1,869 notes dans la catégorie "Liseuse électronique"

Pour lire Dostoïevski

    Le débat s'est poursuivi pendant trois jours du côté de chez Virginie autour du thème ''Apprenons à éditer nos textes numériques". Hubert y est revenu aussi. Difficultés d'appréhender les formats, les typographies, les mises en pages, les différents livrels disponibles... Le chemin reste long à parcourir pour intégrer l'ensemble des contraintes et plaire au lecteur!
    Pour illustrer la chose. Vous voulez vous lancer dans la lecture de "Crime et Châtiment" de Dostoïevski sur votre nouveau livre électronique. Entre ces différentes versions disponibles au hasard, toutes gratuites, laquelle vous préféreriez? Laquelle vous chiperiez dans une bibliothèque... En ce qui me concerne sur l'Iliad, mon choix est fait, et vous?
PS: attention entre 656 et 1531 pages selon les versions, à prendre en compte aussi, non?


Hanlin V3 disponible en Espagne

    Un modèle que l'on oublie un peu de citer, c'est le Hanlin V3, du fabricant chinois Jinke. C'est pourtant pour l'instant le livre électronique le moins cher du marché avec un prix de 299€ sur le sol européen. Pour ceux qui hésiteraient à se le procurer sur le site de Jinke, on peut le trouver chez le distributeur espagnol Apollo 21. Il est en rupture pour l'instant mais cela ne devrait être que temporaire. On trouve d'ailleurs tous les livres numériques disponibles sur le marché avec aussi des packs (comme on dit). Avec un pack de 300 titres classiques en anglais, vous repartez avec un Cybook gratuit; avec un pack de 600 titres classiques, vous repartez avec un Iliad gratuit.
    Je ne sais pas ce que valent les livres classiques en question, structurés en PDF, mais je trouve l'idée excellente. Pour démarrer quelque chose dans des bibliothèques aussi, non?
    J'ai repéré aussi une présentation du Hanlin V3 très bien faite par un allemand qui s'exprime très bien en anglais, que je vous livre.


La gratuité est-elle l'avenir du livre?

    Vous vous rappelez de la fameuse Longue Traîne, cette théorie développée par Chris Anderson qui mettait le doigt sur l'importance des titres à faible rotation et leurs impacts significatifs sur les ventes totales. Fi des bests-sellers, l'avenir du numérique est dans les fonds de catalogues. Eh bien, il récidive maintenant avec un nouveau crédo, rien de moins que "La gratuité est l'avenir de l'économie" (via Nonfiction et Affordance). Déclinaison moderne du "aujourd'hui on rase gratis". J'ai essayé de réfléchir aux différents modèles évoqués dans l'article: freemium, subvention croisée, coût marginal zéro, labor-exchange, économie du don... tout un programme...
    Et je ne vois rien de très probant pour nos livres. Et vous?
    Nous donner les livres électroniques sous réserve d'acheter un certain nombre d'ouvrages par an? Bientôt une telle proposition pour le Kindle? J'avais déjà parlé il y a quelques temps d'une KillerApplication avec un abonnement mensuel.
    Aussi les bonnes vieilles recettes classiques (que nous avons su d'ailleurs préserver pour nos livres en papier), des publicités intercallées dans les pages et des livres entièrement financés par quelques groupes industriels... Les lecteurs sont-ils prêts à sauter le pas? Transformer les livres en magazines? Assurément non. Sur les Echos sur l'Iliad, les petits bandeaux récurrents, dont je dois dire que je ne fais même plus attention (ne le dites pas aux annonceurs). Mais est-ce que cette publicité va financer le système entier? Philippe Janet, le rédacteur des Echos, avait d'ailleurs expliqué à l'époque que c'était très marginal pour l'instant. Qu'en sera-t-il de nouveaux modèles pour la presse quotidienne?
    En finissant la lecture de tout cela, je ne peux pas m'empêcher de remplacer le mot "gratuité" par le mot "vol" qui lui est quand même intimement proche sur internet... C'est en effet un sacré avenir qu'il nous promet, ce Chris Anderson, nul doute que le débat va s'étendre. Voilà qui va sans doute aussi continuer de rassurer les auteurs et les éditeurs dans leur recherche de modèles économiques...


Excellent papier dans l'Express

    Un article intéressant de Guillaume Grallet dans l'Express (via Bruno Rives) qui fait bien le tour de la question: la technologie, l'offre actuelle, les disparités dans les prix, etc.
Minitel    Ce propos relevé: «Pour l'instant, nous en sommes encore au stade du Minitel par rapport à l'ordinateur: des objets coûteux, en noir et blanc, et sans véritable ergonomie. Mais d'ici à cinq ans, tout au plus, nous devrions disposer d'appareils aptes à séduire les jeunes générations» diagnostique Stéphanie Van Duin, directrice stratégie et développement du groupe Hachette (Grasset, Fayard, Lattès...).
A titre personnel, je ne considère vraiment pas mon Iliad comme un Minitel (j'en ai eu un à l'époque, Irexproductjpg600_2 d'ailleurs rappelez-vous, c'était gratuit), ce n'est pas non plus un Kindle; je ne me sens pas non plus "ancienne génération", je pense que les plus jeunes vont s'y intéresser bien plus vite que cela. Plus loin, Guillaume parle des enjeux chez les éditeurs: "On ne peut pas dire que l'émergence de l'e-book déchaîne l'enthousiasme à Saint-Germain-des-Prés. Il est vrai que trois piliers immémoriaux de l'économie des lettres risquent, avec son essor, de disparaître: la fabrication du livre, sa distribution vers les librairies et la problématique gestion des invendus. «La dématérialisation du livre pourrait être une catastrophe pour quelques maisons prestigieuses», confie même un observateur. Et cela en raison d'une spécificité bien française: nombre de gros éditeurs, comme Hachette, Gallimard ou Flammarion, contrôlent en effet également les circuits de distribution du livre. Du coup, ces maisons pourraient perdre sur les deux tableaux: non seulement le dernier Modiano rapportera moins de royalties à Gallimard (puisque la version numérique est vendue moins cher que la version papier), mais, en outre, l'éditeur ne percevra plus sa commission sur l'acheminement du livre vers les libraires."
    En recoupant (traduisant) les deux citations, on en déduit donc que les éditeurs se donnent cinq ans pour finir de rentabiliser leurs outils de distribution et préparer des portails numériques! après...
On apprend aussi qu'Amazon proposerait déjà 35% de droits d'auteur à ceux qui franchiraient le pas en s'affranchissant de leurs propres éditeurs - contre environ 12% sur un livre traditionnel...
    Amazon se réserve ni plus ni moins que la différence, 65%, une paille! Quand on pense que les libraires luttent depuis quarante ans pour obtenir une base de 40% sans succès auprès des éditeurs! Décidément, ces libraires, ces nantis de la chaîne du livre, comme disait certains...

PS
: pour l'objet couteux, les "jeunes générations" n'hésiteront pas à sauter le pas Outre-Atlantique avec des prix intéressants (merci à la faiblesse du dollar), notamment l'liad à 485 euros port compris (via Marc-André). Revendeur officiel à préférer aux revendeurs e-bay (voir blog Irex).


Les libraires seront numériques

Mob101_1189494510    Quelle lumineuse interview que celle parue ce week-end dans le journal suisse Le Temps. Le directeur général de Payot Librairie, Pascal Wandenberghe, donne son sentiment sur le développement de la lecture numérique et des nouveaux livrels avec un crédo, allons-y!
    "Il ne faut pas rater un train qui démarre! Même si l'offre n'est pas encore très développée dans le monde francophone, nous étudions ce marché de près. Nous nous préparons à commercialiser l'ebook dans nos librairies. Et sur notre site internet, nous vendrons des livres à télécharger. A l'avenir, nous pourrions même installer des bornes de téléchargement dans nos librairies. Mais nous y allons à notre rythme. Pour ce qui est du support, nous hésitons encore entre le ebook de Sony et celui de Philips, l'iLiad, qui est un peu plus cher, mais qui a une grande capacité de mémoire et une bonne ergonomie."

    A la sempiternelle question: "Certains vous diront que vous contribuez à la mort du livre, votre gagne-pain!" Pascal de rebondir avec intelligence: "L'ebook ne tuera rien du tout, pas plus que le livre de poche n'a été le fossoyeur de la création littéraire dans les années 1950. Ce ne sera ni une révolution, ni un flop. Le livre papier restera, il est lié affectivement aux œuvres littéraires. Mais il y a des nombreux écrits à caractère documentaire, pratique ou encyclopédique qui n'ont pas forcément ce rapport affectif au papier. Les canaux de commercialisation se diversifient, et c'est tant mieux: cela prouve que nous sommes dans un secteur économique qui peut aussi bouger."
    Et de pointer sur le véritable danger qui se prépare actuellement: "Le vrai risque réside à mes yeux dans la volonté de certains acteurs de vouloir créer des formats propriétaires et négocier des exclusivités avec les éditeurs, ce qui semble être l'option d'Amazon aux Etats-Unis. Dans cette situation, le choix pour le client de s'approvisionner où bon lui semble serait annihilé, ce qui à mon avis est contraire aux règles du commerce et à l'exercice de la liberté individuelle."
    Qui dira encore que les libraires subissent l'internet et le marché du numérique sans rien faire...
    Combattons les clichés, vivent les libraires numériques!


Le livre de demain : prototypes

15615 Le livre de demain, quelle forme physique aura-t-il, quel design? Pendant que les technologies d'affichage progressent, est-ce que les designers planchent sur ces questions?
Même si Philippe Starck nous a dit que le meilleur design pour le livre du futur sera justement le moins de design possible, on ne peut pas s'empêcher de penser que c'est aussi de ce côté-là que risque de se jouer l'adhésion du public pour ces nouveaux livres électroniques (livrels-liseuses-lecteurs-bouquineurs-etjenpasse).
Pas facile de forcer les portes des bureaux d'études des géants de l'électronique, même problème que pour les nouveaux modèles automobiles!
Quelques pistes cependant:
- un étudiant en design d'une école australienne, Nedzad Mujcinovic, s'est essayé à l'exercice. (Via Alain Pierrot, merci)
- d'autres prototypes plus anciens aussi, BlueChute, H2, A51 (grand format, minimaliste que j'aime beaucoup) qui avaient été présentés au démarrage des projets e-ink.
Et vous, vous en avez découvert d'autres?


Le Cybook à l'épreuve des geeks

Cybook008 Un important test du Cybook sur Gizmodo, le site incontournable des techno-geeks avides de gadgets électroniques. Je frémissais un peu et je devais pas être le seul...
Sur plusieurs semaines, des présentations:
- déballage et prise en main
- lecture et navigation
- formats et autonomie
- questions, et verdict, réponses
Verdict attendu donc:
"Le Cybook Gen3 est de loin, plus léger, moins cher et plus design que le Kindle d’Amazon. La navigation est simple et la lecture est vraiment agréable. Je regrette cependant que l’on ne puisse pas zoomer dans les fichiers PDF, mais c’est une amélioration qui arrivera certainement avec le temps. Avec une autonomie excellente, il convient parfaitement aux «gros» lecteurs qui ne veulent plus s’encombrer de livres.
On peut imaginer qu’un jour, les écoliers transporteront un Cybook plutôt qu’un énorme cartable rempli de livres. Le prix de 350€ ne me semble pas trop exagéré même s’il est presque certain, qu’à configuration égale, il (ou un concurrent) coûtera deux fois moins d’ici l’an prochain. Certains préfèreront attendre que les prix baissent ou que les premiers lecteurs d’eBooks couleurs fassent leur apparition avant de sauter le pas. Après tout, il y a les pionniers et les autres, à vous de choisir."
Quand on sait que Gizmodo se décline en 9 langues différentes, c'est tout bon pour la petite équipe de Bookeen.


Gilles Guias, artiste novateur

Art03 Art02 Je vous avais parlé en novembre dernier de l'initiative de l'artiste Gilles Guias qui propose ses oeuvres directement en papier électronique. Il exposait déjà dans des galeries parisiennes. Il continue d'explorer de nouvelles possibilités dans la mouvance des fameux cadres numériques. Toujours en partenariat avec Bookeen qui développe le Cybook, il propose maintenant des petits cadres en aluminium massif dans lesquels vous glissez votre livre électronique. Une bonne Couv_dessisdaut_2 façon de tirer parti de la grande autonomie du Cybook et de faire pénétrer le papier électronique dans notre univers au quotidien. Je trouve l'idée très séduisante.
Gilles propose aussi un livre numérique "Dessins d'automne" avec des textes poétiques écrits par Isabelle Gozard. Ses dessins pleins de finesse et de mouvement (les nuances du crayon sont parfaitement rendus par les niveaux de gris du papier électronique) rappellent les dessins de Giacometti. Vraiment un très intéressant travail artistique qui explore par son originalité de nouveaux territoires de création.
(voir aussi le blog peinture numérique et le site personnel de Gilles).


Livre numérique sur LeMonde2: Gadget ou Révolution?

Monde2_2 La "Grande Enquête" sur le livre numérique, c'était dans le Monde2 ce week-end. Dossier réalisé par Frédéric Potet (vous lirez ici son article). Je me suis bien évidemment procuré le supplément en question même si le titre racoleur "Gadget ou Révolution?" me faisait comme d'habitude craindre le pire... Débat manichéen habituel, pour, contre, blanc, noir, bibliophiles contre technophiles, choisissez votre camp, on n'en sortira donc jamais. A l'arrivée, dossier très décevant, six maigres pages avec:
- une lecture d'un roman de Jules Verne "gratuit" sur ordinateur...
- un lecteur de Classiques sur PDA.
- une lecture de "L'Elégance du Hérisson" au prix de la version-papier, c'est moins bien forcément!
- une lecture de premiers chapitres sur l'Iphone en corps 6.
Surnagent heureusement trois petits témoignages de Guyhem Aznar, un jeune médecin qui lit sur le SonyReader dans le TGV Paris-Toulouse, d'Irène Delse toute à la joie de trouver les romans américains qu'elle recherche sur le Cybook et de l'éditeur Paul Otchakovsky-Laurens, patron de P.O.L. qui lit les manuscrits des auteurs qu'il publie sur un Sonyreader lui aussi. Tous les trois très contents...
Rien sur le Kindle (Francis Pisani blogue sur LeMonde, c'était compliqué d'avoir un retour d'expérience de sa part?), rien sur l'expérience des Echos qui est pourtant le seul média a avoir lancé une expérience originale en la matière...
Fin de l'article, "Un livre, un vrai, avec des feuilles en papier. Soulagement..."
Heureusement, j'ai pas tout perdu, pour 7,45€, un excellent article sur Milton Glaser, le graphiste américain créateur du logo I love NY universellement connu et un CD de Berlioz (orchestre symphonique de Boston dirigé par Claudio Abbado)...
Je ne peux pas m'empêcher de mettre en relation avec l'article de Francis Pisani justement hier: "Les blogs sont plus influents que le New York Times. Tel est le résultat d’une comparaison faite à partir des articles et nouvelles les plus importants de 2007 aux États-Unis. C’est d’abord le fruit d’un pari fait il y a cinq ans entre Dave Winer, un des inventeurs et promoteurs des blogs et Martin Niselkholtz, responsable des éditions électroniques du New York Times."
Résultat aujourd'hui, les blogs l’emportent assez clairement.


Le Readius dans la main

Readius1    A l'occasion du salon Mobile World Congress de Barcelone, le Readius a officiellement été présenté. J'ai repéré ce premier test réalisé par Alexandre Habian sur le site Mobinaute. Présenté déjà en février 2007, il aura fallu près d'une année à la société Polymer Vision, spin off de Philips Electronics, pour lancer ce Readius, un concept de livre électronique à écran souple faisant également office... de téléphone.
Readius    Avis de la rédaction très positif "pour utiliser depuis quelques mois le «iRex» avec un abonnement «livre numérique» du quotidien Les Echos, force est de constater que la technologie a fortement été améliorée avec le nouveau terminal de Polymer Vision. Non seulement le Readius est réellement très compact mais il possède désormais une réactivité fortement améliorée. Exit les temps d'attente de quelques secondes entre un clic sur un bouton et sa répercussion dans son système interne."
   Je remplacerais volontiers mon téléphone pour un Readius avec du papier électronique! Comme certains d'entre vous, je crois beaucoup en ces modèles ultra-compacts et mobiles pour associer judicieusement les propriétés du papier électronique à un téléphone de dernière génération. Philips avance très fort dans le domaine. J'espère que la presse va investir ce champ rapidement avec des offres d'abonnement associées.
Mes prochains abonnement e-paper, sur le Readius ou sur l'Iliad, je me pose sérieusement la question. Pourquoi pas les deux suivant les moments de la journée. J'ai très envie de le tester rapidement, si une première version est disponible en France du côté de chez Philips, je suis partant. Il arrive en commercialisation dans les mois qui viennent. En attendant, la visite du site Polymer Vision s'impose. Après l'Iliad, le Readius, le papier électronique européen est décidément hollandais.
    Alors, ce Readius? un nouvel os de la main?

(photos Mobinaute)


Mon Sony de la Saint-Valentin

Harlequin Bon, je sais, elle est un peu facile. Mais en ce jour de la Saint-Valentin, je ne résiste pas à vous présenter l'offre de pack proposée par Sony (via Nouveaulivreactu). Plus kitsch, y a pas... Ces américains décidément... Un Sonyreader customisé en rose avec 14 titres des éditions Harlequin. Après les packs management-prospective développés conjointement par les Editions M21 et Bookeen et les formules des Echos journal/ livres, est-ce que Amazon va proposer de telles offres en littérature, éducation, polars, livres pratiques avec son Kindle? Je me délecte à l'avance de voir les customisations possibles, les goûts et les couleurs comme on dit... Et vous, vous en pensez quoi de l'avenir des packs pour les livres électroniques?


Des modèles gratuits pour internet... pour les livres électroniques?

Sans_titre Débat intéressant que lance Virginie Clayssen sur son blog teXtes qui relaie les initiatives de certains éditeurs qui mettent à disposition des internautes l'ensemble de contenus en ligne. Est-ce que tout peut-être mis en lybers, forme ultime du livre numérique tout gratuit que préconise depuis de nombreuses années les Editions de l'Eclat et son fondateur Michel Valensi? Après Paulo Coelho en direct, des éditeurs comme Harper et Collins (quelques titres tests, via NYT) et La Découverte avec une collection Zones... Alors, tous les éditeurs avec un espace Issuu en libre accès sur internet? Avec Google et Amazon en corollaires bien sûr pour optimiser le business-papier. Plus besoin de se compliquer, de drm, d'agrégateurs, de formats, de europeana, tout ouvert, en un mois on met tout Gallimard et on n'en parle plus... Sérieusement, est-ce envisageable? Comme je l'indique en commentaire de Virginie, est-ce que tout pourrait être sous forme de lybers, avec un accès total du contenu avec des supports mobiles qui ne cessent de progresser en qualité?
D'autres modèles aussi, payer à la fin de la lecture du livre comme sur ce modèle étonnant appliqué au cinéma (via l'Atelier)...
Quand les éditions de l’Eclat ont crée le concept avec la mise en ligne conjointe avec Google, les supports électroniques mobiles iphone/epaper n’existaient pas encore. Si le marché de ces supports se développe avec des prix au alentour de 100€ Asus (rappelons que l’Asus est à 199€ avec une offre d’abonnement, avec déjà des premiers modèles qui lisent des livres) voir moins et que les contenus mobiles deviennent accessibles gratuitement, est-ce que le papier en "produit dérivé" permettra la rémunération des auteurs et des éditeurs? Imaginons, il y a 50 ans, que les éditeurs aient décidé que le livre de poche soit gratuit (ou payé par la publicité, ce qui revient au même), ou de qualité plus médiocre mais gratuit, où en serions-nous? Je suis sûr que Filipacchi avait très certainement envisagé ce modèle économique là...
100_2886_2 Je pense que le débat est tout à fait le même aujourd’hui. Quel chemin prendre pour maintenir la variété dans la création éditoriale? Je pencherais plutôt pour des contenus peu chers, avec une drm très légère liée à l’identité du lecteur. Cela préserverais à la fois du peer-to-peer et assurerais une juste rémunération. Je pense que ce que n’ont pas réussi à faire les majors de la musique il y a dix ans en n'adoptant pas un tel système et en laissant se développer massivement le peer-to-peer, les éditeurs ont une chance historique de le réussir avec des drm très légères et des prix très intéressants (2 euros me semble un maximum, c’est le premier prix d’un livre de poche, non?). Autrement même chemin que la musique, F6kindleberkeleypaul0711241202714_2 cinq ans à perdre pour un résultat identique, c’est une évidence pour moi. Si le peer-to-peer n’est pas un business “intéressant” (les FAI lui disent merci), il ne se fera pas ou restera marginal parce que risqué et que le jeu n'en vaudra pas la chandelle, comme on dit. C'est pas plus compliqué que cela…  Au fait, je vous avais fait part des premiers pas de Francis Pisani avec son Kindle, est-ce qu'il allait le garder? Il se posait la question à l'époque. Suspense, faîtes vos jeux? Eh bien, après trois mois d'utilisation, il le garde et il est très content de son Kindle! Pisani, il est pas du genre à aller sur les sites-pirates, mais donnez-lui vite des contenus peu chers avec des drms légères, autrement il risque bien vite de changer d'avis...

PS: A noter que Francis signale aussi l'initiative de Random House qui propose un système de vente de livre au chapitre pour le livre Made to Stick, c'est ici.
Gin, l'auteur du livre Bad Business (publié au Diable Vauvert) avait pris la même initiative il y a deux ans sur son site personnel. Il serait intéressant d'avoir les retombées...


M@nuscrits: Léo Scheer continue...

Nom Je pense vous avoir déjà parlé de l'initiative de l'éditeur Léo Scheer qui avait mis en ligne sur un espace M@nuscrits plusieurs manuscrits qu'il reçoit, en version complète avec un outil de type feuilletage (on peut aussi télécharger les versions pdf si on le souhaite). Un peu comme Issuu mais avec la possibilité des widgets en moins. J'ai pu lire quelques-uns des manuscrits sur l'Iliad, en recadrant légèrement les pages sur Acrobat, la lecture est très agréable. Aujourd'hui Léo Scheer va plus loin avec une phase 4, en annonçant une nouvelle collection (en papier) qui va être déclinée de cette expérience. Je le cite: "Il s'agit d'une nouvelle collection des Éditions Léo Scheer qui va bientôt être lancée en librairie et qui sera réservée aux textes reçus dans ce cadre. Nous regardons avec le service commercial le nombre de titres qui pourront être publiés chaque année (à mon avis pas plus de 6 pour la première année). Nous devons définir les modalités du travail éditorial, c'est à dire de ce qui va permettre de passer du M@nuscrit en ligne au B.A.T. qui sera envoyé à l'imprimeur (j'évalue ce travail à environ 3 mois). Ma préférence va à une transparence du processus, avec les différentes phases d'évolution du texte présentées en ligne".

Dans les commentaires, il ajoute des détails sur le processus envisagé: 

 "Dans la phase 4, les choses vont se passer ainsi: un auteur va pouvoir entrer en ligne lui-même son texte et, tant qu'il ne l'aura pas enregistré, il pourra le modifier, le corriger, le mettre en page. À partir du moment où il l'aura, lui-même, mis en ligne, il ne pourra plus intervenir dessus. Il pourra voir les réactions les commentaires, le nombre de lectures etc. Si un de ces M@nuscrits en ligne fait l'objet d'un contrat d'édition papier, plusieurs possibilités s'offrent à l'auteur: il peut soit garder le manuscrit d'origine en ligne, soit le supprimer. Si il le garde, il peut soit faire le travail éditorial dans le secret, soit faire apparaître les étapes de ce travail sur le site. Cette possibilité est réservée à ceux qui ont un contrat d'édition papier.

Le téléchargement payant n'est pas pour l'instant pas envisagé dans cette phase.

Plus loin, il développe aussi la philosophie de sa démarche: "Si vous parlez du rêve de l'auteur, pour la majorité de ceux qui cherchent sur le net des voies nouvelles pour être publiés, vous avez évidemment raison. Je connais cependant pas mal d'auteurs qui vivent la période de l'écriture comme un rêve, et celle de la publication, comme un cauchemar. Si vous parlez du mien, ce n'est pas le cas, mon expérience a pour but de générer un mode d'édition lié au support du net, une sorte d'éditeur virtuel, le but principal de l'expérience est donc dans la blogosphère, mais effectivement, je ne vois pas pourquoi cet éditeur virtuel se priverait du mode d'édition dominant qui est le papier. J'ai fait cette expérience avec Cyril de Graeve pour Chronic'art qui, au départ, était un webmag. Lorsque je l'ai repris, nous en avons fait un magazine papier, mais en prenant garde de ne pas le couper de ses racines dans le net, ce qu'il a très bien réussi à faire, et il existe actuellement sous ces deux formes. Si vous observez les difficultés que rencontrent les éditeurs de mag papier à s'adapter à la culture du net, vous voyez qu'il est plus intéressant de prendre les choses en sens inverse. C'est l'esprit de M@nuscrits, qui devra le garder dans sa version papier et ne pas se couper de ses racines qui sont dans la blogosphère."

Pour une poursuite de l'aventure Web vers le papier, l'expérience est à suivre de très près...


Ergonomie et design des livres électroniques

Comparaison_ebook5 Lorenzo Soccavo (blog Nouvolivractu) a pu prendre en main le Kindle et fait une intéressante confrontation de son expérience des livres électroniques, côté ergonomie d'utilisation. Même s'il ne dit pas vers quel lequel son coeur balance pour l'instant, il en dira plus, je pense, dans la deuxième édition de son livre Gutenberg 2.0 qui est bientôt disponible aux Sans_titre_0 Editions M21. "Une mise à jour complète et cinq nouveaux chapitres sur l'achat et l'utilisation d'un reader en France, l'opération e-paper des Echos, les communautés, le Web 3D...". Une conférence de presse est organisée le 14 février prochain à Paris.
Pour ma part, je pense qu'une synthèse des trois offrirait le livre électronique idéal (dans ce qu'il est possible de faire aujourd'hui, bien sûr) selon moi:
- grand écran, wifi, écran tactile et design: Iliad
- prix, écran Vizplex, légèreté, autonomie: Cybook
- connectique et large offre de livres, journaux: Kindle
En nous rappelant, l'avis du pape du design, Philippe Starck, "le moins de design possible" (c'était au Web.3).
Bémol pour le Kindle avec des critiques qui commencent à fleurir sur beaucoup de blogs et forums outre-atlantique, c'est l'extrème contrainte des DRM, j'y reviendrais bientôt.
(photos Lorenzo)


Le Kindle en perturbateur

012908chart_2 Un intéressant schéma repéré sur le site Forbes (via Alexander Turcic de Mobileread). La fameuse théorie de l'innovation perturbatrice (disruptive innovation) bien connue en stratégie de l'innovation qu'applique ici Renee Hopkins Callahan (éditeur de Strategy et Innovation, enseignante à Harvard Business School) aux nouveaux entrants Sony/ Amazon sur le marché des livres électroniques. Pas le "trouillomètre" (ils ne jouent pas si gros que cela à l'échelle de leurs tailles respectives!) mais le "perturbomètre" sur le marché, et à ce petit jeu-là, c'est le Kindle qui gagne d'une courte tête principalement par son aptitude à se passer de l'ordinateur, de l'internet (et des cables qui vont avec) et de son accès instantané à des abonnements presse-magazines-blogs. C'est une première manche, n'en doutons pas, mais cela donne bien des clés pour les futurs entrants...
Pour être complet, une intéressante discussion entre deux lecteurs "chevronnés" de e-books sur Gottabemobile (les deux livres électroniques en main).


Le Cybook toujours

Le Cybook est vraiment à la pointe du marché, c'est incontestable. "De tous les readers de livres numériques dédiés que j'ai vu, c'est vraiment le meilleur!". C'est la remarquable appréciation du site américain Trustedreview sur le Cybook. Après le succès et la rupture de stock du début de l'année, ils sont à nouveau disponibles. 11 sites dans le monde entier (boutiques en ligne et physiques), un magasin d'électronique bientôt en France, les bibliothèques s'y mettent (j'en ai parlé), bientôt des libraires? C'est clair que les titres protégés sont des titres Mobipocket (Amazon), on aurait certainement un ambassadeur privilégié en la personne de notre ami Wolton! Plus sérieusement, pourrais-t-on imaginer des Cybooks en marque blanche, ouverts et affiliés à des réseaux de libraires? Je vous livre aussi cette nouvelle vidéo d'une démonstration faite par Ouriel de l'excellent site Techcrunch qui pointe bien évidemment sur l'absence d'une connectique sans fil (je découvre enfin le visage de quelqu'un que je lis depuis plus d'un an, merci à l'équipe de Bookeen).


Les livres électroniques bientôt dans les bibliothèques

Et si on commençait... Bravo pour l'initiative de cette bibliothèque d'Angers et notamment de son responsable numérique, Daniel Bourrion. Il a pris son premier poste en juillet 2007 au SCD d’Angers, où il est chargé de la bibliothèque numérique. Comme quoi, on peut faire avancer les choses rapidement! Comme il le dit lui-même sur son blog: "Il va essayer de ne pas créer trop de désastres. Dans le cas contraire, il ne faut pas lui en vouloir." En tout cas, 10 Cybooks arrivent bientôt, quelques exemplaires de l'Iliad auraient judicieusement complété l'offre (mais nul doute que ce sera pour plus tard!)


Rapport CES de Las Vegas, sur l'Iliad

100_4195 100_4197 Usage formidable de mon Iliad. Le CES (Consumer Electronics Show) vient de se terminer à Las Vegas. Vous n'y étiez pas? Pas de panique, Olivier Ezratti vient de mettre en ligne son rapport de visite (via Jean-Michel Billaut). Excusez du peu, 175 pages à télécharger en version écran et en version imprimante (sous licence Creative Commons). Quelques minutes et je l'ai sur mon Iliad. Un peu petit mais bien suffisant pour une lecture attentive de tout ce qui s'est montré de mieux Outre-Atlantique. Et les nouveaux livres électroniques font bien entendu partie de la présentation en page 55. "Le marché des ebooks a connu un regain d'intérêt avec le lancement du Kindle d'Amazon en 2007. D'un design encore un peu soviétique, le produit a tout de même généré un bon écho car il est commercialisé par un fournisseur de contenu et pas n‟importe lequel (Amazon a racheté il y a deux ans le service mobipocket.com). 90000 titres sont proposés! Alors que Sony avait du mal avec son Reader disposant d'un catalogue réduit de livres et une connectivité limitée, le Kindle fonctionne sans fil et se connecte directement aux services en ligne dAmazon. Il dispose de plus d'un clavier. Son écran fait 600x800 pixels sur 6 pouces de diagonale, comme celui du Sony Reader, et est d'origine e-Ink.
Dans le même temps, Sony annonçait la sage décision d'adopter le format PDF d'Adobe pour son Reader en plus des formats .doc, RTF et de son format propriétaire BBeB. Tout en augmentant le nombre de points de vente où le livre électronique est commercialisé, en ajoutant CompUSA et Best Buy aux USA. Malgré un nouveau modèle, le PRS-505 qui est plus fin que son prédécesseur (8 mm contre 13 mm), propose deux fois plus de niveaux de gris (8 au lieu de 4), une mémoire interne plus grande (192 Mo contre 64 Mo), une baisse de prix de $50 et une offre promotionnelle de 100 livres classiques gratuits, le Reader ne se vend pas encore comme des petits pains. Le Reader comme le Kindle ne sont pas encore parfaits: il faut une seconde pour tourner les pages et la navigation n'est pas encore assez intuitive. Elle le sera probablement le jour où une interface «multi-touch» à la iPhone y sera intégrée.
Le Sony Reader est à $350 et le Kindle d‟Amazon est à $400.
Sinon, Epson Seiko a de son côté sorti en 2007 un écran «E-Ink» de 6,7 pouces de diagonale et une résolution de 1200x1600 pixels, mais un taux de contraste assez faible de 8:1, 3mm d‟épaisseur pour Thumb_230_va 57g (photo ci-contre et article TechOn). A voir dans un prochain livre électronique de Sony ou Amazon? "

Nul doute que leur place soit plus étendue l'année prochaine.
Universalité du format PDF qui peut se diffuser sur le web, sur le papier, sur les supports e-paper... On poura dire ce que l'on veut, je n'ai pas les liens hyper-textes bien sûr, mais cela me suffit grandement et je vais lire ce rapport sans imprimer une demi-ramette de papier. Merci Olivier.


Le Readius en production

0300000000088748 Vous vous rappelez sans doute de ce prototype e-paper enroulable développé par la société néerlandaise Polymervision. Eh bien, le Readius est maintenant en production et sera disponible mi-2008. C'est ce qu'annonce le site GNT aujourd'hui. Décidément ces Hollandais sont formidables, le pays des livres électroniques est bien là-bas pour l'instant, c'est clair. "Le Readius fait, comme l'appareil de Bookeen, office de lecteur d'ebook et de flux RSS mais il intègre également une partie téléphonie mobile 3G qui permettra de mettre à jour les contenus et éventuellement de passer des appels, même si le terminal est surtout pensé pour un usage data.
Ce qui le rend intéressant, c'est à la fois la possibilité de disposer d'un écran 5" enroulable et donc peu encombrant, mais également le fait que ce type d'affichage consomme extrêmement peu d'énergie en comparaison des écrans LCD employés actuellement, lui apportant une autonomie conséquente.
Les possibilités de lecture sont déjà nombreuses: messagerie, pages Web, flux RSS, ebooks, audio books, podcasts, etc, lisibles comme s'ils étaient imprimés sur une feuille de papier et sans rétroéclairage.

Le site est à découvrir absolument. Alors, une alternative au modèle Iphone? J'aimerais bien pouvoir le prendre en main. Peut-on imaginer que des opérateurs comme France Telecom puissent nous proposer des offres? Prix 600/700€, pas donné, mais dans l'environnement des portables haut de gamme.
Changer mon Motorola ultra-fin qui me propose de la télé et des vidéos dont je ne me sers absolument pas par un téléphone pour lire mails, flux rss et mes journaux favoris avec le confort du papier électronique! J'avoue que l'idée est très séduisante. Et pour vous?
Je vous joins une petite vidéo ancienne, nous devrions en voir d'autres dans les mois qui viennent.

 


Steve Jobs enterre les livres électroniques

00007734 L'arrivée d'un hypothétique livre électronique construit par Apple s'éloignerait-elle? C'est en substance ce que l'on retient de cette courte interview de Steve Jobs, le patron de la pomme, réalisée par un journaliste du New York Times:
"Aujourd'hui, il y a un large éventail d'observations sur l'industrie, y compris sur l'Amazon Kindle, un livre électronique qui, selon lui, ne mène nulle part en grande partie parce que les Américains ont cessé de lire.
«Peu importe si le produit est bon ou mauvais, le fait est que les gens ne lisent plus, dit-il. «Quarante pour cent de la population aux Etats-Unis a lu un livre ou moins l'année dernière. L'ensemble de la conception est viciée au sommet parce que les gens ne lisent plus".

A mettre, bien sûr, en relation avec cette étude sur la lecture qui suscite le débat aux Etats-Unis qui avait été signalé par Max.
A consulter aussi un article de l'incontournable David Rotman sur Teleread.
Alors, tout cela, info ou intox?

(via SVMMac)


Le Cybook au banc d'essai

00fa000000088291 A noter aujourd'hui ce test très complet réalisé par Génération Nouvelles Technologies sur le Cybook.
Je reprends leur conclusion: "Dans sa version actuelle, le Cybook Gen3 est conçu comme un substitut direct du livre papier, avec une utilisation similaire d'accès à des contenus fixes. On ne peut qu'espérer que les prochaines évolutions feront la part belle aux contenus dynamiques avec, pourquoi pas, un gestionnaire de flux RSS embarqué ou une plus grande souplesse des formats ( ou plus précisément au sein du format lui-même ) afin d'assurer un usage polyvalent, ouvert et capable de gérer les contenus multiformes de l'Internet."

Les plus

  • Ergonomie
  • Autonomie
  • Lisibilité de l'écran
  • Choix des formats

Les moins

  • Conversion de documents pas toujours aisée
  • Petit manque de réactivité parfois

2008: année du ebook, du livre électronique ?

Pin_up_fermeture Une longue interruption du blog pendant cette période de fêtes, j'ai pris quelques distances. Cela tombait bien, l'actualité des livres électroniques me permettait cette petite pause. Beaucoup d'interrogations sur cette nouvelle année qui s'annonce pour les livres électroniques, Agora Vox, Jérôme Bouteiller dans l'Expansion, Bruno Rives aussi "2008, année 1 - Une autre année d'expérimentation se profile, mais des applications pratiques vont voir le jour, dans des marchés de niche, en attendant les "papiers" grand publics, couleur, flexibles, et la diminution du prix du support. L'alchimie du livre est encore à trouver, et beaucoup des modèles technologiques, économiques et marketing restent à inventer pour l'affichage et l'intégration aux objets de la vie courante. Si 2008 connait la même effervescence que 2007, nul doute qu'elle sonnera le début du basculement." et qui se livre au jeu des prédictions.
C'est bien joli tout ça, mais pour cela il faudra que les livres électroniques deviennent accessibles en Europe car depuis plus d'un an, c'est surtout de l'autre côté de l'Atlantique que ça se passe, dans la langue de Shakespeare. Et ce doute, qui s'installe, est-ce que nous le valons bien?
En ce qui me concerne, je fais un voeu pour cette année, voir arriver enfin le support A4 annoncé puis remis par Jinke que tant de lecteurs attendent et qui pourrait bien créer un premier basculement dont tout le monde parle. Plus que le Kindle, je Lgphilips1_0 pense, en attendant la couleur qui se profilera dans quelques années encore et dont nous avons découvert la semaine dernière un prototype alléchant au format A4 toujours et signé L.G.Philips; avec son affichage de 1 280 x 800 pixels pour 16,7 millions de couleur, il s'agit de la meilleure définition au monde pour un appareil de ce type. En mai dernier, le même LG.Philips restait cantonné à 4 096 couleurs. Epoustouflant...
Heureusement, pendant cette interruption j'avais quelques veilleurs qui nous délivrent quelques belles étrennes pour commencer l'année avec les idées claires. Michel Serres, d'abord, à écouter absolument (via Affordance), bon sang, qu'il me semble loin le temps où ce même Michel Serres nous parlait de la jubilation de parcourir les dictionnaires et les encyclopédies de mots en mots, d'articles en articles, se perdre dans les livres... Et puis les fameuses causeries de Roger Chartier au Collège de France qui viennent enfin d'être mises en ligne (merci Alain, je les cherchais dans la rubrique Littérature, elles étaient dans la rubrique Histoire!)
Je ne pouvais pas finir ce soir sans vous parler de cette étonnante annonce (via l'Atelier) faite par la société Zink qui a fait l'événement au CES de Las Vegas en présentant un système d'impression miniature sans aucune encre. "Celui-ci repose sur un papier d'un nouveau genre. Composées de cristaux microscopiques, les feuilles mises au point par Zink sont capables de générer des variantes des trois couleurs primaires au contact de la chaleur. A noter: le papier utilisé résiste à l'eau et se présente comme très solide. La mécanique d'impression du système – qui produit la chaleur nécessaire - fait penser au développement d'un tirage Polaroïd, groupe dont la start-up Zinc est justement issue. L'imprimé est en effet réalisé de façon instantanée et est immédiatement utilisable."
Franchement, génial, j'ai dans l'idée que l'on enverra ses cartes de voeux de cette façon l'année prochaine! Meilleurs voeux à tous!


L'Iliad tient toujours la corde

Sm_iliad L'Iliad, le premier livre électronique européen sorti il y a plus de 18 mois maintenant (un abime en terme d'électronique) mais toujours en tête en terme des fonctionnalités et de l'ergonomie d'utilisation. Pour preuve, la chaîne australienne de livres Dymocks qui le met en avant dans une vaste campagne de promotion. Pour France-Loisirs, c'est pour quand?
Après les néerlandais Edupaper novateurs pour un programme éducatif, c'est maintenant les norvégiens qui mettent en place quelque chose: "Un projet pilote a été lancé afin d'utiliser iRex iLiad comme dispositifs pour les livres scolaires. L'article norvégien rapporte que 30 étudiants et 5 professeurs participent au projet, avec des livres fournis (le plus souvent sous forme de fichiers PDF), par l'éditeur de manuels Gyldendal." (via Mobileread). Repéré un autre lecteur de l'Iliad qui a déballé le sien en décembre de l'année dernière, et bonne nouvelle aussi, Hélène récupère son Iliad en janvier!


Cybook, déjà un petit succès

Cybookinhand Comme le Kindle aux Etats-Unis, il faut gêrer la pénurie pour Bookeen avec le Cybook, une nouvelle fois en rupture: "En raison d'une forte demande continue, le Cybook Gen3 est à nouveau en rupture de stock. Les expéditions étant effectuées dans l'ordre chronologique des commandes, n'hésitez pas à réserver votre Cybook Gen3 dès maintenant. Nous vous enverrons un email avec une estimation de la date de livraison dès que possible." Tout cela est très encourageant pour Bookeen qui prévoit la vente de 10.000 Cybooks l'année prochaine (via Lorenzo). En trouvera-t-on chez des libraires partenaires?
Pour patienter cette vidéo bien complète que Julien (EpaperFrance) vient de mettre en ligne hier en continuant ses essais sur tous les modèles du marché.

PS: pour ceux qui hésitent à sauter le pas, cette intéressante synthèse d'Hélène ici.


L'Iliad pour Noël

Sans_titre L'information n'a pas été confirmée directement, mais il semblerait bien que les Echos ont réussi leur pari d'atteindre les 1500 abonnés à leur version e-paper (via Nouveaulivractu). Vraiment compliments, car c'était loin d'être gagné sur le papier, c'est le cas de le dire. Je vous avais déjà parlé du livre électronique sans wifi qui était proposé avec un rabais de près de 25%, ils viennent d'étendre leur offre à l'Iliad avec une remise de 10% cette fois. Une très bonne affaire, je trouve, pour accéder à l'un des meilleurs modèles sur le marché (en tous cas le plus complet) avec un an d'abonnement au journal - et je n'ai, bien sûr, aucun intéret dans l'opération! Surtout quand on sait aussi que d'autres offres de journaux arrivent sans aucun doute pour très bientôt...