processus est en route. Mais c’est vrai aussi que depuis deux ans environ, avec l’extension de l’internet dans notre société, de nouveaux champs d’exploration se développent sur internet autour des livres, des initiatives de librairies, d’éditeurs, de sites d’incitation à la lecture, aux échanges de critiques. Parallèlement, et comme beaucoup d’observateurs, je considère que la librairie en ligne, je veux dire la librairie sur internet qui puisse proposer au domicile de l’internaute les livres physiques que ce soit en neuf ou en occasion, et cela au meilleur prix, est un domaine qui a été définitivement gagné par Amazon. Même si d’autres librairies existent, Amazon a eu l’intelligence de rallier à travers son Marketplace un grand nombre de librairies d’occasion qui écoulent des livres épuisés mais aussi des services de presse qui repassent aisément dans le circuit via internet. Quand vous interrogez des lecteurs familiers du Quartier Latin, ils vous diront tous qu’ils vont régulièrement chez Gibert, parce que chez Gibert, on trouve à la fois des livres neufs et des livres d’occasion. Ce que Gibert a fait dans le Quartier Latin, Amazon l’a fait à l’échelle d’internet. Récemment un libraire de livres d’occasion me confiait qu’il réalisait près de 40% de son chiffre d’affaires sur internet, remettant sérieusement en question sa présence dans un local de centre ville qui lui coûte bien cher. Si Amazon a gagné la bataille du livre physique, un éditeur ne pouvant refuser de vendre à Amazon qui est un libraire comme un autre, il n’est pas dit qu’Amazon gagne la bataille du livre numérique, car la balle est d’abord dans le camp des éditeurs et de leurs choix par rapport à l’ensemble de leurs partenaires. En observant attentivement Amazon, je me suis rendu compte que ce sur quoi, ils butaient malgré leurs efforts depuis quelques années, c’était sur le programme «au cœur des livres», c'est-à-dire la mise en ligne des premières pages des livres avec l’accord des éditeurs. Google, conjointement, a la même politique, en proposant des espaces pour les éditeurs, entre des modèles quelques pages et des modèles à l’intégralité des pages, choisis par certains. A coté de ces deux alternatives américaines, rien du tout. Entre des ebooks au prix élevés et des ebooks «gratuits», je me suis demandé si il n’existait pas un espace qui permettrait à la fois aux éditeurs de bouger sur la question et aux internautes de pouvoir accéder à des débuts de livres autrement que les cinq pages réglementaires proposés sur les sites des éditeurs.

C’est en menant conjointement mes investigations sur le web et ma pratique du livrel que le projet de construire un site qui propose des débuts de livres a mûri. Tout d’abord, pourquoi ne pas aller au-delà de quelques pages, en proposant quelques chapitres, une trentaine de pages pour rentrer un peu plus dans la lecture de tel ou tel livre. C’est très frustrant de ne découvrir que cinq pages d’un livre, même pas le premier chapitre! Des nouveautés très médiatiques bien sûr, mais aussi des livres de fonds qui «dorment» sur les catalogues d’éditeurs. Abicia, c’est d’abord le site que j’aurais souhaité trouver pour commencer avec ce nouveau support qui allie à la fois découverte de nouveaux livres et un prix modique d’accès. Les nombreux échanges avec des professionnels du secteur m’ont convaincu qu’il y avait un espace, notamment les libraires dont je me suis rapproché très tôt dans le projet, au travers du Syndicat des Libraires de France. Au proposant des débuts de livres, nous nous devions évidemment d’orienter les lecteurs vers un livre complet. Nous ne souhaitions pas pointer une nouvelle fois vers telle ou telle librairie en ligne mais proposer une alternative près de chez soi. Le Syndicat nous a ouvert son réseau auprès de plus 600 librairies en France, nous mettons en ligne les coordonnées et des liens sur une carte de France, phénomène qui s’est développé sur internet avec des liens pour des services près de chez soi. Nous allons bien évidemment étendre notre partenariat à d’autres réseaux. Pour démarrer avec une offre de livres, il était indispensable de proposer des titres incontournables, que l’on puisse trouver dans toute bonne libraire, je veux dire une sélection de livres classiques. Même si ces livres ne représentaient une grande attractivité, il était nécessaire de commencer avec cela. Après une petite analyse de ce que l’on trouvait dans le domaine du gratuit sur internet, nous nous sommes vite rendu à l’évidence que l’on ne pouvait se fier à rien du tout, qu’à nous même en l’espèce, sur la qualité de ce que nous mettrions en ligne. Accueillant des éditeurs sur le portail, nous nous devions une certaine exigence sur la qualité des fonds y compris sur ceux libres de droits, cela va de soi. C’est pourquoi, nous avons entrepris la numérisation professionnelle d’une sélection de plus de 500 titres libres de droits en collaboration avec une entreprise spécialisée. Nous nous sommes rapprochés d’éditeurs qui ont été intéressés par le projet. Au fur et à mesure des partenariats que nous passerons, nous commencerons les mises en ligne dans le courant du mois de septembre. Nous avons aussi choisi une voie différente que les traditionnelles vignettes de couvertures de livres pour accéder aux livres. Nous orientant vers le domaine de la littérature générale, nous avons pensé que le portrait d’écrivain était un accès intéressant, plus intéressant qu’une petite vignette illisible, la couverture d’un livre étant essentielle à l’objet physique mais assez accessoire sur le web. C’est aussi un élément complètement absent des sites en ligne traditionnels mais bien présents sur les sites d’éditeurs qui communiquent sur les auteurs en renforçant une proximité avec le lecteur (avec des éléments connexes, blogs, vidéos, conférences), bref renforcer cette proximité de l’écrivain. Nous avons choisis de mettre en scène les portraits d’écrivains en passant des accords avec des agences spécialisées. Un accès très simple des auteurs classés par rubriques, par éditeurs, par époques, puis des livres, puis des pages de livres, c’est le principe que nous avons retenu pour la construction de notre site avec des vitrines dynamiques qui changeront par éditeurs, par thèmes. Une sorte de cabinet de lecture sur internet et les nouveaux livres électroniques qui vont arriver dans les prochains mois, avec un prix unique d’accès de 2.99€ pour accéder à 300 pages au choix sur notre catalogue qui permettent une juste rémunération des auteurs et des éditeurs partenaires. Le succès d’Abicia ne dépendra bien entendu aussi que de l’offre aussi large que possible que nous pourrons présenter dans les mois qui viennent en fédérant le plus d’éditeurs sur le concept. Nous pensons également nous rapprocher de fabricants de livres électroniques pour proposer des offres sur le site. Le marché de la lecture en ligne ne fait que commencer, même si quelques acteurs sont présents depuis quelques années, c’est un nouveau secteur qui s’ouvre pour découvrir de nouveaux livres, de nouvelles lectures potentielles pour les écrivains d’hier et d’aujourd’hui. C’est une grande chance pour l’édition, je pense. C’est tout le pari d’Abicia d’ouvrir les pages des livres et d’être au cœur de ces nouvelles offres de lecture.

 


Encres de Loire, dossier livre numérique

Encres Suite à la journée "Polyphonies du Livre" qui s'était tenue en juin dernier à l'IUT de La Roche-sur-Yon à laquelle j'avais participé, la Revue Encres de Loire (revue du livre publiée par la Région Pays de Loire) dans son numéro 42 d'octobre 2007 (disponible en papier et ici en version PDF) a consacré un large dossier au livre numérique et a eu la gentillesse de m'ouvrir très largement ses colonnes. Je les remercie ainsi qu'Olivier Ertzscheid (passionnant blog Affordance) qui est à l'initiative de ce dossier complet. Je suis revenu longuement sur mon expérience du papier électronique et sur le développement d'Abicia. Mon texte a été légèrement remanié pour les besoins de la publication, je vous donne le texte original, pour ne pas être trop long, j'ai coupé le texte complet en deux parties, voici la première...

Lors de la dernière journée des Polyphonies 2007 à l’IUT de La Roche-sur-Yon, Olivier Ertzscheid m’a fait la gentillesse de m’inviter à venir parler de mon retour d’expérience sur les nouveaux supports électroniques de lecture que j’observe depuis plusieurs années maintenant. Cela, aussi, à travers le blog que je tiens depuis un an maintenant, Aldus2006, blog qui m’a permis de rejoindre beaucoup d’observateurs comme moi, aussi bien dans les communautés de «geeks et d’early-adopters», que dans celles des métiers du livre qui s’interrogent sur son évolution, des communautés qui à priori sont assez éloignées les unes des autres! A travers cet exposé avec des étudiants, c’était aussi une façon pour moi de renouer avec une activité d’enseignant que j’ai beaucoup apprécié durant plusieurs années à l’Université de Paris-Villetaneuse, en DESS-Edition, pour transmettre mon humble savoir concernant la fabrication de nos chers livres. Même si mon âge n’est pas si avancé que cela (grands dieux, je n’ai que 44 ans), c’est un fait qu’avec une activité dans la fabrication dans l’édition durant une vingtaine d’années, j’ai pu observer de manière privilégiée l’adaptation de la chaîne du livre à l’évolution numérique. Si je vous disais que quand je suis sorti d’Estienne en 1985, mes chers professeurs voyaient de loin le MacIntosh d’Apple comme un gentil outil de bureautique pour les secrétaires averties! Mais, faire des livres avec ça, vous n’y pensez pas ! Et c’est vrai que j’ai démarré à un moment charnière, ces années 1985/1990 avec l’avènement de la PAO (Publication assistée par ordinateur), dont ce qui arrive aujourd’hui n’est finalement qu’un aboutissement, j’y reviendrais. Durant toutes ses années passées dans des maisons d’éditions (Bordas, Albin Michel, Citadelles et Mazenod, Flammarion, Editis) en tant que chef de fabrication puis directeur de production, j’ai pu approcher de près ces évolutions et l’adaptation des professionnels qui, il faut bien le dire, c’est aussi traduit par énormément de difficultés pour les entreprises du secteur (photocomposition, photogravure, imprimerie). Si le numérique avait conquis durant une quinzaine d’années l’ensemble des étapes dans la chaîne de fabrication du livre, depuis la conception de la maquette jusqu’à l’ultime fabrication des plaques chez l’imprimeur (celle-ci n’étant intervenue qu’à l’orée des années 2000), restait alors, ultime saut, la mise à disposition du fichier numérique pour le lecteur qui puisse rivaliser ou du moins approcher la qualité du support papier.

Depuis les débuts de l’informatique, tout un chacun est confronté à la pénibilité d’une lecture prolongée sur écran. Fatigue visuelle, maux de tête, la médecine du travail a depuis longtemps entériné le phénomène. L’écran d’ordinateur est par essence même un écran comme la télévision qui émet des rayonnements, contradictoire avec la notion de lecture prolongée qui exige un support inerte. Nous étions beaucoup dans cette profession à nous interroger sur les premiers modèles de livres électroniques, notamment au lancement du Cybook au Salon du Livre en 2000. Si la plupart d’entre nous étions assez conquis par les avancées technologiques, nous étions par contre très sceptiques sur le battage médiatique qui l’a accompagné. De faire du Cybook le futur du livre, était quand même, il faut bien le dire, assez grotesque pour l’ensemble des professionnels. Vous me direz, et c’est aussi un paradoxe, cela a fait vendre beaucoup de papier à l’époque... Car de quoi s’agissait-il sinon d’un écran d’ordinateur déporté, la page d’accueil nous introduisant d’ailleurs dans un univers internet avec un explorateur windows simplifié? Une sorte de portable réduit à sa plus simple expression, un écran. Que dire des défauts rédhibitoires pour un produit que l’on propulsait comme grand public, à savoir son ergonomie peu satisfaisante (lisibilité, poids, faible autonomie) mais aussi son prix très élevé. Je veux retenir de l’expérience Cytale sa réelle avancée pour les personnes mal voyantes avec des possibilités très intéressantes de grossissement de caractères. Qu’un grand lecteur comme Sartre, par exemple, qui ne pouvait plus lire à la fin de sa vie, puisse continuer à lire, quel progrès! Je pense qu’il aurait été judicieux à l’époque de rester sur ce marché spécifique, je suis certain que le succès du Cybook aurait été au rendez-vous plutôt que de se perdre dans ce battage médiatique livre papier versus livre électronique stérile sur le fond. Bref, mauvais procès, échec couru d’avance, au moins Cytale aura eu le mérite de préparer les esprits. Vous savez comme dans ces temps anciens où les ordinateurs étaient régulièrement battus par l’homme aux échecs. Le débat était clos, mais le doute subsistait dans les esprits, on se disait jusqu’à quand… Jusqu’à quand, c’est ça.

C’est au Québec fin 2004 que j’ai découvert la technologie du papier électronique avec le Sony Librié entre les mains. J’avais lu quelques articles sur internet sur cette nouvelle technologie. Pour qu’un défricheur des innovations comme Sony s’intéresse au procédé, cela inaugurait certainement de quelque chose d’intéressant. Mais c’est vrai que l’avoir entre les mains, c’est très différent que de lire des articles sur internet. Donc, le Librié entre les mains, tout de suite, j’ai pensé que c’était vraiment la bonne idée. J’avais pu tester longuement le Cybook en décortiquant ces défauts, et je me rendais compte que cette nouvelle technologie d’encre électronique levaient les trois défauts majeurs –lisibilité, portabilité et autonomie- qui sont les qualités intrinsèques du livre que nous connaissons tous. Lisibilité d’abord, plus de rétro-éclairement qui procure une fatigue, mais des billes d’encre qui montent et descendent à l’intérieur d’un support plastique sous l’effet d’impulsions électriques. Blanc, noir, qu’est-ce que le livre si ce n’est une histoire de blanc-noir, justement. A travers mon métier et les corrections de photogravure, je connaissais bien les théories de la couleur, cette fameuse dichotomie entre synthèse additive (dite RVB, avec un support noir –tous les écrans qui nous entourent-, vous devez recomposer une lumière blanche avec trois faisceaux mélangés, rouge, vert, bleu) et la synthèse soustractive (dite CMJ, avec un support blanc –notre bon vieux papier-, vous devez recomposer une lumière noire –l’encre- avec trois faisceaux mélangés, cyan, magenta, jaune). Excusez-moi pour cette digression un peu technique mais elle est au cœur du débat. C’est une lapalissade mais pour lire, nous avons besoin de lumière. Tous les écrans qui nous entourent font abstraction de la lumière du jour, ils la combattent avec leur propre rayonnement. Le monde électronique rêvé pour Microsoft et consorts serait un monde sans lumière du jour… J’avais entre les mains pour la première fois de ma vie, le premier dispositif électronique qui ne produisait plus de lumière mais qui au contraire, comme du papier, requerrait la lumière du jour, la mettant au cœur même de la lecture. Le support électronique était blanc d’emblée (grâce à la lumière blanche qui nous entoure) et des petites billes d’encre s’affichaient, délivrant leurs messages puis disparaissaient pour reparaitre à nouveau, sorte de subtil jeu de go. Je pense que Pérec aurait adoré le papier électronique. Puis on m’a expliqué, en plus, qu’une fois les billes affichées, il n’y avait plus de consommation d’énergie, seulement dans le mouvement des billes dans le support. Cela levait bien évidemment la hantise de tous les constructeurs d’électronique, à savoir la consommation d’énergie et tous les câbles qui nous entourent. Ce petit appareil avec des consommations d’énergie extrêmement faibles pouvait afficher des milliers de pages sans revenir vers la prise de courant. Magie de l’encre électronique, je trouve. J’étais frappé aussi tout de suite par la qualité de contraste équivalente au support papier. Certes le support n’était pas encore tout à fait équivalent à la blancheur de notre papier (surtout avec la quantité d’azurants optiques que les fabricants y déversent depuis longtemps – plus blanc que blanc, vous savez Coluche), mais l’équivalent d’un bon recyclé, un gris léger, de toute façon très bon pour assurer un contraste suffisant confortable à la lecture. Je passerais rapidement sur la portabilité de ces supports, Sony ayant fait le choix d’un appareil très petit et très fin. Bref exit aussi, les livres électroniques lourdingues qui nécessitaient des tables ou des genoux, nous aurions des supports très légers, aussi légers que des livres traditionnels. Restait à lever l’obstacle du prix, obstacle incontournable pour rencontrer le public bien sûr. Mais il était évident que la production de masse allait bien évidemment faire chuter les prix. C’est le cas pour toute l’électronique, pourquoi le phénomène ne se produirait pas pour le papier ? D’autant que le livre n’était qu’un modeste secteur par rapport aux multiples applications dans tous les secteurs du papier, de la presse à l’affichage publicitaire.

Je n’ai pas acheté d’emblée le Sony Librié, tout d’abord parce qu’il était spécifiquement conçu pour le marché japonais, annoncé comme tel et que je n’aurais que très peu de chance de me procurer des contenus. J’ai préféré attendre et continuer de surveiller attentivement l’évolution du marché notamment avec l’observatoire Tebaldo à Paris qui anticipe de très près ces nouvelles technologies émergentes. C’est fin 2005 que j’ai entendu parler de la sortie imminente du premier livre électronique européen, fruit des efforts d’Irex Technologies, une petite société au Pays-Bas, dans l’ombre du géant Philips. Au printemps 2006, je découvrais sur les tables de Tebaldo, les trois dispositifs mis sur le marché, Sony toujours (avec un prototype du SonyReader prévu pour le marché américain en fin d’année), Jinke (un dispositif chinois se rapprochant du Sony avec un prix plus faible), Irex avec son modèle Iliad qui malgré son prix plus élevé (650€) présentait deux atouts importants, son format plus grand et son écran tactile. J’ai tout de suite vu que ce modèle était le plus intéressant pour défricher l’ensemble des applications possibles. Fin de l’été 2006, je commandais l’Iliad sur le site d’Irex. Autour de moi, beaucoup de gens dans les métiers du livre surveillaient aussi de près ces nouveaux dispositifs. Je décidais donc de créer ce blog Aldus pour faire part au quotidien de mes remarques de lecteur, de mes recherches de contenus. Car c’est bien là que j’ai eu des difficultés à trouver quelque chose. Je passerais rapidement sur les sites de téléchargements gratuits qui ne proposait rien de spécifiquement conçu pour ces livres électroniques. J’ai toujours pensé que l’adoption de ces supports se ferait par un développement de contenus quotidiens, réguliers, destinés à ne pas être conservés. Et c’est bien sûr la presse qui est la plus à même de fournir cette source de contenus de première qualité. Quand on sait par la même occasion les problèmes qu’elle rencontre pour la rentabilité de la fabrication et la diffusion du journal, on voit tout l’intérêt pour un quotidien de proposer de telles offres. Si des journaux flamand et chinois ont réalisés quelques essais en 2006, c’est bien sûr en France que je surveillais le mouvement. Le journal les Echos a annoncé la sortie d’une expérience e-paper au printemps 2006. En fait, elle ne viendra qu’un an plus tard, avec des propositions d’abonnement autour de plusieurs livrels. Il est encore trop tôt pour évaluer cette expérience, d’autant que les livres électroniques vont se diffuser dans les prochains mois, le premier modèle français est annoncé pour septembre de cette année, d'autres chinois sont eux aussi prévus pour cet automne, bref le marché ne fait que démarrer. Il est indispensable que les journaux puissent mutualiser leurs efforts, on rêve d’un organisme comme les NMPP pour diffuser l’ensemble de la presse sur ces supports!

Avec un recul d’une année sur la pratique de mon livre électronique, je peux d’abord confirmer le confort de lecture. Il est bien là. Malgré la difficulté à trouver des contenus, j’ai pu lire au quotidien dessus et de manière très agréable. Trainant au hasard sur mon bureau, dans ma sacoche, dans ma bibliothèque, le livre électronique devient complémentaire. C’est cet aspect qui m’a le plus frappé. Pour moi, il n’a jamais été question d’engranger des fichiers dans un disque dur ou sur une clé usb (il n’était aussi pas question que j’arrête d’acheter des livres!) mais d’observer plutôt comment il modifiait mes pratiques de lectures, aussi bien chez moi, qu’à l’extérieur.  Consommateur aussi de lectures sur le net au travers des blogs, de sites d’informations, le livre électronique s’est inséré peu à peu, malgré le peu de contenus à disposition, dans ma vie autour des livres. Il n’est venu prendre la place de personne! L’embarquant au milieu d’une pile de journaux et de livres pour le week-end, l’attrapant pour un trajet en tram, délaissant le web un instant pour une lecture d’un article, d’une thèse, complémentarité, c’est bien le maître-mot que je mettrais au cœur de la problématique. J’ai beaucoup échangé sur ce sujet avec des observateurs qui voient un basculement complet à court, voire à moyen terme. Je suis très sceptique sur le sujet. Une opinion que je rejoins est celle de Frédéric Kaplan, texte issu d’un entretien qu’il a consacré à Livres Hebdo en juin 2006, je le cite: "Le futur nous dira si nous arrivons avec l'encre et le papier électroniques à une sensualité satisfaisante, mais je note que les progrès enregistrés, en seulement quelques années, sont déjà remarquables. Les usages du livre électronique restent aussi à définir. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu'il y aura basculement du livre papier vers le livre électronique, mais au contraire que les consommateurs définiront des usages complémentaires. Mais, encore une fois, il ne m'appartient pas d'y répondre. Mon interrogation est plutôt de savoir comment ce genre d'outils va, tout d'un coup, transformer de manière profonde notre rapport au livre". Certes, pendant toute cette année, j’ai eu envie d’acheter des livres spécifiquement sur le livre électronique, pour des raisons de prix, pour des raisons d’actualité aussi, à quoi bon acheter tel ouvrage qui va être très rapidement obsolète, redécouvrir au hasard des pages de classiques. Mais les livres au format numérique restent chers et ils vont le rester car ils ne sont que la mise à disposition parallèle d’une industrie du livre qui a une économie particulière et c’est aussi heureux pour la diversité. Dans cette rentrée littéraire, on épingle le très grand nombre de nouveautés sur les tables des librairies, impossible de tout lire, le même débat revient et ce n’est pas nouveau. Mais c’est aussi une période très excitante avec une effervescence sur de nouveaux auteurs, dans la presse, chez les libraires, sur les blogs. Sur le livre électronique, j’ai envie en ce moment de trouver de la presse, des critiques de livres, des débuts de livres, tout un tas de lectures impossibles à compiler dans leur totalité hormis sur le web, et encore, tout n’est pas en libre accès, et avec les réserves de confort de lecture que l’on sait! En cette rentrée littéraire, je voudrais des articles, acheter toute la presse autour des livres, impossible, alors qu’un abonnement avec toute la presse, cela, si je pouvais l’avoir en cette rentrée pour un coût raisonnable? La rentrée littéraire à l’automne 2008 sera disponible en numérique, j’en suis certain et c’est tant mieux… Je pense que le livre électronique va s’installer durablement comme un média complémentaire aussi bien dans la presse que dans l’édition. Je vais vous dire une chose, depuis que je l'ai, je n’ai jamais eu autant l’envie d’acheter des livres! Un peu paradoxal pour certains, n’est-ce pas? Et pourtant, c’est la réalité et je ne vais pas être le seul, j’ai ce sentiment. Par le livre électronique, je découvre des livres, savoir si je souhaite ensuite les acheter en papier ou en numérique, si j’ai le choix, je pourrais choisir entre ces deux voies. Le livre électronique aura suscité l’envie et c’est très bien comme cela. S’il y a bien un terrain sur lequel va venir il va venir mordre, c’est celui d’internet. Avec un livre électronique connecté, je vais pouvoir disposer des blogs préférés, de la presse du jour, d’une masse de contenus au quotidien que j’aurais préalablement sélectionné. Libération qui arrête son supplément Livres, est-ce que les journalistes de Libération n’ont plus rien à nous dire sur les livres? Est-ce que les lecteurs de Libération ne sont plus intéressés? Je ne crois pas, c’est simplement que la rentabilité économique de l’espace d’un tel supplément n’est plus là. Mais avec une diffusion sur livre électronique à moindre coût, est-ce que la chose ne pourrait pas être reconsidérée? Reste à savoir comment les compilateurs de news sur internet vont avancer et la gestion des droits sur les contenus. Cette complémentarité exemplaire, je l’assimile complètement à celle du livre de poche. Même si le livre de poche a modifié les pratiques de lecture, il n’a pas complètement fait disparaître les autres livres. Un juste équilibre a été trouvé dans la profession, les lecteurs s’y sont habitués, certains attendant avec impatience les versions poche, d’autres réservant les poches pour le voyage, les vacances, préférant des éditions au format plus grands pour le cadeau, la conservation en bibliothèque pour les relire, les achats en éditions cartonnés via les clubs... Bref des dizaines de pratiques des jeunes et moins jeunes qui rythment la vie des livres dans notre société. Les livres électroniques avec les interactions qu’ils vont pouvoir générer avec l’internet vont naturellement se diffuser et les lecteurs y trouver de nouveaux usages, moitié papier, moitié internet, je dirais. Et c’est très bien comme ça.

(à suivre...)

 


L'imprimé bientôt privé de son poumon publicitaire

Newspaperchartinflationadjusted Ce qui se dégage à travers ces deux informations. La semaine dernière s'est tenu à Bercy un colloque sur le futur de l'imprimé (voir Caractère): "L'imprimé a-t-il un avenir? Sans aucun doute, ont répondu les participants à la première table ronde littéralement portée par l'intelligence et l'humour de Dominique Wolton, directeur de recherche au CNRS. «L'écran, c'est la modernité», a-t-il souligné, «l'écrit, c'est la légitimité», ajoutant que «tout homme a besoin d'un rapport à la nature et à la matière, en l'occurrence, le papier, et que jamais un média ne s'était substitué à un autre». Chacun de ses interlocuteurs décrivant les réussites qu'ils avaient vécues, dans la presse jeunesse, l'édition, la publicité et l'évolution du courrier papier. Moins consensuel, le débat sur les mutations de l'imprimé. Si tous les participants se sont accordés pour dire que média papier et numérique sont complémentaires, les avis étaient plus que partagés sur l'évolution de la publicité dans la presse papier." Publicité dans la presse papier justement, ce matin, avec cet article sur Techcrunch: "La publicité en ligne continue sa croissance; près de 21% de hausse soit $773 millions pour toute l’industrie américaine, mais cela ne suffira pas pour aider la publicité “papier” dont le montant pour le troisième est de $10,1 milliards. Ce qui est 1 milliard de moins qu’au même trimestre de l’année dernière. La publicité sur les journaux en ligne a augmenté de $135 millions. Les publicités imprimées sont en chute depuis maintenant six trimestres de suite et atteignent le niveau de 1997" (chiffres de la Newspaper Association of America). La publicité est absolument indispensable pour la filière de l'imprimé, il n'y a que dans les livres où vous ne trouvez pas de publicité! Si les surfaces d'impression publicitaire se vident, c'est mécanique, c'est la rentabilité du secteur du papier et de l'impression qui va être très difficile avec des investissements lourds qui vont être de plus en plus difficiles à faire et des marchés qui vont partir peu à peu. Et après la vague internet, les développements du papier électronique (pour l'instant anecdotique) à l'horizon 2010-2012 ne vont clairement pas inverser cette tendance, bien au contraire... Alors, Print is dead? Les imprimeurs de livres resteront-ils les derniers?


Apple préparerait-il une tablette ?

Mactablet2 Plusieurs rumeurs persistantes (Techcrunch,Teleread) sur la préparation d'une tablette Apple chez l'un de leurs fabricants Asus. "Avec la puissance d'un MacBookPro et les possibilitées tactiles d'un Iphone", de quoi alimenter les rumeurs, n'est-ce pas? La photo ci-contre est une plaquette développée par Axiotron.
A mettre en relation avec les premiers chiffres donnés par l'Expansion hier sur les résultats du kiosque numérique d'Hachette, ici ou (un autre ici). Plus de 15000 téléchargements mensuels avec plus de 300 titres. «Nous percevions, il y a un an, que la lecture de la presse dématérialisée s'inscrivait dans de nouvelles tendances de consommation, l'arrivée de nouveaux venus depuis peu le confirme. Cette compétition est très stimulante: nous disposons d'un an de recul et au regard des habitudes enregistrées chez nos clients, nous savons que ce mode de lecture est en plein essor. Ainsi, nous espérons dépasser le plus gros point de vente physique qui réalise en moyenne 100.000 ventes de magazines par mois, et ce dans les 18 mois», estiment Aymeric Bauguin et Sébastien Bégel cofondateurs du Kiosque Numérique.
Pour ceux d'entre-vous qui ne le connaitrait pas, le modèle anglo-saxon le plus développé reste PressDisplay avec plus de 500 journaux sur 70 pays, mais il y en a surement bien d'autres...


EReader: le livre électronique des Echos

Epaper_boite08 On en sait un petit peu plus aujourd'hui sur le fameux livre électronique "Ereader" des Echos qui accompagne leur offre légèreté. Dommage pour le nom, on aurait aimé qu'il soit français jusqu'au bout! Ce livre électronique a été développé par la société Ganaxa (qui commence enfin à communiquer après une année de silence total, il faut bien le dire). Un diaporama, des photos, c'est chic, c'est sobre, bien dans la tonalité de la cible du journal. Pas de pochette en toile mais une couverture similicuir. L'écran, on se demande si c'est Epaper_pc_01_2 une technologie Vizplex comme le futur Bookeen? pas l'impression... "Le e-reader Les Echos est livré dans une élégante boîte carrée comprenant outre le e-reader lui-même, le câble USB permettant son actualisation, un étui de protection portant le logo Les Echos e-paper, une pochette souple, une dragonne et un cd-rom de sauvegarde... et bien sûr un mode d'emploi en français (ça c'est un vrai progrès par rapport à l'Iliad!)". "Le e-reader Les Echos est protégé par un étui solide de 19 cm de hauteur sur 12 de largeur pour une épaisseur de moins d'un centimètre. Ses dimensions exceptionnelles vous permettent de le mettre dans votre poche ou votre sac à main... " Donc, légèreté, plus fin, plus petit que l'Iliad, plus mobile donc? "Le e-reader s'allume en moins de 20 secondes et vous propose directement la dernière édition des Echos e-paper mise à jour. La navigation s'opère à partir du bouton rond situé à sa Sans_titre base ainsi qu'avec 4 boutons poussoirs fixés sur sa tranche à gauche." Directement? Il semble bien que non car le cable usb, le fil à la patte avec l'ordinateur est bien là pour avoir son journal tous les matins. "La mise à jour du e-reader Les Echos s'opère via la connexion de votre e-reader au port USB de votre ordinateur. Cette connexion s'active par le câble USB relié à la base du e-reader." Le manuel d'utilisation est . J'essaye de me représenter la scène, vous savez la vidéo quand je me lève le matin, hagard, et que j'appuie sur le bouton et pars faire mon petit déjeuner... Ou mieux, dans la rue avec du wifi... Donc là, ordinateur, accès au serveur, mot de passe, passage du fichier sur l'ordi puis sur le livre électronique, combien de temps au total? C'est vrai que je suis un peu sceptique, les rafraichissements dans la journée, on recommence, rebelote. C'était compliqué de mettre du wifi dans la bête, Monsieur Ganaxa? même avec des grammes en plus? une différence de 120€ sur l'abonnement, soit 0,33€ par jour, le prix pour se faire son petit déjeuner le matin... Bon, légèreté, mobilité, les lecteurs trancheront, je suis impatient d'avoir des avis justement ; j'ai comme l'impression qu'Hélène, elle serait pas tendre avec, déjà qu'elle voudrait Netvibes, IOI... (anniversaire du smiley oblige!)


Un an avec l'Iliad

Gateau Ce titre pour reprendre le titre du blog d'Hélène qui vient de démarrer deux semaines d'abonnement aux Echos sur l'Iliad. Bon sang, déjà un an que je déballais fiévreusement ma boite, plus de temps encore que j'avais découvert ce fameux papier électronique (j'ai retrouvé l'autre jour l'article imprimé, avril 2004, la page web est toujours là!, à l'époque c'est la présence du géant japonais de l'imprimé Toppan qui m'avait interpellé au côté de Sony et Philips, tiens, tiens). Puis le Librié dans les mains fin 2004 à Montréal, la veille technologique avec Tebaldo, puis Irex, le choix de l'Iliad, plus grand, plus ouvert, plus communicant, plus tout... Cette excitation que j'avais à parcourir furtivement le web à la recherche de contenus. La frustration de ne trouver à l'époque que bien peu de choses intéressantes, des livres dont je n'aurais même pas prêté attention sur des tables de librairies physiques. Est-ce moi qui suis trop exigeant sur ce que je lis? Ma méfiance du gratuit. Trop sensible à la mise en forme, aux fautes typographiques, aux choix des éditions... Oui, certainement, un choix délibéré au départ aussi. Ne rien lacher, ne rien sacrifier à mes choix de lectures sous prétexte de passer sur l'Iliad. Observer comment cet objet allait peu à peu modifier mes pratiques de lectures, mon temps sur le web, ma consommation de ramettes (j'ai pas surveillé ma consommation d'électricité!). Et puis aussi cette certitude que c'est par la presse que ça viendrait. Une évidence, l'instantanéité, les flux d'informations, tout ce papier imprimé que l'on ne garde pas, qui coûte si cher. Cette rencontre avec le rédacteur en chef de l'Humanité à Nantes qui me disait perdre 0,57€ à chaque exemplaire tombé de la rotative (c'est pas le cas des livres qui tombent de la Cameron!); parralèllement la montée des gratuits, la montée des flux d'informations sur le web, le sentiment qu'il y avait certainement une opportunité pour la presse, à condition de mutualiser les offres.
Alors un an, la sortie des Echos, c'est le moment de faire un petit bilan de mes pratiques:
- l'Iliad n'a pas radicalement changé mes habitudes de lectures. J'achète toujours autant de livres, j'ai toujours autant le désir d'en acheter. Même si les librairies se développent du côté de l'offre, les ebooks sont chers (après vingt années de fabrication dans l'édition, je connais trop bien les prix de revient!), j'ai des doutes sur les éditions, c'est pas clair. Certains livres que je n'achèterais pas en papier? Qui ne sont pas en poche? Les prix restent élevés, j'hésite et puis j'oublie. Ma fréquentation des librairies reste intacte. J'achète toujours autant la presse mais c'est là que ça peut basculer pour moi si j'ai des offres complémentaires mutualisées (j'en ai dressé une liste idéale hier!). Si mon frère journaliste est viscéralement attaché au papier-journal, j'avoue que je ne le suis pas.
- l'Iliad a fait baisser mon temps de lecture sur le net, c'est indéniable. Dès que je repère un article un peu long, je m'empresse de le formater pour l'Iliad, c'est un peu petit mais très suffisant pour un article. Cela avec le corelatif qui va avec, l'Iliad a fait baisser ma consommation de ramettes, tous ces articles que j'imprimais, qui trainaient aussi bien sur mon disque dur que dans des chemises, tout va sur l'Iliad, bref un sacré ménage de ce côté-là. C'est bien les marchands de ramettes et d'encre qui ont des soucis à se faire. Côté internet, hormis le wifi indispensable pour un accès automatique des contenus, je ne recherche pas un livre électronique connecté pour des usages web. Je n'ai pas de PDA, pas de smartphone (et je n'en éprouve pas le besoin), j'ai un téléphone-portable dernier cri (je m'en sers seulement pour téléphoner, mais je l'ai choisi -en plus du fait que l'on me l'a donné avec des points- parce qu'il est ultra-fin et qu'il ne déforme plus mes poches!). Le passage par l'ordinateur ne me pèse pas.
- J'utilise l'Iliad aussi bien hors de chez moi (trajets quotidiens, week-ends), que sur mon bureau, dans mon salon, dans mon lit. Il voisine sans concurrence avec livres et journaux; avec lui j'ai eu envie d'acheter des livres, de retourner sur le web, de poursuivre des lectures ailleurs. C'est ce qui est le plus intéressant. Plutôt que de diaboliser, de présenter un monde manichéen numérique vs imprimé, c'est la complémentarité qui est extraordinaire.
Bon voilà, les livres électroniques vont lentement mais sûrement se diffuser. D'après Olivier aux Echos, nous serions seulement 3 a avoir souscrit l'offre abonnement-seul!, mais combien au total pour la fin de l'année?; ils tablent sur 1500/2000. Je vous le dis bien que tout va venir de la presse... Et quand je vois ma petite vidéo visionnée plus de 1100 fois en trois semaines, ça doit en exciter plus d'un!


La presse sur livre électronique : flux, afflux, reflux

Puisque les journaux se mettent à la librairie en ligne (les Echos), dans l'autre sens, il devient normal que les libraires en ligne se mettent à vendre des journaux. C'est en substance l'annonce qu'à faite Amazon avec des offres en ligne en octobre sur son fameux Kindle. Selon le New York Times, il se connectera à Internet grâce au wifi pour télécharger les livres mais également des quotidiens comme Le Monde, le New York Times ou le Wall Street Journal; je crois que l'on peut rajouter sans se tromper les Echos, le Figaro et d'autres, c'est sûr. Des magazines? je vois bien Time, Newsweek, l'Express? Si ce n'est pas les NMPP, on peut dire que ce sera une sacrée ébauche, non? Pour le wifi, c'est une évidence, wifi "INDISPENSABLE" pour des modèles presse actualisable à la volée. Les modèles sans wifi sont déjà périmés avant même d'être sortis! Je crois que l'on doit s'activer en catastrophe chez certains. Alors, à quand un portail Pressdisplay et Relay sur les livres électroniques? A noter aujourd'hui un article passionnant d'Hadrien, sur Feedbooks, le blog qui fait le point sur l'utilisation des flux disponibles, tout ou partie, les avancées de certains, les réticences des autres. Un autre article outre-atlantique sur les mêmes interrogations mais avec la IphoneMania, rassurez-vous on va y avoir droit, ce sera chez Orange. Pour faire bonne mesure, voici une petite liste de ce que je voudrais trouver et je serais prêt à payer pour ça, qu'on se le dise: Le Monde pages culture et Monde des Livres, Monde diplomatique, Sélections livres (Libé, Figaro, L'Humanité, NouvelObs, l'Express, le Point), Télérama (sans les programmes télé), Courrier International, Première, Lire, Livreshebdo et Caractère, et hop, gourmand... ça soulagerait grandement ma poubelle chaque semaine!


Les Echos en papier électronique, c'est officiel et mondial !

300201128 Amusant d'ouvrir la rubrique high-tech de mon Iliad et de découvrir le lancement des Echos sur papier électronique alors que je le reçois depuis bientôt deux mois! C'est vrai que j'avais trouvé l'annonce fort discrète cet été, contrastant avec la communication récurente d'une bonne année. Mais comme tout le monde était à la plage, c'était normal! Donc, voilà, l'AFP en tête, tous les médias vont se charger de diffuser l'information de cette première mondiale, cocorico. La vidéo "officielle" (français, anglais, chinois) est très didactique, un petit peu statique quand même pour une version mobile! J'aurais bien voulu apprécier une vidéo sur le livre électroniquel-maison que sort les Echos. Si vous voyez quelque chose, faites-moi signe. Nous serions déjà 200 "early-adopters". Par la même occasion, on trouve sur le site des Echos, une librairie en ligne (tiens, les Echos devienne libraire...), on retrouve Amazon/Mobipocket, Numilog, Ebookslib, etc. tout en version prc (logiciel Mobipocket), la convergeance hein, uniquement lisible sur le livre électronique. A ce sujet, les Echos gardent l'appelation Reader, on est français pourtant, mais pas jusque-là! (messieurs du Robert, vite!) Des infos aussi "Quant au modèle économique, il n'est pas différent de celui du journal, à base d'abonnements et de publicité (mais une publicité sur mesure, plus ciblée sur les individus) [Tiens, c'est moi dont il parle, comment je vais donc être ciblé!] Le "e-paper" ne coûtera pas d'argent au groupe, a précisé Philippe Jannet, [Message fort en ces temps de rachat du titre et de contrôleurs de gestion dans les couloirs] en soulignant que le coût de revient de chaque "e-paper" est de 600 à 700€."
Philippe Jannet s'empresse aussi de rassurer que les Echos n'ont pas vocation à devenir le NMPP de la presse sur e-paper, on sent qu'on doit avancer sur du velours sur ces sujets!
Bref, oyez, oyez, les Echos, c'est officiel, mondial, et mes petites vidéos mobiles en live feront date auprès des générations futures! C'était sur les quais de Nantes, au pied du Musée Jules Verne, un grand départ vers l'Atlantique, je pourrais raconter ça à mes petits-enfants!


Google niouze

Une intéressante info qu'à déniché Techcrunch sur le site du NewYorkTimes et qui a été peu suivie d'effets de ce côté-çi de l'Atlantique. Un partenariat en direct entre Google et les agences de presse, vous me direz c'était déjà un peu le cas de fait, on en trouvait déjà, mais là où c'est nouveau, c'est que Google va leur faire la part belle avec le haut des pages et des flux. Exit la presse, relayée aux liens commerciaux, ce serait quand même un comble! On se demande quand même quelle est la statégie des agences qui sont quand même les premiers fournissseurs de la presse! Bon c'est sûr, de l'info brute, sans décriptage, sans analyses. Mais c'est bien quand même. Je vous ai dit, j'ai accès aux dépêches de l'AFP sur l'Iliad, c'est dans l'ensemble excellent. Alors, si ça vient en tête de ce que propose GoogleNews, quid du reste! Au fait, Monsieur Jannet, dans le prix de mon abonnement, le supplément AFP, il est gratos-gratos ou il est négocié? A propos des livres électroniques, les contenus dessus via GoogleNews, c'est de l'ordre du possible ou les journaux et les agences vont crier au scandale? La presse belge, on sait déjà, mais les autres? Si vous pouvez éclairer ma petite lanterne...


Les Echos sur l'Iliad 2

Bon, à la demande générale, je vois bien que ça plait, je vous joint une autre vidéo plus complète. J'ai profité d'un rayon de soleil ce midi. Pas facile de gérer à la fois le stylet et l'appareil photo en bandoulière mais c'est pas trop mal, je suis assez content de moi. Vous aurez quelquefois l'impression que le stylet fonctionne moyennement, pas du tout, cela vient de vouloir faire plusieurs choses à la fois, quand on est tout à sa lecture, ça marche très bien! Conclusion, je l'avais déjà dit haut et fort, bravo aux équipes des Echos pour ce beau boulot!