Rentrée littéraire qui s'active en ce début septembre et toujours les mêmes problèmes récurrents. Rien ne change malgré les inquiétudes sur la lecture en général et le marché du livre en particulier. Le livre numérique reste aux abonnés absents, marginalisé. Prix toujours aussi élevés qui ne favorisent pas la découverte de nouveaux livres, dispositifs de DRM plus présents que jamais qui limitent l'accès et les échanges. Il reste réservé à quelques acteurs monopolistiques.
Alors que le format numérique permettrait avec des prix attractifs d'inciter à la lecture de nouveaux auteurs et de leurs livres, rien ne bouge. Il y aurait pourtant un vrai ressort de ce coté-là. Vous êtes combien à vous demander si vous faites le bon choix en librairie face à l'offre considérable de titres en cette rentrée. Avec des prix de livres imprimés en grand format qui dépassent maintenant largement les 20 euros (même un Amélie Nothomb et ses 200 pages s'affiche à 19,90€), le droit à l'erreur est interdit, elle se paye cash. La rentrée littéraire fait comme si les français ne connaissaient pas la crise et les budgets serrés. Il faudrait un véritable volontarisme des éditeurs et des groupes mais les verrous sont bien solides.
Il y a une réelle distorsion de plus en plus criante que les médias mettent soigneusement sous le tapis. Ces livres grand format sont d'ailleurs boudés au profit du format poche, ils ont de plus en plus de mal à le concurrencer sur les listes de best-sellers. Les listes d'Edistat sont édifiantes sur le sujet. Un nouveau "Femme de ménage" en octobre et je ne vous dis pas la débandade. Je me demande d'ailleurs si dans quelques années la rentrée littéraire ne se fera pas en poche, on gagnerait du temps. Personnellement je voulais me procurer ce week-end le dernier Laurent Mauvignier au format numérique. Mais 17,99€ pour un fichier numérique, je jette l'éponge, un prix complètement injustifié. Urgent d'attendre...
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