130 notes dans la catégorie "Droits"

Journée mondiale contre les DRM

Banniere_drm2013Aujourd'hui 3 mai, c'est la journée mondiale contre les DRM (via Numerama). Rappeler qu'en France, nous sommes avec le Québec et les Pays-Bas, le pays le plus engagé dans l'édition en matière de sans-DRM. Près d'une centaine d'éditeurs proposent des livres avec un simple marquage numérique (watermark) sans contraintes pour les lecteurs. Il y en a de nouveaux chaque mois. Sachez les repérer et leur accorder vos suffrages. La lutte est bien en cours pour préserver une indépendance éditoriale à l'égard des monopoles anglo-saxons qui maintiennent les lecteurs dans leurs environnements propriétaires. La musique s'est libérée des DRM il y a plusieurs années, souhaitons que le livre suive le même chemin bientôt. Le combat reste long mais le témoignage de l'éditeur britannique Tor en début de semaine est chargé d'optimisme et emblématique sur la question.

Défendez vos bibliothèques et vos libertés numériques!

EDITEURS SANS DRM (92):

Verdier, AuDiableVauvert, Sonatine, VivianeHamy, Minuit, MichelLafon, Métailié, OdileJacob, PhilippePicquier, Balland, LaDécouverte, BuchetChastel, Phébus, Libretto, NoirsurBlanc, SabineWespieser, JoséCorti, Zulma, BakerStreet, Galaade, Allia, FosseauxOurs, Aube, ChampVallon, Yago, Wombat, Zoé, Bleuautour, Motetlereste, Passage, Indigène, Ginkgo, Oeuvre, ThierryMarchaisse, ToussaintLouverture, Moutonsélectriques, LeDilettante, Alma, Asphalte, LaMusardine, Opportun, JCGawsewitch, LesPetitsMatins, LaVolte, Ipanema, Kero, Scrineo, Dupuis, Jungle, PhilippeRey, Dialogues, ThierrySouccar, ImpressionsNouvelles, PassageNord-Ouest, Bragelonne, Castelmore, ActuSF, LeBélial, Mnémos, L'Atalante, Mangakana, Critic, Privat, Tallandier, Leduc, Fabert, Fleurus, Mango, LePasseur, OlivierMorattel, NouveauMonde, LesReveurs, LesPetitsmatins, Capricci, Manutius, Mirobole, Desjonquères, LaBoétie, Silène, PetitFuté, Eyrolles, Prat, Erès, Epel, EditionsSciences Humaines, Pearson, LonelyPlanet, PressesUniversitairesdeFrance, Tallandier, RobertLaffont(en partie), First(en partie), Grund(en partie),

Pour info: 90% des titres québécois sont proposés aussi sans DRM (ajout d'un filigrane seulement) ainsi que l'immense majorité des éditeurs qui proposent exclusivement une offre numérique.


Etats-Unis: ouverture de la Digital Public Library of America

LogoMoins de trois ans auront suffi à mettre sur pied la bibliothèque numérique américaine – la Digital Public Library of America - lancée officiellement il y a quelques jours et réunissant les collections numérisées de nombreuses institutions du pays, de la bibliothèque universitaire de Harvard (18 millions de livres, la plus grande du monde) à la bibliothèque publique de New York en passant par le Smithsonian. A lire l'interview de Robert Darnton qui est à l'origine de cet ambitieux projet sur BiblioObs. A découvrir également sa récente intervention pour parler du copyright et des bibliothèques numériques (via InfoDocket).


Allemagne: la vente de livres numériques d'occasion, c'est non

OccasionLa vente de livres numériques d'occasion. Elle nourrie toutes les supputations depuis qu'Amazon a déposé un brevet en début d'année. Depuis aussi que le site américain Redigi commence à initier le modèle dans l'univers de la musique. Aux Etats-Unis, ce système a été déclaré illégal (voir la vidéo ci-dessous). Aujourd'hui, la cour fédérale allemande vient de trancher en interdisant aussi la revente de livres numériques sans autorisation des ayants-droits. Pour l'instant, Amazon, Apple, Google et leurs modèles verticaux seraient les seuls à pouvoir gêrer techniquement ce type de modèles dans le livre numérique avec leurs environnements fermés. On se rappelle qu'Adobe a cessé tout développement autour de son système de DRM. Seuls les modèles en streaming pourraient être gêrer par d'autres revendeurs mais pas la vente de fichiers sous DRM qui representent 90% des catalogues avec le format ePub. Ne parlons bien entendu pas des fichiers avec une solution de tatouage numérique (watermark) qui sortiraient du champ. Bien entendu, les éditeurs et les auteurs auraient tout à perdre d'accepter ce type de modèles avec une dégradation de valeur. Décidément, plus vite nous serons débarassés des DRM, plus vite nous serons à l'abri de monopoles qui tentent d'organiser une prédation tous azimuts des contenus culturels. Ce livre numérique d'occasion, un miroir aux alouettes de plus. Lire le billet très complet de Florent sur Cnet.


Auteurs-Editeurs : vers un nouveau contrat d'édition

CodeAu terme de plusieurs mois de négociation, le Conseil permanent des écrivains (CPE) et le Syndicat national de l'édition (SNE) se sont entendus sur les termes d’un accord, qui pose non seulement les principes nouveaux de l'exploitation du livre sous forme numérique, mais modifie également en profondeur plusieurs dispositions essentielles propres au livre imprimé. La ministre de la culture Aurélie Filippetti déposera prochainement un projet de loi modifiant le code la propriété intellectuelle. Dans cette perspective, les différentes parties se réuniront sous son égide le 21 mars prochain au ministère de la Culture et de la Communication pour la signature d'un "document cadre" détaillant l'ensemble des principes sur lesquels repose cet accord. Une conférence de presse y sera ensuite tenue afin de les dévoiler plus en détail (via l'Express).


Feedbooks: les éditeurs sans DRM

DrmA lire sur Feedbooks, le focus sur 15 "petits éditeurs" qui se défient des DRM. L'idée fait son chemin. Nous sommes l'un des pays les plus avancés dans le domaine comme le rappelait récemment Hadrien Gardeur de Feedbooks. Pour le lecteur c'est un argument souvent décisif dans l'achat. Déjà plus de 70 éditeurs référencés dans ma liste:

EDITEURS SANS DRM (79):

Verdier, AuDiableVauvert, Sonatine, VivianeHamy, Minuit, MichelLafon, Métailié, OdileJacob, PhilippePicquier, Balland, LaDécouverte, BuchetChastel, Phébus, Libretto, NoirsurBlanc, SabineWespieser, JoséCorti, Zulma, Galaade, Allia, FosseauxOurs, Aube, ChampVallon, Yago, Wombat, Zoé, Bleuautour, Motetlereste, Passage, Indigène, Ginkgo, Oeuvre, Asphalte, ThierryMarchaisse, ToussaintLouverture, Moutonsélectriques, LeDilettante, Alma, LaMusardine, Opportun, JCGawsewitch, LesPetitsMatins, LaVolte, Ipanema, Kero, Scrineo, Dupuis, Jungle, PhilippeRey, Dialogues, ThierrySouccar, ImpressionsNouvelles, PassageNord-Ouest, Bragelonne, Castelmore, ActuSF, LeBélial, L'Atalante, Privat, Tallandier, Leduc, Fabert, Fleurus, Mango, PetitFuté, Eyrolles, Prat, Erès, Epel, EditionsSciencesHumaines, Pearson, LonelyPlanet, PressesUniversitairesdeFrance, Tallandier, RobertLaffont(en partie), First(en partie), Grund(en partie).

A rajouter également l'ensemble des éditeurs purement numérique ainsi que les éditeurs québecois, aucun ne pratique les DRM.

En souhaitant qu'ils soient beaucoup plus l'année prochaine et que les DRM soient l'exception en France dans quelques années.


Piratage: Google modifie son algorithme

GoogleMesure qui allait de pair avec le développement de l'offre sur Google Play, Google a modifié son algorithme en août dernier, afin «qu’un internaute trouve plus facilement des œuvres de source licite». Comment? «Google prend désormais en compte dans son système de référencement les notifications de contenus illicites, de telle sorte que des contenus signalés à plusieurs reprises comme illégaux, apparaîtront moins facilement dans les résultats de recherche des internautes.» C'est Aurélie Filippetti, notre ministre de la Culture, qui s'est épanché sur le sujet hier au Conseil Supérieur de la propriété littéraire et artistique. Depuis la rentrée en effet, à la requête "Ebook gratuit", un certain nombre de sites de téléchargements illicites de livres n'apparaissent plus sur les premières pages de Google (via PCInpact).


La francophonie est oubliée

SydneyAmazon.com et Amazon.fr, deux magasins différents. "Acheter les derniers succès germanopratins d’un clic de souris semblait tomber sous le sens." Vous repasserez pour la rentrée littéraire à l'autre bout du monde. A lire le témoignage de ces expatriés français à Sydney en Australie.

PS: petit message de Feedbooks via twitter: "Sur Feedbooks, hormis Eden où il y a une restriction territoriale, le reste du catalogue est accessible."


Google: le loup devient mouton

MoutonC'est décidément bien fini le grand méchant loup Google dans le monde du livre français. Le SNE (Syndical national de l'édition) a enterriné ce matin un accord cadre avec Google mettant un terme à six années de défiance de l'édition française vis-à-vis du géant américain et de son programme GoogleBooks. Après Apple, Amazon, le troisième acteur est en place. On leur trouve décidément bien des vertus ces groupes américains pour porter le livre français à travers le monde. En route pour GooglePlay!

 Communiqué de l'AFP aujourd'hui:

PARIS — Les éditeurs et auteurs français se sont réconciliés avec le géant américain Google après six ans de contentieux, en concluant des accords-cadre sur la numérisation des livres qui ne sont plus disponibles à la vente mais toujours sous droits.

Ces accords annoncés lundi entre Google et le Syndicat national de l'édition (SNE), regroupant près de 600 éditeurs, ainsi qu'avec la Société des gens de lettres (SGDL), représentant 6.000 auteurs français ou francophones, mettent un terme aux procédures judiciaires entamées en 2006 qui ne se poursuivront pas en appel.

Concrètement, Google et les éditeurs vont établir des listes d'oeuvres numérisables en échangeant des données et déterminer si tel ouvrage appartient bien toujours à l'éditeur et s'il n'est plus disponible à la vente. Une fois la liste établie, ce sera à l'éditeur de décider si l'oeuvre peut être référencée par le moteur de recherche et autorisée à la vente en livre numérique.

Les éditeurs pourront demander le retrait d'une oeuvre déjà numérisée par Google ou en interdire la numérisation. L'éditeur pourra commercialiser ou non ces ouvrages via la plateforme Google.

"C'est à présent à chaque éditeur de décider s'il souhaite ou non, pour lui-même, signer un accord-cadre avec Google dans le respect du droit d'auteur", a indiqué le président du SNE Antoine Gallimard lors d'un point presse.

L'éditeur aura aussi la possibilité d'exploiter cet archivage par exemple pour des impressions à la demande, a précisé Philippe Colombet, directeur du Google Livres France. "Ce seront aux auteurs et aux éditeurs de décider de la commercialisation", a-t-il résumé. Les fichiers numériques resteront propriété intellectuelle de l'éditeur. Le fruit de la vente des ebooks sera partagé entre Google, les éditeurs et les auteurs.

Cet accord "constitue une étape-clé dans nos relations avec les acteurs français du livre. Toutes les conditions sont ainsi réunies pour que Google participe au développement du livre numérique en France et contribue au rayonnement de la culture française", a souligné M. Colombet.

"C'est la fin du litige avec Google et c'est une nouvelle page qui s'ouvre entre les éditeurs français et le moteur de recherche (...), un accord porteur d'avenir pour la mise au jour du patrimoine imprimé français sous droits et l'élargissement de l'offre de livres numériques", s'est félicité Antoine Gallimard.

Google s'était attiré les foudres du monde français de l'édition en numérisant des milliers d'ouvrages sans l'autorisation de leurs éditeurs ou de leurs auteurs, les conduisant à attaquer le moteur de recherche en justice pour contrefaçon.

Une procédure avait été ouverte par La Martinière-Le Seuil, rejoint par le SNE et la SGDL, contre le programme de numérisation du géant américain.

Le groupe La Martinière s'était retiré en août 2011 de la procédure, après avoir signé une transaction prévoyant que Google demande l'autorisation de numériser les ouvrages épuisés. En novembre 2010, Hachette Livre (Lagardère), qui n'avait engagé aucune procédure, avait déjà ouvert la voie en annonçant un protocole d'accord sur les mêmes bases, signé avec Google en juillet 2011.

Toutes langues confondues, le géant américain a numérisé quelque 20 millions de livres depuis 2005. Le nombre d'ouvrages concerné par le nouvel accord-cadre n'est pas encore connu.

Parallèlement, Google apportera son soutien financier à une opération lancée par le SNE, "Les petits champions de la lecture", destinée à promouvoir le plaisir de lire à haute voix auprès des élèves de CM2.

PS: petit commentaire d'Affordance sur twitter, quand le loup se déguise en mouton, le conte nous apprend que c'est pour mieux masquer son appétit!


La saga Google Books

DallasA quelques semaines de la sortie de Google Play, on en est où de la saga Google Books. Redocumentation de l'ancien monde, coup de génie ou boulet? Merci à Olivier, notre papy Google à tous, qui nous récapitule tout depuis 2004. Vous imaginez, Facebook était tout juste né...

PS: puisque l'on parle de 2004, c'est la semaine des anciens combattants, ce billet de ExtremeTech que j'avais repéré à l'époque, daté du 24 mars, qui annoncait la sortie du premier livre électronique sur le marché japonais. Merci au WebArchive, cliquer dessus pour agrandir.

2004


Dropbox surveille le trafic

ErrorPetit message d'erreur sur des boites Dropbox trop "populaires" et qui suscitent beaucoup de trafic. Le dessin est explicite. A n'en pas douter, Dropbox doit être vigilent sur sa politique pour modérer le téléchargement illégal, c'est d'ailleurs spécifié en toutes lettres dans les conditions d'utilisations. Merci à Alexandre pour l'info.


Harry Potter arrive enfin en version numérique

PottermoreC'était l'arlésienne de l'ebook, le site Pottermore annoncé pour octobre dernier, toujours en version béta à ce jour, ouvre enfin en toute discrétion la boutique de vente de ebooks. Seules les versions anglaises sont disponibles pour l'instant, sans DRM, avec des prix proposés à £4,99 (soit 5,97€). Alignement par rapport aux versions imprimées. Au niveau des formats, ePub et mobi, donc lisibles sur tous les lecteurs du marché. Les autres langues devraient suivre en avril avec l'ouverture du site proprement dit. On rappellera que Pottermore est l'unique point d'accès pour se procurer les 7 titres de la série. C'est bernique pour tous les éditeurs dans le monde entier, Gallimard pour la version française.

Bien évidemment, Barnes and Noble propose les titres et renvoie directement sur le site Pottermore. Même chose pour Amazon UK. L'annonce a été faite aussi sur le site français. C'est une grande première, renvoi sur l'extérieur pour la transaction.

"Comment acheter

Pour effectuer un achat, vous devez créer un compte sur la boutique en ligne Pottermore Shop (en anglais). Toutes les transactions auront lieu sur Pottermore.com et non Amazon. Trouvez l'ebook que vous souhaitez sur Amazon, cliquez sur «Acheter sur Pottermore» et vous serez redirigé vers la boutique en ligne Pottermore Shop pour procéder à votre achat."

Seul Harry Potter capable de faire plier Amazon, l'égo de Jeff Bezos a du être mis à mal. Pas d'accord pour l'instant avec Apple.

Le montant de la commission pour les sites qui auront redirigé des acheteurs vers la plateforme de J. K. Rowling reste secret, mais il est vraisemblablement très inférieur aux 30% de commission prélevés par Apple, Amazon, Google et la quasi-totalité des distributeurs sur les ventes d'applications ou de contenus en ligne.

L'arrivée de ces titres sans DRM marque également un pas important pour le marché mondial. Une prise de position à saluer, le petit sorcier rejoint la lutte.

PS: The DigitalReader confirme ce soir que la version Amazon n'est pas libre de DRM. On retrouve le même problème que connaissent des éditeurs comme Bragelonne en France. Achetez la version ePub sur Pottermore et convertissez vous-même avec Calibre.

PS: J'entends parler ici et là d'un changement de modèle avec ces affiliations. Sûrement pas, il n'y a guère que J. K. Rowling qui soit capable de créer ce précédent et seul exemple, j'en suis à peu près sûr.


Hachette Livre : la DRM pour longtemps

NourryArnaud Nourry (PDG d'Hachette Livre), interrogé par Actualitte au Salon du Livre, a confirmé que l'abandon des DRM n'était pour l'instant pas à l'ordre du jour pour l'ensemble des titres du groupe. Il parle même de 5 à 10 ans, voire d'une prochaine génération, pour ses petits-enfants?

"La DRM sert à empêcher que l'on distribue des centaines de fois le fichier acheté. Le format ouvert permet une lecture libre sur tous types de supports. En France, on a une petite difficulté avec le piratage, ignorant que l'on n'a pas le droit de faire des copies librement, et à ce titre je crois que la DRM est nécessaire. Si dans cinq ans ou dix ans, la question est culturellement dépassée, on sera ravi d'enlever les DRM. Mais aujourd'hui, nos auteurs ne comprendraient pas que l'on se lance dans un système où l'on vend une fois et où c'est copié 500 fois. C'est trop contraire à la défense du droit moral pour qu'on le fasse. Peut-être dans une prochaine génération, verra-t-on les choses autrement: la musique a fini par abandonner les DRM, mais l'heure n'est pas venue pour les éditeurs."

En substance, on suit le chemin de la musique, le message est bien passé...


SCAM-SGDL : les auteurs grognent

4ebarometreDu rififi chez les auteurs. Baromètre des tendances des relations auteurs-éditeurs réalisé par la SCAM-SGDL pour le Salon du Livre. Gros coup de mou, la pression "atmosphérique" chute:

"1.145 écrivains interrogés, dont 61% se disent satisfaits des relations avec leurs éditeurs, contre 71% l’année précédente, alors que 31% se disent insatisfaits, contre 22% en 2011, 8% jugeant ces relations conflictuelles (6% l’année précédente, voir synthèse en pdf).

Cela a l'air d'autant plus grave que même Livres-Hebdo relaie en ouvrant le flux, fichtre, c'est Amazon qui doit se frotter les mains en voyant cela...

PS: "Relevant une interprétation parfois sévère de certains résultats de l’enquête, Antoine Gallimard, président du SNE, s’est toutefois déclaré très satisfait du principe de cette initiative, qui concoure à l’amélioration des relations entre auteurs et éditeurs, et dont il s’est engagé à communiquer les résultats aux adhérents du SNE." Je pense que les réseaux sociaux vont s'en chargé pour lui...


Mercredi, la copie on lui fait sa Fête

Copyparty_mPetite piqure de rappel, la Fête à la Copie, c'est mercredi, après-demain à la Roche-sur-Yon. En toute légalité, bien entendu. Des charters de toute l'Europe pour ce premier événement mondial, Copy Party!

"La législation a tendance à se crisper actuellement face aux nouveaux usages permis par les réseaux. Mais elle a ses petites failles dans lesquelles se sont joyeusement engouffrés une bande de joyeux mais sérieux drilles qui ont bien voulu répondre à quelques questions". La suite à lire sur Framablog.


La publication à la demande s'invite

PetitéditeurJe surveillais le démarrage du phénomène, c'était acté avec l'arrivée du Kindle en France, c'est désormais fait. A signaler l'entrée sur les plateformes depuis quelques semaines de livres numériques issus d'une société qui propose des livres en publication à la demande, c'est Mon Petit Editeur. L'auteur doit se charger lui-même de la composition de son livre, 20 exemplaires imprimés à la clé, distribution exclusive, rachats des livres pour en sortir. Pas de contrat d'édition mais un contrat de publication que l'on retrouve ici.

"Les frais relatifs à l’édition de l’ouvrage sont entièrement couverts par Mon Petit Éditeur. Cependant certaines options complémentaires payantes peuvent être proposées à l’auteur par Mon Petit Éditeur. Le prix de ces options sera fixé préalablement à la signature du présent contrat par Mon Petit Éditeur."

Ambiguité habituelle entre édition et publication. D'autres sites pourraient vite venir alimenter la pompe, Société des Ecrivains, Publibook, TheBookEdition, Lulu, YouScribe, la liste serait très longue. Des dizaines de milliers de titres en perspective.

Près de 200 titres sont pour l'instant proposés en numérique au travers du distributeur Immatériel, à retrouver chez tous vos libraires habituels. A suivre...


Gallimard : retrait imposé à Publienet

Levieilhommeetlamer-publienetJe m'étonnais il y a quelques jours de voir François Bon proposer sur Publienet une nouvelle traduction du "Vieil homme et la mer" d'Ernest Hemingway. Comme dans le cas de Dashiel Hammett, lui aussi décédé en 1961, les oeuvres de cet auteur ne sont pas dans le domaine public en France. Aujourd'hui, les Editions Gallimard viennent logiquement de demander le retrait à François Bon. Lire son commentaire. En souhaitant que le Québec, terre de liberté des textes francophones, relaie rapidement les oeuvres de Ernest Hemingway en versions numériques, toutes indisponibles en France. Beaucoup de sites vont sans doute relayer solidairement la traduction de François Bon, vous la trouverez par exemple ici (une liste complète à cette adresse). Si l'on doit faire une "tournante", je m'y associerais bien évidemment. Ce soir j'ai décidé, à mon humble niveau, de supprimer le tag Gallimard et dorénavant toutes mentions de l'éditeur, toutes critiques de livres tant que les versions numériques des livres d'Hemingway resteront indisponibles (le vrai scandale est là). Si chacun pouvait faire de même. On ne peut à la fois "défendre" les droits d'un auteur/ayants-droits et dans le même temps prendre le parti de ne pas le diffuser.

PS: voir également les traductions comparées.

PS: un premier site canadien qui le relaie donc en toute légalité (sous réserve du proxy).

PS: lire le billet d'Emmanuel Pierrat qui revient sur la durée de protection. Ce sera bien 2032 pour la France.


Fermeture de deux sites illégaux de téléchargements de livres

Library.Nu Logo_thumb[13]Les grands groupes d'édition bien décidés à en découdre. Deux très gros sites de téléchargements de livres basés en Irlande viennent de fermer leurs portes sous l'action de l'UIE (Union Internationale des Editeurs) et plus particulièrement d'éditeurs et de libraires allemands. Communiqué de Livres Hebdo qui pour l'occasion a ouvert l'accès:

"Véritables librairies virtuelles, www.ifile.it et www.library.nu offraient aux internautes en téléchargement illégal, gratuit, et anonyme près de 400.000 eBooks haute résolution, générant ainsi, grâce aux publicités, aux donations, et aux comptes premium de leurs adhérents, près de 8 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le processus judiciaire a duré 7 mois et a du enquêter dans 7 pays. Plus de 17 éditeurs ont lancé des injonctions, au tribunal régional de Munich, concernant 170 livres dont les droits étaient protégés. Parmi les éditeurs, on trouvait HarperCollins, McGraw-Hill, MacMillan Publishers et Pearson Education. La procédure était également soutenue par les Associations d'éditeurs des USA, des Pays-Bas et d'Italie."

Lire également le communiqué de l'AAP (Association of American Publishers).

Les responsables des sites sont eux-mêmes incriminés pour violation de droit d’auteur au lieu d’être seulement tenu pour responsables du comportement de leurs usagers. Je recommanderais la plus grande méfiance pour des sites français bien connus, le boulet risque de venir rapidement sur eux.

Le jeu de domino continue, le peer-to-peer va t-il redevenir l'unique moyen d'accès pour télécharger des contenus de manière illégale?


François Hollande: pas de licence globale

HollandebourgetEn ces temps où chacun commence à penser l'après-MegaUpload, la fameuse "licence globale" sorte d'arlésienne aurait-elle repris de la vigueur du côté des projets politiques qui s'annoncent? Pas du côté de François Hollande en tout cas. Même si l'anti-Hadopi était un thème en vogue la semaine dernière dans son entourage, il se positionne très nettement contre tout projet en ce sens:

Il cite les trois axes retenus, qui ne contiennent pas la dépénalisation du partage de fichiers:

  1. Renforcement de la lutte contre la contrefaçon commerciale et les atteintes au droit moral (les camcorders notamment) ;
  2. Renforcement des offres légales en ligne et du préfinancement des contenus par les FAI, chaînes TNT et services de SVOD.
  3. Création de nouvelles ressources pour les industries culturelles.

(via Numérama).


Le Boucher d'Alina Reyes sur le site de l'auteur

Le-boucherA signaler que le livre d'Alina Reyes "Le Boucher" est désormais disponible directement sur son site au prix de 3€. Publié en 1988 aux Editions du Seuil, il avait été très remarqué à sa sortie, traduit dans plus de 25 langues. Existe également en version de poche chez l'éditeur. Une initiative pour l'instant assez isolée, beaucoup d'auteurs ayant confimé leurs avenants numériques avec leurs éditeurs. En franc-tireurs, François Bon et plusieurs sur Publienet, Marc Lévy et d'autres encore sur Versilio, si vous en voyez d'autres n'hésitez pas à me relayer.


L'après MegaUpload

BannerMegaUpload fermé, les questions se posent, lire par exemple le billet de ZDNet. C'est aussi beaucoup de sites de téléchargements illégaux de livres qui sont à la peine. Petit tour d'horizon ce soir sur les sites les plus connus. C'est à mon avis plus des 3/4 des liens qui disparaissent. Pans entiers de forums en friche, migrations vers d'autres serveurs, reposes des liens. Un travail très important sur des catalogues de plusieurs centaines de livres. Un peu comme recataloguer pour les bibliothécaires, réétiqueter pour les libraires, jusqu'à la prochaine fois. De quoi aussi en faire réfléchir beaucoup sur la pratique des bibliothèques dans les nuages. Revenir au bon vieux P2P? En tous cas avec Hadopi, le vilain méchant courrerait toujours, c'est sûr. "Bref, MegaUpload a fermé".

PS: d'autres sites comme Filesonic décident de jeter l'éponge.


Bande-dessinée : des auteurs inquiets

Natacha_aime_la_BDIntéressant billet de la Charente Libre sur le secteur de la bande-dessinée et la surproduction de titres très importante. Des auteurs/illustrateurs qui nous parlent de leurs inquiétudes. Inflation du nombre de titres et tirage à la baisse, des revenus qui fondent. On parle de l'abondance de titres de la rentrée littéraire, moins de celle de la bande-dessinée.

Devant une telle situation, les auteurs mettent en garde: «Qu'on comprenne bien, les éditeurs restent de vrais partenaires, eux aussi morflent en ce moment, mais ils doivent faire attention à ne pas scier la branche sur laquelle ils sont assis». Et l'avènement du livre numérique est un tournant qu'il ne va pas falloir rater.

«Puisqu'il n'y a plus de coût d'impression et de diffusion, il serait normal que le pourcentage des auteurs augmente.» Ce qu'a fait la maison d'édition angoumoisine Ego Comme X. Non seulement elle a doublé la part de l'auteur, mais elle fait en plus de l'impression à la demande. «On réfléchit à le faire nous-mêmes et à se passer des éditeurs. Sans nous, il n'y a pas d'album.»

Merci à Hubert sur Twitter.