Alors, liseuse ou tablette?
15 février 2012
Plus de 200 réponses pour notre ami Eric et son petit questionnaire mis en ligne la semaine dernière. De quoi découvrir les premières tendances, c'est par ici.
Plus de 200 réponses pour notre ami Eric et son petit questionnaire mis en ligne la semaine dernière. De quoi découvrir les premières tendances, c'est par ici.
Après Frédéric Beigbeder, c'est aujourd'hui Yann Moix qui s'élève contre le livre numérique sur la Règle du Jeu. Tout y passe, la frénésie de téléchargement compulsif (intégralite), le papier serait le règne de la "lecture véritable". Plus on possèderait de livres, moins on les lirait. Raisonnement assez bizarre. Plus agressif encore, avec un discours de haine:
"L’e-booker s’achète du fantasme, s’offre du mensonge, loue de la sensation. C’est le nouveau bourgeois: on possède tout sans connaître rien. L’e-booker, en ce sens, est un salaud. Il baigne et barbote dans une boue cultureuse, ébahi par sa propre puissance nulle. Orgie numérique oblige."
"Le lecteur est supérieur au liseur parce qu’à la quantité qui ne veut plus rien dire, il préfère la qualité qui veut dire quelque chose. Les lecteurs numériques, c’est-à-dire les liseurs, sont des morts glacés, des cuistres et des bourgeois. Ce sont des hommes d’amoncellement et de stockage, de ceux qui gardent et entassent ce qui est gratuit. Ce sont des radins. Ce sont des petits. Ils sont dans leur librairie comme dans un harem: accès à tout, tout le temps. L’écoeurement pourrait guetter: mais non. Ils ne liront pas plus demain qu’ils ne lisaient hier: ils se font simplement davantage croire à eux-mêmes qu’ils deviendront demain les lecteurs qu’ils ne furent jamais. Lire, c’est s’absorber dans une œuvre et une seule, ce n’est pas, ce ne sera jamais, se dissiper dans toutes."
Opposer lecteur/liseur, comme opposer lecteur/bibliophile... J'avoue que ce genre de discours haineux me laisse très mal à l'aise. Il est même prêt à organiser l'e-todafé, c'est dire.
PS: A lire le billet sur La Toison d'Or.
PS: A lire absolument le second billet de la Toison d'Or qui revient sur les similitudes avec la période des incunables et la "Nef des Fous".
"Là où le billet de Yann Moix devient passionnant, c’est que ce monsieur joue parfaitement un rôle dont j’aurais pensé qu’il ne pouvait plus exister. J’ai tendance habituellement à nuancer assez fortement les discours faisant de la concurrence livre électronique/livre sur papier un remake de celle manuscrit/incunable. Mais là, c’est exactement cela. C’en est même surprenant car j’ai peine à croire que cet écrivain n’ait pas pu s’en rendre compte en rédigeant son billet."
Je retiens également le commentaire de Christian Vandendorpe:
Merci d’avoir attiré mon attention sur ce billet de Yann Moix –et merci au twittérien qui m’a signalé le vôtre!
Votre analyse est très juste. Au début de la Renaissance, le déluge de livres publiés en cinquante ans par l’imprimerie (20 millions selon Febvre et Martin) a suscité le même genre de jérémiade de la part des clercs et des tenants de la “haute” culture du manuscrit qui se sentaient menacés.
En revanche, un demi-siècle plus tard, Montaigne n’avait pas honte d’être un surfeur avant la lettre, profitant des richesses de sa bibliothèque:
“Là, je feuillette à cette heure un livre, à cette heure un autre, sans ordre et sans dessein, à pièces descousues; tantost je resve, tantost j’enregistre et dicte, en me promenant, mes songes que voicy. ” (III, 3)
Dans le billet de Moix, je décode surtout une posture exagérée — au point d’en être caricaturale– de l’homme qui se pose en Écrivain, défenseur des vraies valeurs: “Un véritable amoureux de la littérature préférera ne posséder qu’un seul livre (Ulysse? La Recherche? L’Iliade?) et le relire en boucle toute sa vie.” C’est pousser le culte de la Grande Littérature jusqu’à un extrême où elle s’anéantit. Il faut dégonfler ces baudruches!
Plus de 7 mois maintenant avec la tablette Asus, le constat est globalement négatif. En tant que gros lecteur, elle ne répond pas à mes besoins en terme de mobilité et de confort de lecture. Chez moi, elle n'a pas du tout remplacé l'usage des ordinateurs, aussi bien le mien que ceux des autres membres de la famille. C'est cet aspect qui est le plus décevant finalement, je pensais qu'il pouvait y avoir un espace de ce côté-là. En mobilité, l'absence de connection 3G et de wifi dans la très grande majorité des cas est rédhibitoire par rapport à mon smartphone. C'est lui que je renouvelerais à l'avenir avec un écran légèrement plus grand pour plus de confort. Même si la tablette dispose d'un clavier, elle ne remplace pas un ordinateur à cause de l'absence d'un environnement et d'outils bureautiques qui me sont indispensables. Constat sans appel là-aussi. A la maison, on est proche du désastre. Personne ne prend la peine de la recharger depuis plusieurs semaines, je pense même que si elle venait à disparaître du salon, personne ne remarquerait sa disparition avant plusieurs jours. Mes enfants ne se l'approprient pas du tout. Depuis la fermeture de MégaUpload, les quelques utilisations de streaming de séries l'ont même définitivement condamnée, c'est la réflexion que je me faisais ce week-end. Bref, un gadget honéreux que je ne reconduirais pas. Pour moi l'ordinateur très complet et extra-fin, le smartphone large et le livre électronique en déplacement sont l'équation gagnante pour l'instant, leurs usages très fréquents ne se superposant pas. Et vous, avez-vous une meilleure expérience de la tablette que la mienne?
PS: à lire le billet sur ZDNet. Confirmation, nous ne sommes pas passés à l'ère Post-PC mais à l'ère PC-plus! Et le Plus au salon, ne se fait pas pour moi!
Petit questionnaire réalisé par Eric Daspet sur son blog, pour cerner vos attentes en situation de lecture numérique. Une initiative intéressante. Merci de consacrer les 2/3 minutes nécessaires. Les résultats sont publics et sont donnés à la fin.
30 lecteurs Cybook Odyssey qui entrent au lycée général et technologique Gaston Bachelard de Chelles. Le MOTif a lancé en début de semaine un projet de prêt pour deux classes de seconde. 70 élèves se partagent 30 lecteurs chargés d’une cinquantaine de titres. Jusqu’au 1er juin, ils travailleront sur un corpus défini de 6 titres, une partie étant lue sur support papier, une autre en numérique. Ils pourront comparer les deux types de lecture. Tous les détails sur le site du MOTif.
A lire les résultats du sondage organisé par La Feuille en octobre dernier sur l'usage des livres électroniques. 518 personnes ont répondu, tous les résultats sont commentés. Très instructif, je vous conseille de prendre le temps de le lire. Compliments à Hubert. Peu de femmes ont répondu, dommage. Il faudrait le refaire à partir d'un site plus fréquenté par les très gros lecteurs, surtout des lectrices d'ailleurs. Surtout que les choses risquent d'évoluer très fortement dans les mois à venir. Un site comme Babelio par exemple serait parfait pour réaliser un sondage à plus grande échelle.
PS: en complément, le billet de Jean-Michel Salaün qui revient sur des études sur les pratiques de lecture des français notamment celles publiées sous la direction d'Olivier Donnat.
"Robert Dubois déjeune avec ses auteurs dans de petits bistrots de Saint-Germain-des-Prés. Son favori vient d’être acheté par des Chinois pour en faire un japonais. Il boit du brouilly. Il aime l’artichaut, légume de patience et de solitude. Il y a encore beaucoup de livres que, faute de temps, à cause de son métier, il n’a pas lus. Il va les lire. Sur papier, évidemment. Mais je parie que le directeur financier, les stagiaires et les représentants liront La Liseuse sur une liseuse." A lire l'article de Bernard Pivot dans le JDD qui revient sur la pagaille qui s'annonce et sur "La Liseuse" de Paul Fournel paru chez POL.
L'application MobiLitté pour iPhone et Android vous permet de:
Avec MobiLitté, vous emportez vos coups de cœur partout, dans votre poche!
Avec les 50.000 Kobo vendus à la Fnac, sans doute autant du côté d'Amazon et de son Kindle, si l'on rajoute les ventes de Cybook, Sony et autres, c'est entre 130 et 150.000 personnes qui découvrent la lecture en mode reader. Avec sans doute une proportion très forte de gros lecteurs, auquel il s'agit de rajouter ceux qui étaient déjà équipés. 200.000 au total? Si l'on rajoute la proportion de ceux qui ont préférés le mode tablette iPad et autres (ventes 1,5 milllion de tablettes en France en 2011), qui ont une prodigalité de lecture sans doute beaucoup moindre, c'est quand même je pense un peu moins d'un demi-million de lecteurs qui vont s'essayer "sérieusement" dans les prochains mois à la lecture numérique en France. Un vrai changement de paradigme, non?
Pas un Club des 5, un Club des 30! Le Club des Lecteurs Numériques, quatre mois d'existence et déjà une belle activité. Plus d'une trentaine de blogeurs/blogeuses qui vous parlent de leurs lectures en mode numérique, c'est par ici. Beaucoup de nos membres fraichement équipés de nouveaux lecteurs/liseuses, de nombreux éditeurs qui nous témoignent de leur confiance avec des services de presse, nous venons même de lancer un prêt de lecteurs en interne, plus de détails dans quelques jours. Un grand merci à tous!
Notre amie Delphine, qui anime le Club des Lecteurs Numériques avec moi, a choisi le Kobo. Un mois après, l'heure d'un petit bilan!
D'autres témoignages repérés depuis quelques jours sur les blogs littéraires et autres:
Si vous en voyez d'autres, n'hésitez pas à me relayer dans vos commentaires!
PS: la liste s'allonge, LibreetGeek,
Puisque que c'est la grande journée Free, j'en profite pour vous signaler l'ouverture en version béta du site YouBoox qui vous propose de la lecture gratuite sur l'iPad, de manière illimitée avec de la publicité associée, sans publicité en mode premium. On avait vu arriver l'année dernière le site espagnol 24symbols, des modèles directement issus de ceux de la musique comme Deezer ou Spotify. Youboox, une jeune start-up française indépendante qui se lance. Encore aucune indication sur les premiers catalogues d'éditeurs et les prix d'abonnement "no limit"! Une bonne façon pour les éditeurs de tester le marché sur des titres qui ne disposent pas forcément des têtes de gondoles chez certains marchands. Il n'y a pas que les tops10! D'après les indications que j'ai pu avoir, l'objectif est de lancer fin février l'appli iPad et le site web. Amateurs gros bétas, abonnez-vous d'ici là. Décidément, CES Las Vegas oblige, le Far West est ouvert aux pionniers!
Encore du livre social décidément, c'est sur l'Atelier Numérique ici à réécouter en podcast. Marc Jajah (SobookOnline) et Sébastien Bago (Kobo/Fnac) en invités. Marketing ou pas marketing? Pour ceux qui ne sont pas convaincus...
Alors, la lecture est sociale ou pas? Jusqu'où? Le web change t'il quelque chose sur le sujet? A regarder l'intervention d'Hubert Guillaud (La Feuille) à l'Université d'Eté du Cléo qui a eu lieu en septembre dernier, les vidéos commencent à être mises en ligne ici.
Tiens, elles se vendent comme des petits pains selon l'expression dans Challenges. Il semble que le bouche à oreille fonctionne et que les premiers lecteurs s'y retrouvent. Pas encore de chiffres, mais il devait y en avoir beaucoup sous les sapins. Les liseuses ringuardes, ces petites machines à qui l'on prédisait il n'y a pas si longtemps de tomber dans les oubliettes de l'histoire. Pas d'odeur de sapin finalement. On parle même de lecture réinventée, c'est dire...
Vous qui découvrez la lecture numérique avec un petit lecteur fraichement acquis, vous recherchez peut-être des textes classiques pour démarrer vos bibliothèques. Je ne saurais trop vous recommander deux références incontournables: la Bibliothèque Electronique du Québec (1355 titres à ce jour), tous les mois de nouveaux titres, ainsi que Ebooks Libres et Gratuits (2321 titres). Tous les livres sont gratuits dans tous les formats. Dans les deux cas, un travail formidable, les textes sont relus et corrigés avec beaucoup de soins par un réseau de lecteurs bénévoles. Le tout en respectant scrupuleusement les règles des droits d'auteurs. Ne mettez pas vos euros dans des textes libres de droits sans d'abord aller y faire un tour!
A découvrir la revue Auguste qui nous propose chaque mois une sélection d'auteurs inconnus, proposant des nouvelles, feuilletons, entretiens et autres textes. Auguste idée aussi de la proposer dans les trois formats que vous connaissez tous. Longue vie à Auguste! (merci à Florent).
Delphine, l'une des blogeuses de notre petit Club des Lecteurs Numériques, fait le tour des idées reçues! C'est par ici!
Petit retour plein de bon sens, bien loin des conversations de l'apocalypse Beigbeider/Bon, c'est en librairie que cela se passe:
"«C'est un peu surprenant au début mais on y prend vite goût», explique Agnès, 46 ans. Une Rennaise que l'on pourrait qualifier de dévoreuse de livres. «J'aime aller dans les librairies ou bibliothèques choisir des ouvrages. Sentir l'odeur du papier, tourner les pages...» Une accro!
En début de semaine, on lui a demandé de tester plusieurs liseuses électroniques qui viennent de débarquer en France. La Kindle d'Amazon, la Cybook de Virgin et la Kobo de la Fnac. Des petites tablettes numériques spécialement conçues pour ingurgiter des livres numérisés. À ne pas confondre avec les iPad et autres tablettes multifonctions. Pas question de jouer avec, surfer sur le net ou faire des photos... Elles ne servent qu'à lire.
«Finalement, on a l'impression de lire un livre même si on n'a plus la sensation du papier entre les doigts, assure Agnès. Je suis surtout étonnée par le rendu de l'encre à l'écran.» Conquise? «Je ne crois pas que je vais abandonner mes livres du jour au lendemain, mais pour lire en déplacement ou en voyage ça doit être très pratique. Ça tient dans la poche.» (via Ouest-France).
Et si la petite révolution était en marche?
Liseuse (livre électronique), tablette, vous hésitez? Il me parait intéressant de republier avec quelques modifications ce billet paru l'année dernière à la même époque:
Avec le battage médiatique actuel autour du livre numérique, beaucoup d'entre vous se demandent certainement si d'une part cela vaut la peine d'acheter un dispositif électronique pour lire et d'autre part, lequel choisir entre les différents modèles, y compris si une tablette va vous procurer le même plaisir. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, du plaisir de lire, non? Si vous êtes sur ce blog, c'est que vous aimez les livres et qu'ils représentent une activité importante dans votre vie.
Quelques petits conseils personnels que je tire de ma propre pratique de la lecture au format numérique depuis plusieurs années maintenant. Réfléchissez d'abord combien de livres vous lisez par an, moins de 15, 20, 30, plus? Si vous lisez moins d'une dizaine de livres par an et que vous ne comptez pas en lire plus, aucune hésitation. Une liseuse dédié à base d'encre électronique n'a absolument aucun intérêt pour vous. J'insiste bien. Entre les livres que vous ne trouverez pas dans leurs versions numériques et l'amortissement d'une machine exclusivement faite pour la lecture, vous serez inévitablement déçu à l'arrivée. Regardez plutôt du côté d'une petite tablette comme il en existe déjà de nombreux modèles sur le marché. Vous ferez bien d'autres choses avec. Vous pourrez éventuellement grapiller quelques moments à lire entre regarder des films, consulter vos mails, surfer sur le web, découvrir des livres multimédias et... continuer à lire les livres imprimés que vous achetez déjà.
Par contre, si vous rentrez dans la catégorie des lecteurs assidus, qui est selon les diverses études de consommation plus de 15/20 livres par an, et que vous lisez aussi beaucoup hors de chez vous, à savoir de longues heures hebdomadaires toutes à cette activité "dévorante", sachez que vous ne pourrez retrouver le même plaisir sur une tablette rétro-éclairée, qui n'est ni plus ni moins qu'un ordinateur auquel on aura retiré le clavier, on a trop tendance à l'oublier avec les efforts marketing et le lobbying ambiant. Fatigue visuelle, lassitude même avec un bon livre, vous décrocherez inévitablement, votre oeil et votre cerveau réagissent différemment entre la lumière du jour et la lumière des écrans, vous n'y pouvez rien, c'est comme cela, nous avons tous les mêmes. En plus si vous passez déjà une partie de votre journée sur écran, le soir venu je ne vous dis pas. Votre cerveau dira stop! Une tablette vous détournera aussi très rapidement de votre activité principale de lecture au profit d'autres activités ludiques, web compris, et ce n'est quand même pas votre objectif premier, non?
Les modèles de liseuses à base d'encre électronique (eInk) actuellement sur le marché vous donneront un confort de lecture excessivement proche (identique, je dirais, au bout de quelques semaines de pratique) à celui des livres imprimés. Allez les prendre en main dans les grandes chaines de distribution (Fnac, Virgin, Boulanger, Darty, etc.). Ce ne sont pas des écrans, il n'y a pas de lumière qui entre en conflit avec la lumière du jour, ce sont des machines à lire avec des qualités exceptionnelles en terme de mobilité, d'autonomie, de confort. Et les catalogues de livres vont devenir satisfaisants bientôt, tant en terme d'étendue que d'accès. Les prix devraient baisser également de manière significative, les éditeurs en sont désormais conscients. Bref, vous pourrez lire de plus en plus. Sans parler des livres chapardés ici et là sur le réseau, vous voyez ce que je veux dire. Ces machines complèteront (remplaceront?) vos achats (prêts?) de livres imprimés. Vous verrez à l'usage, peut-être beaucoup vos livres de poche, très peu vos autres livres. Sachez que 12% des américains ont d'ores et déjà été séduits par ce type de machines entièrement dédiées à la lecture. Amazon l'a bien compris, soyez-en sûr, lui qui capte avec succès ses plus gros lecteurs sur son Kindle!
Maintenant choisissez, et bonnes lectures sur tous les supports, prenez du plaisir, c'est l'essentiel!
PS: en complément, cette étude sur les grands lecteurs du magazine Lire il y a plus de dix ans déjà, oui les amoureux de la lecture existent encore!
J'avais lu plusieurs polars d'Arnadur Indridason cet été avec beaucoup de plaisir, j'attendais avec impatience ce nouveau "Betty" qui est sorti fin octobre. Très différent des autres, il ne met pas en scène l'inspecteur Sveinsson, habituel personnage bien campé, puisque ce roman a été écrit en 2003 avant la série qui a rendu célèbre Indridason. Une atmosphère pesante et envoutante qui se déroule toujours en Islande avec des huis clos, un narrateur qui nous raconte depuis sa prison comment il a été peu à peu emporté malgré lui dans un complot d'assassinat avec une belle et envoutante Betty, une intrigue qui bascule complètement de manière surprenante au milieu du livre, je ne vous en dit pas plus. On ne décroche pas jusqu'à la fin, un très bon livre que je vous conseille, d'autant plus qu'il est sans DRM aux Editions Métaillié, vous pourrez le conseiller et le prêter à vos proches.
Lu dans le cadre du club des lecteurs numériques.
L'institut américain BISG (Book Industry Study Group) vient de rendre disponible en pré-commande son rapport sur les attitudes de consommation aux Etats-Unis en matière de livre numérique. Publié tous les 18 mois, quelques éléments de cette nouvelle version commencent à filtrer:
"Le deuxième volume de cette enquête, qui sera publié le 21 novembre aux États-Unis, révèle que 50% des lecteurs de livres papiers qui se sont achetés un ebook ces 18 derniers mois préfèreraient attendre trois mois pour lire la version numérique, plutôt que de lire directement le livre imprimé. L'an dernier, seulement 38% des interrogés avait affirmé qu'ils attendraient aussi longtemps.
«Le marché des ebooks se développe très vite, et les attitudes et les comportements des consommateurs évoluent non pas en termes d'année, mais en mois», a expliqué Angela Bole, la directrice adjointe de BISG.
Les achats d'ebooks des personnes achetant au moins un ebook par semaine (appelés les «power buyers») ont augmenté de manière exponentielle.
Plus de 46% de ceux qui disent qu'ils acquièrent des ebooks au moins chaque semaine («power buyers») déclarent avoir augmenté leur dépense, comparativement à 30,4% de tous les répondants au sondage. Cette statistique est importante parce que les «power buyers» se sont révélés être un indicateur du comportement des consommateurs, en général de trois à six mois en avance.
L'élan Amazon continue. Amazon.com continue d'être la source privilégiée pour l'acquisition des livres électroniques (autour de 70%) et d'information (44%). Barnes & Noble vient en deuxième position à 26%, avec Apple en troisième position. Un acteur à surveiller: les bibliothèques, qui sont à la hausse comme une source privilégiée pour l'acquisition de livres électroniques.
La satisfaction avec les appareils de lecture électronique est élevé. 75% des répondants ont déclaré qu'ils sont satisfaits de leur matériel/dispositif de lecture, dont plus de 38% qui ont déclaré être «très satisfaits». Moins de 5% ont déclaré qu'ils estimaient que leur lecture électronique n'était pas intéressante au niveau du prix.
Beacoup d'obstacles à la lecture numérique sont en baisse. Les résultats du sondage indiquent que les préoccupations liées au sujet des livres disponibles diminuent. Et bien que le coût des matériels demeure une préoccupation signalée, la réponse la plus populaire sur la question de savoir ce qui entrave le plus la lecture de livres numériques était «rien» à 33% (contre 17,6% un an auparavant)."
Des élements très intéressants d'appréciation.
(merci à Actualitte pour le relais).
Une énième application de lecture "sociale", c'est SubText. Entre deux paragraphes d'un livre, vous vous retrouvez dans une activité Facebook ou Twitter avec vos friends. J'espère que l'on en débattra dans notre petit club. A lire le billet chez SobookOnLine.
Subtext from Subtext Video on Vimeo.
Petit communiqué de nos amis de Babelio, ces ours que beaucoup adorent et qui ont fait l'objet d'un petit reportage sur France5 très bien fait.
Découvrez le premier tome de Prophétie!
En partenariat avec Bayard Jeunesse, Babelio a permis à 20 lecteurs de découvrir en avant-première le premier tome de Prophétie, la nouvelle série de l’auteur de Cathy’s Book. Pour en savoir plus, découvrez le livre et le jeu sur le site dédié.
Aidez-nous à mieux vous connaître en répondant à l’enquête Babelio/Harris Interactive
Nous lançons aujourd’hui une grande enquête pour mieux connaître les membres et les visiteurs de Babelio. Prenez quelques minutes pour répondre: il y a 2000 euros en bon d’achat à gagner, et en répondant, vous donnez un coup de pouce à Handicap International ou à Solidarité Internationale.
Pour répondre, c’est ici!
L'équipe de Babelio sur le petit écran!
Nous avons eu l'honneur de faire l'objet d'un reportage pour France Télévisions et plus exactement pour la toute nouvelle émission de France 5, Entrée Libre, qui est diffusée tous les jours de la semaine à 20 heures.
Grâce à ce reportage vous pourrez en savoir un peu plus sur les coulisses de votre site littéraire préféré et pourrez enfin mettre un visage sur certains de vos interlocuteurs habituels!
Si ce reportage vous intéresse et que vous mourez d’envie d’en savoir plus sur l’équipe et les coulisses de Babelio, rendez-vous dès maintenant sur le billet de notre blog consacré à ce reportage!
Christine Albanel, Directrice de la stratégie des contenus chez Orange, était l'invitée de France-Culture hier soir. Christine Albanel a parlé du livre numérique et décrit un "modèle ouvert gêrer par Orange" s'opposant à des modèles fermés des grands opérateurs américains. Nous allons finalement "acheter des droits de lecture":
"Dans le modèle sur lequel nous travaillons en ce moment -je ne sais pas s'il finira par aboutir, j'ai beaucoup d'espoir-, il y a l'idée d'essayer d'intégrer les libraires. Vous le savez, en France il y a un réseau de librairies absolument extraordinaire. Et bien pouvoir aller dans une librairie, acheter un bouquin, et que le libraire vous dise, je ne sais pas, que pour trois euros de plus "vous pouvez avoir la version numérique, et puis cet auteur a fait un autre bouquin que l'on ne trouve qu'en numérique, vous pouvez aussi le trouver sur cette borne...". Sachant que finalement vous achetez un droit de lecture, France Télécom Orange étant un tiers de confiance, étant celui qui va gérer votre droit de lecture, vous retrouvez beaucoup de vocations de France Télécom Orange: la capacité d'innovation, la sécurité, la pérennité... et là je trouve que l'opérateur est complètement dans son rôle."
Sincèrement, je ne vois pas de différences avec les modèles clouds d'Apple et d'Amazon mais je demande bien volontiers que l'on m'explique... (via Numérama).