Merci à Julien de me permettre cette rencontre avec le Cybook, le grand frère de l'Iliad, un européen comme lui, né en 2001, cela semble une éternité... L'aventure du Cybook (c'est ici), je vais pas vous la refaire, un drôle de bins au Salon du Livre à l'époque! Papy Gutenberg, rayé des tablettes, rappelez-vous! Heureusement que les podcasts n'existaient pas à l'époque, on se régalerait sur YouTube! Un peu émouvant de les avoir côte à côte. Déjà posés sur la table, on mesure tout de suite extérieurement les différences. L'un avec sa couverture en cuir et son fermoir, la taille est respectable, un in-quarto, bien épais, relativement lourd (plus d'un kilo), "Le Livre", un peu missel de messe, un bon raccourci des Saintes Ecritures finalement. L'autre, petite tablette, un calepin, plus léger (390g), bien moins épais, format in-8 carré (pour les puristes), plus de couverture, on a sacrément désacralisé, c'est clair... Le livre électronique est devenu laïque!
Allumage, c'est parti. Le Livre devient ordinateur! Star Trek chez Erasme, Luther sous environnement Windows. L'écran couleur rétro-éclairé à cristaux liquides, ça éclaire la nuit, pleins les mirettes. Le papier électronique à droite, lui, passerait presque inaperçu. Oui, il est bien allumé. Il a besoin d'une lumière incidente comme un vrai livre. On rapproche une lampe. La définition et le contraste des caractères sont bien meilleurs.
L'écran du Cybook, un vrai miroir, en lumière du jour, c'est pire, l'un des gros reproches pour la lecture. Il faut rester dans la nuit en quelque sorte.
Autre reproche, c'est l'orientation des yeux par rapport au support, dès que vous décalez légèrement le Cybook, il devient illisible.
Sur l'Iliad, la lisibilté reste très bonne comme sur une feuille de papier. Bon, n'en jetons plus. Rien à redire. Cruyff plus fort que Platoche! L'avancée technologique du papier électronique est flagrante. Le petit frère batave ne copie plus l'ordinateur, il s'en est libéré définitivement. Ce rapport à la lumière est fondamental selon moi, on en prend ici pleinement conscience.
Lumière, lumière, quand tu nous tiens...