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109 notes en mars 2011

Tout sur le LaTeX

Latex Un excellent dossier sur le logiciel libre LaTeX, un outil de mise en page aux possibilités étendues sur le site Lekti-Ecriture: "Sébastien Mengin a découvert LaTeX il y a quelques années. La puissance de ce système de mise en page et la liberté qu’il offre, par rapport aux logiciels propriétaires équivalents (Adobe InDesign © ou Quark Xpress ©) l’ont convaincu de proposer ses services aux éditeurs en se basant sur cette alternative." Je vous invite également à découvrir son site et ses références.


Loi sur le prix unique: feu vert du Sénat

Senat "Le Sénat a rétabli dans la nuit de mardi à mercredi, à l'unanimité, la fixation d'un prix unique pour le livre numérique non seulement en France, mais aussi à l'étranger pour Amazon, Google ou Apple, en deuxième lecture d'une proposition de loi. Ce texte élaboré par le président UMP de la commission de la Culture du Sénat Jacques Legendre et la sénatrice UMP Catherine Dumas prévoit que les éditeurs fixent un prix unique de vente au public, comme pour le livre papier depuis la loi Lang de 1981. Il a été voté par les sénateurs à l'unanimité. Le taux de TVA sur le livre numérique sera en outre de 5,5% à compter du 1er janvier 2012, selon la loi de finances 2011" (via AFP). Il n'y a plus qu'a faire valider par Bruxelles, pas forcément le plus simple surtout avec cette clause sans frontière, mais Frédéric Mitterrand a sans doute pris la température là-bas...


iPad 2: tablette presque idéale

Mockup-ipad-2-544x3421 Prise en main rapide de l'iPad2 hier midi. C'est vrai que c'est plus fin et plus léger, une tablette assez géniale, la concurrence va avoir un mal de chien. Sur la forme et l'ergonomie, c'est vraiment ce qu'il faut chez soi. Pour la mobilité, cela devient bon aussi, si ce n'est qu'il va pas falloir se la faire voler! Reste le prix, cher, trop cher. Avec le smartphone et l'ordinateur, le budget explose. Reste la dalle de verre, un vrai miroir, ce serait aussi léger qu'une feuille de papier que le problème resterait entier... Lu une dizaine de pages d'un livre ouvert sur iBooks, décidément pas possible pour moi, je sais pas pour vous? Malgré les effets de pages bluffants, les caractères pas lissés, scintillement, gène persistante. Enfin, chacun fera comme il voudra! Bref, un beau joujou pour consommer du web sans modération, en mode fermé Apple bien sûr. Voyons si la presse quotidienne, les magazines, la bande-dessinée marchent déjà. Demain avec un autre type d'affichage type Mirasol ou autre, et un prix accessible, cela changera sans doute tout pour moi et pour vous qui me lisez!

PS: à lire un petit article que je trouve très juste sur TechYou, si vous hésitez entre tablette et netbook.


Babelio avec le Magazine Littéraire

Babelio Petit message de Babelio qui annonce un partenariat avec Le Magazine Litéraire et qui ne cesse de passionner les lecteurs:

"Babelio s'est associé avec le prestigieux Magazine Littéraire pour vous permettre de retrouver sur le site, et dans votre fil d'actualité, les dernières critiques du Magazine en intégralité. Il vous suffit d'aller sur le profil d'un critique et de cliquer sur le bouton «Suivre ses critiques».
Et pour suivre l'ensemble des critiques du Magazine Littéraire d'un seul coup, rendez-vous simplement sur la page http://www.babelio.com/magazinelitteraire et cliquez sur le bouton «Suivre le Magazine Littéraire»."


Live numérique plus cher que le poche, pourquoi?

Despentes Petit relais ce soir d'un lecteur qui s'est adressé aux Editions Grasset pour des explications. C'est vrai que vous n'êtes pas le premier à vous interroger sur cette situation absurde qui ne concerne bien évidemment pas que les Editions Grasset. La moindre des choses serait de répondre pour fournir une explication, non? Si Grasset nous lis ici...

Bonsoir, 

Je me permet de vous contacter pour vous signaler un mail que j'avais envoyé le 10 décembre 2010 au service commercial des Editions Grasset (http://www.grasset.fr/textes/contacts.htm), resté lettre morte depuis cette date.

Il s'agit ici de l'achat d'un livre, plus cher dans sa version électronique (et avec DRM) que sa version papier, ce qui me choque au plus haut point et qui pour le coup aurait une forte tendance à me pousser à la piraterie...

Je vous adresse ce courrier, libre à vous d'en faire ce que vous le souhaitez, mais je me disais que vous auriez sans doute plus de visibilité que moi...

Bonjour,

Je me permet de vous contacter pour vous signaler, à mon sens, une aberration.
En effet, possesseur d'un livre électronique, et sur les conseils d'amis, je cherche à me procurer le livre "King Kong théorie" de Virginie Despentes. Jusqu'ici, aucun problème, le format électronique est disponible dans de nombreuses librairies en ligne, au prix minimum constaté de 10,99€ (exemple).
Les choses se corsent lorsque je constate que le même livre, paru en format poche est disponible au prix de 4,75€ (ici).
En ajoutant à ça la présence systématique de DRM sur le fichier numérique, je doit bien avouer ici mon incompréhension totale. Autant je conçoit parfaitement un tel prix pour un format numérique tant que le livre n'est pas sorti en poche, autant une fois celui-ci paru...
Pouvez-vous m'expliquer une telle politique commerciale ?

Dans l'attente d'une réponse,
Cordialement.

PS: à lire également le billet récent de NumerikLivres.


Sony PRS-650: cela semble fini

Sony Longtemps que le Sony PRS-650 est en rupture de stock un peu partout dans le monde. Il commence même à être déréférencé dans les chaines américaines. Un signe qui ne trompe pas. On ne verra sans doute plus ce modèle alors qu'il a seulement six mois d'existence, c'est ce qui commence à circuler. Absence de wifi, proximité trop grande avec le petit modèle PRS-350 de la marque, prix trop élevé, sont les raisons invoquées. Alors, Sony se concentrerait-il sur une nouvelle version connectée de son petit livre électronique, le seul finalement à pouvoir concurrencer Amazon sur son terrain? On le voit, la bataille sur les prix est rude, un lecteur eInk à plus de 100$, cela ne sera plus possible pour très bientôt! (via EbookNewser).


GoodByePaper: contes pour enfants sur l'iPad

GbP_Editions-100x100 Petit message de Jérémie Clévy, responsable des Editions GoodByePaper:
"Je me permets de vous écrire pour signaler la sortie du premier livre numérique des édition GoodBye Paper: Gaspard, le loup qui avait peur du loup.
C'est un conte pour enfants (3-8 ans), raconté par Jean-Pierre Marielle. A ma connaissance, c'est la première fois qu'un acteur français se prête à cet exercice.
Gaspard est sorti la semaine dernière et est n°1 de la catégorie Livres numériques sur iPad. C'est un livre vraiment enrichi: musique originale, illustrations délicatement animées, mini-jeux..." Pour plus d'infos c'est par ici et l'application au prix de 2,99€. A noter le choix à chaque fois de contes contemporains.

Amusant de retrouver ce concept vieux comme le monde des acteurs qui racontent des contes pour enfants. Renouvellé au fur et à mesure des évolutions technologiques... Gérard Philippe sur vinyl, Marlène Jobert et tant d'autres sur des cassettes, des CDRom, des fichiers MP3, maintenant Jean-Pierre Marielle sur l'iPad!


Chroniques de lecture - 12

Plume De bon matin, la nouvelle livraison dominicale qui va bien...
Cordialement, Thierry

Le bal de Sceaux de Balzac

téléchargé sur http://efele.net/ebooks/balzac/
(buffet à volonté, c’est gratuit !)

Oui, oui, oui, je sais, encore et toujours Balzac! Ami lecteur, vous allez en souper du Balzac! Au moins une fois par mois!
Vous n’y couperez pas!
J’insiste. Il faut lire Balzac ! Incomparable observateur de la société et de la nature humaine.
Bien entendu, il ne s’agit pas de lire l’imposante et intimidante «Comédie humaine» d’une seule traite. 137 oeuvres rassemblées, tout de même! Rassurez-vous, ça ne se fait pas.
Non, juste vous prescrire un roman, une nouvelle, un recueil à lire chaque mois. Chacun d’entre eux ne sont pas très longs à lire. A peine une centaine de pages pour celui-là. En doses homéopathiques, quoi. Pour votre plus grand bien! Essayez, vous verrez et vous m’en donnerez des nouvelles.
Croyez moi, une bonne «dose-électronique» (certifiée EFELE) de Balzac, ça vous explique, encore et toujours, pas mal des choses de ce monde, de notre monde, car le maître du XIXème reste encore et toujours d’actualité.
Il ne faut pas avoir peur de lire ce génial écrivain qui sait si bien refléter le monde dans ces mots.

Balzac Après la chronique de la «La Maison du Chat-qui-pelote» (voir la chronique 4), voici (dans l’ordre de la Comédie Humaine, version Furne qui fait référence, Volume I des Scènes de la vie privée), «Le Bal de Sceaux».
Je vous dresse la table pour vous mettre en appétit. Voilà: la plus jeune fille du comte de Fontaine, Émilie, n'a qu'une idée en tête: épouser un Pair de France (titre de noblesse). Un très très riche quoi.
Au bal de Sceaux, elle tombe amoureuse de Maximilien de Longueville. Lui aussi tombe amoureux. D’Emilie bien sûr, vous suivez pas ou quoi? Super! Jusqu’à là, tout va bien. Mais, comme on dirait aujourd’hui trivialement, elle le «largue» quand elle découvre qu'il tient une boutique de tissus. Marchand d’étoffes. Pfff. Trop «peuple», le mec.
Elle épousera donc son oncle septuagénaire, le vice-amiral, comte de Kergarouët. Hum, hum, l’amour, euh, l’argent pardon, n’a pas d’odeur!
Mais, mais... nous y sommes presque, un beau jour, v’là le beau Maximilien qui réapparait (comme par hasard!) sous d’autres atours, sous un autre «standing» comme on dirait en langage branché d’aujourd’hui... Bon, je vous raconte pas la suite car chez Balzac, y’a toujours du suspens.
Là encore, Balzac dénonce l’ordre social, l’arrivisme, le pouvoir de l’argent qui pollue tout, même l’amour...
Il présentait ces scènes de la vie privée comme une «une étude de moeurs qui représente tous les effets sociaux.»

Un p’tit extrait pour saliver:
«— Oui, mon cher père, répondit-elle, je suis plus heureuse que je ne pouvais le désirer. Enfin monsieur de Longueville est le seul homme que je veuille épouser.
— C’est bien, Émilie, reprit le comte, je sais ce qu’il me reste à faire.
— Connaîtriez-vous quelque obstacle? demanda-t-elle avec une véritable anxiété.
— Ma chère enfant, ce jeune homme est absolument inconnu; mais, à moins que ce ne soit un malhonnête homme, du moment où tu l’aimes, il m’est aussi cher qu’un fils.
— Un malhonnête homme? reprit Émilie, je suis bien tranquille. Mon oncle, qui nous l’a présenté, peut vous répondre de lui. Dites, cher oncle, a-t-il été flibustier, forban, corsaire?
— Je savais bien que j’allais me trouver là, s’écria le vieux marin en se réveillant.
Il regarda dans le salon, mais sa nièce avait disparu comme un feu Saint-Elme, pour se servir de son expression habituelle.
— Eh bien, mon oncle! reprit monsieur de Fontaine, comment avez-vous pu nous cacher tout ce que vous saviez sur ce jeune homme? Vous avez cependant dû vous apercevoir de nos inquiétudes. Monsieur Longueville est-il de bonne famille?»

Vivement le prochain Balzac à chroniquer!
Ca fait que du bien, j’vous dis!

T.C.


Place de la Toile: auteurs et éditeurs

Culture_place_toile Si vous avez raté l'émission en live de Place de la Toile consacrée aux relations auteurs et éditeurs, vous pouvez retrouver le podcast ici. Avec Hervé Le Tellier, Jean-Claude Bologne, Alban Cerisier et Lionel Maurel.

PS: petit clin d'oeil dans le cours du débat à mon étude pour le Motif réalisée il y a maintenant un an! :)


L'iPad 2 est en France

Nouvel-ipad-2-2011 Bon, l'iPad 2 est désormais disponible en France à partir de 489€. Plus que jamais pour une clientèle privilégiée et patiente, comme d'habitude il n'y en aura pas pour tout le monde. A moins d'être dans la Lozère ou le Cantal sans internet (deux merveilleux départements), vous n'y aurez sans doute pas échappé et cela ne fait que commencer. Grand messe habituelle qui me laisse toujours pantois... Tout sur l'iPad2 du côté de iPadd, le plus complet sur le sujet, bravo. Plus fin, plus léger, avec des caméras, mais qui ne devrait rien changer sur le fond pour de vrais lecteurs en terme de prix, de mobilité, d'autonomie et de confort de lecture. Lire sur une dalle LCD reste lire sur une dalle LCD... Les sceptiques resteront sceptiques. Ce n'est pas être ringard que de le penser. Voir du côté de Simon&Shuster qui mesure bien le phénomène à l'échelle d'un groupe d'édition mondial. La page reste à écrire, le support couleur pour la lecture électronique en couleur pour tous est bien encore pour demain!

PS: à lire le tour d'horizon des applications de lecture pour l'iPad sur Actualitte et la concurrence à l'iPad sur ILoveTablette.

PS: attention aussi aux dangers de l'abus d'utilisation, voir la vidéo humoristique de la BBC (via Digitalreader). :)


IDATE: les marchés du livre numérique

Idate Je vous avais parlé de la conférence Idate 'Les marchés du livre numérique: bilan de l'année 2010" présentée par Marc Leiba au Salon du Livre sur le stand du CNL (Centre National du Livre). Une conférence qui a tenue toutes ses promesses, d'une part par le nombre de personnes dans la salle (peut-être quelques-uns qui me lisent!), mais aussi par la qualité de l'intervention. Pour ceux qui comme moi n'ont pas pas pu entrer pour cause de retard (Philippe, Isabelle et d'autres, ils se reconnaitront!), Marc m'a autorisé, je l'en remercie, à diffuser en avant-première le support de son intervention. On devrait le retrouver dans les jours qui viennent sur les sites du CNL et de la Dgmic. Il est ici. Bonne lecture à tous pour votre week-end!

PS: l'étude complète Idate est disponible sur le site, elle rencontre un franc succès.


Simon&Shuster : quel marché de l'édition?

Reidy Très intéressante interview de Carolyn Reidy, Presidente et CEO de Simon&Shuster, sur l'indispensable Teleread, l'occasion de faire le point sur le marché actuel et de poser quelques réalités pour un groupe d'édition comme le sien, embarqué dans la conduite du changement:

"Carolyn Reidy: réaction au protocole de réglement Google Book Settlement: déçue mais pas trop surprise. Espère que c'est juste une autre halte sur la voie d'un réglement définitif. La marché pas "au point d'inflexion" d'une transformation, mais au milieu de la transformation. L'inflexion a eu lieu depuis pas mal de temps, mais nous sommes arrivés au milieu plus vite que prévu. La facilité de l'achat et de la vente de livres explose et il y a une grande quantité d'opportunités qui nous font face. Optimiste. La plus grande question est de savoir si nous pouvons élargir le marché de la lecture plutôt que de le maintenir stable. La vente de livres traditionnnelle : je suis dans le métier depuis plus de trente ans, et il y a toujours quelque chose qui périclitait! Alors ce n'est pas si différent, chaque mutation a fait naître des opportunités. Risque qu'il y ait plus de réduction du côté de la grande distribution, Walmart, etc., si leurs ventes ne restent pas fortes. Les consommateurs découvrent les livres dans un environnement physique, même s'ils ne les achètent pas là. N'ont pas encore trouvé comment gérer ça. Croient qu'il y aura plus qu'une seule librairie internet — Amazon n'a plus d'exclusivité sur les livres électroniques. Il y aura beaucoup plus de concurrence en ligne — libraires spécialisés en ligne, par exemple. Leur tâche est de trouver ces vendeurs, développer ces vendeurs. Les consommateurs ne disparaissent pas, mais il faut trouver comment les atteindre à travers d'autres canaux. Le plus grand défi pour les éditeurs est de prouver qu'ils ont de la valeur pour les auteurs, pas de devenir un métier de vente directe. A toujours été un métier de vente directe — ils ont toujours fait ça mais maintenant ils sont plus directement impliqués.

Toujours su que le bouche à oreille est la meilleure façon de vendre des livres et toujours trouvé des moyens d'augmenter ce bouche à oreille, et c'est une opération de vente directe. Les éditeurs ont toujours fait ça: le travail éditorial pour tirer le meilleur du livre; commercialiser et trouver les lecteurs, cela a été le principal de ce que les éditeurs font pour les auteurs, toute l'intendance; leur donner une avance afin qu'ils puissent vivre tandis qu'ils écrivent. Pense que beaucoup de grands auteurs ne sont pas passés à l'auto-édition parce qu'ils veulent écrire et ne pas faire toutes ces autres choses. L'éditeur n'a jamais été la marque, l'auteur est la marque, et l'éditeur est la marque vers l'auteur. Beaucoup de grands auteurs ne veulent simplement pas s'occuper de toutes les choses qui sont fastidieuses à faire. Tout cela doit pourtant être fait et si c'est pas effectué par l'éditeur, c'est à faire par l'auteur. Les maisons d'édition doivent promouvoir une marque plus forte avec les consommateurs, mais ils n'ont pas encore trouvé le truc. Ne crois pas qu'une concentration est inévitable. Cela dépend vraiment de ce que les véritables propriétaires veulent faire, mais c'est pas nécessaire pour les affaires. Dans l'espace en ligne chaque livre est comme qui dirait à égalité. Wall Street n'attache pas tant de valeur que ça à l'édition, alors y aura pas de pression pour concentrer. 

Le numérique a transformé la plupart des choses, mais c'est l'éditorial qu'il a le moins été transformé. Tous leurs livres ont un plan de marketing numérique, des événements numériques, de la publicité numérique. Transformé la conception et la création des jaquettes, transformés la fabrication et la publicité. Chaque service a une composante numérique et a été transformé dans une certaine mesure. Le numérique constituait un service distinct et il y a à peu près 3 ans, on s'est aperçu que cela ne marchait pas et on l'a réparti dans tous les services. J'ai eu beaucoup à apprendre. Le plus gros changement pour moi, c'est d'essayer de comprendre, pendant que le monde de l'ebook grandit, comment équilibrer livre numérique et livre imprimé, spécialement tandis que les ventes physiques baissent. Qu'est-ce que cela signifie financièrement, du point de vue de l'édition (combien d'électronique, combien d'imprimé faut-il publier et quelle est la proportion). L'organisation est probablement plus souple que vous ne le penseriez, car on ne cherche pas à passer toute la société, on essaye de faire bouger les services indépendamment. Appris que lorsque vous tentez de changer, il faut 3 essais avant de trouver le bon. Si on devait créer une entreprise aujourd'hui on se concentrerait sur les systèmes parce que la chose la plus difficile à faire est de changer ces anciens systèmes et de le faire bien. Très cher, d'autant plus que les coûts de personnels. Le coût d'auteur est le plus grand coût, suivi par les coûts techniques. 

Nous ne vendons pas encore d'ebooks aux bibliothèques, parce qu'on n'a pas trouvé de modèle économique qui les satisfasse. Lit un grand nombre de manuscrits en numérique, préfère un iPad au Kindle à cause de l'ergonomie. N'a pas vraiment de préférence entre lecture imprimée et lecture numérique. Nous sommes réellement en train de changer, configurer et réaliser l'industrie. Croit que de nouvelles formes du livre seront développées. Un moment excitant d'être dans l'édition, parce que est en train de se créer toute une nouvelle industrie. 

Les livres numériques représentent à présent 15 à 20% des exemplaires vendus —  difficile à dire si tôt dans l'année et B&N a quelques problèmes de reporting. N'ont pas le pourcentage en dollars. S'attend à ce que les ventes soient d'environ 20% cette année et dans 5 ans cela sera de l'ordre de 50%, peut-être plus. Dans les premières semaines de mise en vente pour n'importe quel titre, y a presque toujours 50% en numérique. Avant la fiction était toujours plus élevée que la non-fiction, et maintenant la fiction a moins d'avance. Dans les premières semaines parfois, on atteind 60% en livre numérique dans les premières semaines si l'livre a beaucoup de recensions. Le marché des livres enrichis n'est pas très important et certaines des plus grosses ventes sont toujours inférieures à 2.000 exemplaires. Toujours en expérimentation, il ne semble pas que le public soit enthousiasmé par le concept. On ne fait plus d'applications ('apps') parce qu'elles sont très coûteuses à réaliser et se perdent dans l'App Store. On ne sait pas comment les rendre visibles dans la masse de trucs en magasin. On ne peut pas mettre les applications dans la librairie ce qui les rend plus difficiles à trouver. Pense pas que les livres imprimés seront obsolètes. Pense qu'ils peuvent devenir plus précieux, parce qu'un marché d'«élite» va se développer. L'impression à la demande va se répandre plus largement. 

On ne parle généralement pas de taux de droits en public, mais les auteurs ne gagnent généralement pas moins d'argent sur les ebooks si l'on considèrent tous les formats. Le livre physique a une durée de vie déterminée, pas l'ebook et cela doit être pris en compte. Les ventes à l'international sont une grosse opportunité pour les éditeurs et les auteurs parce qu'on peut les pousser dans le monde entier. Selon l'évolution du marché, leurs taux de droits devront également changer. L'édition n'est pas le business de la musique. La raison des ennuis de la musique c'était que les consommateurs voulaient une chanson, pas un disque et Apple l'a compris. L'"avalanche" d'ebooks, c'est comme n'importe quel tas de gadoue et ça rend très difficile pour les éditeurs de trouver quoi que ce soit parmi les ebooks sur le web. De temps en temps on y cueillera un livre auto-publié, mais il est très difficile de les trouver. Pour être choisi, il faut créer les ventes. 

On a rencontré différentes personnes à propos des solutions pour la bibliothèque, mais on n'a pas encore trouvé. Dire que les ebooks "dévaluent" le livre imprimé n'est probablement pas la bonne façon de le dire. Ils vendent le contenu du livre, pas la forme, alors mettre le prix d'un ebook bien en dessous du prix d'un best-seller, un livre, par exemple, dévalue la "propriété intellectuelle" qui est incorporée dans le livre, que ce soit électronique ou imprimé." 

(un grand merci à Alain pour la traduction)

DRM: la recherche du point G

Pointg Le grand argument des tenants des DRM (et oui, il en reste encore!), c'est qu'il y aurait un point de basculement qu'il faudrait atteindre, sorte de point G, où toutes les conditions du marché seraient atteintes en termes de prix, d'offres, de modèles économiques, de disponibilités de lecteurs, tout cela sans que l'offre illégale ne soit suffisamment étendue. Et chacun de prophétiser, six mois, un an, pour atteindre finalement le nirvana des livres libres... Sorte d'auto-persuasion, de méthode Coué qui ne convint absolument personne. Heureusement que certains ont déjà trouvé leurs points G (comme gagnant)!


Le Petit Futé: numérique chez les libraires

Logo-petit-fute-transparent Le Petit Futé avait déjà commencé largement son offre numérique sur les smartphones/tablettes. L'offre arrive aujourd'hui chez tous les libraires. Ouf! Plus de 130 guides ont récemment intégré le catalogue numérique. Compris entre 2.99€ et 6.99 €, ils sont disponibles en ePub et sans DRM. Une évolution qui, je l'espère, donnera des bonnes idées à tous les autres éditeurs de guides touristiques. Tous les détails sur le blog ePagine qui nous annonce aussi l'arrivée des Editions des Sciences Humaines, également sans DRM. Plus qu'une liste, il va bientôt falloir faire un annuaire!


Rencontrer D-Fiction

D-fiction-soiree Venez rencontrer D-FICTION à l'occasion d'une SOIREE D-FICTION le 1er avril prochain dans le cadre du festival HORS LIMITES à la Médiathèque de Bagnolet. Ce soir-là, à partir de 19h, Cécile Guilbert et Oliver Rohe seront en compagnie d’Isabelle Rozenbaum. Ils rencontreront le public autour de la projection  de leur vidéos et expliqueront “Comment filmer la littérature?”. Une démarche très originale de cette petite équipe passionnée de littérature et des différentes formes qu'elle peut prendre dans l'univers multi-média; à signaler aussi ce "Bourlinguer avec Dante". Ils démarrent également une activité éditoriale pleine de promesses!


Atelier Français: l'écriture numérique

Basic_logo A mettre sur vos tablettes, un rendez-vous intéressant à l'Atelier Français le 21 avril prochain sur le thème "Littérature et numérique: vers quelles écritures?". Avec la Société des Gens de Lettres (SGDL), ils ont convié un panel composé de spécialistes de l’écriture et des nouvelles technologies, d’écrivains et d'éditeurs numériques autour d'une question: "La révolution numérique et les nouveaux comportements qu’elle induit seront-ils perçus par les auteurs comme une fatalité ou bien plutôt comme une opportunité à saisir et l’occasion d’explorer de nouveaux chemins?". Tous les détails par ici.


Le twitter Gallimard est à vendre!

Twitter Ah, ces petites choses savoureuses... Le compte Gallimard sur twitter, avec 1744 abonnés, est à vendre sur Ebay! (avec une remise en mains propres!)

Pour l'instant 151€, soit 0,08€ l'adresse qualifiée, c'est vraiment pas cher!

PS: l'actuel propriétaire explique dans le descriptif tout le bien fondé de sa démarche et attends toujours un message de... vous savez qui... :)  Numérama avait déjà relayé début mars.

PS: conclusion ce soir, après un relais de Ouest-France, Antoine Gallimard va rencontrer le propriétaire du compte. Il pourra mesurer, j'en suis sûr, toute l'honnêteté de sa démarche. Un excellent buzz pour Gallimard qui va reprendre la main sur ses twitts! (lire le communiqué sur l'AFP et LivresHebdo).

PS: passation du compte au profit de Gallimard. «Une phase de transition va avoir lieu sur ce compte dont je passe la main dans quelques jours aux équipes marketing de Gallimard» a twitté l’internaute en question, qui n’a pas révélé publiquement son identité. «Le rendez-vous avec Antoine Gallimard a été très intéressant, c'est un homme très au fait de nouveaux usages numériques» ajoute-il.
Le P-DG de la maison «souhaitait résoudre cette question à l’amiable» explique-t-on au service juridique du groupe, qui n’a pas de détail sur le résultat de la discussion. L’enchère maximum avait atteint 1 500 euros, quelques minutes avant la suspension de la vente. (via Livres-Hebdo).


BD numérique: on fait le point

Bd Alors, la BD numérique, on en est où? Est-ce que le Salon du Livre a été l'occasion d'avancer? Un intéressant petit point aujourd'hui du côté de BDActu. A lire également l'interview de Régis Habert, directeur de la nouvelle Bande Numérique qui accompagne le développement d'Iznéo. La visibilité sur le secteur reste encore incertaine. Une clientèle encore très éloignée de la clientèle de bande-dessinée imprimée. Les ventes sont faibles, les modèles économiques se cherchent, il n'y a pas eu encore d'"Amazon de la bande-dessinée" pour défricher le marché. Le manga numérique n'est pas non plus là pour tout de suite du côté asiatique. Si la volonté des éditeurs est bien réelle pour avancer ensemble et proposer un vaste déploiement de l'offre numérique de la bande-dessinée en France, est-ce que les auteurs vont être enfin impliqués?

Les points de désaccord sont fondamentaux et nombreux :

-  Refus de la part des éditeurs d’un contrat séparé pour le numérique
-  Refus également d’une durée de publication limitée avec une clause de réexamen sur la base de la performance des ventes
-  Désaccord sur le mode de rémunération (les éditeurs veulent appliquer le taux « papier » ce que les auteurs refusent)
-  Désaccord sur le mode de d'édition des comptes, notamment sur leur transparence totale.

 

On assiste visiblement à une sorte de pourrissement de la situation sur le thème, "pas de numérique, pas de papier" comme le résume bien le dessin. Mais est-ce bien différent de la situation de la littérature générale sur le sujet? Mais qui elle, avance bien à marche forcée compte tenu des enjeux à très court terme? (merci Vincent).