658 notes dans la catégorie "Amazon Kindle"

Amazon's Jungle

Amazon_logo Des livres numériques plus chers que les livres papier? Oui, c'est possible, vous ne rêvez pas, et ce n'est pas en France, regardez plutôt la valse des prix du côté d'Amazon et de son Kindle. En colère, Francis, et il y a de quoi. On pourra toujours nous expliquer que c'est la loi de l'offre et la demande.
Pendant ce temps-là, bientôt 10000 personnes se prononcent heureusement pour défendre le prix unique. Continuons le combat pour l'étendre aux livres numériques!


Le Kindle en main

100_5465 100_5473 Rencontre avec Alain, hier soir, en terrasse au coin de la rue de l'Odéon. L'occasion de prendre en main le fameux Kindle d'Amazon qui suscite tellement de débats Outre-Atlantique. L'endroit idéal pour ouvrir Ulysse, une pensée pour Adrienne Monnier... Minitel écrasé, désign désastreux, mauvaise ergonomie, on en a tellement entendu sur son compte. Eh bien, je dois dire que tout cela est bien exagéré et que ce sont des faux procès, de l'esbrouffe, il faut bien le dire. Plastique de qualité, souplesse des 100_5471 100_5474 touches, clavier très discret et agréable, dos antidérappant, qualité de la pochette. Je trouve l'ensemble très réussi pour une première version. Alors, c'est sûr, on peut ergoter à l'infini, plus ceci, plus cela. Moi, je le trouve très agréable, on doit l'adopter très rapidement. Je comprends mieux les derniers commentaires de Francis Pisani à son sujet. Ne parlons pas bien sûr de l'accès au réseau mobile et au catalogue Amazon que nous n'avons pas pu tester, même en plein coeur de Paris. C'est clair qu'il est grand temps que la concurrence s'organise et qu'il va bien falloir prendre le taureau par les cornes et ne 100_5467 100_5464 pas faire qu'attendre l'Amazonie... Tiens, parmi ce beau monde, il trainait un Itouch, vous remarquerez les reflets au soleil, petit canard qui semble tout incongru, en train de s'inviter à la table... Et vous, avec lequel vous commenceriez la lecture d'Ulysse? J'avais envie de demander aux passants... Je serais peut-être tombé sur le fantôme de Leopold Bloom, sait-on jamais...


Le Kindle en version sexy

Image_thumb Une nouvelle version plus "sexy" du Kindle pour octobre? C'est ce qu'annonce Crunchgear selon "certaines indiscrétions internes" de chez Amazon. Un premier modèle dans une interface améliorée avec la même taille d'écran, une forme plus petite. Un second modèle avec un écran plus grand (8 1/2x 11-inch) serait lui disponible l'année prochaine.
Des couleurs, un public visé plus jeune. Bref, Amazon passerait la surmultipliée au regard des prévisions annoncées. En revanche, rien sur l'ouverture du Kindle au format epub.


Amazon sème sa zone

Image_thumb Comment le prix psychologique de 9,99$ imposé par Amazon sur ses Kindle's books est bien en train de créer une véritable "disrupting class" sur le marché du livre aux Etats-Unis (je me suis permis le rapprochement, remplaçons seulement le mot "learn" par "read"). J'en avais déjà parlé il y a quelques temps, c'est encore une fois pointé du doigt, toujours par Wikert et par Teleread aujourd'hui.
Nous ne comprenons plus que les livres soient plus chers que 9,99$! Je me demande quelle peut bien être la marge de manoeuvre des éditeurs récalcitrants, Hachette en tête...


Le 18ème livre...

Kindle2 Joe Wickert sur Kindleville qui se demande comment Sony va t-il bien pouvoir combattre la stratégie verticale d'Amazon, mon Kindle-ma bibliothèque, ma vie avec Amazon:
"Il semble que c'était il y a très longtemps quand Sony était le roi de l'électronique grand public. Leurs téléviseurs étaient partout, ils ont inventé le Walkman! ... L'arrogance joue un rôle, sans doute...

Donc, maintenant nous avons le Sonyreader. Un bel appareil, mais pourquoi devriez-vous acheter un Sonyreader plus qu'un Kindle? Au début, la différence de prix semble donner à Sony un avantage, mais maintenant que le Kindle est tombé à $359 et le Sony Reader à $299, bien, est-ce que $60 suffisent à justifier de se passer du Kindle et de ses fonctionnalités plus riches?
Même si vous pouvez vous convaincre que les $60 épargnés au départ en vaillent la peine, quand est-il sur les prix des livres électroniques eux-mêmes? Levez la tête et la liste des best-sellers sur le Kindle, et vous verrez en général le plus souvent 9,99$ et moins. La liste sur le Sonyreader? Le top 10 est en moyenne entre $13 et $14 pour le moment, soit environ 30-40% au-dessus au minimum sur le prix Kindle. En moyenne, vous gagnerez encore avec le Sony jusqu'à ce que vous arriviez au 17ème livre ($60 divisé par environ 3,50$ par ebook, prix plus élevé sur Sony, équivaut à environ 17 livres pour atteindre le seuil de rentabilité). A partir du 18ème livre, le rapport s'inverse à l'avantage du Kindle pour le rester...
Certes Sony possède l'avantage de vendre leurs appareils dans des librairies physiques, Borders et autres, alors que l'Amazonie est strictement en ligne. Est-ce un avantage réel?
Que faire pour Sony? À ce point, je pense qu'ils doivent réduire leurs prix du livre électronique, bien au-dessous de $200, à $99 s'ils le peuvent. Venir avec un meilleur modèle de contenus, proposer à leurs clients un nombre minimal d'achats de livres au cours des 2 prochaines années (semblable au monde des téléphones cellulaires). Introduire un nouveau modèle de luxe, haut de gamme, à un prix où leur modèle se trouve actuellement, mais qui, je l'espère, rivaliserait ou même surpasserait l'Amazonie en termes de fonctionnalités.
Ce n'est pas une mince tâche, je le sais. Mais quelle est l'alternative?" (traduction de votre serviteur).
A méditer pour le passage en France, prix unique, distribution exclusive, réseau de librairies... où l'Amazonie va s'étendre, avec l'arrogance qui va avec...



Livre électronique: lequel choisir ?

Sony_v_AMZN_opener

Attention, pas seulement le livre électronique lui-même, à regarder aussi du côté de l'édition du livre en version numérique que l'on achète. Alors, lequel choisir?

Jeff Bezos, le patron d'Amazon, a révélé enfin deux chiffres (via Actualitte), il explique qu'un acheteur sur vingt est plus enclin à acheter une version ebook qu'une version papier, et que ces ventes représentaient 6% des ventes d'ouvrages où les deux formats sont disponibles. Pendant ce temps-là, l'éditeur Simon & Schuster ajoute plus de 5000 titres supplémentaires avec un argument de poids: «se procurer des livres plus anciens ou plus difficiles à trouver» (vous savez, la fameuse LongueTraine).


Kindle design

Je vous avais signalé à l'époque les confidences de Philippe Starck à propos du Kindle. J'ai retrouvé par hasard la séquence vidéo complète que je vous livre. L'accent de Starck est délicieux... C'était lors du Web07 à Paris. Pour les fortunés, les places pour la prochaine édition en décembre, sont ouvertes. Nul doute que les applications en papier électronique seront très présentes en cette fin d'année.

A méditez, donc, sur le Kindle (puisqu'il semble que cela soit son véritable point-faible). Designers des livres électroniques à venir, "effacez-vous..."

Le lien ici: sevenload.com


L'achat d'un nouveau livre électronique

Kindle Voilà c'est fait, j'ai décidé de sauter le pas. "Iliadiste", (et non pas "Idéaliste"!) de la première heure (avec Christian à Grenoble, nous devions être les premiers particuliers en France, je pense, l'été 2006), j'ai décidé de me procurer un autre livre électronique. Deux ans, que le temps passe... Pourquoi, me direz-vous? D'abord, parce que contrairement à quelques-uns, "j'ai confiance dans les livres électroniques" (et je ne suis pas le seul, pour preuve ces statistiques qui ne cesse de se renforcer sur le site du Kindle, je n'ose imaginer ce que cela donnerais avec un design plus réussi!). Toujours la même excitation, exactement celle de Francis Pisani qui retrouve le sien. C'est si commode... Si je regarde derrière moi, l'Iliad m'a apporté beaucoup (et va encore continuer longtemps) et cela malgré la frustration de ne pas trouver des contenus de qualité. Par exemple, je regrette de ne pouvoir trouver actuellement l'offre d'un quotidien généraliste comme aux Pays-Bas. Les Echos c'est bien, mais la vie économique n'est pas toute la vie! Expérimentation du côté de chez Orange certes, cela va encore demander des mois... Ne parlons pas des livres français... Alors, continuons d'un autre côté. Maintenant, lequel je vais choisir?


Bouquineurs électroniques

"Je conçois maintenant beaucoup mieux la vie avec un “bouquineur électronique” que sans." C'est pas moi qui le dit, c'est Francis Pisani (Transnets) qui est tout à la joie d'avoir récupéré son Kindle hier! Autre bouquineur inconditionnel, à signaler aussi cette excellente série de photos de Francisco en Italie, avec l'Iliad cette fois.


Kindle buzz

Un intéressant article dans Actualitte ce matin qui revient sur le phénomène Kindle aux Etats-Unis. Battage médiatique, répercussions sur la marque Amazon, réalités des ventes et avis des utilisateurs. "Les officiels de l’édition sont réticents à parler des chiffres de vente, mais déclarent avoir enregistrés un taux de croissance des ventes à deux chiffres depuis la sortie du Kindle, avec un regain d’intérêt pour les téléchargements sur le Reader de Sony. Les ventes des livres les plus populaires seraient aussi importantes sur le Kindle que sur le Reader qui est pourtant sorti en 2006."
Quelques flashs intéressants «plus de 100 000 livres disponibles, blogs et journaux, ainsi que pour la rapidité de livraison, moins d’une minute», «un appareil étonnant à bien des égards» mentionnant son clavier fourni, et «le navigateur Internet rudimentaire qui permet de surfer gratuitement.»
«Ce n’est pas une conversation que j’ai avec des gens extérieurs à cette industrie, mais je pense que les gens vont se tourner de plus en plus vers l’e-book. Cela restera une niche comme les audiobook. Je pense que c’est le meilleur point de comparaison» explique Jonathan Karp, directeur de la publication chez les impressions Hachette. Cela doit sans aucun doute rassurer les actionnaires...
Bien sûr, il y a toujours les habituels inconditionnels du télécran...


Le syndrome $9,99

A signaler cette intéressante remarque de Joe Wikert sur Kindleville qui montre comment Amazon est en train de niveler le marché des prix du livre numérique avec un tarif qui devient incontournable à $9,99. Et, les éditeurs obligés de s'exécuter et de rentrer dans le rang. Apple l'avait fait en son temps sur le marché de la musique, cela en prend le même chemin. En ces temps de réflexions sur le prix unique, Amazon, avec sa logique de rouleau compresseur, semble bien se substituer au pouvoir politique et aux éditeurs, non?
A propos d'un autre rouleau compresseur, à regarder absolument ce reportage de France24 sur le programme de Google recherches de livres et sa clause d'exclusivité sur le marché de la connaissance (via Affordance).


Le Kindle en rupture de stock

2090826133_0fb08e14e6_o Nous parlions de l'approvisionnement des écrans PVI avec Laurent de chez Bookeen.
Et bien voilà, le Kindle est en rupture, faîtes la queue comme tout le monde. Cette information (via Numerama)."Due à une forte demande des clients, le Kindle est temporairement en rupture de stock" peut on lire sur Amazon. "Nous travaillons d'arrache-pied pour fabriquer des Kindles aussi vite que possible et faisons passer en priorité les premières commandes." La mayonnaise semble bien prendre, les avis des lecteurs aussi.



Les livres électroniques: combien exactement ?

    Intéressante question posée hier sur le Salon du Livre à Laurent Picard lors de l'une des interventions sur le stand Lectures de demain. C'est vrai que c'est l'opacité la plus totale de la part des constructeurs de machines, la loi du silence. Laurent Picard (co-fondateur de Bookeen) est bien placé pour avoir une idée sur la question, il est en contact permanent avec l'unique constructeur d'écran en papier électronique au monde PVI, qui se trouve à Taiwan (c'est l'écran 6 pouces qui équipent la grande majorité des livres électroniques disponibles).
Il a donné quelques chiffres qui éclairent la situation du marché actuel:
- Sony Librié: 5 à 10.000 ex.
- Sonyreader: 100.000 ex. (rythme annuel)
- Kindle Amazon: 20.000 ex. pour l'instant avec les mêmes objectifs annuels que Sony.
- Cybook: 10.000 à 20.000 ex. (prévision annuelle)
- Iliad: c'est également le chiffre de 10.000/ 20.000 exemplaires qui revient dans les recoupements. En revanche, l'Iliad se destine plus à destination des applications professionnelles en pleine extension.
    On voit qu'en dehors d'une lutte frontale entre Amazon et Sony sur le marché américain (il semble que le Kindle arriverait en Angleterre fin 2008), les autres distributeurs se contentent d'objectifs à 10% de parts de marché. Comme dit Laurent, ce sera déjà excellent pour nous. Il a rappelé aussi que c'est du côté de la Chine que le marché se développe fortement (on s'en serait douté). Il a même expliqué que l'obligation est faite aux éditeurs chinois de publier les versions numériques en même temps que les livres papier, c'est inscrit dans la loi. Une prochaine mesure de la commission Patino?


La gratuité est-elle l'avenir du livre?

    Vous vous rappelez de la fameuse Longue Traîne, cette théorie développée par Chris Anderson qui mettait le doigt sur l'importance des titres à faible rotation et leurs impacts significatifs sur les ventes totales. Fi des bests-sellers, l'avenir du numérique est dans les fonds de catalogues. Eh bien, il récidive maintenant avec un nouveau crédo, rien de moins que "La gratuité est l'avenir de l'économie" (via Nonfiction et Affordance). Déclinaison moderne du "aujourd'hui on rase gratis". J'ai essayé de réfléchir aux différents modèles évoqués dans l'article: freemium, subvention croisée, coût marginal zéro, labor-exchange, économie du don... tout un programme...
    Et je ne vois rien de très probant pour nos livres. Et vous?
    Nous donner les livres électroniques sous réserve d'acheter un certain nombre d'ouvrages par an? Bientôt une telle proposition pour le Kindle? J'avais déjà parlé il y a quelques temps d'une KillerApplication avec un abonnement mensuel.
    Aussi les bonnes vieilles recettes classiques (que nous avons su d'ailleurs préserver pour nos livres en papier), des publicités intercallées dans les pages et des livres entièrement financés par quelques groupes industriels... Les lecteurs sont-ils prêts à sauter le pas? Transformer les livres en magazines? Assurément non. Sur les Echos sur l'Iliad, les petits bandeaux récurrents, dont je dois dire que je ne fais même plus attention (ne le dites pas aux annonceurs). Mais est-ce que cette publicité va financer le système entier? Philippe Janet, le rédacteur des Echos, avait d'ailleurs expliqué à l'époque que c'était très marginal pour l'instant. Qu'en sera-t-il de nouveaux modèles pour la presse quotidienne?
    En finissant la lecture de tout cela, je ne peux pas m'empêcher de remplacer le mot "gratuité" par le mot "vol" qui lui est quand même intimement proche sur internet... C'est en effet un sacré avenir qu'il nous promet, ce Chris Anderson, nul doute que le débat va s'étendre. Voilà qui va sans doute aussi continuer de rassurer les auteurs et les éditeurs dans leur recherche de modèles économiques...


Des modèles gratuits pour internet... pour les livres électroniques?

Sans_titre Débat intéressant que lance Virginie Clayssen sur son blog teXtes qui relaie les initiatives de certains éditeurs qui mettent à disposition des internautes l'ensemble de contenus en ligne. Est-ce que tout peut-être mis en lybers, forme ultime du livre numérique tout gratuit que préconise depuis de nombreuses années les Editions de l'Eclat et son fondateur Michel Valensi? Après Paulo Coelho en direct, des éditeurs comme Harper et Collins (quelques titres tests, via NYT) et La Découverte avec une collection Zones... Alors, tous les éditeurs avec un espace Issuu en libre accès sur internet? Avec Google et Amazon en corollaires bien sûr pour optimiser le business-papier. Plus besoin de se compliquer, de drm, d'agrégateurs, de formats, de europeana, tout ouvert, en un mois on met tout Gallimard et on n'en parle plus... Sérieusement, est-ce envisageable? Comme je l'indique en commentaire de Virginie, est-ce que tout pourrait être sous forme de lybers, avec un accès total du contenu avec des supports mobiles qui ne cessent de progresser en qualité?
D'autres modèles aussi, payer à la fin de la lecture du livre comme sur ce modèle étonnant appliqué au cinéma (via l'Atelier)...
Quand les éditions de l’Eclat ont crée le concept avec la mise en ligne conjointe avec Google, les supports électroniques mobiles iphone/epaper n’existaient pas encore. Si le marché de ces supports se développe avec des prix au alentour de 100€ Asus (rappelons que l’Asus est à 199€ avec une offre d’abonnement, avec déjà des premiers modèles qui lisent des livres) voir moins et que les contenus mobiles deviennent accessibles gratuitement, est-ce que le papier en "produit dérivé" permettra la rémunération des auteurs et des éditeurs? Imaginons, il y a 50 ans, que les éditeurs aient décidé que le livre de poche soit gratuit (ou payé par la publicité, ce qui revient au même), ou de qualité plus médiocre mais gratuit, où en serions-nous? Je suis sûr que Filipacchi avait très certainement envisagé ce modèle économique là...
100_2886_2 Je pense que le débat est tout à fait le même aujourd’hui. Quel chemin prendre pour maintenir la variété dans la création éditoriale? Je pencherais plutôt pour des contenus peu chers, avec une drm très légère liée à l’identité du lecteur. Cela préserverais à la fois du peer-to-peer et assurerais une juste rémunération. Je pense que ce que n’ont pas réussi à faire les majors de la musique il y a dix ans en n'adoptant pas un tel système et en laissant se développer massivement le peer-to-peer, les éditeurs ont une chance historique de le réussir avec des drm très légères et des prix très intéressants (2 euros me semble un maximum, c’est le premier prix d’un livre de poche, non?). Autrement même chemin que la musique, F6kindleberkeleypaul0711241202714_2 cinq ans à perdre pour un résultat identique, c’est une évidence pour moi. Si le peer-to-peer n’est pas un business “intéressant” (les FAI lui disent merci), il ne se fera pas ou restera marginal parce que risqué et que le jeu n'en vaudra pas la chandelle, comme on dit. C'est pas plus compliqué que cela…  Au fait, je vous avais fait part des premiers pas de Francis Pisani avec son Kindle, est-ce qu'il allait le garder? Il se posait la question à l'époque. Suspense, faîtes vos jeux? Eh bien, après trois mois d'utilisation, il le garde et il est très content de son Kindle! Pisani, il est pas du genre à aller sur les sites-pirates, mais donnez-lui vite des contenus peu chers avec des drms légères, autrement il risque bien vite de changer d'avis...

PS: A noter que Francis signale aussi l'initiative de Random House qui propose un système de vente de livre au chapitre pour le livre Made to Stick, c'est ici.
Gin, l'auteur du livre Bad Business (publié au Diable Vauvert) avait pris la même initiative il y a deux ans sur son site personnel. Il serait intéressant d'avoir les retombées...


Ergonomie et design des livres électroniques

Comparaison_ebook5 Lorenzo Soccavo (blog Nouvolivractu) a pu prendre en main le Kindle et fait une intéressante confrontation de son expérience des livres électroniques, côté ergonomie d'utilisation. Même s'il ne dit pas vers quel lequel son coeur balance pour l'instant, il en dira plus, je pense, dans la deuxième édition de son livre Gutenberg 2.0 qui est bientôt disponible aux Sans_titre_0 Editions M21. "Une mise à jour complète et cinq nouveaux chapitres sur l'achat et l'utilisation d'un reader en France, l'opération e-paper des Echos, les communautés, le Web 3D...". Une conférence de presse est organisée le 14 février prochain à Paris.
Pour ma part, je pense qu'une synthèse des trois offrirait le livre électronique idéal (dans ce qu'il est possible de faire aujourd'hui, bien sûr) selon moi:
- grand écran, wifi, écran tactile et design: Iliad
- prix, écran Vizplex, légèreté, autonomie: Cybook
- connectique et large offre de livres, journaux: Kindle
En nous rappelant, l'avis du pape du design, Philippe Starck, "le moins de design possible" (c'était au Web.3).
Bémol pour le Kindle avec des critiques qui commencent à fleurir sur beaucoup de blogs et forums outre-atlantique, c'est l'extrème contrainte des DRM, j'y reviendrais bientôt.
(photos Lorenzo)


Le Kindle en perturbateur

012908chart_2 Un intéressant schéma repéré sur le site Forbes (via Alexander Turcic de Mobileread). La fameuse théorie de l'innovation perturbatrice (disruptive innovation) bien connue en stratégie de l'innovation qu'applique ici Renee Hopkins Callahan (éditeur de Strategy et Innovation, enseignante à Harvard Business School) aux nouveaux entrants Sony/ Amazon sur le marché des livres électroniques. Pas le "trouillomètre" (ils ne jouent pas si gros que cela à l'échelle de leurs tailles respectives!) mais le "perturbomètre" sur le marché, et à ce petit jeu-là, c'est le Kindle qui gagne d'une courte tête principalement par son aptitude à se passer de l'ordinateur, de l'internet (et des cables qui vont avec) et de son accès instantané à des abonnements presse-magazines-blogs. C'est une première manche, n'en doutons pas, mais cela donne bien des clés pour les futurs entrants...
Pour être complet, une intéressante discussion entre deux lecteurs "chevronnés" de e-books sur Gottabemobile (les deux livres électroniques en main).


Rapport CES de Las Vegas, sur l'Iliad

100_4195 100_4197 Usage formidable de mon Iliad. Le CES (Consumer Electronics Show) vient de se terminer à Las Vegas. Vous n'y étiez pas? Pas de panique, Olivier Ezratti vient de mettre en ligne son rapport de visite (via Jean-Michel Billaut). Excusez du peu, 175 pages à télécharger en version écran et en version imprimante (sous licence Creative Commons). Quelques minutes et je l'ai sur mon Iliad. Un peu petit mais bien suffisant pour une lecture attentive de tout ce qui s'est montré de mieux Outre-Atlantique. Et les nouveaux livres électroniques font bien entendu partie de la présentation en page 55. "Le marché des ebooks a connu un regain d'intérêt avec le lancement du Kindle d'Amazon en 2007. D'un design encore un peu soviétique, le produit a tout de même généré un bon écho car il est commercialisé par un fournisseur de contenu et pas n‟importe lequel (Amazon a racheté il y a deux ans le service mobipocket.com). 90000 titres sont proposés! Alors que Sony avait du mal avec son Reader disposant d'un catalogue réduit de livres et une connectivité limitée, le Kindle fonctionne sans fil et se connecte directement aux services en ligne dAmazon. Il dispose de plus d'un clavier. Son écran fait 600x800 pixels sur 6 pouces de diagonale, comme celui du Sony Reader, et est d'origine e-Ink.
Dans le même temps, Sony annonçait la sage décision d'adopter le format PDF d'Adobe pour son Reader en plus des formats .doc, RTF et de son format propriétaire BBeB. Tout en augmentant le nombre de points de vente où le livre électronique est commercialisé, en ajoutant CompUSA et Best Buy aux USA. Malgré un nouveau modèle, le PRS-505 qui est plus fin que son prédécesseur (8 mm contre 13 mm), propose deux fois plus de niveaux de gris (8 au lieu de 4), une mémoire interne plus grande (192 Mo contre 64 Mo), une baisse de prix de $50 et une offre promotionnelle de 100 livres classiques gratuits, le Reader ne se vend pas encore comme des petits pains. Le Reader comme le Kindle ne sont pas encore parfaits: il faut une seconde pour tourner les pages et la navigation n'est pas encore assez intuitive. Elle le sera probablement le jour où une interface «multi-touch» à la iPhone y sera intégrée.
Le Sony Reader est à $350 et le Kindle d‟Amazon est à $400.
Sinon, Epson Seiko a de son côté sorti en 2007 un écran «E-Ink» de 6,7 pouces de diagonale et une résolution de 1200x1600 pixels, mais un taux de contraste assez faible de 8:1, 3mm d‟épaisseur pour Thumb_230_va 57g (photo ci-contre et article TechOn). A voir dans un prochain livre électronique de Sony ou Amazon? "

Nul doute que leur place soit plus étendue l'année prochaine.
Universalité du format PDF qui peut se diffuser sur le web, sur le papier, sur les supports e-paper... On poura dire ce que l'on veut, je n'ai pas les liens hyper-textes bien sûr, mais cela me suffit grandement et je vais lire ce rapport sans imprimer une demi-ramette de papier. Merci Olivier.


Steve Jobs enterre les livres électroniques

00007734 L'arrivée d'un hypothétique livre électronique construit par Apple s'éloignerait-elle? C'est en substance ce que l'on retient de cette courte interview de Steve Jobs, le patron de la pomme, réalisée par un journaliste du New York Times:
"Aujourd'hui, il y a un large éventail d'observations sur l'industrie, y compris sur l'Amazon Kindle, un livre électronique qui, selon lui, ne mène nulle part en grande partie parce que les Américains ont cessé de lire.
«Peu importe si le produit est bon ou mauvais, le fait est que les gens ne lisent plus, dit-il. «Quarante pour cent de la population aux Etats-Unis a lu un livre ou moins l'année dernière. L'ensemble de la conception est viciée au sommet parce que les gens ne lisent plus".

A mettre, bien sûr, en relation avec cette étude sur la lecture qui suscite le débat aux Etats-Unis qui avait été signalé par Max.
A consulter aussi un article de l'incontournable David Rotman sur Teleread.
Alors, tout cela, info ou intox?

(via SVMMac)


La Killer Application pour le Kindle

Infinity Quelle pourrait-être la "Killer Application" pour la plateforme du Kindle, le type d'accès aux livres qui pourrait décider les lecteurs à adopter les nouveaux livres électroniques? C'est ce que ce demande aujourd'hui Joe Wikert sur son blog Publishing 2020 avec une proposition intéressante. Un abonnement unique mensuel qui donnerait accès à la totalité des contenus d'Amazon. Ensuite, plus rien, vous téléchargez à volonté. Au bout d'un mois, vos livres lus ou pas lus, vous les perdez. En effet, à quoi bon téléchargez beaucoup de livres si vous ne les lisez pas? Et puis, est-ce indispensable de stocker des livres numériques dans un disque dur? Pour plus tard, quand? On les reprendra toujours, non? En quelque sorte, l'exemple d'une bibliothèque avec un droit de prêt limité. J'aime aussi cette image des premiers livres de poche américains qui sont arrivés avec les GI's pendant la guerre. Des livres très bon marché avec une colle très faible sur le dos. Les soldats déchiraient les pages au fur et à mesure de la lecture. Une fois la lecture terminée, plus de livres, plus d'échanges, plus de peer to peer... Malins les éditeurs, non? Alors, comment organiser une rémunération pour les auteurs et les éditeurs dans un tel système? "Une solution est d'aller détecter les pages effectivement lues. Ce n'est pas le cas dans cette première version du Kindle mais cela pourrait être ajouté dans une version future, suivre les pages de tous les livres téléchargés et lus. À la fin du mois, le dispositif pourrait adresser au client un historique afin que les frais mensuels puissent être répartis au prorata entre les éditeurs dont les pages ont été effectivement téléchargées et lues. Les éditeurs se chargeant de reverser aux auteurs la part contractuelle fondée sur ces mêmes données." Un modèle sans aucun doute à méditer très sérieusement.


La Presse et l'Edition à l'heure du numérique

895555watch L'Europe encourage vivement les responsables des entreprises de presse et d’édition de livres à s’investir plus franchement dans l’économie numérique. Lors du troisième «Forum des éditeurs», à Bruxelles, Viviane Reding, la commissaire européenne pour la société de l’information et les médias, se montre résolument optimiste devant le potentiel de développement qu’elle perçoit dans les nouvelles technologies (via LivresHebdo). «Le copyright est la pierre angulaire d’une société basée sur l’information et la connaissance. C’est pourquoi j’ai veillé à introduire dans les nouvelles dispositions un équilibre entre sa protection et sa diffusion». Viviane Reding a également évoqué sa prochaine prise de position, en cours d’élaboration, à propos de la création de contenus sur Internet (Creative Content Online). « Je ne souhaite pas imposer un modèle aux acteurs du marché, mais initier un processus qui facilitera les négociations sur ce marché et améliorera sa sécurité juridique», a-t-elle déclaré." - Reste, bien sûr, les modèles à trouver, les éditeurs de musique auront beaucoup cherché...-
La commissaire européenne a toutefois reconnu que le développement des revenus sur ce marché était un des «principaux défis» auquel les éditeurs sont confrontés. Elle a cité l’exemple du récent lancement du Kindle par Amazon, comme étant une des opportunités dont les éditeurs devraient profiter. Si ce terminal de lecture numérique s’impose dans le livre comme l’iPod dans la musique, «il y aura de nouveaux marchés à développer, et rapidement».
En attendant et pour être bien à l'heure, des montres splendides sont déjà en vente...


Les représentants avec des livres électroniques

A noter cette information que j'ai trouvé sur l'excellent blog Kindleville que Joe Wikert vient d'ouvrir et qui est entièrement consacré au développement du Kindle aux Etats-Unis. Bien loin de l'effet de buzz, c'est vraiment un blog à suivre. Joe Wikert est éditeur chez Wiley, la maison d'édition scientifique américaine bien connue. Il animait déjà un blog très intéressant Publishing2020.
Je le cite: "Mon collègue Ashley de Wiley, a récemment assisté au PAA (Introduction à la Conférence d'Edition) et ramené quelques informations intéressantes sur Simon & Schuster. Selon Michael Selleck, vice-président exécutif des ventes et du marketing, S & S a été très actif dans l'utilisation des dispositifs de livres électroniques en interne.
Selon Selleck à la conférence, il a mentionné à la fois le eReader de Sony ainsi que l'Amazon Kindle et noté que ces appareils vont vraiment aider S & S a éviter l'impression de documents pour les réunions. En effet, voici un lien vers une page sur le site de S & S qui nous dit que "l'on a donné à tous les représentants un lecteur de livres électroniques, en remplacement de manuscrits photocopiés." Il va de soi que S & S estime que cette initiative a le potentiel de réduire le nombre de manuscrits reproduits pour sa division ventes de 20000 ex. par an!"  Il est passionnant de voir une grande organisation comme S & S adopter cette technologie pour un usage interne."

Economie indéniable quant on sait l'importance du budget "photocopies" à l'intérieur des maisons d'éditions. A quand des services de presse sous forme électronique? Quand on connait aussi le rôle prépondérant des représentants, de leurs relations privilégiées avec les libraires, c'est une initiative à suivre de très près sur l'adoption des livres électroniques par les professionnels du livre eux-mêmes.


Kindle: le moins de design possible...

2102529819_84affd9d2b_o Qui de mieux placé pour juger du design du "Minitel écrasé" que le pape du design lui-même:

WEB3 - 11h50 - Philippe Starck, sur le Kindle d'Amazon

   Robert Scoble met dans les mains de Philippe Starck un Kindle (livre électronique promu par Amazon), et lui demande son avis:

Le meilleur design, pour ce genre de produit, est le moins de design possible. L’intérêt de cet appareil, c’est ce qu’il y a dedans, pas autour. Mais le designer qui l’a conçu n’a pas été assez courageux pour s’effacer complètement. Le produit est moderne, le design est vieux…

Le moins de design possible, notez-bien cela...

via Joel Ronez


Quinze jours avec le Kindle

Nous avions déjà l'avis d'Hélène (quinze jours avec un Iliad), c'est Francis Pisani qui revient après une quinzaine de jours avec le Kindle et c'est globalement très positif, n'en déplaise aux grincheux. "Mon attachement au bouquineur d'Amazon est très fort, je l'ai toujours avec moi et je m'en sers. L'objet est bien plus agréable qu'on ne le dit..." Il revient aussi sur l'intérêt majeur d'un non-ordinateur qui se connecte automatiquement et en permanence au web. J'en avais parlé ici et dans mes remarques concernant le livre électronique spécifique des Echos sans wifi. D'ailleurs en France, ils le soldent déjà pour Noël (150€ en moins, c'est les "early adopters" qui doivent être contents!), et, même à ce prix-là, il est toujours beaucoup plus cher qu'un Kindle américain ultra-mobile avec un abonnement au Monde!
J'ai aussi regardé du côté des avis d'utilisateurs sur le site d'Amazon (près d'un millier maitenant), c'est très partagé comme avis, je dirais 50/50. Si on regarde un peu les avis négatifs, le Kindle n'est pas rural (il ne se connecte pas sur tout le territoire américain!), il est cher, il n'a pas le PDF, la technologie e-ink serait moins bonne que celle du Sony, design moche et trop de boutons... En revanche, rien concernant la lecture proprement dite. De d'autre côté, beaucoup de lecteurs très positifs sur les contenus, le confort de lecture, la mobilité... A lire et voir aussi une excellente synthèse de Mike Himowitz. Alors? les vrais lecteurs auraient-ils choisi leur camp?
Franchement, je crois qu'Amazon, et d'autres, peuvent très facilement progresser sur l'ensemble des points négatifs et que pour une première version de son Kindle, Amazon s'en sort plutôt très bien...


Le spectre du piratage

Logo_pirate_bay Le Kindle et sa vaste opération médiatique sera-t-il le premier vecteur d'un piratage de contenus à grande échelle? Est-ce que les pirates passeront par le Kindle? C'est l'inquiétude qui pointe au travers de différents commentaires notamment sur le site Silicon.fr: "Si Amazon a acquis en 2005 Mobipocket, une société créatrice d’un format propriétaire de documents, le géant de la vente en ligne n’a pas jugé utile d'installer un verrou contraignant sur son terminal. Le fonctionnement conventionnel voudrait que chaque utilisateur dispose d'une adresse mail ([email protected]), achète légalement son contenu sur le site d'Amazon prévu à cet effet et le télécharge de son mail jusqu'a son Kindle. Le tout moyennant, suivant le cas, un paiement de 10 cents. Oui, mais... Les documents téléchargés en format .doc ou .txt peuvent être associés au format du terminal, le .azw. Les documents PDF peuvent eux aussi être convertis au format .txt. Résultat, inutile de passer par le site d'Amazon. Une plate-forme de 'peer-to-peer' et une connexion USB suffisent à installer les contenus sur le terminal. Gratuitement. La dernière invention d’Amazon risque de jouer un rôle non négligeable dans l’installation des livres et autres contenus numériques dans les mœurs. Néanmoins, les éditeurs de livres, les détaillants, ainsi que les journaux devraient modérément apprécier. Le retour de bâton pourrait être encore plus sévère pour Amazon. En effet, pourquoi continuer d’acheter des livres si un support permet de les acquérir sans payer?"
Il serait intéressant d'avoir le point de vue de spécialistes de formats sur ces questions. Je recommande bien sûr le blog d'Hadrien de Feedbooks et notamment sa synthèse passionnante sur le Kindle. En tout cas nul doute que les pirates planchent depuis la sortie du Kindle. Déjà qu'il nous promet de "mettre le feu"...