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Onyx Boox AfterGlow 2 : test complet

100_0509Je vous propose de découvrir aujourd'hui une liseuse très originale et assez confidentielle en France. Il s'agit de l'Onyx Boox AfterGlow 2, développée par la société Onyx. Elle est disponible sur le site de la marque mais aussi tout récemment sur un nouveau site LeLecteurModerne. C'est une bonne surprise qu'un nouveau distributeur français se lance ainsi pour donner une visibilité plus importante à cette marque. La gamme Onyx comprend 4 modèles. Deux modèles 6 pouces traditionnels, avec et sans éclairage intégré vendus 69 et 124€. Les deux autres modèles haut de gamme sont dans des formats plus grands. Un 6,8 pouces T68 Lynx à 179€ et un 9,7 pouces M96 Universe à 309€. L'Onyx Boox AfterGlow 2 est donc le modèle 6 pouces avec l'éclairage intégré, le grand standard sur le marché désormais depuis quelques années. Vendu 124€ sur la boutique avec l'ensemble des spécifications techniques. Pourquoi un modèle de plus par rapport à des marques désormais reconnues comme Amazon, Kobo, Bookeen ou PocketBook qui disposent pour chacun aujourd'hui de réseaux de distributeurs et de revendeurs importants avec des SAV? Ce modèle propose une autre approche, une philosophie différente, puisque son originalité réside dans sa très grande proximité avec l'environnement Android, nous allons le voir. Je vous invite à faire ensemble le tour du propriétaire:

Prise en main: Côté packaging, pas grand chose à dire. Boite cloche simple et bien faite, pas de traduction en français au dos. A l'intérieur la liseuse est accompagnée du traditionnel cordon usb. Un petit mode d'emploi minimaliste malheureusement seulement en polonais et en anglais. L'Onyx Boox AfterGlow 2 est agréable dans sa prise en main. Une couleur gris foncé, un design réussi tout en rondeurs. Sur les bords tout autour de la face avant un renfoncement qui accentue sa finesse. Même si les plastiques ne sont pas d'une qualité supérieure comme chez la concurrence, cela reste très correct. Le revêtement est mat et n'est pas trop sensible aux traces de doigts. Bon point. Côté connectique, en pied les sorties pour le câble usb, pour la carte mémoire SDCard et une sortie audio. Sur la tranche supérieure le bouton marche/ arrêt. Côté boutons encore, de chaque côté les boutons page avant et page arrière. Ils sont très souples et agréables à manoeuvrer. Pas de sensation de fragilité, ils ne dépassent pas du format de la liseuse. En bas de la liseuse, un bouton pour le retour au menu. Le dos de la liseuse dans le même revêtement mat que l'avant, toujours tout en rondeurs. A signaler le logo relativement discret en bas de la face avant. Bref, une prise en main agréable. Finesse et légèreté (184g sur la balance), tout à fait correct. Un ensemble très homogène. Même si les modèles de la concurrence sont supérieurs dans la qualité des plastiques et les revêtements de surface, la liseuse reste dans un standard acceptable.

Maintenant allumage. C'est long, très long. Moi qui suis habitué aux liseuses, j'avoue que j'ai été très surpris. C'est pas moins de 40 secondes d'attente avant de voir arriver l'écran d'accueil. Comme sur les tablettes. L'installation du système complet demande ce laps de temps. Cela semble une éternité, il faudra vous y faire à l'usage. L'allumage de l'éclairage intégré est proposé par défaut à l'ouverture. L'Onyx Boox AfterGlow 2 dispose d'un écran 6 pouces en eInk Pearl HD. Ce n'est pas la dernière qualité Carta chez eInk mais cela reste très bon. Une résolution en 758x1024, 212 dpi, du classique en la matière.

Bref, une prise en main correcte, les bémols restent à mon sens les plastiques de qualité en deçà de la concurrence et le temps d'allumage.

Eclairage intégré: Comme je l'ai dit il est proposé par défaut à l'ouverture de la liseuse. Pour le désactiver, une pression prolongée sur le bouton central. Idem pour le remettre en route. Efficace. La qualité de cet éclairage est bon. Pas de zones d'ombres particulièrement visibles en pied. La tonalité est naturelle ni trop bleue ni trop jaune. L'intensité est également très bonne avec un large spectre.

Navigation: L'Onyx Boox AfterGlow 2 est une liseuse entièrement orientée vers l'environnement Android. Il vous faudra choisir votre application de lecture comme sur une tablette ou un smartphone. Je vous rassure, il y a une application proposée par défaut sur la liseuse, OnyxReader. En maintenant la pression sur la couverture du livre à l'ouverture, vous aurez le choix entre NeoReader, OReader, FBReader et donc par défaut OnyxReader. D'autres applications bien connues dans l'univers Android comme Aldiko ou Mantano sont bien entendu téléchargeables sur le PlayStore dont vous aurez configurer l'accès avec mail et mot de passe comme sur un smartphone Android, première chose à faire évidemment. Tout fonctionne comme sur un smartphone en fait, sauf que vous êtes sur une liseuse avec la réactivité de l'encre électronique. Je vais me pencher d'abord sur l'application OnyxReader par défaut. Malgré le paramétrage de départ en langue française, les menus restent en langue anglaise. Comme toutes les applications embarquées d'ailleurs. Je n'ai pas trouvé de dictionnaires français satisfaisants, sans doute celui de EbooksGratuits, cela serait à vérifier. On peut régler le rafraichissement de pages, les différents réglages habituels sur les liseuses au rendez-vous. En revanche gros point noir, le choix de la fonte ne fonctionne pas (même dans des epub sans réglages CSS, ni fontes incluses); c’est clairement le bug le plus embêtant, d’autant plus qu’OnyxReader est l’appli de lecture par défaut. Côté réactivité, il y a un petit temps de latence dans les changements de pages, plus long que chez la concurrence. J'ai eu le sentiment de revenir quelques années en arrière sur des liseuses de précédentes générations. Bref, j'ai cherché à tester d'autres applications de lecture plus satisfaisantes. FBReader est plus satisfaisante mais le choix de polices reste trop limité, mais lui fonctionne bien, ouf.

Bonne surprise, le pinch and zoom avec les doigts pour régler la taille des caractères fonctionne également dans les différentes applications. L'application de lecture OReader fonctionne aussi pas trop mal. On navigue ainsi de logiciel en logiciel, essayant celui-ci ou celui-là sans être complètement satisfait il faut bien le dire. Lequel choisir? Bien mal fichu de répondre à l'arrivée. On a certes le choix, mais un choix qui n'est guère complètement satisfaisant en terme d'expérience de lecture à chaque fois. Autre détail, les boutons physiques ne marchent pas toujours avec les applications tierces, c’est selon. Ils marchent avec Mantano, mais pas avec Aldiko, par exemple. A chaque fois, c'est au petit bonheur, un peu le sentiment de développements laissés en jachère, débrouillez-vous avec cela en attendant mieux. Côté Mantano, il vous faudra acheter la version payante pour accéder à un choix de police.

A l'arrivée de tout cela, je retiens FBReader, Aldiko et Mantano en version payante. Pour moi, c'est un point clé. Un habitué d'Android, qui aura longuement testé et fait le choix d'une application de lecture particulière, s'y retrouvera d'emblée avec une liseuse à sa main. Dans le cas contraire, une expérience de lecture bien déstabilisante et avec un arrière-goût de frustration car rien n'est complètement abouti.

Côté réactivité je n'ai guère été emballé. Tactile et boutons fonctionnent correctement, les boutons ne fonctionnant pas toujours selon les applications je l'ai dit. La gestion de la bibliothèque est satisfaisante, elle ne dépend pas des applications. Affichage par liste ou couvertures, c'est bien fait. Boutique installée, ne vous attendez à rien, bien sûr, en langue française, il vous faudra passer par l'ordinateur et le cable usb. Je n'ai pas essayé Feedbooks, cela vaudrait le coup de tester. Un accès au stockage avec des fichiers affichés, mémoire interne et externe, classique. Vous pouvez incorporer une carte SD pour étendre la mémoire. Beaucoup d'applications de jeux peuvent être installés bien entendu, c'est le grand intérêt d'une telle liseuse avec l'environnement Android. Les amateurs s'y retrouveront vite.

Pour l'accès wifi, pas grand chose à en dire, il fonctionne très bien. Une bonne surprise, c'est la présence de l'audio qui ouvre sur des applications en text-to-speech Android, des fichiers audio à écouter. Le tout sans haut-parleurs, il vous faudra un petit casque. A noter un cloud proposé, Midiapolis Drive, un service de stockage en ligne préinstallé sur les Onyx, un peu comme Dropbox ou Hubic. Il y aura aussi bientôt un pack d’epub classiques français à télécharger m'a assuré le distributeur.

Quand on installe puis qu’on s’abonne à Pocket, chaque article en hmtl téléchargé apparaît ensuite dans la bibliothèque, puis sur l’écran de démarrage, c’est carrément à revoir. On ne sait pas trop comment gérer cela. Côté gestion PDF, je dois dire que je n'ai pas défriché de ce côté-là; cela demanderait sans doute une expertise experte des logiciels Android que je n'ai pas et que je n'ai pas eu le courage de défricher pour ce seul test. C'est sans doute à l'avenant du format ePub. Un mot sur l'autonomie aussi. Sa proximité avec Android et les accès wifi fréquents auront une réelle influence sur la batterie. Une quinzaine de jours je dirais, contre un mois voire plus sur des liseuses traditionnelles.

Cet environnement Android complètement ouvert désoriente plutôt qu'autre chose quand on souhaite une "bonne machine à lire qui fait le job et le fait très bien". A aucun moment, il faut bien le dire, je n'ai eu une expérience de lecture équivalente à ce que propose désormais la concurrence à la fois dans les interfaces générales mais aussi dans le soin des petits détails. Amazon, Kobo, Bookeen, PocketBook, tous ont capitalisé au fil des années sur leurs propres logiciels au rythme des mises à jours. Si il y a toujours des détails plus ou moins bons chez chacun (la liseuse idéale existe-t-elle?), il y a chez tous un environnement général bien fait et cohérent, que l'on prend plaisir à retrouver. Ici c'est moins bien abouti, un peu avec des élastiques si vous voyez ce que je veux dire. On mesure que les développeurs sur Android se sont complètement désintéressés des liseuses mais peut-on leur reprocher vraiment, c'est déjà tellement compliqué de suivre cette course à l'échalote permanente des environnements Android. Alors les liseuses, vous me direz...

Au final un sentiment bien mitigé pour cet Onyx Boox AfterGlow 2. Si j'aime les possibilités très ouvertes vers l'univers Android, je reste cependant réservé au niveau de la liseuse elle-même. Côté hardware, la qualité de fabrication est en retrait par rapport aux standards actuels du marché. Fabrication un peu juste, celle qui existait il y a deux, trois ans chez les concurrents. C'est fini aujourd'hui, concurrence oblige. Qualité des plastiques, revêtement, écrans eInk Carta sur certains modèles concurrents. C'est beaucoup, surtout pour un modèle vendu 124€. Il serait bien moins cher (au-dessous des 100€) peut-être, mais à ce niveau de prix, difficile de tenir la concurrence. Même bémol du côté du software avec les interfaces de lecture. Tous les concurrents ont fait de gros efforts ces dernières années du côté du confort de l'utilisateur, à la fois dans les écrans, dans la navigation, dans la mise en valeur des réglages. Les soucis du détail sont partout, ce n'est pas pour rien. Les lecteurs sont de plus en plus exigeants, les liseuses demandent des interfaces très lisibles et claires. L'univers Android, s'il est riche et plein de possibilités n'en demeure pas moins pour l'instant relativement éloigné des liseuses il faut bien le dire. Si tout est ouvert, c'est au canif et à l'opinel, au lecteur de se débrouiller. L'interface en français est absolument rudimentaire, les bugs sont récurrents, on ne sait trop pourquoi. Quel logiciel choisir, celui-ci plutôt que tel autre? A moins que vous ayez une grande pratique des applications de lecture sur Android, il vous faudra toutes les essayer.

Il faudra être un vrai fan de bidouilles et d'Android pour apprécier cette liseuse et son environnement à sa juste valeur. Une "liseuse de geeks" assurément. Je l'ai montré autour de moi, c'est le sentiment qui revient à l'utilisation. Attention, il faut en être conscient avant d'acquérir cette liseuse. Je ne vois l'intérêt de l'Onyx Boox AfterGlow 2 que pour ceux qui ont une grande familiarité avec l'univers Android, déjà gros lecteurs sur smartphones/ tablettes et qui voudraient retrouver leurs applications favorites sur une liseuse dédiée, mener une complémentarité de lecture entre les appareils. Hormis ce cas très précis, je pense que les autres utilisateurs risquent d'être déçus, incapable d'y trouver une expérience de lecture réellement satisfaisante dans les détails. Un gap important qu'il va être difficile de combler, j'ai bien peur. Les efforts de la concurrence sont bien là et ce n'est pas pour rien. Souhaitons que les applications de lecture Android se penchent un peu sur ces "liseuses Android", elles le méritent certainement pour l'étendue de leurs possibilités. Nous verrons si l'avenir des liseuses Android s'ouvrent dans les années à venir. A suivre de près les grands modèles, c'est peut-être de ce côté-là que les lecteurs exigeants les attendront avec des possibilités étendues qui se rapprochent de l'univers des tablettes. Et là, Android a bien entendu toute sa force de frappe. A suivre...

Les plus:

  • écran eInk Pearl HD très correct
  • éclairage intégré de bonne qualité, lumière naturelle sans halos
  • modèle compact, design réussi, finesse, légèreté
  • finition générale acceptable, bonne prise en main
  • port micro SD card
  • port audio
  • accès possibles à des clouds
  • bon web browser
  • ouverture très large vers l'univers Android, applications jeux et autres

Les moins:

  • plastiques et revêtement qui ne sont pas de qualités supérieurs
  • temps d'allumage important
  • processeur qui manque de vélocité
  • application de lecture par défaut insatisfaisante
  • pas d'application de lecture complètement aboutie
  • choix difficile d'un logiciel "idéal", retenons FBReader, Aldiko et Mantano
  • défauts sur les dictionnaires, les polices, la gestion des boutons
  • langue française bien trop souvent absente
  • fonctions incompréhensibles et bugs récurrents
  • gestion Pocket pas réussie
  • mises à jours logiciels sans aucunes certitudes
  • pas de fonctions sociales
  • pas de librairie embarquée
  • autonomie réduite avec accès wifi fréquent
  • liseuse un peu chère, rapport qualité/ prix

Je remercie Nicolas chez LeLecteurModerne de m'avoir permis ce test.

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest. C'est ma 40ème liseuse testée à ce jour.

PS: à signaler également un très bon test sur eBookReader. Je vous mets la vidéo.

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Cybook Ocean : test complet

100_0469Nous l'attendions depuis plus d'un an, le voilà enfin. Vous êtes sans doute nombreux à attendre le test du Cybook Ocean de chez Bookeen. Il avait été présenté au dernier Salon du Livre dans une version prototype, il sort finalement en cette toute fin d'année, disponible uniquement sur la boutique du site de Bookeen au prix de 179,90€. Les premières séries sont déjà épuisées, beaucoup attendait ce format. Voir les caractéristiques ici. Bookeen avait annoncé fin 2013 ce premier modèle au format 8 pouces. Depuis, PocketBook a sorti son InkPad au même format, grillant la politesse à Bookeen de quelques mois. Une véritable innovation que ce format 8 pouces proche des tablettes, qui s'ouvre à la fois pour des lecteurs qui ne sont pas forcément en recherche de mobilité mais plus de confort chez eux avec des mises en pages plus grandes. Avec bien sûr des amateurs dans l'univers semi-professionnels qui veulent disposer d'un modèle grand format pour lire des documents PDF (thèses, rapports, mémoires, etc). Sans doute aussi pourquoi pas les amateurs de mangas. Bref, bien des champs à explorer sur ce Cybook Ocean. C'est parti pour un tour du propriétaire:

Prise en main: Côté packaging, soigné, pas grand chose à dire, on retrouve celui du Muse. Boite cloche simple. A l'intérieur le Cybook Océan est accompagné d'un cordon usb et d'une série de petits modes d'emploi dans de multiples langues. Comme le Cybook Muse, ce qui frappe d'emblée avec ce nouveau modèle chez Bookeen, c'est le design de la partie supérieuse, une surface supérieure unie comme sur un smartphone ou une tablette. Avec le généreux format 8 pouces, on a vraiment l'impression de se trouver devant une petite tablette. Le Kobo Aura était le premier modèle de ce type l'année dernière avec une dalle capacitive. Bookeen s'aligne sur une tendance forte puisque Tolino a lui aussi décliné un modèle de ce type Tolino Vision en Allemagne. Ce qui frappe aussi sur ce Cybook Ocean, c'est que la dalle est très brillante, vraiment comme une plaque de verre. C'est très net si l'on compare avec la dalle en plastique du Cybook Muse qui est relativement mate. Deux conceptions très différentes. Les réverbérations sont bien plus accentuées sur ce Cybook Ocean. Bookeen annonce un traitement anti-reflets, je ne vois pas où il est. Comme toutes les tablettes, la surface est relativement sensible aux traces de doigts, prévoyez un nettoyage régulier avec les pouces ou de temps en temps avec un petit chiffon/ mouchoir. Côté design, ce Cybook Ocean est  très réussi. Très fin (7 mm) c'est encore moins sur les bords, léger malgré sa taille (300g), la prise en main est très agréable. Les plastiques noirs au dos ne sont pas d'une qualité supérieure, standard nous dirons, pas de revêtement soft-touch. Comme sur le Muse le soin sur ces plastiques est flagrant par rapport à d'autres fabricants. Si on retrouve un design général calqué sur le Muse, plusieurs changements. D'abord pas de boutons en reliefs, les trois boutons (avant/ arrière et menu) sont tous les trois placés en pied et inclus dans la masse de la dalle comme sur une tablette. Bookeen a abandonné les boutons de chaque côté pour les placer en bas. D'une seule main, il faudra vous servir de votre pouce pour tourner les pages avec la dalle tactile. Changement également dans la connectique puisque les seuls éléments extérieurs sont en pied, le bouton marche/ arrêt et la sortie usb. L'emplacement de la carte mémoire existe bien mais il faut ouvrir le capot en plastique placé en bas au dos. Vous verrez la photo. Un accès qui laisse bien à désirer avec une manipulation guère évidente et un capot qui est bien fragile, attention de ne surtout pas casser quoi que ce soit. Ne comptez pas trop accéder souvent à votre carte au gré de vos liseuses. Une fois installé, cette carte sera à oublier. J'aime aussi la discrétion du logo en haut. L'ensemble de ce Bookeen Ocean est très réussi hormis la réserve sur l'emplacement de la carte et la dalle relativement brillante à mon goût.

Allumage. Ce Cybook Océan est équipé d'un écran 8 pouces en Epaper d'une résolution 768x1024, 160 DPI. Pas d'écran eInk, Bookeen a fait le choix d'un fabricant concurrent pour ce grand modèle 8 pouces. Assez décevant pour ma part, je retrouve la sensation que j'avais eu malheureusement au Salon du Livre. Le contraste est assez nettement moins bon que chez eInk, c'est une évidence. Aussi bien dans le fond plus gris que dans les caractères avec un manque de contraste, plus gris que noirs. Des typographies qui sont assez ternes même dans des caractères gras. D'autant plus fragrant quand on met côte à côte avec le Cybook Muse et son écran en eInk Carta. Côté définition également, les 160 DPI sont bien juste pour des illustrations qui manquent de précisions. Si vous êtes un lecteur numérique averti, j'ai bien peur que vous ne soyez comme moi assez déçu par le rendu général, c'est un bémol important à mon sens. En adoptant le format plus grand, il vous faudra faire inévitablement abstraction d'un meilleur confort visuel. C'est à mon avis anormal pour un modèle haut de gamme, surtout avec des modèles qui ont tendance à tous adopter progressivement l'eInk Carta.

Eclairage intégré: Déception également du côté de l'éclairage intégré. Une sensation de lumière assez violette pas du tout naturelle et une intensité qui n'est pas suffisante à mon sens. Là aussi, le bàt blesse quand on compare avec le Cybook Muse qui est de son côté très réussi (lumière naturelle et excellente intensité). Vous me direz à l'usage on ne compare pas tout le temps, mais c'est quand même des caractéristiques importantes au quotidien pour des lectures le soir sans lumière d'appoint.

Navigation: Bookeen avait revu complètement son interface de navigation avec des mises à jour de son software à la rentrée. Ce Cybook Ocean en est bien entendu équipé. La navigation est très agréable dans les interfaces. L'ensemble est très intuitif. Dernier livre ouvert en haut, sa bibliothèque dans le milieu de l'écran que l'on peut faire défiler, la librairie EbookStore de Bookeen en bas à laquelle on pourra accéder facilement avec l'accès wifi pour acheter des livres. Côté rapidité, l'ouverture des livres et le défilement des pages sont excellents. Je n'ai pas observé les mêmes lenteurs pour le retour au menu comme sur le Muse ni de bugs particuliers, ce qui me fait penser que le Muse va s'améliorer bien vite. Le processeur à 800MHz donne de la fluidité. Côté réglages, les choix typographiques sont bons. J'ai beaucoup apprécié le choix de l'excellent Caecilia ajouté récemment. L'ensemble des paramètres de réglages typographiques sont concentrés sur une même page très claire. Beaucoup de précisions possibles dans ces choix. Côté dictionnaires, le Littré est intégré ainsi que de très nombreux autres dictionnaires au choix. Dommage que la définition n'apparaisse pas tout de suite mais à l'ouverture d'une interface en cliquant sur le mot puis une nouvelle fois pour afficher la définition. C'est beaucoup. Pas grand chose à dire sur la gestion des surlignages et des annotations qui reste classique avec des menus. J'aime beaucoup la gestion de la bibliothèque chez Bookeen. La gestion des notes et des annotations sont bonnes, voir les indications sur le test du Cybook Muse. Au final une très bonne navigation générale sur ce Cybook Ocean, l'équipe de Bookeen a fait un très bon travail.

PDF: Exercice obligé sur ce modèle 8 pouces, c'est évidemment la possibilité de lire des fichiers PDF dans des formats A4. Les possibilités sont très étendues: page entière, pleine largeur, pleine hauteur, zoom de 10% en 10% de 50 à 150%. On peut couper les marges, déplacer l'image avec le doigt sur l'écran, très pratique. On peut aussi utiliser la fonction "simplifier la mise en page" qui permet de faire couler le texte. Une gymnastique générale qu'il faudra acquérir au bout de quelques heures d'utilisation pour bien déterminer ce qui vous convient mais comme toutes les possibilités sont offertes, vous pourrez tout tester et retenir ce que vous préférez. Personnellement, je suis toujours assez sceptique pour gérer un document dans une lecture dans la durée et par principe je trouve que l'utilisation en format paysage est bien plus pratique et confortable sans se prendre la tête. On pourra au choix avoir les boutons et le menu à gauche ou à droite selon le réglage choisi. J'ai été un peu déçu par l'utilisation paysage, très peu intuitive malheureusement, voire inexploitable. On ne peut plus faire défiler les pages avec l'écran, cela vous ramène au menu. Les boutons vous réaffiche les pages suivantes au même endroit sans avoir vu le reste du texte qui vous manquait. Très destabilisant. Le zoom avec le doigt n'est pas pratique. Le mode payage est à revoir, j'espère pour de prochaines mises à jour du software. Hormis cela, je trouve que Bookeen a fait là aussi un très bon travail dans la gestion des PDF à condition que l'on reste en vertical. Je n'ai pas observé de lenteurs particulières sur des PDF avec des poids de fichiers raisonnables. Thèses, rapports, mémoires passeront parfaitement. Pour des livres illustrés trop lourds ce sera à déconseiller mais le Cybook Ocean n'est pas une tablette faut-il le rappeler.

Accès wifi: Le Cybook Ocean acheté chez Bookeen bénéficie d'une librairie intégrée EbookStore tenue par Bookeen. Une fois que vous aurez paramétré vos différents comptes Bookeen et Adobe pour la DRM, vous pourrez acheter très facilement. L'effort qui a été porté à cette librairie et son ergonomie mérite d'être salué.

Au final, le Cybook Ocean m'a assez déçu, je dois le dire. Beaucoup de regrets. Même si je reste moins sévère que GoodeReader avec une note bien peu élogieuse et injuste dans son test, je trouve que ce modèle pêche beaucoup par les réserves liées à son écran, sa dalle et son éclairage intégré. Tout cela fait beaucoup. Je suis toujours très sensible à la qualité des écrans, un élément fondamental selon moi pour ces machines à lire. C'est d'autant plus évident malheureusement quand on met le Cybook Muse en parallèle. Même avec un seul écran en eInk Pearl HD et tout le reste du Cybook Muse, ce Cybook Ocean se serait révélé bien plus convaincant que ce qu'il est réellement. On a l'impression que son année "blanche" entre la sortie programmée fin 2013 et sa sortie réelle ne l'aura guère servi. Bien plus, ces défauts n'en sont que plus évidents par rapport à une technologie d'écran Epaper que je juge trop en retrait aujourd'hui par rapport à eInk. L'écart s'est encore accentué. Bookeen nous avait promis au Salon du Livre un concentré de tout son savoir-faire dans ce Cybook Ocean, beaucoup de choix techniques se révèlent en deçà malheureusement à l'arrivée: écran, dalle brillante, lumière intégrée, capot, plastiques. Comme je l'ai dit plus haut, que de regrets par rapport à un grand Cybook Muse. Même avec une dizaine d'euros supplémentaire pourquoi pas, l'appréciation générale aurait été toute autre, surtout avec un excellent software sur lequel Bookeen a beaucoup travaillé et capitalisé effectivement tout son savoir-faire. On peut voir aussi des aspects plus positifs. Avec ses excellents aspects autour du PDF, certains feront peut-être l'impasse sur les bémols du hardware en privilégiant les usages semi-professionnels? Rappelons que le prix à 179,90€ est très attractif pour un modèle 8 pouces, ne l'oublions pas. C'est un modèle pionnier, espérons que les prochains grands modèles nous donneront plus de satisfactions chez Bookeen.

Les plus:

  • design, finesse, légèreté
  • excellente prise en main
  • bonne ergonomie de la navigation, fluidité, intuitivité des interfaces
  • librairie associée Bookeen très étendue et bien pensée
  • bonne gestion très complète du format PDF
  • prix attractif pour un modèle 8 pouces

Les moins:

  • écran terne, manque de contraste fond et caractères, résolution moyenne
  • dalle un peu trop brillante
  • plastiques moyens, pas de soft touch
  • traces de doigts récurrentes au dos et sur l'écran
  • capot fragile et peu pratique pour la carte micro SD
  • lumière intégrée décevante, coloration violette et manque d'intensité
  • gestion décevante du mode paysage pour les PDF
  • pas de possibilités d'annotations avec doigt ou stylet
  • gestion du dictionnaire perfectible
  • navigation web restreinte
  • pas d'accès directs wikipédia/google ou dropbox
  • pas de port audio

Je remercie Bookeen de m'avoir permis ce test. 

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

Je vous redonne également la vidéo du test de GoodeReader. Comme je disais la note est sévère chez eux avec un 3,5/10 seulement.

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Cybook Muse Frontlight : test complet

100_0422Bookeen revient en cette fin d'année avec une toute nouvelle gamme de liseuses. Deux Cybook 6 pouces baptisés Muse Essential et Frontlight (sans et avec lumière intégrée) ainsi qu'un grand Cybook Ocean au format 8 pouces. Je vous propose aujourd'hui de découvrir un test complet du Cybook Muse Frontlight. Il est disponible pour l'instant uniquement sur le site de Bookeen au prix de 99,90€, vous pourrez retrouver toutes les caractéristiques ici. Son petit frère sans la lumière intégrée est proposé à 79,90€, les caractéristiques ici. Ces deux Cybook Muse se présentent comme les nouveaux modèles phares de la marque française, en directe concurrence avec le Kobo Aura puisqu'il s'agit de deux modèles avec une dalle bord à bord. Une tendance importante lancée l'année dernière qui colle avec la similarité avec smartphone et tablette. J'avais pour l'instant été assez réservé sur la qualité de l'affichage sur ces modèles (Kobo Aura comme Tolino Vision d'ailleurs qui n'est disponible qu'en Allemagne). Vous pourrez revoir mes tests à ce sujet sur le blog. Ce Cybook Muse Frontlight va être l'occasion de voir si Bookeen aura su tirer partie de l'expérience de ses concurrents pour ce nouveau modèle. J'espère que ces deux Cybook seront vendus rapidement au travers d'enseignes de la distribution pour que les lecteurs puissent les prendre en main pour les découvrir. C'est parti pour ce test:

Prise en main: Côté packaging, soigné, pas grand chose à dire. Boite cloche simple. A l'intérieur le Cybook Muse Frontlight est accompagné d'un cordon usb et d'une série de mode d'emploi dans de multiples langues. Ce qui frappe d'emblée avec ce nouveau modèle chez Bookeen, c'est le design de la partie supérieuse, une surface supérieure unie comme sur un smartphone ou une tablette. Le Kobo Aura était le premier modèle de ce type l'année dernière avec une dalle capacitive. Bookeen s'aligne sur une tendance forte puisque Tolino a lui aussi décliné un modèle de ce type Tolino Vision en Allemagne. La dalle n'est pas brillante comme un smartphone, mais demi-mate je dirais. Assez proche des écrans eInk des autres modèles, je ne vois pas trop de différences sur la sensibilité aux reflets, avec des spots orientés par exemple. Cette dalle est relativement sensible aux traces de doigts, prévoyez un nettoyage régulier avec les pouces ou de temps en temps avec un petit chiffon/ mouchoir. Côté design, ce Cybook est réussi. Compact, fin (8 mm), léger (190g), c'est un peu plus que le Kobo Aura. Par rapport au Cybook Odyssey, le Muse gagne en compacité, c'est bien. Un centimètre en hauteur, un demi en largeur avec un écran identique. Design agréable, bords arrondis, dos bosselé, un logo relativement discret en façade en tête. La prise en main est très agréable. Les plastiques noirs au dos ne sont pas d'une qualité supérieure, standard nous dirons, pas de revêtement soft-touch. Le soin sur ces plastiques est flagrant par rapport à d'autres fabricants. Ce qui frappe aussi ce sont les trois boutons (deux de chaque côté et un en bas) qui sont en relief par rapport à la dalle unie. C'est tout à fait bizarre d'avoir fait une dalle unie pour faire ressortir des boutons de la sorte. Passé cette première réflexion, on s'y fait assez bien. Des boutons très précis et réactifs à l'utilisation. Personnellement je ne suis plus très fan des boutons vous le savez. Entre appuyer sur un bouton ou sur la dalle à un centimètre à côté, franchement il faut que l'on m'explique. Surtout que d'une seule main, on cale très facilement le bord inférieur du Cybook dans la paume de la main. Le bouton du bas aussi n'est pas particulièrement utile. Un bouton dans la masse de la dalle comme son grand frère Cybook Ocean aurait été plus judicieux. On peut aussi légitimement se poser la question de la fragilité de ces boutons dans le temps s'ils sont soumis à des frottements, des enfoncements accidentels, des butages sur les côtés avec la dalle retournée. Bref, il est indispensable de penser la housse de protection (déclinée en 4 coloris chez Bookeen, prix à 29,90€), inévitable ici. D'autre part, toute cette connectique de boutons coûte un peu plus c'est sûr, Bookeen pourrait en faire l'économie pour améliorer la qualité des plastiques avec un soft touch par exemple. Côté sorties, en pied, sortie usb, emplacement SDcard et bouton marche/ arrêt qui est en relief. Rien en tête et sur les côtés donc. Hormis ce petit bémol sur les boutons et les plastiques standards, ce Cybook Muse est très réussi. Je l'ai fais circuler dans mon entourage, même apréhension générale sur l'objet, très agréable dans la prise en main.

Allumage. Ce Cybook Muse Frontlight est équipé d'un écran 6 pouces en eInk Carta d'une très belle qualité. Résolution 758x1024, 213 DPI. C'est bien du Carta, j'ai eu la confirmation par Bookeen. Le contraste est très nettement amélioré par rapport aux anciens Odyssey, c'est très net. Aussi bien dans le fond blanc que dans les noirs plus denses. Mes réserves concernant la dalle sont bien atténuées. La qualité est là. Nous avons des caractères qui sont bien contrastés dans les noirs. La diffraction résultant de la couche de l'écran n'a trop d'effet même s'il n'est cependant au niveau du Kobo Aura H2O, toujours avec Carta mais sans la couche. Pas d'effet négatif non plus dans le raffraichissement avec des zones comme sur le Kobo Aura. Je trouve ce Cybook bien mieux réussi aussi que le Tolino Vision que j'avais eu en main. Le Vision 2 s'est peut-être amélioré depuis. De tous les modèles avec la dalle unie que j'ai eu entre les mains, ce Cybook Muse Frontlight est le plus réussi à mon sens. Bookeen aura sans doute capitalisé sur le retour d'expériences des uns et des autres. Une lecture très agréable. On privilégiera des caractères un peu plus gras (le réglage est possible dans l'interface) pour améliorer encore le contraste et le confort de lecture. La qualité de cet écran en fait un très bel argument pour le Cybook Muse Essential sans éclairage intégré avec son petit prix. Compliments à Bookeen.

Eclairage intégré: L'éclairage intégré est très bon. Une lumière parfaitement naturelle dans sa tonalité. La surface de lecture est uniformément éclairée, peut-être un peu d'ombres dans le bas de l'écran à intensité maximale mais hors du champ du texte. L'intensité justement est assez large, une bonne chose. Les diodes ne sont pas visibles sur les côtés. Le réglage se fait de manière très simple par le menu avec une activation et un réglage de l'intensité.

Navigation: Bookeen avait revu complètement son interface de navigation avec des mises à jour à la rentrée. Ces nouveaux modèles en sont bien entendu équipés. L'ensemble est très intuitif. Dernier livre ouvert en haut, sa bibliothèque dans le milieu de l'écran que l'on peut faire défiler, la librairie EbookStore de Bookeen en bas à laquelle on pourra accéder facilement avec l'accès wifi pour acheter des livres. Côté rapidité, ouverture des livres et défilement des pages excellents. En revanche j'ai trouvé le retour à l'écran d'accueil anormalement lent, de longues secondes d'attente (sept secondes j'ai compté, imaginez) à chaque fois. Un détail qui n'existe pas sur le Cybook Odyssey que j'ai repris pour la circonstance, très bizarre. Beaucoup d'attentes aussi de temps en temps dans la navigation. Des bugs souvent je dois dire. On appuie, on réappuie, on plante. Je regrette l'absence d'un petit sablier qui fait que l'on ne se pose jamais la question de savoir s'il faut recommencer à appuyer. Des petits détails, mais qui améliorent l'ergonomie générale. Je me demande si le software est tout à fait stabilisé, j'espère que Bookeen améliorera tout cela avec des mises à jours fréquentes. Les choix typographiques sont bons. J'ai beaucoup apprécié le choix de l'excellent Caecilia ajouté récemment. L'ensemble des paramètres de réglages typographiques sont concentrés sur une même page très claire. Beaucoup de précisions possibles dans ces choix. Côté dictionnaires, le Littré est intégré ainsi que de très nombreux autres dictionnaires au choix. Dommage que la définition n'apparaisse pas tout de suite mais à l'ouverture d'une interface en cliquant sur le mot puis une nouvelle fois pour afficher la définition. C'est beaucoup. Pas grand chose à dire sur la gestion des surlignages et des annotations qui reste classique avec des menus. J'aime beaucoup la gestion de la bibliothèque chez Bookeen. Au final une navigation bonne même si je reste un peu mitigé car je suis resté souvent en rade à attendre, il faut améliorer les quelques bugs de software assez vite selon moi.

Accès wifi: Le Cybook Muse acheté chez Bookeen bénéficie d'une librairie intégrée EbookStore tenue par Bookeen. Une fois que vous aurez paramétré vos différents comptes Bookeen et Adobe pour la DRM, vous pourrez acheter très facilement. L'effort qui a été porté à cette librairie et son ergonomie mérite d'être salué.

Au final, le Cybook Muse Frontlight est un très bon modèle qui séduit par sa compacité et son excellent écran. On fera l'impasse sur la qualité des plastiques et les boutons en relief en se tournant obligatoirement vers une coque de protection pour le protéger. Je reste un peu plus dubitatif sur le software qui comporte quelques bugs et notamment le retour à la page d'accueil, bien trop lent. J'espère qu'il sera rectifié bientôt avec des mises à jours que je souhaite enfin régulières, c'est toujours le problème chez Bookeen. Le fabricant français a fait un excellent travail autour de l'optimisation de l'écran avec la dalle. Voilà des modèles Muse très nettement améliorés par rapport aux Odyssey qui ne m'avaient jamais totalement séduit je dois le dire. Les boutons en moins, une qualité des plastiques améliorée, un software optimisé, ces Cybook Muse ne seraient pas loin de la perfection. En concurrence avec son grand rival Kobo et son modèle Aura avec la lumière intégrée, Bookeen se replace très nettement dans la course avec ses deux Cybook Muse. J'insiste aussi sur le modèle d'entrée de gamme Cybook Essential avec un prix très compétitif. A considérer de très près pour ceux qui veulent un petit budget sans céder à la qualité.

Les plus:

  • écran eInk Carta, très belle qualité et définition, excellent contraste
  • éclairage intégré de bonne qualité, lumière très naturelle
  • modèle compact, design excellent
  • prise en main parfaite
  • bonne ergonomie de la navigation, intuitivité des interfaces
  • librairie associée Bookeen très étendue et bien pensée
  • port micro SD card

Les moins:

  • plastiques un peu moyens, pas de soft touch
  • traces de doigts récurrentes au dos et sur l'écran
  • pertinence des boutons en relief, fragilité
  • bugs récurrents du software et notamment lenteur du retour à la page d'accueil
  • pas de possibilités d'annotations avec doigt ou stylet
  • gestion du dictionnaire perfectible
  • navigation web restreinte
  • pas d'accès directs wikipédia/google ou dropbox

PS: remarque de Audrey chez Bookeen au sujet des annotations: "Il est tout à fait possible de rajouter des surlignages et des annotations sur la Muse (et l'Ocean, et l'Odyssey...) sans passer par le menu: le raccourci est de poser 2 doigts sur l'écran en début et fin du passage choisi, le texte est surligné et 2 boutons s'affichent avec les options "Ajouter un surlignage" et "Ajouter une note". Et voilà!. Cela fait partie des raccourcis que nous avons intégré pour certaines actions courantes, comme de poser un signet en tapant juste le coin supérieur droite, ou bien d'ouvrir la table des matières en tapant le coin supérieur gauche."

Je remercie Bookeen de m'avoir permis ce test. 

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest. Pour ceux qui s'interrogerait si ce Cybook Muse Frontlight modifierait mon podium donné il y a huit jours, non. Il ne serait vraiment pas loin de la troisième place mais le PocketBook Touch Lux2 reste légèrement devant selon moi, avec la qualité de ses matériaux et son interface récemment revue.

J'ajoute également la vidéo du test de GoodeReader toute fraiche de ce matin.

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PocketBook InkPad : test complet

100_0397Vous êtes sans doute nombreux à attendre un test du nouveau PocketBook InkPad, le premier modèle de liseuse disponible en France au format 8 pouces. Alors que Bookeen propose tout juste son modèle Cybook Ocean cette semaine, PocketBook a délivré déjà quelques séries depuis octobre. La librairie Decitre le propose également sur le site et en magasin dans les semaines à venir. Tous les détails sur le site de PocketBook. Depuis plus d'un an, l'observation du marché prouve que les lecteurs sont de plus en plus en recherche de confort de lecture, notamment orientés vers des modèles au format plus grands que les habituels 6 pouces.

Moins mobiles et pratiques dans les sacs à mains et les poches, ils sont plutôt destinés à un usage plus sédentaire chez soi, avec un empagement plus important qui se rapproche au plus près d'un livre imprimé. La tendance a été amorcé chez Kobo avec les Kobo Aura HD et Aura H2O au format 6,8 pouces, le passage au 8 pouces s'imposait donc logiquement chez les fabricants. PocketBook comme Bookeen complètent ainsi leurs gammes, c'est l'une des innovations importante de cette fin d'année. Même si son prix est élevé, le PocketBook InkPad reste néanmoins sous la barre psychologique des 200€, à 189€ précisément. C'est quelques dizaines d'euros supplémentaires par rapport à des modèles de moyenne gamme, peut-être l'occasion de se poser la question autour de ce format 8 pouces qui dans l'univers des tablettes est celui de l'iPad mini. Découvrons ensemble ce PocketBook InkPad et voyons si le jeu en vaut la chandelle:

Prise en main: Packaging soigné, comme d'habitude chez PocketBook. A l'intérieur de la boite juste un cable usb, standard désormais classique. Deux petits documents soignés, garantie et prise en main rapide. Le Pocketbook InkPad change radicalement dans la prise en main c'est indéniable. Plus qu'une liseuse, on a l'impression désormais d'avoir une petite tablette en main. Le changement est flagrant. Le PocketBook InkPad est très fin avec seulement 7,3 mm d'épaisseur, une impression très nette et agréable. Le poids, en revanche, correspond à l'objet avec 350g sur la balance. C'est un peu plus que l'iPad mini de dernière génération qui est à 331g. Comparé aux liseuses, c'est une sensation différente. Les habitués trouveront l'objet sans doute un peu lourd. La comparaison s'arrête là bien sûr avec l'iPad mini avec des fonctionnalités qui n'ont rien à voir. Le PocketBook InkPad reste une liseuse avec une orientation dédiée à la lecture. Côté format, la présence d'une bande en plastique softtouch sur le côté droit, avec des boutons dans la masse pour les changements de pages, donnent la sensation d'un objet plutôt carré (195,5 х 162,8 х 7,3mm). Au dos nous avons une coque de couleur marron foncé avec une partie en softtouch, toujours à droite, qui donne sur le côté droit une excellente prise en main, très agréable. Le PocketBook InkPad, comme les Kobo Aura et Tolino en Allemagne, est un modèle avec la dalle bord à bord pour l'écran comme sur une tablette. Côté connectique, très peu de chose. Sur le bord supérieur, le bouton marche/ arrêt et un petit cache à ouvrir avec l'ongle, dessous l'emplacement de la carte SD et de la prise usb. Sur le bord inférieur, juste l'emplacement de la prise audio pour un casque. Rien à gauche, à droite seulement les sorties audio pour le son. La finition générale est excellente, des plastiques de qualité supérieure, nous avons vraiment la sensation d'un objet haut de gamme, ce qui n'est pas toujours le cas chez la concurrence. J'aime beaucoup la discrétion du logo PocketBook en haut à gauche, il s'oublie complètement. Un PocketBook InkPad très soigné tout en rondeurs, le design est très réussi. Franchement c'est du sans défauts. Un magnifique objet, très agréable dans la prise en main aussi bien sur le côté d'une seule main que dans des prises en main différentes, vertical comme horizontal.

Allumage: Le PocketBook InkPad propose un écran eInk Pearl HD 8 pouces, avec une résolution de 1600 x 1200 pixels, en 250 dpi. Pas d'écran en eInkCarta mais une résolution excellente. Si l'eInk Pearl est satisfaisant, je fais toujours les mêmes réserves sur la dalle bord à bord. Cette dalle épaisse au dessus du papier électronique atténue le contraste des caractères, les grisent inévitablement, vous verrez les photos en bas de l'article. C'est exactement le même problème observé sur le Kobo Aura et le Tolino Vision. Un petit bémol qui ne vous dérangera sans doute pas si vous n'êtes pas déjà familier des liseuses, un peu plus si vous avez déjà une pratique en la matière sur des modèles classiques. Personnellement sur un tel modèle grand format, je me passerais bien de la dalle épaisse pour retrouver le contraste du PocketBook Sense, croyez-moi. Je trouve que l'on sacrifie pour l'instant à un effet de mode avec ces dalles qui imitent les tablettes mais qui sacrifient le contraste, un élément très important qui participe du confort de lecture, c'est bien dommage. C'est même un paradoxe pour des modèles grand format qui sont sensés améliorer le confort justement. La comparaison avec le récent Kobo Aura H2O avec l'eInk Carta et sans dalle bord à bord est impitoyable, vous verrez les photos en bas de l'article. Bien entendu, c'est un bémol que vous oublierez dans la durée sans comparaison d'écran.

Lumière intégrée: La lumière intégrée est d'excellente qualité, les diodes invisibles. Je regrette un peu que l'intensité ne soit pas aussi étendue que sur le Sense et le Touch Lux2, c'est un peu dommage. L'une des innovations sur ce PocketBook InkPad c'est l'ajout d'une fonctionnalité de contrôle de la luminosité dans la partie supérieure de l'écran. En frottant avec le doigt le bord, vous réglerez automatiquement et à tout moment l'éclairage à votre goût, c'est très pratique.

Navigation: Comme sur tous les derniers modèles de cette rentrée, PocketBook propose une complète refonte des interfaces de navigation que l'on attendait tous avec impatience depuis le début de l'année. Elles sont proposées sur ce modèle et devraient être bientôt implémenté sur les autres avec des mises à jours. Je reprend les remarques que j'avais fait récemment sur l'Ultra et le Sense. Les écrans sont très réussis. On quitte enfin les fonctionnalités rébarbatives en cascade pour de vrais écrans très visuels. PocketBook propose toujours beaucoup de paramétrages possibles. On navigue dans sa bibliothèque et dans les différents réglages très aisément. Côté lecture, le tactile avec la dalle est très bon, un processeur rapide d'1GHz qui apporte de la réactivité. A noter les 4GB installé que l'on peut augmenter avec une carte à embarquer. Autre excellente fonction, c'est l'agrandissement de la page avec les deux doigts qui s'écartent (pinch and zoom), un mouvement que nous connaissons tous sur smartphones et tablettes. On le préférera finalement au réglage possible par le menu. Très intuitif et pratique. Les caractères s'agrandissent à volonté avant-arrière, avec un vrai reformatage du texte à l'écran, très pratique. Navigation rapide aussi en bas, dix pages par dix pages si on laisse les touches appuyées. En appuyant au milieu de l'écran, on accède à des fonctionnalités complètes, paramètres, pivotement, notes, dictionnaire. PocketBook propose un très complet choix sous Adobe Viewer. La mise à jour de FB Reader n'est pas encore faite visiblement, elle devrait intervenir dans une prochaine mise à jour. C'est un peu dommage d'avoir seulement Adobe Viewer pour l'instant. Comme d'habitude, gestion fine de l'interlignage, des marges, des césures. PocketBook continue donc un très gros effort du côté d'Adobe Viewer. Un très vaste choix de polices sont proposés. toujours le regret que ne soit pas embarqué des polices sympas comme Caecilia, Amasis, etc. qui me semblent indispensables car plus grasses. Il faudra les ajouter vous-même. D'autres liseuses du marché ont des choix de polices plus limités mais finalement plus efficaces. Toujours autant de polices inadaptées selon moi sur ce modèle, à quoi bon. On s'empressera d'embarquer soi-même les polices que l'on juge indispensables dans le dossier à côté du dossier Adobe. Elles seront heureusement prises en compte. Voir ici.

Pour les notes, tout à l'index, on peut stabiloter en gris très rapidement des passages entiers pour les mettre en valeur, rayer, surliguer finement des mots avec l'index, gommer. On ne pourra pas écrire, pas avec l'index comme avec un stylet. Pas de possibilité d'écriture mais très suffisant pour un usage accessoire. Côtés réglages, PocketBook propose toujours d'aller aussi loin que possible, gestion du flash noir, programmation des touches, choix des logos de démarrage, paramétrages des touches, etc. Il faudra longtemps pour épuiser le tour complet du propriétaire. On peut vraiment personnaliser au mieux sa liseuse, des possibilités qui se font encore attendre chez d'autres, il faut bien le dire. Navigation et paramétrages excellents à l'arrivée, toujours la grande force de PocketBook. Déception côté dictionnaire français type Littré qui n'est pas embarqué. Il faudra le télécharger soi-même. Une chose à remédier rapidement dans les prochaines mises à jour, merci PocketBook.

On retrouvera aussi l'environnement riche avec des petits jeux embarqués Sudoku, échecs, Klondike, calculette, etc.. A signaler le développement des fonctions sociales ReadRate qui permettent à tout moment de sa lecture de partager des commentaires sur les réseaux sociaux. Wifi bien sûr, le navigateur web, même si c'est toujours d'un intéret limité sur les liseuses. PocketNews qui permet de synchroniser des flux RSS et l'accès direct à une boite Dropbox que l'on pourra paramétrer -très utile pour accéder à sa bibliothèque dans le cloud-. L'accès wifi est très bon. On peut accéder à Google, à ses mails, importer ses comptes twitter et facebook facilement. Un intérêt important de ce PocketBook InkPad, c'est le retour de l'audio et du text-to-speech. Beaucoup apprécieront. Les voix de synthèses aussi bien masculine que féminine en français sont bluffantes. La librairie intégrée est présente dans les exemplaires vendus chez Decitre avec les développements réalisés par Tea.

PDF: On ne saurait parler du PocketBook InkPad sans aborder la lecture de livres ou de documents au format PDF. En effet, si j'esquisse d'habitude rapidement le sujet sur des modèles 6 pouces qui ne permettent jamais quelque chose de tout à fait satisfaisant, ce format 8 pouces ouvre des perspectives qui intéressent sans doute beaucoup d'entres vous. J'ai téléchargé plusieurs documents pour tester. Quatre modes sont proposés dans les réglages. Adapter à la largeur, toute la page, colonnes et reformater. A chaque fois vous devrez faire le choix le plus judicieux en fonction de vos documents de base. Vous pouvez utiliser le pinch and zoom pour aggrandir, une fonctionnalité qui là aussi est très pratique. Sur ce format 8 pouces, on peut lire beaucoup de documents (rapports, études, etc.) avec le confort du papier électronique, c'est très appréciable. Pour moi à l'usage, c'est intéressant finalement de modifier l'orientation et de lire en mode paysage, on se retrouve presque à l'équivalent de la largeur d'un format A4. Trois pages successives donnerons la totalité de la page en hauteur. Si vous atteignez la totalité du document en deux pages seulement, deux petits passages de pages directement et vous vous retrouverez sur la suivante. Une petite gymnastique à prendre. Personnellement, à moins d'accepter de lire plus petit et de se prendre la tête à chaque fois sur les modes et les reformatages, c'est à mon avis le sens le plus intéressant dans la durée vous verrez. Vous vous familiariserez assez vite au fonctionnement. Evidement à ce format, c'est d'autant plus intéressant de prendre des notes, d'annoter, de surligner, d'entourer des passages avec le doigt. De sauvegarder ensuite. Toutes les fonctionnalités que proposent PocketBook tirent tout leurs sens, bien entendu. Côté réactivité, c'est très bon. Il n'y a que sur des documents illustrés couleurs excessivement lourds que cela rame. Mais quel sens sur du papier électronique vous me direz. Voilà un PocketBook InkPad qui devrait réjouir enfin beaucoup de lecteurs qui sont dans l'attente de solutions satisfaisantes dans un univers semi-professionnel. A moins de 200€, c'est un modèle qui n'en est que plus attractif bien entendu.

Verdict: Ce PocketBook InkPad est un excellent modèle. Même s'il ne dispose pas de l'eInk Carta, l'eInk Pearl HD sur un tel grand écran avec une résolution importante est très satisfaisant. Je reste un peu sceptique sur le choix de la dalle, j'aurais personnellement préféré un écran classique, le niveau de contraste aurait été renforcé, c'est dommage. Si vous lisez de manière presque exclusive des livres au format ePub, le PocketBook InkPad pêchera par sa lourdeur et son format peu pratique à mon sens. A oublier, hormis si vous souhaitez absolument des mises en pages au format proche de l'imprimé. Pour moi, le format 8 pouces reste un choix qui s'envisage exclusivement si vous l'orientez en priorité vers une utilisation semi-professionnelle, lectures de documents au format PDF. Ces liseuses grand format sont vraiment en rupture avec des usages propres, c'est aussi le cas du magnifique Sony DPT-S1 dans une autre catégorie de prix pour l'instant. Le PocketBook InkPad sera un choix particulièrement judicieux avec toutes ses excellentes fonctionnalités et son prix attractif. Vous ferez alors volontiers abstraction des bémols que j'ai indiqué.

Les plus:

  • design très réussi, finesse
  • plastiques mats de qualité, finition parfaite
  • écran eInk Pearl HD, belle résolution
  • qualité de l'éclairage intégré, lumière très naturelle
  • réglage de l'éclairage avec le doigt, très pratique
  • excellente ergonomie et navigation, qualité du tactile avec processeur rapide
  • prise en main d'une seule main agréable avec les boutons latéraux sur le côté
  • flash noir débrayable, ajouts de polices possibles
  • très grande ouverture, formats supportés et nb de réglages possibles
  • gestion améliorée et très complète d'Adobe Viewer
  • fonction "pinch and zoom" très pratique
  • excellent pour lire des livres au format PDF, notamment en orientation horizontale
  • environnement élargi, applications, jeux, etc.
  • accès extérieurs sur les réseaux très complets
  • connection directe avec Dropbox, très pratique
  • nombreux dictionnaires embarqués ou à télécharger
  • fonctions lecture sociale avec ReadRate
  • audio et text to speech
  • mises à jours fréquentes
  • bon rapport qualité/prix

Les moins:

  • choix de la dalle bord à bord qui atténue le contraste
  • intensité de l'éclairage un peu limité
  • modèle un peu lourd, moins pratique si l'usage n'est que la lecture de livres au format ePub
  • quelques polices "efficaces" manquent, beaucoup qui ne servent à rien
  • dictionnaire français-français Littré ou Larousse s'imposerait
  • trop orienté Adobe Viewer, un peu de déceptions côté FBReader pour l'instant absent
  • librairie intégrée uniquement sur les modèles vendus chez Decitre

J'ai ajouté des photos avec des modèles de la gamme PocketBook (Sense et Touch Lux2) ainsi qu'avec le dernier Kobo Aura H2O. A chaque fois sans et avec lumière intégrée au niveau maximum (cliquer dessus pour agrandir).

Je remercie PocketBook de m'avoir permis ce test.

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

PS: à signaler un test sur TheDigitalReader, une vidéo en dessous.

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Kobo Aura H2O : test complet

100_0375Kobo nous revient en cette rentrée avec un nouveau modèle, le Kobo Aura H2O. Disponible depuis quelques semaines en France, il est uniquement vendu à la Fnac pour l'instant. Même si Kobo a ouvert sa distribution vers d'autres enseignes, le rapport reste étroit avec la Fnac qui bénéficie donc de cette exclusivité certainement jusqu'à la fin de l'année. Voici donc le test complet de ce nouveau Kobo Aura HD qui s'inscrit dans une large gamme des Kobo. Après les Kobo Mini, Kobo Touch, Kobo Glo, Kobo Aura et Kobo Aura HD, c'est aujourd'hui un 6ème modèle (excusez du peu) avec un grand écran 6,8 pouces comme le Aura HD, dernier haut de gamme de la série qui avait connu un grand succès. Même si le positionnement marketing se fait beaucoup autour de l'étanchéité avec ce nouveau modèle, ce n'est pas le seul argument comme nous allons le voir. Ce Kobo Aura H2O est proposé en un seul coloris noir, toutes les caractéristiques ici, vendu au prix de 179,90€ à la Fnac (la remise 5% adhérents s'applique). Le précédent Kobo Aura HD se présentait déjà à l'époque comme "la Rolls des liseuses", est-ce le cas toujours avec ce nouveau modèle? Nous allons essayer d'en savoir plus avec un tour du propriétaire. C'est parti:

Prise en main: Côté packaging, Kobo a réduit un peu la voilure par rapport au dernier Aura HD qui bénéficiait d'un soin tout particulier. Traditionnel, simple boite cloche. A l'intérieur, un cordon usb, un mode d'emploi et un petit chiffon. Le Kobo maintenant. Ce qui frappe d'emblée, c'est la taille de l'écran qui tranche véritablement par rapport aux habituels modèles 6 pouces. C'est un choix finalement logique pour un modèle haut-de-gamme pour ceux qui souhaitent un confort de lecture accru avec des mises en pages plus importantes, je pense aux personnes ayant des difficultés dans la lecture. Mais pas seulement. Quand vous agrandissez les caractères, vous réduisez mécaniquement le nombre de caractères à la ligne et à la page, la qualité typographique en souffre. Le Kobo Aura H2O propose un écran 6,8 pouces, c'est une diagonale de 17cm contre 15cm pour un modèle 6 pouces (+13%), un écran de 10cm sur 13,5cm qui autorise des justifications de 20 cicéros pour les puristes (9cm) avec des marges correctes, réellement équivalentes à des livres de poche ou de semi-poches. Plus de concessions de ce côté-là, un confort de lecture qu'attendent beaucoup de lecteurs seniors notamment, mais c'est bon aussi pour les autres. Le Kobo Aura H2O pèse 233g. C'est un tout petit peu moins que le précédent modèle. Un poids très raisonnable donc, qui ira dans le sens du pratique malgré la grande taille dans le sac à main avec la housse nécessaire.

Côté design c'est très réussi. Finesse, modèle tout en rondeurs (aucuns angles vifs), des côtés suffisamment larges pour la taille des pouces, un dos avec un bosselage très original qui lui confère une excellente prise en main. J'ai beaucoup apprécié également la grande discrétion du logo en bas, plus réussi que sur les autres modèles. Minimaliste donc, tout pour l'écran. Les matériaux plastiques sont par contre un peu décevants. Si au dos on a une matière soft touch mat marron foncée très réussie qui ne marque pas du tout avec les traces de doigts, c'est en revanche beaucoup plus décevant sur le plastique noir en face avant. Celui-ci marque beaucoup, c'est vraiment dommage. On se demande bien pourquoi Kobo n'a pas utilisé la même matière qu'au dos ou même reconduit ce qui existait sur les précédents modèles. Je trouve que c'est un bémol sérieux surtout sur un modèle haut de gamme de ce calibre. Ce plastique n'est pas une réussite, il y a même des marques et des rayures dues aux frottements que l'on aura bien du mal à faire disparaître dans le temps avec l'usure, c'est bien embêtant. Petit détail aussi, du fait de l'étanchéité toujours, l'écran est entouré d'un très léger bord plastique brillant qui attire les reflets surtout en lumière artificielle; dommage de ne pas avoir opté pour un plastique mat.

En pied du Kobo, étanchéité oblige, il y a désormais un petit capot qu'il faut ouvrir avec l'ongle; à l'intérieur la sortie usb, l'emplacement de la carte mémoire, un trou pour le reset. Sur le dessus un seul bouton pour l'allumage, par pression, très bon. Simple pression à chaque fois pour une veille avec une reprise rapide de la lecture, pression prolongée pour éteindre complètement la liseuse. Une petite diode très discrête sous le bouton. Pour l'écran, pas de dalle bord à bord pour ce modèle comme sur certains modèles comme le Kobo Aura ou le Tolino Vision. Kobo fait le choix pour ce modèle haut de gamme d'une dalle classique qui apporte la meilleure lisibilité possible. Les mêmes choix chez Amazon pour ses Kindle Paperwhite et Voyage ou pour PocketBook pour ses Sense et Ultra. Personnellement, je préfère. Ne pas céder au "marketing tablette" mais à celui du confort sans reflets et à la qualité de la lisibilité.

La grande attraction de ce nouveau Kobo H2O, c'est évidemment l'écran en eInk Carta, le meilleur de la technologie chez eInk. Dans ce format, c'est le seul du marché. Une haute résolution en 1430 x 1080, 265 ppp. C'est une véritable réussite. Vous savez comme je suis exigeant sur la qualité des écrans. Le contraste est exceptionnel avec des noirs profonds et un fond d'écran plus clair. Personnellement j'ai eu la même sensation quand on avait découvert l'eInk Vizplex à l'époque. L'amélioration de la définition des caractères est nettement perceptible, même dans des typos assez fines. Exit aussi les errements du Kobo Aura avec des raffraichissements de pages bien décevants. Jusqu'à 6 pages sans flash noir, c'est absolument impeccable. On peut regretter que Kobo n'aille pas au-delà de ces 6 pages dans les réglages, personnellement 10/15 pages me semble un pré-requis chez les fabricants. Allons, ne faisons pas la fine bouche, cet écran eInk Carta, qui plus est dans ce grand format, est magnifique. Le meilleur de l'eInk, une vraie invitation à la lecture. Les puristes apprécieront. Que ceux qui rechigne sur une soi-disant technologie des liseuses qui n'évolue pas, prennent un peu le soin de regarder le sujet avant de parler.

Eclairage intégré: Le Kobo Aura H2O propose bien entendu l'éclairage intégré. Très bonne qualité, aucune trace de zonages ni en tête ni en pied. Si Kobo à supprimé le bouton en haut il a introduit en revanche un réglage sur l'écran lui-même à tout moment. Avec le doigt, il suffira de modifier l'intensité de l'éclairage de bas en haut sur le coté gauche de l'écran. Impeccable. On peut regretter sur ce modèle haut de gamme que Kobo n'ait pas introduit un réglage automatique de la luminosité comme sur le Kindle Voyage ou le PocketBook Sense. Un dispositif qui devrait être un pré-requis à l'avenir sur les liseuses. L'éclairage lui-même est excellent, une belle intensité dans l'étendue et la tonalité sans couleur. C'est très naturel. Je rappelle toujours que l'éclairage intégré ne transforme pas votre liseuse en tablette. Pas de rétro-éclairage mais un éclairage diffusé uniformément avec des diodes sur les côtés de l'écran comme si vous éclairiez l'écran avec une petite lampe d'appoint. Pas de fatigue visuelle, votre Kobo Aura H2O garde son confort intact à la lecture, même de nuit à pleine intensité.

Etanchéité: C'est l'argument marketing de ce nouveau modèle, le deuxième sur le marché après le PocketBook Aqua. Il est certifié IP67, étanche jusqu'à 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes avec le couvercle des ports fermé. Je vous ai épargné le test dans la bassine ou avec le baquet d'eau. Même si vous ne lirez pas sous l'eau bien évidemment, vous ne serez plus récalcitrant à l'emmener au bord des piscines ou à la plage l'été, insensible qu'il est à l'eau, à la poussière et au sable. Voire un geste maladroit sur une table avec un verre. Un simple coup de chiffon. Très sympa.

Navigation: Allumage relativement rapide, 20 secondes à partir du mode éteint, 2 secondes seulement à partir du mode veille que l'on privilégiera bien entendu au quotidien. Comme je l'ai dit plus haut, on passe du mode éteint/ veille avec un temps prolongé avec le bouton en haut. Page d'accueil classique désormais sur tous les modèles Kobo avec tout un tas de briques. Livre ouvert, derniers livres téléchargés, bibliothèques, recommandations avec l'accès à la librairie par le wifi. Tout est disponible en un seul coup d'oeil. Kobo met aussi en valeur les statistiques "Reading Life". Ceux ou celles qui les utilisent beaucoup seront contents de les retrouver. Pour les autres qui n'en ont pas grand chose à faire comme moi, c'est une déception de les voir toujours ainsi encombrer la page d'accueil. Dommage que l'on ne puisse pas paramétrer dans les menus. Comme pour les autres modèles Kobo, on retrouvera la navigation générale bien connue au fil des mises à jours. Les nouveaux venus chez Kobo se familliariseront très vite. On accède rapidement à sa bibliothèque avec un défilement sous forme de barre en bas. Très pratique. Affichage possible sous forme de listes également. A signaler aussi que l'on peut créer ses propres étagères de livres en choisissant ses propres thèmes. Pour la navigation, un mode tactile très efficace, une très bonne rapidité des pages avec un processeur puissant de 1 Ghz désormais classique. 4 Go de mémoire, extensible avec des cartes SD, de quoi voir venir. Pour le défilement des pages comme tous les Kobo, on peut frotter la surface légèrement mais aussi simplement toucher le bord droit ou gauche, un détail mais très agréable à l'utilisation. Si on touche le milieu de la page, on accède directement à des propositions de réglages. Navigation dans le livre (table des matières, annotations, recherche, définition et traduction), avancement rapide dans les pages, changement des polices et paramètres. On regrettera l'absence du réglage de la grosseur des caractères sur un mode pinch and zoom très pratique avec les doigts comme chez PocketBook, dommage.

Toutes les annotations surlignages que vous aurez pu faire seront sauvegardées. Attention, pas d'utilisation possible de stylet. Un dictionnaire Larousse est intégré quand vous laissez votre doigt sur un mot sélectionné. Il y a aussi des dictionnaires de traduction intégrés, à sélectionner au choix. Changement de polices maintenant. Dix polices au total ont été embarquées, les meilleures étant Amasis, Caecilia et Malabar, mais il est aussi possible d'en télécharger d'autres dans un dossier fonts. Taille des polices, interlignage, marge et justification se règlent avec des barres de défilement, bien pensées. Vous pouvez revenir à tout moment sur le document par défaut qu'aura choisi l'éditeur. Dans les paramètres avancés, on peut régler le rafraichissement des pages de 1 à 6 pages pour éviter le flash noir, ce que je vous conseille absolument de faire à 6 pages pour l'oublier. Dommage de ne pas proposer plus. Pour les polices embarquées, la gestion des césures est assurée. Beaucoup de soin toujours sur la gestion de la typographie, marges, interlignage, fonctions avancées pour contrôler la graisse du caractère avec une prévisualisation. Elle reste néanmoins toujours imparfaite, beaucoup de livres achetés étant bloqués dans les choix de marges, d'interlignage. Le Kobo n'a toujours pas complètement la main comme sur l'interface du Nook qui reste à mon avis la référence dans le domaine. Autre petite chose, le Kobo Aura H2O est très véloce, le processeur rapide remplit parfaitement son rôle même quand on reformate 500 pages avec un nouveau choix de caractère. On peut regretter l'absence d'un petit sablier quand le Kobo travaille, cela éviterait des impatiences pour ceux qui sont habitués à la réactivité des smartphones et des tablettes.

Autre aspect avec un modèle plus grand en taille d'écran comme ce Kobo Aura H2O, c'est bien évidemment la gestion des fichiers PDF qui intéressera certains. La lecture de mangas est bonne à condition qu'ils soient bien formatés d'origine. Si vous comptez sur le Kobo pour le faire à votre place (notamment recadrer et centrer), c'est possible en théorie mais rédhibitoire à l'utilisation avec des fonctionnalités zooms et doubles-pages qui ne sont pas pratiques du tout. Pas de mouvement tactile au doigt non plus qui est à mon avis indispensable car très intuitif. Le pinch and zoom absent, je l'ai dit. La barre zoom bien inefficace à l'utilisation, on peste plus qu'autre chose, dommage. Pour d'autres textes avec des illustrations aussi, la qualité du formatage de base sera décisif pour l'expérience de lecture. Le mode reflowable n'est pas gêré correctement. A l'arrivée, ce Kobo Aura H2O est à recommander prioritairement pour le format ePub et le format PDF à condition que les textes soient bien configurés pour le format poche et semi-poche. C'est un peu dommage compte tenu de son format d'écran. Espérons que cela s'améliore avec les mises à jour régulières chez Kobo, cela va devenir indispensable avec la concurrence des 8 pouces qui arrivent.

Ce Kobo Aura H2O se révèle d'une navigation et d'une qualité de lecture remarquable, de jour comme de nuit avec tous les réglages nécessaires, pas grand chose pour le prendre en défaut. L'univers du sofware Kobo est un vrai atout, ce modèle comme les autres, et il s'améliore régulièrement.

Accès wifi: Evidemment, le Kobo Aura H2O, comme les autres modèles de la gamme Kobo, tire toute sa facilité d'utilisation avec la librairie numérique de Kobo/ Fnac. Une fois que vous aurez paramétré votre accès wifi, vous disposez du catalogue de la Fnac avec une interface assez réduite dans les choix mais relativement efficace pour trouver des livres. Vous pouvez aussi facilement accéder à des débuts de livres à télécharger. Autre fonction intéressante si vous souhaitez partager vos lectures, c'est une fonction sociale Reading Life qui vous permet de synchroniser votre compte Facebook. En ce qui concerne le navigateur web, il existe bien, il est bien planqué dans les suppléments. Comme d'habitude sur les liseuses, une fonction relativement accessoire. Il vous permettra de récupérer des flux rss, des livres gratuits mais pas de gêrer un achat de manière satisfaisante. Si vous voulez acheter ailleurs qu'à la Fnac ou sur Kobo, il faudra le faire depuis l'ordinateur par les dossiers. L'accès à des clouds type Dropbox se fait parfaitement bien, je vous invite à essayer pour gêrer votre bibliothèque. Pas grand chose à dire côté autonomie, 1 ou 2 mois (utilisation intense du wifi ou pas) sur le papier ne change pas grand chose sur le fond tant les liseuses sont des monstres d'autonomie par rapport à nos autres ustensiles électroniques quotidiens.

Au final, un Kobo Aura H2O qui est très à la hauteur des attentes qui l'ont précédé. Un digne successeur du Kobo Aura HD. Grand écran confortable, magnifique contraste avec l'eInk Carta, une bien belle Rolls des liseuses. C'est vraiment dommage cette histoire de plastique sur la face avant. Si vous avez un peu de sous et que vous souhaitez un modèle en privilégiant le confort à la mobilité, c'est un choix très convaincant tant techniquement avancé dans tous les domaines, que complet avec l'accès au catalogue de la Fnac/Kobo. Lire le soir aussi vous satisfaira pleinement. Si la question est de savoir si les quelques dizaines d'euros supplémentaires sont justifiés, ma réponse est positive. Lire beaucoup, dans la durée vous apprécierez, c'est absolument indéniable.

Kobo a effectivement mis la barre très haut avec ce grand modèle qui sert désormais de référence au secteur sur son créneau, l'étanchéité en plus. Le rapport qualité/prix avec l'écran et toutes ces fonctionnalités me semble très bon. Un beau cadeau pour les amoureux de lectures numériques. En fait, la vraie confrontation de ce Kobo Aura H2O va se faire avec les modèles aux généreux écrans 8 pouces qui arrivent, comme le Cybook Ocean ou le PocketBook InkPad, avec des niveaux de prix égaux. La concurrence risque d'être rude pour Kobo. A suivre...

Les plus:

  • écran 6,8 pouces grand format pour un excellent confort de lecture
  • technologie eInk Carta, très belle définition, gain de contraste indéniable
  • excellent design et finition générale, prise en main parfaite
  • finesse et légèreté
  • éclairage intégré de très bonne qualité, lumière très naturelle
  • bonne ergonomie de la navigation, réglages complets, tactile très efficace
  • processeur très rapide
  • flash noir débrayable, 6 pages
  • polices nombreuses, gestion des césures
  • ajout de polices possible
  • dictionnaire Larousse et dictionnaires de traductions intégrés
  • fonctions annotations et lecture sociale Reading Life
  • librairie associée avec catalogue Kobo/ Fnac très étendu
  • port micro SD card
  • accès possibles à des clouds type Dropbox
  • mises à jours logiciel fréquentes
  • étanchéité, un vrai plus en ballade
  • bon rapport qualité/prix avec toutes les options

Les moins:

  • bémol avec le revêtement plastique face avant, traces de doigts, marquages
  • mobilité, moins pratique à l'extérieur avec la taille
  • pas de possibilités d'annotations avec stylet
  • gestion moyenne du PDF, dommage
  • pas d'audio, text-to-speech
  • prix élevé qui découragera certains, surtout si l'on rajoute la housse nécessaire

Je remercie Kobo de m'avoir permis ce test, notamment Christian et Fabian.

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

Photos de comparaison avec les autres modèles Kobo Mini et Kobo Touch pour se rendre compte du contraste sans et avec lumière intégrée pour le Kobo Aura H2O à droite (photos à deux moments milieu et fin de journée). Je redonne l'excellente vidéo de GoodeReader en bas.

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PocketBook Sense : test complet

100_0366Décidément PocketBook n'en finit pas de nous surprendre. C'est assurément le fabricant le plus innovant sur le marché. Cette année, après les PocketBook TouchLux2, Ultra et en attendant le prochain InkPad, voici un modèle PocketBook Sense qui a fait son apparition relativement discrètement à l'IFLA Berlin en septembre dernier. PocketBook a annoncé en effet un partenariat avec Kenzo pour l'habillage d'une couverture d'un nouvelle liseuse. Au-delà de la seule couverture, PocketBook en a profité pour proposer un tout nouveau modèle au format 6 pouces qui nous réserve bien des surprises, nous allons le voir. Pocketbook complète sa gamme déjà très large avec ce PocketBook Sense. Il est à nouveau disponible sur la boutique française du fabricant. La librairie Decitre le propose en pré-commande, disponible à partir du 10 novembre prochain à la fois sur site et en magasins. Pour l'instant c'est la seule enseigne en France. Cette série en partenariat avec la marque Kenzo est limitée, attention la demande va sans doute être forte et les séries disponibles en France rapidement épuisées. Si vous vous décidez, n'hésitez pas trop.

Pour le prix sous la barre des 150€, c'est assez équivalent aux autres modèles 6 pouces avec la lumière intégrée de la concurrence, si l'on ajoute des couvertures à acheter séparément, ce qui est toujours le cas. Mais ce PocketBook Sense, en plus de sa couverture, bénéficie d'autres atouts bien particuliers. C'est parti: 

Prise en main: Packaging soigné, à l'intérieur de la boite juste un petit cable usb, standard désormais classique. Deux petits documents soignés, garantie et prise en main rapide. Le Pocketbook Sense est fin et léger, très agréable comme sensation. 175g avec 7,5mm. Couverture comprise, nous avons une surface de 110x115x12mm. C'est très peu dans un sac à main. Disparition des boutons en bas, il est excessivement compact. Je vous ai mis la photo en bas avec un Kobo Mini 5 pouces et une pochette de protection. Nous avons exactement le même volume. PocketBook nous propose un design complètement inédit. Bords arrondis, compact, tout pour l'écran. Une coque grise et une surface en front gris foncé en revêtement mat soft touch. Tous les plastiques sont d'excellentes qualités, le soft touch est insensible aux traces de doigts. Le logo en bas a été grisé, plus discret. La finition est absolument parfaite, une qualité qui rejoint les standarts haut de gamme du marché de l'électronique. J'ai interrogé PocketBook, c'est une fabrication chez Foxconn qui propose les meilleurs strandards du marché. Pour ce nouveau modèle c'est aussi la disparition des boutons en bas, personnellement sans regrets. Je préfère la compacité à des boutons très peu ou jamais utilisés. Sur la tranche inférieure sont regroupées toutes les sorties. Dans l'ordre sortie usb, carte micro SD et bouton allumage. Ce bouton avec un léger relief qui facilite le fonctionnement, le bout du pouce suffit. Rien d'autre sur les autres tranches. Au dos, des boutons de chaque côté, pages avant et arrière. En haut de la partie supérieure, un petit détecteur de luminosité, nous y reviendrons. La petite LED d'activité est sur le bouton marche/ arrêt, plus discrète. On peut la débrayer dans les menus. PocketBook tire toujours des enseignements au fur et à mesure dans l'amélioration de ses modèles.

Evidemment, c'est la couverture Kenzo qui attire beaucoup l'attention et avec raison. PocketBook s'est sans doute inspiré de l'habillage du Sony PRS-T3, une couverture qui fait partie intégrante de la liseuse. Pour ma part, je n'ai jamais trop aimé les liseuses "harnachées" avec leurs couvertures. Pourtant il faut bien les protéger. Une couverture qui épouse la liseuse de cette façon est une vraie bonne idée. Détail pratique, si vous pensez que la couverture est génante à la lecture, pas du tout. A la fois seulement ouverte ou repliée au dos, à l'usage on s'habitue très vite. Dans les transports comme au lit. Côté Kenzo, le revêtement en imitation crocodile noir est très réussi, très chic comme on dit. A l'ouverture un intérieur en bleu clair qui s'harmonise parfaitement avec les gris. C'est vraiment un bel objet très agréable dans le sac et dans la main. Aussi bien pour madame que pour monsieur, un très beau cadeau. L'impression de haut de gamme est incontestablement au rendez-vous. J'aime personnellement beaucoup à la fois la couverture intégrée que l'évolution du design et la compacité du modéle. Couverture, design, finition, un absolu sans-faute selon moi.

Allumage: A signaler un bel écran d'accueil en veille si on le souhaite. Ce PocketBook Sense propose un écran eInk Pearl HD 6 pouces, avec une résolution de 1024 x 758 pixels en 212 dpi. Pas d'écran Carta, mais pas très grave tant j'ai été agréablement surpris par la qualité de cet écran Pearl optimisé par PocketBook. Je le trouve même supérieur au PocketBook Ultra pourtant équipé d'un Carta. Vous savez comme je suis sensible à la qualité des écrans. Des noirs bien denses, une belle résolution. Le meilleur du Pearl, vous l'avez ici avec un raffraichissement et une lisibilité parfaite.

Lumière intégrée: La lumière intégrée est d'excellente qualité, les diodes invisibles et la luminosité bien plus étendue que sur l'Ultra. L'une des innovations sur ce PocketBook Sense c'est l'ajout d'une fonctionnalité de contrôle automatique de la lumière intégrée. Selon l'éclairage ambiant détecté, il va automatiquement faire le choix de la luminosité la plus adaptée. Je l'ai testé dans pas mal de situations différentes, journée, fin d'après-midi, soirée, intérieur et transport. C'est vraiment une réussite, pas du tout gadget. On finit par l'oublier, c'est dire la réussite. On peut bien évidemment débrayer ou imposer une luminosité de son choix au travers du menu. Cette fonctionnalité vient d'être implémenté par Amazon sur son tout nouveau Kindle Voyage, son modèle haut de gamme. Je suis persuadé que celle-ci va devenir rapidement un nouveau standard pour les liseuses.

Navigation: Comme sur le PocketBook Ultra, c'est la complète refonte des interfaces de navigation que l'on attendait tous avec impatience depuis le début de l'année. Elles sont proposées sur ce modèle et devraient être bientôt implémenté sur les autres avec des mises à jours. Je reprend les remarques que j'avais fait récemment sur l'Ultra. Les écrans sont très réussis. On quitte enfin les fonctionnalités rébarbatives en cascade pour de vrais écrans très visuels. PocketBook propose toujours beaucoup de paramétrages possibles. On navigue dans sa bibliothèque et dans les différents réglages très aisément. Côté lecture, le tactile est très bon, un processeur rapide d'1GHz qui apporte de la réactivité. A noter les 4GB installé que l'on peut augmenter avec une carte à embarquer. Autre excellente fonction, c'est l'agrandissement de la page avec les deux doigts qui s'écartent (pinch and zoom), un mouvement que nous connaissons tous sur smartphones et tablettes. On le préférera finalement au réglage possible par le menu. Très intuitif et pratique. Les caractères s'agrandissent à volonté avant-arrière, avec un vrai reformatage du texte à l'écran, très pratique. Navigation rapide aussi en bas, dix pages par dix pages si on laisse les touches appuyées. En appuyant au milieu de l'écran, on accède à des fonctionnalités complètes, paramètres, pivotement, notes, dictionnaire. PocketBook propose un très complet choix sous Adobe Viewer. La mise à jour de FB Reader n'est pas encore faite visiblement, elle devrait intervenir dans une prochaine mise à jour. C'est un peu dommage d'avoir seulement Adobe Viewer pour l'instant. Comme d'habitude, gestion fine de l'interlignage, des marges, des césures. PocketBook continue donc un très gros effort du côté d'Adobe Viewer, toujours le regret que ne soit pas embarqué des polices sympas comme Caecilia, Amasis, etc. qui me semblent indispensables car plus grasses. D'autres liseuses du marché ont des choix de polices plus limités mais finalement plus efficaces. Toujours autant de polices inadaptées selon moi sur ce modèle, à quoi bon. On s'empressera d'embarquer soi-même les polices que l'on juge indispensables dans le dossier à côté du dossier Adobe. Elles seront heureusement prises en compte. Voir ici.

Pour les notes, tout à l'index, on peut "stabiloter" en gris très rapidement des passages entiers pour les mettre en valeur, rayer, surliguer finement des mots avec l'index, gommer. On ne pourra pas écrire, pas avec l'index comme avec un stylet. Pas de possibilité d'écriture mais très suffisant pour un usage accessoire. Côtés réglages, PocketBook propose toujours d'aller aussi loin que possible, gestion du flash noir, programmation des touches, choix des logos de démarrage, paramétrages des touches, etc. Il faudra longtemps pour épuiser le tour complet du propriétaire. On peut vraiment personnaliser au mieux sa liseuse, des possibilités qui se font encore attendre chez d'autres, il faut bien le dire. Navigation et paramétrages excellents à l'arrivée, toujours la grande force de PocketBook. Déception côté dictionnaire français type Littré qui n'est pas embarqué. Il faudra le télécharger soi-même. Une chose à remédier rapidement dans les prochaines mises à jour, merci PocketBook. Un mot sur les boutons au dos. Pratique si on veut lire d'une seule main. J'avoue que dans la durée et dans l'utilisation, je reste assez sceptique sur leur présence au fil des jours. En plus, les clics n'incitent pas trop à s'en servir vraiment, le tactile suffit très largement. Sincèrement, s'ils disparaissent je ne les regretterais pas beaucoup. Mais à chacun de juger bien sûr.

On retrouvera aussi l'environnement riche avec des petits jeux embarqués Sudoku, échecs, Klondike, calculette, etc.. A signaler le développement des fonctions sociales ReadRate qui permettent à tout moment de sa lecture de partager des commentaires sur les réseaux sociaux. Wifi bien sûr, le navigateur web, même si c'est toujours d'un intéret limité sur les liseuses. PocketNews qui permet de synchroniser des flux RSS et l'accès direct à une boite Dropbox que l'on pourra paramétrer -très utile pour accéder à sa bibliothèque dans le cloud-. L'accès wifi est très bon. On peut accéder à Google, à ses mails, importer ses comptes twitter et facebook facilement. Pas d'audio et de text-to-speech sur ce PocketBook Sense alors qu'ils sont présents sur l'Ultra. Il s'agit d'un modèle de moyenne gamme avec un prix resserré. On regrettera bien entendu un peu l'absence d'interface d'accès à une librairie intégrée. Il faudra s'orienter vers des exemplaires de ce PocketBook Sense vendus chez des partenaires Tea comme Decitre.

Verdict: Une vraie réussite. Au final, ce PocketBook Sense est l'une des toutes meilleures liseuses que j'ai prises en main à ce jour. Et j'en ai pris beaucoup vous le savez. Même si le positionnement n'est pas dans le haut de gamme face à des modèles au format plus généreux, ce modèle Sense bien compact en séduira beaucoup pour le raffinement de sa couverture, son design et ses fonctionnalités étendues. L'éclairage automatique m'a aussi beaucoup séduit, une vraie cerise sur le gateau. C'est une remarquable liseuse bien complète avec tous les paramétrages possibles. J'ai cherché attentivement pour la mettre en défaut. Ce n'est que du côté du software avec des polices importantes qui manquent, l'absence du Littré (ces polices et dico à télécharger soi-même) et l'absence de FBReader, sans doute à venir. Tout cela peut s'améliorer du côté du software. Grandes forces de PocketBook, ce sont aussi l'ouverture et les mises à jours fréquentes. Autre élément important qui m'a séduit c'est bien entendu le prix. Un tel modèle avec sa couverture à moins de 150€, le PocketBook Sense se place résolument dans les tout meilleurs rapports qualité/ prix sur le marché. Sans oublier que c'est un splendide cadeau à offrir. Compliments à PocketBook de nous proposer des modèles génériques et ouverts d'une telle qualité. Aucun doute pour moi, tous les libraires français devraient proposer un tel modèle à leurs clients. Je ne souhaite qu'une chose, c'est que nous ayons suffisamment d'exemplaires en France pour contenter tout le monde. Mais cela me semble bien difficile. Il est réellement à souhaiter qu'un tel modèle trouve sa place dans la gamme PocketBook bien au-delà de cette seule série limitée.

Les plus:

  • compact, fin, léger, design très réussi
  • plastiques mats de qualité, finition parfaite, fabrication Foxconn
  • couverture Kenzo très réussie
  • écran eInk Pearl HD, belle résolution et contraste
  • qualité de l'éclairage intégré, lumière très naturelle, très large intensité
  • réglage automatique de l'éclairage, une très belle innovation
  • excellente ergonomie et navigation, qualité du tactile avec processeur rapide
  • prise en main d'une seule main agréable avec les boutons latéraux au dos
  • flash noir débrayable, ajouts de polices possibles
  • très grande ouverture, formats supportés et nb de réglages possibles
  • gestion améliorée et très complète d'Adobe Viewer
  • environnement élargi, applications, jeux, etc.
  • accès extérieurs sur les réseaux très complets
  • connection directe avec Dropbox, très pratique
  • nombreux dictionnaires embarqués ou à télécharger
  • fonctions lecture sociale avec ReadRate
  • mises à jours fréquentes
  • magnifique cadeau
  • excellent rapport qualité/prix

Les moins:

  • quelques polices "efficaces" manquent, beaucoup qui ne servent à rien
  • dictionnaire français-français Littré ou Larousse s'imposerait
  • trop orienté Adobe Viewer, un peu de déceptions côté FBReader pour l'instant absent
  • boutons au dos pas forcément convaincants dans la durée, à chacun de juger
  • librairie intégrée uniquement sur les modèles vendus chez Decitre

J'ai ajouté des photos avec Kobo Mini, PochetBook Ultra, Kobo Touch, PocketBook Lux 2, dans l'ordre (cliquer dessus pour agrandir).

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

PS: je vous joint  ici le logo Kenzo, il risque d'être remplacé dans de prochaines mises à jours.

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PocketBook Ultra : test complet

100_0254Je pense que beaucoup d'entre vous l'attendait avec impatience. Voici donc mon test du tout nouveau PocketBook Ultra. Pocketbook complète sa gamme déjà très large avec un modèle haut de gamme. Ce PocketBook Ultra possède le nouvel écran eInk Carta déjà présent sur le Kindle PaperWhite, Tolino Vision et le prochain Kobo Aura H2O qui sortira prochainement. Ce nouveau modèle Ultra est pour l'instant seulement disponible (trois coloris: blanc, marron et vert) sur la boutique française de PocketBook au prix de 169,94€. Mais nous devrions le voir rapidement dans les enseignes qui distribuent la marque comme Decitre, Cultura et d'autres. Un prix assez équivalent aux autres modèles de la concurrence. Il complète une gamme de cinq PocketBook (Basic2, Touch Lux2, Aqua et InkPad à venir bientôt) sans parler des tablettes. Cet Ultra présente des caractéristiques très complètes que nous allons détailler ensemble: 

Prise en main: packaging soigné avec un vernis sélectif; à l'intérieur de la boite, juste un petit cable usb, standard désormais classique. Deux petits documents soignés, garantie et prise en main rapide. Le Pocketbook Ultra est fin et léger, très agréable comme sensation. 175g avec 7,9mm. Il est aussi plus compact que le PocketBookLux 2 pour un même écran 6 pouces. Un très bel objet tout en rondeurs. Les plastiques mats sont d'excellentes qualités, peu sensibles aux traces de doigts. La finition est parfaite, une qualité qui rejoint les standarts haut de gamme du marché de l'électronique. Les boutons en bas très réussis dans un plastique soft-touch, à la fois souples et réactifs. Menu, arrière, avant, accès aux fonctions. Ils sont noyés dans une seule masse et non plus individuels, l'évolution est réussie je trouve. Sur la tranche inférieure sont regroupées toutes les sorties avec un cache qui apparaît, c'est bien, très soigné. Dans l'ordre, prise audio/casque 3,5mm, sortie usb, carte micro SD et bouton allumage. La bonne nouvelle c'est évidemment le retour de l'audio sur ce modèle avec la possibilité d'utiliser le text-to-speech. Rien d'autre sur les autres tranches. Au dessous, des boutons de chaque côté pages avant et arrière. En bas à gauche la caméra et le flash, c'est l'innovation de ce nouveau modèle, nous y reviendrons. La petite LED d'activité est désormais sur le bouton marche/ arrêt, plus discrète. PocketBook tire toujours des enseignements au fur et à mesure dans l'amélioration de ses modèles. Ce bouton allumage en bas est légèrement sortant. C'est mieux, le doigt peut-être utilisé et non plus seulement le bord de l'ongle. Des petits détails mais qui améliorent le confort d'utilisation. PocketBook revient à un logo plus marqué sur la face avant. Dommage, je préférais la version sur le Lux2 plus discret. Un quasi sans-faute donc. C'est vraiment un bel objet très agréable dans la main. L'impression de haut de gamme est incontestablement au rendez-vous. J'aime beaucoup l'évolution du design et la compacité du modéle.

Allumage: l'évolution de ce modèle 6 pouces, c'est donc l'écran en eInk Carta, dernière génération chez eInk. Une résolution de 1024 x 758 pixels en 212 dpi. Des noirs un peu plus denses, une belle résolution. Je m'attendais à un fond d'écran plus blanc et un peu plus contrasté sans éclairage, mais je pinaille sans doute un peu. La lumière intégrée est désormais un pré-requis sur tous les nouveaux modèles, on pourra l'activer même en pleine lumière du jour. Dire que l'eInk Carta change tout, je dirais certes non. L'écart est léger il faut bien le reconnaître. Un fond légèrement moins gris, plus clair, plus naturel. Les noirs sont plus contrastés, cela c'est plus net. Un détail aussi, ce PocketBook Ultra n'embarque pas une dalle unie comme sur les Kobo Aura et Tolino Vision/Shine. Il reste fidèle à une couche tactile fine comme le Kindle PaperWhite. A titre personnel, je préfère.

Lumière intégrée: Une fonctionnalité plébiscitée par tous désormais. Même si j'ai toujours tendance à la relativiser en préférant une bonne lampe de chevet le soir, force est de constater que c'est désormais un argument incontournable. Sur ce PocketBook Ultra, l'éclairage intégré est très réussi, les diodes plus du tout visibles même dans la partie inférieure. Les halos sont quasi inexistants, la technologie ne cesse de progresser. Aucune sensation de coloration particulière de l'écran (jaune, rose, bleu). La lumière est très naturelle, j'ai beaucoup apprécié. PocketBook a choisi sur ce modèle de modérer l'intensité de l'éclairage, c'est très net par rapport au Lux2. Finalement c'est aussi bien, éclairage plus naturel mais si c'est un peu limite je trouve le soir. Il faudra sans doute quelques jours pour s'y habituer si vous venez d'un modèle plus lumineux précédemment.

Navigation: La mini-révolution de ce PocketBook Ultra, c'est la complète refonte des interfaces de navigation que l'on attendait tous avec impatience depuis le début de l'année. Elles sont proposées en avant-première sur ce modèle et devraient être bientôt implémenté sur les autres avec des mises à jours. Les écrans sont très réussis. On quitte enfin les fonctionnalités rébarbatives en cascade pour de vrais écrans très visuels. PocketBook propose toujours beaucoup de paramétrages possibles. On navigue dans sa bibliothèque et dans les différents réglages très aisément. Côté lecture, le tactile est très bon, un processeur rapide d'1GHz qui apporte de la réactivité. A noter les 4GB installé que l'on peut augmenter avec une carte à embarquer. Autre excellente fonction, c'est l'agrandissement de la page avec les deux doigts qui s'écartent (pinch and zoom), un mouvement que nous connaissons tous sur smartphones et tablettes. On le préférera finalement au réglage possible par le menu. Très intuitif et pratique. Les caractères s'agrandissent à volonté avant-arrière, avec un vrai reformatage du texte à l'écran, très pratique. Navigation rapide aussi en bas, dix pages par dix pages si on laisse les touches appuyées. En appuyant au milieu de l'écran, on accède à des fonctionnalités complètes, paramètres, pivotement, notes, dictionnaire. PocketBook propose un très complet choix sous Adobe Viewer. La mise à jour de FB Reader n'est pas encore faite visiblement, elle devrait intervenir dans une prochaine mise à jour. C'est un peu dommage d'avoir seulement Adobe Viewer pour l'instant. Comme d'habitude, gestion fine de l'interlignage, des marges, des césures. PocketBook continue donc un très gros effort du côté d'Adobe Viewer, toujours le regret que ne soit pas embarqué des polices sympas comme Caecilia, Amasis, etc. qui me semblent indispensable car plus grasses. D'autres liseuses du marché ont des choix de polices plus limités mais finalement plus efficaces. Toujours autant de polices inadaptées selon moi sur ce modèle, à quoi bon. On s'empressera d'embarquer les polices que l'on juge indispensables dans le dossier à côté du dossier Adobe. Elles seront heureusement prises en compte.

Pour les notes, tout à l'index, on peut "stabiloter" en gris très rapidement des passages entiers pour les mettre en valeur, rayer, surliguer finement des mots avec l'index, gommer. On ne pourra pas écrire, pas avec l'index comme avec un stylet. Pas de possibilité d'écriture mais très suffisant pour un usage accessoire. Côtés réglages, PocketBook propose toujours d'aller aussi loin que possible, gestion du flash noir, programmation des touches, choix des logos de démarrage, paramétrages des touches, etc. Il faudra longtemps pour épuiser le tour du propriétaire. On peut vraiment personnaliser au mieux sa liseuse, des possibilités qui se font encore attendre chez d'autres, il faut bien le dire. Navigation et paramétrages excellents à l'arrivée, toujours la grande force de PocketBook. Déception côté dictionnaire français type Littré qui n'est pas embarqué. Une chose à remédier rapidement, merci PocketBook. Un mot sur les boutons au dos. Très pratiques si on veut lire d'une seule main, encore que les boutons en bas sont là. J'avoue que dans la durée et dans l'utilisation, je reste très sceptique sur leur présence au fil des jours. En plus, les clics n'incitent pas à s'en servir vraiment, entre le tactile et les boutons en bas, cela suffit bien. Sincèrement, s'ils disparaissent je ne les regretterais pas.

On retrouvera aussi l'environnement riche avec des petits jeux embarqués Sudoku, échecs, Klondike, calculette, etc.. La très bonne surprise c'est le retour de l'audio sur ce modèle haut de gamme avec la prise casque. Le text-to-speech français est très impressionnant de qualité. Chapeau. A signaler le développement des fonctions sociales ReadRate qui permettent à tout moment de sa lecture de partager des commentaires sur les réseaux sociaux. Wifi bien sûr, le navigateur web, même si c'est toujours d'un intéret limité sur les liseuses. PocketNews qui permet de synchroniser des flux RSS et l'accès direct à une boite Dropbox que l'on pourra paramétrer -très utile pour accéder à sa bibliothèque dans le cloud-. L'accès wifi est très bon. On peut accéder à Google, à ses mails, importer ses comptes twitter et facebook facilement. On regrettera bien entendu l'absence d'interface d'accès à une librairie intégrée. Il faudra attendre les versions de ce PocketBook Ultra vendues chez des partenaires Tea comme Cultura, Decitre ou sans doute d'autres, vous pourrez ainsi accéder à des librairies intégrées.

La nouveauté sur ce PocketBook Ultra, c'est bien évidemment la caméra embarquée de 5MPx à l'arrière en bas. Un éclairage flash est aussi disposé à côté. On peut donc prendre des photos et les sauvegarder dans une gallerie, ainsi personnaliser à souhait ses écrans de veille et d'arrêt. Sympa, même si je dois dire que cela reste un peu gadget. Le placement aussi de la caméra serait bien meilleur dans la partie supérieure. J'ai essayé également de scanner des textes mais pas encore de possibilité pour passer un OCR embarqué et les sauvegarder en mode texte. Cela devrait venir dans les prochaines mises à jour, souhaitons-le. Bref, sans cela, je reste un peu sceptique pour l'instant, on va suivre l'évolution, je vous en reparlerais.

Verdict: Au final, c'est un sentiment très positif qui se dégage pour ce modèle PocketBook Ultra, haut de gamme de la marque. Vraiment, un excellent livre électronique/ liseuse bien complet avec tous les paramétrages possibles. Il faut vraiment chercher de près pour lui trouver des défauts. Comme je le disais, c'est plus du côté du software avec des polices importantes qui me paraissent manquer, l'absence du Littré, l'absence de FBReader, l'OCR à venir encore. Un modèle toujours aussi ouvert, grande force de PocketBook, ce sont ces mises à jours fréquentes, vite des améliorations du soft. Côté hardware, tout parfait, ma seule petite réserve vient que j'attendais un peu plus de l'eInk Carta mais je suis peut-être un peu trop puriste sur le sujet (vous me connaissez) et trop peu amateur de la lumière intégrée pour exclure définitivement le sujet. On mettra la lumière en permanence sans hésitations donc. Les boutons au dos peu convaincants dans la durée, surtout avec les clics, si on peut faire des économies de ce côté-là pas d'hésitations.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire sur ce modèle, je retiens particulièrement le design réussi et compact, la liseuse fine et légère. Pourrait devenir le standart de la gamme entière. Le PocketBook Touch Lux 2 était sur mon podium des meilleures liseuses du marché au mois de juillet. Ce PocketBook Ultra va être un challenger très sérieux dans mon classement pour la fin de l'année, c'est sûr. Un modèle qui devrait être vendu chez tous les libraires!

Les plus:

  • fin, léger, compact, design très réussi
  • boutons intégrés dans la masse en bas
  • cache sur la tranche inférieure, soigné
  • plastiques mats de qualité, finition parfaite
  • écran eInk Carta, belle résolution et contraste
  • qualité de l'éclairage intégré, lumière très naturelle
  • excellente ergonomie et navigation, qualité du tactile avec processeur rapide
  • prise en main d'une seule main agréable avec les boutons latéraux au dos
  • flash noir débrayable, ajouts de polices possibles
  • très grande ouverture, formats supportés et nb de réglages possibles
  • gestion améliorée et très complète d'Adobe Viewer
  • environnement élargi, applications, jeux, etc.
  • accès extérieurs sur les réseaux très complets
  • connection directe avec Dropbox, très pratique
  • nombreux dictionnaires embarqués
  • fonctions lecture sociale avec ReadRate
  • audio qui revient avec text-to-speech d'excellente qualité en français
  • mises à jours fréquentes
  • modèle très complet

Les moins:

  • intensité de l'éclairage trop limité en intensité, les inconditionnels de cette fonctionnalité seront déçus
  • quelques polices "efficaces" manquent cruellement, beaucoup qui ne servent à rien
  • un dictionnaire français-français Littré ou Larousse s'imposerait
  • trop orienté Adobe Viewer, un peu de déceptions côté FBReader pour l'instant absent
  • les boutons au dos pas forcément convaincants dans la durée
  • pas d'annotations avec stylet
  • caméra au dos, intérêt très limité pour l'instant, un software pas abouti
  • librairie intégrée uniquement sur les modèles vendus chez Decitre ou Cultura à venir.
  • prix peut-être un peu élevé pour un modèle à écran 6 pouces

J'ai ajouté des photos avec Kobo Touch et PocketBook Lux 2, dans l'ordre avec lumière à pleine intensité pour les deux derniers et sans lumière du tout pour que vous vous rendiez compte (cliquer dessus pour agrandir).

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

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PS: à découvrir le test complet sur GoodeReader pour compléter. Une note méritée de 8/10 chez eux.

 


Tolino Vision : test complet

100_0187Depuis un an Tolino rivalise efficacement sur le marché allemand avec Amazon et son Kindle, au travers d'un partenariat entre l'opérateur Deutsche Telekom et plusieurs chaines de librairies comme Thalia, Hugendubel, Weltbild. Une liseuse Tolino Shine avait ouvert le bal l'année dernière, développée entièrement par l'opérateur qui gère aussi le cloud avec la gestion des achats et des bibliothèques pour les clients. Cela dans un environnement plus global avec des applications pour tablettes et smartphones. Plus de détails sur le site Tolino. Depuis quelques semaines Tolino propose un nouveau modèle de sa liseuse, Tolino Vision. C'est l'occasion aujourd'hui de le découvrir dans un test complet, comme d'habitude. Ellel est proposé au prix de 129€ dans toutes les enseignes en Allemagne et n'est disponible dans aucun autre pays pour l'instant. C'est parti:

Prise en main: Côté packaging, un bel effort de présentation avec une boite cloche sous étui. A l'intérieur, le Tolino Vision est accompagné d'un cordon usb recouvert en textile, petit détail apprécié. Un mode d'emploi minimaliste et facile d'utilisation est joint aussi. L'appareil lui-même est en rupture avec le modèle précédent. Comme le Kobo Aura, le Tolino Vision propose une dalle supérieuse complètement unie. Fini l'écran en profondeur, nous avons désormais une surface unie d'un seul tenant qui rappelle smartphones et tablettes. Côté design, un très bel objet. Un poids très réduit, c'est vraiment léger dans la main. Fin, tout en rondeurs, avec une matière soft au dos très réussie. Elle ne retient pas du tout les traces de doigts. Un design que je trouve plus réussi que le Kobo Aura qui fait un peu plus plastoc. La dalle n'est pas aussi brillante qu'une tablette, je dirais demi-mate, pour moi en tout point semblable au Kobo Aura. Assez proche des écrans eInk des autres modèles, je ne vois pas trop de différences sur la sensibilité aux reflets, avec des spots orientés par exemple. Petit bémol par contre, comme le Kobo Aura, cette dalle est relativement sensible aux traces de doigts, prévoyez un nettoyage régulier avec les pouces ou de temps en temps avec un petit chiffon/ mouchoir. Compact, fin (8,1mm), léger (178g), bords ronds, un logo relativement discret en tête. La finition de la dalle en périphérie avec le socle est impeccable. Vraiment une liseuse haut-de-gamme qui rejoint les meilleurs standarts de l'électronique, auquel sera sûrement sensible une clientèle exigeante. Côté sorties, en pied, emplacement SDcard, sortie usb et petit trou de réinitialisation. En tête, deux boutons que l'on enfonce. L'un à gauche marche/ arrêt, l'autre pour mettre ou couper l'éclairage intégré. Côté prise en main, excellente, aussi bien d'une main (pouce sur le côté avec un emplacement suffisant) que dans la paume de la main. Avec un écran 6 pouces généreux, le format final du Tolino Vision tend vers un format compact/poche. Je ne vois aucun défaut, un très beau modèle qui a sans doute demandé beaucoup de soins dans sa réalisation finale. Une réussite totale.

Maintenant allumage et je dois dire que je suis un peu déçu. Je retrouve rigoureusement les mêmes sensations que j'avais eu lors du test du Kobo Aura. Tout d'abord l'écran. Ce Tolino Vision embarque un écran eInk Carta, toute dernière technologie chez eInk. Je dois dire qu'il me déçoit. Contrairement au Kindle PaperWhite, sorti à la fin de l'année dernière qui avait bénéficié de l'avant-première et sur lequel chacun a pu voir une nette ammélioration du fond d'écran et du contraste, rien de tout cela sur ce Tolino Vision. Il est certes bon en terme de définition mais sans plus. Franchement si l'eInk Carta n'était pas précisé dans le descriptif technique, je vous met bien au défi de voir la différence. La dalle capacitive et les différentes couches combattent tout contraste supplémentaire. Comme le Kobo Aura, force est de constater que l'on sacrifie très nettement avec un fond plus gris à l'arrivée. Ecran plus gris qu'un Kobo Touch par exemple. Pour des afficionados de la lecture numérique en quête de remplacement, rédhibitoire selon moi, bien envie de le ramener. Ce qui est de la dalle, Ce qui est de la technologie Regal adoptée aussi sur ce nouveau Tolino Vision? Cette technologie Regal justement. Elle est sensée éviter complètement les flashs noirs lors des rafraichissements de pages. eInk a mis au point un raffraichissement page à page moins visible sur la base d'une texture de l'écran en "diamants". A chaque changement de page, vous verrez imperceptiblement apparaitre une multitude de points très petits dans le fond. Si la perception est dérisoire sans lumière, en revanche avec une lumière du jour assez forte, on les perçoit plus à l'oeil. Ces points "flashent" imperceptiblement notre oeil, une impression encore renforcée avec une lumière du jour intense. D'autre part apparaissent aussi des polices floues, des artéfacts pendant ces changements de page. Pire encore un espèce de zonage dans certaines zones au hasard plus visibles sur les bords car il n'y a pas de caractères. Tout à fait désagréable comme si l'on avait un écran constamment un peu sale. Cela donne envie d'un bouton "flash noir" sur le côté pour nous redonner tout de suite un écran propre. Quand au contraste renforcé des caractères? Rien de tout cela. Une impression personnelle, la même confirmée par plusieurs observateurs. Je renvoie aux remarques qui était apparu lors de la sortie du Kobo Aura. Plusieurs forums (voir par exemple ces photos) ainsi que le site TheEbookReader qui pointe également le problème avec une série de photos. Un détail agrandi est à la fin de mon test. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est aussi mal maîtrisé chez Tolino, c'est bien dommage surtout pour un modèle haut-de-gamme. Bien entendu cet aspect à des conséquences sur l'éclairage intégré. Ce Tolino Vision à l'instar du Kobo Aura, bien décevant pour moi. Très loin du Kindle PaperWhite. Allez seulement comparer au bel écran bien contrasté du Sony PRS-T3 et son excellente gestion de l'affichage. Des éléments auxquels ne seront peut-être pas sensibles des nouveaux lecteurs, beaucoup plus si ce sont des clients en remplacement d'anciens modèles. Bien dommage.

Eclairage intégré: Le choix de la dalle apporte indiscutablement un plus dans la qualité de l'éclairage intégré. Finies les diodes qui apparaissaient sur les côtés avec les petits halos de lumière inévitables. Comme chez la concurrence, l'éclairage intégré est de bonne qualité. Une fonction qui permettra de lire dans des conditions de lumière difficile avec un écran gagnant en blancheur, voire de lire dans l'obscurité tard le soir sans réveiller l'autre. Facile, à tout moment le bouton au-dessus à droite vous permettra d'allumer ou d'éteindre la liseuse comme avec un interrupteur. Par le menu, vous pourrez également régler l'intensité de la luminosité qui sera bien entendu conservée en mémoire. En revanche, j'ai trouvé la lumière un peu jaune et le potentiomètre trop limité en intensité dans les valeurs supérieures. Moins bon que le Kobo Aura ou le PocketBook Touch Lux 2. Bémol donc sur ce Tolino Vision.

Navigation: La dalle tactile ouvre des petits détails dans l'amélioration de la navigation, plus intuitive. Hormis cela, je n'ai pas trouvé de différences fondamentales avec les anciens modèles. Un mode tactile très efficace, une très bonne rapidité des pages avec un processeur puissant. Pour le défilement des pages comme chez Kobo ou PocketBook, on peut frotter la surface légèrement mais aussi simplement toucher le bord droit ou gauche, un détail certes, mais très agréable à l'utilisation d'une seule main. Tout est classique, rien trop à dire. Navigation dans le livre (table des matières, annotations, recherche, définition et traduction), avancement rapide dans les pages, changement des polices et paramètres. Toutes les annotations surlignages que vous aurez pu faire seront sauvegardées. Des notes au clavier peuvent être entrées. Attention, pas d'utilisation possible de stylet. De nombreux dictionnaires intégrés quand vous laissez votre doigt sur un mot sélectionné. Six polices au total ont été embarquées, je ne crois qu'il soit possible d'en embarquer d'autres, c'est dommage. Taille des polices, interlignage, marge et justification se règlent facilement de manière intuitive. Vous pouvez revenir à tout moment sur le document par défaut qu'aura choisi l'éditeur. Un excellent confort de lecture, bien fluide.

La gestion du format PDF reste un peu décevante. Une navigation en zooming avec le doigt relativement rapide. En revanche, le reformatage, s'il est prévu comme chez Sony par exemple, reste très long dans la pratique et pas du tout optimisé. Vous aurez un aperçu sur la vidéo ci-dessous. Espérons que des mises à jours prochaines apporteront une amélioration.

Accès wifi: Evidemment, le Tolino tire tout intérêt avec la gestion par Deutsche Telekom, à la fois des librairies très complètes pour acheter chez les différents libraires affiliés, mais aussi pour la gestion par le cloud. Une fois que vous aurez paramétré votre accès wifi, vous disposez de l'immense catalogue pour acheter et de votre cloud personnel. Vous pourrez héberger vos propres livres sur ce cloud, la synchronisation se fera automatiquement au travers des différentes applications sur tous vos appareils. Plus besoin de recourir à des solutions de clouds personnels comme Dropbox par exemple. Une gestion plus facile pour l'utilisateur.

Au final, le Tolino Vision est un bon modèle même s'il n'est pas complètement à la hauteur de mes attentes sur un modèle haut-de-gamme, surtout avec l'attente eInk Carta. Pour les lecteurs sensibles à l'éclairage intégré, c'est bien sûr un bon choix. En revanche pour une lecture en lumière naturelle, la technologie eInk Carta et le rafraichissement Regal ne sont pas au rendez-vous pour une amélioration du confort de lecture. De très bonnes sensations sur l'objet absolument impeccable, dommage que le reste ne suive pas tout à fait. A ce niveau de prix à 129€, chacun en droit d'exiger le meilleur. Espérons que Tolino, comme Kobo, arrive à améliorer le procédé Regal et un contraste renforcé pour les prochaines séries en fin d'année. Pour moi, pas d'hésitations, sur le plan purement de la liseuse, le Kindle PaperWhite et son très bel écran dispose d'une longueur d'avance chez nos amis allemands. Pour nous français, pas la peine de franchir la frontière pour le ramener dans les valises, le Kobo Aura en tout point identique ou presque.

Les plus:

  • éclairage intégré de bonne qualité, lumière un peu jaune
  • modèle compact, design remarquable
  • excellente finition générale, prise en main parfaite
  • bonne ergonomie de la navigation, tactile très efficace
  • processeur très rapide
  • fonctions annotations et lecture sociale
  • boutique associée avec les chaines de librairies
  • port micro SD card
  • cloud Tolino avec 25 Go pour sa bibliothèque
  • environnement global avec smartphones et tablettes

Les moins:

  • écran eInk Carta légèrement plus gris que eInk Pearl avec la dalle capacitive, la lumière s'impose constamment malheureusement
  • gestion de la technologie Regal anti-flash noir pas suffisamment aboutie
  • intensité maximale de la lumière intégrée insuffisante
  • traces de doigts récurrentes sur l'écran
  • pas de possibilités d'annotations avec doigt ou stylet
  • choix de polices limité, pas d'ajout de polices possibles
  • pas de support en français
  • gestion relativement moyenne du PDF
  • prix un peu élevé (couverture/ étui indispensable à rajouter en plus)

Je remercie Benoit qui a eu la gentillesse de me prêter ce Tolino Vision pendant quelques jours.

Comme d'habitude vous pourrez retrouver tous mes tests ici ainsi que sur la page Pinterest.

Ci-dessous un agrandissement qui montre l'effet "diamant", réalisé par le site allemand Allesebook.de. Cliquez dessus pour l'agrandir, pas besoin de grands discours.

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A signaler un test complet avec le Kobo Aura par GoodeReader.

 

Jointes les photos habituelles, comparatif écrans avec PocketBook TouchLux 2 et Kobo Touch.

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PocketBook Touch Lux 2 : test complet

100_0135Pocketbook nous propose une deuxième version de son modèle PocketBook Lux avec l'éclairage intégré. J'avais réalisé un test de la première version l'été dernier. Ce nouveau modèle est pour l'instant seulement disponible (en blanc ou en gris foncé) sur la boutique française de PocketBook au prix de 111,99€. Un prix assez équivalent aux autres modèles de la concurrence. Il complète une gamme de cinq PocketBook (Mini, Basic, Touch Lux, Color Lux, tablette Surfpad2). Ce nouveau PocketBook Touch Lux 2 ne présente pas de différences fondamentales avec son prédécesseur. De légères modifications, ce sera aussi l'occasion de parler des évolutions du firmware de PocketBook, je vous propose de découvrir tout cela d'un peu plus près:  

Prise en main: packaging simple, à l'intérieur de la boite, juste un petit câble usb, standard désormais classique. Le Pocketbook Touch Lux 2 est fin et léger. 208 g contre 196g pour le précédent. Design très réussi, tout en rondeurs, un modelé dans la partie inférieure agréable. Les plastiques mats sont d'excellentes qualités, peu sensibles aux traces de doigts. La finition est parfaite, on voit tout de suite le standard Foxconn gage de qualité évident, équivalent aux meilleures marques dans l'électronique. Les boutons en bas très réussis dans un plastique soft-touch, à la fois souples et réactifs. Menu, arrière, avant, accès aux fonctions. Sur la tranche inférieure sont regroupées toutes les sorties, dans l'ordre, usb, carte micro SD et bouton allumage. Plus de sortie audio (c'est bien dommage), la touche reset est désormais absente. Sur la tranche supérieure juste des petits trous de chaque côté pour la fixation d'une couverture flip-flap bien pratique. Rien sur les bords latéraux. Le bouton allumage en bas est d'un accès moyen. Par pression, j'avoue que je préfère l'allumage par glissement latéral plus intuitif, surtout quand il se trouve dans la partie supérieure plus accessible naturellement. J'aime beaucoup le logo discret sur la face avant du modèle gris, bravo. Plus de LED au dessus des boutons. Des bords de chaque côté suffisamment large pour tenir la liseuse d'une seule main. D'une main d'ailleurs vous pouvez tourner les pages avec les boutons en bas, très sympa. Allumage, écran eInk Pearl HD. Le gris de l'écran reste toujours un peu plus prononcé que sur d'autres modèles comme Sony ou Kindle. Toujours très regardant sur la question, vous le savez. A l'arrivée, une très bonne sensation dans la prise en main, une réelle impression de qualité, voyons la suite.

Lumière intégrée: Une fonctionnalité plébiscitée par beaucoup. J'ai tendance à la relativiser. A mon avis, si vous souhaitez lire tard le soir sans déranger l'autre, incontournable en effet. Dans les autres cas, j'ai tendance à préférer une bonne lampe de chevet. J'ai trouvé que l'éclairage intégré sur ce nouveau modèle a été encore amélioré. Les LED sont uniquement présentes dans la partie inférieure de l'écran. Plus aucuns halos en haut donc. Pour pinailler, ils sont très légèrement perceptibles en bas, mais dans une zone qui de toute façon n'affecte pas la lecture. Aucune sensation de coloration particulière de l'écran (jaune, rose, bleu). La lumière est très naturelle, j'ai beaucoup apprécié. J'avoue que j'ai fini par choisir un éclairage permanent à 30/40% de l'intensité même en lumière du jour pour compenser le gris de l'écran (ma dernière photo en bas). Grande réussite donc pour cet éclairage intégré avec un réglage très large et bien équilibré.

Navigation: PocketBook propose toujours beaucoup de paramétrages possibles. Il faut bien reconnaitre que la page d'accueil reste très décevante actuellement. PocketBook est en train de construire des interfaces qui vont être communes entre tablettes et liseuses/livres électroniques. On les attend avec beaucoup d'impatience, cela tarde. Côté lecture, le tactile est très bon, un processeur rapide d'1GHz qui apporte de la réactivité. Autre excellente fonction, c'est l'agrandissement de la page avec les deux doigts qui s'écartent, un mouvement que nous connaissons tous sur smartphones et tablettes. Les caractères s'agrandissent à volonté avant-arrière avec un vrai reformatage du texte à l'écran, très pratique. Navigation rapide aussi en bas, dix pages par dix pages si on laisse les touches appuyées. En appuyant au milieu de l'écran, on accède à des fonctionnalités complètes, marque-page, sommaire, notes, paramètres. PocketBook propose un très complet choix sous Adobe Viewer, comme sous FBReader. A vous de choisir. Polices étendues (20 au choix) que vous pouvez compléter à votre guise avec des fontes complémentaires sous FBReader seulement. Gestion fine de l'interlignage, des marges, des césures. La gestion sous Adobe Viewer me semble meilleure que FBReader où des dysfonctionnements subsistent, les changements de polices ne se font pas forcément. PocketBook a fait un très gros effort du côté d'Adobe Viewer, petit regret que ne soit pas embarqué des polices sympas comme Caecilia, Amasis, etc. D'autres liseuses du marché ont des choix de polices plus limités mais finalement plus efficaces. Ma préférée sur ce modèle reste PTSerifCaption, beaucoup de polices inadaptées selon moi. Pour les notes, tout à l'index, on peut "stabiloter" en gris très rapidement des passages entiers pour les mettre en valeur, rayer, surligner finement des mots avec l'index, gommer. On ne pourra pas écrire, je vous laisse le soin de le faire avec l'index! Pas de possibilité d'écriture mais très suffisant pour un usage accessoire. Côtés réglages, PocketBook propose toujours d'aller aussi loin que possible, gestion du flash noir, programmation des touches, choix des logos de démarrage, etc. On peut vraiment personnaliser au mieux sa liseuse, des possibilités qui se font encore attendre chez d'autres, il faut bien le dire. Navigation et paramétrages excellents à l'arrivée, toujours la grande force de PocketBook étendu à Adobe Viewer.

On retrouvera aussi l'environnement Linux avec des petits jeux embarqués. On regrettera la disparition de la fonction audio. A signaler c'est la nouveauté, une fonction sociale ReadRate qui permet à tout moment de sa lecture de partager des commentaires sur les réseaux sociaux. Les interfaces ne sont pas encore en français, dommage. Beaucoup de dictionnaires disponibles, dommage aussi que ne soit pas intégré d'origine notre Littré national. Je crois que l'on doit pouvoir le télécharger, à vérifier. Dans Applications, vous pourrez retrouver des accès intéressants. Un navigateur web même si cela restera épisodique, PocketNews qui permet de synchroniser des flux RSS et l'accès direct à une boite Dropbox que l'on pourra paramétrer -très utile pour accéder à sa bibliothèque dans le cloud-. L'accès wifi est très bon. On peut accéder à Google, à ses mails, importer ses comptes twitter et facebook facilement. On regrettera bien entendu l'absence d'interface d'accès à une librairie intégrée comme les Kindle, Kobo et Cybook. Sur les modèles PocketBook vendus chez des partenaires Tea comme Cultura, Decitre ou d'autres, vous pourrez accéder à une librairie intégrée. J'avoue aussi que je suis curieux de voir ce qu'à prévu Tea du côté des fonctionnalités sociales, à suivre.

Au final, un excellent livre électronique/ liseuse bien complet avec tous les paramétrages possibles. Un modèle toujours aussi ouvert, grande force de PocketBook. Sincèrement, on attend avec impatience les mises à jours prévues des interfaces qui devraient encore améliorer les écrans d'accueil. Un point fort chez PocketBook, ce sont ces mises à jours fréquentes, à condition qu'elles viennent bien sûr. Avec cela et des polices supplémentaires sur AdobeViewer, on ne serait pas loin de la perfection. Côté hardware, tout parfait, ma seule petite réserve vient toujours de l'écran un peu gris, mais je suis peut-être un peu trop puriste sur le sujet et trop peu amateur de la lumière intégrée pour faire un compromis sur le sujet. On mettra la lumière en permanence pour combler. Amateurs de lumière intégrée, sans hésitations. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire sur ce modèle. Le PocketBook Touch Lux était sur mon podium des meilleures liseuses du marché à la fin de l'année. Avec ce nouveau Touch Lux 2, voilà qui devrait conforter sa position pour le début de l'été. Cela va être très dur d'aller le déloger. Avis à la concurrence.

Les plus:

  • fin, léger, design réussi
  • plastiques mats de qualité, finition parfaite, fabrication Foxconn
  • écran eInk Pearl HD
  • qualité de l'éclairage intégré, lumière très naturelle
  • bonne ergonomie et navigation, qualité du tactile avec processeur rapide
  • prise en main d'une seule main agréable malgré l'absence de boutons latéraux
  • flash noir débrayable, ajouts de polices possibles
  • très grande ouverture, formats supportés et réglages possibles
  • gestion améliorée d'Adobe Viewer
  • environnement Linux, applications, jeux, etc.
  • accès extérieurs très complets
  • connexion directe avec Dropbox, très pratique
  • nombreux dictionnaires embarqués
  • mises à jours fréquentes
  • fonctions lecture sociale avec ReadRate
  • bon rapport qualité/prix

Les moins:

  • écran toujours un peu gris, l'éclairage en permanence souhaitable
  • pas d'annotations avec stylet
  • écrans d'accueil, interfaces toujours en attente
  • quelques polices "efficaces" manquent un peu
  • le Littré français s'imposerait
  • un peu de déceptions côté FBReader
  • plus de fonction audio
  • librairie intégrée uniquement sur les modèles vendus chez Decitre ou Cultura.

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici.

PS: des précisions sur les polices dans les commentaires que je remonte ici. Merci à Lo.

On peut rajouter toutes les polices qu'on veut en les mettant dans le dossier "system/fonts" (elles sont disponibles pour les menus de la liseuse et FBreader).
Et pour Adobe Viewer, il faut les mettre dans le dossier "system\fonts\adobe\fonts".

(pour pouvoir accéder au dossier "system", il faut "afficher les dossiers cachés" et décocher la case "masquer les fichiers protégés du système d'exploitation)

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Ci-dessous une vidéo de présentation sur un site russe.


PocketBook Basic Touch : test complet

100_0086Premier test en ce début d'année, celui du nouveau PocketBook Basic Touch, un modèle d'entrée de gamme au format 6 pouces. J'avais déjà eu l'occasion de vous proposer un test de son prédecesseur en 2012, il s'appelait 622 à l'époque. Ce Basic Touch vient compléter le modèle Touch Lux avec la lumière intégrée (test ici). Il est disponible pour l'instant uniquement sur la boutique française au prix de 79€. Un prix équivalent aux autres modèles de la concurrence, un standard de prix désormais pour les premiers modèles 6 pouces sur le marché. Proposé en plusieurs coloris, il devrait sans doute être vendu dans plusieurs enseignes d'ici le printemps. Il complète désormais une gamme de cinq PocketBook (Mini, Basic Touch, Touch Lux, Color Lux, tablette Surfpad2). Ce nouveau PocketBook Basic Touch ressemble beaucoup à son grand frère Touch Lux, la lumière integrée en moins bien sûr. Vous retrouverez beaucoup de mes commentaires équivalents. Sa grande innovation vient de la suppression de la dalle tactile en verre par un simple film tactile. Une caractéristique qui va s'étendre cette année sur beaucoup de modèles apportant légèreté et résistance. Tour du propriétaire, c'est parti:  

Prise en main: packaging simple mais très réussi. A l'intérieur de la boite, juste un petit cable usb, standard désormais classique. Le Pocketbook Basic Touch est fin et léger (195g). Il possède le même design que son grand frère Touch Lux. Design très réussi, tout en rondeurs, un modelé dans la partie inférieure agréable. Les plastiques mats sont d'excellentes qualités, un noir soft au dos au touché doux que l'on connait bien maintenant. La finition est parfaite. Les boutons en bas très réussis à la fois souples et réactifs. Menu, arrière, avant, accès aux fonctions. Sur la tranche inférieure sont regroupées toutes les sorties, dans l'ordre, usb, reset, carte micro SD et bouton allumage. Des bords lattéraux larges qui facilitent la prise en main, présence d'une LED au dessus des boutons, qui peut se déactiver si vous le souhaitez avec les réglages. Allumage, écran eInk Pearl HD. Le gris de l'écran reste à mon avis plus prononcé que sur d'autres modèles comme le Sony PRS-T3. Vous verrez les photos en bas avec le Kobo Touch, son concurrent direct dans cette gamme de prix. La présence d'un film tactile à la place d'une dalle en verre n'a pas changé la donne. Ce détail reste mineur certes, mais bien réel si vous êtes déjà posseseur d'un modèle plus ancien, y compris en eInk Vizplex.

Navigation: Le tactile est très bon, un processeur rapide d'1 GHz qui apporte beaucoup de réactivité. PocketBook, comme à son habitude, propose toujours beaucoup de paramétrages possibles. Les mêmes réserves que j'avais faites sur le PocketBook Lux en ce qui concerne l'écran d'accueil et la gestion de la bibliothèque. On attend avec impatience une mise à jour importante de celle-ci, sans cesse repoussée, pour le printemps en principe selon mes dernières informations. PocketBook est en train de construire des interfaces qui vont être communes entre tablettes et liseuses/livres électroniques. Patience donc. Pour le reste, la navigation est équivalente au PocketBook Lux, je vous laisse le soin de relire mon test. Fonctionnalités complètes, marque-page, sommaire, notes, paramètres. PocketBook propose un très complet choix sous Adobe Viewer, comme sous FBReader. Polices étendues que vous vous pouvez compléter à votre guise avec des fontes complémentaires. Gestion fine de l'interlignage, des marges, des césures. La gestion sous Adobe Viewer est équivalente à FBReader, excellente si vous n'appréciez pas forcément les choix faits par les éditeurs. Côtés réglages, PocketBook propose toujours d'aller aussi loin que possible, gestion du flash noir, programmation des touches, choix des logos de démarrage, etc. On peut vraiment personnaliser au mieux sa liseuse. Navigation et paramétrages excellents à l'arrivée, toujours la grande force de PocketBook, étendu désormais à Adobe Viewer. On retrouvera aussi l'environnement Linux avec des petits jeux embarqués. A noter que l'audio pour écouter de la musique a été supprimé désormais de ce nouveau modèle, c'est bien dommage. PocketBook étais le dernier acteur a faire de la résistance. La guerre des prix aura finalement eu raison de cette fonctionnalité.

Accès wifi: PocketBook là aussi avait revu l'interface plus simple à utiliser. L'accès wifi très bon. On peut accéder à Google, à ses mails, importer ses comptes twitter et facebook facilement. Accès aussi à une solution de bibliothèque à distance comme Dropbox, le téléchargement des fichiers se fait sans problème, de quoi oublier mémoire, cartes SD et cable usb. On regrettera l'absence de librairie intégrée sur ce modèle uniquement vendu pour l'instant sur le site français de PocketBook.

Au final, un bon livre électronique d'entrée de gamme bien complet, avec tous les paramétrages possibles. Un rapport qualité/ prix qui le met bien devant certains modèles, je pense notamment au bien décevant Nolim chez Carrefour. Comme je le disais, on attend avec impatience les mises à jours qui devraient améliorer les écrans d'accueil. Un point fort chez PocketBook, ce sont ces mises à jours très fréquentes, les modèles demeurent toujours évolutifs. Ma seule réserve vient de l'écran toujours un peu gris à mon goût, mais je suis peut-être un peu trop puriste sur la question, vous commencez à me connaitre.

Les plus:

  • fin, léger, design réussi
  • plastiques mats de qualité, finition parfaite, fabrication Foxconn
  • écran eInk Pearl HD, processeur rapide et mémoire interne 4Go
  • discrétion du logo
  • bonne ergonomie et navigation, qualité du tactile
  • prise en main d'une seule main agréable malgré l'absence de boutons latéraux
  • flash noir débrayable, ajouts de polices possibles
  • très grande ouverture, des formats supportés et des réglages possibles
  • gestion améliorée d'Adobe Viewer et FBReader avec possibilités de reformater les textes, fontes supplémentaires, etc.
  • environnement Linux, applications, jeux, etc.
  • navigateur intéressant
  • connection possible en wifi avec Dropbox
  • nombreux dictionnaires embarqués
  • mises à jours très fréquentes
  • fonctions lecture sociale
  • excellent rapport qualité/prix

Les moins:

  • fond d'écran légèrement gris
  • pas d'annotations avec stylet
  • pas de recherche directe sur les mots avec wikipedia, google
  • pas de librairie associée pour l'instant, vendu seulement sur le site français.

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

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PocketBook Mini : test complet

101_0008Pocketbook nous avait déjà proposé il y a quelques années un petit modèle 5 pouces tout-terrain très apprécié, le 360 avec sa couverture coque. Revoir mon test ici. PocketBook nous revient cette année avec un petit modèle baptisé PocketBook Mini disponible sur  la boutique française au prix très mini de 59,95€. Proposé en trois coloris (gris, blanc et peut-être gris-vert bientôt), il devrait sans doute être aussi vendu dans d'autres enseignes et chez des libraires indépendants avec les autres modèles de la gamme. Une gamme solide de quatre modèles (Mini, Touch, Touch Lux et Color Lux). J'avoue que j'ai toujours un faible pour les modèles 5 pouces qui se révèlent très pratique en mobilité. L'occasion à travers ce test de voir si ce nouveau PocketBook Mini remplit toutes les promesses d'un modèle d'entrée de gamme sans trop de sacrifices. Allons-y:  

Prise en main: packaging simple, à l'intérieur de la boite, juste un petit cable usb, standard désormais classique. Le Pocketbook Mini est fin et léger. Design très réussi, tout en rondeurs, un modèle excessivement compact et bien pensé. Très bonne surprise, PocketBook n'a rien sacrifié sur les qualités de matières pour ce modèle d'entrée de gamme. Les plastiques mats sont d'excellentes qualités identiques aux grands frères de la gamme; un noir soft au dos au touché doux que l'on connait bien maintenant sur d'autres modèles. La finition est excellente, on voit tout de suite le standard Foxconn chez qui sont fabriqués les modèles PocketBook. Pas de tactile malheureusement, c'est le petit bémol. Malgré cela, les boutons en bas très réussis à la fois souples et réactifs. Bouton central avec une partie périphérique pour contrôler l'ensemble, bonne surprise avec la présence de deux boutons latéraux de chaque côté très discrets, bien souples pour tourner les pages. On en vient à oublier le tactile au bout de quelques heures de lectures seulement. Côté sortie, le minimum avec en pied la sortie usb et le bouton marche/arrêt. Pas d'emplacement pour une carte mémoire supplémentaire. Malgré cela le PocketBook Mini embarque une solide mémoire de 4Go, de quoi voir venir. Allumage, très bel écran eInk. Pas de couche tactile, un très bon contraste avec une définition des caractères excellente.

Navigation: Un processeur rapide qui apporte beaucoup de réactivité. Ce PocketBook Mini propose comme tous les autres modèles de la gamme beaucoup de paramétrages possibles. L'écran d'accueil est pour l'instant un peu décevant mais la mise à jour est prévue en fin d'année. PocketBook est en train de construire des interfaces qui vont être communes entre tablettes et liseuses/livres électroniques. Par le menu on accède à des fonctionnalités complètes, marque-page, sommaire, notes, paramètres. Détaillons les paramètres. PocketBook propose un très complet choix sous Adobe Viewer, comme sous FBReader. Je n'ai pas pu accéder à une version satsifaisante de FBReader malheureusement. La mise à jour est prévu la semaine prochaine. Pour bientôt donc, des polices étendues que vous pourrez compléter à votre guise avec des fontes complémentaires. Gestion fine de l'interlignage, des marges, des césures. La gestion sous Adobe Viewer est équivalente à FBReader, excellente si vous n'appréciez pas forcément les choix faits par les éditeurs. Des fonctions qui, je dois le dire, laissent très loin derrière les autres modèles sur le marché. Côtés réglages, PocketBook propose toujours d'aller aussi loin que possible, gestion du flash noir, programmation des touches, choix des logos de démarrage, etc. On peut vraiment personnaliser au mieux son lecteur, des possibilités qui se font encore attendre chez d'autres, il faut bien le dire. Navigation et paramétrages excellents à l'arrivée, toujours la grande force de PocketBook étendu à Adobe Viewer. On retrouvera aussi l'environnement Linux avec des petits jeux embarqués. Pas d'audio sur ce modèle d'entrée de gamme. Pour les touches, c'est vrai que la navigation est un peu fastidieuse, on clique beaucoup mais comme la réactivité est bonne, ça va vite, une question d'habitude. PocketBook devrait aussi revoir l'interface d'accueil. Je suis resté un peu sur ma faim tant ces mises à jours me semblent indispensables pour être pleinement satisfait. Vite, PocketBook. Ce qui est toujours bien avec PocketBook, c'est que tous les modèles proposent des mises à jours constantes, un très gros avantage par rapport à la concurrence.

Accès wifi: L'accès wifi très bon. On peut accéder à Google, à ses mails, importer ses comptes twitter et facebook facilement. Possibilité aussi d'accéder à une solution de bibliothèque à distance comme Dropbox, le téléchargement des fichiers se fait sans problème, de quoi oublier l'absence d'emplacement supplémentaire pour une carte SD. On regrettera bien entendu l'absence d'interface d'accès à une librairie intégrée comme le PocketBook Lux. J'espère que ce Mini va se mettre au diapason rapidement.

Couverture en option: je ne saurais trop vous conseiller la petite couverture baptisée "Flip MiniBird" vendue en option à 19,99€. Une vraie réussite. Un plat de couverture au design très sympa, avec une simple attache en tissu résistant qui s'installe en clipsant sur la partie suppérieure du Mini. A l'arrivée comme un calepin, il fallait y penser, j'ai adoré. En plus, elle est convertible, vous pourrez la retourner facilement si vous voulez changer la couleur, vert/noir.

Au final, un PocketBook Mini bien réussi avec tous les paramétrages possibles. Un modèle tout-terrain qui vous apprécierez beaucoup en mobilité en le trimbalant partout. Son mini-format permet toutes les poches et sacs à dos sans trop de précautions. Avec sa couverture calepin, il sera constamment bien protégé. Avec un Kobo Mini indisponible en France, PocketBook tient la corde sur les modèles d'entrée de gamme sans rien sacrifier à la qualité, ce qui est très loin d'être le cas sur des modèles low cost qui sortent en cette fin d'année. Il m'a beaucoup séduit. Avec son prix à 59,95€, un PocketBook Mini que je conseille absolument à ceux qui veulent découvrir la lecture numérique à moindre coût ou à ceux plus aguéris qui souhaitent un petit modèle pour laisser traîner à la maison avec l'idée de convertir pourquoi pas la famille. Une liseuse-calepin à laisser trainer dans l'entrée pour tout départ en ballade!

Les plus:

  • compact, léger, fin, design réussi
  • modèle très pratique
  • plastiques mats de qualité, finition parfaite, fabrication Foxconn
  • excellent écran eInk
  • boutons central et latéraux réussis
  • bonne ergonomie et navigation
  • flash noir débrayable
  • très grande ouverture, des formats supportés et des réglages possibles
  • excellente gestion d'Adobe Viewer et FBReader, choix typographiques étendus, fontes supplémentaires à rajouter, etc.
  • environnement Linux, applications, jeux, etc.
  • excellent wifi, connection possible avec cloud type Dropbox
  • nombreux dictionnaires embarqués
  • mises à jours très fréquentes
  • excellent rapport qualité/prix
  • excellente couverture Flap en option

Les moins:

  • pas de tactile
  • pas de recherche directe sur les mots avec wikipedia, google
  • en attente des mises à jours indispensables FBReader
  • pas de librairie associée pour l'instant, peut-être bientôt avec les partenaires de PocketBook.

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest. Ce PocketBook Mini est mon 30ème modèle testé.

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Sony PRS-T3 : test complet

101_0043Comme chaque année, c'est un grand plaisir de retrouver le nouveau modèle de chez Sony, aujourd'hui le PRS-T3. C'est le neuvième modèle (dix si l'on compte le petit Sony PRS-350 sorti en même temps que le 650) du fabricant japonais, véritable inventeur de la liseuse/ livre électronique depuis 2004. Cela fera déjà dix ans l'année prochaine, les versions se succèdant chaque année. Après un modèle moyen PRS-T1, Sony nous était déjà revenu l'année dernière avec un très bon PRS-T2 (revoir mon test). Depuis quelques années le reproche qui était fait à Sony était de nous proposer de bons modèles mais pas tout à fait complètement aboutis. Est-ce que ce Sony PRS-T3 nous apportera son lot de réels progrès? A voir avec ce test. Il est en vente chez les revendeurs habituels de produits Sony comme Darty, Boulanger, Pixmania, etc. Il existe en trois couleurs, noir, rouge et blanc. Prix à 139€, un peu élevé par rapport à la concurrence, nous y reviendrons. Darty propose une version sans la couverture intégrée au prix de 119€. A signaler également le partenariat avec les librairies Chapitre et France-Loisirs qui le proposent avec une librairie intégrée très complète dessus. Je remercie France-Loisirs et les équipes de Sony France pour ce test et leurs réponses à toutes mes questions.

Tour du propriétaire, suivez-moi, c'est parti:  

Prise en main: Pas grand chose à dire sur le packaging, classique qui rejoint l'électronique de la marque. Dans la boîte, la couverture intégrée avec le lecteur, juste un petit cordon usb, pas de stylet dommage. Ce qui frappe d'emblée, c'est le format très compact du Sony PRS-T3. Sony, avec le même écran 6 pouces, a gagné 4mm en largeur mais surtout plus de 10mm en hauteur. Design tout en rondeurs, un modèle beaucoup plus compact qui se rapproche véritablement des modèles 5 pouces. Vous verrez en bas les photos par rapport aux Sony PRS-350 et Kobo Mini. Un gain d'espace excellent qui le rend plus pratique. Côté finesse et légèreté, c'est très réussi également y compris avec la présence de la petite couverture intégrée, j'y reviendrais plus bas. L'optimisation de ce format (109x160 mm, 11mm d'épaisseur et 200g sur la balance) devient optimale je trouve, avec tout juste l'espacement nécessaire à la prise en main dans la paume, main gauche, main droite et en bas avec les touches. Les plastiques mat sont d'excellente qualité, avec une matière soft très agréable dans la main, qui ne craint pas les traces de doigts. On appréciera la discrétion du logo Sony en haut dans un gris très léger. Comme d'habitude, Sony a conserver les cinq touches en relief discrètes, souples à l'utilisation (page arrière et avant, menu, retour page précédente et options). Côté sorties, juste en pied, la sortie pour le cable usb, l'emplacement reset et la touche marche/ arrêt. A signaler la présence d'un emplacement pour une carte SD qui se trouve au dos sous la couverture. Il vous suffira de déclipser la couverture pour placer une carte qui donnera une capacité de mémoire bien plus étendue que les 2Go de base. Rien à dire, Sony a réalisé un objet magnifique dans le design et les matières; ce ne serait pas complet si nous ne parlions de la couverture.

Couverture intégrée: C'est l'une des grandes nouveautés de ce Sony PRS-T3, l'intégration d'une couverture. D'abord rappeler que la couverture ou l'étui sont indispensables pour protéger la liseuse au quotidien, il vous faudra à chaque fois dépenser quelques dizaines d'euros complémentaires. Intégrer une couverture est une très bonne idée sur le fond mais la proposer sans pouvoir la dissocier si on le souhaite? J'étais assez sceptique, utilisant depuis des années mes différentes liseuses avec des étuis complémentaires sans couvertures harnachées. Alors, m'imposer une couverture de la sorte? Après quelques jours d'utilisation, force est de se rendre à l'évidence, cette couverture est une vraie réussite. Elle est extrêmement bien pensée. Très légère, avec des matières très douces et sensuelles, elle épouse parfaitement la liseuse. Quand vous la fermer, la liseuse s'éteint automatiquement. A l'ouverture, vous retrouverez instantanément la page où vous étiez. L'ajustement de la couverture a été très soigné. En la fermant, il y a des aimants intégrés qui évitent que la couverture baille. Ouverte, vous pouvez lire aussi bien la couverture ouverte que repliée à l'arrière. Vous verrez les différentes photos. Main gauche, main droite, vous pincerez la couverture avec la liseuse sans aucune gêne. Le très léger bémol, c'est le léger glissement de la couverture quand on la tient dans la paume de la main. Petit bémol comme je le dis, car on trouve très facilement une position idéale en plaçant son petit doigt en le calant bien au-dessous. Au bout de quelques jours de lecture, cette petite couverture se révèle un réel plaisir dans son utilisation. Vous trouverez aussi mon test sur la couverture avec l'éclairage intégré. Pour moi, un sans faute de la part de Sony pour ce modèle. Format, design, matières, couverture, finition. Un objet excessivement réussi. Allumage.

Lecture: Allumage très rapide, avec une fonction veille avec la couverture que l'on utilisera au quotidien. Ce qui frappe d'emblée sur ce modèle, c'est la très grande qualité de l'écran 6 pouces. Vous savez que je suis très exigeant sur ce point, considérant que c'est pour la lecture absolument fondamental. Cet écran eInk Pearl HD est d'une qualité de contraste excellente. La résolution et la définition sont magnifiques.

La très bonne surprise vient aussi de la gestion du flash noir que Sony a enfin réussi à supprimer dans les changement de pages. Sur le modèle précédent, Sony avait très efficacement gêrer la rémanence sur les fonds d'écrans avec un flash noir toutes les 15 pages. Aujourd'hui, Sony prend encore un coup d'avance par rapport à la concurrence en repoussant les limites du papier électronique. Avec la technologie Regal développé avec eInk, Sony a supprimé le flash noir, le raffraichissement de pages se faisant imperceptiblement sans flash noir. C'est une vraie réussite. Je vous avais parlé il y a quelques temps de la situation sur le Kobo Aura que je juge à mon avis assez catastrophique avec des zones fantômes et des rémanences. Chez Sony, vous avez un seul flash noir à l'ouverture à la première page et ensuite, c'est fini. Des dizaines et des dizaines de pages de lecture sans flash noir, même quand vous changez de chapitres. Et cela en supprimant aussi toutes traces de rémanences, le fond reste complètement propre. Epatant. Si c'est un détail moins visible que le format et la couverture, c'est aussi une grande réussite de ce nouveau modèle que vous apprécierez au quotidien dans vos lectures.

Navigation: Pas grand chose de nouveau. Le tactile est excellent, très rapide, absolument bluffant, dans les accès et les défilements. On regrettera de ne pas pouvoir tourner les pages en touchant seulement mais en étant obligé de frotter la surface de l'écran. Un petit détail pas très gênant, j'en conviens. Sony avait déjà revu la gestion de la bibliothèque. Simplification avec une plus grande lisibilité de la page d'entrée et l'accès aux livres. Amélioration aussi de l'interface de lecture. Les marges sont gêrées très bien. Le choix des polices nombreuses et bien pensées (Amasis, Frutiger Neue, Palatino nova, Really n°2, Univers Next et Verdana). On regrettera une police plus grasse comme Caecilia par exemple. Dommage que l'on ne puisse toujours pas modifier l'interlignage et les marges. Au niveau typographique, Sony offre bien moins de possibilités que la concurrence, c'est un peu dommage. En revanche, c'est un plaisir de pouvoir annoter les textes. Le petit stylet a désormais disparu de la boite, c'est bien dommage pour un modèle qui permet d'annoter, non? Vous pouvez le faire avec le doigt mais c'est un peu plus imprécis qu'avec un stylet. Vous pourrez bien entendu utiliser un stylo Bic avec son capuchon.

Si on sélectionne aussi chaque mot, on accède à un dictionnaire Oxford Français-Anglais et avec le navigateur web directement à wikipedia ou google (à condition d'avoir l'accès wifi bien entendu. Sur les mots en français, il y a un dictionnaire français de bonne qualité. La gestion des PDF est toujours aussi excellente -la meilleure sur le marché, Sony travaille toujours étroitement avec Adobe-, les textes sont reformatés très bien. Les accès wifi très bons et rapides. Un navigateur web bien mis en valeur et excellent, vous permettra d'accéder à des librairies extérieures, des accès clouds comme Dropbox ou autre pour récupérer des livres. A signaler aussi une fonction Evernote qui vous permettra de synchroniser un compte pour récupérer des articles en provenance du web. Un compte Facebook peut aussi être paramétré. Un autre atout c'est aussi l'apport d'une librairie intégrée en partenariat avec Chapitre et France-Loisirs. L'interface mobile est assez rudimentaire je trouve, pour faire son choix. Si vous avez un titre précis ou voulez retrouver des titres têtes de gondoles, ok. Autrement, je vous conseille plutôt de vous fournir sur votre ordinateur en synchronisant votre liseuse.

Conclusion: On ne peut bien évidemment pas faire un tour d'horizon complet sans parler de l'absence d'éclairage intégré sur ce Sony PRS-T3. A ce niveau de prix, la concurrence le propose. Beaucoup considèreront son absence comme un élément rédhibitoire. Ce serait une erreur. D'abord bien réfléchir si la lecture le soir sans lampe de chevet est un pré-requis indispensable pour vous. A mon sens, une bonne lampe de chevet reste d'une qualité incomparable pour lire le soir, un livre imprimé comme une liseuse. Dans tous les autres cas de lectures au quotidien en lumière du jour, la qualité de la lecture du Sony PRS-T3 est absolument parfaite. Sony a fait ce choix considérant que l'éclairage intégré n'apportait pas de confort supplémentaire à l'expérience de lecture; pire, nécessitant des couches successives sur l'écran qui amoindrissent la lisibilité. Ce choix aurait aussi remis en cause le tactile par infra-rouge qui permet d'annoter, une fonction très intéressante. Sony a préféré développer à côté une couverture avec la lumière intégrée. Pour ceux qui voudront des détails sur cette couverture que propose Sony en option, le test est ici.

Au final, ce Sony PRS-T3 version 2013 est un très grand cru de la marque. Un sentiment absolument excellent tant dans les qualités de l'objet, de la couverture intégrée, que de l'écran et de son niveau technologique. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire au quotidien avec ce nouveau modèle. Même s'il est un peu plus cher par rapport à la concurrence, je crois que les quelques dizaines d'euros supplémentaires se justifient très largement, notamment du côté de la couverture intégrée et de la qualité Sony. Le fabricant japonais nous offre une liseuse/ livre électronique digne de figurer parmi les leaders. Ce Sony PRS-T3 sera sur mon podium début décembre, sur quelle marche, je fais durer le suspense. Rappeler également que nous avons absolument besoin d'un acteur technologique comme Sony face à des acteurs aux environnements de plus en plus propriétaires. Un nouveau modèle PRS-T3 qui, avec sa grande polyvalence, sa couverture et son ouverture, devrait comme son prédécesseur être plébiscité dans le milieu des bibliothèques. Il le mérite grandement. Bravo Sony!

Les plus:

  • modèle compact, très fin et léger, pratique, désign réussi, très bel objet
  • plastiques mat et finition de grande qualité, "made by Sony"
  • grande réussite de la couverture intégrée
  • très bel écran eInk Pearl HD
  • raffraichissement avec suppression du flash noir
  • bonne ergonomie et navigation, grande qualité du tactile
  • processeur ultra rapide
  • emplacement carte SD
  • fonctions annotations
  • recherche étendue sur chaque mot
  • accès web excellent et bien repéré
  • récupération d'articles avec Evernote
  • librairie intégrée avec partenariat Chapitre, France-Loisirs
  • très grande polyvalence, environnements non-propriétaires

 Les moins:

  • absence de l'éclairage intégré face à la concurrence
  • pas de stylet fourni
  • absence de quelques réglages typographiques
  • mises à jour des firmwares, ne pas trop compter dessus
  • absence de prise audio avec la possibilité d'écouter de la musique
  • prix un peu élevé face à la concurrence, qualité Sony

PS: Comme d'habitude des photos complémentaires, cliquez dessus pour agrandir; vous pourrez retrouver aussi l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

PS: à signaler un drop-test sur GoodeReader, brillamment surmonté.

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Kobo Aura : test complet

100_9989Il est disponible à la Fnac depuis quelques semaines, je vous propose aujourd'hui un test complet du nouveau Kobo Aura. Quelques mois seulement après la sortie d'un grand Kobo Aura HD (revoir mon test ici), Kobo nous revient avec un petit frère qui présente des caractéristiques bien différentes, nous allons les voir. Après les modèles Kobo Mini et Kobo Glo qui faisaient suite au Kobo Touch, c'est aujourd'hui donc un 5ème modèle (excusez du peu) proposé par le fabricant canadien. Ce Kobo Aura est proposé en deux coloris (noir et rose), toutes les caractéristiques ici, vendu au prix de 149,90€ à la Fnac, un supplément de prix de 20€ par rapport au modèle Glo tout juste précédent dans la gamme avec l'éclairage intégré et 20€ de moins que le modèle plus grand Aura HD. Kobo a choisi de se recentrer désormais sur un créneau plus qualitatif pour ses lecteurs et sans doute à plus forte valeur ajoutée pour lui. Ce Kobo Aura se présentera sans nulle doute comme le modèle fer de lance de la gamme et nous donne dès à présent des indications sur l'évolution des modèles futurs. Nous allons essayer d'en savoir plus avec un tour complet du propriétaire. C'est parti:

Prise en main: Côté packaging, pas grand chose à dire. Boite simple. Autant Kobo avait fait plus d'efforts sur la version Aura HD, autant celui-ci est calqué sur les autres modèles moins chers. Le Kobo Aura est accompagné d'un cordon usb tout simple. Un petit mode d'emploi minimaliste. Ce qui frappe d'emblée avec ce nouveau modèle, c'est le design de la partie supérieure avec la surface de l'écran. Fini l'écran en profondeur avec des bords, nous avons désormais une surface unie de la dalle qui rappelle smartphones et tablettes. Le Kobo Aura est le premier modèle de ce type avec une dalle capacitive. J'ai demandé des renseignements complémentaires à Kobo: "Le haut de l'écran est un écran tactile capacitif avec une couverture en verre acrylique qui est traitée pour les rayures, l'éblouissement et la résistance aux UV. Cet écran tactile est directement stratifié sur un écran Eink qui se compose d'un substrat en verre TFT avec une couche ePaper Eink dessus. Le dispositif lui-même a été soumis à un ensemble de tests sur l'environnement et la fiabilité, notamment la résistance aux rayures, le test de chute, de la température et de test d'humidité. Cependant, comme avec la plupart des appareils électroniques grand public, nous recommandons à nos lecteurs de les traiter avec soin." La question avait circulé avec des brillances apparues sur des vidéos, cette dalle n'est pas brillante comme un smartphone, mais demi-mate je dirais. Assez proche des écrans eInk des autres modèles, je ne vois pas trop de différences sur la sensibilité aux reflets, avec des spots orientés par exemple. Petit bémol par contre, cette dalle est relativement sensible aux traces de doigts, prévoyez un nettoyage régulier avec les pouces ou de temps en temps avec un petit chiffon/ mouchoir. Côté design, le Kobo Aura est excessivement réussi. Compact, fin (8,1mm), léger (174g), bords ronds, dos bosselé avec un revêtement soft-touch, un logo relativement discret en façade en pied que l'on pourra tout à fait cacher avec le pouce à l'utilisation, la finition de la dalle dans un bord alu et le plastique du dos sont impeccable. Vraiment un objet haut-de-gamme auquel sera sûrement sensible une clientèle féminine exigeante. Les hommes le seront aussi, bien sûr. Côté sorties, en pied, sortie usb, emplacement SDcard et petit trou de réinitialisation. En tête, deux boutons, éclairage intégré que l'on enfonce et marche/ arrêt-veille que l'on tire vers la droite. Ce dernier est orange. Débats à ce sujet, personnellement cela ne me dérange pas. Côté prise en main, excellente, aussi bien d'une main (pouce sur le côté avec un emplacement suffisant) que dans la paume de la main. Avec un écran 6 pouces généreux, le format final du Kobo Aura tend vers le format du Mini avec l'écran du Glo. Je ne vois aucun défaut, un très beau modèle qui a sans doute demandé beaucoup de soins dans sa réalisation finale. Une réussite totale.

Maintenant allumage et je dois dire que ça se gâte un peu pour moi. L'écran Pearl HD est certes bon en terme de définition. En revanche, je suis toujours forcé de constater que l'on sacrifie très nettement sur un fond gris de l'écran. Vous verrez les photos comparatives avec les modèles Mini et Touch, gris c'est gris. Qu'est-ce qui est de la dalle, qu'est-ce qui est de la technologie ClarityScreen et de l'éclairage intégré Comfortlight? Le résultat est décevant à l'arrivée pour les amateurs de papier électronique avec un écran qui arrive tout juste au niveau des anciens écrans Vizplex. Si vous possédez déjà un modèle plus ancien, vous verrez tout de suite la différence. Vous devrez sans doute passer à l'éclairage intégré, même en lumière du jour, pour être complètement satisfait. Petite déception à ce niveau-là pour moi. C'est quand même paradoxal qu'à l'heure où eInk progresse sur le contraste fond d'écran/ noir des caractères, nous ayons des modèles haut-de-gamme qui nous renvoie quelques années en arrière sous prétexte d'une option aussi plébiscitée soit-elle. Cette option de la lumière intégré n'en est plus du tout une, pourquoi d'ailleurs mettre un bouton marche/arrêt? J'exagère à peine tant la lecture "naturelle" me semble éloignée de ce modèle. Je suis peut-être un peu dur mais il faut se poser les bonnes questions et ne pas sacrifier tout à l'éclairage, surtout qu'il n'est pas exempt de reproches, on va le voir. Autre aspect important, c'est le rafraichissement de l'écran, le fameux flash noir que Kobo nous propose ici de maitriser avec une technologie baptisée "Regal". Jusqu'ici les modèles proposaient un rafraichissement au mieux toutes les dix pages. Kobo en collaboration avec eInk a mis au point un rafraichissement page à page moins visible sur la base d'une texture de l'écran en "diamants". A chaque changement de page, vous verrez imperceptiblement apparaitre une multitude de points très petits dans le fond. Si la perception est dérisoire sans lumière, en revanche avec une lumière assez forte, on les perçoit plus à l'oeil. Ces points "flashent" imperceptiblement notre oeil, une impression encore renforcée avec une lumière du jour intense. D'autre part apparaissent aussi des polices floues, des artéfacts pendant ces changements de page. Une impression personnelle à la lecture de plusieurs livres depuis quelques semaines et qui est confirmé sur plusieurs forums (voir par exemple ces photos) ainsi que le site TheEbookReader qui pointe également le problème avec une série de photos. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est encore mal maîtrisé, c'est bien dommage surtout pour un modèle haut-de-gamme. Bien entendu cet aspect à des conséquences sur l'éclairage intégré.

Eclairage intégré: Le choix de la dalle apporte indiscutablement un plus dans la qualité de l'éclairage intégré. Finies les diodes qui apparaissaient sur les côtés avec les petits halos de lumière inévitables. Une fonction qui permettra de lire dans des conditions de lumière difficile avec un écran gagnant en blancheur, voire de lire dans l'obscurité tard le soir sans réveiller l'autre. Facile, à tout moment un bouton au-dessus vous permettra d'allumer ou d'éteindre le livre électronique comme avec un interrupteur. Un détail intéressant, on peut modifier l'intensité lumineuse directement avec le doigt sur la dalle tactile. Par le menu, vous pourrez également régler l'intensité de la luminosité qui sera bien entendu conservée en mémoire. La lumière est très bonne, très naturelle. Comme pour les autres modèles, un réglage de la luminosité qui ne sert pas forcément à grand chose, on l'utilisera toujours entre 70 et 100% de sa valeur, enfin c'est mon impression. C'est bien entendu avec le rafraichissement de pages que les choses se gâtent. On tatonne, on essaye toutes les intensités d'éclairage, en moins vous avez le sentiment qu'il n'y a pas assez d'éclairage, en trop vous apercevez les petits défauts d'artefacts et de floutés dont j'ai parlé plus haut. Une frustration qui s'installe durablement au cours de la lecture et à laquelle vous ne trouvez malheureusement pas trop de solution. Bref, on a éliminé les halos et le flash mais pour faire apparaître d'autres défauts qui se révèlent plus gênants à la lecture. On s'habitue très bien au flash noir de temps en temps, beaucoup moins à des floutés de polices et à des "zonages" réguliers, disgracieux sur l'écran. On sent que la technologie est encore mal maitrisée, il faudrait des points plus petits et que l'initialisation du fond soit tout à fait "propre", loin d'être le cas ici. Je force peut-être un peu le trait mais même au bout de nombreux jours de lecture, la même petite gêne persiste. C'est dommage donc, car la dalle apporte indubitablement un plus pour l'éclairage intégré et on se met à penser à une dalle de ce type sur l'ancienne technologie avec des fonds propres.

Navigation: Pas grand chose de nouveau par rapport à l'interface que Kobo avait modifié au printemps. Allumage rapide, 20 secondes à partir du mode éteint, 2 secondes seulement à partir du mode veille que l'on privilégiera bien entendu au quotidien. On passe du mode éteint/ veille avec un temps prolongé avec le bouton orange d'allumage. On n'appuie pas sur ce bouton, on le tire légèrement sur la droite. Kobo avait revu son écran d'accueil. Ce n'est plus l'affichage des seuls livres que l'on avait ouvert ou téléchargés en derniers mais l'ajout de tout un tas de briques. Kobo a mis en valeur les statistiques "Reading Life". Ceux ou celles qui les utilisent beaucoup seront contents de les retrouver. Pour les autres qui n'en avaient pas grand chose à faire comme moi, c'est une déception de les voir ainsi encombrer la page d'accueil. J'ai essayé de les désactiver dans les paramètres, pas trop moyen. La bonne idée serait de paramétrer sa page d'accueil, cela n'a pas avancé à ce niveau-là. Comme pour les autres modèles Kobo, on retrouvera la navigation générale. On peut créer ses propres étagères de livres en choisissant ses propres thèmes. La dalle tactile ouvre des petits détails dans l'amélioration de la navigation, plus intuitive. Hormis cela, je n'ai pas trouvé de différences fondamentales avec les anciens modèles. Un mode tactile très efficace, une très bonne rapidité des pages avec un processeur puissant. Pour le défilement des pages comme tous les Kobo, on peut frotter la surface légèrement mais aussi simplement toucher le bord droit ou gauche, un détail certes, mais très agréable à l'utilisation d'une seule main. Si on touche le milieu de la page, on accède directement à des propositions de réglages. Navigation dans le livre (table des matières, annotations, recherche, définition et traduction), avancement rapide dans les pages, changement des polices et paramètres. Toutes les annotations surlignages que vous aurez pu faire seront sauvegardées. Attention, pas d'utilisation possible de stylet. Un dictionnaire Larousse intégré quand vous laissez votre doigt sur un mot sélectionné. Il y a aussi des dictionnaires de traduction intégrés. Onze polices au total ont été embarquées, les meilleures étant Amasis, Caecilia et Malabar, mais il est aussi possible d'en télécharger d'autres dans un dossier fonts. Taille des polices, interlignage, marge et justification se règlent avec des barres de défilement, bien pensées. Vous pouvez revenir à tout moment sur le document par défaut qu'aura choisi l'éditeur. On retrouve la qualité des petits réglages typographiques (marges, interlignage, fonctions avancées pour contrôler la graisse du caractère avec une prévisualisation). Elle reste néanmoins toujours imparfaite, beaucoup de livres achetés étant bloqués dans les choix de marges, d'interlignage. Comme d'habitude, le Kobo n'a pas complètement la main comme sur l'interface du Nook qui reste toujours la référence dans le domaine à mon avis. Le Kobo Aura est très véloce, le processeur rapide remplit parfaitement son rôle. On peut regretter l'absence d'un petit sablier quand le Kobo travaille, cela éviterait des impatiences pour ceux qui sont habitués à la réactivité des smartphones et des tablettes.

La gestion du format PDF reste un peu décevante sur le format 6 pouces. Le Kobo Aura reste bien entendu moins intéressant que son grand frère Aura HD. Ils bénéficient tous les deux bien entendu des mêmes fonctionnalités et mises à jour. Si le format PDF est important pour vous, pas d'hésitations, choisissez le grand frère.

Nouveauté intéressante, c'est l'arrivée de Pocket dans l'espace Reading Life de Kobo. Pocket est un agrégateur de flux qui vous permet de récupérer facilement des articles que vous aurez sélectionné sur le web pour les lire plus tard, le site ici. Kobo a conclu un partenariat avec Pocket. Avec un compte sur Pocket, votre Kobo récupérera automatiquement les contenus que vous aurez mis de côté. A signaler que cette fonctionnalité sera étendu sur l'ensemble des modèles Kobo lors des prochaines mises à jour. Kobo, comme d'habitude, nous habitue à des mises à jours qui bénéficie à tous les modèles même anciens, un vrai plus à signaler.

Accès wifi: Evidemment le Kobo Aura HD, comme les autres modèles de la gamme Kobo, tire toute sa puissance dans l'utilisation de la librairie numérique de Kobo/ Fnac. Une fois que vous aurez paramétré votre accès wifi, vous disposez de l'immense catalogue de la Fnac avec une interface assez réduite dans les choix mais relativement efficace pour trouver des livres. Vous pouvez aussi facilement accéder à des débuts de livres à télécharger. Kobo semble avoir résolu tous les dysfonctionnements entre les comptes Kobo et Fnac. Autre fonction intéressante si vous souhaitez partager vos lectures, c'est une fonction sociale Reading Life, qui vous permet de synchroniser votre compte Facebook et de remonter des échanges sur les réseaux. Malheureusement, on ne peut que regretter que sous couvert de ces fonctionnalités, Kobo touche toujours à l'intégrité des fichiers ePub, avec des surcouches propriétaires. En ce qui concerne le navigateur web, il existe bien, il est toujours aussi bien planqué dans les suppléments. Il vous permettra de récupérer des livres gratuits mais pas de gêrer un achat de manière satisfaisante. Si vous voulez acheter ailleurs qu'à la Fnac ou chez Kobo, il faudra mieux le faire depuis l'ordinateur par les dossiers. L'accès à des clouds type Dropbox se fait parfaitement bien, je vous invite à essayer pour gérer votre bibliothèque.

Au final, le Kobo Aura est un très bon modèle même s'il n'est pas complètement à la hauteur de mes attentes sur un modèle haut-de-gamme. Si vous souhaitez absolument lire le soir avec l'éclairage intégré, c'est bien sûr un bon choix. En revanche je vous alerte si vous aimez la lecture en lumière naturelle. Par rapport au modèle plus grand Kobo Aura HD pour 20€ de plus, j'avoue que personnellement mon choix est tout de suite fait, à l'avantage du grand frère, un confort de lecture bien meilleur avec le grand écran et le rafraichissement traditionnel sans Regal. J'ai un peu l'impression que Kobo a été pressé par le temps entre le succès de son Kobo Aura HD au printemps et les impératifs de sortie en fin d'année pour maitriser complètement l'affichage Regal qui n'en est pas du tout un de régal. De très bonnes sensations sur l'objet absolument impeccable mais qui ne me convainc pas complètement en lecture, même après plusieurs jours, je vous l'ai dit. A ce niveau de prix, on est en droit d'exiger l'irréprochable, non? Espérons que Kobo arrive à résoudre ces petits soucis sur le procédé Regal, à moins que la nouvelle génération d'écran eInk Carta prévue pour l'année prochaine ne mette finalement tout le monde d'accord.

Les plus:

  • écran eInk Pearl HD, très belle définition
  • éclairage intégré de très bonne qualité, lumière très naturelle
  • modèle compact, design remarquable
  • excellente finition générale, prise en main parfaite
  • bonne ergonomie de la navigation, tactile très efficace
  • processeur très rapide
  • polices nombreuses, gestion des césures
  • ajout de polices possible
  • dictionnaire Larousse et dictionnaires de traductions intégrés
  • fonctions annotations et lecture sociale
  • librairie associée avec catalogue Fnac/ Kobo très étendu
  • fonction Pocket pour récupérer des articles à lire
  • port micro SD card
  • accès possibles à des clouds type Dropbox
  • mises à jours logiciel très fréquentes

Les moins:

  • écran eInk Pearl HD légèrement plus gris que eInk Pearl avec la dalle capacitive, la lumière s'impose constamment malheureusement
  • prix élevé (couverture/ étui indispensable à rajouter en plus)
  • gestion de la technologie Regal anti-flash noir pas suffisamment aboutie
  • traces de doigts récurrentes sur l'écran
  • pas de possibilités d'annotations avec doigt ou stylet
  • navigation web restreinte
  • pas d'accès directs wikipédia/google
  • gestion relativement moyenne du PDF
  • surcouches ajoutées par Kobo qui touchent à l'intégrité des fichiers ePub achetés

Je remercie Kobo France de m'avoir permis ce test. 

Quelques questions complémentaires que m'a posé Rémi:

- L'écran bord à bord: il semblerait que l'écran est aligné sur les bords en plastique. Est-ce que cette disposition semble plus propice aux rayures (l’écran peut frotter plus facilement contre l'intérieur de la protection, un peu comme les ecrans de certains PC portable frottent contre les touches)
Non, les éléments donnés par Kobo en terme de résistance semblent convaincants. Par contre l'utilisation d'un étui me semble indispensable.
- Quelles en sont les spécifications exactes (les numériques donnent le processeur mais pas la RAM), cela peut être intéressant vis à vis du "hack" permettant de faire tourner une Debian dessus (voir le forum Mobileread)
Pas penché sur la question, si vous avez des éléments, je suis preneur dans les commentaires, je suis lu par des spécialistes geeks bien plus qualifiés que moi!
- Est-ce que la mémoire est constituée d'une carte SD comme les derniers Kobo?
Il semblerait oui. J'avoue que je suis assez peu sensible aux aspects de mémoire, ma bibliothèque étant depuis longtemps sur un cloud extérieur.
- Les numériques précisent que les CBR et CBZ peuvent être ouvert, quelles options sont disponibles (paysage, portrait, zoom spéciaux, passage à l'archive suivante automatique)?
Oui, paysage, portrait, zoom, pas vu passage à l'archive suivante.
- Existe-t-il un outil de synchronisation du style "dropbox", "gdrive" ou alors de récupération de fichier style "sendtomykindle"?
Non, pas d'outil spécifique, il faut passer par le browser web.
- Existe-t-il un outil permettant de lire les flux RSS en offline? (quasiment inexistant sur toutes les liseuses il me semble)
Non, rien vu de ce côté-là.
- Est-il possible de tourner la page avec un mouvement du pouce sur le bas de l’écran ? (ça peut sembler un détail... mais un bus qui conduit "sauvagement" il est souvent préférable de ne pas lâcher la barre pour changer de page)
Oui, je l'ai indiqué même si la prise en main n'est pas aussi assurée que sur un modèle avec des touches comme chez Sony ou PocketBook.
N'hésitez pas à réagir pour des indications complémentaires, j'avoue que j'attends des retours par rapport à mes propres jugements pour les confronter. 

Pour accéder à une boite Dropbox, tous les détails ici. Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

Photos de comparaison avec les Kobo Mini et Kobo Touch, cliquez sur les photos pour aggrandir.

PS: à signaler également un très bon test sur eBookReader. Je mets la vidéo.

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Le Kobo Aura au milieu, sans éclairage intégré

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Eclairage intégré à 33%, 66% et 100% d'intensité

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PocketBook Color Lux : test complet

100_9974Test très attendu je dois le dire, puisque c'est le premier que je réalise sur un modèle de liseuse/ livre électronique à l'affichage couleur. Plusieurs années maintenant que l'on attend ce type de dispositifs, à chaque fois entre espoirs et désillusions. Si la technologie noir et blanc n'a cessé de progresser, la couleur bute encore sur des difficultés dans le rendu des couleurs et la mise en production. Ce modèle fait partie de la deuxième génération chez eInk, baptisée Triton 2. Voici donc ce PocketBook Color Lux, premier modèle disponible en France depuis une petite semaine au prix de 249,99€, sur le site de PocketBook mais aussi à la librairie Eyrolles, Boulevard Saint-Germain à Paris, si vous souhaitez aller le découvrir vous-même. Contrairement à des tablettes LCD, l'affichage se présente sans rétro-éclairage et nécessite une lumière du jour incidente comme pour une liseuse noir et blanc. Il dispose également d'un éclairage intégré avec des diodes sur les côtés de l'écran, comme en dispose plusieurs modèles de liseuses depuis quelques années. PocketBook est le troisième courageux fabricants (après Hanvon et Ectaco) à mener la production en série de ces premiers modèles avec la technologie couleur eInk. Suivez-moi pour le tour du propriétaire: 

Prise en main: Packaging sobre, livré avec juste le traditionnel cordon usb. Excellente première impression, ce PocketBook Color Lux est agréable à prendre en main. C'est d'abord le généreux écran 8 pouces qui frappe bien entendu. Une matière soft touch très agréable au dos. Design réussi, tout en rondeurs, il est d'une épaisseur légèrement variable, plus épais dans sa partie droite de l'ordre d'un centimètre (un peu plus fin à gauche). Une particularité qui n'a aucune incidence dans la prise en main, qui se révèle excellente avec des bords larges et un bosselage au dos à droite pour renforcer la bonne tenue. Très réussi. J'apprécie la discrétion du logo PocketBook sur le plat. Les plastiques mats en façade sont d'excellentes qualités. La finition est parfaite. Côté sorties, rien en pied ni à gauche. Sur la tranche à gauche un petit capot très discret avec la sortie usb et l'emplacement de la carte SD. En haut à droite, un petit interrupteur marche/ arrêt et la sortie audio. Sur la facade de l'appareil en haut un potentiomètre tactile très bien fait qui vous permet de régler l'éclairage et enfin sur le côté droit en façade la présence de quatre boutons fondus dans la masse qui vous permettent en plus du tactile de l'écran de compléter avec page avant, page arrière, retour au menu principal et accès aux fonctionnalités. Ces touches sont très agréables, souples à utiliser. Pour moi un sans faute en terme de design et d'ergonomie. Côté poids, 300g, c'est tout à fait acceptable pour un modèle de cette taille. Allumage.

Ecran: On se rend compte tout de suite que l'appareil est à mon avis inutilisable sans l'éclairage intégré à pleine puissance. Sans celui-ci, l'affichage est bien trop gris pour présenter un quelconque intérêt même avec une lumière du jour très forte. Du coup on se demande bien à quoi sert le potentiomètre en tête si c'est pour ne jamais l'utiliser. On pourrait s'en passer avec un éclairage de l'écran par défaut. Côté couleurs, ne vous attendez pas aux couleurs magnifiques des écrans de tablettes de dernière génération. On n'est pas dans la même cour pour l'instant. Les couleurs sont assez ternes, délavées seraient le mot juste. Ce qui frappe aussi c'est malheureusement le manque de définition et de contrastes des noirs. Vous le verrez dans les photos ci-dessous. Sincèrement, je ne m'attendais à sauter en l'air sur les couleurs mais je pensais que les noirs se rapprocheraient un tant soit peu d'une expérience de lecture des modèles noir et blanc. Ce n'est pas le cas malheureusement. Pour pallier à ce manque de définition des caractères, il faudra éloigner l'appareil à la lecture. Idéalement si vous êtes assis, à la distance en posant votre main et l'appareil sur votre genou. A cette distance le manque de définition est moins génant. Gênant aussi ce manque de définition pour la lecture de bandes-dessinées. Si le format original est bien plus grand, la réduction imposée rend la lecture difficile voir même pénible je dois dire. Plus que le couleur qui est finalement pas si mal du tout et à laquelle on finit par adhérer, c'est cette définition et le contraste des noirs qui sont les points négatifs de ce modèle couleur. Bien entendu on peut lire des textes, mais si vous êtes déjà amateurs de liseuses/ livres électroniques vous allez quand même être déçu du passage. Vous apprécierez par contre sans doute le grand écran 8 pouces qui apporte un réel confort.

Navigation: Le tactile de l'écran est correct. PocketBook a revu complètement l'interface de navigation par rapport à ses autres modèles. D'après le fabricant, il va y avoir une unification d'ici la fin de l'année entre liseuses et tablettes avec des interfaces plus conviviales proposées en mise à jour. J'avoue que pour l'instant, c'est un peu décevant. La page d'ouverture n'est pas très agréable avec une liste, on aimerait les couvertures des derniers livres. La bibiliothèque s'affiche avec un menu déroulant à droite, mieux réussie. On peut retouver ses dossiers, les trier, les afficher, gêrer ses favoris, etc. Ouverture d'un livre, on avance les pages non seulement en frottant mais aussi en touchant. Les boutons à droite sont très sympas à utiliser je dois dire, on abandonne volontiers le tactile pour tourner les pages avec eux. Autre excellente fonction, c'est l'agrandissement de la page avec les deux doigts qui s'écartent, un mouvement que nous connaissons tous sur smartphones et tablettes. On retrouve bien évidemment toutes les fonctionnalités des autres PocketBook, les caractères s'aggrandissent à volonté avant-arrière avec un vrai reformatage du texte à l'écran, très pratique toujours. Navigation rapide aussi en bas, dix pages par dix pages si on laisse les touches appuyées. En appuyant au milieu de l'écran, on accède à des fonctionnalités complètes, marque-page, sommaire, notes, paramètres. PocketBook propose un très complet choix sous Adobe Viewer. Polices étendues que vous vous pouvez compléter à votre guise avec des fontes complémentaires. Gestion fine de l'interlignage, des marges, des césures. La gestion sous Adobe Viewer devient équivalente à FBReader, excellente si vous n'appréciez pas forcément les choix faits par les éditeurs. Des fonctions très intéressantes qui sont absentes des modèles de la concurrence. Pour les notes, on peut "stabiloter" en gris très rapidement des passages entiers pour les mettre en valeur, rayer, surliguer finement des mots avec l'index, gommer. On pourra difficilement écrire ou très grossièrement avec son doigt. C'est très suffisant pour un usage accessoire. Côtés réglages, PocketBook propose toujours d'aller aussi loin que possible, programmation des touches, choix des logos de démarrage, etc. Seul bémol sur ce modèle, on ne pourra pas gêrer l'absence de flash noir entre les changement de pages. La technologie couleur ne le permet pas pour l'instant. On peut vraiment personnaliser au mieux son lecteur. Navigation et paramétrages excellents à l'arrivée, toujours la grande force de PocketBook qui l'étend aujourd'hui à Adobe Viewer. On retrouvera aussi l'environnement Linux avec des petits jeux embarqués. L'audio est présent aussi, à noter la présence du text to speech que je n'ai pas pu tester; il faut avoir un casque, pas de hauts-parleurs sur ce modèle malheureusement. Par rapport à tous ces points positifs, un bémol important, celui de la réactivité de l'appareil. Il aurait sans doute fallu un processeur plus affuté pour affronter la couleur qui doit être gourmande en ressources. On a la sensation de revenir un peu à des modèles noir et blanc plus anciens, tout cela est un peu lent. Côté autonomie par contre, une étonnante capacité, j'ai conservé ce modèle plusieurs semaines sans voir aucune modification de la charge de la batterie, assez étonnant. 

Accès wifi: Navigateur intéressant du fait du tactile, c'est enfin des accès plus faciles qui se font de manière plus intuitive. PocketBook avait déjà revu l'interface plus simple à utiliser. On peut accéder à Google, à ses mails, importer ses comptes twitter et facebook facilement. Accès aussi à une solution de bibliothèque à distance comme Dropbox, le téléchargement des fichiers se fait sans problème, de quoi oublier mémoire, cartes SD et cable usb. On regrettera bien entendu l'absence d'interface d'accès à une librairie intégrée comme les Kindle, Kobo et Cybook. Comme Sony, PocketBook bute encore sur ce problème en France, crucial bien entendu pour beaucoup d'acheteurs potentiels. Cela devrait être résolu dans quelques temps avec l'annonce de partenariats avec des réseaux de libraires comme ePagine, peut-être d'autres bientôt.

Au final, un sentiment mitigé je dois le dire; un peu celui des anglo-saxons qui l'ont testé avant moi. Sans parler non plus d'un prototype, on a le sentiment d'un modèle qui défriche le terrain mais qui est encore loin d'être assez abouti pour emporter une réelle adhésion. Pour ma part j'ai vraiment eu l'impression de revenir au début du livre électronique avec mon Iliad en 2006 (c'était aussi un grand écran comme celui-ci). Un modèle sans nul doute pour les "early adopters", avides de découvertes. Un livre électronique couleur, c'est quand même quelque chose! Si vous envisagez l'achat de ce modèle, soyez bien conscient des limites que je vous ai indiquées. Pour moi, il faut vraiment être un grand fan de bandes-dessinées au format de poche (le format de réduction sera presque nul) pour faire l'impasse sur les défauts. Le chemin va être encore long chez eInk, comme chez les autres fabricants qui travaillent sur des technologies concurrentes. On peut féliciter PocketBook de s'être lancé en pionnier sur la couleur, complétant avec ce modèle une impressionnante gamme de modèles liseuses/ tablettes dans tous les formats. Une chose me parait sûre: l'avenir de la lecture numérique en couleur se joue bien sur ces dispositifs. Plus que la tablette LCD aussi flateuse soit-elle, c'est ce modèle encore modeste qui préfigure l'avenir des cartables électroniques de nos futurs bambins, aussi bien en terme de supports résistants, utilisables en lumière du jour, qu'avec les économies d'énergies considérables qui sont liées. L'innovation en route, rendez-vous dans quelques années pour en débattre. En attendant soyez curieux à l'égard de ce PocketBook Color Lux, il en vaut la peine.

Les plus:

  • couleur est bien là, c'est un peu magique
  • plastiques mats de qualité, design réussi, finition parfaite
  • prise en main d'une seule main agréable avec des boutons lattéraux très réussis
  • qualité habituel de l'environnement PocketBook, fonctionnalitées très ouvertes
  • environnement Linux, applications, jeux, etc.
  • navigateur intéressant
  • audio et text-to-speech
  • nombreux dictionnaires embarqués
  • mises à jours très fréquentes
  • prix accessible

Les moins:

  • couleurs ternes, délavées
  • manque de définition et de contrastes des noirs
  • utilisation obligatoire à pleine puissance de l'éclairage intégré
  • processeur manque de puissance, un peu lent dans la navigation
  • pas de librairie associée pour l'instant

Je remercie PocketBook de m'avoir permis de découvrir ce modèle pendant plusieurs semaines. Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

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PS: ci-dessous une video de présentation de GoodeReader, mise en ligne fin juillet.


PocketBook Touch Lux : test complet

100_9927Pocketbook nous propose enfin un modèle avec la lumière intégrée avec ce nouveau PocketBook Touch Lux disponible pour l'instant uniquement sur la boutique française au prix de 129,99€. Un prix équivalent aux autres modèles de la concurrence. Proposé en trois coloris, il devrait sans doute être vendu dans d'autres enseignes à la rentrée. Il complète désormais une gamme de cinq PocketBook (Basic sans tactile, Touch, Touch Lux, 912 au format 9,7 pouces, tablette Surfpad2) bientôt complétée dans les semaines à venir par un modèle 5 pouces qui va remplacer le 360 et le Color Lux. Une gamme de 7 modèles donc, absolument sans précédent dans l'univers de la lecture numérique. Ce nouveau PocketBook Touch Lux ressemble beaucoup à son petit frère Touch (précédemment baptisé 622) que j'avais testé l'année dernière. J'ai laissé un certain nombre d'appréciations, un an après elles tiennent toujours. Allons-y pour la découverte de ce nouveau modèle:  

Prise en main: packaging simple mais très réussi. A l'intérieur de la boite, juste un petit cable usb, standard désormais classique. Le Pocketbook Touch Lux est fin et léger. Design très réussi, tout en rondeurs, un modelé dans la partie inférieure agréable. Les plastiques mats sont d'excellentes qualités, un noir soft au dos au touché doux que l'on connait bien maintenant sur d'autres modèles. La finition est parfaite, on voit tout de suite le standard Foxconn, l'usine qui fabrique ce modèle, gage de qualité évident, équivalent aux meilleures marques dans l'électronique. Les boutons en bas très réussis à la fois souples et réactifs. Menu, arrière, avant, accès aux fonctions. Sur la tranche inférieure sont regroupées toutes les sorties, dans l'ordre, casque, usb, reset, carte micro SD et bouton allumage. Ce dernier est très facile d'accès. Il aurait été plus naturel en haut. On retrouve une disposition équivalente à celle du modèle de chez Sony. Beaucoup de similarités avec ce dernier mais quelques choix qui penchent pour le PocketBook, plastiques mats, bords lattéraux plus larges qui facilitent la prise en main, présence d'une LED au dessus des boutons, qui je vous rassure peut se déactiver si vous le souhaitez avec les réglages. Allumage, écran eInk Pearl. Le gris de l'écran est un peu plus prononcé que sur d'autres modèles comme Kobo et Nook. Cette réserve due à la surcouche tactile, un petit bémol que l'on retrouve aussi sur le Cybook Odyssey par exemple. Le Sony PRS-T2, avec les mêmes écrans eInk, est moins gris, pas de surcouche tactile chez Sony. Vous verrez d'ailleurs dans les photos en bas, une mise en parallèle Kobo/PocketBook/Sony. A l'arrivée, une très bonne sensation dans la prise en main, voyons la suite.

Lumière intégrée: C'est la principale nouveauté, une fonctionnalité plébiscitée par beaucoup. J'ai tendance à la relativiser. A mon avis, si vous souhaitez lire tard le soir sans déranger l'autre, incontournable en effet. Dans les autres cas, j'ai tendance à préférer une bonne lampe de chevet. Une surcouche de plus qui "grise" un peu l'écran à la lumière du jour, c'est un peu dommage. Ce PocketBook n'échappe pas à la règle, comme les Kobo et Cybook. Comme ses deux autres concurrents, un petit halo en pied de page qui n'est pas très gênant mais ce n'est pas parfait. Pour le reste, PocketBook aussi bien que la concurrence.

Navigation: Le tactile est très bon, un processeur rapide qui apporte beaucoup de réactivité. PocketBook propose toujours beaucoup de paramétrages possibles. L'écran d'accueil a été une nouvelle fois revu, moins bien je trouve, on ne peut pas afficher sa bibliothèques en icones. cela va semble t-il faire l'objet de mises à jours pour la rentrée. PocketBook est en train de construire des interfaces qui vont être communes entre tablettes et liseuses/livres électroniques. Autre excellente fonction, c'est l'agrandissement de la page avec les deux doigts qui s'écartent, un mouvement que nous connaissons tous sur smartphones et tablettes. Un très bon point. Impossible sur le Kobo, on peut le faire sur le Sony mais qui nous donne une fonction zoom seule, sans grand intérêt. Ici sur le PocketBook comme sur le Cybook de Bookeen, les caractères s'aggrandissent à volonté avant-arrière avec un vrai reformatage du texte à l'écran, très pratique. Navigation rapide aussi en bas, dix pages par dix pages si on laisse les touches appuyées. En appuyant au milieu de l'écran, on accède à des fonctionnalités complètes, marque-page, sommaire, notes, paramètres. Détaillons les paramètres. PocketBook propose un très complet choix sous Adobe Viewer, comme sous FBReader. Polices étendues que vous vous pouvez compléter à votre guise avec des fontes complémentaires. Gestion fine de l'interlignage, des marges, des césures. La gestion sous Adobe Viewer est équivalente à FBReader, excellente si vous n'appréciez pas forcément les choix faits par les éditeurs. Des fonctions qui, je dois le dire, laissent très loin derrière les autres modèles sur le marché. Pour les notes, on peut "stabiloter" en gris très rapidement des passages entiers pour les mettre en valeur, rayer, surliguer finement des mots avec l'index, gommer. On ne pourra pas écrire, je vous laisse le soin de le faire avec l'index! J'ai essayé sans succès avec un stylet que j'avais. Ce n'est pas les possibilités de la dalle Wacom comme sur le 603 par exemple, mais très suffisant pour un usage accessoire. Côtés réglages, PocketBook propose toujours d'aller aussi loin que possible, gestion du flash noir, programmation des touches, choix des logos de démarrage, etc. On peut vraiment personnaliser au mieux son lecteur, des possibilités qui se font encore sentir chez d'autres, il faut bien le dire. Navigation et paramétrages excellents à l'arrivée, toujours la grande force de PocketBook étendu à Adobe Viewer. On retrouvera aussi l'environnement Linux avec des petits jeux embarqués. A noter la présence de l'audio pour écouter de la musique avec un casque, une fonctionnalité bien pratique qui n'est plus proposé par la concurrence, même chez Sony. 

Accès wifi: Navigateur intéressant du fait du tactile, c'est enfin des accès plus faciles qui se font de manière plus intuitive. PocketBook là aussi a revu l'interface plus simple à utiliser. L'accès wifi très bon. On peut accéder à Google, à ses mails, importer ses comptes twitter et facebook facilement. Accès aussi à une solution de bibliothèque à distance comme Dropbox, le téléchargement des fichiers se fait sans problème, de quoi oublier mémoire, cartes SD et cable usb, bref ça change la vie. On regrettera bien entendu l'absence d'interface d'accès à une librairie intégrée comme les Kindle, Kobo et Cybook. Comme Sony, PocketBook bute encore sur ce problème en France, crucial bien entendu pour beaucoup d'acheteurs potentiels qui veulent acheter directement depuis la liseuse. C'est en théorie possible via le navigateur, mais en pratique trop rédhibitoire dans l'expérience d'achat. C'est finalement le seul gros bémol de ce modèle, même s'il ne dérangera pas beaucoup d'amateurs de livres numériques. Espérons des accords à venir bientôt avec des libraires indépendants.

Au final, un très bon livre électronique bien complet avec tous les paramétrages possibles. Un modèle toujours aussi ouvert qu'apprécient beaucoup certains, on les comprend. On attend aussi avec impatience les mises à jours prévues pour la rentrée qui devraient encore améliorer les écrans d'accueil. Un point fort chez PocketBook, ce sont ces mises à jours très fréquentes. Beaucoup d'autres devraient en prendre de la graine. PocketBook en bagarre avec les meilleurs modèles sur le marché. Ma seule réserve vient de l'écran un peu gris-vert, mais je suis peut-être un peu trop puriste sur le sujet et trop peu amateur de la lumière intégrée pour faire un compromis sur le sujet.

Les plus:

  • fin, léger, design réussi
  • plastiques mats de qualité, finition parfaite, fabrication Foxconn
  • écran eInk de dernière génération
  • qualité de l'éclairage intégré malgré le léger hallo en pied
  • bonne ergonomie et navigation, qualité du tactile avec processeur rapide
  • prise en main d'une seule main agréable malgré l'absence de boutons latéraux
  • flash noir débrayable, ajouts de polices possibles
  • très grande ouverture, des formats supportés et des réglages possibles
  • gestion améliorée d'Adobe Viewer et FBReader avec possibilités de reformater les textes, fontes supplémentaires, etc.
  • environnement Linux, applications, jeux, etc.
  • navigateur intéressant
  • connection possible en wifi avec Dropbox
  • text-to-speech
  • nombreux dictionnaires embarqués
  • mises à jours très fréquentes
  • prise casque et écoute audio mp3
  • fonctions lecture sociale
  • bon rapport qualité/prix

Les moins:

  • écran un peu gris-vert, dû aux surcouches tactile/ éclairage intégré
  • pas d'annotations avec stylet
  • pas de recherche directe sur les mots avec wikipedia, google
  • pas de librairie associée

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici,ainsi que sur la page Pinterest.

PS: à signaler aussi un test chez LesNumériques, j'ai ajouté également une vidéo intéressante en allemand.

PS: MAJ Déc. 2013/ une librairie est désormais intégré sur la PocketBook Touch Lux avec plusieurs libraires partenaires: Cultura, Decitre, Furet du Nord, La Procure, d'autres certainement début 2014.

PS: J'ai fait monter la PocketBook Touch Lux sur mon podium des meilleures liseuses fin 2013, voir ici.

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Kobo Aura HD : test complet

100_9900Alors qu'il est disponible depuis la semaine dernière en France, voici donc le test complet de ce nouveau Kobo Aura HD, le modèle haut-de-gamme proposé par Kobo en vente au travers de son partenariat avec la Fnac, plus que jamais présente sur le marché du livre numérique français avec la nouvelle gamme des Kobo. Je vous présentais en fin d'année dernière les autres modèles Kobo Mini et Kobo Glo qui faisaient suite au Kobo Touch, c'est aujourd'hui un 4ème modèle (excusez du peu) avec un grand écran qui vient compléter la série. Ce Kobo Aura HD est proposé en trois coloris (café, ivoire et onyx/noir), toutes les caractéristiques ici, vendu au prix de 169,90€ à la Fnac, un supplément de prix de 40€ par rapport au modèle Glo précédent dans la gamme. Un supplément de prix légitime ou non pour un modèle que certains décrivent déjà comme "la Porsche des livres électroniques"? Nous alllons essayer d'en savoir plus avec un tour du propriétaire. Suivez-moi:

Prise en main: Côté packaging, Kobo aura fait les choses très bien avec un soin particulier. Une boite en kraft clair très chic. A l'intérieur, le Kobo est accompagné d'un cordon usb très soigné redesigné pour l'occasion, cela change des cordons lambda que l'on voit partout, compliments. Une pochette toujours en kraft avec un petit mode d'emploi minimaliste mais très bien fait. On surfe sur le design type Apple. Le Kobo maintenant. Ce qui frappe d'emblée, c'est la taille de l'écran qui tranche véritablement. C'est un choix finalement logique pour un modèle haut-de-gamme pour ceux qui souhaitent un confort de lecture accru avec des caractères de tailles plus importantes, je pense aux personnes ayant des difficultés dans la lecture. Quand vous aggrandissez les caractères, vous réduisez mécaniquement le nombre de caractères à la ligne et à la page, la qualité typographique en souffre. Le Kobo Aura propose un écran 6,8 pouces, c'est une diagonale de 17cm contre 15cm pour un modèle 6 pouces (+13%), un écran de 10cm sur 13,5cm qui autorise des justifications de 20 cicéros pour les puristes (9cm) avec des marges correctes, réellement équivalentes à des livres de poche ou de semi-poches. Plus de concessions de ce côté-là, un confort de lecture qu'attendait beaucoup de lecteurs seniors notamment, mais pas seulement. Tous les pionniers des livres électroniques se rappellent sans doute de l'Irex DR-800 il y a plus de trois ans qui était resté malheureusement confidentiel chez nous, il coutait trois fois le prix de ce nouveau Kobo. Un modèle de ce calibre s'imposait assurément pour Kobo qui en a profité pour revoir le design extérieur. Le Kobo Aura HD, s'il est plus grand, reste quand même relativement moins pratique. Un poids plus élevé (240g), c'est très net à l'utilisation. La coque est aussi un peu plus épaisse que la concurrence. Moins pratique donc que les modèles 6 pouces et encore moins 5 pouces bien sûr, le Mini "champion du pratique", le Kobo Aura HD reste plus à l'aise à l'intérieur chez soi que dans un sac à main, une sacoche ou un petit sac à dos. Réfléchissez bien à l'utilisation la plus courante que vous en ferez, c'est important.

Côté design encore, la finition est très belle, tout en rondeurs (aucuns angles vifs), des côtés suffisamment larges pour la taille des pouces, un dos avec un bosselage très original qui lui confère une excellente prise en main. J'ai beaucoup apprécié également la discrétion du logo en bas plus réussie que sur les autres modèles, bravo Kobo. Minimaliste donc. En pied, juste la sortie usb et l'emplacement de la carte mémoire. Sur le dessus, deux boutons, l'un pour la lumière intégrée, l'autre pour l'allumage. Le choix de la couleur orange pour le second est un peu discutable, c'est sûr que l'on repère bien la couleur sur l'ensemble des trois coloris. Pas très grave, placé sur le dessus, on le voit seulement quand on le cherche, c'est l'essentiel. Bref, c'est un sans faute, la Porsche annoncée est bien là, maintenant allumage. L'écran Pearl HD (le meilleur de la technologie chez eInk) est très beau, la définition des caractères est nettement perceptible. En revanche, je suis toujours forcé de constater que comme sur le Cybook Odyssey HD with Frontlight, sans l'éclairage en marche, l'écran se révèle un peu plus gris que les derniers modèles sortis en eInk Pearl, notamment les autres Kobo (vous verrez les photos ci-dessous). Ce n'est pas énorme mais suffisamment marqué pour décevoir quelque peu ceux qui seront déjà des adeptes des livres électroniques. Comme pour le récent Cybook, vous devrez sans doute laisser l'éclairage allumé, même en lumière du jour, pour être complètement satisfait. C'est en tout cas mon sentiment, je persiste et signe. Petite déception à ce niveau-là pour moi. Pour ceux dont ce serait le premier modèle, pas de problème bien entendu.

Eclairage intégré: C'est bien entendu la grande nouveauté des livres électroniques cette année chez les fabricants. Il était inenvisageable qu'un modèle haut-de-gamme ne l'intègre pas. Une fonction qui permettra de lire dans des conditions de lumières difficiles avec un écran gagnant en blancheur, voire de lire dans l'obscurité tard le soir sans réveiller l'autre. Facile, à tout moment un bouton au-dessus vous permettra d'allumer ou d'éteindre le livre électronique comme avec un interrupteur. Par le menu, vous pourrez également régler l'intensité de la luminosité qui sera bien entendu conservée en mémoire. Cet éclairage est, je trouve, un peu meilleur que sur le Glo et pas très loin avec le récent Cybook. Kobo a encore travaillé cet aspect, cela se sent. Encore plus uniforme, plus naturel, on a moins l'effet bleuté du Glo, la présence des petits halos en pied est particulièrement atténué. Il reste deux halos très légers en bas, mais c'est pour faire le difficile tant on approche de la perfection. Comme pour les autres modèles, un réglage de la luminosité qui ne sert pas forcément à grand chose, on l'utilisera toujours entre 80 et 100% de sa valeur. Kobo a d'ailleurs délibérément limité la luminosité, je pense, se disant sans doute que ce n'était pas nécessaire d'en faire trop. Petit détail faut-il le rappeler, cette fonction ne transforme pas votre livre électronique en écran d'ordinateur, de smartphone ou de tablettes rétro-éclairées. Il s'agit d'un éclairage diffus sur le dessus comme si vous éclairiez l'écran avec une petite lampe d'appoint. Pas de fatigue visuelle, votre Kobo Aura garde son confort intact à la lecture de nuit. Ce modèle est très réussi et séduira beaucoup pour cette fonctionnalité; si elle vous semble indispensable, en toute confiance, vous ne le regretterez pas.

 

Navigation: Allumage relativement rapide, 20 secondes à partir du mode éteint, 2 secondes seulement à partir du mode veille que l'on privilégiera bien entendu au quotidien. On passe du mode éteint/ veille avec un temps prolongé avec le bouton orange d'allumage. On n'appuie pas sur ce bouton, on le tire légèrement sur la droite. Kobo a revu son écran d'accueil pour ce modèle haut-de-gamme. Ce n'est plus l'affichage des seuls livres que l'on avait ouvert ou téléchargés en derniers mais l'ajout de tout un tas de briques comme dans Windows8, vous voyez le genre. Kobo a mis en valeur les statistiques "Reading Life". Ceux ou celles qui les utilisent beaucoup seront contents de les retrouver. Pour les autres qui n'en avaient pas grand chose à faire comme moi, c'est une déception de les voir ainsi encombrer la page d'accueil. J'ai essayé des les désactiver dans les paramètres, sans influences malheureusement dans la page d'accueil. La bonne idée serait de paramétrer sa page d'accueil. Comme pour les autres modèles Kobo, on retrouvera la navigation générale. On accède rapidement à sa bibliothèque avec un défilement sous forme de barre en bas. Très pratique. Affichage possible sous forme de listes également. A signaler aussi que l'on peut créer ses propres étagères de livres en choisissant ses propres thèmes. Pour la navigation, un mode tactile très efficace, une très bonne rapidité des pages avec un processeur puissant. Pour le défilement des pages comme tous les Kobo, on peut frotter la surface légèrement mais aussi simplement toucher le bord droit ou gauche, un détail mais très agréable à l'utilisation. Si on touche le milieu de la page, on accède directement à des propositions de réglages. Navigation dans le livre (table des matières, annotations, recherche, définition et traduction), avancement rapide dans les pages, changement des polices et paramètres. Voyons cela. Toutes les annotations surlignages que vous aurez pu faire seront sauvegardées. Attention, pas d'utilisation possible de stylet. Un dictionnaire Larousse intégré quand vous laissez votre doigt sur un mot sélectionné. Il y a aussi des dictionnaires de traduction intégrés. Changement de polices maintenant. Dix polices au total ont été embarquées, les meilleurs étant Amasis, Caecilia et Malabar, mais il est aussi possible d'en télécharger d'autres dans un dossier fonts. Taille des polices, interlignage, marge et justification se règlent avec des barres de défilement, bien pensées. Vous pouvez revenir à tout moment sur le document par défaut qu'aura choisi l'éditeur. Dans les paramètres avancés, on peut régler le rafraichissement des pages de 1 à 6 pages pour éviter le flash noir, ce que je vous conseille absolument de faire à 6 pages pour l'oublier. Pour les polices embarquées, la gestion des césures est assurée. Beaucoup de soin toujours sur la gestion de la typographie, marges, interlignage, fonctions avancées pour contrôler la graisse du caractère avec une prévisualisation. Elle reste néanmoins toujours imparfaite, beaucoup de livres achetés étant bloqués dans les choix de marges, d'interlignage. Le Kobo n'a pas complètement la main comme sur l'interface du Nook qui reste la référence dans le domaine à mon avis. Autre petite chose, le Kobo Aura est très véloce, le processeur rapide remplit parfaitement son rôle même quand on reformate 500 pages avec un nouveau choix de caractère. On peut regretter l'absence d'un petit sablier quand le Kobo travaille, cela éviterait des impatiences pour ceux qui sont habitués à la réactivité des smartphones et des tablettes.

Autre aspect avec un modèle plus grand en taille d'écran comme ce Kobo Aura HD, c'est bien évidemment la gestion des fichiers PDF qui intéressera certains. La lecture de mangas est bonne à condition qu'ils soient bien formatés d'origine. Si vous comptez sur le Kobo pour le faire à votre place (notamment recadrer et centrer), c'est possible en théorie mais rédhibitoire à l'utilisation avec des fonctionnalités zooms et doubles-pages qui ne servent strictement à rien. Pour d'autres textes aussi, la qualité du formatage de base sera décisif pour l'expérience de lecture. Le mode reflowable n'est pas gêré correctement comme chez Sony malheureusement, ce Kobo Aura HD est à recommander prioritairement pour le format ePub et le format PDF à condition que les textes soient bien configurés pour le format poche et semi-poche.

Au final, malgré la page d'accueil, une navigation et une qualité de lecture remarquable, de jour comme de nuit, pas grand chose pour le prendre en défaut.

Accès wifi: Evidemment, le Kobo Aura HD, comme les autres modèles de la gamme Kobo, tire toute sa puissance dans l'utilisation de la librairie numérique de Kobo/ Fnac. Une fois que vous aurez paramétré votre accès wifi, vous disposez du catalogue de la Fnac avec une interface assez réduite dans les choix mais relativement efficace pour trouver des livres. Vous pouvez aussi facilement accéder à des débuts de livres à télécharger. Kobo semble avoir résolu tous les dysfonctionnements entre les comptes Kobo et Fnac. Autre fonction intéressante si vous souhaitez partager vos lectures, c'est une fonction sociale Reading Life qui vous permet de synchroniser votre compte Facebook. Malheureusement, on ne peut que regretter que sous couvert de ces fonctionnalités, Kobo touche toujours à l'intégrité des fichiers ePub, avec des surcouches propriétaires. En ce qui concerne le navigateur web, il existe bien, il est bien planqué dans les suppléments. Il vous permettra de récupérer des livres gratuits mais pas de gêrer un achat de manière satisfaisante. Si vous voulez acheter ailleurs qu'à la Fnac, il faudra le faire depuis l'ordinateur par les dossiers. L'accès à des clouds type Dropbox se fait parfaitement bien, je vous invite à essayer pour gêrer votre bibliothèque.

Au final, un Kobo Aura HD qui est très à la hauteur des attentes qui l'ont précédé. Si vous souhaitez un modèle en privilégiant la taille des caractères et une lecture chez vous, c'est un choix très convaincant tant techniquement avancé dans tous les domaines, que complet avec l'accès au catalogue de la Fnac/Kobo. Lire le soir aussi vous satisfaira pleinement. Si la question est de savoir si les 40€ supplémentaires sont justifiés, ma réponse est oui. L'écran plus grand par rapport au Glo est un réel argument. Dans la durée, vous apprécierez. Si c'est pour offrir également à une passionnée de lecture, même cas, attention vous aurez l'air malin en ayant voulu faire l'économie de 40€. En revanche, si plus grand c'est bien dans certaines circonstances, c'est évidemment bien moins pratique qu'un Kobo Mini tout terrain, surtout pour nous messieurs qui ne disposons pas de généreux sacs à main. Alors "la Porsche des livres électroniques", ce nouveau Kobo Aura HD? Assurément, on s'en rapproche. Il serait un peu moins épais, un peu plus léger. Kobo a effectivement mis la barre très haut avec ce modèle qui sert désormais de référence au secteur. Le rapport qualité/prix me semble très bon. Après, vous emmeneriez votre Porsche sur tous les chemins de campagne? Vous me direz, on peut en avoir deux, intérieur et campagne. Kobo fera peut-être des prix sur l'achat de deux modèles, ce serait une bonne idée. Bref, test très positif pour moi, ce Kobo Aura HD séduira sûrement beaucoup de monde (seniors notamment), ils auront bien raison avec les quelques réserves que j'ai donné. La série limitée devrait se vendre comme des petits pains, il ne faut pas être devin pour l'affirmer. J'ai testé le modèle ivoire mais personnellement j'opterais pour le modèle Onyx/noir, un choix personnel qui renforce toujours l'appréhension que l'on a du contraste de l'écran. Pour le café, faut voir aussi. Ah oui j'oubliais, Kobo semble avoir enlevé le logo Fnac en mode veille pour la couverture du livre lu, et cela c'est vraiment une bonne idée!

Les plus:

  • écran grand format pour ceux pour qui la taille des caractères est importante
  • bel écran eInk Pearl HD, très belle définition
  • éclairage intégré de très bonne qualité, lumière très naturelle
  • excellente finition générale, prise en main parfaite
  • bonne ergonomie de la navigation, tactile très efficace
  • processeur très rapide
  • flash noir débrayable
  • polices nombreuses, gestion des césures
  • ajout de polices possible (voir ci-dessous)
  • dictionnaire Larousse et dictionnaires de traductions intégrés
  • fonctions annotations et lecture sociale
  • librairie associée avec catalogue Fnac très étendu
  • port micro SD card
  • accès possibles à des clouds type dropbox
  • mises à jours logiciel très fréquentes
  • bon rapport qualité/prix

Les moins:

  • moins pratique à l'extérieur avec la taille, l'épaisseur et le poids
  • écran eInk Pearl HD légèrement plus gris que eInk Pearl, la lumière s'impose
  • pas de possibilités d'annotations avec stylet
  • navigation web restreinte
  • pas d'accès directs wikipédia/google
  • gestion moyenne du PDF
  • surcouches ajoutées par Kobo qui touchent à l'intégrité des fichiers ePub achetés

Je remercie Kobo France de m'avoir permis ce test.

PS: merci à Redfish pour des commentaires sur le modèle précédent que je laisse ici:

On peut rajouter autant de polices que l'on désire sur les Kobo. On procède de la même manière qu'avec le Touch. Il faut que les 4 déclinaisons (regular-gras-italique et gras-italique soit du même nom de famille). Et on nomme les polices comme ceci avant de les placer dans un dossier fonts (NomDeLaPolice s'obtient en double cliquant dessus).

NomDeLaPolice-Regular
NomDeLaPolice-Bold
NomDeLaPolice-Italic
NomDeLaPolice-BoldItalic

- Calibre peut créer automatiquement des étagères avec les colonnes de son choix. Il peut être également utilisé pour convertir des pdf en epub.
- Gestion de la césure dispo aussi pour les polices ajoutées.
- Fonction épaisseur/finesse uniquement dispo pour les polices d'origine.
- Modification des marges, même si fixé dans l'ePub, possible dans le tout prochain firmware.
- Interligne modifiable sur tous les eBooks que j'ai testé à ce jour.
- Pour le sablier: il y a un rond tournant ou un texte qui s'affiche dans le bandeau du haut pendant l'attente (par contre rien dans le navigateur)

PS: pour accéder à une boite Dropbox, tous les détails ici.

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest. Il s'agit de mon 25ème modèle testé depuis 2009! Les modèles avant, il y a prescription!

Photos de comparaison avec le Kobo Mini et le Cybook Odyssey HD Frontlight, à chaque fois sans et avec éclairage intégré.

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Cybook Odyssey HD Frontlight : test complet

100_9888Mon test en retard de quelques mois, je m'en excuse mais je n'avais pas pu récupérer un exemplaire. Je remercie Bookeen pour la mise à disposition pour ce test. Avant de découvrir de nouveaux modèles de la concurrence dans les semaines à venir, il était bon de tester ce Cybook Odyssey HD Frontlight sorti à la toute fin de l'année dernière. Voici donc le dernier livre électronique de chez nos amis de Bookeen. Il fait l'objet d'une visibilité importante grâce au partenariat avec des libraires du réseau ePagine, Decitre, Cultura, d'autres sans doute encore bientôt. Il intégre le fameux éclairage intégré pour concurrencer les Kindle PaperWhite et KoboGlo. Bookeen, spécialiste de la lecture numérique, se devait d'intégrer cette nouvelle fonctionnalité recherchée par beaucoup d'entre vous. Ce nouveau modèle au prix de 149,99€ sur le site de Bookeen et 129,99€ chez Cultura par exemple. Un prix strictement aligné sur le KoboGlo proposé par la Fnac et sur le Kindle PaperWhite d'Amazon. Le fabricant français se place ainsi en excellente position face à des acteurs bien plus puissants que lui. Bookeen est un outsider incontournable sur le marché du livre électronique aussi bien en France qu'en Europe, avec de nombreux revendeurs qui cherchent des modèles ouverts et évolutifs. Nous en avons bien besoin face aux monopoles anglo-saxons. En avant pour la visite:

Prise en main: un packaging toujours très soigné chez Bookeen, un beau coffret-livre (on l'offrira volontiers), à l'intérieur le livre électronique, un cable usb et une notice. J'avais déjà eu l'occasion de présenter le design l'année dernière pour le Cybook Odyssey. Pas de changement notoire. Un livre électronique à la prise en main très agréable. Design original très réussi tout en angles arrondis (même si les bords fins sont assez aigus), le Cybook Odyssey HD Frontlight est relativement fin, avec une grande qualité de finition. Des plastiques soft-touch sur les bords au dos et autour de l'écran. Un dos en alu brossé très résistant, gage de rigidité et de solidité que la concurrence ne propose plus. Les deux seuls petits changements que Bookeen a apporté sont le plastique extérieur sur la face avant qui est maintenant noir mat et non plus brillant, c'est beaucoup mieux. Ainsi que le pourtour de l'écran qui est dans un gris un peu plus clair, très joli. Petit bémol toujours avec les boutons lattéraux pour tourner les pages. Si leur présence est un bon point, en revanche le fait qu'ils soient complètement au bord les rendent toujours délicats à utiliser quand on tient le livre électronique d'une seule main, on préferera bien souvent la simple pression du pouce sur l'écran. Un seul bouton en bas pour le retour au menu, on n'a besoin de rien d'autre. Toutes les sorties en bas de la coque, audio, usb, sd card et bouton marche/arrêt. A noter que Bookeen avait revu la rigidité de la sortie usb et l'accès au bouton marche/arrêt qui est maintenant très facile à trouver avec une simple pression du doigt. J'ai trouvé le nouveau modèle un tantinet plus lourd, vérification faite il affiche 180g. C'est idem KoboGlo (185g), moins que Kindle PaperWhite (213g) et plus que Sony PRS-T2 avec ses 164g, le poids plume, mais qui n'a certes pas l'éclairage intégré. Au final, une prise en main et un désign très agréable, à retenir juste le petit bémol sur les boutons extérieurs mais c'est personnel, certains les apprécieront à juste titre.

L'écran maintenant: je dois dire que j'attend toujours un peu Bookeen sur ce point, en lecteur de la première heure je suis exigeant. Malheureusement force est de constater que l'écran est un peu plus gris-vert que la concurrence (Kobo et Sony en tête), la différence est légère mais sensible, vous verrez mes photos ci-dessous. Bookeen a toujours recours à un tactile capacitif avec l'ajout d'une couche sur l'écran au contraire de ses concurrents qui utilisent une technologie infra-rouge. Cette couche supplémentaire atténue un peu le contraste des caractères, je conseille d'utiliser des polices un peu plus grasses. Bref, je suis un peu déçu, surtout pour ceux comme moi qui n'apprécient pas forcément l'utilisation systématique de l'éclairage intégré, qui n'en font pas un pré-requis indispensable. J'ai été l'un des premiers utilsateurs du Nook Touch with Glowlight quand il est sorti. Dans la durée, je me suis rendu compte que je n'utilisais plus du tout l'éclairage intégré, privilégiant toujours un éclairage ambiant satisfaisant comme pour un livre imprimé. Je suis devenu très exigeant sur le gris de l'écran, impossible pour moi de revenir en arrière. A considérer donc si vous êtes dans ce cas-là.

Eclairage intégré: c'est évidemment la grande attraction de ce nouveau modèle. Faudra-t-il rappeler la philosophie de cet éclairage qui ne transforme bien évidemment pas votre livre électronique en écran de tablette LCD. Il s'agit d'un éclairage qui n'est pas rétro-éclairé, mais avec de petites diodes disposées en bas de l'écran qui diffusent une lumière uniforme qui n'est pas gênante dans la durée, assimilable à une lampe d'appoint. Je trouve cet éclairage sur le Cybook Odyssey HD Frontlight excellent, il se révèle moins artificiel et bleuté que sur le Kobo Glo. Par contre, on regrettera qu'il faille constamment passer par le menu pour l'enlever (on peut aussi faire une pression allongée sur le bouton central, merci Thomas), au contraire d'un bouton extérieur comme sur le Kobo Glo. On peut régler cet éclairage par le menu avec une intensité de 1 à 20. Dans la pratique, les quinze premières valeurs de l'échelle n'ont aucun intérêt. On veut de la lumière ou l'on n'en veut pas. Personnellement, la valeur 18 me parait la meilleure, vous verrez à l'usage. La lumière est diffusée régulièrement, on observe un léger hallo gris en pied, dans la partie 5mm au dessus du bord. En pied, c'est beaucoup moins gênant qu'en tête de page, pas très grave. Par rapport à ce que je disais au-dessus et le fond un peu gris, je conseille donc de laisser constamment la lumière allumée, même avec une bonne lumière du jour. Cela me semble un comble pour un livre électronique mais bon, à l'usage vous vous y ferez, vous aurez un fond bien blanc en toutes circonstances. 

Navigation: Bookeen a supprimé l'animation au démarrage qui pouvait être un peu pénible à l'usage. Un temps de latence d'une vingtaine de secondes si vous avez éteint complètement, deux secondes si vous avez seulement mis en veille (ce que je fais toujours sur mes différents livres électroniques). La page d'accueil très lisible en trois parties. Ses lectures actuelles, sa bibliothèque et l'accès à la boutique avec le wifi. On regrette un peu l'espace trop grand réservé à cette boutique sur la page d'accueil, il est plus discret chez Kobo et Sony. Des sollicitations dont on n'a bien souvent que faire. Coté tactile, très efficace, une très bonne rapidité des pages avec un processeur puissant. Les nouveaux Cybook, c'est deux ans de développement par l'équipe RetD de Bookeen, en collaboration avec HP pour ce High Speed Ink System (HSIS) qui apporte beaucoup de rapidité et de souplesse. Une interface utilisateur ultra-réactive, des menus déroulants, tout cela fluidifie et accélère la gestion de l’encre électronique, c'est indéniable. A noter que le processeur est identique à celui du Nook Touch.

On accède rapidement à sa bibliothèque avec un déroulant comme sur un smartphone, la vitesse d'affichage identique, c'est très réussi. Affichage possible sous forme d'icônes ou de listes que l'on peut paramétrer à volonté. Pour le défilement des pages, on peut frotter la surface légèrement mais aussi simplement toucher le bord droit ou gauche, un détail mais très agréable à l'utilisation. Attention, ne vous inquiétez si vous observez le flash noir de rafraichissement en frottant l'écran si vous l'avez désactivé ou modéré dans le menu, c'est normal. Bookeen a fait la distinction entre frotter et seulement toucher (ou utiliser les touches extérieures). Le frottement pour tourner les pages actionne toujours le raffraichissement avec le flash noir. Une fois que l'on a compris cela parfait. Pour moi, l'idéal est le raffraichissement toutes les 10 pages, on l'oublie. Sur ce Cybook, une très légère rémanence des caractères quand vous arrivez entre 8 et 10. Sony reste le champion en la manière, on ne voit pratiquement rien à la 14ème page sur 15. Mais bon, rien de méchant, je pinaille. Sur la page, en pinçant à deux doigts, on pourra diminuer ou agrandir la typo sans passer par le menu, très pratique. C'est pas du zoom comme sur le Sony, mais bien un reformatage des pages. Si on touche le milieu de la page, on accède directement à des propositions de réglages. Navigation dans le livre (table des matières, annotations, recherche, définition et traduction), avancement rapide, changement des polices et paramètres. A noter que l'on pourra charger des polices complémentaires. Un dictionnaire intégré, c'est le Nouveau Littré, la définition apparait dès que l'on reste appuyé sur un mot. C'est mieux que Kobo. Tout est réglable, depuis le flash noir (que l'on peut même enlever complètement), la très grande variété de taille de caractères, styles de l'éditeur que l'on peut débrayer, césure automatique, etc. Côté annotations, on pourra placer des marques, surligner des passages et mettre des annotations avec le clavier qui seront sauvegardées. Le seul bémol est toujours l'impossibilité de régler les marges et l'interlignage. La gestion de la typographie reste inégalée chez Kobo pour l'instant avec des réglages avancés.

L'ensemble est réussi. J'ai eu l'occasion de lire une petite semaine sur ce livre électronique, un vrai plaisir, même si je reste personnellement attaché à lire sans l'éclairage intégré. Quelques remarques que Bookeen n'a pas revu: l'accès à la recherche des pages se fait avec le clavier, c'est plus pratique avec un potentiomètre et puis l'absence du réglage des marges et de l'interlignage, j'en ai déjà parlé. Je n'aime pas beaucoup la page d'accueil avec la boutique omniprésente mais bon. Comme pour le modèle précédent, côté navigation, c'est un presque sans faute avec beaucoup de fluidité, c'est le terme en effet que je retiendrais à l'usage.

Accès wifi: Comme le modèle précédent, ce nouveau Cybook Oyssey gagne beaucoup de son attrait dans l'utilisation de la librairie numérique de ePagine, Decitre, Cultura ou Bookeen selon le revendeur que vous aurez choisi à l'achat. Même si je n'ai personnellement jamais acheté un livre numérique directement depuis l'appareil (je préfère acheter mes livres sur internet où bon me semble et gêrer ma bibliothèque personnelle comme je le souhaite sur un cloud personnel), c'est une fonctionnalité que d'autres apprécieront particulièrement. Pour la librairie, attention, il n'y aura pas de choix possibles, les modèles sont configurés dans les ateliers de Bookeen selon les numéros de série. Pour acheter chez d'autres revendeurs, il faudra passer par l'accès web sur l'appareil mais ce sera un peu galère, je déconseille. Une fois que vous aurez paramétré votre accès wifi, vous disposez du catalogue avec une interface assez réduite dans les choix mais relativement efficace pour trouver des livres. Autre très bonne surprise, l'accès au web n'est pas caché du tout, on peut afficher en toute liberté ses destinations favorites. Attention, bien entendu, il ne s'agira pas de surfer sur le web comme sur une tablette. Mais les accès facebook, twitter, google, wikipédia, etc, sont faciles. On pourra aussi accéder à une boite Dropbox pour télécharger des livres sur son cloud personnel. J'en fais un usage immodéré, je dois dire, cela fonctionne très bien. Bien longtemps que j'ai oublié les capacités mémoire et emplacements micro-SD des appareils. Il manque par contre les fonctions d'annotations avec le stylet comme sur le récent Sony PRS-T2, un manque bien agréable pour certains.

Au final, j'ai été séduit par ce Cybook Odyssey HD Frontlight qui est réussi tant dans le design que techniquement, avec les partenaires libraires pour télécharger des livres. Je dois bien dire qu'il me semble très difficile de le départager avec le Kobo Glo vendu à la Fnac. Je trouve l'éclairage moins bleuté sur le Cybook, moins artificiel. En contrepartie, les petits ajustements typographiques plus complets et surtout le contraste de l'écran un peu meilleur sans éclairage sur le Kobo. C'est une question de goût, à vous de les prendre en main en boutique pour vous faire une idée. Bref, un modèle fer de lance pour Bookeen, ce Cybook Odyssey HD Frontlight le mérite. Vous prendrez beaucoup de plaisir à lire y compris la nuit, avec sa jolie pochette de couleur qui l'épouse parfaitement sans trop l'allourdir. Un beau cadeau à faire pour les amateurs de lectures. Compliments à nos amis français de chez Bookeen. Il va être difficile de construire mon prochain tiercé des meilleurs livres électroniques, le dernier en décembre dernier.

Les plus:

  • modèle fin, design réussi, qualité de la finition
  • écran eInk de dernière génération
  • qualité de l'éclairage intégré malgré le très léger hallo en pied
  • plastiques de bonne qualité, agréable au toucher, dos en alu pour la rigidité
  • boutons sur les côtés pour tourner les pages
  • processeur rapide, navigation fluide, très bon tactile
  • flash noir débrayable, ajouts de polices possibles
  • dictionnaire Nouveau Littré intégré sur chaque mot
  • accès à des clouds type Dropbox
  • accès web très facile avec gestion favoris
  • librairie associée avec les partenaires libraires
  • réussite des couvertures simili-cuir de couleurs

Les moins:

  • couche tactile capacitive qui atténue un petit peu le contraste, écran un peu gris-vert, polices de caractères un peu plus grasses à conseiller
  • boutons sur les côtés trop aux bords, un peu difficiles à utiliser quand on tient le livre électronique d'une seule main
  • pas de possibilités de régler interlignages et marges
  • pas d'annotations avec un stylet
  • pas de fonctions lecture sociale
  • pas d'accès directs wikipédia/google sur les mots

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

PS: deux remarques apportées dans les commentaires, tirées de l'excellent forum Mobileread que je remonte (merci à Azazel).

- les notes sont accessibles en tapant au haut à droite de l’écran et le sommaire en haut à gauche, lien ici.
- si l'on a fait un saut de page, un mouvement du milieu vers le haut de l’écran ramène à la page précédente, lien ici (8ème et 9ème message).

PS: à signaler que certains tests récents pointaient sur des défauts de rafraichissements de pages, voir ici. Bien évidemment, il n'en est rien, il suffit de prendre 5mn pour se pencher sur les réglages. Toujours pénibles ces sites techno qui discréditent constamment avec une certaine condescendance les liseuses/ livres électroniques. Vous qui aimez la lecture et les livres, ne vous laissez pas influencer. Bons choix avisés et bonnes lectures!

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Kobo Glo: test complet

100_9844La Fnac plus que jamais présente sur le marché du livre numérique français avec la nouvelle gamme des Kobo. Je vous présentais le mois dernier le petit Kobo Mini, aujourd'hui son grand frère, c'est le très attendu modèle avec l'éclairage intégré, le Kobo Glo (Glo pour le Glowlight du concurrent Nook aux Etats-Unis). Un an après l'arrivée du Kobo Touch, c'est donc un modèle embarquant cette nouvelle technologie qui devient le fer de lance des livres électroniques de la marque. Concurrent direct en France des nouveaux Kindle Paper White chez Amazon et Cybook Odyssey HD Frontlight chez Bookeen, ce nouveau Kobo bénéficie de la vaste exposition qui est faite dans les Fnac, dans les rayons livres comme mobiles. Résonance médiatique en plus. Un avantage indéniable par rapport à ses concurrents, ce modèle est proposé au prix de 129,90€ (existe en blanc et en noir avec un vaste choix de dos en couleurs et d'accessoires). C'est le même prix que l'année dernière avec l'ancien Kobo Touch, qui bénéficie lui d'une mise à jour et d'une réduction de prix à 99,90€. Nous allons voir si cette exposition est conforme à l'image de la Fnac et si ce Kobo Glo est à la hauteur des attentes, visite du propriétaire.

Prise en main: Pas de grande surprise par rapport au modèle précédent. Design très réussi, livre électronique très fin, très léger, bords ronds, une grande qualité de finition. Kobo a cette fois fait disparaitre tous les boutons, y compris le dernier qui restait en bas vers le menu. Tout se fait donc maintenant par le tactile. Deux petites choses à signaler: si la largeur reste la même, on gagne un centimètre en hauteur, un modèle plus compact. En revanche petite déception pour le logo, il est maintenant placé en bas mais surtout une fois et demi plus gros. On aurait aimé plus de discrétion. Quand on a acheté un Kobo, on le sait, pas besoin de nous le rappeler constamment comme cela. Vraiment carton jaune Kobo. Côté finition je le disais, mate en plastique touch extrèmement agréable au toucher, dos "matelassé" original. Beaucoup de sensualité dans la prise en main, une finition qu'appréciera beaucoup un public féminin mais pas seulement. Toujours pour la prise en main, excellente dans la paume, un peu moins convaincante quand on le tient d'une seule main avec des bords lattéraux étroits, l'absence de modelés au dos, l'absence de boutons pour les changements de page sur le côté. Un petit bémol, mais c'est bien le seul je trouve, surtout que la concurrence s'aligne elle aussi sur ce standard. Autre bonne chose, le bouton d'allumage en haut, je trouve beaucoup plus intelligent de le placer à cet endroit que chez d'autres fabricants placé en bas. On le trouve plus intuitivement, l'accès est facilité. Autre bouton en haut pour l'écrairage, nous y reviendrons. Côté sorties, juste deux, cable usb et emplacement micro SD sur le côté qui vous permettra d'embarquer plus de livres. Pas de prise de casque, l'audio est abandonné comme chez la concurrence. L'écran maintenant, un très bel écran eInk Pearl, le meilleur que l'on trouve sur le marché équivalent Nook et Kindle, le meilleur confort de l'eInk. Bref, un quasi sans faute dans la prise en main, si ce n'était ce fichu logo que l'on tentera de couvrir avec le pouce.

Eclairage intégré: C'est bien entendu la grande nouveauté des livres électroniques cette année chez les fabricants. Une fonction qui permettra de lire dans des conditions de lumières difficiles avec un écran gagnant en blancheur, voire de lire dans l'obscurité tard le soir sans réveiller l'autre. Facile, à tout moment un bouton au-dessus vous permettra d'allumer ou d'éteindre le livre électronique comme avec un interrupteur. Par le menu, vous pourrez également régler l'intensité de la luminosité qui sera bien entendu conservée en mémoire. Cet éclairage est bien meilleur que sur le Nook with Glowlight. Plus uniforme, plus fort en intensité si on le souhaite, il n'est pas absolument parfait non plus; la présence de petits halos en bas trahit la présence des diodes. Détail minime, c'est quand même très bon, il convient de le souligner. Surtout que les halos sont moins génants en bas à la lecture qu'en haut comme pour le Nook. Petit détail faut-il le rappeler, cette fonction ne transforme pas votre livre électronique en écran d'ordinateur, de smartphone ou de tablettes rétro-éclairées. Il s'agit d'un éclairage diffus sur le dessus comme si vous éclairiez l'écran avec une petite lampe d'appoint. Pas de fatigue visuelle, votre Kobo Glo garde son confort intact à la lecture. Ce modèle est très réussi et séduira beaucoup pour cette fonctionnalité; si elle vous semble indispensable, en toute confiance, vous ne le regretterez pas.

Navigation: On retrouve aussi les choix de l'année dernière. Allumage très facile, on arrive quasi instantanément sur l'accueil, ses derniers livres et des propositions de lectures en bas. Bravo à la scénographie des cinq derniers livres plus ou moins grands, je trouve original et très agréable. On accède rapidement à sa bibliothèque avec un défilement sous forme de barre en bas. Très pratique. Affichage possible sous forme de listes également. A signaler aussi que l'on peut désormais créer ses propres étagères de livres en choisissant ses propres thèmes. Pour la navigation, un mode tactile très efficace, une très bonne rapidité des pages avec un processeur puissant. Pour le défilement des pages, on peut frotter la surface légèrement mais aussi simplement toucher le bord droit ou gauche, un détail mais très agréable à l'utilisation. Si on touche le milieu de la page, on accède directement à des propositions de réglages. Navigation dans le livre (table des matières, annotations, recherche, définition et traduction), avancement rapide dans les pages, changement des polices et paramètres. Voyons cela. Toutes les annotations surlignages que vous aurez pu faire seront sauvegardées. Attention, pas d'utilisation possible de stylet. La bonne surprise avec un dictionnaire Larousse intégré. Changement de polices maintenant. Bonne surprise, plusieurs polices intéressantes sont intégrées (dix au total, les meilleurs étant Amasis, Caecilia et Malabar), mais il est aussi possible d'en télécharger d'autres dans un dossier fonts. Taille des polices, interlignage, marge et justification se règlent avec des barres de défilement, bien pensées. Vous pouvez revenir à tout moment sur le document par défaut qu'aura choisi l'éditeur. Dans les paramètres avancés, on peut régler le rafraichissement des pages de 1 à 6 pages pour éviter le flash noir. Pour les polices embarquées, la gestion des césures est assurée. En quelques dizaines de minutes, on aura complètement appréhendé la navigation générale, très intuitive, très bien faite. Kobo a bien travaillé l'interface qui est très large dans les choix typographiques notamment dans les fonctions avancées (épaisseur, finesse avec une prévisualisation). Elle reste néanmoins imparfaite, beaucoup de livres achetés étant bloqués dans les choix de marges, d'interlignage. Le Kobo n'a pas complètement la main comme sur l'interface du Nook qui reste la référence à mon avis. Autre petite chose, on peut regretter l'absence d'un petit sablier quand le Kobo travaille, cela éviterait des impatiences pour ceux qui sont habitués à la réactivité des smartphones et des tablettes. Bref, soyez un peu patient et indulgent de temps en temps quand vous lui demandez par exemple de reformater 500 pages. Au final, une navigation et une qualité de lecture très positive sur ce Kobo Glo.

Accès wifi: Evidemment, le Kobo Glo, comme les autres modèles de la gamme, tire toute sa puissance dans l'utilisation de la librairie numérique de Kobo/ Fnac. Une fois que vous aurez paramétré votre accès wifi, vous disposez du catalogue de la Fnac avec une interface assez réduite dans les choix mais relativement efficace pour trouver des livres. Vous pouvez aussi facilement accéder à des débuts de livres à télécharger. Kobo semble avoir résolu tous les dysfonctionnements entre les comptes Kobo et Fnac. Autre fonction intéressante si vous souhaitez partager vos lectures, c'est une fonction sociale Reading Life qui vous permet de synchroniser votre compte Facebook. Malheureusement, on ne peut que regretter que sous couvert de ces fonctionnalités, Kobo touche à l'intégrité des fichiers ePub, avec des surcouches propriétaires. En ce qui concerne le navigateur web, il existe bien, il est bien planqué dans les suppléments. Il vous permettra de récupérer des livres gratuits mais pas de gêrer un achat de manière satisfaisante. Si vous voulez acheter ailleurs qu'à la Fnac, il faudra le faire depuis l'ordinateur par les dossiers. L'accès à des clouds type Dropbox se fait parfaitement bien, je vous invite à essayer pour gêrer votre bibliothèque.

Au final, un livre électronique Kobo Glo très convaincant tant techniquement, que complet avec l'accès au catalogue de la Fnac. J'en fais bien évidemment l'un des tous premiers choix, ce Kobo Glo m'a beaucoup séduit et mon entourage immédiat aussi. Beaucoup d'améliorations par rapport à l'année dernière, l'interface, le dictionnaire Larousse. Des mises à jour régulières y compris pour les anciens modèles. Autre avantage, l'achat de fichiers universels ePub que vous pourrez lire sur d'autres livres électroniques ou tablettes, vos amis compris. Comme je le disais plus haut, si l'éclairage intégré est un plus pour vous, vous ne le regretterez pas, la qualité est au rendez-vous. Ce Kobo Glo est parti pour avoir un beau succès sur le marché français, verdict positif pour moi, il le mérite grandement. Amazon est prévenu.

Les plus:

  • fin et léger
  • très bel écran eInk Pearl, qualité de la finition
  • éclairage intégré de bonne qualité, large intensité
  • plastiques mats et touch de bonne qualité, très agréable au toucher
  • bonne ergonomie de la navigation, tactile très efficace
  • processeur rapide
  • flash noir débrayable
  • polices nombreuses, gestion des césures
  • ajout de polices possible (voir ci-dessous)
  • dictionnaire Larousse intégré
  • fonctions annotations et lecture sociale
  • librairie associée avec catalogue Fnac très étendu
  • port micro SD card
  • mises à jour firmware régulières
  • accès à des clouds type dropbox

Les moins:

  • prise en main moyenne en le tenant sur le côté, absence de boutons lattéraux
  • logo en bas trop ostentatoire
  • pas de possibilités d'annotations avec stylet
  • navigation web restreinte
  • pas d'accès directs wikipédia/google
  • pas de prise casque et écoute audio
  • mauvaise gestion du pdf reflowable
  • surcouches ajoutées par Kobo qui touchent à l'intégrité des fichiers ePub achetés

Je remercie la Fnac de m'avoir permis ce test.

PS: merci à Redfish pour ses commentaires que je fais remonter:

On peut rajouter autant de polices que l'on désire sur le Glo. On procède de la même manière qu'avec le Touch. Il faut que les 4 déclinaisons (regular-gras-italique et gras-italique soit du même nom de famille). Et on nomme les polices comme ceci avant de les placer dans un dossier fonts (NomDeLaPolice s'obtient en double cliquant dessus).

NomDeLaPolice-Regular
NomDeLaPolice-Bold
NomDeLaPolice-Italic
NomDeLaPolice-BoldItalic

- Calibre peut créer automatiquement des étagères avec les colonnes de son choix. Il peut être également utilisé pour convertir des pdf en epub.
- Gestion de la césure dispo aussi pour les polices ajoutées.
- Fonction épaisseur/finesse uniquement dispo pour les polices d'origine.
- Modification des marges, même si fixé dans l'ePub, possible dans le tout prochain firmware.
- Interligne modifiable sur tous les eBooks que j'ai testé à ce jour.
- Pour le sablier: il y a un rond tournant ou un texte qui s'affiche dans le bandeau du haut pendant l'attente (par contre rien dans le navigateur)

PS: le Kobo Glo, second choix dans mon classement fin 2012.

PS: pour accéder à une boite Dropbox, tous les détails ici.

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

Photos avec le Kobo Mini et le Nook with Glowlight.

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PS: j'ajoute l'excellente vidéo du québecois Maxime Johnson et le billet de Coolmicro.


Kobo Mini: test complet

100_9811Belle petite surprise cet automne sur le marché français. Kobo avait annoncé dans un premier temps l'arrivée en France du modèle Kobo Glo avec l'éclairage intégré, mais pas ce Kobo Mini. Finalement il fait une pierre deux coups avec l'introduction de ce petit modèle 5 pouces qui va créer très certainement l'attraction de cette fin d'année. C'est la première fois que Kobo se lance sur ce segment après Sony (PRS-350), Bookeen (Opus), PocketBook (360), qui tous ne les ont pas faits progresser. C'est bien dommage tant le format se révéle très séduisant pour beaucoup. Bravo à Kobo de revenir ainsi.

Kobo nous propose donc un petit livre électronique qui se glisse partout dans les poches et les sacs au prix très concurrentiel de 79,90€; vous verrez ci-dessous la différence de format, c'est une réduction de 20% environ par rapport aux grands frères Kobo et Kobo Glo. Avec la réduction de prix le Kobo Mini dispose néanmoins du tactile et du wifi à la différence du Kindle de base (pas de tactile) et des Opus, PocketBook 360 (pas de tactile, ni de wifi). Tous les détails sur le site de Kobo et disponibilité en France dans toutes les Fnac. Ce test arrive une dizaine de jours seulement après la sortie mais suffisant pour me rendre compte et puis je ne résiste pas au plaisir de vous en parler, allons-y.

Prise en main: Design très réussi, un livre électronique très fin, très léger (134g, ce n'est vraiment pas beaucoup), bords ronds, une belle qualité de finition digne des meilleurs standards de l'électronique. J'ai testé le blanc quelques jours puis suis retourné échanger contre un noir, les goûts et les couleurs comme on dit. Malgré le fait que c'était un cadeau, je préfère moi aussi le modèle noir. Un revêtement soft touch identique au Kobo sorti l'année dernière. Un dos au look "matelassé" qui est amovible et que vous pourrez changer à volonté avec des coloris différents. Kobo a fait disparaitre le seul bouton sur le dessus qui restait (pour retourner sur le menu). Tout passe désormais par le tactile. Le logo Kobo aurait mérité d'être un peu plus discret en bas. Beaucoup de sensualité dans la prise en main, une finition qu'appréciera beaucoup un public féminin mais pas seulement. Si le Kobo était un peu large pour être tenu constamment dans la paume de la main, en revanche le Kobo Mini y trouve sa place très naturellement. Le format est bien évidemment le grand atout de ce modèle qui trouvera sa place partout. On regrettera que Kobo ne propose pas encore de protection, étui, etc.

Pour le reste, simplissime, juste l'essentiel. Bouton d'allumage en haut et sortie usb en bas. Ce sont les seuls éléments extérieurs. Pas d'emplacement carte SD, il faudra faire avec la mémoire interne de 2G0, de quoi mettre quand même plus d'un millier de livres. L'écran maintenant, eInk Vizplex, ce n'est pas la qualité Pearl présente sur les modèles Kobo et Kobo Glo, mais très franchement la différence est à peine visible. J'ai été très agréablement surpris, il ne faut pas que cet argument vous arrête. Le Vizplex chez eInk est aujourd'hui d'une qualité excellente. La différence avec la qualité Pearl perceptible seulement quand on les présente en vis-à-vis. Ce Vizplex est d'ailleurs meilleur que des Pearl de qualité inférieure, j'en avais déjà fais la remarque sur des tests précédents. La seule petite réserve que j'aurais concerne le bouton d'allumage qui est un peu difficile à faire fonctionner pour ceux qui ont des gros doigts. Mais c'est finalement une question d'habitude, une fois que l'on a compris qu'il faut utiliser le bord de l'ongle. Allez le prendre en main, si vous vous mangez les ongles pour vous rendre compte. Bref, design, matières, format, écran, c'est le sans-faute dans la prise en main.

Navigation: Pour l'interface, on retrouve celle présente sur les deux autres modèles, il n'y a pas de différences. Kobo a fait évoluer son firmware en corrigeant des erreurs de jeunesse, notamment la gestion de la marge de tête, enfin respecté. Toujours la même petite manip à faire si vous voulez vous débarasser du logo Fnac (à voir ici). Pour la page d'accueil, les cinq derniers livres mis en scène. Affichage de sa bibliothèque sous forme d'icones ou de listes au choix. On pourra aussi maintenant créer ses propres étagères avec des thèmes de son choix. cela manquait beaucoup pour classer ses livres. Pour le défilement des pages, on peut frotter la surface légèrement mais aussi simplement toucher le bord droit ou gauche, un détail mais très agréable à l'utilisation. Si on touche le milieu de la page, on accède directement à des propositions de réglages. On peut aussi régler à volonté ces zones tactiles. Pour la navigation, un mode tactile efficace, une bonne rapidité des pages avec un processeur qui est un peu moins performant que sur les autres modèles. Pas d'inquiétude non plus. Pour des documents assez lourds à reparamétrer, ne pas s'exciter, le laisser travailler, quelquefois vingt, trente secondes. Il aurait été judicieux d'utiliser un petit sablier pour alerter les impatients. Navigation dans le livre (table des matières, annotations, recherche, définition et traduction), avancement rapide, changement des polices et paramètres. Toutes les annotations surlignages que vous aurez pu faire seront sauvegardées.

La bonne surprise avec un dictionnaire Larousse intégré sur chaque mot sélectionné. Des polices de caractères ont aussi été ajoutés. En plus d'Amasis, j'ai une préférence pour Malabar. Vous pouvez aussi en télécharger d'autres à volonté si vous souhaitez les étendre. Taille des polices, interlignage, marge et justification se règlent avec des barres de défilement, bien pensé. Un regret, le réglage de l'interlignage est touvent insuffisant, on arrive bien vite à la limite inférieure, on reste sur sa fin. Dommage. En revanche, on appréciera les réglages "avancés" de chaque police, nottamment dans le gras. Vous pouvez revenir à tout moment sur le document par défaut qu'aura choisi l'éditeur. Autre bonne surprise avec le dernier firmware de Kobo, c'est la gestion des césures sur les polices embarquées. Bref, un soin typographique largement amélioré par rapport à l'année dernière. En quelques dizaines de minutes, vous aurez complètement appréhendé la navigation générale, très intuitive, très bien faite.

La question qui se posera pour beaucoup d'entre vous, c'est de savoir si l'affichage de caractères et de lignes est suffisant sur ce format 5 pouces. Pour des gros lecteurs, c'est un élément important. La réponse est oui, sans hésitation. Avec des réglages adaptés et un caractère suffisamment confortable, vous aurez une vingtaine de lignes affichées, ce qui est une concession au format tout à fait acceptable. J'ai lu toute la semaine dernière un gros pavé de plus de 400 pages avec le plus grand plaisir, c'était un bon livre, cela tombait bien.

Accès wifi: Evidemment, le Kobo Mini, comme ces grands frères, tire toute sa puissance dans l'utilisation de la librairie numérique de la Fnac. Une fois que vous aurez paramétré votre accès wifi, vous disposez du catalogue de la Fnac avec une interface assez réduite dans les choix mais relativement efficace pour trouver des livres. Les dysfonctionnements entre les achats Kobo et Fnac ont apparemment été gommés avec le récent firmware. Autre fonction intéressante si vous souhaitez partager vos lectures, c'est une fonction sociale Reading Life qui vous permet de synchroniser votre compte Facebook. Je n'ai pas testé pour ma part, assez allergique à Facebook. En ce qui concerne le navigateur web, il existe bien, il est toujours bien planqué dans les suppléments. Il vous permettra de récupérer des livres gratuits mais pas de gêrer un achat de manière satisfaisante. Si vous voulez acheter ailleurs qu'à la Fnac, il faudra le faire plus facilement depuis l'ordinateur par la gestion des dossiers. L'accès à des clouds type Dropbox se fait parfaitement, je vous invite à essayer pour gêrer votre bibliothèque.

Au final, ce Kobo Mini m'a énormément séduit. Il m'a convaincu tant techniquement qu'à l'utilisation, bien complet avec l'accès au catalogue de la Fnac. Son format est bien évidemment son atout premier. Dans maintes circonstances vous apprécierez. Kobo a vraiment eu une bonne idée de se démarquer ainsi de la concurrence et les quelques petites réserves qu'il a dû consentir avec le prix (écran Vizplex, mémoire et processeur) sont largement compenser par l'utilisation au quotidien. Au bout de quelques jours, vous verrez, vous l'aurez complètement adopté. D'ailleurs, vous pourrez le ramener au bout de 10 jours à la Fnac si vous n'êtes pas convaincu, vous m'en reparlerez. Si vous avez absolument besoin de lumière intégrée pour lire le soir, regardez du côté du Kobo Glo. En revanche, entre le Kobo Mini et le simple Kobo, mon coeur balance résolument vers ce Mini. Simple, il abat le boulot comme un grand. Un vrai petit iPod du livre!

Les plus:

  • petit format excessivement pratique
  • excellente prise en main, l'essayer c'est l'adopter
  • écran eInk Vizplex de bonne qualité
  • plastiques mats et touch de bonne qualité, très agréable au toucher
  • bonne ergonomie de la navigation, tactile très efficace
  • bons réglages typographiques, gestion des césures
  • possibilité d'ajouter des polices
  • flash noir débrayable, ajouts de polices possible
  • fonctions annotations et lecture sociale
  • librairie associée avec catalogue Fnac très étendu
  • dictionnaire Larousse intégré
  • mises à jour firmware régulières
  • accès à des clouds type Dropbox
  • excellent rapport prix/performance

Les moins:

  • processeur et mémoire réduite (à minimiser)
  • logo un peu proéminent en bas
  • pas d'emplacement SD card
  • mauvaise gestion du pdf reflowable
  • pas d'accès directs wikipédia/google
  • pas de prise casque et écoute audio
  • surcouches ajoutées par Kobo qui touchent à l'intégrité des fichiers ePub achetés

Une très bonne idée d'étui, c'est par ici.

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

PS: à lire le billet de Digital Reader qui a le même coup de coeur que moi.

PS: pour accéder à une boite Dropbox, tous les détails ici.

PS: j'ai fait du Kobo Mini mon modèle préféré pour cette fin d'année 2012, devant le Kobo Glo et le Sony PRS-T2, voir ici.

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Sony PRS-T2: test complet

100_9780Un an après le Sony PRS-T1, voici donc le nouveau modèle Sony PRS-T2 proposé par le fabricant japonais. Les versions se succèdent chaque année. J'avais été assez réservé sur le dernier modèle au printemps dernier (revoir mon test), reprochant à Sony, pionnier des livres électroniques, de nous sortir toujours des modèles qui ne soient jamais complètement aboutis. Et comme les mises à jours des firmwares ne sont pas là, c'est toujours très frustrant. Je remercie Sony France, qui comme d'habitude me permet de tester ce livre électronique sur une longue période. Le Sony PRS-T2 est en vente chez les revendeurs habituels comme Darty, Pixmania, etc. Existe en trois couleurs. Prix à 149€, un peu élevé par rapport à la concurrence, nous y reviendrons. A signaler le partenariat avec les librairies Chapitre (référencées ici) qui le proposent avec une remise au prix de 129€ et l'intégration d'une librairie intégrée très complète dessus. Tour du propriétaire, c'est parti:  

Prise en main: Très grande proximité avec le Sony PRS-T1, c'est tout de suite ce qui frappe quand on découvre ce nouveau modèle. Dans la boîte, petit cordon usb, stylet. Le format du livre électronique est rigoureusement le même, si vous aviez acheté une coque pour le précédent, vous n'aurez pas à en changer. Même plastiques de qualités, matière soft au dos très agréable dans la main. Très fin, très léger. Les seules différences visibles d'emblée concernent les touches en bas. Les cinq touches plates en alu brossé ont été remplacées par des touches en relief plus discrètes, souples à l'utilisation. Comme d'habitude, Sony a une très grande maîtrise dans la qualité et le soin apportés au produit. Cette nouvelle présentation est une réussite, à la fois dans la facilité d'utilisation mais aussi dans le fait d'avoir libérer de l'espace dans la partie inférieure (un bon centimètre environ), qui permet de bien mieux tenir l'appareil d'une seule main de la main gauche. Sony a fait le choix depuis longtemps de supprimer les touches lattérales avant/arrière pour les disposer en bas. Avec ce nouveau lecteur, la gestion devient excellente d'une seule main. Les trois autres touches de manière logique, retour à la bibliothèque, retour écran précédent et menu. Ces touches complètent évidemment l'utilisation de l'écran tactile. Pour terminer avec le design, au dos le logement très discret de la carte microSD, sur la tranche inférieure, reset, sortie usb et interrupteur. C'est la surprise par rapport au Sony PRS-T1, disparition de la sortie audio. Sony a abandonné sur ce nouveau modèle la possibilité d'écouter de la musique. Bien dommage pour certains qui appréciaient cette possibilité, surtout de la part d'un acteur comme Sony. On regrettera une nouvelle fois l'utilisation de plastiques brillants. Pour ce nouveau design relativement épuré une prise en main vraiment excellente. Côté écran, utilisation de la technologie eInk Pearl de dernière génération, équivalente aux concurrents sur le marché. Sony semble en avoir fini avec des lots avec des écrans plus gris de qualité inférieure. Ce nouveau modèle rejoint les standarts excellents sur le marché.

La très bonne surprise vient de la gestion du flash noir que Sony a enfin supprimé à chaque changement de pages. A la lecture, pas de choix de fréquences de pages comme d'autres concurrents, mais une gestion du flash noir qui revient toutes les 15 pages. Sony a très efficacement gêrer la rémanence sur les fonds d'écrans. Même à la quatorzième page, le résultat est très bon. Sony prend un coup d'avance en repoussant les limites du papier électronique, bravo, un vrai plaisir. Le tactile est excellent, très rapide dans les accès et les défilements. On regrettera de ne pas pouvoir tourner les pages en touchant seulement mais en étant obligé de frotter la surface. Un petit détail pas très gênant, j'en conviens. Autre bémol également, le petit stylet fourni est toujours volant et ne peut pas être glissé à l'intérieur. Il vous faudra l'accrocher à la coque. Bref, un bilan excellent, un presque sans fautes pour un livre électronique à l'ergonomie et au design impeccables. 

Navigation: De très bonnes surprises aussi. Sony a revu la gestion de la bibliothèque. Simplification avec une plus grande lisibilité de la page d'entrée et l'accès aux livres. Amélioration aussi de l'interface de lecture. La marge de tête, qui était souvent trop réduite sur certains livres (et donc la lecture gênante), est cette fois-ci gêrée convenablement. Le choix des polices nombreuses et bien pensées (Amasis, Frutiger Neue, Palatino nova, Really, Univers et Verdana). On pourra aussi en embarquer d'autres. Dommage que l'on ne peut pas modifier l'interlignage et les marges. La gestion des césures non plus n'est pas possible. En revanche, c'est un plaisir de pouvoir annoter les textes avec le stylet. Si on sélectionne aussi chaque mot, on accède à un dictionnaire Oxford Français-Anglais et avec le navigateur web directement à wikipedia ou google (à condition d'avoir l'accès wifi bien entendu. Petit regret de ne pas avoir l'apport d'un dictionnaire Littré ou Hachette. La gestion des PDF est toujours aussi excellente (la meilleure sur le marché, Sony travaille étroitement avec Adobe), les textes sont reformatés très bien. Les accès wifi très bons et rapides. Un navigateur web bien mis en valeur vous permettra d'accéder à des offres chez des libraires en ligne comme Feedbooks, Immatériel ou d'autres encore du côté des gratuits.

L'atout de ce nouveau modèle est bien entendu l'apport d'une librairie intégrée en partenariat avec Chapitre. Je n'ai malheureusement pas pu le tester, le modèle que j'ai eu ne le permettant pas. Outre la réduction de prix, c'est un élément important que je vous conseille de prendre en compte si vous envisagez l'achat. J'espère que Sony initiera d'autres partenariats en ce sens. Si tous les libraires français pouvaient faire de la sorte. Le Sony PRS-T2 est un livre électronique très ouvert, une très bonne chose qu'apprécieront beaucoup d'entres vous, j'en suis sûr. Configuration Facebook et Evernote sont possibles si vous voulez bénéficier de fonctions sociales. Pas grand chose à redire sur la navigation générale, beau travail.  

Au final, un sentiment absolument excellent. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire avec ce nouveau modèle. Un très bon livre électronique enfin à la hauteur d'un acteur comme Sony dont on attendait le meilleur depuis quelques années. Même si ce nouveau modèle est un peu plus cher que la concurrence, je crois que les quelques dizaines d'euros supplémentaires les valent très largement, notamment du côté de la gestion des annotations et de la polyvalence générale. Sony nous offre enfin un livre électronique digne de figurer dans les leaders du marché. Le marché a besoin de Sony face à des environnements de plus en plus propriétaires, c'est heureux de voir ce PRS-T2 confirmer toutes nos attentes avec une maturité évidente. Je suis sûr que ce Sony PRS-T2 est appelé à avoir un très grand succès, il le mérite grandement. Vous lirez beaucoup et très longtemps avec un plaisir renouvellé.

Les plus:

  • très fin et léger, désign réussi
  • plastiques et finition de très bonne qualité, made by Sony
  • bonne ergonomie et navigation, grande qualité du tactile
  • processeur très rapide
  • fonctions annotations avec le stylet
  • recherche étendue sur chaque mot
  • accès web excellent et bien repéré
  • librairie intégrée avec partenariat Chapitre
  • très grande polyvalence, environnements non-propriétaires

Les moins:

  • plastiques brillants, à préférer la version noire mat
  • absence de rangement pour le stylet
  • absence de quelques réglages typographiques
  • absence d'un dictionnaire français type Littré/Hachette
  • mises à jour des firmwares, ne pas trop compter dessus
  • plus de prise audio avec la possibilité d'écouter de la musique
  • prix un peu élevé sur le marché

PS: J'ai ajouté des photos, la troisième avec l'ancien modèle. Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

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Nook Simple Touch with Glowlight : test complet

100_9769Un peu plus d'un an après mon test du Nook Simple Touch de Barnes and Noble, voici donc celui du modèle sorti au printemps dernier aux Etats-Unis, le Nook Touch with Glowlight. Merci au site Qoqa qui a eu la riche idée de nous en proposer en avant-première en France en juillet dernier. J'ai donc pu l'utiliser en vacances cet été. Comme d'habitude j'aime bien faire un test dans la durée. On appréhende beaucoup mieux les livres électroniques après la lecture de plusieurs livres que sur un coin de bureau ou dans un salon sur un présentoir. La lecture en mode électronique est aussi affaire de petits détails.

    Ce nouveau Nook with Glowlight est le dernier né des livres électroniques du libraire américain Barnes and Noble. Il est disponible uniquement aux Etats-Unis sur le site et dans les librairies. Après le succès de son Nook Simple Touch sur le marché américain (reconnu par beaucoup comme le meilleur depuis un an), B&N a innové avec un nouveau modèle avec un éclairage intégré. C'est le premier livre électronique a disposer de ce type de technologie. Un avantage concurrentiel de six mois puisque tous les fabricants vont proposer un modèle de ce type d'ici la fin de l'année. En avant, suivez-moi pour le tour du propriétaire:

    Conditionnement d'abord, toujours rien à redire, c'est absolument parfait. Pas de fioritures, on va à l'essentiel. Carton rigide, mousse à l'intérieur, le paquet peut voyager en toute sécurité. A l'intérieur juste l'essentiel, un petit cordon usb, un adaptateur pour le secteur (prise US bien sûr); il vous faudra trouver un petit équivalent français (merci Qoqa de l'avoir mis dans le paquet) ou le recharger directement depuis l'ordinateur. Pas grave, tant la charge est annoncée pratiquement pour deux mois. Un petit dépliant très simple et pédagogique. D'ailleurs, on peut s'en passer tant c'est simple de comprendre le fonctionnement. Pas de housse mais c'est devenu un standart, il faudra regarder du côté des accessoires, toujours aussi nombreux chez B&N, vous trouverez forcément une housse à votre goût. Attention passage obligé, ce serait dommage pour la casse.

    Ce qui frappe d'emblée, c'est la proximité avec le modèle Simple Touch. On ne change pas un modèle unanimement reconnu pour la qualité de son design. Il est strictement identique au précédent, seul le liseré extérieur en plastique qui entoure la coque sur la face avant est gris clair au lieu d'être noir. Prise en main maintenant. Léger, très léger. Il est moins lourd que le précédent. On passe sous la barre des 200g, 197g contre 212g. C'est pas beaucoup sur le papier mais on le sent quand on l'a dans la main. Autrement, tout est pareil. Prise en main toujours aussi excellente avec le revêtement softtouch. Les bords font la taille d'un pouce, nickel, on peut le tenir main gauche, main droite surtout que les boutons avant-arrière sont de chaque côté, malin. Au dos, un bosselage ergonomique très bien étudié qui s'adapte à la main. Des plastiques très bien finis et costauds, rien à redire. Design complètement épuré (vous vous rappelez Starck), Barnes se contente de l'essentiel. On arrive enfin après plusieurs années de compromis et d'hésitations, à l'essentiel, l'écran et ce qu'on lit, c'est bien. Reste un bouton en bas, très discret, l'initiale N de Nook pour afficher les menus, deux très légères barres de chaque côté à gauche et à droite pour se passer du tactile quand on veut simplement tourner les pages. Et c'est tout, tout le reste se fera grâce au tactile. Pour la connectique, l'essentiel aussi. Un bouton au dos pour allumage/arrêt, la prise usb en bas et l'emplacement sur le côté pour la SD Card, discret avec un cache. Toujours pas de touch reset, pas de problème, ce Nook marche au doigt et à l'oeil.

    Trois heures pour le charger complètement, c'est parti. Allumage. Ecran 6 pouces eInk Pearl c'est celui qui est utilisé sur l'ensemble du marché, le meilleur en qualité avant les prochain Pearl HD qui avanceront sur la définition. C'est ce qui se fait de mieux en terme d'affichage non-rétroéclairé. Fond de l'écran, qualité de contraste, rien à redire. Le Nook s'ouvre très vite en quelques secondes, le processeur Texas Instruments au rendez-vous. L'année dernière je m'étais trompé, ce n'est pas Freescale mais bien TI qui est sous la coque. Pour tous les autres détails, je vous renvoie à mon test de l'année dernière puisque que les deux modèles sont identiques. Mais la surprise, c'est bien entendu la lumière!

    La grande innovation de ce Nook est bien évidemment la lumière intégrée qui vous permet de lire dans des conditions d'éclairage faibles, voire la nuit, de poursuivre votre lecture avec tout le confort nécessaire. On avait vu la technologie arriver il y a un an environ mais on ne s'attendait pas à ce que Barnes and Noble soit capable de l'intégrer en production aussi vite. Ce sont les fabricants concurrents eux-mêmes qui ont été surpris. Le fameux Glowlight de ce Nook permet un éclairage uniforme de l'écran. Il ne s'agit pas d'un rétro-éclairage en dessous (vous n'allez pas transformer votre livre électronique en tablette, je lis ces anneries de temps en temps ici et là), mais d'un éclairage incident placé dans la partie supérieure de l'écran avec des diodes, équivalent à une petite lampe que vous dirigeriez sur la page de votre livre. Pas d'incidence sur la fatigue visuelle donc, c'est important. Vous conserverez les qualités propres au papier électronique, l'éclairage en plus pour plus de confort si vous le souhaitez. Deux méthodes pour accéder à la lumière. Soit en appuyant sur le bouton en bas de manière prolongée, soit directement par le menu. Fonctionnement identique pour l'éteindre. Vous pouvez également controler l'intensité de la lumière avec le tactile avec une barre de contrôle, selon les conditions dans lesquelles vous vous trouverez. J'avoue que ce Glowlight est un atout très intéressant. Après plusieurs semaines d'utilisation, je peux vous dire que j'aurais maintenant du mal à m'en passer. Je ne lis jamais la nuit dans l'obscurité complète. Cela ne change pas mes habitudes. Mais dans beaucoup d'endroits où l'éclairage extérieur manque un peu (dans les transports, à l'ombre, chez soi, etc.) c'est un pur bonheur de déclencher ce petit éclairage de manière discrète, même à demi-intensité. En plus de rendre l'écran lumineux, il apporte de la blancheur au fond de l'écran. La lumière, le soleil comme celle artificielle du Nook, est toujours mon amie, en toutes circonstances. J'en connais même qui maintenant utilisent la lumière intégrée de manière continue, ce n'est pas mon cas, mais c'est fonction de chacun, charge à vous d'essayer. A signaler qu'il y a quand même un petit halo de lumière très léger dans la partie supérieure de l'écran, à l'endroit où sont placées les diodes. Un petit détail à minimiser et qui n'a pas de conséquences outre mesure à la lecture. Côté batterie, la baisse de charge pour une utilisation constante est là, mais reste tout à fait acceptable. Même si B&N annonce de 4 à 8 semaines, je dirais pour ma part 4 semaines pour une utilisation relativement régulière de la lumière. Je n'ai pas utilisé la lumière en continue, comptez peut-être 3 semaines. C'est toujours l'utilisation du wifi qui réduit la charge, la lumière intégrée beaucoup moins. De toutes les façons, cela reste très acceptable, habitués que nous sommes, pauvres mortels, à nos branchements de smartphones au quotidien.

    Pour le reste, aucune nouveauté sur ce Nook par rapport au modèle Simple Touch, je vous invite à relire ce que j'en disais l'année dernière. Depuis, quelques nouvelles mises à jour du firmware se sont succédées apportants plus de rapidité. C'est un point important à considérer, Barnes and Noble s'occupent de ses clients. Les seuls bémols sont toujours les mêmes malheureusement. Un choix de caractères limités à six. Même s'ils sont bons, je suis toujours sur Amasis ou Caecilia, quelques autres seraient quand même les bienvenus. A signaler que la gestion des interlignages et des marges est toujours excellente, on galère pas comme chez d'autres. Autres bémols, l'impossibilité de changer les écrans de veille (on voudrait retrouver la couverture de son livre en cours), la pauvreté de l'accès au web pour acheter des livres chez d'autres libraires. Barnes and Noble veut bien entendu que vous achetiez dans sa librairie intégrée, lui qui subventionne le livre électronique de manière importante. Le wifi marche de manière excellente. Le passage par l'ordinateur est indispensable si vous voulez acheter ailleurs. J'avoue que cela ne me dérange pas car je n'achète que chez des libraires indépendants pour alimenter ma bibliothèque sur mon cloud Dropbox. L'accès Dropbox n'est pas possible sur ce Nook, dommage, j'utilise mon bout de cable qui traine constamment sur le bureau. Ma SD card est de toute façon bien fournie, je ne manque jamais. Bien entendu, ce livre électronique ne bénéficie pas de l'adaptation à l'environnement français (interface, librairie, dictionnaire, fonctions sociales, etc).

    Le Nook Simple Touch était déjà le meilleur livre électronique sur le marché, avec ce nouveau Nook Simple Touch with Glowlight, Barnes and Noble prend encore un coup d'avance par rapport aux autres. Nous allons découvrir les nouveaux modèles qui arrivent en cette rentrée chez la concurrence. La lumière intégrée est la grande innovation de cette année avec le Kindle Paperwhite d'Amazon et le Kobo Glo de Kobo. En attendant, je vous conseille plus que jamais ce livre électronique, tant j'ai de plaisir à l'utiliser chaque jour. Sincèrement, cette fonction Glowlight est un plus qui vaut grandement les quelques dizaines d'euros supplémentaires, faites-moi confiance. Si vous connaissez quelqu'un qui peut vous le ramener des Etats-Unis dans ses bagages (un peu plus de 100€ avec le taux de change), il est aussi en vente sur des sites basés en Angleterre sur eBay. Il nous viendra par l'Angleterre c'est annoncé. Ce Nook nous manque, à nous, pauvres européens que nous sommes!

Les plus:

  • qualité de la fonction Glowlight, confort amélioré à l'utilisation
  • design épuré et finition très réussis, plastiques mats et résistants de qualité, softtouch sensuel, prise en main excellente en toutes circonstances
  • touches pages avant-arrière de chaque côté, très discrètes
  • écran eInk Pearl, excellente qualité de contraste
  • navigation tactile et rapidité excellente grâce au processeur Texas Instruments
  • gestion du format ePub, qualité de l'interface de lecture (marges, interlignages, typos, appels de notes, etc.)
  • connection wifi efficace
  • accès à la librairie Barnes and Noble très complète (livres anglo-saxons uniquement)
  • environnement Android
  • emplacement SD card discret
  • mise à jour régulière du firmware
  • rapport qualité/prix

Les moins:

  • choix de polices limité à six, pas de possibilités d'en ajouter
  • écrans de veille imposés
  • espace mémoire réduit par les logiciels Barnes
  • restriction de l'environnement Android/wifi, navigation web et achat dans d'autres librairies à oublier
  • pas d'accès Dropbox
  • pauvreté de la gestion du format PDF, pas texttospeech ni audio
  • pas de 3G, de bluetooth
  • lecteur vendu aux States uniquement, sans garantie hors du territoire américain

Comme d'habitude, je vous ai mis une série de photos. Ce test vient bien entendu compléter ma série de tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

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Cybook Odyssey : test complet

100_9569Voici donc le dernier livre électronique de chez nos amis de Bookeen. Sorti à la fin de l'année dernière, le Cybook Odyssey fait l'objet d'une visibilité importante grâce au partenariat avec des libraires, Virgin, le réseau ePagine, Decitre il y a quelques semaines, d'autres encore bientôt. Cela avec des interfaces qui permettent d'acheter des livres avec le wifi sans utiliser l'ordinateur. Ce Cybook Odyssey est vendu au prix de 149,99€ sur le site de Bookeen et 129,00€ en magasin chez Virgin. Un prix un peu plus cher que le Kobo proposé par la Fnac, équivalent au Kindle Touch d'Amazon. Le fabricant français se place ainsi en excellente position face à des acteurs bien plus puissants que lui. Bookeen est un outsider incontournable sur le marché du livre électronique aussi bien en France qu'en Europe, avec de nombreux revendeurs qui cherchent des modèles ouverts et évolutifs. Suivez-moi pour le tour du propriétaire:

Prise en main: un packaging toujours très soigné chez Bookeen, un beau coffret-livre (on l'offrira volontiers), à l'intérieur le livre électronique, un cable usb et une notice. Pas d'étui, comme chez tous les fabricants maintenant, il vous faudra faire l'acquisition d'une pochette en plus pour le protéger. A noter que Bookeen propose des pochettes imitation cuir de couleurs très réussies. Les coques plastiques lourdes ont été abandonnés pour des matières très légères, bravo. Une équipe marketing travaille maintenant chez Bookeen, un signe visible. Voyons maintenant la bête. Un livre électronique à la prise en main très agréable. Design original très réussi tout en angles arrondis, le Cybook Odyssey est très fin, très léger avec une grande qualité de finition. Des plastiques soft-touch sur les bords au dos et autour de l'écran. On peut regretter les plastiques noirs brillants sur les côtés au dessus mais ils ne perturbent pas du tout la lecture, même en lumière importante avec des surfaces aux angles vers l'extérieur. Un dos en alu brossé très résistant, gage de rigidité et de solidité que la concurrence ne propose plus. Petit bémol avec les boutons lattéraux pour tourner les pages. Si leur présence est un bon point, en revanche le fait qu'ils soient complètement au bord les rendent délicats à utiliser quand on tient le livre électronique d'une seule main, on préferera la simple pression du pouce sur l'écran. Un seul bouton en bas pour le retour au menu, on n'a besoin de rien d'autre. Toutes les sorties en bas de la coque, audio, usb, sd card et bouton marche/arrêt. A noter que Bookeen a revu dernièrement à la fois la rigidité de la sortie usb et l'accès au bouton marche/arrêt qui fonctionne maintenant avec une simple pression du doigt. Des petits défauts de jeunesse sur les premiers exemplaires qui ont été corrigés.

L'écran maintenant: je dois dire que j'attendais beaucoup Bookeen sur ce point, en lecteur de la première heure je suis exigeant. Je n'avais pas aimé l'écran du Cybook Orizon avec la technologie Sipix. Pour cause de tactile à l'époque, je m'étais désolé de voir Bookeen abandonner eInk pour un écran très gris-verdâtre. Ce Cybook Odyssey marque le retour à la technologie d'écran eInk, là d'où ils n'auraient jamais dû partir. Pour ce nouveau tactile, Bookeen a eu recours à un tactile capacitif avec l'ajout d'une couche sur l'écran au contraire de ses concurrents qui utilisent une technologie infra-rouge. Comme pour le dernier PocketBook, cette couche supplémentaire atténue un peu le contraste des caractères, je conseille d'utiliser des polices un peu plus grasses. En revanche, une très bonne surprise, la blancheur de l'écran est quasi identique aux Kobo/Kindle qui sont les réferences sur le marché. Je vous ai mis une photo en bas du billet. On peut féliciter Bookeen d'avoir optimiser cette couche capacitive. Bref sur l'ensemble, un quasi sans-faute pour l'extérieur, un livre électronique beau et sensuel. 

Navigation: Allumage très facile donc maintenant avec cette touche revue et corrigée. On arrive relativement vite sur la page d'accueil avec une animation originale et réussie. Bien entendu, il suffira d'utiliser le mode veille pour revenir instantanément à sa dernière lecture si on le désire. La page d'accueil très lisible en trois parties. Ses lectures actuelles, sa bibliothèque et l'accès pour la navigation wifi. Un tactile très efficace, une très bonne rapidité des pages avec un processeur puissant. Ce Cybook Odyssey, c'est deux ans de développement par l'équipe RetD de Bookeen, en collaboration avec HP pour ce High Speed Ink System (HSIS) qui apporte beaucoup de rapidité et de souplesse. Une interface utilisateur ultra réactive, des menus déroulants, tout cela fluidifie et accélère la gestion de l’encre électronique, c'est indéniable. A noter que le processeur est identique à celui du Nook Touch.

On accède rapidement à sa bibliothèque avec un déroulant comme sur un smartphone, la vitesse d'affichage identique, c'est très réussi. Affichage possible sous forme d'icônes ou de listes que l'on peut paramétrer à volonté. Pour le défilement des pages, on peut frotter la surface légèrement mais aussi simplement toucher le bord droit ou gauche, un détail mais très agréable à l'utilisation. En pinçant à deux doigts, on pourra diminuer ou agrandir la typo sans passer par le menu, très pratique. C'est pas du zoom comme sur le Sony, mais bien un reformatage des pages. Si on touche le milieu de la page, on accède directement à des propositions de réglages. Navigation dans le livre (table des matières, annotations, recherche, définition et traduction), avancement rapide, changement des polices et paramètres. A noter que l'on pourra charger des polices complémentaires. Un dictionnaire intégré, c'est le Nouveau Littré, la définition apparait dès que l'on reste appuyé sur un mot. C'est mieux que Kobo. Tout est réglable, depuis le flash noir (que l'on peut même enlever complètement), la très grande variété de taille de caractères, styles de l'éditeur que l'on peut débrayer, césure automatique, etc. Côté annotations, on pourra placer des stylets, surligner des passages et mettre des annotations avec le clavier qui seront sauvegardées.

L'ensemble est réussi. J'ai eu l'occasion de lire beaucoup sur ce livre électronique, c'est un vrai plaisir. Bookeen tire parti de sa grande expérience dans le domaine pour améliorer à chaque fois l'ergonomie générale, ce que n'a jamais réussi à faire Sony par exemple. Petit bémol, l'accès à la recherche des pages se fait avec le clavier, c'est plus pratique avec un potentiomètre. On regrettera aussi l'absence du réglage des marges et de l'interlignage. Mais ce n'est pas très grave tant ce dernier s'adapte très bien avec les tailles de polices. C'est finalement les seuls bémols que j'ai trouvé, c'est dire. Ah oui, pas de text to speech. Pour la navigation, c'est un presque sans faute avec beaucoup de fluidité, c'est le terme en effet que je retiendrais à l'usage.

Accès wifi: Evidemment, ce nouveau Cybook Oyssey gagne beaucoup de son attrait dans l'utilisation de la librairie numérique de ePagine, Virgin, Decitre ou Bookeen selon le revendeur que vous aurez choisi à l'achat. Attention, il n'y aura pas de choix possible, les modèles sont configurés dans les ateliers de Bookeen selon les numéros de série. Pour acheter chez d'autres revendeurs, il faudra passer par l'accès web. Une fois que vous aurez paramétré votre accès wifi, vous disposez du catalogue avec une interface assez réduite dans les choix mais relativement efficace pour trouver des livres. Autre très bonne surprise, l'accès au web n'est pas caché du tout, on peut afficher en toute liberté ses destinations favorites. Attention, bien entendu, il ne s'agira pas de surfer sur le web comme sur une tablette. Mais les accès facebook, twitter, google, wikipédia, etc, sont faciles. On pourra aussi accéder à une boite Dropbox pour télécharger des livres sur son cloud personnel. Cela fonctionne très bien.

Au final, j'ai été très séduit par ce Cybook Odyssey qui est très réussi tant dans le design que techniquement, avec les partenaires libraires pour télécharger des livres. Je l'avais classé en deuxième position après le Kobo il y a quelques semaines, mais je dois dire que c'est très difficile de les départager dans la durée; c'est une question de goût si vous les prenez en main. Bookeen a bien rectifé les petites erreurs de jeunesse à la sortie notamment ce bouton marche/arrêt qui était en effet pas réussi. Bref, un Cybook Odyssey qui est déjà en quelques mois le best-seller de la marque, qui vient avec Virgin titiller sans complaisances les Kindle et autre Kobo. C'est l'ePub en plus par rapport au Kindle, l'interface plus complète et réussie que sur le Kobo, ces deux derniers gardant un contraste un peu meilleur du fait de l'infra-rouge, mais c'est minime je vous assure. Vous prendrez beaucoup de plaisir à lire sur ce modèle et à l'offrir, avec sa jolie pochette de couleur qui l'épouse parfaitement sans l'allourdir. Compliments à nos amis français de chez Bookeen. Je les remercie pour ce test dans la durée. Ce Cybook Odyssey m'a conquis et les quelques personnes que j'ai pu interrogé autour de moi également. J'ai lu quelques très bons livres, ce qui ne gâte rien en plus.

Les plus:

  • fin et léger, qualité de la finition
  • qualité de l'écran eInk, équivalent aux meilleurs
  • plastiques de bonne qualité, agréable au toucher, dos en alu pour la rigidité
  • boutons sur les côtés pour tourner les pages
  • processeur rapide, navigation fluide, très bon tactile
  • petites animations visuelles ouverture de page et défilement bibliothèque
  • flash noir débrayable, ajouts de polices possibles, gestion des annotations
  • dictionnaire Nouveau Littré intégré sur chaque mot
  • accès à des clouds type dropbox
  • accès web très facile avec gestion favoris
  • librairie associée avec les partenaires libraires
  • réussite des couvertures simili-cuir de couleurs très légères

Les moins:

  • couche tactile capacitive qui atténue un petit peu le contraste, polices de caractères un peu plus grasses conseillées
  • boutons sur les côtés trop aux bords, un peu difficiles à utiliser quand on tient le livre électronique d'une seule main
  • pas de possibilités de régler interlignages et marges
  • pas de fonctions lecture sociale
  • pas d'accès directs wikipédia/google sur les mots
  • pas de text to speech

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

PS: à signaler que jusqu'à fin juin, la pochette est offerte, chez Decitre par exemple.

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PocketBook 622 : test complet

100_9544Quelques mois après le PocketBook 611 (test ici), voici donc le nouveau modèle de chez PocketBook baptisé 622. La marque accède enfin au tactile Touch qui devient maintenant un standart pour l'ensemble des livres électroniques sur le marché. Ils avaient jusqu'ici fait le choix de la dalle Wacom, sur des modèles évolués, plus intéressante pour les annotations avec le stylet mais le marché du tactile imposait cette évolution dans la gamme. Je remercie PocketBook France de m'avoir envoyé un exemplaire de ce modèle rapidement, il est disponible en France depuis la semaine dernière seulement, au prix de 159€ sur le site. Pixmania le propose même avec une réduction de 10€ supplémentaire. Encore assez confidentielle en France, la marque connait une distribution importante en Allemagne notamment au travers du groupe Ingram. Je vous propose de découvrir avec moi ce modèle qui s'insère aujourd'hui dans une gamme très étendue de lecteurs, la plus complète sur le marché. 

Prise en main: excellentes premières impressions, le Pocketbook 622 est fin et léger. Design très réussi, tout en rondeurs, un modelé dans la partie inférieure agréable. Les plastiques mats sont d'excellentes qualités, un noir soft au dos au touché doux que l'on connait bien maintenant sur d'autres modèles. La finition est parfaite, on voit tout de suite le standard Foxconn, l'usine qui fabrique ce modèle, gage de qualité évident, équivalent aux meilleures marques dans l'électronique. Par rapport au modèle 611, c'est incontestablement une gamme au dessus. Les boutons en bas très réussis à la fois souples et réactifs. Menu, arrière, avant, accès aux fonctions. Sur la tranche inférieure sont regroupées toutes les sorties, dans l'ordre, casque, usb, reset, carte micro SD et bouton allumage. Ce dernier est très facile d'accès. Il aurait été plus naturel en haut. On retrouve une disposition équivalente à celle du modèle de chez Sony. Beaucoup de similarités avec ce dernier mais quelques choix qui penchent pour le PocketBook, plastiques mats, bords lattéraux plus larges qui facilitent la prise en main, présence d'une LED au dessus des boutons, qui je vous rassure peut se déactiver si vous le souhaitez avec les réglages. Allumage, écran eInk Pearl. Le gris de l'écran est un peu plus prononcé que sur d'autres modèles comme Kobo et Nook. Cette réserve due à la surcouche tactile, un petit bémol que l'on retrouve aussi sur le Cybook Odyssey par exemple. En revanche, il reste moins gris que le Sony PRS-T1 que j'ai testé il y a quelques semaines seulement. Vous verrez d'ailleurs dans les photos en bas, une mise en parallèle Kobo/PocketBook/Sony. Bref, une bonne sensation dans la prise en main, voyons la suite.

Navigation: Le tactile est très bon, un processeur rapide qui apporte beaucoup de réactivité au lecteur. PocketBook a revu complètement l'interface de navigation avec un menu que l'on retrouve constamment en bas de l'écran qui s'ouvre comme une fenêtre pop-up, très pratique. La bibiliothèque s'affiche avec un menu déroulant à droite sur le même principe. On peut retouver ses dossiers, les trier, les afficher, gêrer ses favoris, etc. Ouverture d'un livre, on avance les pages non seulement en frottant mais aussi en touchant seulement à gauche et à droite, très pratique quand on tient le lecteur d'une main aussi bien main gauche que main droite. Pour revenir en arrière, chose que l'on fait par définition moins souvent, il faudra frotter avec le doigt dans l'autre sens. Autre excellente fonction, c'est l'agrandissement de la page avec les deux doigts qui s'écartent, un mouvement que nous connaissons tous sur smartphones et tablettes. Un très bon point. Impossible sur le Kobo, on peut le faire sur le Sony mais qui nous donne une fonction zoom seule, sans grand intérêt. Ici sur le PocketBook, les caractères s'aggrandissent à volonté avant-arrière avec un vrai reformatage du texte à l'écran, très pratique toujours. Navigation rapide aussi en bas, dix pages par dix pages si on laisse les touches appuyées. En appuyant au milieu de l'écran, on accède à des fonctionnalités complètes, marque-page, sommaire, notes, paramètres. Détaillons les paramètres. PocketBook propose un très complet choix sous Adobe Viewer. C'est la première fois que je découvre cela, des choix qui n'étaient pour l'instant accessible que sous FBReader. Polices étendues que vous vous pouvez compléter à votre guise avec des fontes complémentaires. Gestion fine de l'interlignage, des marges, des césures. La gestion sous Adobe Viewer devient équivalente à FBReader, excellente si vous n'appréciez pas forcément les choix faits par les éditeurs. Des fonctions qui, je dois le dire, laissent très loin derrière Sony. Pour les notes, on peut "stabiloter" en gris très rapidement des passages entiers pour les mettre en valeur, rayer, surliguer finement des mots avec l'index, gommer. On ne pourra pas écrire, je vous laisse le soin de le faire avec l'index! J'ai essayé sans succès avec un stylet que j'avais. Ce n'est pas les possibilités de la dalle Wacom comme sur le 603 par exemple, mais très suffisant pour un usage accessoire. Côtés réglages, PocketBook propose toujours d'aller aussi loin que possible, gestion du flash noir, programmation des touches, choix des logos de démarrage, etc. On peut vraiment personnaliser au mieux son lecteur, des possibilités qui se font cruellement sentir chez beaucoup d'autres, il faut bien le dire. Navigation et paramétrages excellents à l'arrivée, toujours la grande force de PocketBook qui l'étend aujourd'hui à Adobe Viewer, c'est cool. On retrouvera aussi l'environnement Linux avec des petits jeux embarqués. A noter la présence du text to speech que je n'ai pas pu tester car il faut avoir un casque, pas de hauts-parleurs sur ce modèle malheureusement. 

Accès wifi: Navigateur intéressant du fait du tactile, c'est enfin des accès plus faciles qui se font de manière plus intuitive. PocketBook là aussi a revu l'interface plus simple à utiliser. On peut accéder à Google, à ses mails, importer ses comptes twitter et facebook facilement. Accès aussi à une solution de bibliothèque à distance comme Dropbox, le téléchargement des fichiers se fait sans problème, de quoi oublier mémoire, cartes SD et cable usb, bref ça change la vie. On regrettera bien entendu l'absence d'interface d'accès à une librairie intégrée comme les Kindle, Kobo et Cybook. Comme Sony, PocketBook bute encore sur ce problème en France, crucial bien entendu pour beaucoup d'acheteurs potentiels.

Au final, un très bon livre électronique bien complet avec tous les paramétrages possibles. PocketBook en bagarre avec les meilleurs sur le marché. Ma seule réserve vient de l'écran plus gris, gris-vert par rapport à des modèles comme le Kobo et le Nook aux Etats-Unis, même par rapport à des modèles Vizplex, aussi présents dans la gamme PocketBook. Pour accéder au tactile, il vous faudra faire l'impasse là-dessus.

Les plus:

  • très fin et léger
  • plastiques mats de qualité, finition parfaite, fabrication Foxconn
  • bonne ergonomie et navigation, qualité du tactile avec processeur rapide
  • prise en main d'une seule main agréable malgré l'absence de boutons lattéraux
  • gestion améliorée d'Adobe Viewer et FBReader avec possibilités de reformater les textes, fontes supplémentaires, etc.
  • environnement Linux, applications, jeux, etc.
  • navigateur intéressant
  • connection possible en wifi avec Dropbox, génial
  • text-to-speech
  • nombreux dictionnaires embarqués
  • mises à jours très fréquentes

Les moins:

  • écran eInk gris-vert, dû à la surcouche tactile
  • absence de boutons lattéraux
  • pas de recherche directe sur les mots avec wikipedia, google
  • pas de librairie associée
  • pas de son pour le text-to-speech, recours à une prise casque
  • prix un peu cher sur le marché

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici.


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Kobo by Fnac : test complet

100_9530La Fnac revient dans la course avec Kobo. Un an après l'échec du FnacBook qui ne tenait pas la route techniquement, la Fnac se refait une santé avec un allié de taille en la personne de Kobo, un grand rival du Kindle outre-Atlantique. Mon test vient un peu en retard, vous me direz, puisque ce livre électronique est sorti en fin d'année, mais finalement j'ai bien fait d'attendre car plusieurs mises à jours logiciels sont intervenues; preuves qu'il n'était pas encore bien stabilisé, ce qui semble être le cas plus ou moins maintenant, nous allons y revenir. Kobo, acteur bien connu dans le monde anglo-saxon, arrive donc en Europe avec l'appui de Rakuten, géant mondial de l'e-commerce qui a repris 100% de Kobo.

Avec un prix agressif à 129€ dans tous les rayons et souvent des opérations promotionnelles pour les adhérents à 99€, la Fnac dispose d'un appareil et d'une offre de livres numériques lui permettant d'être très compétitive par rapport à Amazon. Alors, la Fnac et Kobo, duo gagnant sur le marché français? Je vous invite à vous en rendre compte avec moi, faire le tour du propriétaire, c'est parti. 

Prise en main: Design très réussi, livre électronique très fin, très léger, bords ronds, une grande qualité de finition. Kobo a fait disparaitre pratiquement tous les boutons, seul subsiste le retour au menu en bas, très discret. Finition mate en plastique touch extrèmement agréable au toucher, dos "matelassé" original. Beaucoup de sensualité dans la prise en main, une finition qu'appréciera beaucoup un public féminin mais pas seulement. Toujours pour la prise en main, excellente dans la paume, un peu moins convaincante quand on le tient d'une seule main avec des bords lattéraux étroits, l'absence de modelés au dos, l'absence de boutons pour les changements de page sur le côté. Un petit bémol, mais c'est bien le seul je trouve. Autre bonne chose, le bouton d'allumage en haut, je trouve beaucoup plus intelligent de le placer à cet endroit que chez d'autres fabricants placé en bas. On le trouve plus intuitivement, l'accès est facilité. Côté sorties, juste deux, cable usb et emplacement carte SD. Pas de prise de casque comme chez Sony dommage. L'écran maintenant, un très bel écran eInk Pearl, le meilleur que l'on trouve sur le marché équivalent Nook et Kindle, le meilleur confort de l'eInk. Bref, un quasi sans faute dans la prise en main. 

Navigation: Allumage très facile, on arrive quasi instantanément sur l'accueil, ces derniers livres et des propositions de lectures en bas. Bravo à la scénographie des cinq derniers livres plus ou moins grands, je trouve original et très agréable. Pour la navigation, un mode tactile très efficace, une très bonne rapidité des pages avec un processeur puissant. On accède rapidement à sa bibliothèque avec un défilement sous forme de barre en bas. Très pratique. Affichage possible sous forme de listes également. Pour le défilement des pages, on peut frotter la surface légèrement mais aussi simplement toucher le bord droit ou gauche, un détail mais très agréable à l'utilisation. Si on touche le milieu de la page, on accède directement à des propositions de réglages. Navigation dans le livre (table des matières, annotations, recherche, définition et traduction), avancement rapide, changement des polices et paramètres. Voyons cela. Toutes les annotations surlignages que vous aurez pu faire seront sauvegardées. Attention, pas d'utilisation possible de stylet. Pour l'instant, pas de dictionnaire français intégré. Kobo nous le promet dans les mois qui viennent. Changement de polices maintenant. Bonne surprise, plusieurs polices intéressantes sont intégrées mais vous pouvez aussi en télécharger d'autres à volonté si vous souhaitez les étendre. Taille des polices, interlignage, marge et justification se règlent avec des barres de défilement, bien pensées. Vous pouvez revenir à tout moment sur le document par défaut qu'aura choisi l'éditeur. Dans les paramètres avancés, on peut régler le rafraichissement des pages de 1 à 6 pages pour éviter le flash noir. Seul petit bémol, pas de gestion des césures sur les polices embarquées comme sur le Nook par exemple. En quelques dizaines de minutes, on aura complètement appréhendé la navigation générale, très intuitive, très bien faite.

Accès wifi: Evidemment, le Kobo by Fnac tire toute sa puissance dans l'utilisation de la librairie numérique de la Fnac. Une fois que vous aurez paramétré votre accès wifi, vous disposez du catalogue de la Fnac avec une interface assez réduite dans les choix mais relativement efficace pour trouver des livres. Vous pouvez aussi facilement accéder à des débuts de livres à télécharger. Un bémol à ce niveau, les mises en pages sont proposées au fer à gauche, ce n'est pas très flatteur. Plus grave, certains livres téléchargés sur le lecteur présentent toujours ce défaut une fois que vous les aurez achetés dans leur intégralité. Kobo devrait résoudre ce problème bientôt. Autre fonction intéressante si vous souhaitez partager vos lectures, c'est une fonction sociale Reading Life qui vous permet de synchroniser votre compte Facebook. En ce qui concerne le navigateur web, il existe bien, il est bien planqué dans les suppléments. Il vous permettra de récupérer des livres gratuits mais pas de gêrer un achat de manière satisfaisante. Si vous voulez acheter ailleurs qu'à la Fnac, il faudra le faire depuis l'ordinateur par les dossiers. En revanche, pas de possibilité de récupérer des livres dans une boite dropbox comme le permet le Sony PRS-T1, bien dommage.

Au final, un livre électronique très convaincant tant techniquement, que complet avec l'accès au catalogue de la Fnac. J'en fais bien évidemment l'un des tous premiers choix sur le marché français, ce Kobo m'a beaucoup séduit et mon entourage immédiat aussi. Beaucoup de retours positifs aussi du côté de notre club des lecteurs numériques. Je fais durer le suspense pour mon tiercé gagnant. La Fnac est partie pour faire la course en tête sur le marché français des livres électroniques. J'espère que Kobo va résoudre les petits défauts de jeunesse rapidement avec des mises à jours logiciels qui se succèdent régulièrement, c'est très bon signe. J'espère aussi qu'ils vont développer d'autres partenariats avec d'autres acteurs sur le marché. Ce modèle Kobo mérite un très large déploiement en France tant il est le bienvenu par chez nous!

Les plus:

  • fin et léger
  • très bel écran eInk Pearl, qualité de la finition
  • plastiques mats et touch de bonne qualité, très agréable au toucher
  • bonne ergonomie de la navigation, tactile très efficace
  • processeur rapide
  • flash noir débrayable, ajouts de polices possibles
  • fonctions annotations et lecture sociale
  • librairie associée avec catalogue Fnac très étendu
  • mises à jour firmware régulières

Les moins:

  • prise en main moyenne en le tenant sur le côté, absence de boutons lattéraux
  • pas de gestion des césures
  • pas de possibilités d'annotations avec stylet
  • pas de dictionnaire français intégré
  • pas d'accès directs wikipédia/google
  • pas d'accès à des clouds type dropbox
  • dysfonctionnement entre des achats faits sur le reader et sur le site de la Fnac/Kobo (textes en drapeaux)
  • pas de prise casque et écoute audio

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

PS: à signaler que la dernière MAJ du firmware du Kobo est disponible aujourd'hui. La version 1.9.17, se télécharge automatiquement avec l'accès wifi.

PS: depuis le début de l'année 2013 et le jeu des mises à jours régulières, dictionnaire et accès à clouds extérieurs sont intégrés.

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Sony PRS-T1 : test complet

100_9417Un an après le Sony PRS-650, voici donc le nouveau modèle Sony PRS-T1 proposé par Sony depuis la fin de l'année dernière. Un test longuement repoussé, vous m'en excuserez, mais j'ai souhaité lire beaucoup dessus pour apporter un jugement le plus exact possible. Je remercie Sony France d'avoir jouer le jeu en me proposant le livre électronique sur une longue période. J'avais beaucoup aimé le modèle précédent (voir test ici), l'ayant élu même mon deuxième modèle favori après le PocketBook 603. L'absence de wifi lui avait couté la première place de mon palmarès à l'époque, l'occasion donc de voir si Sony a transformé l'essai avec ce nouveau modèle qui lui dispose du wifi, c'est la grande nouveauté. On le trouve chez beaucoup de revendeurs comme Darty, Pixmania, etc. Prix élevé à 149€, c'est la rançon de ne pas pouvoir associer une librairie affiliée pour bénéficier d'une rémunération à postériori à l'achat du livre électronique. Dommage, allez, c'est parti.  

Prise en main: Ce qui frappe d'emblée avec ce nouveau livre électronique c'est l'abandon de l'alu auquel Sony nous avait toujours habitué depuis les tous premiers modèles, souvenirs, souvenirs. Baisse du prix de vente oblige, Sony nous propose désormais un modèle avec des matières plastiques mais d'extrêmement bonnes qualités. La finition est irréprochable comme toujours chez Sony, souplesse/résistance des touches, etc. Clin d'oeil de l'alu qui subsiste seulement pour la barre du bas avec les touches. Dos en plastique touch très agréable au toucher. Finesse et légèreté, deux qualificatifs qui viennent tout de suite à l'esprit, un jugement très positif. Toutes les fonctions habituelles sont regroupées en bas sur la tranche (reset, prise usb, prise casque et allumage), sur le dessus en bas les touches évidentes, page arrière, page avant, home, retour et menu). Les touches discrètes, c'est bien. Allumage. Ecran eInk Pearl, c'est théoriquement la meilleure qualité sur le marché à l'égal du Kindle, du Nook et autre Kobo. Je dis bien théoriquement car l'écran sur tous les modèles que j'ai pu voir en boutique et celui que j'ai testé est plus gris que les modèles des autres concurrents que j'ai cité. La différence est assez nette, j'ai déjà eu l'occasion d'en parler en début d'année avec une planche comparative. Visiblement ce n'est pas le cas pour tous les modèles fabriqués par Sony sur les différents marchés. Je pense que des lots différents existent (écrans eInk Pearl qualités A et B), suivant la production disponible chez eInk. La différence est suffisamment nette pour moi qui suis habitué depuis un an maintenant avec des modèles de qualités A, Nook et Sony PRS-650. C'est vraiment dommage qu'en France, nous n'ayons pas d'écrans Sony aussi blanc que le Kobo. Pour quelqu'un qui n'a jamais acheté ce type de livre électronique ce n'est pas très grave, en revanche pour quelqu'un qui voudrait passer d'un 350 ou 650 à ce nouveau modèle, c'est un détail qui ne sera pas négligeable du tout. Soyez très vigilent là-dessus, vous serez très déçu. Le sentiment d'une regression, comme si vous passiez à un papier de moins bonne qualité. J'avoue que j'ai été très gêné à la lecture par rapport à ce modèle alors qu'il présente de très grandes qualités par ailleurs, nous le verrons plus bas. Donc bémol très fort pour moi sur un aspect essentiel, je dirais même le numéro un, c'est bien dommage. Côté tactile, le Sony PRS-T1 est extrêmement réactif, on voit qu'il dispose d'un très bon processeur. Bémol encore pour moi, le flash noir qu'il est impossible de désactiver comme sur tous les autres modèles des concurrents sur le marché. Sony traine ce boulet depuis des années. Incompréhensible, tant c'est un élément négatif maintenant bien connu. J'ai posé la question à Sony France, oui, nous l'avons intégré, c'est prévu dans les prochaines versions. Toujours comme si le ressenti client ne passait jamais la frontière des ingénieurs/développeurs, quand même assez insensé. Le sentiment d'un disque rayé, discours entendu maintes fois. Dommage encore. Côté design, bords légèrement arrondis, bords incurvés, la petite trappe moulée très discrête pour la carte SD au dos, tout très réussi, petit bémol cependant pour la prise en main. Si la largeur resserée du lecteur est très agréable quand on le tient dans la paume de la main, autant l'étroitesse des deux bords latéraux et l'absence de modelé à l'arrière font que la prise en main n'est pas optimale quand on le tient sur le côté, il a facheuse tendance à glisser. Autre détail génant: les plastiques sont brillants, clinquants. On les aurait préférés mats, beaucoup plus discrets. Petit détail encore pour le tactile, il faut frotter la surface de l'écran, la simple pression à droite ou à gauche ne fait pas tourner les pages comme sur le Nook ou le Kobo, dommage encore. Bref, sur l'ensemble de ces aspects, le Sony perd des points.

Navigation: Gestion des menus claire, derniers livres téléchargés, accès aux autres dans une bibliothèque que l'on peut gêrer à la fois par icones ou par liste. Classement par listes (date, titre, auteur, nom du fichier et lu en dernier). On peut aussi accéder à un moteur de recherche avec un clavier virtuel qui est très réactif. Possibilité de trier également ses livres en les classant par collections de son choix. Côté choix de caractères, 6 polices, 8 tailles au choix. Pas de possibilité d'en embarquer d'autres, c'est bien dommage. On regrette aussi qu'il n'y ait pas de moteur de césures. Sony n'a pas fait d'effort, il a collé au plus près à Adobe sans imagination et comme Adobe ne fait rien, et bien rien ne se passe. Autre défaut également, on ne peut malheureusement pas régler l'interlignage et les marges facilement. Seule façon, aller dans la personnalisation de l'affichage avec des fonctions qui ne servent strictement à rien, des recadrages aussi bien manuel que auto qui fonctionnent moins bien que sur l'ancien PRS-650, ici frappés du sceau de l'inutilité et avec un manque complet d'ergonomie. Sentiment que Sony a baclé le travail de ce côté-là. Il faut maintenant parler des fonctions d'annotations, très bon point pour ce lecteur avec l'utilisation d'un stylet qui est joint. Le seul problème et c'est quand même le gag de l'histoire, c'est que le stylet en question, il n'y a aucun moyen de le glisser sur le côté comme sur le modèle PRS-650. Ni même dans la pochette/coque que vous pourrez acheter séparément. Une incohérence absolue, qu'est ce qu'il faut faire de ce stylet? Le scotcher au dos? Bref, un non-sens complet, je ne sais pas quel fusible a disjoncté chez Sony! Des détails incohérents qui mis bout à bout me plonge dans un sentiment d'inachevé. Bon, un mot de la qualité du dictionnaire intégré qui est disponible quand on reste le doigt sur un mot ou en accès à partir du menu avec le clavier virtuel. A l'arrivée, jugement relativement mitigé donc côté navigation.

Accès wifi: C'est la grande nouveauté, j'ai tendance à dire enfin tant la situation était incompréhensible sur le modèle précédent. Un acteur comme Sony se devait de proposer une connectivité intéressante ce qui est le cas ici. Première fonctionnalité réussie, si vous laisser votre doigt sur n'importe quel mot, il vous propose tout de suite l'accès à Wikipédia ou à Google. Accès très facile à un navigateur relativement réactif, il n'est pas caché mais bien accessible dans les menus, avec aussi proposé directement à GoogleBooks. La connection se fait bien. On regrettera bien entendu de ne pas pouvoir accéder à une interface de librairie intégrée pour acheter des livres facilement. Bref, il faudra en passer toujours par l'ordinateur pour l'instant, ce qui est quand même un comble pour ce type de lecteur. Maintenant très très bonne surprise, c'est la gestion possible avec un cloud type Dropbox. Toute ma bibliothèque se trouve depuis longtemps sur une boite Dropbox et c'est le premier lecteur qui me permet d'accéder aux téléchargements de tous mes livres avec du wifi. Sur tous les autres lecteurs que j'avais eu l'occasion de tester, le blocage se faisait au téléchargement, impossible. Sur ce modèle, impeccable, toute ma bibliothèque disponible, une vraie révolution pour moi, génial. Finie les cartes SD, j'ai même jamais ouvert le petit capot. Une fonctionnalité tellement agréable qu'elle me ferait presque oublier les autres défauts, enfin je dis presque, tout sauf l'écran gris je dirais.

Au final, un sentiment mitigé. Un très bon livre électronique, j'ai peut-être été trop dur, mais c'est vrai que de la part d'un acteur comme Sony, j'attendais beaucoup mieux; surtout de sa capacité à tenir compte des expériences précédentes. A chaque fois, problème récurrent, Sony ne nous donne jamais un modèle quasi parfait, comme si constamment la stratégie était de nous faire remettre au pot un an après, et encore et encore. Je dois dire que j'avais beaucoup plus apprécié le modèle précédent. Avec le wifi et l'accès DropBox, il serait parvenu en tête de mon palmarès haut la main, alors que celui-ci me laisse un sentiment général d'inachevé. Et puis l'écran gris, sincèrement, beaucoup de mal à m'y faire, attention si vous êtes un amateur fidèle depuis quelques années. Ou alors, ayez la chance et la perspicacité de vous procurer un modèle provenant d'un bon lot d'écrans.

Les plus:

  • très fin et léger
  • plastiques de très bonne qualité
  • bonne ergonomie et navigation, grande qualité du tactile
  • processeur très rapide
  • souplesse des boutons
  • fonctions annotations avec le stylet
  • accès sur la recherche à chaque mot
  • navigateur bonne qualité, avec accès Google Books
  • connection possible en wifi avec Dropbox, génial
  • prise casque avec possibilité écouter de la musique

Les moins:

  • écran eInk de qualité en deça, plus gris que les concurrents
  • flash noir pas débrayable
  • plastiques brillants
  • prise en main moyenne en le tenant sur le côté, absence de boutons lattéraux
  • absence de rangement pour le stylet
  • pas de librairie associée
  • trop grande proximité avec Adobe/ faiblesses des réglages de lecture
  • prix un peu cher sur le marché
  • les mises à jour, ne pas trop compter dessus pour lecteur évolutif

PS: j'ai ajouté dans les photos ci-dessous une vue comparative avec le Nook pour apprécier les écrans.

Comme d'habitude, vous pourrez retrouver l'ensemble de mes tests ici, ainsi que sur la page Pinterest.

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Sony