694 notes dans la catégorie "Bibliothèques"

Le MOTif: Les enjeux du numérique en bibliothèque

MotifA signaler la mise en ligne sur le site du Motif des interventions de la journée "Les enjeux du numérique en bibliothèque" aux Lilas en septembre dernier. L'une était la restitution de l'opération "Prêt de liseuses en bibliothèques" qui s'est déroulée en Seine-Saint-Denis. Une présentation également du dispositif PNB (Prêt numérique en bibliothèque) en chantier actuellement, une nouvelle relation entre librairies indépendantes et bibliothèques dans l'espace numérique.


L'offre numérique du réseau de Seine-Saint-Denis par LEMOTIF
Prêt numérique en bibliothèque (PNB) par LEMOTIF
PNB : Construire une nouvelle relation entre... par LEMOTIF


Prêt de liseuses en bibliothèques : pour démarrer

BibliothèqueUn copieux powerpoint sur le sujet, réalisé par Cécile Meyer de la Médiathèque de Metz, bravo (son scoop.it ici). Je ne sais plus trop si je vous avais déjà donné le lien. Peut-être profiter de votre fin de semaine pour le regarder attentivement et aller interroger votre bilbliothécaire préféré sur le sujet? Je remet également notre GoogleMap des bibliothèques qui proposent le prêt de liseuses et tablettes. Elle s'enrichit chaque semaine au gré de notre veille appliquée avec Thomas, autre bibliothécaire affuté sur le sujet. Sans modération!


Afficher Prêt de liseuses et tablettes en bibliothèque sur une carte plus grande

Montréal : lire vous transporte

Lire vous transporteProfitant de la Saison de la lecture de Montréal, les bibliothèques de la Ville de Montréal, la Société de transport de Montréal (STM) et l’Association des libraires du Québec ont lancé le projet "Lire vous transporte". Ce projet pilote d’une durée de trois mois consiste à offrir, à l’intérieur de plusieurs bus et abribus, une bibliothèque numérique gratuite composée d’une quarantaine de premiers chapitres de livres d’expression française. Reste ensuite à emprunter dans sa bibliothèque ou acheter chez un libraire indépendant. Lire le communiqué de presse complet ici. Merci à Sophie pour l'info.


Bibliothèques : pourquoi les brûler?

BiblioA écouter le passionnant exposé de Denis Merklen, sociologue et auteur de l'ouvrage "Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques?" à paraître bientôt, lors de la journée interprofessionnelle à Niort le 10 octobre dernier; c'est ici. Il revient sur la trentaine de bibliothèques publiques incendiées lors des émeutes de 2005 en région parisienne, 70 entre 1996 et aujourd'hui (via LivrePoitouCharentes).


Numalire : numériser grâce au crowdfunding

NumalireLancement cette semaine de la plateforme Numalire, un système de réédition à la demande d’ouvrages du domaine public conservés dans les bibliothèques patrimoniales et s’appuyant sur les principes du financement participatif (crowndfunding). Après la demande d'un devis en ligne sur un ouvrage la souscription est lancé. Reste à diffuser auprès de ses contacts et des réseaux sociaux afin de financer de manière collaborative la numérisation du livre. Si l’objectif de la souscription est atteint au terme d’un mois, l’ouvrage est numérisé et peut être imprimé à la demande. 8 bibliothèques sont déjà partenaires du projet avec 500.000 ouvrages élligibles à la numérisation. Un POD (Print On Demand) participatif porté par la start-up Yabé hebergé au Labo de l'Edition.


Médiathèque de Poitiers : bilan du prêt de liseuses

5livreA noter samedi 21 septembre à la Médiathèque François-Mitterrand de Poitiers un retour d'expérimentation du prêt de liseuses, organisé entre février et septembre de cette année. Voir sur le site. Beaucoup de programmes similaires sont en cours dans de nombreuses médiathèques en France; le moment de dresser un premier bilan pour aller plus loin en espérant que de vraies offres adaptées arrivent bientôt du côté des éditeurs.


Le Centre Pompidou/ Beaubourg avec Wikimédia

WikimediaLe Centre Pompidou/ Beaubourg a signé aujourd'hui un partenariat avec l'association Wikimédia sur la base d'un "accord de partage d'expériences et de contenus", a annoncé l'institution culturelle.

Amorcé il y a un an lors du lancement du "Centre Pompidou Virtuel", ce dialogue entre l'établissement public et l'association est formalisé par une convention axée autour de la contribution du site contributif Wikipédia aux thèmes de l'art moderne et contemporain. Il fait suite à "une première expérience réussie" en 2011 où des contributeurs de l'encyclopédie libre Wikipédia et des professionnels et amateurs du musée s'étaient réunis pour écrire et améliorer des articles de Wikipédia sur des artistes et des oeuvres présentés au Centre Pompidou, précise Wikimédia. Le projet prend de l'ampleur. Il prévoit sur 2013-2014 une vingtaine d'ateliers et de conférences destinés à un public amateur du Centre Pompidou et aux professionnels du musée, "pour un meilleur partage des connaissances" sur l'art moderne et contemporain, selon Wikimédia (via l'AFP).


ENSSIB: Biennale du numérique 2013

EnssibL'ENSSIB (Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l'Information et des Bibliothèques) organise à Lyon/Villeurbanne les 14 et 15 octobre prochain sa traditionnelle "Biennale du numérique". L'objectif de ces journées est d'échanger les points de vue des acteurs -éditeurs, libraires, bibliothécaires, chercheurs- autour de la thématique des usages. Tous les détails sur le programme sont ici.


Couperin rejette l'offre Numilog

CouperinUne annonce qui tombe décidément mal pour une rentrée sous le signe du développement de l'offre numérique en bibliothèques. Depuis longtemps les retours ne manquaient pas des bibliothèques sur l'inadaption des offres de Numilog, pourtant pionnier dans le domaine. Couperin, le consortium universitaire de publications numériques, vient de rejeter l'offre Numilog qui était négociée depuis 2004, la publication est apparue sur le site ici:

2014: offre rejetée.
L'offre de service s'éloigne trop des attentes de Couperin en terme d'offre de livres électroniques.
Aucun engagement n'a été pris par l'éditeur concernant le développement de fonctionnalités à destination des professionnels malgré des demandes répétées:
- Fourniture de notices Unimarc.
- Fourniture de statistiques Counter.
Couperin émet par ailleurs de fortes réserves quant aux contraintes techniques qui freinent considérablement l'accès et l'utilisation des ressources acquises.
- Aucun accès pérenne aux livres achetés dans le cadre de l'option "achat" (sans abonnement à la plateforme)
- Présence de DRM dans le cadre de l'option "achat".
Dans ces conditions, l'offre de l'éditeur ne peut être validée par le consortium.

Derrière l'offre Numilog, c'est bien entendu toute l'offre du groupe Hachette qui est rejeté ainsi par le consortium. Merci à Daniel Bourrion de la BU d'Angers pour l'information.

PS: MAJ 4 sept. Denis Zwirn, PDG de Numilog, m'a envoyé ce complément d'informations que je publie dans son intégralité:

«Vous rendez public une décision commerciale qui ne concerne en principe que Couperin et Numilog dans le cadre privé de leurs relations d’affaire. J’exerce donc mon droit de réponse afin que votre public soit informé de manière complète.

Le rejet de l’offre de Numilog après 10 ans d’accord avec Couperin n’a pas manqué de nous surprendre puisque près de 40 B.U. et Ecoles utilisent toujours nos services avec satisfaction et reconduisent chaque année leur abonnement. Cela risque de causer un préjudice à ces B.U. et à tous leurs usagers, étudiants, chercheurs et enseignants, à l’heure où les bibliothèques sont en demande permanente de plus de contenus en termes de livres numériques, le catalogue de Numilog étant de très loin le plus important disponible en France pour les bibliothèques: plus de 65.000 titres dans tous les domaines, en particulier dans le secteur universitaire, dont de très nombreux ouvrages et manuels de l’année. Sur le fond, la décision de Couperin, sans négociation ni discussion préalable avec nous, est largement injustifiée.

Les deux premiers sujets sont des questions techniques qui peuvent recevoir un traitement rapide et ne valent sans doute pas, car des substituts existent en attendant, de priver les usagers des B.U. de l'accès à nos livres numériques car cela ne les concerne pas.

- Les notices UNIMARC sont disponibles en version béta, les finalisations pratiques de leur intégration par toutes les bibliothèques sont en cours d’expérimentation, la BM de Rennes les a déjà intégrées. Par ailleurs, sans nier l’importance du format UNIMARC spécifique aux bibliothèques, il est possible depuis de nombreuses années de moissonner toutes nos notices au format OAI, standard mondial dans le secteur des livres numériques et utilisé par plusieurs de nos clients bibliothèques sans difficulté.

- La normalisation COUNTER pour les statistiques est à l’étude, peut faire l’objet d’un planning concerté, et ne justifie pas en elle-même cette interruption des services d’accès. Des statistiques de prêt détaillées en temps réel et exportables sont depuis longtemps disponibles pour nos clients. Je doute que tous les fournisseurs de livres numériques français soient à l’heure actuelle à même de satisfaire cette norme.

Les deux autres sujets sont des questions de fond, qui concernent toute les acteurs de la chaîne du livre, et les usagers, avec sans aucun doute des prises de postures politiques dans un contexte national voir européen qui dépasse Numilog.

- L’usage des DRM est ce qui permet de bâtir des systèmes de prêt basés sur la «chrono-dégradabilité» lorsque les usagers souhaitent pouvoir télécharger les livres numériques, usage de plus en plus demandé. C’est ce que pratiquent tous les fournisseurs de livres numériques aux bibliothèques dans le monde entier. Il est logiquement totalement impossible de se passer de cela pour gérer des prêts numériques et l’immense majorité des bibliothécaires le comprennent et l’acceptent, sans que les inconvénients ne soient significatifs dans leur expérience quotidienne. Vous ne pouvez pas prêter un livre à un usager qui le télécharge en lui demandant "s'il vous plait, n'oubliez pas d'arrêter de le lire dans 15 jours...", ou alors il faut leur vendre ce livre. La présence de DRM est en outre une obligation contractuelle exigée par tous les éditeurs que nous représentons et tout détournement de cela serait simplement illégal. Sans cela pas de catalogue en téléchargement en bibliothèque, ni chez Numilog ni ailleurs, car pas de modèle économique pour cela! Mais nous proposons par ailleurs en complément des accès en streaming, qui ne sont pas munis de DRM car les fichiers ne sont pas téléchargés: les usagers qui sont gênés par les DRM peuvent librement bénéficier de cet usage, qui est le même que celui que les bibliothèques proposent par exemple pour l’accès aux bouquets de revues scientifiques. Le téléchargement avec DRM n’est qu’une option libre, un plus.

- C’est aussi bien sûr en raison de cet usage, techniquement et légalement obligatoire des DRM, que la livraison de fichiers sans DRM pour un usage illimité et non protégé depuis les serveurs des B.U. après interruption souhaitée de nos services n’est pas possible. Mais la propriété des livres et pérennité des achats est bien garantie par contrat: nous permettons aux B.U. qui souhaitent arrêter l’usage de nos services de prêt de télécharger définitivement les livres numériques sur 6 machines, nous pouvons également leur proposer avec l’accord des éditeurs un transfert vers un autre prestataire de site de bibliothèque numérique.

Par ailleurs, nous proposerons prochainement aux libraires de pouvoir commercialiser en direct notre catalogue de livres numériques à leurs bibliothèques clientes habituelles, notamment afin de répondre à des appels d’offre mixte papier/ numérique, et cette décision abrupte de Couperin va à l’encontre des souhaits de ces deux acteurs de la chaine du livre traditionnel de préserver leurs relations et leur rôle dans le monde numérique. Elle ne peut que favoriser la progression, en lieu et place, des modèles de prêt ou de location directes des grands acteurs internationaux, qui menacent le rôle ces deux professions et jouent la désintermédiation, ce dont les usagers se moquent si des accès plus commodes leur sont offerts. Cette décision risque en outre de renforcer les réticences qu’ont parfois certains éditeurs à proposer leur catalogue numérique aux bibliothèques, alors que Numilog travaille à les convaincre depuis 10 ans, en bâtissant de manière pionnière des services de qualité et des modèles économiques équilibrés.

Nous espérons rétablir prochainement un dialogue constructif avec Couperin pour éclairer ces incompréhensions regrettables, en réglant bien sûr les points techniques mineurs et en espérant que le pragmatisme et l’intérêt des B.U. et de leurs usagers prévaudront sur ce qui ressemble, concernant notamment les DRM, à des postures ou à des stratégies politiques ou idéologiques en décalage par rapport aux possibilités de la technique, du droit et aux réalités pratiques du livre numérique.»


Enjeux du livre numérique en bibliothèques

MalrauxLa rentrée sera beaucoup sur les modèles du livre numérique en bibliothèques, avec des établissements qui s'équipent en matériels et qui sont dans l'attente de contenus. A signaler une journée professionnelle "Les Enjeux du numérique en bibliothèques" le 19 septembre prochain, du réseau du Livre en Seine-Saint-Denis aux Lilas. Au programme de cette journée organisée par le Département de la Seine-Saint-Denis et le MOTif :

  • en matinée, une présentation des collections numériques du réseau de lecture publique, notamment la restitution de l’expérimentation de prêt de liseuses
  • l’après-midi, un point sur les offres numériques disponibles pour les bibliothèques et les perspectives à venir de la lecture numérique

Lieu: Bibliothèque André Malraux, Auditorium, 35 place Charles-de-Gaulle, 93260 Les Lilas, Tous les détails ici.


Calibre : version finalisée

Calibre-logoA signaler que le logiciel de gestion de livres numériques Calibre a été finalisé il y a quelques jours dans sa version 1.0. Réalisé en open-source et lancé en 2006, il permet de gêrer sa bibliothèque de livres numériques, de convertir des documents dans différents formats (ePub, mobi, PDF). Il est utilisé par une large communauté dans le monde entier. Dans un billet la semaine dernière, j'avais dit tout le bien que je pensais de Calibre pour fabriquer ses ePubs (via MacG).


BPI: usages du numérique en bibliothèques

Logo_bpi_fond_blancDans le cadre de son cycle "Partager les savoirs, faire société: les bibliothèques dans la cité", la Bpi du Centre Pompidou organise, en partenariat avec le pôle Culture du CNFPT-Inset de Nancy, une journée d'étude "hors-série" de présentation des résultats de la grande enquête européenne consacrée aux usages du numérique dans les bibliothèques publiques, le 10 septembre 2013 à la Bpi. Cette enquête a couvert 17 pays européens en interrogeant 17 000 personnes. Tous les détails ici.


Les liseuses sur les plages du Nord

PlagesLes liseuses investissent les plages du Nord-Pas de Calais. Huit bibliothèques de la région de Dunkerque les proposent au milieu d'une offre de livres imprimés sur les plages pour l'été, dans une opération Bib'Estiv'. Un bon moyen de faire découvrir la lecture numérique pendant les vacances, surtout quand les liseuses supportent le soleil! Les lieux concernés sont Bourbourg, Bray-Dunes, Dunkerque, Coudekerque-Branche, Gravelines, Loon-Plage, Leffrinckourcke, Saint-Pol-sur-Mer et le Val-Joly. Si vous découvrez d'autres expériences de ce type pendant l'été, n'hésitez pas à me relayer (via LaVoixduNord).


Bibliothèques de Montréal : des lecteurs à gagner

Ent_logo_res_bibliPetit clin d'oeil à nos amis québecois, je viens de découvrir tardivement que le réseau des bibliothèques de Montréal propose un concours: "Vous avez jusqu’au 30 juin pour participer au concours et ainsi avoir la chance de gagner un iPad mini ou une liseuse Kobo avec des livres numériques. Pour être admissible au concours vous devez être abonné aux Bibliothèques de Montréal ou détenir un dossier d’abonné actif comprenant un courriel valide." Des idées pour dynamiser les abonnements des bibliothèques par chez nous!


Québec : premier bilan du prêt numérique en bibliothèque

Logo_pretNumerique_caAlors que le dispositif PNB (Prêt numérique en bibliothèque) mis en place par Dilicom devrait être opérationnel à partir de la rentrée en France, un bilan de la situation chez nos amis québecois sur le blog DeMarque:

"Depuis décembre 2011, le prêt de livres numériques est proposée dans certaines bibliothèques publiques du Québec via la plateforme pretnumerique.ca, propulsée par De Marque et gérée par BiblioPresto, un organisme mis sur pied par l’Association des bibliothèques publiques du Québec, le Réseau BIBLIO du Québec et Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BANQ). Le prêt de livres numériques a d’abord été un projet pilote offert à six bibliothèques, dont BANQ. Depuis mars 2012, toutes les bibliothèques peuvent y adhérer. Elles sont actuellement une cinquantaine à être branchées. Le système est simple. Les bibliothèques font l’achat des livres numériques auprès de libraires agréés. Les usagers peuvent découvrir les livres disponibles via l’interface de pretnumerique.ca à partir de leur compte bibliothèque. Les livres peuvent être prêtés pour une période variable (généralement 21 jours) et sont munis d’un verrou chronodégradable. Dans certaines bibliothèques, des fonctions de réservation et de retour anticipé sont possibles. Selon Jean-François Cusson, de l’organisme BiblioPresto, quelque 43.000 exemplaires ont été acquis par les bibliothèques à des fins de prêts depuis le début du projet et ils ont généré plus de 235.000 prêts numériques."

Sans doute des conditions proches pour les bibliothèques françaises, nous devrions en savoir plus bientôt. A mettre en relation bien entendu avec l'équipement en liseuses et tablettes en très forte hausse d'acquisition, près de 400 bibliothèques référencées ici.


Google Street View : visites de bibliothèques et de librairies

BiblioA découvrir comme si vous y étiez, la visite de 10 bibliothèques (8 aux Etats-Unis et 2 au Canada) avec Google Street View grâce au site EbookFriendly. La même expérience dans des librairies avait été évoquée au mois de février dernier dans ce billet. Des visites virtuelles avec, pourquoi pas, des ventes à la clé sur des livres en facing. Les partenariats avec Google sont ouverts sur cette page, limités pour l'instant à une douzaine de pays à travers le monde, avec les grandes villes, la France en fait partie. Alors, la visite de la BNF ou de Gibert Jeune pour bientôt?

PS: la librairie Planet'R à Saint-Lô propose la visite virtuelle sur Google Street View. Merci Laetitia.


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Livre numérique : reportage FR3 Poitou-Charentes

A voir ce reportage de FR3 Poitou-Charentes. Le livre numérique remonte peut-être à 40 ans derrière nous, mais c'est la seule partie immergée de l'iceberg. C'est bien l'arrivée de nouveaux supports adaptés, il y a quelques années seulement, qui a tout déclenché avec un vrai marché pour l'édition d'aujourd'hui.


Bibebook: une offre gratuite sous Creative Commons

Og-logoA signaler un nouveau site à suivre dans le domaine de l'offre gratuite de classiques libres de droits. C'est Bibebook, pour la Bibliothèque d'eBooks. Pourquoi vous me direz-vous? Je suis tombé dessus par hasard chez mon libraire numérique préféré. Des petites couvertures sobres et classiques, des mises en pages bien réalisées typographiquement, des fontes et des lettrines originales. Ce qui m'a interpellé aussi ce sont les mentions "CreativeCommons" systématiquement mentionnées dans les livres, les plus ouvertes possibles dans la série. J'ai contacté Gabriel Cabos, le responsable du site et d'une petite association APEL (Association pour la Promotion de l'Ecriture et de la Lecture) qu'il anime sur la région lyonnaise. J'ai échangé avec lui, il m'a expliqué la démarche qu'ils ont à trois. Pas satisfaits des mises en formes des textes qu'ils trouvaient dans le domaine public, ils ont décidés de les formater à leurs goûts. Depuis un an d'existence, ils ont mis en ligne sur les différentes plateformes plus d'un millier de titres, à chaque fois avec les mentions très précises en fin de volumes des textes sources, beaucoup de la BNF, de Wikisource, d'EbooksGratuits, d'Efélé, etc. Ils interviennent uniquement sur les présentations et font remonter les corrections que leur signalent les lecteurs aux différents sites sources. Du fait des mentions CreativeCommons les plus larges possibles (y compris avec la possibilité théorique de les reprendre commercialement), ils souhaitent ainsi les ouvrir à la plus grande diffusion possible auprès des écoles et des bibliothèques qui seront sûres de bien pouvoir les diffuser librement. Pas de velléités de les rendre payantes bientôt, les mentions et leur large diffusion tuant nativement le modèle. Alors que fleurissent ici et là des offres douteuses à petits prix de toutes sortes pour berner les lecteurs (sans aucunes mentions, vous pensez, c'est pillé), c'est en effet une très bonne initiative. Régler le problème par l'abondance, donner la plus grande visibilité possible à ces textes en améliorant le rendu. Présents dans toutes les librairies numériques, ils diffusent aussi les livres sous formes de packs mis à jour à télécharger sur leur site, il est facile de construire rapidement des bibliothèques et des offres. A suivre donc Bibebook, allez-y faire un tour, téléchargez à volonté, allez vérifier les mentions pour savoir ce que vous lisez exactement et bonnes lectures!

PS: petite remarque, la mention de la date d'édition, de l'éditeur et du traducteur éventuel seraient une bonne chose.


Publienet : nouveau site

PublienetGrosse refonte du site Publienet depuis hier, sous forme de blog d'ouverture avec l'accès à la librairie associée. Bien pensé, beaucoup de respiration dans la présentation, on se repère aisément. Publienet, c'est plus de cinq ans d'existence, maintenant plus de 600 titres au catalogue, disponibles sur toutes les plateformes sans DRM. Des formules d'abonnements aux bibliothèques qui ont reçu le soutien récent du CNL. Depuis les premiers essais sur le Sony PRS-505, Publienet ça marche mieux que jamais sur toutes vos liseuses et tablettes!


Etats-Unis: "Out of Print", le film

"Out of Print", c'est le nom d'un film-documentaire de Vivienne Roumani avec un commentaire de Merryl Streep, qui vient d'être présenté au Tribeca Film Festival. Est-ce que le livre tel que nous le connaissons est en train de mourir? Un vaste tour d'horizon de la dématérialisation des livres qui est en cours. Le site est ici. J'espère que nous pourrons le découvrir en France (via Appnewser).


Etats-Unis: ouverture de la Digital Public Library of America

LogoMoins de trois ans auront suffi à mettre sur pied la bibliothèque numérique américaine – la Digital Public Library of America - lancée officiellement il y a quelques jours et réunissant les collections numérisées de nombreuses institutions du pays, de la bibliothèque universitaire de Harvard (18 millions de livres, la plus grande du monde) à la bibliothèque publique de New York en passant par le Smithsonian. A lire l'interview de Robert Darnton qui est à l'origine de cet ambitieux projet sur BiblioObs. A découvrir également sa récente intervention pour parler du copyright et des bibliothèques numériques (via InfoDocket).


Silvère Mercier: le livre numérique en bibliothèques

MercierDeux présentations très complètes proposées par Silvère Mercier, bibliothécaire à la Bibliothèque Publique d'Information à Paris et chargé de la médiation numérique, sur l'univers du livre numérique en bibliothèques. Des points complémentaires minimes, liste ci-dessous. Vous le retrouverez bien entendu sur Bibliobsession.

PS:
1/terminologie:
- ebook -anglo-saxon-, livre numérique / désigne les fichiers.
- reader (ereaders) -anglo-saxon-, livre électronique, liseuse, tablette, smartphone, ordinateur/ désigne les appareils de lecture (voir ici)
pour moi le terme livrel avancé au tout début au Québec n'est plus de mise aujourd'hui.
2/pour le marronnier "mort du livre", sur le principe je suis d'accord; mais ne pas oublier que si les modèles économiques et la rentabilité ne sont pas là pour les éditeurs, les livres disparaitront; les livres de bibliophilie, littérature éditions cartonnées et illustrées ont pratiquement disparus, les encyclopédies disparaissent, les livres de poche bas de gamme disparaitront sans doute un jour car ils ne seront plus rentables; beaucoup de titres ne seront plus fait qu'à la demande. Le livre scolaire pour moi sera décisif. Beaucoup d'observateurs s'accordent à penser que quand l'apprentissage de la lecture se fera sur un support numérique, les pratiques vont basculer de manière fondamentale une génération après.
3/tablette avant liseuse

le premier Cybook de Cytale par exemple était présent au Village numérique du Salon du Livre en 2001 avec Jacques Chirac; c'était une tablette, voir ici.
Liseuses arrivent en 2004 Sony Librié, 2006 Iliad Irex, Sony Reader, 2007 Kindle, etc. Apple a popularisé la tablette, iPad en 2010 surfant sur succès iPhone sorti en 2007. Une année 2007 décidément décisive.
4/autonomie liseuse: un mois voire deux mois.
5/flash noir très limité maintenant, puisqu'on peut le provoquer seulement toutes les 10/15 pages.
6/lumière intégrée n'est pas seulement un concept marketing; elle ne transforme pas la liseuse en tablette parce que l'éclairage est incident comme une lampe de chevet (diodes sur les côtés de l'écran) et non un rétro-éclairage avec fatigue oculaire comme tablette.
7/ nuancer le déclin liseuses. Les européens sont en phase d'acquisition à la différence des américains qui renouvellent. 8 millions de britanniques, 1,3 million d'allemands, 500.000 français, prévision GFK en France 500.000 cette année; les deux marchés tablettes/liseuses avancent parallèlement dans toute l'Europe.


Un dépôt légal des livres numériques?

DépotSi la pratique du dépôt légal est universellement répandue concernant les ouvrages imprimés, les versions numériques font l'objet de dispositifs volontaires encore peu répandus. Le site DeMarque a recencé l'état des pratiques dans plusieurs pays. En France, la législation de l’Internet couvre le livre numérique. Le dépôt légal des publications numériques en ligne ou téléchargeables ne se fait pas à l’unité, mais par le biais du site web qui les diffuse. Les modalités de dépôt sont celles du dépôt légal de l’Internet, prévues par le Code du patrimoine.