371 notes dans la catégorie "Lecture"

Lectures plurielles

Livres A lire absolument l'article consacré à nos pratiques de lectures, aussi bien de loisirs que d'études et leurs modifications en numérique, réalisé à la suite des travaux du sociologue et professeur de communication norvégien Terje Hillesund indiqué par Paul Biba sur Teleread. Merci à La Feuille qui en fait une traduction aujourd'hui. Vous n'échapperez sans doute pas, comme moi, à l'impression-papier mais ce ne sera pas du papier gâché!

Kindle 3: un produit mass-market

2682920535_fdaa0f8118 Avec la sortie du Kindle 3 avec un prix attractif de 139$ pour la version wifi, c'est assurément d'autres publics qu'Amazon va toucher, non plus seulement des gros lecteurs (la clientèle du Kindle jusqu'ici) mais des lecteurs qui lisent seulement un livre par mois voire un peu moins. Des publics qui n'avaient pour l'instant pas été interpellé par l'idée d'acheter ce genre de lecteurs. Si l'on compte 18 mois/2 ans, la durée de renouvellement d'un dispositif électronique, c'est pratiquement au bout d'un an maintenant que l'on aura rentabilisé l'achat de son Kindle 3. Rappelons qu'à la fin de l'année dernière, le Kindle était vendu au prix de 259$, c'est une baisse pratiquement de 50% en seulement six mois. La production de masse commence à jouer à plein maintenant avec un effort particulier du libraire (concurrence oblige), je pense que le prix coûtant doit se situer pour Amazon aux alentours de 90/100$. Amazon risque d'ailleurs de s'engouffrer bientôt dans des offres d'abonnements avec un Kindle offert qui vont séduire le public, un domaine dans lequel il ne s'était pas encore avancé. C'est bien l'avènement d'un produit mass-market qui est lancé à la rentrée aux Etats-Unis avec ce Kindle 3. Avec un rapport à la lecture qui va changer inévitablement en profondeur. A mon avis, Le Kindle va s'installer durablement comme le premier produit vendu sur Amazon et ce pour très, très longtemps. Voir les analyses ZDNet et Bloomberg.

Le livre numérique: un jeune quadra

001_Booknologie_FR Merci à Alain de me rappeler que je n'avais pas relayé l'excellente rétrospective historique sur le livre numérique réalisée par Marie Lebert, Booknologie. 40 années maintenant avec le projet visionnaire Gutenberg de Michael Hart lancé en juillet 1971. Même si je pense personnellement qu'avant le papier électronique, il n'y avait pas de développement du livre numérique proprement dit, seulement le développement de la lecture numérique. L'histoire du livre/fichier, une demi-histoire sans celle de lecteurs réellement satisfaisants. iPad ou iPad, le marché n'existerait toujours pas aujourd'hui et moi-même je ne serais assurément pas là pour vous en parler quotidiennement! Rien ne serait arrivé sans ce petit billet de mars 2004, heureusement maintenant conservé sur WebArchive, que je garde précieusement. Mais comme le papa du papier électronique Nick Sheridon (sans qui tout cela n'existerait pas aujourd'hui) a aussi démarré ses recherches au début des années 1970 -ce serait d'ailleurs bien de créer une rubrique-, alors oui, d'accord pour la chronologie et les 40 bougies, encore bravo à Marie Lebert pour ce travail considérable. Et que de chemin parcouru jusqu'à ce Kindle 3 aujourd'hui!

Lecture des écrans en question

Les vacances, l'occasion peut-être de reprendre quelques moments clés de cette année, notamment le colloque Les Métamorphoses du Livre qui s'est tenu à Aix en Provence en fin d'année dernière. Beaucoup de vidéos ont été mises en ligne au début de l'été notamment celle de l'intervention de Thierry Baccino qui enfonce le clou. Non, malgré ce que certains voudraient nous faire croire, lire sur un ordinateur, ce n'est pas comme lire sur du papier... En échos notamment au récent article de Kevin Kelly relayé par LaFeuille.

PS: à noter que l'ensemble des interventions sont disponibles sur Dazibao, revue éditée en PACA.

Lecture numérique : réalité augmentée ou diminuée ? par Thierry Baccino from ARL PACA on Vimeo.


Livre numérique: les pratiques françaises

Beresina J'ai beaucoup de retours autour de moi sur les pratiques de lecture, l'adhésion à des lecteurs à la fois comme l'iPad et les lecteurs eInk. J'avais relayé il y a deux ans déjà le petit calcul qui avait été fait sur le Kindle, le nombre de livres à partir duquel on amortissait l'achat d'un lecteur. C'était 17 titres. Peut-être vous rappelez-vous ce billet? J'ai essayé de refaire cette petite étude (en toute subjectivité) avec quelques éléments chiffrés avec des prix moyens que j'ai pondéré à la fois grand format/poche/occasion/prêt/échange quand il s'agit de l'univers papier et légal/piratage/échange quand il s'agit de l'univers numérique. Le petit tableau ci-dessous synthétise l'ensemble. Il ne repose sur aucune études statistiques mais je pense qu'il n'est pas si éloigné que cela de la réalité. Merci de me donner votre sentiment. A mon avis, un lecteur qui lit plus de deux livres par mois est aujourd'hui interpellé par l'offre du livre numérique, c'est indéniable. La pondération du côté du gratuit est maintenant forte. On a dépassé très largement le domaine des classiques à papa! Un univers clandestin du livre s'organise. Près de 1500 fans sur certains groupes Facebook... D'après mes estimations et quelques sondages réalisés, c'est entre 300 et 500 titres parmi les best-sellers qui circulent déjà sur les réseaux avec une qualité excellente et un format ePub maintenant proposé plus de deux fois sur trois. A la fois scannés et craqués. Les livres scannés sont même souvent de meilleur qualité que ceux proposés par les éditeurs! Un comble. L'offre est exponentielle depuis quelques mois seulement. Entre 30 et 45 jours, c'est le délai où l'on voit apparaître une version pirate d'un best-seller qui vient de sortir. Confirmé d'ailleurs par un éditeur en début de semaine. Le marché du livre numérique en retard en France? Du côté des éditeurs, c'est indéniable. Du côté des consommateurs, les choses vont maintenant très vite. Je fais le pari que dans ce domaine comme dans d'autres, nous allons très bientôt rattraper les pays anglo-saxons, mieux les dépasser du côté de l'offre illégale, nous sommes au pays de Voltaire et de Balzac, non? La France championne mondiale du piratage, aucune raison que cela reste étanche aux livres! Nous sommes bien en train d'attiser (avec un très gros soufflet) les charbons de l'offre illégale avec des réductions de prix d'éditeurs qui attendent une baisse de la TVA qui ne viendra sans doute jamais, des DRM qui nous empoisonnent la vie quand on change de lecteurs (tous les deux ans environ et aucune certitude sur des bibliothèques pérennes), l'absence totale de collections de poche et de pans entiers de l'édition populaire (fantasy, polars, fantastique, science-fiction, les plus piratées évidemment). J'ai même rencontré cette semaine un libraire qui vend du livre numérique et qui me dit qu'il n'en achètera jamais pour lui! (il se reconnaîtra). Bref, on n'a tiré absolument aucun enseignement de ce qui s'est passé dans la musique et on comprendra mieux l'ombre de la Bérésina des éditeurs, la route sera longue pour inverser les pratiques, croyez-moi...

Pratiques


Dialogues croisés chez Dialogues

DialoguesLa lecture partagée chez un vrai libraire? C'est la librairie Dialogues à Brest qui propose à ses lecteurs de rejoindre le club "Dialogues Croisés" avec beaucoup de service de presse à distribuer (jusqu'à quatre titres individuels par mois) et à commenter. Déjà une trentaine de blogeurs et blogueuses affiliés! Tous les détails sur le blog et bravo à Hélène!

La presse sur l'iPad: son journal ou son site web

Journal Il va être intéressant d'observer dans les semaines qui viennent comment s'orientent les usages des amateurs de presse numérique. Est-ce que vous préférez retrouver votre journal favori avec sa maquette et ses codes graphiques ou une nouvelle proposition plus proche du web sur l'iPad? Des observations qui vont être suivies de très près par l'ensemble des médias sur leurs choix stratégiques futurs. J'avoue que personnellement, j'ai un faible pour la première proposition car elle me permet de retrouver directement les codes graphiques et la navigation dans l'exemplaire que je connais bien, de venir à bout de l'ensemble de l'information, en la contrôlant (non-repérage, repérage, commencement, fin) à chaque étape de ma lecture. Qui plus est, elle s'inscrit parfaitement en complémentarité avec la version papier à laquelle je peux être aussi abonné. Francis Pisani faisait cette remarque récemment. C'est une chose que j'avais aussi observé à l'époque des versions ePaper des Echos (proche web) et celles de la Stampa/ NRC Handelsblad (plus proches de la maquette du journal papier). Basculer pour une navigation qui se rapproche de l'expérience web est beaucoup plus floue pour moi. Je me demande toujours où est la valeur ajoutée précise avec ce qui était gratuit avant/maintenant. Le sentiment que l'on veut me faire en quelque sorte payer ce qui est/était gratuit. Avec le journal, le vrai, je perçois tout de suite le contrat qui est mis en place avec une proposition simple sans me prendre la tête. J'ai fait plusieurs tests autour de moi, aussi bien avec des seniors qu'avec des plus jeunes. C'est aussi une tendance qui se dégage. Une déclinaison qui va être encore plus flagrante, je pense, dans le cas des magazines. De plus, élément important, la publicité est beaucoup moins intrusive selon moi si l'on suit la version papier car nous sommes déjà habitués à son acceptation tacite. Beaucoup moins sur une version plus proche du web, qui plus est payante. Restent le lancement d'hypothétiques vidéos bien sûr mais elles peuvent être aussi envisagées dans une version proche du journal qui serait enrichie. Et vous, qui tester votre nouveau joujou, vous en pensez quoi? Votre classement favori parmi les journaux (sans tenir compte des opinions bien entendu)?

La lecture et les nouvelles écritures

Livres Une interview de Frédéric Kaplan, ingénieur et auteur de La Métamorphose des Objets (FYP Editions, collection Présence Essai) sur l'iPad et les nouvelles façons de lire, du côté de l'émission Médialogues (Radio Suisse Romande). Le podcast est ici. Beaucoup de pertinence et d'intelligence dans ce brouhaha ambiant, ça fait du bien.

iPad: repenser la conception des magazines

L'arrivée des tablettes cette année, avec l'iPad en tête, va modifier de manière certaine la conception graphique des magazines. Repérée sur le blog de Benoit Drouillat, à regarder absolument cette présentation réalisée par un designer qui accompagne le groupe Bonnier dans ses réflexions. Je cite Benoit Drouillat: "La véritable rupture d’usage s’opère plus dans la mesure où il rend clairement perceptible le passage de l’information en ligne dans l’applicatif — un passage déjà initié par l’iPhone avec une échelle et des modes d’interaction différents. Jusqu’à présent, les sites web constituaient un agencement de pages structurées, traitées essentiellement comme un support de communication (je souligne à dessein) et fondés sur différentes métaphores dont la navigation est la clé de voûte. Dans l’univers applicatif, on passe à une relation où domine l’idée de la prise en main, du faire, où il s’agit d’agir sur l’information. Les écrans (et non plus les métaphores de pages-écran) y deviennent non plus seulement support de communication mais support des actions corporelles du lecteur qu’ils transforment en opérations portant sur le contenu et le système. Autrement dit, comme support d'interactions -en manipulation directe-, l'iPad relie support matériel et support formel"  (via son blog).

PS: j'ajoute une vidéo proposée en début d'année par le groupe Wired.


Livre numérique: comportements d'achats

Logo Avec un marché du livre numérique aux Etats-Unis maintenant significatif, le BISG (Book Industry Study Group) publie une étude portant sur les changements de comportements des lecteurs et leurs adoptions à l'égard des livres numériques. Cette première étude est la première d'une série de trois qui paraitront tout au long de l'année. Quelques éléments donnés, l'étude complète étant d'un accès payant:

    L'enquête a révélé que 30% des acheteurs de livres serait prêt à attendre jusqu'à trois mois pour acheter la version numérique d'un livre de leur auteur favori. Ce type d'information peut informer les éditeurs des décisions qu'ils doivent prendre aujourd'hui sur le moment et la façon de publier les éditions numériques.
    La raison principale pour qu'un lecteur décide d'opter pour la version numérique plutôt que la version imprimée est bien évidemment le facteur du prix plus abordable devant des décisions d'achat qui seraient liés à la facilité d'accès et à des critères écologiques.
    Des résultats supplémentaires:
   
- environ 20% des répondants au sondage ont dit qu'ils ont cessé d'acheter des livres imprimés au cours des 12 derniers mois en faveur de l'acquisition de livres numériques.
   
- la plupart des répondants au sondage ont déclaré qu'ils préfèrent partager les livres numériques sur les périphériques. Seulement 28% ont dit qu'ils sont prêts à acheter des livres numériques avec une solution de Digital Rights Management (DRM), les hommes étant plus susceptibles que les femmes à déclarer ne pas vouloir acheter un livre électronique avec DRM.
    - l
es répondants au sondage ont indiqué que les ordinateurs restent
les dispositifs préférés (47%), suivie par le Kindle (32%), et d'autres dispositifs de lecture électronique à environ 10% chacun. Bien que la croissance est certaine, 81% des répondants au sondage disent qu'ils achètent actuellement un livre électronique que «rarement» ou «occasionnellement».

(via Paul Biba, sur Teleread).


Le livre soluble dans le web?

Muriel Puisque le livre serait une base de données, le flux serait l'avenir du livre... On lira le long plaidoyer de Hubert Guillaud sur LaFeuille pour un livre/web universel -suite aux remarques de Thierry Crouzet, hier, qui s'interrogeait sur l'inadéquation du passage de son dernier livre sur le web (900 téléchargements, 3 commentaires): "Les nouveaux formats ne sont pas adaptés à la lecture web, à la lecture à l’écran, avec les possibilités communicationnelles des écrans. Ces images de livres (le fameux pdf) n’ouvrent pas suffisamment de possibilités en terme d’interaction. Ils demandent de s’immerger dans un document, sans bénéficier des possibilités communicationnelles et relationnelles qu’a inventé le web: ces documents ne sont pas citables autrement que dans leur entièreté, ne proposent pas d’interaction poussées (difficiles à annoter, à partager, à commenter), ne sont pas indexables, mixables, cherchables, scriptables… Ils demeurent des silos, assez semblables à ceux que le papier à produit, hormis pour ceux qui les produisent. Google sera seul capable d’exploiter les contenus des livres qu’il va proposer dans ces formats: lui seul pourra en produire le graphe, car lui seul en disposera sous un autre format que celui qu’il proposera aux lecteurs. Lui seul pourra créer des graphes et des relations entre les contenus, car lui seul disposera de la base de données des livres: nous n’aurons accès qu’à une succession de fichiers, que nos outils auront du mal à interpénétrer. La structure web, elle, propose un autre contrat de lecture. Chaque partie de document est citable, anotable, commentable, accessible, indexable, cherchable, mixable, scriptable… De page en page, de billets en billets, de flux en flux, ces contenus sont agrégables et peuvent proposer des oeuvres finalisées, consommables comme on le souhaite. Mais leur flux n’est pas génératif. Si je m’abonne au flux RSS de la Feuille, j’obtiendrais les derniers billets et les prochains. Je ne pourrais pas obtenir l’oeuvre dans son ensemble, depuis le début, à une dose que je serais capable d’absorber, petit à petit. Si cela n’a que peut d’intérêt pour une oeuvre en continue, en devenir, qui se couple à l’actualité comme l’est un blog, cela n’est pas la même chose pour une oeuvre finie, aboutie, terminée. En passant au format numérique, le livre demeure un bloc qui n’est pas adapté au flux du web". Et si les livres n'étaient justement pas un contrat de type web, mais le passage d'une oeuvre finie, repérable, mémorisée, indépendante entre un auteur et un lecteur, entre un éditeur (lui-même à l'initiative du livre) et un lecteur. Est-ce qu'un livre suppose obligatoirement une glose infinie sur lui-même "indexable, mixable, cherchable, scriptable, citable, annotable, commentable, agrégable, consommable, accessable"? Je ne pense pas que le livre est soluble (dissolvable?) dans le web. Amazon, Barnes and Noble (et Apple demain) ne se posent pas trop la question en "singeant le papier" avec un contrat de lecture simple qui n'a rien à voir avec le web justement. Un livre, je vous le délivre en vingt secondes sur votre téléphone ou votre Kindle/Nook. Il semblerait que cela garde du sens et rencontre un certain nombre de lecteurs intéressés. Je me demande aussi si Marc Lévy a envie ce week-end d'échanger, de répondre à 300.000 lecteurs, voire de modifier son texte lundi matin? Le débat est ouvert...

PS: pour ceux qui auront du mal à lire complètement le billet, voici un fichier fini et exportable justement, une bonne alternative à l'imprimante.

@ photographie: Muriel Taragano (Espace Mica).


Librairies numériques (février 2018):

Cette liste a été démarrée en octobre 2009, plus de huit ans déjà!

EreadersLes offres s'accélérant à un rythme quasi hebdomadaire, voici une liste des librairies numériques que j'essaierais de tenir à jour tous les débuts de chaque mois. J'ai même ajouté les bibliothèques qui proposent des offres de prêts.

Pour faciliter la gestion de cette liste avec pas moins de 15 parties différentes et une meilleure visibilité en fonction des besoins, j'ai ajouté des ancres pour chaque partie, la liste est la suivante:

N'hésitez pas à les utiliser en fonction de vos besoins respectifs.

Important: Je voudrais ajouter que dans toute cette liste, seul Amazon défend un format propriétaire, vendant des livres qui ne sont et ne seront lisibles uniquement que dans l'environnement Amazon.

Amazon ne propose pas une librairie, mais bien un seul accès, un "Club Kindle". Vous le quittez, vous perdez tout.

A la Foire du Livre de Frankfurt en octobre 2011, Neelie Kroes, la commissaire européenne en charge de la stratégie numérique, a appelé les acteurs du monde de l’édition à réfléchir à la création d’un format d’ebook plus ouvert: «Alors que le secteur de la publication électronique se développe, nous devons trouver les moyens de fournir la meilleure interopérabilité possible. Il s’agit par exemple d’assurer que les consommateurs seront bel et bien en mesure d’acheter des contenus en provenance de diverses sources, qu’ils pourront lire ces contenus sur différents types de lecteurs, les transférer d’un support à l’autre et en rester toujours les propriétaires en fin de cycle de vie des matériels» (via ce billet).

Aujourd'hui, seul le format ePub permet cette interopérabilité. Dans la mesure du possible choisissez également des livres sans DRM, ces verrous qui limitent les usages de vos livres. De plus en plus d'éditeurs français l'ont compris et utilisent un seul marquage sans contrainte, sachez les repérer.

Ceci étant posé, belles découvertes chez qui vous voulez, bonnes lectures!

SITES DE LIVRES GRATUITS (DOMAINE PUBLIC) (25):

BibliothèqueduQuébec, EbooksLibresetGratuits, BibliothèqueRusseetSlave, BibliothèqueNumériqueRomande, BibliothèqueRéseauFrancophoneNumérique, Gutenberg, Efélé, NosLivres, Bibebook, Livre-Et, EbooksLib, WikiSource, AbuAthena, BMLisieux, Gallica, GoogleBooksLivresPourTous, Feedbooks, TV5Monde, ObservatoireVieLittéraire, Opoto, Transbordages, OpenEdition, Daskor,

Sites institutionnels: l'ABF (Association des Bibliothécaires de France) tient à jour une excellente liste ici.

COMMUNAUTES LECTEURS (13):

Babelio, LibFly, CritiquesLibres, AgoradesLivresMyBooxLecteurs, ViaBooks, BookNode, Bookinity, KoboReadingLife, Monprochainlivre, Wattpad, BlaBlaLivres,

SITES D'AUTO-PUBLICATION (48):

Scribd, Issuu, Calaméo, Feedbooks, Amazon, iBooksAuthor, Actilib, Alexandrie, InLibroveritas, Lulu, TheBookEdition, JePublie, Edilivre, LePublieur, YouScribe, Framabook, MonPetitEditeur, SociétédesEcrivains, EditionsPersée, PublibookMyMajorCompanyBooks, NouveauxAuteurs, NouvellesPlumes, ShortEdition, BookStory, WeLoveWords, Bookly, Bibliocratie, UPblisher, AppleIbooksAuthor, AmazonKDP, WebComics, Kinoscript, Wattpad, EditionsHumanis, Publishroom, OpenLibrary, Atramenta, Manolosanctis, EpubBud, Bookelis, Librinova, KoboWritingLife, Narcissus, NookPress, Chapitre, IggyBook,

SITES D'AUTEURS/ BOUTIQUES VENTES (14):

HarryPotter, GeorgesSimenon, HarlanCoben, ElizabethGeorge, DanielleSteel, WilburSmith, IshmaelBeah, RaymondKhoury, DouglasKennedy, ColummMcCann, SophieKinsella, J.C.Sansom, JeanAuel, FrançoiseBourdin

 SITES D'EDITEURS/ BOUTIQUES VENTES (70):

 Dalloz, Dunod, AlphabetEspace, Eyrolles, Lavoisier, Eni, Pearson, DocumentationFrançaise, Libération, Mediapart, Harmattan, 12-21, Epoints, PlacedesEditeurs, Pocket, PocketJeunesse10-18, LivredePoche, Belfond, BelfondVintage, PressesdelaCité, FirstEditions, Omnibus, PréauxClercs, HorsCollection, FleuveNoir, Solar, LonelyPlanet, Sillage, Septentrion, GuidesUlysse, PUG, Larousse, Harlequin, J'aiLupourelle, OdileJacob, Leduc, Bélial, ActuSF, TheBlackLibrary, Diateino, Murmure, DurandPeyroles, DominiqueLeroy, Libre-Label, Découvrance, Quae, Editeurenligne, M-Editer, Espritdulivre, Adverbum, Afnor, Caramba, Acquansu, Bancd'Arguin, ChampSocial, LaMusardine, SexieMusardine, Mangako, RuedesPromenades, EgoCommeX, LesNuls, Jean-CyrilleGodefroy, Musarde, VideosEditeurs, MotsMigrateurs, C&F, LePetitFuté

EDITEURS SANS DRM (241):

 ActuSF, AgoneAlexandrines, Allary, Allia, Alma, Alto, Amphora, Anacharsis, Analogues, L'AntilopeArachnéen, Arbrefleuri, ArbreVengeur, LesArenes, Armada, ArtBookMagazineArtège, Asphalte, Assimil, L'Atalante, L'Atelier, L'AubeBakerStreet, Balland, Baudelaire, LeBecenlair, Bélial, LesBellesLettres, LaBibliothèque, BibliothèqueNationaledeFrance, BibliothèquePubliqued'Information, Bleuautour, LaBoétie, LaBourdonnaye, FrançoisBourin, BragelonneBuchetChastel, Busclats, Caetla, Cambourakis, Capricci, CarnetsNord, DidierCarpentier, Castelmore, CastorAstral, LeCavalierBleu, LeCerf, ChampSocial, ChampVallon, LaCheminante, ChercheMidiChronique, ChroniqueSocialeCoëtquen, CollègedeFrance, Corsaire, JoséCorti, Critic, LaDécouverte, Delpierre, Desclée, Desjonquères, Diabase, AuDiableVauvert, Dialogues, LaDifférence, LeDilettante, DocumentationFrançaise, BrunoDouceyHenryDougier, Dupuis, LesEchappés, L'Eclat, L'Ecoledesloisirs, EDPSciences, Ehess, Ems, Ens, Epel, L'Epée, Epoints, Equateurs, Erès, Esprit, EyrollesFabert, LaFabrique, FeniXX, FFRandonnée, Finitude, First(en partie), Fleurus, AuxForgesdeVulcain, LaFosseauxOursGalaadeJCGawsewitch, Ginkgo, LaGrandeOurse, Griffed'Encre, Grund(en partie), GulfStream, VivianeHamy, L'Harmattan, HC Editions, HugoetCie, L'Iconoclaste, IdéesduMonde, Iero, Imav, LesImpressionsNouvelles, Ina, Indigène, IpanemaOdileJacob, Jigal, LaJoiedelire, Jouvence, Julliard, Jungle, SharonKena, Kero, Klincksieck, RobertLaffont(en partie), MichelLafon, Leduc, DominiqueLeroy, Libretto, LesLiensquilibèrent, Limonade, LonelyPlanet, LaLouve, ChristopheLucquin, Luneécarlate, Lux, Macro, Mame, Mangakana, Mango, Manucius, ThierryMarchaisse, Mardaga, LaMarelleMareuil, Mauconduit, Maxima, MétailiéMinuit, MiroboleMnémos, Mobilibook, MonsieurToussaintLouvertureOlivierMorattel, Onlit, Mama, Mardaga, MKF, Mosquito, LeMotetlereste, LesMoutonsélectriques, LaMusardine, NoirsurBlanc, NouveauMonde, LesNouveauxAuteurs, L'Ogre, Opoto, Opportun, HeloisedOrmesson, LePassage, PassageNordOuest, LePassagerClandestin, LePasseur, Paul&Mike, Paulsen, Pearson, Perrin, Persée, PetitFuté, LesPetitsmatins, LesPetitsPlatons, Phébus, PhilippePicquier, Pictorus, PierreGuillaumedeRoux, Piranha, Plénitude, Plon(en partie), ePoints, LePommier, Prat, PremierParallèle, PrivatPublienet, PUB, PUF, PUG, PUR, Quadrature, Quae, LeQuartanier, 404Editions, QuidamEditeur, Rémanence, Renaissancedulivre, ReveursPhilippeRey, Riez, Rocher, Ruedel'Echiquier, RuedesPromenades, Rustica, SergeSafran, SciencesHumaines, Scrineo, Séguier, LeSerpentàPlumes, Silène, Slatkine&Co, Sonatine, Sonneur, ThierrySouccar, Steinkis, StoryLab, Super8, Syllepse, Tallandier, Trinome, LeTripode, Ulmer, Vendémiaire, Verdier, LeVerger, LeVergerdesHesperides, AndréVersaille, LaVilleBrûle, LaVolte, SabineWespieser, Wombat, Xyz, Yago, Zoé, Zulma

  A noter que les titres des éditeurs sans DRM avec un seul tatouage numérique sont exclus sous cette forme des plateformes AMAZON, APPLE, FNAC, KOBO et GOOGLE. Toutes ces plateformes apposent de manière autoritaire des DRM sur les livres malgré la volonté des éditeurs.

Pour info: 90% des titres québécois sont proposés sans DRM (ajout d'un filigrane seulement).

EDITEURS EXCLUSIVEMENT NUMERIQUES (88):

AbatJour, AngleMort, L'Apprimerie, ArvensaAutresGensBabelpocketBDNum, BlackEbook, LeBoucherLaBourdonnaye, Byook, CheminVert, CheminsdeTraverseChocolAppsChouetteCivilized, CotCotCotApps, D-FictionEbookEditionsEdicoolEFractions, ELP, EmedionEmoticourt, Emue, EonsEpée, E-Toiles, Foolstrip, FrenchPulp, GoodByePaper, IdeoLibris, I-GutenbergIlétaitunebook, L'Ivre-Book, LCEditionsLibérationLigaranLeLivreScolaire, Livrior, LondresMacGenerationBibliothèqueMalgache, LaMatièreNoire, Mobilibook, LeMono, MontagneSecreteMoreyMultiversNelsonDistrict, Neobook, Neowood, NoCityGuide, Nomadbooks, NouvellesLecturesNuageNumerikLireOnLit, Oxymoron, Pennti, LePetitLittéraire, LaPiterne, PremierParallèle, PressesElectroniquesdeFrance, Primento, Ptitinedi, PulpEditionsSexieMusardineSka, SmartNovel, LaSourisquiraconte, SquareIgloo, StoryLab, Suki, TakeYourChance, TexteVivantToucheNoire, TouchyBooksUniversPartagés, UpprVidéoditeurs, Volubiles, WalrusBooksZabouille, Zanzibook1961DigitalEdition, Editionsdu38, 8commeX,

Tous proposent leurs titres sans DRM, hormis les éditeurs d'applications qui restent liés à des DRM imposés. Certains proposent également leurs livres au format imprimé ou en ebook-cartes.

AGREGATEURS/DISTRIBUTEURS ET STUDIOS CREATION (64):

ePagine, Numilog, HachetteDistribution, Immatériel, Tea, Atheles, EdenLivres, eInterforum, DeMarque, EntrepotNumérique, Dilicom, HarmoniaMundi, Lekti, Dilithèque, Izibook, Zebook, MilibrisIzneo, Aquafadas, Mobilire, AveComics, GentilMartien, EuropaApps, LeBookLab, Libook, HybridBook, IsakoStudio, IGS-CP, NeoLibris, Nord-Compo, Jouve, Medialibri, Desk, Bookbeo, StudioTroll, Actialuna, Flexedo, StudioV2, Emedion, Audoisetailleuil, Popizz, Pratikeo, BookApp, Hiboo, Edicool, Archicol, LaLivrerie, Metatext, Pratikeo, ImpressionsElectroniques, Chapal&Panoz, Crak, MyBlee, Cylapp, GavrocheNews, PressInnov, eTechsetcompagnie, AvantGout, L'ApprimerieWalrus, Mobilibook, Amplibook, AlphonseLab,

LIBRAIRIES NUMERIQUES (83):

Numilog, Immatériel, ePagine, BookeenStore, LektiNet, OpenEditionBooks, Sophie'sLovers, Ikiosque, Mobipocket, LesEchosZebook, Cyberlibris, Bnt, Scholarvox, Bibliovox, Smartlibris, Cairn, Revues.Org, LeKiosque, Feedbooks, MesLivresNumériques, Iznéo, Digibidi, AveComics, Youboox, Delitoon, Mobilire, Didactibook, eLavoisier, AppleIbooksStore, AmazonKindleStore, GooglePlay, Kobobooks, Txtr, Bookland, CercleReaderSony, SamsungReadersHub, OrangeLecteurs, ReadandGo, AbebooksDigitBooks, Vitacogita, Dilithèque, Feedbooks, SansPapier, LibrairiePolar, BookCast, Edicool, Enfer, PicaStory, Actualitte, EboxEditions, Owni, Zebook, Neobook, Bouquineo, HistoirePremium, EbookFantasy, Emaginaire, BDAdults, GoogleEbooks, AldikoAndroid, Starzik, YouScribe, Ilivri, Madmagz, Totam, StoryPlay'r, ClearPassion, Phonereader, LaCriée, Scopalto, Génération5, RueduCommerce, Comixology, Allbrary, LibrairieNumériqueAfricaine, LaLibrairie, PriceMinister, Chapitre, CDiscount, LaCroix,

BibApps (catalogue d'applications jeunesse)

EDUCATION TECH

BiblioManuels, Educadhoc, LeLivreScolaire, Lumni, Mobidys, Sondo,

OFFRES D'ABONNEMENTS (11):

Iznéo, Youboox, Youscribe, Kindle Unlimited, Publienet, Cairn, Cyberlibris, ScholarVox, BiblioVox, SNCFeLivre, BoxEbook,

CARTES EN LIBRAIRIES (4) :

 E-Fractions Diffusion, CarteALire, L'Apprimerie, Iziko,

LIBRAIRIES PHYSIQUES AVEC UNE OFFRE NUMERIQUE (+200):

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Près de 600 répertoriées, elles sont sur cette carte de France. Merci à Thomas.


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PS: dernière mise à jour 25/05/20


Pratiques de lectures

La lecture, une pratique de vieux? J'attire votre attention sur l'excellent billet de Jean-Michel Salaün à propos d'une étude de l'INSEE  sur l'évolution de la consommation de livres et de la presse par les ménages français. Si l'effet générationnel semble bien se confirmer, la part du livre diminue aussi bien avec l'âge que la génération, celle de la presse relève plus clairement d'un effet générationnel. L'arrivée de l'internet semble marquer une autre rupture de la courbe aussi bien pour le livre que pour la presse. A noter que l'étude s'arrête à 2006, le phénomène s'est-il amplifié depuis? Jean-Michel propose quelques perspectives:

"En termes de stratégies de branche, j'en conclurais que:

  • Le livre dispose d'une plus grande marge de manœuvre et pourrait bien s'inspirer de l'évolution du cinéma dont la chute de la fréquentation des salles à la fin des années cinquante a été compensée par une augmentation des prix sur un segment de clientèle privilégiée et une diversification des canaux de distribution.

  • La presse est dans une situation plus délicate car la structure même de son produit est désarticulée sur le web ce qui rend très difficile une diversification contrôlée. La désaffection des jeunes générations est sans doute définitive et il lui faudra inventer un nouveau produit d'information pour les retrouver, les fidéliser et en récupérer les bénéfices financiers, directs ou indirects."

Le livre, quelque chose que l'on fait à plusieurs

Ifbook "Un livre est un endroit où les lecteurs, et parfois les auteurs, se retrouvent". C'est Bob Stein (Future of the book) qui développe ce thème autour du projet GoldenNotebook, le roman de Doris Lessing, mis en ligne avec l'accord et la participation de son éditeur Harper et Collins, et que tout un chacun peut commenter avec des annotations au fil des pages. Et il va même plus loin: "Se plaçant délibérément dans une approche prospectiviste, il soutient que nos arrières petits-enfants penseront la lecture comme une expérience socialisée, quelque chose que l’on fait à plusieurs." Vous lirez plus en détail du côté de chez Marin qui remplit cette semaine une mission d'intérêt public!


Pratiques de lectures

_41032246_203bill_thompson Intéressant article du journaliste Bill Thompson sur BBCNews qui s'interroge sur l'évolution actuelle des nouveaux supports et pointe sur les qualités du papier notamment à travers la lecture d'un essai "Hamlet's Blackberry: Pourquoi le papier est éternel?" publié par William Powers en 2006.
Je cite Bill Thompson: "
Un stimulant essai sur l'avenir de l'impression qui m'a laissé plus convaincu que jamais que les livres et peut-être même les journaux ont encore beaucoup à nous offrir, au moins pendant un certain temps. L'essai est un hymne à la gloire du papier.  Le papier est tangible, explique-t-il, nous avons un sens de l'endroit où nous nous trouvons dans un livre ou un essai; les documents peuvent être mélangés, les pages marquées et annotés, et des livres empilés en fonction de leur importance, et les documents papier ne changent pas lorsque nous sommes ne regarde pas. Ce que nous voyons souvent que les limites d'un document imprimé ne sont pas limites, mais les capacités. Ils permettent les documents imprimés d'occuper un espace psychologique, de sorte que l'on peut s'immerger dans les livres d'une façon rarement atteinte quand nous sommes plongés dans le texte sur les écrans, faisant l'expérience de ce que le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi appelle "flux", le sens de l'absorption dans le monde qui glisse et fuit constamment. Il se termine en faisant valoir que les propriétés spéciales de papier signifie qu'il sera toujours avec nous, que les ebooks ne fonctionnent que quand ils sont eux-mêmes indissociables du papier."
Il poursuit: "
Je suis moins sûr de la longévité du papier que Powers. J'utilise des ordinateurs tous les jours depuis plus de 25 ans maintenant, et je lis maintenant beaucoup plus à l'écran des mots que sur le papier, mais je sais que toutes mes lectures ont été façonné par du papier et que l'écran sera toujours moins efficace pour moi. Je suis convaincu par les arguments de Powers, du moins pour ma génération. Mais nous pourrions trouver que les qualités que nous apprécions dans le livre imprimé, en particulier la manière dont elle encourage l'engagement d'immersion, sont tout aussi possible avec des médias à base d'écrans. Nous sommes habitués à la passivité d'immersion dans le récit encouragés par les films et la télévision, mais qu'en est-il de la participation active que nous voyons dans le jeu? Mon fils de 15 ans navigue très bien dans la résolution de css problèmes, il a amassé des heures à jouer à Halo 3, il travaille avec l'écran des textes tout aussi efficacement que je travaille avec l'imprimé." (l'essai de Powers est ici, ainsi qu'une interview ici)

Hier soir, pendant que je lisais cet article, un ami chez Ouest-France me parle des licenciements qui touchent le premier quotidien français. 7% des effectifs. Crise d'adaptation? Je lui parle des coûts postaux. Ce n'est que l'arbre qui cache la forêt, me répond-t'il. En cause, plus gravement, le lectorat qui ne cesse inexorablement de devenir de plus en plus âgé... Alors, les journaux-papier, tout tangibles qu'ils sont, de plus en plus des trucs de vieux?

 


L'Iliad à l'école au pays de Joyce

Iliad5 Le sac de rentrée de ma fille, toujours aussi lourd, et pourtant si l'on essayait quelque chose...
Après nos amis néerlandais, c'est maintenant en Irlande que les choses bougent avec des éditeurs véritablement innovants. Pour preuve:

"Gill & Macmillan, le principal éditeur de livres irlandais, a lancé aujourd'hui un projet pilote qui allègera les épaules des plus jeunes, les élèves de première année du Collège de Caritas à Ballyfermot, Dublin et leur apporter un pas de plus vers l'âge du zéro papier.
La classe St Brendan, un groupe de 18 étudiantes de première année vont dire au revoir à leurs lourds sacs d'école cette année. Elles deviendront la première classe d'étudiantes au monde à remplacer leur "charge" académique par l'Iliad, un livre électronique.
La principale différence pour les filles sera une réduction drastique du poids de leur "schoolbags". Remplacer les plus de six kilogrammes (près de 13,5 livres) de manuels scolaires, cahiers d'exercices, un dictionnaire anglais et un roman pour 400 grammes (moins de une livre) de livre électronique. Les étudiants seront en mesure de prendre des notes et même d'accéder aux actualités sur les pages comme dans un manuel scolaire ordinaire et ensuite de décider s'ils souhaitent ou non effacer ou conserver leurs notes. En outre, chaque lecteur Iliad est pré-chargé avec 50 titres de romans qui seront disponibles gratuitement pour chaque élève.

Peter Thew, Sales and Marketing Director de Gill & Macmillan a expliqué que c'est la première expérimentation de la sorte dans le monde.


"Nous sommes heureux de lancer ce projet pilote et très enthousiastes à l'idée de son potentiel. Bien que nous pensons que l'adoption généralisée de l'e-lecteurs est prématurée, ce projet nous permet de déterminer dans quelle mesure ces nouveaux dispositifs d'intègrent dans la salle de classe, comment les élèves interagissent avec eux et d'examiner leur potentiel. Ce sera un processus d'apprentissage pour nous comme pour les filles.

"Un obstacle à son adoption généralisée est que les livres électroniques et leur contenu sont en dehors de la définition juridique d'un livre (classées  plus de 16 pages, imprimé et relié) et la TVA  grévé est de 21%, ce qui est un problème majeur qui doit être pris en compte. Dans les années 1970, le gouvernement irlandais a pris la décision courageuse de supprimer la TVA de tous les livres et nous l'exhortons à agir de nouveau et de résoudre ce problème en redéfinissant la nature d'un livre dans le monde d'aujourd'hui. "

Adrienne Whelan, directeur de Caritas College, a déclaré que l'école est honorée de prendre part à ce programme pilote.

«C'est une opportunité fantastique pour les filles et le personnel. Nous sommes tellement fiers d'avoir été choisi par Gill & Macmillan pour prendre part à cette expérimentation. Notre personnel et les élèves ont reçu une formation sur la façon d'utiliser les différentes fonctions de l'Iliad et nous attendons avec intérêt d'étudier cette technologie. Nous savons tous que les jeunes sont technologiquement très avertis et nous espérons qu'ils prendront l'expérience avec facilité. Un véritable plus aussi car un spécialiste de Gill & Macmillan est disponible au téléphone pour répondre à nos questions".

Développé par Irex Technologies aux Pays-Bas, l'Iliad utilise une nouvelle technologie connue sous le nom de E-ink, ce qui en fait une expérience très similaire à la lecture d'encre sur papier. Fondamentalement, il n'y a pas de scintillement ou de réflexion associés à la lecture d'un ordinateur portable ou PC. Son écran utilise moins de puissance et d'énergie, il est plus efficace, avec une moyenne de l'autonomie de la batterie de 12 à 15 heures. Les informations peuvent être transférés directement d'un ordinateur à l'Iliad, ce qui signifie qu'il peut se substituer à l'imprimante et au papier. L'Iliad a 256 Mo de mémoire flash interne complété par une carte SD de 1 Go et est vendu généralement à €599."

Merci à Loecki chez IrexTechnologies (communiqué de presse original ici).

En France, nous continuerons résolument à hausser les épaules et à traiter la scoliose de nos enfants...

PS: puisque la classe choisie porte le nom de Saint Brendan, profitons-en pour découvrir ce très joli site.


Poezibao s'essaye au Sonyreader

Florencetrocmé Loin des technophiles et autres geeks, une amoureuse des livres et de la poésie, tout simplement, Florence Trocmé, qui anime l'excellent blog Poezibao s'est elle aussi lancé dans l'aventure de l'achat d'un Sonyreader aux Etats-Unis. Ses premières impressions sont sur Actualitte. Premières lectures très positives avec des conclusions pleines de pertinence: "Je peux ajouter que je pense que cet outil s’adressera prioritairement à deux catégories de public, les professionnels du livre et les fous de lecture. Je ne pense pas qu’il faille avoir une vision manichéenne, tout blanc, tout noir. Trop de réactions spontanées du type «c’est la mort du livre»! À mon sens, ça ne veut rien dire. Il y aura des livres imprimés, il y aura des textes publiés numériquement, accessibles sur divers appareils. L’important me semble que les textes circulent et qu’ils restent accessibles à la plupart.
À cet égard, je pense que le livre électronique implique un nouveau calcul du prix qui devrait logiquement exclure le papier, l’impression, le routage, inclure les nouveaux frais afférents au numérique. Et être ainsi proposé à un prix suffisamment abordable, condition sine qua non pour qu’il trouve sa place et qu’il soit téléchargé en toute légalité, dans le respect du droit de l’auteur et de l’éditeur."
Décidément, ce sont les vrais amoureux des livres qui en parlent le mieux... Alors, plus de poésie sur le Sonyreader?