570 notes dans la catégorie "EtudesRessources"

Marché américain : les liseuses boostées par les tablettes

PewinternetLa première étude de l'année, c'est l'institut américain PewInternet qui nous la propose. Un baromètre désormais traditionnel de la lecture numérique aux Etats-Unis. Si 28% des américains lisent au format numérique, ils sont seulement 4% à ne plus lire de livres imprimés. Un imprimé qui résiste bien. Désormais un américain sur deux possède soit une tablette, soit une liseuse. Contrairement à ce que beaucoup pensaient il y a un an, le marché des liseuses (e-readers) ne fléchit pas du tout, il est même conforté par celui des tablettes. Une étonnante progression de plus de 30% en un peu plus d'un an, de 24 à 32%. Confirmation des discussions que j'avais eu avec plusieurs fabricants, une très grande majorité des lecteurs possède désormais les deux, tablette et liseuse selon l'occasion. Pour un marché de niche, on repassera. Sur trois années, désaveu désormais pour la lecture sur ordinateur en chute importante, une bien timide avancée pour les smartphones dont le marché a pourtant explosé sur la période (via DigitalBookWorld).

Liseuses
Tablets

Pew-device-ownership-among-americans

Ereaders

Le document complet est ici.


Créer un fichier epub avec Sigil et Calibre

EpubUne belle initiative de lAlliance internationale des éditeurs indépendants qui nous propose avec la complicité de Valérie Ferrière, spécialiste de l'édition numérique et fondatrice de la société Flexedo, deux tutoriels. Ils vous permettront de réaliser simplement vos livres numériques en ePub grâce soit au logiciel libre Sigil, soit au très populaire Calibre. A vous de choisir en toute connaissance de cause, bons ePubs!

 


Labo de l'Edition : nouveaux modèles d'accès

StreamingA vos agendas, le jeudi 30 janvier prochain au Labo de l'Edition, pour une table-ronde autour des "nouveaux modèles d’accès au livre numérique: cloud, plateformes de streaming et services d’abonnement". Trois acteurs seront représentés StoryPlay'r, Youboox et la plateforme espagnole 24Symbols pionnière dans le domaine. Tous les renseignements ici. Pour défricher la question en avance, à signaler également un excellent article "Le Livre au siècle du nuage" de Frédérique Roussel dans Libération hier, qui revenait sur ces différents modèles. Je mettrais le PDF en fin de semaine.


Une année 2014 sur la lancée de 2013

EreadersRassurez-vous, pas de grandes prédictions de ma part pour 2014, je ne vais pas jouer les devins, d'autres s'en chargent très bien je leur laisse cette posture. Juste revenir sur les grands traits qui auront marqués cette année 2013 qui s'achève. Il y a bien plus d'enseignements à en tirer pour appréhender ce que sera l'année qui vient:

- 2013 aura été l'année du réel démarrage du marché en France. Deux ans après l'arrivée d'Amazon qui aura marqué le départ comme dans tous les pays européens, la vente de livres au format numérique commence à se développer de manière significative pour les éditeurs de littérature générale. Comme l'a rappelé Arnaud Nourry (PDG d'Hachette Livre) l'idée reçue que la France serait "réfractaire" au numérique est en train de tomber peu à peu; le village gaulois n'existe pas, confirmation que les pratiques d'achats sont en train d'évoluer en France comme ailleurs en Europe. Tous les acteurs du livres -auteurs, éditeurs, diffuseurs, libraires, bibliothécaires- l'ont désormais bien compris. Il ne s'agit pas de surjouer mais de prendre en compte ce nouveau format.

- Les liseuses/ livres électroniques sont là plus que jamais. Certains les disaient "mortes-nées" en début d'année, leur présence en 2013 n'a jamais été aussi dynamique, y compris aux Etats-Unis. Plus d'une quinzaine de modèles disponibles en France avec des prix compris entre 70 et 150€. Toutes les enseignes les ont adoptées, Fnac, Chapitre, France-Loisirs, Relay, Cultura, Decitre, Furet du Nord. Elles entrent même cette année chez les acteurs de la grande distribution, Carrefour, Auchan, Casino... Seul Leclerc ne s'est pas encore positionné. GfK prévoyait un chiffre de 500.000 exemplaires vendus sur l'année 2013 au printemps dernier, nous serons sans aucun doute très largement au-dessus. Les liseuses très largement plébiscitées par les lecteurs, confirmation chez Kobo et avec le succès de Tolino en Allemagne.

- Une offre de livres au format numérique qui aura dépassé les 100.000 titres disponibles cette année (près de 140.000 en cette fin d'année). Tous les éditeurs ont aujourd'hui engagé des programmes de numérisation de leurs catalogues avec le soutien du CNL, les nouveautés sortent pratiquement en même temps que les versions imprimées. Du côté des prix malheureusement, une offre qui a du mal à séduire comme le confirmait récemment l'enquête Babelio. C'est la grande déception de cette année pourtant inaugurée avec une baisse de la TVA sur le livre numérique de 19,6 à 5,5%, une baisse qui aurait dû être répercutée mécaniquement sur les prix des livres. Aujourd'hui des prix trop peu attractifs sur les nouveautés (-20 à -30%), des prix trop souvent supérieurs sur les versions de poche; l'incompréhension s'installe chez les lecteurs qui s'équipent avec des tentations vers l'offre illégale. Finalement une situation que l'on ne connait que trop bien pour l'avoir déjà vue sur le marché de la musique.

- Si les éditeurs de littérature générale y voient aujourd'hui plus clair, pas encore de signes encourageants malheureusement du côté de la couleur. Malgré la très grande diffusion des tablettes cette année, les éditeurs de jeunesse et de bande-dessinée sont encore à se demander s'il y a un réel marché en France. Un format ePub3 qui tarde à venir, un store Android très décevant (proche du nul), des coûts élevés de développements pour des applications et des livres enrichis, des prix de ventes tellement dégradés pour seulement exister sur les stores. L'énigme écononomique reste encore bel et bien là en cette fin 2013 pour des éditeurs qui lorgnent beaucoup sur les modèles de la presse pour tracer la voie.

Pas grand chose de nouveau sous le soleil d'hiver, un livre numérique qui va doucement s'installer dans le paysage du livre, une année 2014 qui devrait être calquée sur la précédente. Finalement le principal intérêt va être de suivre les marchés de la musique et de la vidéo qui eux sont engagés dans de grandes évolutions dans l'année qui vient avec des offres d'abonnement en streaming qui devraient s'étendre. A suivre de très près aussi l'offre illégale, un livre numérique lui aussi bien concerné comme le montre mon récent sondage.

En vous remerciant pour votre fidélité à me suivre, je vous souhaite à tous une belle et heureuse année 2014!


Sondage livre numérique : téléchargement légal "et" illégal

LégalRésultats de mon sondage sur le téléchargement de livres numériques. En tout juste dix jours du 18 au 28 décembre, vous avez été plus de 300 à avoir répondu (304 exactement), je vous en remercie. Echantillon relativement modeste certes, mais sur une population ciblée de lecteurs numériques assidus, il permet de mettre en lumière des pratiques. Une situation sans doute plus complexe que laisse supposer le sondage GfK donné il y a quelques semaines. Les clivages moins marqués, légal et illégal sont pratiqués par la très grande majorité d'entre vous. Verre à moitié plein ou à moitié vide, à vous de juger:

Cammenbert

  • plus d'1 lecteur sur 4 télécharge uniquement de manière légale
  • 9 lecteurs sur 10 ont recours à l'offre légale
  • près de 2 lecteurs sur 3 téléchargent des deux façons, à la fois légalement et illégalement
  • près d'1 lecteur sur 2 télécharge majoritairement ou totalement dans l'offre illégale

Sur un marché qui démarre tout juste en France, l'objectif pour les éditeurs est d'ancrer la pratique légale, de faire remonter d'un cran tous les segments. Convaincre les irréductibles de télécharger légalement, ceux qui font les deux de favoriser peu à peu l'offre légale. Pour cela assurément la rendre plus attractive, il reste du chemin à faire. Plusieurs axes décisifs, nous le savons tous avec les exemples de la musique et de la vidéo: une offre large, mettre à bas la contrainte des DRM, rendre les prix plus attractifs qu'ils ne le sont aujourd'hui. C'est autant de ferments à la tentation d'une offre illégale chez tous ceux qui vont découvrir la lecture numérique cette année.

Lecteurs du blog, bonnes lectures cette année, sondage à renouveller fin 2014 pour mesurer le chemin parcouru!


Vincent Monadé sur BibliObs

MonadéA lire l'interview de Vincent Monadé, nouveau directeur du Centre National du Livre, sur BibliObs. Je le remercie de citer l'étude que j'avais réalisé pour LeMOTif en avril 2010: "D’autres études ont été très importantes: l’étude «Combien coûte un livre numérique?» par exemple. Elle a été fondamentale dans les discussions entre auteurs et éditeurs sur la question de la rémunération du contrat numérique. Je considère que nous avons fait bouger les perspectives, à notre échelle, dans ce domaine." A relire cette étude qui aura fait son petit bonhomme de chemin même si elle date aujourd'hui, surtout avec l'arrivée de nouvelles solutions de numérisation et l'intégration dans les process de production. Rappelons que la nouvelle définition du contrat numérique a été négocié au printemps dernier et devrait être instauré en début d'année. Plus de détails sur le site de la SGDL.


GFK : le piratage de livres numériques

02640174-photo-logo-gfkGFK, en collaboration avec l'AFP, communique une étude sur le piratage en France. Lire le bilan complet sur le HuffingtonPost. Le piratage semblerait reculer en France. Côté lecture, le budget annuel en livres (papier comme numérique) est en baisse: les sondés indiquent avoir dépensé 81,20€ entre septembre 2012 et septembre 2013, contre 83,20€ entre 2011 et 2012, et 94,60€ entre 2010 et 2011. Du côté des livres en format numérique, ses adeptes sont 84% à les télécharger de façon légale, contre 9% qui le font de manière exclusivement illégale, et 8% qui font un peu des deux. La récente étude Babelio montrait que le principal frein à la lecture numérique était la politique de prix actuelle des éditeurs. A suivre si les nouveaux lecteurs adoptent aussi bien ce profil vertueux de consommation.

PS: petit sondage ici pour confirmer ou infirmer GFK, merci à vous.

PS: les résultats ici (20 décembre 2013)

Gfk


CLIL: une nouvelle classification thématique des livres en France!

ClilUn important chantier en train de se terminer au sein de la CLIL (Commission de Liaison Interprofessionnelle du livre). Celui de la commission FEL numérique qui a planché depuis trois ans pour revoir de fond en comble les "thèmes CLIL", les catégories sous lequelles tous les professionnels du livre rangent les ouvrages imprimés comme numériques en France. Sous ces acronymes obscurs, un enjeu fondamental, celui de la recherche des livres sur les réseaux de demain. Près d'un millier d'entrées (916 exactement) sont maintenant prêtes, visant à classifier les différentes catégories de livres imprimés comme numériques. L'enjeu du catalogage et de la qualité des métadonnées est majeur dans les datacenters de demain. Il s'agit maintenant à l'ensemble des éditeurs de s'emparer de cette nouvelle classification pour bien référencer leurs livres en amont, de façon à ce qu'ils émergent dans toutes les recherches qui pourront être faites demain sur n'importe quelle plateforme de vente. Lire le communiqué de presse ici. La dernière version de la classification est ici. A signaler qu'un outil collaboratif pour faire évoluer cette base sera bientôt disponible sous la forme d'un wiki. Tout professionnel pourra ainsi proposer des changements de manière simple qui seront ensuite rapidement validés ou non. Un "work in progress" pour l'avenir des livres!


Babelio : enquête sur le livre de poche

Logo_Babelio_newVaste enquête proposée par le site Babelio autour du livre au format de poche "Du grand format au livre de poche: comment le lecteur fait-il son choix?" avec l'aide du CNL. 2250 personnes sur Babelio interrogées, avec un profil de grands lecteurs (96% au-delà d'un livre par mois). Plusieurs questions autour du livre numérique viennent confirmer que le format numérique est déjà perçu comme une alternative au livre de poche pour 30% des répondants. Le prix élevé du livre numérique reste le frein principal (via Actualitté).


BISG : des chiffres aux Etats-Unis

BisgDes éléments intéressants d'une étude que j'avais raté il y a quelques semaines, celle du BISG (Book Industry Study Group) sur les pratiques d'achats de livres numériques aux Etats-Unis. Un article était paru sur DigitalBookWorld. Elle vient confirmer la situation monopolistique d'Amazon sur le territoire américain avec plus des deux tiers des ventes. En complément un schéma intéressant aussi, celui des secteurs éditoriaux et le parrallèle entre imprimé et numérique. Confirmation que les livres illustrés sont encore très loin d'être plébiscités dans leur format numérique (via BuchReport).

Amzon

Secteurs


Lagardère/ Hachette : près de 10% des ventes en numérique

LagardèreLe groupe Lagardère Publishing/ Hachette a communiqué aujourd'hui ses résultats trimestriels, confirmant les chiffres impressionnants du numérique sur les marchés anglo-saxons. Le livre numérique poursuit sa forte progression et représente au troisième trimestre 27% du marché Trade aux États-Unis (contre 20% au troisième trimestre 2012), 30% du marché Adult trade au Royaume-Uni (contre 20% au troisième trimestre 2012). Le numérique représente désormais 9,4% du total des ventes de la branche Lagardère Publishing (contre 6,4% au troisième trimestre 2012). Il n'a pas été donné de chiffres pour le marché français.


SNE : retour des Assises du livre numérique

SneMerci à nos amis belges du PILEN ne nous proposer un retour complet de ce qui s'est dit aux 11ème Assises du livre numérique organisées par le SNE (Syndicat National de l'Edition), qui se sont tenues en début de semaine. Personnellement, je reviendrais dans les semaines à venir sur beaucoup de projets intéressants qui ont été présentés en fin de journée.


Le MOTif: étude sur l'édition numérique

MotifLe MOTif prépare une étude sur l’édition à l’ère du "tout numérique" avec la collaboration du Labo de l’édition. Un questionnaire sera bientôt envoyé à plus de 1500 maisons d’édition et acteurs pure players. Si vous êtes un professionnel de l’édition et vous souhaitez en savoir plus sur cette étude, n’hésitez pas à prendre contact avec LeMOTif par mail à [email protected].

PS: à signaler que l'Arald est en train de terminer la même étude à l'échelle de la région Rhône-Alpes, les premiers chiffres sont visibles ici. La synthèse sera disponible fin novembre. Merci à Antoine Fauchié.


Livres-Hebdo: vendre des liseuses en librairie?

ProcureC'est le titre d'un dossier sur Livres-Hebdo cette semaine. On retiendra surtout le volontarisme de certains libraires indépendants qui ont bien compris que la vente de liseuses étaient intimement liée au succès de l'offre de livres numériques qu'ils proposent sur leurs sites. Certes, ils ne sont pas à la une des journaux gratuits ou des hebdos, encore moins dans des publicités à la télévision. Mais, avec leurs conseils, ils vont au devant de leurs clients qui eux aussi s'équipent ou sont en réflexion sur le sujet. Et ils sont bien plus nombreux que l'on ne pense. J'ai retenu les passages les plus intéressants:

"Si les libraires ne font pas l'effort de s'y mettre, même symboliquement, le marché va s'installer techniquement et commercialement sans eux. Les liseuses nous permettent de matérialiser en magasin notre offre de livres numériques présente sur notre site et de communiquer avec nos clients sur notre activité dans ce domaine", explique Philippe Touron, directeur du Divan (Paris, 15ème) et des librairies Gallimard.

Le Divan vend des liseuses depuis quatre ans au rythme d'une centaine par an, avec des pics pour les fêtes et à l'approche de l'été, plutôt à des seniors. Chapitre, Decitre, Doucet, Gibert Joseph, Gibert Jeune, La Fnac, La Procure, Le Divan, Furet du Nord, Relay H, Sauramps, Carrefour, Cultura, etc. ont commandé les nouveaux modèles de liseuses à quelques unités ou à plusieurs milliers d’exemplaires en prévision des fêtes.

Les liseuses sont maintenant préprogrammées sur le site de la librairie qui les vend. «Nous scannons le numéro de série, et nous branchons le site du libraire qui nous a commandé l’appareil sur l’icône librairie de l’écran d’accueil», explique Alexandre Shabaev, représentant de PocketBook en France. Le français Bookeen fait de même, via ses revendeurs ePagine et Numilog, ou en direct avec Relay et Carrefour, sur le modèle du partenariat de Kobo/Fnac, ou Sony/Chapitre.com.

Les acheteurs de liseuses sont de grands lecteurs, «le cœur de notre clientèle», insiste Philippe Touron. Il serait incohérent de les laisser se perdre sur internet au profit d’un concurrent plus visible parce que mieux référencé. C’est aussi un réel service pour le lecteur, simplifiant l’accès à l’offre dans l’intérêt bien compris du libraire. «Nous présentons des Cybook installés à côté d’une borne de lecture depuis décembre 2012, et nos ventes numériques doublent chaque mois», se félicite Catherine Martin, directrice du marketing, de la diffusion et d’Internet de La Procure à Paris (300 appareils vendus). «La liseuse propose une version embarquée de la librairie, visible et bien identifiée sur cet appareil mobile, alors que sur Internet, elle est faiblement repérable», explique Valérie Collin, directrice générale de TEA, société initiée par Decitre avec le soutien de Cultura. Chez Chapitre.com, les ventes numériques ont aussi décollé depuis 2011 et le partenariat avec Sony et son Reader, un partenariat «très important», insiste Corentin Bergeron, directeur du numérique.

Chapitre.com mis à part, tous les libraires qui ont franchi le pas du numérique utilisent un prestataire auquel ils délèguent tout ou partie de la gestion de leur site. Ils proposent en général une librairie numérique en marque blanche, adaptable au site de vente de livres papier si la librairie en possède déjà pour faire un panier commun. Le catalogue est accessible sur une liseuse, et aussi décliné en applications pour smartphone et tablette.

«La gestion du site revient à 80€/mois, auxquels il faut ajouter 9% sur les ventes», indique Stéphane Michalon, directeur du développement d'ePagine, filiale de Tite Live. Elle propose des Pocketbook et des bornes à installer en magasin (à La Procure, notamment). Sur les 70 adhérents à cette solution, la moitié ont testé la vente de liseuses, dont une poignée activement (Le Divan, Furet du Nord, Sauramps, L’Alinéa, la Librairie de Paris…). ePagine gère aussi les ventes numériques du réseau Paris Librairies.

Autre acteur historique du numérique, Numilog propose une solution avec les mêmes caractéristiques, baptisée Club Reader, «sans frais de gestion la première année», insiste Denis Zwirn, son P-DG, qui n’indique pas la commission de prestation sur les ventes pour les années suivantes. Numilog propose la Cybook Odyssey.

Créé en 2012, Tea a d’abord été rodé chez ses actionnaires (Decitre et Cultura), avant d’être retenu par Système U, puis quelques indépendants (Montabardon, Cheminant, Bisey). Le prestataire a conclu un accord avec PocketBook, inclus dans un pack destiné aux indépendants: 10 liseuses à la marque de la librairie, le site et un an de service et formation, le tout pour 1.990€, explique Valérie Collin. Il faut ajouter les frais sur les ventes, environ un tiers de la remise.

Fraîchement arrivé aussi, LesLibraires.fr, émanation de Dialogues, et à l’origine très orienté vers le papier, propose un module de vente d’ebooks, retenu par 16 des 70 adhérents. «Nous prenons 9% de commission sur les ventes de livres numériques, comprenant le service après-vente», explique Thomas Le Bras, chef de projet.

Le taux de remise est l’autre souci. Il oscille entre 25 et 30%, dont il faut déduire la rémunération du prestataire, 9% en général. Il reste au libraire environ 17 à 18% de marge, sur un livre numérique moins cher que le papier, dont la remise est supérieure d’environ 20 points. Il n’y a certes pas de stock, de manutention, de frais de transport, mais le compte n’y est pas. Au revoir là-haut, le récent Goncourt, rapporte ainsi 7,65€ en version papier au libraire (à 36% de remise), mais 2,60€ seulement en numérique (à 18% de marge restante).

Merci à Livres-Hebdo pour son accord à retranscrire certains passages.


Prêt de liseuses en bibliothèques : pour démarrer

BibliothèqueUn copieux powerpoint sur le sujet, réalisé par Cécile Meyer de la Médiathèque de Metz, bravo (son scoop.it ici). Je ne sais plus trop si je vous avais déjà donné le lien. Peut-être profiter de votre fin de semaine pour le regarder attentivement et aller interroger votre bilbliothécaire préféré sur le sujet? Je remet également notre GoogleMap des bibliothèques qui proposent le prêt de liseuses et tablettes. Elle s'enrichit chaque semaine au gré de notre veille appliquée avec Thomas, autre bibliothécaire affuté sur le sujet. Sans modération!


Afficher Prêt de liseuses et tablettes en bibliothèque sur une carte plus grande

GFK : la rentrée littéraire avec 4,5% des ventes en numérique

GfkCommuniqué de presse très intéressant de la part de l'institut GFK pour un bilan d'étape de cette rentrée littéraire. A la veille de la remise des prix principaux, aussi l'occasion de faire un point sur le versant numérique des meilleures ventes de cette même rentrée. C'est la première fois à ma connaissance que nous avons un premier baromètre des meilleures ventes avec des chiffres pour l'instant communiqués avec beaucoup de difficultés par les éditeurs. Des tendances qui se rapprochent des chiffres esquissés récemment par Arnaud Nourry, PDG d'Hachette Livre, dans une interview:

"Désormais la majorité des titres de rentrée littéraire sont proposés par les éditeurs en version physique et version numérique. La part estimée des ventes numériques de ce top 10 est de 4,5% en moyenne, allant de 2,4% pour le titre de Jean d’Ormesson à 6,4% pour celui de Yasmina Khadra. Pour les meilleures ventes la part du numérique est donc bien supérieure à celle de l’ensemble marché, estimée par GfK Consumer Choices pour l’année 2013 à 1,5% du total des volumes vendus soit 5,4 millions d’unités."

Gfkchiffres

Le communiqué de presse complet est ici.

C'est le moment aussi d'appréhender le versant obscur de la force, le développement de l'offre illégale. A partir de cette liste, j'ai fait un relevé rapide sur un seul site peer-to-peer/ torrent bien connu pour les versions numériques qu'il met à disposition rapidement. On le trouve aisément en deux clics sur Google. 9 titres sur les 10 sont présents. En respect pour son grand âge, Jean d'Ormesson n'a pas la faveur du piratage. Le tableau ci-dessous avec les relevés de téléchargements et les pourcentages par rapport au légal:

Relevé

Si l'on rajoute les autres sites torrents, les multiples sites de téléchargements en download plus discrets, on mesure que les meilleures ventes de livres numériques sont désormais frappées par le même phénomène qui touche la musique et la vidéo. L'offre multipliée en peer-to-peer depuis plusieurs mois est frappante à cet égard. Le livre numérique n'est plus une exception à la règle, surtout avec des prix déconnectés des attentes des utilisateurs comme le montrent tous les sondages à ce sujet. A signaler aussi (légéreté des fichiers obligent) que circule depuis plusieurs semaines un seul fichier avec une trentaine de titres de cette même rentrée littéraire.

Tout ceci inquiétant pour un marché qui démarre à peine en France et qui risque d'être rapidement rejoint et dépassé par un autre modèle. Même s'il y a un écart générationnel (effet Jean d'Ormesson) dans les pratiques, celui-ci pourrait être rapidement comblé.

A suivre, pour la prochaine rentrée littéraire...


Milad Doueihi : qu'est-ce que le numérique?

625564Un autre petit conseil du week-end, c'est la lecture du nouveau livre de Milad Doueihi "Qu'est-ce que le numérique?" paru au PUF cette semaine et disponible dans sa version numérique sans DRM. J'avais beaucoup aimé son livre, "La Grande conversion numérique" il y a quelques années. Un grand monsieur à l'esprit éclairé et des analyses toujours éclairantes.


Etude Global eBook à télécharger

GlobalebookA une semaine de la Foire de Frankfurt, à signaler une étude 2013 réalisée par le cabinet allemand Rüdiger Wischenbart Content & Consulting, qui dresse un panorama du développement du livre numérique dans le monde; c'est le troisième rapport annuel "Global Ebook". Un marché avec des situations très contrastées selon les pays et qui nous nourrira bien des discussions dans les travées. Vous pouvez télécharger l'étude gratuitement jusqu'au 31 octobre sur le site. Je la mets également ici comme archive.

PS: joint également une version ePub, merci à Olivier et Antoine.


B.A.-BA du livre numérique

BabaVous connaissez sans doute pour beaucoup d'entre vous les rendez-vous réguliers que le graphiste Jiminy Panoz nous propose autour du design du livre numérique sur son site. Aujourd'hui il nous offre gratuitement un "B.A.-BA du livre numérique" sous forme d'un abécédaire qui va de Accessibilité à ZIP. En version ePub et Kindle, par ici, pour votre week-end. Merci à lui.


Culture Num chez C & F Editions

Couv_culturenumRentrée également pour C&F Editions qui publie un ouvrage collectif "Culture Num: jeunesse, culture & éducation dans la vague numérique". Cet ouvrage, coordonné par Hervé Le Crosnier, veut "débusquer les mythes sur les utilisations des technologies de l'information et de la communication par les jeunes, et montrer la force des pratiques réelles". Une présentation publique du livre aura lieu le mercredi 18 septembre au CAC Georges Brassens à Mantes La Jolie à partir de 19h30, conférence à 20h30.


Paris-Dauphine : les français plébiscitent les tablettes dans les écoles

DauphineLa chaire Économie numérique de l’Université Paris-Dauphine publie aujourd’hui la septième édition de son baromètre trimestriel de l’économie numérique, réalisé avec Médiamétrie, sur les attentes et comportements des Français dans le domaine de l’économie numérique. "La tablette est l'équipement qui enregistre la plus forte progression avec 850.000 nouveaux foyers équipés (+17%) pour atteindre près de 6 millions de foyers équipés. Le succès et les avantages de cet écran nous ont amenés en cette période de rentrée scolaire à demander aux Français ce qu’ils pensaient d’équiper les élèves en tablette tactile", commente Dominique Roux, Responsable scientifique de la chaire Économie numérique.

Pour huit Français sur dix, l’équipement des élèves en tablettes tactiles pourrait être utile à l'apprentissage des matières enseignées.

Le collège apparaît comme le niveau scolaire le plus pertinent pour 42% d’entre eux. Vient ensuite le lycée, pour près de 36% des individus, tandis que 20% ne jugent pas cela utile, quel que soit le niveau scolaire. Globalement, ce sont les Français âgés de 35 à 49 ans qui semblent les plus enclins à équiper les élèves en tablettes ainsi que les CSP-.

Selon eux, doter les élèves de tablettes permettrait d’alléger leur cartable, avantage cité par plus de deux Français sur trois. Près d’une personne interrogée sur deux (44%) y voit aussi un moyen d’atteindre une plus grande interactivité avec le cours et/ou le professeur. Et quatre personnes sur dix imaginent, grâce aux tablettes, un mode d'apprentissage plus ludique, grâce à des jeux éducatifs par exemple, voire plus attractif que les livres. Nombreux sont ceux qui y voient également un moyen de se familiariser dès le plus jeune âge aux nouvelles technologies.

Quant aux risques envisagés, près de deux Français sur trois (63%) craignent une dévalorisation des livres, un sentiment surtout partagé par les femmes et les Franciliens. Vient ensuite le risque de vol, cité par 56% des individus. Autres craintes souvent évoquées: une trop grande exposition des enfants aux écrans, des problèmes de concentration ou d’apprentissage de l'écriture.

Interrogés quant à la prise en charge du coût de la tablette, les Français envisagent d’abord un prêt gratuit par l'établissement scolaire (41% d’entre eux). Presque autant (38%) envisageraient une location annuelle auprès de l'établissement scolaire. Autre solution envisagée, le prêt avec caution qui pourrait aussi responsabiliser les élèves en les incitant à prendre soin d'un tel objet.

Le communiqué de presse complet et le baromètre sur le site.


Etats-Unis : l'ebook à 35% des ventes de romans/ essais pour adultes

AapL'A.A.P. (Association of American Publishers) a publié mercredi ses traditionnels chiffres de ventes sur le marché américain. Pour les quatre premiers mois de l'année 2013, sur un marché global du livre en baisse de 6,1%, le marché du livre numérique continue sa progression. Sur le secteur des romans/ essais pour adultes, il représente 436,7M$ sur la période, soit 35% des ventes du secteur, avec une hausse de 12,4% par rapport à la même période l'année dernière, 3 points de plus par rapport aux autres formats. A signaler la progression forte également du format audio sur la même période. Gros revers en revanche sur le secteur jeunesse avec la fin de Hunger Games qui dopait les ventes; l'adhésion ne fonctionne toujours pas pour les plus jeunes, avec moins de 15% du secteur. Des résultats qui concernent 1195 éditeurs américains et qui viennent à l'encontre des discours de certains, qui parlaient d'un certaine érosion du livre numérique américain (via TheDigitalReader).

Usa


Livre numérique: l'offre disponible en France

CamenbertAvant la rentrée de septembre, c'est le moment de faire un petit point sur l'offre numérique disponible en France. Ces statistiques ont été établies à partir du site LesLibraires.fr au 20 août 2013, avec un total recencé de 90871 titres. C'est bien entendu le secteur de la littérature générale qui est le plus représenté avec plus de la moitié de l'offre. Plus de la moitié également au format ePub. Côté prix, 54% de l'offre en deça des 10€, à titre de comparaison c'est 90% pour les livres de poche référencés chez Dialogues. Côté DRM près des 2/3 de l'offre complète reste verrouillée. Pour ces deux derniers aspects, on est encore malheureusement très loin des attentes des consommateurs.

Offre numérique
Epub
Prix
Drm