570 notes dans la catégorie "EtudesRessources"

Littérature : quels formats en 2023 ?

LogoUne comparaison qui n'est jamais donnée dans les synthèses chaque année, celle de la répartition des formats dans le secteur de la littérature générale.

J'ai récupéré les différents chiffres fournis hier par le Syndicat National de l'Edition pour construire le diagramme suivant:

Calitterature

On pensait il y a quelques années que c'est le format poche qui souffrirait de la concurrence du format numérique. A contrario, celui-ci résiste bien, il progresse même. Inflation, pouvoir d'achat mais aussi la politique des prix poursuivie par les éditeurs, de maintenir artificiellement le prix du format poche en deçà du prix du format numérique (ou égal pour très peu d'entre eux) aura profité à celui-ci. On rappellera aussi que le format audio n'existe pas dans les données du SNE.

C'est le grand format qui est grignoté chaque année par le format numérique, celui-ci représente désormais à peine plus d'un quart du marché.

Le poche règne en maître, toujours plus, propulsé qu'il est par les grands groupes, avec une assiette de rémunération réduite pour les auteurs, faut-il le rappeler. On comprend aussi bien mieux l'importance du format poche dans les librairies. Que restera-t-il du grand format en librairie dans 10 ans, avec une accélération conjointe de l'impression à la demande qui sera invisible sur les tables et les étagères?


Le format numérique : 10,1% du chiffre de l'édition 2023

ChiffresFin juin, c'est toujours le moment attendu de la publication des chiffres annuels du secteur, donnés par le Syndicat National de l'Edition. C'est fait aujourd'hui (voir ici).

En 2023, le marché de l'édition numérique, tous supports et toutes catégories éditoriales confondues, a généré un chiffre d'affaire de 283M€, en légère baisse de 0,77% par rapport à 2022. Cette tendance est principalement portée par l'édition professionnelle et universitaire (plus fort segment en poids) dont le CA est en baisse de 4,6%, notamment en raison de la décision prise par certaines organisations publiques ou internationales de basculer leurs publications en open data. Le format numérique représente 10,1% du chiffres d'affaires total des ventes de livres des éditeurs (2.796,3 M€).

Le segment littérature progresse particulièrement, +14,5% par rapport à 2022.

Dans cette même synthèse, on apprend que le format poche représente 15,2% du marché.

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A signaler que le livre audio n'est pas "audible" pour l'instant. Il n'est pas comptabilisé dans les chiffres du secteur. Un marché qui est pourtant en forte progression depuis quelques années, espérons qu'ils le seront l'année prochaine.

La synthèse complète est sur le site du SNE, je la met comme d'habitude pour archive

Téléchargement RS24_Synthese_Web_Mat_WEB-DEF


CNL : les français et la lecture

Données clés - Couverture_1Parution la semaine dernière du traditionnel rapport du CNL sur les français et la lecture. Il parait tous les deux ans, c'est toujours en avril au moment du Salon du Livre. Intéressant de mesurer la situation de la lecture après la crise COVID. C'est globalement à un retour à celle d'avant 2019 que l'on observe. Malgré la confirmation que la lecture reste une activité importante pour les français, elle décroche toujours dans le temps passé au quotidien. Décrochage aussi chez les plus jeunes, chez les 15-24 ans. C'est aussi le livre d'occasion qui atteint un niveau record, c'est 14 points de plus qu'en 2015. Le format numérique progresse toujours: "La lecture au format numérique enregistre une importante progression, notamment chez les moins de 25 ans (+15pts), tandis qu’elle reste confidentielle au-delà de 50 ans, et 46% des moins de 35 ans ont déjà écouté un livre audio. Ces nouvelles pratiques de lecture, particulièrement importantes chez les générations les plus jeunes, se conforteront probablement dans les années à venir." Quand même très surpris que la lecture numérique reste "confidentielle" au-delà de 50 ans.

A télécharger sur le site du CNL.


Évolution des technologies de lecture

BidenÀ signaler deux intéressants articles sur l'excellent "Carnets de lecture numérique". Tous les deux consacrés à l'évolution des technologies de lecture, rédigés par Frédérique Veilleux-Patry. La bascule étant la liseuse, ère pré-liseuse et ère post-liseuse. Complétés par une riche bibliographie. Le premier Sony Librié en 2004, cela fera 20 ans l'année prochaine. L'histoire va se poursuivre, E Ink a en effet dévoilé cette année un nouveau papier électronique qui peut afficher près de 50 000 couleurs CMYK à 300 DPI.


ALCA : études sur la chaîne du livre

LivresA signaler, l'ALCA Nouvelle-Aquitaine propose quatre études distinctes couvrant l’ensemble de la chaîne du livre. "Conduites en 2022, ces études ont été menées de manière collaborative et participative. L’état des lieux ainsi établi permet aux institutions et aux professionnels d’appréhender plus finement les enjeux du livre et leurs évolutions."

Elles sont désormais accessibles en ligne sur le site.


Le Livre d'occasion : en savoir plus sur cet inconnu

OccasionTrès intéressant livre de Vincent Chabault "Le Livre d'occasion", paru l'année dernière aux Presses Universitaires de Lyon. J'avais décidément trop tardé à le lire. Il y a toujours eu très peu d'études sur ce marché "secondaire" du livre, un grand inconnu. Le grand mérite de ce livre est d'en regarder aujourd'hui toutes les facettes.

Le livre d'occasion possède un double statut, à la fois objet de recyclage et référent culturel fort, sacralisé en quelque sorte, qu'il convient de préserver, de transmettre. Entre les boîtes, les tables et les étagères des bouquinistes, les étals des "ressourceries", les pratiques des particuliers qui vendent localement ou à distance sur les sites bien connus et plus récemment certaines plate-formes "industrielles" qui dictent leur modèle et surtout les prix d'un marché entier... Mais c'est aussi la disparition d'acteurs historiques comme Gibert Jeune ou Boulinier à Paris, tant d'autres dans beaucoup de villes. Le livre d'occasion quitte peu à peu l'univers physique, c'est une véritable ubérisation qui est enclenché qui tend à faire disparaître peu à peu des pratiques centenaires sur sa commercialisation. Soulève aussi le dilemme des professionnels, honnir les plate-formes mais y être aussi présents ou collaborer avec elles...

Vincent Chabault a mené son enquête sur le terrain pendant de nombreuses années. Truffé d'interviews, le livre est passionnant. Seul petit bémol, on s'étonne un peu des noms inventés de personnages emblématiques dans la profession comme Jean-Étienne Huret ou Henri Veyrier, il aurait été plus judicieux de mettre juste l'initiale s'il était convenu de conserver un anonymat de façade. Le livre aurait aussi pu être heureusement complété par une enquête auprès de certains libraires de livres neufs, tant cette réflexion est en cours depuis de nombreuses années dans la profession. Même sans cela, un livre dans toutes les bonnes bibliothèques assurément.


Où va le livre ?

LivreEn ce début d'année, j'ai repris la lecture de ce livre paru en septembre 2007 aux Editions La Dispute. Tous les 10 ou 15 ans, cela a toujours été une sorte de rituel pour bon nombre de professionnels, se pencher sur l'évolution du secteur dans une perspective historique du temps long. Mais jamais les bouleversements n'ont été aussi considérables aujourd'hui en ce début 2023, c'est ce qui est frappant quand on reprend en main ce livre, qui a bien jauni d'ailleurs, un petit clin d'œil au statut du papier et à sa pérennité...

Des bouleversements qui touchent tous les aspects, je pense qu'il n'y a pas un seul domaine, de l'hyper-concentration-financiarisation en cours du secteur (nous le verrons sur l'avenir d'Editis) à l'intelligence artificielle à la mode Chat-GPT dont nous entrevoyons seulement les possibilités en ce début d'année, dans la conception des images comme des textes.

Où va le livre, c'est aussi des modes de production qui ont considérablement évolués avec le livre à la demande, les courts tirages, les modes de commercialisation chamboulés, France-Loisirs disparu, l'accès au livre d'occasion en un clic, la vente en ligne qui a explosé. Et que dire des pratiques de lectures, en septembre 2007 l'iPhone et le Kindle apparaissaient tout juste. L'auto-publication, le livre numérique qui progresse au fil des années, le livre audio qui sort de l'ornière, les accès aux ressources en ligne pour l'éducation, les revues, les livres scientifiques, juridiques, techniques et professionnels qui sont désormais le standard du secteur. Les interrogations dans le secteur du livre scolaire... Rien n'est plus comme en 2007, assurément.

Sans parler plus récemment de la question urgente du statut de l'auteur, que dire des coûts qui explosent sur la filière papier, une grande nébuleuse, un phénomène conjoncturel ou qui va s'ancrer dans la durée? Quelles conséquences sur le prix des livres, un élément crucial par rapport aux autres offres culturelles?

Quels avenirs pour les librairies indépendantes dont l'économie est de plus en plus fragile, pour les bibliothèques dont les ressources n'en finissent pas de diminuer? Que de questionnements et bien évidemment la nécessité urgente d'un livre-synthèse comme celui-ci, en imprimé comme en numérique.


Dossier "Où en est-on avec le livre numérique ?"

LivnumIntéressant dossier du côté du Québec (qui a toujours un coup d'avance par rapport à nous) « Où en est-on avec le livre numérique? », dans la revue Documentation et bibliothèques. Signalé par le CarnetdelaFabriqueNumérique, il date du printemps 2021, pas vu à l'époque. Les thématiques qu'il développe sont tout à fait d'actualité encore aujourd'hui, "fait à partir d'enquêtes de terrain et de données statistiques récentes pour aborder les enjeux socio-économiques et institutionnels du prêt et des acquisitions numériques en bibliothèque." Pratiques, retours de bibliothécaires, offres dans les bibliothèques publiques francophones... Vous pourrez découvrir les articles gratuitement en ligne sur le portail Erudit.


L'édition face au piratage endémique

PiratageIntéressant échange la semaine dernière avec Nicolas Richaud, journaliste aux Echos, pour son article qui parait aujourd'hui "L'Industrie de l'édition face à l'hydre du piratage" (lire ici). Cela m'a amusé qu'il reprenne l'idée de l'hydre de Lerne, mon billet de septembre avec l'illustration. Nous n'avons pas parlé de Houellebecq, un peu lassé d'être catalogué "expert de Houellebecq sur les réseaux" depuis le relais de l'AFP l'année dernière. Un bon article aujourd'hui qui montre la difficulté pour les éditeurs d'enrayer le phénomène du piratage. L'histoire se répète, on se rappelle de T411, interrompu en 2017. C'était du peer-to-peer à l'époque, la musique et la vidéo dans le même panier. Cinq ans après, le piratage de la musique et de la vidéo s'est beaucoup tari avec des offres légales très larges en streaming. Reste celui du livre numérique, en téléchargement direct, via une multiplicité d'accès qu'il faut pour les éditeurs fermer un par un, une tâche externalisée.

Est-ce que le phénomène a une réelle influence sur le secteur? Avec le recul depuis dix ans, on voit bien que non; même le formidable coup de projecteur sur le format numérique pendant les confinements successifs n'aura pas eu d'influence sur les ventes du secteur, imprimé comme livre numérique légal. Bien se dire que le piratage existera toujours. Comme pour la musique et la vidéo, il se tarira aussi, doucement mais sûrement, quand des offres légales satisfaisantes existeront, ce qui est toujours loin d'être le cas pour l'instant. Je pense aussi à l'espace francophone en complète jachère. Rendez-vous dans 5 ans pour une autre descente du FBI, d'ici là les éditeurs n'ont trop rien à craindre sous le soleil...

Joint l'article complet Téléchargement Edition piratage


ADEME : La liseuse est-elle écologique ?

AdemeUne publication intéressante vient de sortir.  Avec la relance de la campagne de sensibilisation sur le numérique responsable, lancée par l’ADEME, le Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires, et face au développement du numérique qui a considérablement transformé l’accès des Français à la culture, l’ADEME présente son étude « évaluation de l’impact environnemental de la digitalisation des services culturels ». Une partie est consacrée aux liseuses, avec une étude menée en partenariat avec Kobo. Les conclusions sont les suivantes, le point de bascule livre imprimé versus liseuse se situerait à 20 livres par an (ce serait même 10 seulement si le livre imprimé en comparaison est d'une lecture unique), un chiffre qui correspond à celui pour un grand lecteur. Je retrouve sensiblement des études qui avaient été donnés par le passé :

Resultats

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut noter que la différence dans l'utilisation en tant que telle est quasi nulle, c'est au niveau de la production/distribution en amont que cela se joue. La durée de vie des liseuses est un paramètre important à prendre en compte. J'y reviendrais dans un billet.

L'étude complète est à télécharger sur cette page. Pas besoin de vous identifier si vous utilisez les liens qui se trouvent dans l'article. Je mettrais bientôt les deux documents en archives sur le blog.


Le livre peut-il être écologique ?

LivresUne thématique qui nous interpelle tous depuis quelques années entre supports imprimés et électroniques. Intéressante conférence qui s'est tenu le mois dernier dans le Région Grand-Est, la version dématérialisée sur la plate-forme Twitch.

"Trois grands aspects seront abordés. Tout d’abord, l’empreinte carbone du livre papier et la manière dont les éditeurs cherchent à la réduire. Puis le potentiel du numérique pour baisser l’empreinte carbone du livre papier, notamment avec les livres d’occasion. Et enfin le bilan carbone du livre numérique. Pour y répondre, participeront à cette table ronde des éditeurs, une entreprise liée au livre d’occasion et des institutions.
Cette conférence est organisée conjointement par le Master Édition de Strasbourg, le Centre de Culture Numérique, l’Atelier Canopé 67, la CIL (Confédération Interprofessionnelle du Livre) du Grand Est et l’association Archipel Numérique."

Le lien du replay est ici.


De Marque : dix ans de livre numérique 2012-2022

PlatIntéressant document proposé par la société québecoise De Marque qui revient sur 10 ans de livre numérique au Québec. Un acteur particulièrement important non seulement au Québec mais aussi chez nous, avec l'importance qu'ils ont eu du côté de la distribution numérique avec EdenLivres dont ils ont assuré le développement, sans parler des rachats de Feedbooks et de Cyberlibris. Vraiment une synthèse très complète sur le sujet, bravo.

Téléchargement Rapport 10 ans de données sur le livre numérique au Québec


Le Carnet de la Fabrique numérique est ouvert

CarnetIntéressante initiative chez nos amis québecois (ils en ont beaucoup, il faut bien le dire), celle de ce nouveau site "Le Carnet de la Fabrique numérique" autour de l'innovation éditoriale en contexte numérique.

Faisant suite aux activités déjà organisées depuis de nombreuses années par l’équipe de Littérature québécoise mobile – pôle Québec, à l’Université Laval (s’inscrivant dans sa spécialisation sur les enjeux numériques de l’édition savante et littéraire et de son effort de veille sur l’innovation et l’expérimentation éditoriale), ce nouveau portail est à suivre.

"Le carnet de la Fabrique du numérique regroupe des articles sur l’innovation éditoriale en contexte numérique, trace le portrait de maisons d’édition audacieuses, offre des lectures d’œuvres littéraires numériques ou hybrides autant que de lectures critiques et met en lumière des outils de création. De trois à quatre textes seront publiés chaque semaine cet automne."

Bref, à tous ceux en quête de créativité et d'innovation. N'hésitez pas à diffuser largement dans vos réseaux : ils sont à la recherche de nouvelles œuvres à mettre en lumière, des éditeurs à présenter, des ressources, etc.
Pour recevoir les nouvelles parutions, vous pouvez vous abonner à cette adresse.


Mes pratiques de livres numériques : Sigil

Sigil8ème et dernier billet sur mes pratiques de livres numériques. Complément indispensable à Calibre, c'est un autre logiciel libre, Sigil.

C'est bien entendu un outil un peu plus "expert"; il vous permettra à la fois de fabriquer de manière complète vos propres fichiers au format ePub mais aussi de modifier des livres existants chez les éditeurs et dans l'offre gratuite. Ils sont bien souvent à revoir, c'est en tout cas mon sentiment. La liste est longue, tout est possible. Modification de couverture, suppression de polices embarquées, rectification des alinéas, des tirets longs, des espaces, des métadonnées, etc. C'est toujours un peu frustrant à la lecture d'être confronté à des éléments qui ne satisfont pas complètement. Là encore, vous avez la main. Pourquoi ne pas les rectifier rapidement? Sigil est très complémentaire de Calibre, vous le verrez à l'usage. Le logiciel vous permettra aussi de vous affranchir complètement de logiciels de mise en page qui polluent incontestablement la qualité de vos fichiers ePub. Vous trouverez aisément des tutoriels, je vous conseille le plus complet ici. Il est un peu ancien, une toute nouvelle mouture de Sigil (version 1.2) a été mis en ligne au début du printemps, mais la gestion reste globalement la même. Sigil sera un vrai devoir de vacances mais il en vaut vraiment la peine croyez-moi!

Voilà, c'était le dernier billet autour de mes pratiques de livres numériques, en récapitulant: pCloud, ReadEra, Vivlio, les libraires indépendants, la Bibliothèque numérique de Paris, NosLivres, Calibre et Sigil. Un beau petit choix, tous à retrouver sur le tag. Vous voilà prêts pour un été de lectures, j'attends évidemment vos commentaires.

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Mes pratiques de livres numériques : Calibre

Calibre7ème billet aujourd'hui sur mes pratiques de livres numériques. Nous avons le cloud, l'application de lecture, la liseuse, les librairies et les bibliothèques, abordons maintenant des outils qui sont absolument indispensables.

Comment parler de livres numériques sans parler du logiciel Calibre? Il faudrait ériger une statue à son créateur Kovid Goyal qui maintient à jour le développement de ce logiciel libre depuis de très nombreuses années. Plus de 14 ans, un vrai sacerdoce... Véritable couteau suisse pour tout amateur de livres numériques, Calibre vous permet de gérer votre bibliothèque (une fonctionnalité que je n'utilise pas pour ma part, préférant un simple classement par dossiers), mais il va bien au-delà. C'est l'outil indispensable de conversion dans tous les formats possibles - conversion aussi dans leur propre format pour les améliorer à votre liseuse et les alléger en poids-. Je plébiscite aussi les nombreuses extensions disponibles pour compiler des fichiers ePub, enlever la DRM Adobe ou d'autres à la volée (interdiction de partager les fichiers hors d'un cercle privé bien sûr), etc. Je vous conseille l'excellent site TutoCalibre, pour retrouver beaucoup d'astuces.

Bref, si vous êtes amateur de livres numériques ou en passe de le devenir, ne pas utiliser Calibre me semble absolument impensable!

Tous mes billets à retrouver sur le tag. La semaine prochaine, le huitième et dernier billet. Vous serez ainsi paré pour l'été!


Mes pratiques de livres numériques : NosLivres

NoslivresPoursuivons aujourd'hui du côté des bibliothèques numériques, avec un site mutualisé indispensable pour tous les francophones: NosLivres. Assez confidentiel, il regroupe en fait ce qui se fait de mieux en terme de livres libres de droits, classiques, tous gratuits sous licences libres. Sous cette interface rudimentaire (très 1.0 il faut bien le dire), se cache en fait un moteur de recherche qui vous permet de fouiller à travers les catalogues des 14 meilleurs sites gratuits francophones. Pas moins de 15.000 références au total.

Complément indispensable de l'offre commerciale des éditeurs, ces livres sont nos biens communs, c'est important de les partager, de leur donner la plus grande visibilité possible. Je me désole que les bibliothèques de prêt ne s'emparent pas de ces livres qui peuvent être librement réutilisés avec une simple mention, avec de nouvelles couvertures, des textes complémentaires, etc. Tous ces sites sont d'une grande qualité au niveau des numérisations proposées, une grande rigueur avec plusieurs relectures réalisées par des passionnés à travers l'espace francophone. Vous avez un fil RSS bien pratique pour connaître les nouveautés. Bref, indispensable pour vos prochaines lectures cet été !

C'était le 6ème, tous mes billets sont à retrouver avec ce tag.

PS: en complément, il manque à NosLivres les sites Bibebook, Opoto, EBalzac et la Littérature jeunesse libre.


Mes pratiques de livres numériques : la Bibliothèque numérique de Paris

BibContinuons sur mes pratiques avec aujourd'hui un focus particulier sur la Bibliothèque numérique de Paris. Une bibliothèque indispensable, la période de confinement aura montré tout l'intérêt d'une telle bibliothèque pour s'approvisionner en lectures. Parmi les 64 bibliothèques de prêt de la capitale, c'était la seule à rester ouverte. Les chiffres de prêt ont bien évidemment explosés. Elle s'installe peu à peu dans le paysage parisien. Près de 20.000 titres disponibles aujourd'hui, c'est la 56ème en terme de nombre de titres, à 25.000 sans doute bientôt elle deviendrait la 45ème. Quand on sait que les fonds des autres se sont constitués durant des dizaines et des dizaines d'années...

Pour le lecteur, avec des livres qui restent chers à l'achat, c'est très intéressant de pouvoir se procurer des livres en prêt. À condition bien sûr d'un choix suffisant sans frustration. C'est tout l'intérêt de proposer une offre mutualisée à l'échelle d'un département. La masse critique pivot est à mon avis de 10/15.000 titres. Si on veut une offre suffisante avec une grande variété de secteurs, c'est un minimum pour que les lecteurs s'y retrouvent. En deçà, on bricole malheureusement. Rappelons pour mémoire qu'une grande librairie de province, par exemple, propose un stock entre 80.000 et 110.000 titres selon la période de l'année.

Je ne suis pas parisien, je m'étais inscrit dans une bibliothèque de Paris il y a quelques années. Avec le numéro, vous vous inscrivez ensuite en ligne. Il faut renouveler l'inscription annuellement, toujours in-situ, c'est la seule contrainte. 4 livres par mois (c'est même 6 pendant la période que nous avons traversé), une période de 6 semaines pour la durée de prêt. Passage obligé avec la DRM Adobe comme dans les librairies. En espérant que nous ayons rapidement un accès moins contraignant. À signaler aussi et c'est très important, la qualité des sélections proposées; on sent bien que ce sont des bibliothécaires qui sont aux manettes. Des souhaits? Plus de classiques du domaine public, numérisés en biens communs et plus de fonds Relire des indisponibles dans l'offre commerciale. Mission d'une bonne bibliothèque, non?

Vous l'aurez compris, un rendez-vous indispensable pour moi. Chaque français devrait pouvoir disposer d'une telle bibliothèque dans le département où il se trouve. À Paris, comme dans le Cantal ou la Mayenne... Les expériences en cours au Québec comme en Belgique en sont une preuve supplémentaire. En attendant de mobiliser vos politiques locaux, vous savez ce qu'il vous reste à faire lors d'une prochaine visite à Paris...

Retrouvez tous mes billets sur le tag.


Mes pratiques de livres numériques : les libraires indépendants

LibindJe continue mes petits billets autour de mes pratiques de livres numériques. Après le cloud, l'application de lecture sur smartphone et la liseuse, parlons aujourd'hui des librairies.

Comme je le mentionnais dans mon précédent billet, pas d'achat chez des enseignes où les fichiers ne m'appartiennent pas. Un seul accès payé bien cher, c'est non. J'achète un fichier ePub (ou PDF) pour qu'il entre dans ma bibliothèque, le lire maintenant, peut-être dans quelques semaines ou quelques mois, le prêter dans la mesure du possible à un proche. Y revenir dans quelques années, qui sait. Et cela, sans préjuger de ce que seront mes dispositifs de lecture. Des pratiques qui sont exactement celles de tous les livres imprimés.

Privilégier le tatouage plutôt que la DRM Adobe. Beaucoup d'éditeurs jouent le jeu pour leurs lecteurs, malheureusement pas les principaux ce qui donnerait plus de poids à l'initiative. Beaucoup de libraires indépendants proposent une offre de livres numériques. Si vous fréquentez leurs librairies pour découvrir de nouveaux livres (leurs tables comme leurs sites), pourquoi ne pas leur acheter des livres numériques? Privilégier l'achat local plutôt que les GAFAM, vous saurez où va votre argent. Si votre libraire ne dispose pas lui-même d'une offre, il appartient sans doute à un réseau mutualisé souvent lié à l'achat de livres imprimés en ligne, pourquoi donc ne pas lui demander et les soutenir. Il faut rappeler que les prix sont identiques partout, même sur les promotions fixées par l'éditeur, c'est la loi. Même si vous les perdez, vous pourrez retrouver vos livres des années après, l'historique des comptes et des accès est maintenu.

La seule petite contrainte sera d'acheter sur votre ordinateur puis de transférer votre livre sur votre liseuse. Pas grand chose, convenez-en. N'oublions pas la protection des données, garantie par les libraires, c'est un élément important dans leurs chartes. Rien de tout cela chez les GAFAM bien évidemment, une raison de plus pour les dégager. Personnellement j'ai toujours acheté chez des libraires indépendants comme dans des réseaux mutualisés. Ma bibliothèque personnelle est hébergée sur un cloud personnel avec une sauvegarde annuelle chez moi, cela ne me dérange pas.

L'avenir est au commerce local, les livres numériques suivent la règle. La complémentarité entre livre imprimé et livre numérique est là pour très longtemps. Toujours plus de livres et de librairies près de chez soi, nous nous en porterons bien mieux!

Prochain billet sur les bibliothèques numériques, vous pourrez retrouver tous les billets sur le tag. N'hésitez à me faire part de vos commentaires.


Mes pratiques de livres numériques : les liseuses Vivlio

LogoAprès le cloud et l'application de lecture, la liseuse aujourd'hui. Je les ai suivies toutes depuis les tout-débuts, 55 tests complets depuis 2006 que vous retrouverez sur le blog. Mon dernier podium il y a près de deux ans est ici.

Les liseuses sont aujourd'hui des dispositifs de lecture qui ont fait leurs preuves. Certains les croyaient enterrées avec l'apparition des smartphones/ tablettes, c'est très loin d'être le cas. Quel acteur majeur peut se passer de liseuses? Que serait le développement de la lecture numérique sans liseuses? Lire confortablement sans lumière rétro-éclairée, sans connexion, elles sont incontournables en mobilité comme chez soi. Pour les aficionados de lectures au long cours, des indispensables machines à lire...

Alors, laquelle pour moi? Fuir les modèles dans lesquels vous n'êtes jamais propriétaires de vos fichiers. Je ne les citerais pas ici mais vous voyez de qui je parle. Vous payez chers des simples accès. Si vous vous désabonner, vous perdez tout, c'est écrit en tout petit dans les conditions d'utilisation. Fuir les acteurs GAFAM donc. J'avais beaucoup suivi Kobo il y a quelques années. Et puis le rachat par Rakuten, déjà que je n'étais pas grand client de la Fnac. La qualité des modèles s'est un peu délité du côté des plastiques, les derniers modèles grands formats sont bien chers. J'ai aussi beaucoup suivi Bookeen, un acteur français indépendant. C'est un très bon choix mais pas celui qui me convainc le plus dans l'ergonomie générale. Manque aussi une liseuse grand format.

Mon choix s'oriente véritablement vers les liseuses Vivlio, je les avais d'ailleurs portées en tête il y a deux ans, les choses n'ont pas changé. La marque Vivlio a remplacé Tea. La fabrication assurée par la société PocketBook, le software de la librairie préparé par les français de chez Vivlio, basée à Lyon. Quel modèle? Assurément le grand modèle InkPad 3 en 7.8 pouces, à moins de 200€. Pour quelques dizaines d'euros en plus, je vous conseille absolument d'investir pour ce modèle, vous ne le regretterez pas par rapport aux centaines d'heures à venir, vous verrez. Preuve de leur succès, cette semaine Vivlio a annoncé un partenariat avec un vaste réseau de librairies en Belgique. Espérons que bien d'autres libraires indépendants suivent en France. Achetons français et local !

Allez, bonne liseuse, la semaine prochaine, nous parlerons libraires et librairies...

PS: vous pourrez retrouver l'ensemble de mes billets avec le tag.


Mes pratiques de livres numériques : l'application de lecture ReadEra

ReaderaAprès le cloud la semaine dernière pour héberger ma bibliothèque de livres numériques, quelle application de lecture pour lire mes ePubs sur smartphone ?

Lecteur sur smartphone Android uniquement et encore très modérément tant je suis inconditionnel de liseuses, vous le savez bien. C'est un complément seulement de temps en temps. J'ai longtemps utilisé Aldiko, puis PocketBook et EreaderPrestigio. A chaque fois quelques détails qui n'allaient pas, surtout du côté des publicités, de réglages qui n'étaient pas mémorisés et qu'il fallait à chaque fois reparamétrer, sans parler bien sûr de l'inévitable publicité... Et puis j'ai découvert tout à fait par hasard en fin d'année dernière ReadEra, une application gratuite bien complète et sans publicité, très sympa. On peut lire dans leur avertissement: "Nous partageons votre irritation pour les bannières plein écran et les publicités intrusives, c'est pourquoi nous avons crée une application que vous pouvez utiliser sans risque d'infarctus à cause des intrusions non désirées". Même longueur d'onde en somme...

Depuis je l'ai complètement adopté. Des réglages bien complets, choix de polices (j'aime beaucoup Merriweather). En plus des ePub, vous lirez tous les formats. Dans les fonctionnalités premium, juste quelques détails en plus, tant elle est bien complète dans sa version gratuite. Il s'agit plus de soutenir le projet qu'autre chose. A signaler qu'il n'y a pas de gestion de la DRM Adobe, pas grave pour moi, aucun livre avec cette verrue dans ma bibliothèque, je la dégage systématiquement. Voilà pour ReadEra, c'est par ici, absolument à découvrir, vous verrez.

PS: si vous souhaitez utiliser la DRM Adobe, le meilleur choix possible reste l'application Aldiko.


Mes pratiques de livres numériques : le cloud pCloud

PcloudUn long silence que je romps peu à peu. Pour faire un petit point sur mes habitudes liées au livre numérique, je vous proposerais dans les semaines à venir quelques billets pour vous dire où j'en suis de mes pratiques. Je ne prétend pas avoir la science infuse mais au fil des années j'ai pu découvrir ici et là pas mal de choses. Avec bientôt 14 années de pratique du livre numérique au compteur (bientôt 12 de fichiers ePub, c'était le "Silence de Mahomet" ici, rien n'a changé...), je suis devenu un très grand lecteur au format numérique. C'est plus de 80% de mes lectures désormais, l'imprimé est occasionnel. C'est bien sûr la littérature populaire, polars, fantastique, science-fiction, mais aussi des romans "blancs", des essais, de grands classiques "pléiadisés" comme La Recherche de Proust, Don Quichotte, et tant d'autres. Et bien sûr mes chantiers autour de l'Odyssée d'Homère et ses 22 traductions, l'Odyssée de Kazantzaki récemment, l'Iliade en cours... Je veux juste vous faire partager ce qui me convient, cela vous sera peut-être utile.

Il va sans dire que j'ai toujours recherché des solutions libres et sûres, les moins intrusives possibles, aussi bien dans les dispositifs de lecture que dans les logiciels utilisés. L'argument de la simplicité dans les usages, s'il était possiblement recevable dans les premières années (il fallait faire un effort), ne l'est plus du tout aujourd'hui en 2020. Ceux qui vous disent le contraire sont intéressés à vous le dire, point. Nous disposons de beaucoup d'éléments pour prendre le contrôle et choisir en toute connaissance de cause.

Commençons par le stockage cloud, l'hébergement de sa bibliothèque et son accès est un élément important, surtout si vous êtes lecteur sur smartphone/tablette. Comme nos lectures réelles, elle en dit bien évidemment beaucoup sur nous. Je refuse qu'un acteur scrute mes lectures pour son propre usage ou donne ces informations à des tiers. Ma bibliothèque numérique commence à être bien étoffée au fil des années, je ne vous dirais pas le nombre de volumes mais c'est beaucoup. Je ne pratique aucune diffusion de ces fichiers hormis dans un cadre restreint de "très proches", un usage familial et personnel qui pourrait tout à fait s'assimiler à une pratique avec des livres imprimés, sans plus, les aspects géographiques en moins.

J'ai utilisé Hubic après Dropbox (je crois que c'était début 2015) pour retrouver une solution réellement au clair avec l'utilisation des données personnelles. Et puis j'ai découvert il y a trois ans pCloud, une solution basée en Suisse, gratuite et fiable. Tout ce que j'avais lu sur pCloud à l'époque notamment en matière de sécurité m'avait convaincu. Etant résolument contre le cloud en général pour mes données qui sont sauvegardées sur des solutions externes, une solution de 10Go me suffit bien amplement pour une gestion pratique de ma bibliothèque en mobilité. Les fichiers ePub ne sont pas bien lourds, beaucoup de fichiers notamment PDF lourds n'y sont pas. Si chaque individu se limitait à 10Go voire un petit peu plus (à faible coût) et luttait contre une infobésité de conneries, la planète ne s'en porterait sans doute pas plus mal.

Je n'avais pas supprimé Hubic au début, ayant pris le relais avec pCloud. Au fil du temps, je n'ai eu aucun problème avec pCloud, très pratique avec les applications. Depuis deux ans j'ai complètement déserté Hubic, pCloud me convient parfaitement. Accès des fichiers rapides sur les smartphones et tablettes, synchronisation parfaite avec l'ordinateur, ergonomie bien faite. Un classement simple en dossiers, par rubrique éditoriale puis par éditeurs. Mes livres imprimés sont d'ailleurs classés pareils chez moi. Je ne pratique pas une gestion de ma bibliothèque via une solution dédiée comme Calibre, je n'ai jamais vraiment trouvé l'utilité. Un classement simple en sous-dossiers qui résiste au temps, je ne me vois pas en changer. Voilà pour pCloud, la semaine prochaine l'application de lecture.

N'hésitez pas à me laisser vos commentaires.


Etats-Unis : le livre numérique marque toujours le pas

LogoSur un marché global orienté à la hausse (+5,5%), le livre numérique marque toujours le pas aux Etats-Unis, le slogan est connu. Les derniers chiffres publiés par le syndicat des éditeurs pour le premier quadrimestre 2018 cet été le confirment. Lire le billet ici. En cause, les prix qui ont été relevés depuis deux/trois ans, l'effet est mécanique. Attention, l'autopublication est bien entendu complètement absente. Le livre audio est toujours en forte augmentation. Il m'a paru intéressant de donner un schéma de répartition des différents formats, à partir des revenus générés.

Marketus


Bibliothèques : la parole de Bertrand Calenge

CalengeBertrand Calenge, bibliothécaire de renom, théoricien et praticien des bibliothèques est disparu en 2016. C'était une grande figure de la génération de bibliothécaires qui a mis en œuvre la transformation des bibliothèques de lecture publique. A lire un nouveau livre "Calenge par Bertrand, parcours de lecture dans le Carnet d'un bibliothécaire. Du blog au book" aux Presses de l'Enssib. "Un collectif de bibliothécaires fait revivre cet auteur, en proposant un parcours de lecture à travers son blog Carnet de notes. Ces parcours thématiques et transversaux recontextualisent les billets selon les principaux sujets traités par l’auteur – collections, médiation, évaluation, métier, numérique, etc. – autant dire toutes les questions vives des bibliothèques. Ce livre expérimente une mise en book du blog d’un professionnel, pour nous inviter, comme l'écrit Martine Poulain dans sa préface, «à penser, échanger, proposer»".

Un bien bel hommage avec une importance particulière donnée au contexte numérique en bibliothèque. A retrouver cet ouvrage disponible gratuitement sur le site des Presses de l'Enssib.


Edition : une année 2017 qui marque le pas

Edition2017_SNEUne année 2017 difficile pour l'édition. Entre le boom du scolaire passé, un calendrier électoral traditionnellement néfaste pour les ventes de livres, c'est le retour à une réalité morose qui se confirme. Le chiffre d’affaires des éditeurs a connu un recul de -1,61% par rapport à 2016, passant de 2 837 millions à 2 792 millions d’euros. 

Les secteurs qui ont le vent en poupe. Toujours les très belles performances de la bande dessinée (+13%) et de la littérature générale (+2,7%) qui donnait des signes d'inquiétude l'année précédente. En revanche le secteur jeunesse toujours porteur marque très nettement le pas (-6,6%).

Dans un tel contexte le marché de l’édition numérique, dynamisé par la croissance de l’édition professionnelle et universitaire, poursuit sa progression (+9,8%). Il représente désormais 7,6% du chiffre d’affaires des ventes de livres des éditeurs. Il dépasse la barre symbolique des 200 M. d'euros.

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Voir les chiffres complets sur le site du SNE.

Pour archives les deux documents, Téléchargement SNE2017 complet et Téléchargement SNE2017 sommaire

 


Library Genesis : la bibliothèque universelle

LibgenDe très nombreux amateurs numérisent leurs bibliothèques dans le monde entier. Un travail de fourmi qui n'est pas fait par les éditeurs et les ayants-droits. Et cela dans de très nombreuses langues. Une bibliothèque numérique virtuelle unique pour les retrouver? C'est Library Genesis, à découvrir dans la catégorie Fiction, c'est par ici. Indispensable bien sûr, en toute discrétion...

PS: Library Genesis a été créé en mars 2008, vous trouverez une bibliographie récente qui la concerne à cette adresse.