Démarrez une lecture dans le métro, la poursuivre en obtenant le livre complet dans une bibliothèque près de l'endroit où vous êtes. C'est le projet "Underground Library" développé par les bibliothèques de New York. Henry Miller aurait-il été partant? (via DocNews).
TOC 2013 (Tools of Change for Publishing) vient juste de se terminer à New York, l'éditeur O'Reilly nous propose déjà un best-of de ce qui s'est dit. En plus, c'est gratuit! En version anglaise uniquement, par exemple sur Kobobooks. Merci à Christian via twitter. A signaler que de nombreuses vidéos sont également disponibles ici.
PS: à lire également le très complet de SobookOnline.
Google ouvrirait des boutiques sur le modèle des Apple Store pour présenter et vendre l'ensemble de ses produits, smartphones, tablettes et autres lunettes. Les premiers stores sont prévus aux Etats-Unis en fin d'année 2013. C'est en tous cas ce que révèlent des sources "extrêmement sûres". C'est vrai que Google, comme Amazon d'ailleurs, souffre du manque de visibilité de ses modèles par rapport à ses concurrents (Apple, Samsung, Microsoft et autres) abondamment visibles en boutique (via Huffington Post).
PS: Google avait décliné un tel projet en décembre dernier, nous verrons bien. Merci à l'internaute qui m'a gentimment fourni l'information.
De très lourdes pertes annoncées par Barnes and Noble sur sa filiale numérique Nook Media, 262 M$ pour l'année 2012 (via GoodeReader). B&N paye cash son ambitieuse tentative de challenger avec ses tablettes 7 et 9 pouces, des concurrents comme Apple, Amazon, Google, Samsung, qui sont bien devant lui sur le marché américain. Ces tablettes vendues à prix coûtants et les lourds investissements à consentir sont en train de laminer le librairie américain:
"Si l'iPad et la Galaxy Tab et le Microsoft Surface et le Kindle Fire n'existaient pas, on pourrait dire que le Nook est un appareil révolutionnaire. Le problème est que ce n'est pas le meilleur des dispositifs sur le marché. Ou même le deuxième meilleur. Ou même le troisième meilleur. Et tandis que sur certains secteurs il y a de la place pour de nombreux acteurs mondiaux (pensez aux voitures GM, Volkswagen, Toyota, Hyundai, Ford, Nissan, PSA, Honda, Renault, etc), il semble qu'il n'y ait de la place que pour deux ou trois plateformes dans ce match. Et B&N n'y est pas" (via Slate).
L'action est en chute libre aux Etats-Unis, le spectre de Borders...
Les ventes
de livres numériques à travers le monde continuent de progresser de manière très importante. Aux Etats-Unis, les cinq grands groupes d'édition voient maintenant 22%
de leurs revenus provenant du numérique. C'est ce que révêle Scott Devitt, analyste chez Morgan Stanley. En
2012, le marché du livre numérique mondial représenterait 859 M$, très largement en hausse par rapport à
l'estimation initiale de 567 M$ qui avait été faite l'année dernière.
Amazon représente plus de 45% des ventes dans le monde et aurait gagné 383 M$ l'an dernier. Les ventes issues du Kindle représenteraient à elles seules 11% du chiffre d'affaires d'Amazon. Les gens qui achetent un Kindle sont statistiquement 4,6% susceptibles de lire plus de livres, en moyenne, dans les 12 mois suivant leur achat, par rapport aux 12 mois avant d'obtenir l'appareil. L'une des grandes raisons pour laquelle Amazon capte une grande partie du marché, c'est parce qu'il vend son matériel à prix coûtant (via Goodereader).
On n'a pa fini d'explorer le potentiel de ces cartes cadeaux pour offrir des livres numériques. Le site Livrada vient de faire une levée de fonds d'un million de dollars pour passer à la vitesse supérieure sur le marché anglo-saxon. Il aura sans doute validé ses premières tentatives. Il suffit d'entrer le code imprimé sur la carte offerte et de choisir son modèle de livre électronique, le tour est joué (via CNet).
Mac Millan, le dernier éditeur américain qui restait encore au côté d'Apple pour faire face au département de la justice américaine, a jeté l'éponge et accepté la transaction financière proposée. Comme les autres éditeurs, il aura sans doute penser que le jeu en valait peu la chandelle tant l'entente sur les prix orchestrée par Apple en 2010 était difficilement défendable. C'est en toutes lettres dans le livre de Steve Job. Résultat du procès cet été (via iGen).
Le Kobo Mini à 59,99$ sur le marché américain. C'est 10$ de moins que le Kindle 4. Nous avons eu en France notre baisse ponctuelle de janvier (soldes Fnac jusqu'au 12 février) pour ce même modèle. Sans doute préparer le terrain, les premiers livres électroniques sous la barre symbolique des 50€ en 2013, c'est une certitude. Tous les regards convergent vers ce que va faire Amazon, bien sûr. Comme en 2009 et 2011, c'est le leader du marché qui imposera la cadence. Le Kindle 5 à la prochaine rentrée de septembre? Format 5, 6 pouces? Eclairage intégré ou non? Une chose est sûre, il sera avec un écran tacile! (via Cnet).
Le groupe Lagardère a publié ce matin ses chiffres 2012. Sur des résultats en demi-teinte, le livre numérique poursuit sa progression de manière insolente. La présence de Lagardère/Hachette sur le marché anglo-saxon est très importante, où l'on observe également une décélération du numérique avec seulement 15% en plus sur l'année (croissance toujours à deux chiffre tout de même).
"Pour Lagardère Publishing, l’année a été marquée par la poursuite de la croissance du livre numérique, qui atteint désormais 7,7% du chiffre d’affaires. Un ralentissement marqué de cette progression est néanmoins observé aux États-Unis (+15% par rapport à 2011), tandis que le Royaume-Uni bénéficie toujours d’une croissance soutenue (x2). Le numérique représente ainsi, à fin décembre 2012, dans ces deux pays respectivement 23% et 15% du chiffre d’affaires (21% du chiffre d’affaires "Adult trade" au Royaume-Uni). En France, comme sur les autres marchés de Lagardère Publishing, le livre numérique reste inférieur à 2% des ventes. L'évolution du chiffre d'affaires au Royaume-Uni est en légère baisse (-1,9%), du fait de la forte croissance des activités numériques, qui génèrent un chiffre d'affaires moindre (sans impact négatif sur les marges). Le chiffre d'affaires aux Etats-Unis recule de -5,7% en raison pour partie de l'effet négatif sur les ventes de la croissance du numérique."
Le communiqué complet est ici.
"What's in your bag?", c'est la slogan de groupes sur Flickr aux Etats-Unis, plusieurs milliers d'internautes, chacun déballant ce qui se trouve dans son sac. Beaucoup de livres électroniques qui fleurissent au gré des photos, une douzaine repérées sur EbookFriendly. Et vous, sont-ils dans vos sacs?
Inquiétants les récents résultats donnés par Amazon en début de semaine? Pas vraiment quand on voit l'infographie ci-dessous. Un dernier trimestre 2012 avec un chiffre d'affaires de plus de 20 milliards de dollars (via L'UsineNouvelle, merci à Clément sur twitter). A lire également la syntèse sur le site du LSA. Un indicateur de plus qui devrait alerter les états européens dans les règles en matière de fiscalités. Est-ce que l'on en est toujours à la start-up qui démarre avec certaines complaisances pour favoriser l'investissement?
Comme d'habitude chaque début d'année, le traditionnel communiqué de presse d'Amazon. Pas grand chose à se mettre sous la dent comme d'habitude, en tous cas à décrypter:
«Nous voyons maintenant la transition, nous avons eu raison d'attendre», a déclaré Jeff Bezos, fondateur et PDG de Amazon.com. "Après 5 ans, le livre numérique est une catégorie de plusieurs milliards de dollars pour nous et à la croissance de plus en plus rapide - jusqu'à environ 70% l'an dernier. En revanche, nos ventes de livres physiques a connu le taux de croissance le plus faible en décembre depuis nos 17 ans d'existence comme vendeur de livres, en hausse de 5% seulement. Nous sommes très heureux et très reconnaissants envers nos clients pour leur intérêt pour nos Kindle et notre écosystème en perpétuelle expansion dans l'innovation et le choix."
"Pour la deuxième année consécutive, la tablette d'Amazon a été le produit le plus populaire pour les clients -Kindle Fire HD a poursuivi sa course en tant que N°1 best-seller, le plus offert et le plus souhaité parmi les millions d'articles disponibles sur Amazon à travers le monde. En fin d'année, Kindle Fire HD, Kindle Fire, Kindle et Kindle Paperwhite ont occupés les quatre premières places dans les charts du monde entier "Amazon best-seller" depuis son lancement." Jeff Bezos a également confimé que le Kindle PaperWhite n'avait pas pu être produit en quantité suffisante pour faire face à la demande en fin d'année.
Ceux qui croient encore qu'Amazon "rangera" les 3ème et 4ème produits les plus vendus de son catalogue...
Le phénomène avait été pointé il y a quelques semaines, confirmation une nouvelle fois de la baisse des prix des best-sellers aux Etats-Unis. Sur les 25 premiers titres cette semaine, 4 seulement dépassent les 10$, à 12,99$ La moyenne se situant maintenant au-dessous des 8$. Le livre numérique se positionne maintenant comme une alternative au livre de poche, y compris quand il s'agit d'une nouveauté (via DigitalBookWorld).
La mode est au mini et prend le chemin du maxi. La petite tablette d'Apple, l'iPad Mini, en passe de devenir un standard et de renverser l'adhésion pour le grand modèle, notamment chez les plus jeunes sur le marché américain. A voir les graphiques mis en ligne sur le site TechCrunch.
Sans doute un tournant dans l'édition numérique américaine avec la baisse programmée depuis plusieurs mois des prix. La chasse à l'entente sur les prix menée à l'encontre d'Apple et des éditeurs majeurs est en train de produire ses effets. Les prix moyens sont en train de baisser régulièrement, la moyenne du prix des 25 best-sellers américains est de 8,09$, elle était de 11,79$ en octobre dernier. Le site Forbes titrait aujourd'hui: "Est-ce que les jours du eBook à 14,99$ sont comptés?". Les nouveautés sont en train de migrer peu à peu de prix à 14,99$ et 12,99$ à 9,99$ qui est en passe de devenir un prix plafond sur le marché anglo-saxon.
Pourquoi parler de la fin des livres électroniques (liseuses) semble tout à fait prématuré? Interessant billet de Juli Monroe sur Teleread que j'ai traduit tant il me parait sonner tout à fait juste, d'autant plus aux Etats-Unis où le marché est bien plus en avance qu'en Europe:
"J'ai lu des messages disant que "l'E-Ink est mort" depuis des années maintenant. L'argument général était à chaque fois quelque chose comme ceci:
"Les gens veulent vraiment des tablettes. Ils ne veulent pas d'un dispositif à fonction unique. L'E-Ink est trop lent pour se rafraîchir et n'est bon à rien d'autres, sauf à lire des livres. Et les gens ne lisent pas de toute façon."
Toutes ces choses sont vraies (enfin, sauf pour le dernier argument), mais il manque un point. Je suis actif sur Kindleboards, un forum en ligne pour les amateurs de Kindle, et la discussion, l'achat et l'amour pour les Kindles en E-Ink est bel et bien vivant.
Le Kindle Paperwhite a été beaucoup vendu pendant les fêtes, à la fois sur Amazon et dans les magasins de détail qui le proposent. J'étais à mon magasin local Best Buy juste avant Noël et j'ai remarqué quelque chose d'intéressant dans le présentoir d'occasion: plusieurs iPads Mini, deux Kindle à 69$ et aucun Paperwhite (tant pis pour moi, j'avais un peu l'espoir d'en prendre un pour pas cher).
Dois-je penser que cela signifie que l'iPad Mini est un flop? Non, mais je pense que cela signifie que les gens aiment leur Kindle. Les ventes baissent, oui, mais en partie c'est parce que les dispositifs E-Ink sont robustes et durent longtemps. Ils ne sont pas aussi rapidement dépassés que les tablettes et ne deviennent pas obsolètes tout de suite. Je connais des gens qui sont toujours heureux avec leurs Kindle de première génération.
Si vous écoutez les lecteurs de livres numériques, un nombre important d'entre eux veulent un appareil qui ne soit bon à rien, mais qui leur permettent de lire des livres. Je suis l'un d'entre eux. J'ai un iPad et un Kindle tactile, et je lis sur les deux, en fonction de mon humeur et là où je suis. Je suis sûr qu'Amazon est à leur écoute, et ils vont continuer à produire des Kindles aussi longtemps qu'il y a un marché pour eux. Ce qui signifie que leurs concurrents feront de même.
Est-ce que l'E-Ink disparaîtra un jour? Bien sûr. Les disquettes ont disparu aussi. Mais je pense que ça va être assez loin dans le futur et que l'annonce de sa mort est pour l'instant ridicule."
Saluer en ce début d'année nos amis de Feedbooks qui ouvrent les librairies espagnole et italienne. Les librairies anglaise et allemande depuis longtemps maintenant. Partout les éditeurs leur font confiance en leur ouvrant leurs catalogues et leurs métadonnées. Rappeler la situation paradoxale qu'ils ne disposent toujours pas de l'offre Hachette en France. Quand même un comble pour un site français présent sur le marché international depuis tant d'années. 2013 puisse t-elle voir la situation enfin évoluer. Bonne année à toute l'équipe de Feedbooks!
PS: dix bonnes raisons pour acheter chez Feedbooks.
Sur vos tablettes bientôt, la diffusion du documentaire "Google and The World Brain" produit par Polar Star Films, présenté au festival Sundance aux Etats-Unis le 18 janvier prochain et bientôt sur la chaîne Arte. L’occasion, pour le réalisateur britannique Ben Lewin, de revenir sur le projet de numérisation de livres baptisé Google Books (via L'Usine Nouvelle). A relire le texte de HG Wells écrit en 1937. Peut-être lancer l'idée d'une soirée décryptée par Olivier Ertzscheid et quelques autres?
La bascule est faite. Une étude Nielsen publiée aujourd'hui sur le marché américain. Les ventes de musique dématérialisée sont désormais supérieuses à celles sur des supports aux Etats-Unis. Elles représentent désormais 55,9% des ventes totales. Qui l'aurait cru il y a seulement dix ans. Pour mémoire, je redonne le graphique ci-dessous qui a le mérite d'être très clair sur l'évolution du marché américain (via Techcrunch, merci à François sur twitter).
Une nouvelle étude aux Etats-Unis qui vient corroborer celle du Pew Institut sur le développement du marché des livres électroniques/ liseuses (eReaders). Le site eMarketer propose une projection 2011-2016, bien loin de l'effondrement dont parlent certains. Selon le site, 50 millions d'américains les utiliseraient mensuellement, un taux de 44% en plus en 2012. Une évolution modérée mais toujours en croissance dans les années à venir. Une clientèle de grands lecteurs seniors et des offres d'abonnement des libraires, deux éléments à prendre en compte. D'ici 2016, nous aurons certainement aussi notre lot de surprises et d'innovations en la matière. Bien malin celui qui saura extrapoler sur les modèles que nous aurons dans les mains dans quatre ans (via Forbes).
Avec les étrennes c'est le temps des prévisions pour la nouvelle année. Elles sont au nombre de dix sur le site DigitalBookWorld.
Au programme:
Intéressante étude sur la lecture numérique aux Etats-Unis proposée par l'institut Pew Internet. Le pourcentage d'américains de 16 ans et plus qui lisent
des livres numériques est passé de 16% en 2011 à 23% en 2012.
Du côté des livres imprimés, le pourcentage de lecteurs a baissé, passant de 72 à 67%. De manière générale, le nombre de personnes qui lisent a baissé de trois points pour s'établir à 75%, un recul que le centre de recherche juge statistiquement insignifiant.
L'adoption des tablettes est plus importante cette année par rapport aux livres électroniques "Ebook reader" mais celui-ci résiste fortement à 19%, il aura presque doublé en un an. La proportion des américains qui possèdent l'un des deux au moins est maintenant d'un tiers, c'est le double en seulement 18 mois. La lecture numérique concerne maintenant près d'un américain sur quatre. Paradoxalement, j'ai le sentiment que l'adoption des tablettes dopent aussi les livres électroniques, les américains achetant souvent les deux avec des usages différenciés. A suivre si cette tendance se confirme. A noter que le pourcentage de lecteurs qui savent que les bibliothèques proposent des livres numériques a aussi augmenté, passant de 24 à 31%.
Le sondage téléphonique a été effectué auprès de 2252 américains âgés de 16 ans et plus entre le 15 octobre et le 10 novembre.
A mettre en lien avec la récente étude Nielsen.
Le Kindle PaperWhite à nouveau disponible sur le site d'Amazon aux Etats-Unis. Il était resté indisponible depuis trois semaines, un nouveau stock livré depuis quelques jours. Il reste toujours manquant en Europe. Pour ceux qui enterrent les livres électroniques, gros succès pour ce modèle: "The Kindle Paperwhite is the most successful e-ink reader the company has ever produced" selon Goodeader qui dispose toujours de très bonnes sources.
Un moment historique, ils l'avaient annoncés, aujourd'hui dernier numéro de Newsweek imprimé. La page se tourne, deux mois avant son quatre-vingtième anniversaire, qui l'eut cru il y a seulement dix ans... Un goût certainement bizarre pour tous les journalistes dans le monde entier. L'éditorial de Tina Brown à la une. Début janvier, le saut dans le web. Deux collectors dans l'année. Comment ne pas se souvenir de Epic 2014, le scénario futuriste mis en ligne en 2004... (via LeMonde).