"Lettre ouverte à ceux qui veulent tuer la presse quotidienne
Cette lettre ne s’adresse pas aux nombreux ouvriers des NMPP
qui accomplissent leur tache au service de la distribution des journaux avec
dévotion et ténacité.
Elle s’adresse par contre à la poignée d’irresponsables qui
depuis deux mois, chaque nuit, ont pris en otage la presse quotidienne
nationale.
A ceux-là, nous disons:
- Arrêtez de bloquer la distribution des journaux.
Votre métier est de distribuer, de porter ces parutions jusqu’à leur lecteur
final, pas de les escamoter, encore moins de les brûler comme ce fut le cas
devant le siège d’une imprimerie de province dans la nuit du dimanche 8 au
lundi 9 juin, nécessitant l’intervention des pompiers.
- Le sujet qui vous agite concerne la distribution
des magazines à Comba-la-Ville, dans le cadre du plan Défi 2010 des NMPP,
destiné à sauver le système de distribution français. Ce plan de pérennisation
de la distribution de la presse en France, les quotidiens ne peuvent ni ne
veulent l’interrompre ou le bloquer.
- Vos attaques contre les quotidiens n’ont en rien
fait avancer ce dossier. Au contraire, elles aggravent la situation: vous
devez vous rendre compte que la poursuite de vos actions aura pour effet
mécanique d’arrêter les projets de modernisation sur l’ensemble des sites d’impression,
privant ainsi vos camarades d’une légitime vision d’avenir. En effet, à quoi
sert-il d’imprimer des journaux qui, au mieux, restent en palettes dans les
imprimeries et au pire sont brulés devant les mêmes imprimeries ?
- Pire, vous augmentez les risques désormais avéré
de voir quotidiens et publications séparés au sein des NMPP, et vous en
porterez, aux yeux de tous, le responsabilité.
C’est pourquoi nous vous disons
avec la gravité qu’exige la situation:
« Vos comportements sont en
train de tuer le presse quotidienne. Arrêtez! Arrêtez tout de suite. »
Aujourd’hui en France, La Croix,
Les Echos, L’Equipe, Le Figaro, France Soir, IHT, Journal du Dimanche,
Libération, Le Monde, Paris Turf, La Tribune."
(Cette lettre ouverte est publiée dans tous ces journaux que vous n'aurez pas aujourd'hui. En toute solidarité avec mon frère et mes amis, journalistes)