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Vook: des nouveaux livres sur les rails

Logo_vook Il m'a paru intéressant de relayer et de traduire le communiqué de presse de la société américaine qui commercialise avec succès les Vooks (contraction de vidéo/livre) qui attirent de plus en plus l'attention du milieu de l'édition et des médias outre-Atlantique. Elle propose notamment un Sherlock Holmes gratuit sur l'Iphone:

"2009 a été une année explosive pour Vook. Nous avons regardé nos Vooks devenir des succès auprès des lecteurs et nous avons pris un rôle de premier plan dans la révolution du livre numérique qui balaie l'industrie de l'édition. Quand nous avons commencé la production de nos Vooks la première fois en juin, notre mission a frappé certaines personnes comme étant mauvaise. Mais un article précoce de l'écrivain Brad Stone dans le New York Times décrivant le plan fondateur Brad Inman d'intégrer au livre des vidéos et des liens Internet en résonance avec les lecteurs, nous a encouragé à aller de l'avant avec nos versions bêta. En six mois, nous avons publié huit titres et avons récolté de nombreux articles, de très fortes ventes et un soutien des consommateurs écrasant. Comme Vook a innové dans l'édition numérique, nous avons assisté à une accélération du changement dans l'industrie de l'édition avec l'apparition de nouvelles entreprises, de nouveaux formats et de nouvelles technologies.

Vook a créé un modèle tel que beaucoup de grands éditeurs, agents et auteurs veulent participer en jeu. Nous avons des dizaines de milliers de nouveaux lecteurs - et nous avons de nouvelles technologies, de nouveaux partenaires et de nouveaux produits en 2010. En préparation 200 titres ou plus dans cette nouvelle année!
Nous avons parcouru un long chemin, mais notre voyage ne fait que commencer. En octobre, nous avons lancé nos quatre premiers vooks avec notre partenaire, Simon and Schuster, avec une couverture exceptionnelle - de la première page du New York Times à Salon, au LA Times, à USA Today, à Entertainment Weekly, à NPR. Nous avons ensuite publié de Gary Vaynerchuk, "Crush It!" avec HarperStudio du groupe Harper Collins. Si les titres du S & S ont été une preuve importante du concept, "Crush It!" était le  titre parfait suivi avec des critiques et des lecteurs. En quelques semaines, les ventes des titres Vook ont rattrapé les ventes du Kindle et Twitter a confirmé avec des tonnes de tweets de lecteurs qui aimé le Vook.
Nous avons ensuite lancé un titre de cuisine et un Vook sur Sherlock Holmes. Nous avons prouvé que nous pouvions facilement changer d'échelle lorsque nous nous sommes tournés vers Kris Berg, le chroniqueur populaire d'un blog immobilier avec un Vook préparé en seulement deux semaines.
Nous avons démontré que nous pouvons réagir vite pour faire de nouveaux Vooks puis à les commercialiser auprès du public visé. Et nous sommes étonnés de l'imagination du public. Le nom de notre compagnie et le nouveau format est en passe de devenir une partie du lexique populaire: le New York Times et Wired nous inclus dans leurs listes des mots de l'année. Nous avons commencé à voir le terme Vook fleurir - du New York Times à Wikipedia - selon l'expression fourre-tout pour décrire les livres numériques. «Ebook» et «Livre enrichi" ne se déclinent pas encore tout à fait de manière large dans la langue - mais le mot Vook a touché une corde sensible dans une "industrie des démangeaisons", la meilleure façon de décrire ce nouveau format excitant.

Depuis le premier jour, Apple a été un associé plus que favorable à la distribution. Nous ne saurons assez remercier l'équipe qui nous a aidé à concevoir la promotion des Vooks, l'entreprise, et beaucoup de nos titres - une mention spéciale la semaine dernière avec 20.000 téléchargements de notre expérience de Sherlock Holmes, en seulement quelques jours.

En 2010, Vook est décidé de devenir un nouveau standard pour le grand public. Nous préparons des centaines de vooks en production et nous poursuivons  les partenariats multiples avec les agents et les éditeurs. Nous avons fait de grands progrès dans nos réseaux de distribution, et espérons annoncer quelques grands partenariats en 2010, qui aideront Vook à atteindre un public encore plus large. Merci à nos partenaires éditeurs, auteurs, prestataires et agents de votre soutien. Pour ceux d'entre vous qui nous suivez, nous apprécions votre curiosité alors que nous repoussons les limites des livres numériques en améliorant les contenus toute cette année.

2010 va vous secouer!"

[A suivre sur le blog de Vook].


Livre numérique: pour un développement durable

000398614 Je ne voulais pas commencer cette nouvelle année sans revenir sur l'excellent rapport sur l'économie du livre et son avenir confié à Hervé Gaymard, publié à l'automne dernier aux Editions Gallimard/ La Documentation Française, que je viens de finir. Une excellente synthèse que tout les gens qui travaillent dans les métiers du livre (mais pas seulement) devraient se procurer. Face aux enjeux du numérique et de la vente sur internet, c'est bien le moment de faire le point. J'avais été séduit par la présentation qu'avait faite Hervé Gaymard de son rapport lors du dernier Salon du Livre. La lecture de son livre au titre heureux "Pour le livre" est passionnante de bout en bout. Notamment le rappel historique et le vaste comparatif du prix unique pays par pays. Une vraie loi de développement durable. Un petit livre face aux différents lobbying qui s'exercent à Bruxelles. Comprendre que si le livre est partout, dans sa diversité et son accès, autour de nous en France, nous le devons à l'égalité de tous les acteurs avec son prix unique. Un large chapitre en fin de volume est consacré au livre numérique avec cette évidence: "Le prix de vente devrait en touté état de cause être unique pour un même titre, si l'on souhaite éviter de retrouver sur internet ce que la loi de 1981 a permis d'éviter pour le livre papier, à savoir une guerre des prix entraînant une forte concentration de la diffusion et, à terme, un appauvrissement de l'offre. Les prix auront en revanche tout intérêt à être différents selon les titres (contrairement aux offres musicales aujourd'hui), en proposant le cas échéant des prix inférieurs pour les titres les plus anciens. Il est même envisageable d'imaginer des offres permettant l'acquisition de tout ou partie d'un livre, voire des possibilités d'abonnement. L'essentiel pour les acteurs de l'édition est, comme l'a rappelé Bruno Patino dans son rapport, de garder la maîtrise de la fixation du prix de vente et d'éviter qu'il soit fixé par les diffuseurs ou, plus probablement, par un opérateur dominant dont on peut présumer qu'il serait extérieur au secteur. On peut dès lors évoquer deux pistes principales: faire entrer le livre numérique dans le champs de l'application de la loi de 1981 ou développer la pratique du mandat, telle qu'elle existe, par exemple, pour la presse. Si cette dernière solution, qui repose sur le mode du contrat, est plus fragile que la voie législative, la première option pose quant à elle la question difficile de la définition du livre numérique. Le mandat pourrait également apporter de meilleures garanties en ce qui concerne le téléchargement de titres opéré sur des sites implantés dans des pays sans prix fixe." Les deux, loi pour un prix du livre "numérisé" strictement identique dans son contenu à la version papier, mandat pour des livres aux possibilités étendues? En tout cas, loi ou mandat, l'essentiel est bien de conserver, pour le livre dans sa version numérique, la même diversité dans l'accès au livre que nous avons aujourd'hui et que nous envient de nombreux pays à travers le monde.

Digibidi: la BD se consomme à la planche

Digibidi Près de 500 bandes-dessinées disponibles au format numérique sur DigiBidi. BD, comics, mangas, romans graphiques. Côté éditeurs, Soleil, Akiléos, Humanoïdes Associés pour n'en citer que quelques-uns. On trouvera bien sûr l'inévitable Lanfeust. Des petits prix, tout est à moins de 5€! Un site qui propose des achats définitifs mais aussi des formules originales de location pour 72h, des packs 10€ (1€ offert), 25€ (5€ offerts), bref des offres qui ne sont pas sans rappeler celles de la musique ou de la vidéo à la demande. A noter que Digibidi n'a pas opté pour un système de DRM mais pour un Watermarking Invisible.

Mon libraire est-il mon grand frère?

Images Hubert Guillaud sur LaFeuille avait l'autre jour pointé sur un intéressant article de l'Electronic Frontiere Fondation à propos des données personnelles issues des lecteurs et pouvant être utilisées. En gros, est-ce que les livres que j'achète sur tel ou tel site sont tracés, alimentant une base de données personnelle? Nous n'avons plus beaucoup d'illusions sur notre navigation sur le web mais est-ce qu'il en de même sur les livres numériques que nous achetons? Le constat est édifiant aussi bien sur GoogleBooks, on s'en douterait, mais aussi sur le Kindle d'Amazon, le Nook de Barnes and Noble... J'ai été posé la question à Charles Kermarec de la librairie Dialogues: "Sur le site web, nous enregistrons les commandes des clients. Pour le moment, tout le monde doit créer un compte, dans le futur, on va rendre cela facultatif. Le fait d'enregistrer les commandes est un service rendu, puisque le client peut à chaque instant retélécharger ses ouvrages. C'est quasiment obligatoire pour la vente de livres électroniques (je dis bien vente, pas livre hors copyright qui sont gratuits). Pour le téléchargement des livres, ce sont les serveurs des différents fournisseurs qui sont appelés et ce sont donc leurs politiques qui s'appliquent. Nous leur communiquons le minimum de données requises pour enregistrer la commande du client sur leur service. Juridiquement les fournisseurs s'engagent avec nous à ne pas se servir des coordonnées des clients si ce n'est pour leur envoyer le lien vers leur achat. Cela et, par contrat, exclusivement cela." [Merci à Eric Fauconnier, Caroline Kernen et Charles Kermarec pour ces précisions]. Il serait souhaitable que les éditeurs et leurs prestataires se prononcent de manière très claire sur ces questions.

PS: lire aussi les billet de PCInpact et de Miscellannees.


GoogleBooks: qui sont les maîtres du jeu?

Holiday09_1 En attendant un billet plus complet, on lira avec intérêt les premières réactions d'Olivier Ertzscheid sur Affordance. Est-ce que les choses peuvent changer de manière radicale pour Google et son programme GoogleBooks avec cette victoire française? Sur le fond, non, bien évidemment. Mais c'est clair que cette défiance vis-à-vis d'un acteur américain, que l'on pensait incontournable et intouchable, va sans doute conforter l'idée que les choses peuvent être de même avec d'autres acteurs américains aussi "incontournables" (comme le rappelait François Gèze récemment Amazon représente près du quart des ventes de livres aux Etats-Unis, sans parler d'Apple qui règne sur la musique depuis près de deux ans). Et que les monopoles en la matière sont loin d'être déjà construits pour le livre en France. Tout reste à faire et les éditeurs français sont bien "maîtres" de décider la façon dont ils vendront leurs livres: formes, prix, conditions, réseaux. Une loi sur le prix unique du livre numérique enfoncerait-elle à nouveau le clou?

Léo Scheer: une dynamique de développement

Leoscheer Un intéressant billet sur l'"hyper-éditeur" Léo Scheer (et les commentaires de l'intéressé) du côté du blog OeuvresOuvertes: "Je suis favorable au développement de toutes les formes de supports et de logiciels numériques, qu’on puisse lire des textes sur ordinateur, sur reader, sur téléphone ou sur des hologrammes... ce qui compte à mes yeux, c’est que ce soit dans une dynamique de développement et non dans une régression. Pour moi, le numérique, le virtuel doivent être un facteur de développement du texte et la gratuité du Net doit déboucher sur la croissance de son marché. J’ai donc bien l’intention de développer tout ce qu’on peut développer dans ce domaine, mais dans l’ordre qui me convient, avec une logique et une stratégie qui sont les miennes".

François Gèze sur le livre dématérialisé

Geze Intéressante intervention de François Gèze (directeur éditorial des Editions La Découverte) sur le livre dématérialisé à l'ENSSIB qui se livre à l'exercice périlleux d'une prospective à l'horizon 2019. Passionné et passionnant que François Gèze que l'on entend finalement trop rarement. Quelques remarques sur les aspects historiques qu'il rappelle. Tout d'abord, il y a dix ans en 1999, la technologie de l'encre électronique était encore sur les paillasses des laboratoires. Tous les professionnels des métiers du livre ne savaient absolument rien de cette technologie. Assimiler les premiers modèles de livres électroniques (2000-2001) à l'encre électronique, comme il semble le faire, est absolument faux. C'est à partir de 2004 que Sony a développé ce procédé pour une application au livre avec le Librié sur le marché japonais. D'autre part, une erreur grossière concernant la photocomposition qui ne date pas des années 90, comme il le dit, mais qui s'est développé entre 1950 et 1970, une évolution lente et constante (voir Wikipedia). François Gèze a connu bien évidemment cette évolution mais il semble un peu se perdre dans les dates. C'est à partir du début des années 80 que la Publication Assisté par Ordinateur (PAO) s'est développé avec l'accélération que l'on connait. Il passe sur les "illuminations de Jean-Marie Messier", ensuite il énumère les différents secteurs du livre et les implications du numérique. De manière très affirmative (trop me semble t-il), il passe à la trappe les livres pratiques, les guides de tourisme. Cela supposerait que nous ayons de l'internet haut débit sur l'ensemble du globe dans dix ans pour partir aussi bien à San Francisco qu'en Afghanistan ou en Irak (j'espère que l'on pourra y retourner à cette date). Je fais le pari contraire. Nous offrirons aussi toujours à nos proches des livres sur la cuisine au wok ou la santé par les plantes. Assez d'accord avec lui sur les scénarios "rose" et "gris" sur le marché du livre scolaire français qui dépend de l'implication de l'Etat dans le développement numérique dans les écoles. Pour le pari sur la littérature, moitié numérique/ moitié papier, je le rejoins complètement à la fois sur l'idée du livre-clos, d'une oeuvre finie qui est justement en  contradiction (et le restera) avec le flux du web. "Fixer à l'instant t une oeuvre finie, c'est absolument irremplaçable". J'ajouterais que la notion de livre en tant que "conservateur de notre mémoire" (je lance la formule) est au coeur de ces livres clos. Et les livres "non liquides" iront bien au-delà des livres de littérature, j'en suis convaincu. Il voit la FNAC en 2019? La maison est à vendre en ce moment et je ne sais pas si les futurs investisseurs sont aussi sûrs que lui là-dessus! Amazon en 2019? Cela me semble sûr, lui qui investit aussi dans nos chaussures. Google en 2019? C'est beaucoup moins sûr avec les enjeux du web sémantique. Prix unique du livre "numérique clos" en 2015 pour protéger des libraires spécialisés "anti-robots"? Bien avant, j'ai envie de dire si l'on veut protéger notre réseau de libraires incapables de pratiquer le dumping actuel d'Amazon. Merci à François de nous faire cogiter. A signaler d'autres interventions en vidéos (merci à Alain Pierrot).


Le livre érotique sur Zebook

Les_douze_coups__4b1503df313aaUne belle initiative du côté de Zebook, un nouveau titre disponible dans la collection de littérature érotique: "Les 22 coups de minuit", 12 nouvelles d'auteurs différents proposées par l'éditeur Frank Spengler qui dirige les Editions Blanche, bien connu des amateurs! Petit prix à 4,90€, 7 titres disponibles à ce jour au catalogue (format pdf ou ePub). Joli coup, tout compris, bravo! 


Flips: à lire sur Nintendo DS

Ea-flips Jeremy Ettinghausen (Penguin U.K.) nous en parlait récemment lors des dernières Assises du SNE, plusieurs nouvelles expériences de lecture pour les enfants sont proposés sur la Nintendo DS. Notamment celles de la société Electronic Arts avec Flips, une collection d'auteurs classiques et modernes disponible sur le site Amazon U.K. depuis ce week-end (via UberGizmo et Actualitte).


Dix prévisions pour 2010

Prévisions J'avais prévu de vous traduire les 10 prévisions de l'Institut Forrester Research pour l'année 2010 publiées sur le site PaidContent. Alexis sur eBouquin a été plus rapide que moi, bravo! Tout me semble très juste même si j'ai quelques doutes sur la mise en production au stade industriel des autres technologies concurrentes à l'eInk qui va elle-même encore progresser. Tous les grands acteurs Amazon, Sony, Barnes and Noble vont capitaliser sur les livres électroniques qui viennent de sortir. Mais bon, je ne suis pas devin, ni aux conseils d'administration de ces grandes marques. Amazon avec incontestablement un coup d'avance. D'autres acteurs vont aussi entrer, je pense notamment à Samsung. Attendons de voir les nouveaux modèles d'Irex, PlasticLogic. Quand à la fameuse "tablette Apple", elle développe tous les fantasmes mais la réalité du prix de revient est en train de rattraper tout le monde (voir Digitimes). Deux modèles pour l'instant évalués entre 800 et 2000 dollars à la vente. Même si les opérateurs et les groupes de presse mettent la main au porte-feuille pour baisser de moitié (et encore, cela me parait bien difficile à avaler). Tout cela pour lire de la presse, des magazines et des livres? Les tablettes vont être chères, très chères, pour une utilisation qui reste encore très marginale pour le grand public, surtout dans ce contexte de crise mondialisée. Ils ont déjà des téléphones et des ordinateurs portables irremplaçables. Des petits livres électroniques peu chers, la bonne voie pour le papier électronique, on le sait depuis le début. Pourquoi le Kindle et autres ont-ils un tel succès? 200/250$, des prix qui commencent à convaincre avec des offres intéressantes associées. Plus, c'est pas la peine de s'échiner comme on dit. En tout cas, une chose me parait sûre, nous allons avoir une multitude de propositions de lectures numériques de plus en plus agréables, disponibles en temps réels, en petits, en grands formats et qui vont encore se rapprocher de l'expérience du papier. Et les journaux et les livres en papier de continuer leurs chemins, bien sûr.

Marc Lévy en version numérique

MarclevyPremier auteur français "best-seller" en version numérique, c'est Marc Lévy qui propose son nouveau roman au deux formats eBook et iPhone avec la sortie du livre papier aujourd'hui. Une mise en place vers le plus grand nombre de distributeurs possibles selon la volonté de l'auteur, on écoutera son interview ci-dessous. C'est la plateforme Interforum qui prend en charge la distribution. A noter que la vente directe est aussi faite depuis le propre site de Marc Lévy (qui arrive en tête des requêtes sur Google, on s'en doute). Du producteur au consommateur. Il vous faudra remplir un formulaire complet. Une pratique un peu particulière et que ne s'autorise même pas Dan Brown par exemple. Marc Lévy aurait-il encore besoin de la chaine du livre et de ses "compétences"?


Izibook en marque blanche

Izibook Sur le modèle du récent Didactibook, le site IziBook propose une "plateforme logicielle de diffusion de contenus en marque blanche pour les éditeurs et les libraires".  Il a déjà  conclu avec Eyrolles et les Presses Universitaires de Grenoble. C'est fou ce que l'on s'intéresse depuis quelques mois aux éditeurs, aux diffuseurs et maintenant aux... libraires pour vendre du livre numérique. Une solution de plus pour les éditeurs qui souhaitent vendre en direct à moindre frais. Reste à savoir comment on ouvre son catalogue vers d'autres acteurs traditionnels comme les libraires. La multiplication des intermédiaires et des tuyaux à raccorder va devenir un sacré casse-tête! Rappelons que les deux éditeurs en question passent justement par Numilog/Hachette pour la Fnac et d'autres libraires comme Dialogues.

Pétition: TVA à 5,5% sur le livre numérique

Gallimard Une pétition en faveur d'une TVA à 5,5% pour le livre numérique, c'est l'initiative lancée par Antoine Gallimard, il l'avait évoqué lors du dernier entretien au Figaro (via Actualitte). Comme je le rappelais début novembre, la donne est complètement faussée actuellement en ce qui concerne les offres des éditeurs français qui, malgré les discours ambiants, ne sont pas plus frileux que leurs confrères anglo-saxons sur le développement du livre numérique. Signons, pour que la France ne reste pas dans le wagon de queue [voir également le site du SNE].

PS: et espérons une baisse effective des prix, pas comme dans la restauration!


Le SNE et ses assises

Cybookopus JeanLou Bourgeon revient en deux temps (ici et ici) sur les Assises professionnelles du Livre organisée par le SNE (Syndicat National de l'Edition) autour du numérique. Merci, cela m'évite l'exercice! A noter qu'il propose un petit sondage autour de vos lecteurs préférés. Aucun n'est vendu en France, sauf... l'Iphone! N'orientes pas trop ton sondage, JeanLou! On lira aussi le billet d'Actualitte et le commentaire de Pierre Jean à propos de Libreka: "une plateforme de diffusion-distribution numérique analogue à ce que pourrait être notre Tite-Live. Les chiffres donnés = 112.000 titres numérisés (à comparer avec les 120.000 nouveautés publiés annuellement en Allemagne), les 13-14.000 titres vendus sous forme numérique, l'absence de précision sur le volume des ventes (mais "l'espoir que dans 1 an 2 ans ça pourrait être plus de 2% du volume des ventes comme aux USA"), le prix butoir de 10 euros au-dessus duquel les titres ne se vendent pas..., tous ces chiffres racontent plutôt une tentative d'autant plus courageuse qu'elle est dispendieuse. Comme si cette voie qui préserve les librairies était sans issue!". J'ajouterais aussi que 600 libraires sont déjà partenaires de Libreka en Allemagne sur ce programme. A la fin de l'intervention, j'ai été demandé à Ronald Schild ce qu'il pensait d'une offre sur un lecteur connecté. Ils y travaillent avec des modèles ouverts comme ceux de Sony et des acteurs comme Vodaphone. Pas de modèles fermés pour eux, ce n'est pas leur voie. Nous avons aussi parlé de son lecteur préféré, le Cybook Opus bien sûr, il a repris son train fissa... Bravo à Virginie Clayssen (présidente de la commission numérique au SNE) pour le choix éclectique de ces interventions. Comme tout ce qui se passe en France est secret...

Delcourt entre dans le numérique

Logo-delcourt-quadri-4.1258913778 Ne pas manquer l'interview de Yannick Lejeune, chargé de développement numérique aux Editions Delcourt sur le Comptoir de la BD: "Maintenant, la BD numérique en France est principalement vue à travers l’écosystème mobile, principalement iPhone. Or, le modèle de ce dernier (qu’Apple cherche d’ailleurs à changer avec l’offre Premium) a été depuis le départ d’offrir des applications vraiment pas chères en disant «on s’en fout de combien on gagne sur chaque appli, on prend 30% sur tout et sur la masse c’est intéressant». C’est bien pour Apple, c’est moyen pour les auteurs, le revenu par application n’est pas énorme. Du coup, on a des utilisateurs habitués à payer entre 1 et 4€ pour tout achat sur l’Appstore et des créateurs «avertis» pas vraiment motivés. Si on limite fortement le prix de vente d’une BD numérique «par habitude», on limitera d’autant les engagements financiers pris sur la création spécifique au modèle".

L'Europe à l'IDPF?

Idpf "Billet envoyé par Alain Pierrot:"

L'IDPF, qui gère le standard ePub, renouvelle son bureau. Huit postes de directeurs sont ouverts. Verra-t-on les éditeurs européens porter des candidats?

A ma connaissance, seul Hadrien Gardeur (Feedbooks) jusqu'à présent, a investi temps et efforts pour participer à l'élaboration et l'amélioration du standard. Il serait temps que la voix d'autres éditeurs européens se fasse entendre.

Un bon sujet à évoquer aux Assises professionnelles du Livre Numérique organisées par le SNE qui ont lieu demain après-midi à la Mutualité à Paris.

Livre numérique/ livre audio

Images Le téléchargement de livres par fichiers numériques constitue "une prestation de service par voie électronique" (TVA à 19,6%) alors que la vente de livres en fichiers audio est assimilée "à la fourniture d'ouvrages dont la lecture à haute voix a été enregistrée sur un disque compact, un cédérom ou tout autre support physique similaire et dont le contenu reproduit, pour l'essentiel, la même information textuelle que celle contenue dans les livres imprimés (TVA à 5,5%). Tel est également le cas de la fourniture de livre sous forme de clef USB dès lors que le contenu du support reproduit, pour l'essentiel, la même information textuelle que celle contenue dans les livres imprimés.
Toutefois, si les supports cédérom et clef USB contiennent non seulement la même information textuelle que celle des livres imprimés mais également des fonctions inexistantes dans les éditions papiers (moteur de recherche, mise à jour par internet...), leur cession relève du taux normal de la taxe.
En outre, il est précisé que, s'agissant des offres composites comprenant à la fois une édition papier et une version sous forme de cédérom, clé USB ou autre support physique similaire, et dans l'hypothèse où les supports numériques ne pourraient relever du taux réduit de la taxe, lorsque des opérations passibles de taux différents font l'objet d'une facturation globale et forfaitaire, il appartient au redevable de ventiler les recettes correspondant à chaque taux, de manière simple et économiquement réaliste, sous sa propre responsabilité et sous réserve du droit de contrôle de l'administration"
(via RevueFiduciaire). Une logique du support qui semble déjà complètement périmée...