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Angoulème: la bande dessinée numérique cherche encore son marché

40èmeC'est parti aujourd'hui pour le Festival de la bande dessinée d'Angoulème, pour sa 40ème édition. Benoît Mouchard, son directeur artistique, s'exprime notamment sur le numérique sur RMC:

"Le numérique a pourtant du mal à s'imposer en France. Face aux 200 millions d'euros de chiffre d'affaires de la BD numérisée au Japon, avec une montée en puissance du manga sur smartphone (15% du marché en 2010) et un chiffre d'affaire estimé à 9 millions de dollars en 2011 aux Etats-Unis pour les web-comics, la France fait figure de parent pauvre. Les plateformes Izneo et Avecomics, parmi les premières à avoir cru à la dématérialisation de la BD, n'ont pas encore réussi à inonder le marché.

"Lutter contre l'écran en se disant que ça va passer, c'est un combat perdu d'avance. La seule difficulté qui existe c'est que la bande dessinée numérique n'a pas encore de modèle économique viable, mais ça viendra", souligne Benoît Mouchard.

Les plateformes se multiplient et de plus en plus d'auteurs se tournent exclusivement vers la dématérialisation.

"Dans peu de temps, il y aura beaucoup de créations conçues uniquement pour l'écran. Il y a des collectifs d'auteurs qui travaillent sur cette question mais cela coûte très cher et ça ne rapporte pas assez. C'est un complément. Ce qu'il faut éviter c'est que ces BD digitales ne soient captées par les géants du numérique, Amazon ou Google, ce qui serait très dommageable", estime Benoît Mouchard.

"Beaucoup d'auteurs se sont fait connaître grâce à internet mais certains de ceux qui publient sur leur blog s'en servent comme d'un marchepied vers l'édition papier", ajoute le directeur artistique du festival."

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