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Musique : le marché du numérique légal recule

Streaming-musiqueDes indices précieux pour l'ensemble des industries culturelles, l'observation des tendances sur celui de la musique en France. Même si le marché de la musique s'est enfin stabilisé en 2013 après des années de descente aux enfers (800 millions d'euros en onze ans, soit plus de 60% de baisse), l'inquiétude des producteurs reste bien réelle. Un point alerte surtout: le ralentissement du numérique. "Pour la première fois depuis son apparition au milieu des années 2000, le marché du téléchargement légal a reculé l'année dernière. De son côté, le streaming (écoute sans téléchargement) continue de progresser, mais son rythme se révèle insuffisant." Une tendance qui avait été aussi observée aux Etats-Unis en début d'année. Relais par un mode streaming, sans doute, avec des abonnés payants à une offre de streaming qui sont à peine plus d'un million en France, en intégrant ceux bénéficiant d'une offre d'un opérateur télécoms. Mais avec une dégradation de la valeur:"Alors que le téléchargement était vu, à sa naissance, comme le principal relais sur le marché du numérique, le streaming s'y substitue. Mais c'est au prix d'une rémunération moins forte pour tous les ayants droit de la filière." Et encore, les offres d'abonnement actuelles sont perçues comme chères pour le consommateur lambda, notamment les plus jeunes qui savent très bien se servir ailleurs, c'est dire si l'équation est compliqué. Au milieu du gué le secteur musical, à lire l'article dans LesEchos aujourd'hui ainsi que ce billet sur l'Irma.


Etats-Unis: la musique a basculé

La bascule est faite. Une étude Nielsen publiée aujourd'hui sur le marché américain. Les ventes de musique dématérialisée sont désormais supérieuses à celles sur des supports aux Etats-Unis. Elles représentent désormais 55,9% des ventes totales. Qui l'aurait cru il y a seulement dix ans. Pour mémoire, je redonne le graphique ci-dessous qui a le mérite d'être très clair sur l'évolution du marché américain (via Techcrunch, merci à François sur twitter).

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Yindo: le modèle streaming en question

YindoPlusieurs modèles de sites de livres numériques en streaming, 24symbols en Espagne, Legimi en Pologne ou le récent Youboox en France. Le site Yindo, lancé cet été aux Pays-Bas et qui regroupe l'offre d'une quarantaine d'éditeurs du pays, fait un premier bilan sur Ereaders qui n'est pas très satisfaisant, c'est le moins que l'on puisse dire. Pourtant dans un pays européen qui a adopté le livre numérique très tôt. Des comptes ouverts qui ne sont pas utilisés, très peu de livres lus dans leur intégralité. Sur 2000 titres disponibles, seulement 36 ont été lus complètement soit moins de 0,02%! Un modèle en streaming qui ne rencontre pas le succès de Spotify ou Deezer, pas si simple que cela de transposer la musique au livre, à moins qu'Amazon ne ramasse la mise (via Actualitte).


La Fnac abandonne la musique en ligne

FnacLa Fnac jette l'éponge pour la musique. Disquaire en ligne, c'est fini. Après huit années d'activité, FnacMusic fermera ses portes le 31 décembre prochain. La Fnac signe un partenariat avec Apple et redirigera les internautes vers iTunes d'Apple pour l’achat d’un album au format numérique, Apple reversant une partie de la vente à la Fnac via un système d’affiliation. Le choix d’Apple n’est pas un hasard, iTunes captant 70% du marché de la musique en ligne, écrasant toute la concurrence. Il y a un an, la Fnac avait déjà fait le choix d'un partenariat avec Kobo/Rakuten pour le livre numérique. A l'heure où la Fnac est engagé dans un processus de vente de plus en plus probable, voilà une annonce qui ne va rassurer sur sa crédibilité sur le marché de la vente en ligne de biens culturels. Le tournant numérique est déjà bien derrière la Fnac (via LeMonde).


On connait la musique

DialogueCe qui est bien avec le marché de la musique, c'est qu'il balise le terrain pour notre marché du livre. A lire sur Ecrans toujours, les frictions entre Google et les producteurs de musique britanniques:

«Après avoir dit à Google 100.000 fois qu’un site est illégal, nous pensons que ce site ne devrait pas arriver avant iTunes et Spotify dans les résultats [fournis par Google], a estimé Geoff Taylor, le représentant public de la British Phonographic Industry. Si Google sait qu’un site est illégal... alors ce site devrait être bloqué. Mais ils le conservent dans leurs résultats de recherche.»

«Ce n’est pas à Google d’arpenter le web pour juger ce qui est ou n’est pas légal, et je ne pense pas que les internautes voudraient que nous le fassions, a expliqué Theo Bertram, responsable de la politique de Google pour le Royaume-Uni. Lorsqu’on nous dit “c’est mon contenu sur cette page”, nous l’enlevons rapidement [du moteur de recherche, ndlr]. Nous faisons cela près de deux millions de fois chaque mois.»

Ambiance...

PS: en même temps, on annonce en France qu'un accord historique entre Youtube, la plateforme de Google, et la Ligue de football professionnel a été conclu pour diffuser dans le monde entier, comme quoi.


Spotify: le streaming doit encore faire ses preuves

Cours d'eauA l'heure où les premiers modèles de streaming dans le livre commencent à pointer le bout de leur nez, à lire le billet sur Ecrans consacré aux revenus qu'engrange un site comme Spotify. Ce n'est pas encore l'euphorie:

"Spotify affirme reverser 70% de son chiffre d'affaires à la filière musicale à partager entre distributeurs et ayants droit. Concernant ces derniers, certains contrats signés à l’époque du CD n’attribuent aux artistes que 10 à 15% des royalties perçues, le producteur conservant le reste. Les contrats récents, ou ceux qui ont été renégociés, répartissent pour leur part les royalties du streaming à 50/50. Les montants qui vont finalement aux artistes restent faibles, comparativement à ceux versés pour un téléchargement sur iTunes (0,71 dollar par titre). Globalement, et même en tripatouillant toutes les hypothèses disponibles, Spotify n’arrive pas à la cheville d’iTunes, qui aurait versé 3,2 milliards de dollars aux ayants droit en 2011. Pour en arriver là, Spotify devrait générer aujourd’hui près de onze fois plus d’argent.

Le modèle du streaming est donc loin de s’être imposé durablement, mais la renégociation à venir (en 2014) des premières licences conclues avec les majors au lancement de Spotify pourrait rééquilibrer un peu la situation au bénéfice du streaming."

Les petits cours d'eau ne font pas encore les grandes rivières...


Buchet-Chastel: rendez-vous avec la musique

ViolonistesNe pas manquer cette semaine à l’occasion du Salon de la musique classique Musicora, les éditions Buchet-Chastel ont la bonne idée de marquer l'événement par une promotion sur le livre enrichi Les Grands Violonistes du XXe siècle. Depuis hier jusqu’au 14 mai, cet ouvrage sera en effet vendu au prix exceptionnel de 4,99€ au lieu de 14,99€. Chaque version (français/anglais) contient un fichier audio compatible iPhone/iPad ainsi qu’un fichier enrichi compatible avec Adobe Digital Edition pour la lecture sur ordinateur, le tout sans DRM (ils sont en revanche non compatibles avec Linux ou Android). C'est plus de 8 heures de musique à écouter pendant la lecture, ainsi qu'une riche iconographie. Une amicale pensée à son éditrice, Gaëlle, aux Editions Buchet-Chastel à l'origine de cette collection. Distribué par Immatériel (via le blog ePagine).


Livre numérique: on suit le même chemin

CdsBeaucoup de conversations à bâtons rompus dans le train, dans des grandes surfaces, avec des proches autour du livre numérique. Surtout de la part de gens qui découvrent complètement ce nouveau mode de lecture, et il sont nombreux, les publicités commencent à faire de l'effet, c'est très net. Une chose revient constamment, le problème des prix trop élevés. Et toujours la même remarque, presque mot pour mot: "on nous refait le coup des cd". Surtout par rapport à une clientèle de seniors qui est passé par ce chemin-là. J'ai l'impression que l'on est complètement à côté de la plaque et de l'enjeu qui est en maintenant en place. Messieurs les éditeurs, attention, demandez à vos confrères de la musique ce qu'ils en pensent, une vraie grenade que vous dégoupillez...


Musique : l'abonnement cartonne

Notes-de-musique-copie-1 Des tendances de consommation à scruter tout particulièrement, c'est le bilan du premier semestre du marché de la musique en France qui a été donné hier. La montée en puissance très forte de l'abonnement (+103%) prend un relief tout particulier. Abonnement et streaming représentent désormais plus de 30% des revenus numériques. Le dossier de presse ici et le power-point. Tout cela si bien entendu les éditeurs de livres s'intéressent à anticiper la situation de la musique numérique, on peut parfois en douter!


Musique, livre: les pratiques divergent

Noyade L'institut GFK confirme dans ses dernières analyses que le streaming est désormais en train de prendre le pas sur le téléchargement dans les pratiques des français concernant la musique:

"Selon l'étude de GFK visant à cerner les usages numériques des Français, au deuxième trimestre, 51% des écoutes de musiques se font désormais en streaming, et 49% à la suite d'un téléchargement. Mais les internautes ne sont toujours pas prêts à mettre la main à la poche: 61% des personnes écoutant de la musique en streaming se contentent de l'offre gratuite, légale ou non. Sur l'ensemble de l'offre, seulement 11% donnent lieu à paiement. Dans l'ordre, les sites les plus populaires pour écouter de la musique en streaming sont les plateformes vidéo (Youtube et Dailymotion), les sites d'écoute en direct (Deezer, Spotify), puis les webradios.

Quant aux livres numériques, dont la consommation progresse en France grâce au succès des tablettes multimédia et liseuses électroniques, ceux-ci sont à 27% téléchargés sur des sites pirates ou illégaux, selon cette enquête réalisée auprès de mille personnes en France, via internet. Une majorité de ces livres est toutefois téléchargée légalement, soit via un site internet des fonds de bibliothèques, comme Google Books, Gallica ou celui de la Bibliothèque nationale de France (52% des cas), soit sur les sites de librairies (41% des cas).

10% des personnes lisant des livres électroniques indiquent en outre avoir téléchargé directement les ouvrages par le biais des applications dédiées de leur téléphone portable ou tablette.

Sur l'ensemble des ouvrages téléchargés, une majorité (77%) est constituée de livres gratuits mis à disposition par les bibliothèques virtuelles. Seulement 3% des lecteurs indiquent s'offrir exclusivement des ouvrages payants, tandis que les éditions gratuites suffisent à 77% des personnes ayant répondu à l'enquête." (via l'AFP et LeMonde). Le communiqué de presse complet ici.

Dans la perspective de mon billet de lundi. Signe que si une industrie culturelle comme celle de la musique est en train de trouver enfin sa "maturité" numérique, celle du livre s'enfonce maintenant irrémédiablement dans des pratiques qu'a connu la musique il y a plus de dix ans. Espérons seulement que la "maturité" numérique du livre ne se fera pas en 2020 en France...


Musique, le vent en train de tourner

Note Le vent serait-il en train de tourner? Pour la première fois depuis 2005, le chiffre d'affaires de l'industrie musicale en France est en hausse: +8% sur le premier trimestre. Des nouveaux modèles qui séduisent les jeunes avec des petits prix, plus de DRM (il y en a eu un jour?). Le paradoxe est que cela fait aussi rebondir le CD! La peur du gendarme aussi? On est peut-être bien en train d'assister à un changement dans les comportements. Lire le billet de Claude Soula dans le Nouvel Obs de cette semaine. L'industrie de l'édition devrait regarder attentivement, mieux vaut prévenir que guérir, n'est-ce pas?

La musique : le support physique en voie d'extinction

Ventescd Clubic revient aujourd'hui, chiffres à l'appui, sur la dématérialisation enclenchée de la musique. Le support CD single ne sera plus bientôt qu'une activité très marginale. La chute est absolument vertigineuse en cinq ans seulement. Avec l'analyse suivante: "L'album d'une douzaine de pistes tel qu'on le connait aujourd'hui, contraint de remplir un CD audio d'environ 60 minutes, n'aura effectivement plus de raison d'être à l'ère du tout dématérialisé...". Il va bien falloir commencer à envisager de tenir un pareil tableau pour la presse et l'édition. Rendez-vous dans cinq ans pour un premier bilan...


Musique numérique, toujours plus

Note Le numérique représenterait maintenant 35% des ventes de musique aux Etats-Unis. Un marché sur lequel iTunes se taille la part du lion, avec 69% des parts, loin devant le numéro deux, Amazon, qui enregistre 8% des ventes. Sur l'année 2008, le numérique représentait environ 30% des ventes, contre 20% en 2007. Apple et son kiosque de téléchargement iTunes serait à l'origine d'une vente sur quatre pour le premier semestre 2009 (via Clubic). Alors, la musique numérique, aussi pour les SDF?