570 notes dans la catégorie "EtudesRessources"

La Découverte : L'Edition à l'ère numérique

EditionladecouverteA signaler aux Editions La Découverte, la sortie dans leur collection Repères de "L"Edition à l'ère numérique" de Benoit Epron et Marcello Vitali-Rosati. Cet ouvrage propose un état des lieux de l’impact effectif des mutations technologiques sur l’édition, à partir de trois fonctions principales des instances éditoriales:  la production des contenus, leur circulation et leur légitimation.
Il combine une approche académique de compréhension des modèles, une observation empirique des pratiques et usages et une analyse des logiques stratégiques déployées dans ce secteur. Petit prix et sans DRM pour la version numérique.


Livre numérique : 250 éditeurs français sans DRM

DrmChiffre symbolique atteint dans mon relevé des éditeurs qui ne pratiquent pas une politique de DRM pour leur catalogue de livres numériques. Quand la plate-forme de vente le permet bien sûr. Huit formes de DRM sont actuellement en usage contrôlées respectivement par Adobe, Apple, Amazon, Google, Kobo, Microsoft, MTO (Marin Trust Management Organization) et la fondation Readium (format LCP "Lightweight Content Protection"). Sans doute Facebook demain...

Face à cela c'est plus de 250 éditeurs qui proposent leurs livres sans contraintes pour leurs lecteurs avec un simple marquage, à l'instar de beaucoup de pays d'Europe du Nord plus vertueux envers leurs lecteurs. Vendre des livres sans DRM c'est aussi respecter la confidentialité des données de lecture. Une fois le livre acheté, vous ne serez pas surveillé, traqué dans des statistiques de lectures dont les conditions d'exploitation sont bien opaques il faut bien le dire. La liste complète des éditeurs sans DRM est ici.

A cette occasion je vous propose un nuage de mots en forme d'arbre, un clin d'oeil à l'imprimé, un beau symbole de liberté. De ActuSF à Zulma, Mardaga en point médian. Merci à eux tous! A partager sans modération!

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Québec : livre et intelligence artificielle

AlqTom Lebrun, juriste en droit du numérique, était l'invité fin mars de l'ALQ (Association des libraires du Québec) sur le thème "Tirer parti de l'intelligence artificielle - perspective pour le livre et la lecture". Il travaille sur l'autonomie esthétique et légale des œuvres générées par l'intelligence artificielle. Une très intéressante intervention que je vous invite à regarder. 


Etats-Unis : le marché du livre numérique repasse sous la barre des 20%

PwUne annonce importante qui confirme la tendance observée depuis plusieurs années. Les effets des prix publics plus élevés sont bien là. Les ventes de livres numériques seraient repassé sous la barre symbolique des 20% du marché anglo-saxon. Elles ont en effet diminué de 10% en 2017 par rapport à 2016, selon les chiffres publiés par PubTrack Digital, qui fait partie du groupe de livres NPD. Ce service, qui suit les ventes d'environ 450 éditeurs, a déclaré que les ventes de livres numériques unitaires ont atteint 162 millions l'année dernière, contre 180 millions en 2016. Des chiffres qui ignorent cependant toujours le phénomène de l'auto-édition qui se développent très fortement.

"NPD a rapporté que, combinant les ventes imprimées de son service BookScan avec les ventes numériques de PubTrack, les livres numériques représentaient désormais 19% du total des unités (imprimées et numériques) l'année dernière, contre 21% en 2016.

La fiction pour adultes est restée la catégorie de livres numériques la plus populaire - 44% des ventes dans la catégorie étaient au format numérique - mais les ventes de livres numériques dans le segment ont chuté de 14% par rapport à 2016, pour atteindre 108 millions d'unités.

Les e-books occupent une part beaucoup plus faible du marché des non-fiction pour adultes, 12%, mais les ventes dans le segment ont augmenté de 3% l'année dernière, à 38 millions d'unités, a rapporté NPD.

La plus forte baisse des ventes de livres numériques l'an dernier a été enregistrée dans la catégorie des enfants, où les ventes ont chuté de 22%. Chez les enfants, le format numérique ne représentait que 5% de toutes les ventes l'année dernière. Les ventes de livres numériques ont diminué de 8% dans la catégorie des jeunes adultes, tombant à 4 millions d'unités vendues. Le format représentait 18% de toutes les ventes de jeunes adultes l'année dernière.

Toutes les grandes maisons de commerce, y compris les Big Five, déclarent des ventes à PubTrack. Le service, cependant, ne suit pas les ventes de livres numériques des auteurs indépendants d'Amazon. Dans sa lettre aux actionnaires plus tôt ce mois-ci, le PDG d'Amazon Jeff Bezos a déclaré que plus de 1.000 auteurs utilisant la plate-forme KDP d'Amazon avaient des redevances de plus de 100.000$. Un porte-parole de l'entreprise a déclaré que les ventes de livres numériques au sein de l'entreprise ont continué de croître à l'échelle mondiale grâce aux points de vente traditionnels et aux services d'abonnement, en particulier Kindle Unlimited" (via Publishers Weekly).

Selon le site Authorearnings, Pubtrack ignore 2/3 des ventes de livres numériques... Ce serait donc une baisse pour les seuls éditeurs traditionnels (AAP publishers) et largement compensée par la montée en charge du selfpublishing. A lire


Typographie : les polices indispensables pour les liseuses

FaustinaSi vous aimez la lecture numérique et la typographie, indispensable blog que Poliseuse pour choisir des polices pour sa liseuse. Un travail passionnant et passionné... Stéphane a proposé il y a quelques semaines un billet de mise à jour avec les polices qu'il juge indispensables. Parmi ses polices favorites classées en 5 étoiles Faustina, Manuale rejoignent Alegreya, Andada, Bitter, EbGaramond, Merriweather, NoticiaText, Vollkorn. A titre personnel j'ajouterais Caecilia, CharisSIL, Literata, Plantin, PT Serif et Veleka. Soit 15 polices indispensables pour nos liseuses...


Institut Français : un portail Futur livre pour les créations innovantes

FuturlivreDepuis des années il manquait un portail de référence pour découvrir toutes les initiatives autour des livres enrichis au sens large, qu'elles viennent d'éditeurs, de studios, voire même de créateurs et d'artistes indépendants. Le constat en avait été fait régulièrement que ce soit au Festival de la BD d'Angoulême qu'au Salon du Livre de jeunesse de Montreuil qui pouvaient donner un seul compte-rendu de la variété des oeuvres dans l'instant. Des créations originales et innovantes, avec pour certaines des modèles de diffusion difficile à trouver, hors du cadre des plate-formes de distribution traditionnelles. Expérience intéractive, jeu vidéo, réalité augmentée, bande dessinée numérique, le champ est large et méritait une visibilité plus grande.

C'est l’Institut français, un établissement public chargé de l’action culturelle extérieure de la France, qui a ouvert depuis quelques semaines un portail FuturLivre avec cette objectif de mise en valeur, qui plus est à l'échelle internationale:

Sous l’égide du ministère de l’Europe et des affaires étrangères et du ministère de la culture, la mission de l'Institut français est de promouvoir la culture française à l’international et de favoriser le dialogue avec les cultures étrangères.

Son action s’inscrit au croisement de la création artistique, des échanges intellectuels, de l’innovation culturelle et sociale, et de la coopération linguistique. Il soutient à travers le monde la promotion de la langue française, la circulation des œuvres, des artistes et des idées dans tous les domaines de la création (cinéma, arts visuels, spectacles vivants, numérique, littérature, philosophie…) et favorise ainsi la diffusion et la valorisation des talents français.

L’Institut français contribue activement à la diplomatie d’influence de la France. Ses projets et programmes prennent en compte les contextes locaux et reposent sur une capacité unique de déploiement à travers le vaste réseau des services culturels des ambassades et consulats, des Instituts français et des Alliances françaises présents sur les cinq continents.

Le numérique est une priorité stratégique de l’Institut français et du réseau culturel: il est à la fois un vecteur de diffusion de la culture, un sujet culturel à part entière et un nouvel outil de création. Depuis plusieurs années, à l’intersection de ces trois dimensions, les professionnels français créent, inventent et déploient des savoir-faire inédits dont l’innovation, la créativité et la singularité sont reconnues dans le monde entier.

Les panoramas de l’innovation culturelle, dont Futur Livre constitue le deuxième opus après culturevr.fr, se donnent pour objectif de présenter au sein d’un site unique, multilingue et contributif, un état des lieux sur un secteur de la création numérique.
Ils se donnent pour missions, à la fois de favoriser, par la présentation des œuvres et des auteurs, la promotion des réalisations françaises; mais aussi de constituer un site de référence pour les professionnels.

L’Institut français souhaite accompagner l’ensemble des secteurs de l’innovation culturelle dans leur structuration, leur valorisation à l’international et leur existence dans un écosystème mondial. Il réalisera prochainement deux nouveaux panoramas, l’un dédié à La Webcréation et l’autre au Jeu vidéo culturel.

A découvrir déjà une quinzaine d'oeuvres, mais aussi des rencontres sous forme d'interviews et des focus sur des créateurs. A suivre de près dans vos onglets...


Bibliothèques : le rapport Orsenna

BibliothequePour porter l'ambition d'Emmanuel Macron envers les bibliothèques dans sa campagne présidentielle et sensibiliser les acteurs au rôle fondamental de celles-ci dans notre société, la Ministre de la Culture Françoise Nyssen avait confié l'été dernier à Erik Orsenna une mission d’ambassadeur de la lecture. Publication la semaine dernière de ce "rapport Orsenna" consacré aux bibliothèques. Si le thème de l'ouverture des bibliothèques est le plus largement relayé, le numérique en général et le livre numérique en particulier font l'objet d'une bonne place. Un rapport qui ouvre des pistes mais qui ne donne aucune indication sur les financements. Et après? A retrouver sur le site du gouvernement. Une journée professionnelle, qu’organise la ministre de la Culture le 9 avril prochain, devrait permettre de mettre en œuvre les préconisations d’Erik Orsenna "pour transformer les bibliothèques en maisons de service public culturel de proximité, au service de la culture, de l’éducation, de l’inclusion numérique, de la lutte contre les inégalités et de l’égalité des territoires".

Livres-Hebdo donne une synthèse des réactions à ce rapport, à lire ici.

Pour archives le rapport Téléchargement 20182002 Rapport Voyage au pays des bibliothèques

A écouter l'intervention d'Erik Orsenna sur FranceInter.


Editis : un streaming pour le livre qui ne semble pas tabou

LisezLe groupe Editis (2ème français) pourrait-il ouvrir les vannes du streaming pour le livre? C'est en tout cas la question qui se pose à l'écoute des propos de Pierre Conte (PDG d'Editis) dans l'interview qu'il donnait cette semaine sur BFMBusiness. "Contrairement à ce que d'autres disent, je pense que le livre digital va monter, on ne parle là que de ventes à l'unité. On n'a pas évoqué les sujets de streaming qui d'une manière ou d'une autre vont arriver à moyen terme. Je ne vois pas pourquoi nous serions la seule industrie de contenus qui n'emploierait pas le streaming". Des propos qui tranchent avec ceux d'Arnaud Nourry (PDG d'Hachette) qui a toujours affiché une franche opposition sur le sujet allant même jusqu'à dire qu'il n'y aurait pas de streaming tant qu'il serait à la tête d'Hachette. Rappelons qu'Editis appartient au groupe espagnol Planeta qui a lui-même lancé en Espagne il y a quelques années Nubico une large offre de streaming de livres. Alors, un modèle de ce type pour le groupe Editis dans les années qui viennent, avec déjà un portail généraliste Lisez lancé cette semaine qui préparerait le terrain? Pour l'instant sur Lisez les extraits de livres sont proposés via Calaméo et les ventes au titre redirigées vers les libraires à choisir. Un bémol important cependant à prendre en compte. Planeta est tellement important sur le marché espagnol qu'il peut se lancer seul sur une offre crédible de ce type. C'est quand même loin d'être le cas en France avec une concurrence bien plus importante face à Editis en littérature générale. Même si les offres de streaming permettent aux autres secteurs culturels un net redémarrage depuis quelques années, la situation est très différente pour le livre où le support physique imprimé résiste bien. On l'a vu cette semaine avec la présentation GfK. Nous aurons peut-être des indices supplémentaires au prochain Salon du Livre. A suivre donc...


GfK France : le livre marque le pas en 2017

LogogfkLors de son traditionnel rendez-vous annuel sur le marché des contenus culturels (musique, vidéo, jeu vidéo et livre), l'institut GfK a donné quelques éléments intéressants sur le marché du livre numérique en 2017.

On s'y attendait. Sur un marché global "entertainment" à +2,5% en 2017 à 8,37 milliards d'euros (retour au chiffre de 2009), le marché du livre serait le seul marché en léger recul en 2017 (-1,2%), sous la barre symbolique des 4 milliards d'euros. Sur 10 ans, ce serait un recul de plus de 3%. Une année 2017 qui avait bien mal commencé avec un premier semestre désastreux (-4,8% à fin juin), le dernier trimestre aura été heureusement bien meilleur pour limiter la casse. Le marché du jeu vidéo continue son incroyable progression. A ce rythme il pourrait bien rattraper voire dépasser celui du livre dans six ans.

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Sur ce marché du livre atone, le livre numérique continue de progresser avec un chiffre de +9% par rapport à 2016 (97,5 millions d'euros). Preuve s'il en était une nouvelle fois que "l'un ne tue pas l'autre", les possesseurs de liseuses achètent en moyenne 14 livres par an dont 8 livres numériques, ce sont les plus gros consommateurs de livres. Quand on cessera de penser le numérique comme un épouvantail mais comme une opportunité avec de vrais relais de croissance...

Comme d'habitude, il faudra attendre les chiffres officiels de 2017 qui seront fournis par le SNE en juillet prochain.


La lecture numérique en mobilité en ce début 2018 ?

DigitalL'étude, toujours très attendue, "Etat des lieux: l'usage d'Internet, des réseaux et du mobile en France" menée par Hootsuite et We Are Social vient de sortir dans se version 2018. Comme d’habitude, cette septième édition est riche d’enseignements et décrypte les principaux chiffres d’usages. Nous sommes de plus en plus connectés, 88% d'entre nous utilisons Internet. 500 000 nouveaux internautes ont été comptabilisés en 2017. 48 millions de Français disposent d’au moins un mobile, soit 75% de la population. J'ai retenu 3 slides concernant plus précisément la lecture numérique. L'étude complète à retrouver sur le Blog du modérateur.

Un smartphone qui flambe : la dégringolade des ordinateurs, tablettes et autres se confirme

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Sur les smartphones, la lecture de magazines et de livres numériques arrive toujours très loin au quotidien.

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Des liseuses qui restent stables dans les usages de lecture (environ 1.7M d'adultes).

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Edition : la révolution du livre imprimé, c'est aujourd'hui

InterforumImprimer à la demande quand le livre est vendu et seulement à ce moment-là. On n'en a peu parlé l'été dernier. Après Hachette il y a quelques années, le groupe Editis a mis en place une structure d'impression à la demande dans son unité logistique de Malesherbes, dans le nord-est du Loiret. C'est une première mondiale à cette échelle et sans doute une révolution majeure pour le monde de l'édition et de l'imprimerie. Interforum-Editis vient de concrétiser un projet mené sur plusieurs années avec l'américain EPAC. Avec ce système on peut très bien imaginer dans un avenir proche de réduire drastiquement les stocks de livres. Premiers tirages revus à la baisse, réduction voire suppression des tirages de réimpressions, suppression des stocks de livres défraichis, réduction des livres pilonnés, fin des livres épuisés. Une disparition des stocks physiques avec des livres toujours disponibles à l'état de neuf... Cela remet aussi en question les rapports avec l'auteur puisque, de facto, les ouvrages restent toujours disponibles, empêchant théoriquement à l'avenir toute restitution des droits. Sans parler bien entendu des gains financiers pour les éditeurs. Bref, un changement de logiciel complet pour la profession. Le livre de demain sera numérique et imprimé à la demande pour une très large part, c'est une certitude. A suivre...


ABF : une enquête sur PNB (prêt numérique en bibliothèque)

AbfL'ABF (Association des bibliothécaires de France) a publié aujourd'hui les résultats d'une enquête sur le dispositif PNB (Prêt numérique en bibliothèque). Elle a rassemblé 104 répondants, "échantillon non représentatif mais suffisant pour alerter sur la situation et la nécessité de ne pas la laisser perdurer". Sur 104 personnes, seulement 36 utilisent effectivement le service, ce qui est malheureusement bien peu sur le nombre d'établissements en production. DRM, faiblesse du catalogue et coût du service sont les motifs d'insatisfaction, avec des pratiques de téléchargements embarqués sur liseuses qui perdurent:


"On constate que seul 1/3 des répondants (36 sur 104) utilisent PNB y compris par le biais d'une BDP. La faiblesse du catalogue (16 sur 36), les DRM (21 sur 36), le coût du service (13 sur 36) sont les principaux motifs d'insatisfaction de ce service. Sur ce dernier point, seuls trois des 67 répondants n'utilisant pas PNB sont mécontents des tarifs.

Aussi pour compenser un service jugé insuffisant, d'autres solutions sont développées, soit en complément de PNB, soit en lieu et place de PNB. La pratique majoritaire des répondants (60 sur 104) consiste à proposer non pas un service en ligne mais le prêt de liseuses pour l'essentiel déjà chargées de livres numériques. Parmi les solutions adoptées par les répondants, l'achat de livres numériques auprès de libraires en ligne sur le modèle du papier.

On peut le regretter mais ce qui est légal pour le papier, ne l'est pas pour le numérique. Seul un cadre contractuel permet à une bibliothèque de prêter des livres numériques. Et sans que l'on puisse savoir si ces pratiques reproduisant le modèle du papier sont appliquées en sachant être hors la loi, il faut souligner l'existence de ces usages.

Cet échantillon montre que les politiques publiques favorisant les plates-formes de prêt numérique, ne se sont pas imposées. Une étude plus ambitieuse est nécessaire pour approfondir et mieux appréhender les réalités de terrain, sans stigmatiser des pratiques loyales à défaut d'être légales".

Sans surprise, le principal sujet reste la problématique de la DRM, qui rejoint celle pointée par les libraires auprès de leurs propres clientèles depuis des années. Une étude d'une plus grande ampleur auprès des bibliothèques et des usagers serait en effet souhaitable plus de trois ans après le début du dispositif PNB. A lire le billet complet sur le site de l'ABF.


Overdrive : le prêt de livres numériques en forte hausse aux Etats-Unis

OverdriveLe prêt de livres numériques en bibliothèques a le vent en poupe aux Etats-Unis. Overdrive, la plate-forme la plus importante (filliale de Rakuten), annonce une hausse de 11% des prêts d'ebooks sur l'année 2017. C'est même 14% pour les contenus numériques en général avec des audiobooks à 24% d'augmentation l'année dernière. Nul doute que les prix des ebooks à la hausse depuis quelques années confortent les prêts dans les bibliothèques américaines. Quand on observe les publics, ce sont maintenant les jeunes et jeunes adultes qui sont en forte augmentation. Voir le communiqué de presse (via GoodeReader).


Livre numérique et bibliothèque personnelle?

BibliothequeLe quotidien québécois Le Devoir a consacré sur quelques semaines une série d'articles sur le thème des livres et des bibliothèques personnelles, terminant par un dernier autour du livre numérique et de la constitution de collections en étagères virtuelles: La Disparition des bibliothèques personnelles: biblio de pixels ou biblio de papier? Voir ici. Si les pratiques de lectures se modifient, les pratiques de constitution de bibliothèques ont-elles du sens pour les lecteurs numériques? L'article revient notamment sur les difficultés techniques pour les constituer et sur leurs pérennités. Au travers de vos commentaires, ravi d'échanger sur vos propres pratiques en la matière. A l'heure où tout semble disponible et en accès à chaque instant, constituez-vous votre propre bibliothèque numérique personnelle? Pour quels usages?


Enssib : la collection "La Numérique" entre web et bibliothèques

LanumeriqueA découvrir la collection "La Numérique" proposée par l'Enssib en partenariat avec OpenEdition. Des livres numériques qui interrogent le web et les bibliothèques. 7 titres pour l'instant que vous pouvez télécharger gratuitement aux formats PDF et ePub.

A découvrir la présentation qui a été faite de cette collection cette semaine à la Fondation Calouste Gulbenkian à Paris.


Readium LCP : un point complet

LCPA signaler un très complet billet sur Readium LCP du côté du blog BiblioNumericus. Une DRM plus simple d'utilisation qui devrait faciliter l'usage des livres numériques pour l'achat en librairie et le prêt de livres numériques en bibliothèques. L’objectif final est d’intégrer cette DRM Readium LCP pour abandonner la DRM d’Adobe, véritable plaie pour les lecteurs de livres numériques. Combien de temps cela va t-il prendre? Les estimations avancées sont prudentes, on parle de 2 à 3 ans pour abandonner complètement la DRM d’Adobe. Encore faut-il commencer... Pour l'instant seul Tea et ses partenaires ont mis en place Care, une DRM compatible avec LCP Readium. En février dernier, on parlait déjà d'une rampe de lancement, revoir ici.


SNE : le baromètre des usages du livre numérique 2017

SneLe SNE (Syndicat National de l'Edition) a profité de ses assises du livre numérique la semaine dernière pour divulguer son traditionnel baromètre des usages du livre numérique mis en place par la Sofia, la Société des Gens de lettres (SGDL) et le Syndicat national de l’édition (SNE), dont l’objectif est d’apporter un éclairage nouveau sur les profils, les pratiques, les motivations et les intentions des lecteurs de livres numériques.

Parmi les principaux enseignements de ce bilan sur 5 ans, on retiendra qu'en 2017, 21% des Français lisent des livres numériques, contre 5% en 2012. En 5 ans, le nombre de lecteurs de livres numériques a ainsi quadruplé.

On notera également la constante progression du format ePub, désormais à 28% (+10pts) contre 43% pour le format PDF.

Côté piratage, il semblerait que celui-ci soit en baisse.

Tous les détails à retrouver sur le site du SNE avec l'étude à télécharger.

Pour archives Téléchargement Barometre-SOFIA-Evolution-5-ans-Opinionway

Pour archives Téléchargement Barometre-Usage-Livre-Numerique-2017-SNE-SOFIA-SGDL

On rappelera l'excellente étude du CNL publiée au printemps dernier qui elle donnait une estimation à 24% en 2016. A retrouver ici.


EDRLab : tout sur le livre numérique et l'accessibilité

ImagePassionnante présentation mise en ligne aujourd'hui par EDRLab de la part de Fernando Pinto da Silva, qui est consultant expert accessibilité depuis l'année dernière au sein du lab. Vous saurez tout sur les avancées actuelles des formats et des technologies adaptées aux malvoyants (Daisy, EPUB3) et des efforts d'EDRLab pour promouvoir et développer ces technologies au travers du format ePub. A regarder sur Youtube sous forme d'un webinaire.


Rentrée littéraire 2017 : 5,3% des ventes en numérique

NumeriqueA une semaine des prix littéraires, quelle part pour le numérique dans cette rentrée littéraire 2017? Un petit baromètre sur les 10 meilleures ventes au 15 octobre dernier, une estimation donnée par GFK dans un dossier complet. Des chiffres assortis des ventes numériques. Sur un total de 404.400 exemplaires, 21.498 ventes au format numérique, soit 5,3% du total.

Le dossier complet Téléchargement GFK rentree litteraire 2017 pour archives.

Ventes


KPMG : un baromètre 2017 de l'offre de livres numériques en France

KpmgIntéressante étude du cabinet KPMG qui présente la 4ème édition de son baromètre annuel de l’offre de livres numériques en France. Ce baromètre analyse 81 questionnaires remplis par 73 éditeurs indépendants et 8 groupes, de toutes tailles et de tous secteurs éditoriaux (hors secteur juridique). L’enquête a été menée entre mars et juin 2017. Je retiens particulièrement les éléments qui concernent les revenus des éditeurs, des données qui restent en général très opaques dans la profession. Si 33% des éditeurs déclarent une part de CA comprise entre 2 et 3%, 20% sont entre 3 et 5%, 21% entre 5 et 10%, 10% d'entre eux sont même au-delà des 10% de leur CA global. Une disparité qui reflète bien le volontarisme on non des éditeurs pour dynamiser leur offre numérique. J'ai noté aussi que la rentabilité du livre numérique était apprécié par 25% des éditeurs contre 13,9% en 2014. Cette étude pointe aussi sur la très forte décélération des éditeurs à l'égard des livres enrichis. Mais il y a bien autre chose du côté des prix, des DRM, de l'offre en bibliothèques, etc. On ne peut que complimenter KPMG pour la richesse de cette étude, aussi loin qu'il était possible d'aller sur l'économie du livre numérique. Voir le site de KPMG. Le document joint en archive

Revenus


BASIC : la filière durable du livre est à inventer

BasicA signaler une étude particulièrement intéressante et inédite, le communiqué de presse a été donné aujourd'hui:

Une "filière durable du livre", de la fabrication du papier aux pratiques commerciales des distributeurs et des éditeurs, est à inventer, affirme un rapport publié aujourd'hui, traquant les couts sociaux et environnementaux de l'édition française.

Ce rapport, réalisé par le Bureau d'analyse sociétale pour une information citoyenne (Basic), recense plusieurs points noirs du secteur de l'édition d'un point de vue écologique: destruction de 20 à 25% de la production annuelle de livres édités dans l'Hexagone, délocalisation de l'impression, pâte à papier issue de forêts exploitées non durablement, gaspillage de papier lors de l'impression, faible utilisation de papier recyclé.

L'utilisation plus systématique de labels certifiant les plantations de bois ou de papier recyclé (seulement 10% du papier impression-écriture en 2013) sont des pistes. Mais "aucune alternative ne peut à elle seule mettre fin aux impacts constatés" et il est jugé "urgent" de s'attaquer à la surproduction, de favoriser l'amélioration du recyclage du papier et la relocalisation des étapes de fabrication.

La mise au "pilon" d'environ un quart de la production annuelle de livres (soit une estimation de 142 millions d'ouvrages) est la conséquence de la rentabilité à court terme exigée aujourd'hui par les grands groupes d'édition, déplorent les auteurs. Cette rentabilité conduit à renouveler constamment l'offre et à rechercher un "effet de masse" avec une présence dans un grand nombre de points de vente.

Le rapport complet est à télécharger sur le site du BASIC. J'ai noté en fin d'étude un chapitre sur le livre numérique et l'impact écologique des liseuses (pages 46 et 47). Il reprend les éléments d'évaluation déjà donnés par le passé. "Réaliser un chiffrage des coûts sociétaux sur le livre électronique et la liseuse nécessiterait une analyse à part entière, qui va au-delà des termes de référence de la présente étude". Lire le billet sur Livres-Hebdo.