371 notes dans la catégorie "Lecture"

Journaux: papier, écran?

Nytune Intéressant témoignage de Jack Shaffer, l'un des journalistes contributeurs réguliers de Slate.com, qui parle de sa "pratique" au quotidien du New York Times: "Ces quelques observations anecdotiques relatives à la supériorité du papier ont été récemment confortées par une étude universitaire présentée à la conférence annuelle de l'Association for Education in Journalism and Mass Communication."


Les livres électroniques sont-ils "friendly"?

Helene-photo Témoignage d'Hélène Frey, éditrice à l'agence Koukla Maclehose à Londres, qui utilise un livre électronique dans son travail quotidien:

"Pour le travail, je le choisis souvent pour que ce soit plus efficace. Mais je ne choisis pas les manuscrits que je lis: nous lisons tout ce qui nous est envoyé.

En revanche, nombreux sont les lecteurs professionnels de l’édition qui, comme moi, trouvent qu’ils sont plus durs avec un roman lu sur un e-reader que sur papier. L’e-reader n’est pas «friendly» par définition, donc si le livre manque de style ou d’intrigue ça ne pardonne pas: ce qui pourrait passer sur papier nous rebute franchement sur l’e-reader. Il faut vraiment que le livre soit bon pour qu’on soit accroché sur l’e-reader. En un sens, cela rend notre évaluation du livre plus facile.

En faites-vous la même utilisation que pour le papier?

D’une certaine façon oui: je lis, j’évalue, et je passe à autre chose. Mais je n’ai pas de charge émotionnelle avec l’e-reader.
Ce qui change entre les deux supports c’est ma relation au texte après la lecture. Garder le fichier sur l’e-reader ne me donne pas l’impression de garder le livre de toute façon, c’est trop artificiel pour moi. Je les efface donc au fur et à mesure alors que lorsque j’aime bien un livre lu sur papier, même sans l’adorer, j’ai tendance à le garder, l’archiver, et à le prêter par la suite. Je suis donc plus dans une logique jetable de pur travail/rendement avec l’e-reader alors qu’avec le papier je suis plus dans l’émotif. J’aime parfois respirer l’odeur de mes livres… de mon e-reader, non!"

L'interview complet est chez Mme Bouquinaix, bravo.


La maturité des objets

Nook_STR Kindle2 Kobo-Touch-eReader-Edition Avec ce nouveau modèle KindleTouch, Amazon complète un standard. Ces lecteurs entrent dans leur maturité aujourd'hui. Plus de boutons ou le moins possible, se focaliser sur l'essentiel, lire. Philippe Starck était dans le vrai sous les rires dans la salle du Web3, il y a quatre ans. Ils sont déjà adoptés par 12% des américains, combien demain avec des prix qui ont baissé entre 40 et 50% en un an seulement? 30, 40% de la population? 44% c'est le nombre d'américains qui disposent d'un lecteur MP3. Mathématiquement, simple, ils deviennent accessibles à des publics qui lisent une dizaine de livres par an, voire encore moins. Tous les lecteurs deviennent concernés. Quand on est lecteur de livres aujourd'hui, peut-on rester insensible à ces petits lecteurs pratiques, mobiles, de la taille d'un livre de poche, qui nous accompagnent au quotidien, pour accéder facilement à des livres numériques moins chers? Depuis quelques années, j'ai été frappé par la baisse continue de l'âge des publics concernés. Il va être intéressant d'observer maintenant leurs adoptions par les jeunes générations. Découvrir la lecture à quinze ans aujourd'hui...


Bibliothèque du Québec et Ebooksgratuits

Bibliothèque La Bibliothèque du Québec, 1340 titres à ce jour, des classiques du domaine public avec des parutions tous les mois, tous proposés gratuitement dans tous les formats. Des livres relus et corrigés, un vrai travail éditorial de qualité. Vous qui allez peut-être acheter dans les mois qui viennent un nouveau lecteur, faites-en votre bibliothèque de départ pour trouver des livres. Sans vous faire entourlouper pour quelques euros ailleurs! Un travail bénévole formidable. Vous pouvez aussi regarder du côté de Ebooksgratuits, les deux sites travaillent en partenariat. Les deux bibliothèques références en français!


Les livres électroniques excitent l'appétit de lecture

Ereader_1 Confirmation, selon l'étude Harris Interactive publiée au mois de juillet dernier, du précepte que j'ai eu l'occasion de remarquer de très nombreuses fois dans les témoignages (aussi bien aux Etats-Unis qu'en France), et que j'énonçais encore la semaine dernière au Cléo: "Plus vous lisez sur les livres électroniques, plus vous avez envie de lire dessus":

"34% des utilisateurs de livres électroniques ont acheté ou téléchargé plus de 11 livres sur la même période contre 19% pour les autres. L'une des critiques principales faites aux personnes détenant un livre électronique était qu'ils téléchargeaient beaucoup plus de livres qu'ils n'en auraient achetés en format papier, profitant notamment des prix très réduits sur les e-books. Leur volume de lecture, lui, n'augmenterait pas. Selon l'étude, ce dernier préjugé est faux. La moitié des Américains (utilisateurs de livres électroniques ou non) déclarent lire autant qu'il y a 6 mois. En revanche, 36% des possesseurs de livres électroniques disent lire d'avantage." (via l'Atelier).


1mn pour convaincre sur un livre

770534 Un format intéressant je trouve, 1mn pour convaincre, trop chrono, c'est ce que propose Lire/L'Express. Un format simple, un face à face facile à mettre en place qui s'affranchit des longs discours, efficace. Voilà qui devrait inspirer particulièrement les libraires. Deux premiers titres, c'est "Limonov" d'Emmanuel Carrère chez POL, et "Une femme fuyant l'annonce" de David Grossman au Seuil. J'ai mis les liens, les publicités malheureusement insupportables.


Etude sur la lecture à 15 ans

Lecture Intéressant article dans le Figaro qui présente une enquête réalisée par l'OCDE sur les pratiques de lectures chez les jeunes de 15 ans dans le monde entier. En France une chute de plus de 10% en 10 ans. Comme il est mentionné en fin d'article cette étude est cantonnée au seul "papier"

Difficile de dire en dépit de cette étude si les élèves lisent moins. «Les jeunes lisent mais pas comme avant», expliquait le sociologue Bernard Lahire dans un récent article du CNRS, consacré à cette question. La «lecture scolaire» a en effet varié dans sa définition au cours de l'histoire. Aujourd'hui, il n'est plus possible d'apprendre seulement à «déchiffrer». Car il faut désormais comprendre ce qu'on lit, ce qui signifie savoir répondre, le plus souvent par écrit, à toutes sortes de questions sur les textes lus. Les exigences en matière de «savoir lire» sont donc variables selon les époques, affirmait-il. «Nul doute qu'à l'avenir, les nouvelles formes d'écrit sur écran produiront de nouvelles modalités du lire et de nouvelles définitions du “bien lire” ou de l'habileté à la lecture.» Il pointe aussi le fait que les enquêtes sur la lecture ne portent pas toujours sur la lecture sur Internet, grandissante chez les jeunes."


Le Club des lecteurs numériques : c'est parti!

Logo CLN Je vous avais parlé il y a quelques jours de notre idée à Delphine et moi de créer un club de lecteurs numériques. Et bien, c'est fait! Un grand merci à la petite vingtaine de lecteurs enthousiastes qui nous accompagnent dans l'aventure! Nous étendrons sans doute le club dans quelques temps. Sans doute, pour ceux qui nous suivront le plus!

Pour démarrer, une trentaine de livres de nos bibliothèques que nous mettons en commun, le problème va être pour moi de gêrer ces fichues DRM, pas plus de 6 lecteurs différents au total, mes amis bibliothécaires savent de quoi je parle.

Bienvenue sur le blog dédié avec tous les détails! En plus des critiques des livres, ce sera l'occasion de parler de nos pratiques du numérique, certains expérimentés, d'autres qui découvrent! A bientôt, du côté du Club des lecteurs (et des livres) numériques!

Merci à Delphine sur DelphineBooksandMore.


Qu'y aura-t-il après le livre?

Unil Je vous avais parlé de l'intervention de Frédéric Kaplan à l'Université de Lausanne sur "le devenir machinique du livre" la semaine dernière. Je vous invite à regarder la conférence "Qu'y aura-t-il après le livre?" qui est en ligne en podcast iTunes. Bonne surprise de voir Christian Vandendorpe, certains d'entre vous se rappellent peut-être du "pari de Vanderdorpe"!


Lecture numérique et perceptions

Emoticones A lire sur le Comptoir de la BD, le billet de Sébastien qui s'interroge sur le livre numérique et la distance qu'il instaure avec le lecteur. A titre personnel, je serais moins catégorique que lui. Après un petit temps d'adaptation, mes readers favoris ne m'éloigne pas des textes que je lis, bien au contraire. Leur proximité m'est aussi grande dans mon rapport à la lecture que beaucoup de livres imprimés. Certes, les satisfactions que procurent de beaux livres (format, design, graphisme, qualité du papier et de la couverture) sont plus élevées, surtout si nous souhaitons les conserver dans sa bibliothèque, c'est évident. En revanche, plus ces aspects sont réduits, plus les sensations sont faibles et se rapprochent d'un livre bas de gamme type livre de poche, plus la perception ressentie est proche de celle d'un reader, surtout s'il est bien fait et agréable (design, revêtement, poids, fonctionnalités, réactivité, etc.) comme c'est le cas dans leurs nouvelles générations. Leurs qualités pratiques en mobilité et les écarts sur les prix (à condition qu'ils soient au rendez-vous) compensent largement l'écart de perception. On se concentre plus particulièrement sur le texte en quelque sorte, en évacuant les facteurs physiques. Pour des beaux-livres, des albums, de la bande-dessinée, ce différentiel est immense mais pour de la littérature générale, la question ne se pose plus selon moi. Je vois beaucoup de gros lecteurs faire les mêmes constats. On se rapproche de phénomènes observés dans l'univers de la musique. Franchement poche/reader, je ne perçois plus de différences rédhibitoires, les avantages de l'un et de l'autre se superposant. Et vous, qu'en pensez-vous?


Halte au plagiat

Plagiat Halte au plagiat, c'est le cri d'alarme chez Delphine qui a découvert de nombreux billets plagiés sans vergogne sur d'autres blogs. Une tendance malheureusement qui risque d'aller crescendo. Rappeler l'importance de la citation, une règle importante de bonne conduite sur le web et que certains pseudo-sites d'informations se fichent bien de respecter eux aussi. Ils se reconnaîtront! Le Panda a encore du travail pour les débusquer, surtout quand ils sévissent justement à partir de Google!


Le livre imprimé est-il condamné?

Telegraph Un article beaucoup commenté la semaine dernière, c'est dans le quotidien britannique TheTelegraph de la part de Shane Richmond, responsable de la rubrique Technologies. Il estime que le livre imprimé est condamné à terme et donne des arguments. Je me suis permis de traduire l'article dans son intégralité:

"Il y a deux semaines, j'ai parlé à un important dirigeant d'une société de la Silicon Valley. Nous avons parlé des médias numériques et en passant il a mentionné les livres numériques. «Je doute que ma fille n'achète jamais un livre physique», at-il dit. Sa fille a neuf ans.

Plus tard, j'ai pensé à ma propre fille de deux ans. Elle a déjà beaucoup de livres mais ils ont tous été achetés pour elle par les adultes, évidemment. Quand elle aura son propre argent de poche ira t'elle acheter un livre imprimé? Au début, j'étais sûr qu'elle le fera. Notre maison est pleine de livres et elle aime les explorer. Mais plus j'y pense, moins j'en suis sûr.

La semaine dernière, Penguin a annoncé que les ventes numériques représentent maintenant 14% de son activité totale. John Markinson, président Penguin et chef de la direction, a décrit les six premiers mois de cette année, comme «un tournant pour les éditeurs et les détaillants de livres".

14% du marché c'est encore petit mais c'est en pleine croissance. Les livres imprimés sont condamnés, et voici pourquoi:

J'ai suivi la confrontation entre les ebooks et les livres imprimés depuis les deux dernières années. J'ai lu des ebooks sur un Sony Reader, le Kindle d'Amazon et sur un iPad. J'aime toujours les livres imprimés, j'aime leur conception, j'aime la façon dont nous les ressentons et j'ai beaucoup de plaisir à parcourir une étagère bien garnie de livres.

Cependant, j'ai remarqué que je suis plus frustré lors de la lecture de livres imprimés parce qu'ils n'ont pas de fonction de recherche. Avec un ebook, je peux rechercher rapidement dans le texte pour me rappeler un personnage, ou relire un passage particulier. Il est également beaucoup plus facile d'annoter et de mettre en évidence sur un ebook. Je n'ai jamais aimé annoter de livres imprimés. On se dit que l'on va les abimer. L'annotation d'un ebook, cependant, ne fait qu'ajouter une couche sur un fichier numérique. Elle peut disparaître si je le veux.

Il y a d'autres avantages à des ebooks aussi, celui de transporter beaucoup de livres avec soi sur un petit appareil, la possibilité de télécharger un nouveau livre en quelques secondes, mais c'est la recherche et l'annotation qui je pense sont les fonctions "tueuses".

C'est toujours la facilité qui nous fait migrer d'un support analogique vers le numérique. Je sais que certaines personnes ne jurent que par les disques vinyls et résistent obstinément à passer au CD. Nous savons tous qu'un MP3 offre une qualité sonore inférieure par rapport à un CD et pourtant la plupart d'entre nous ont changé. Presque tout le monde va vous dire qu'ils aiment une photographie bien imprimée, et pourtant la majorité d'entre nous maintenant prennons des photos sur un téléphone mobile et ne les imprimerons jamais.

C'est l'aspect pratique qui attire les gens vers les ebooks et c'est ce qui va tuer les livres imprimés. Ou, s'ils ne vont pas les tuer, de les réduire à l'état même de minorité comme les amateurs de vinyls maintenant.

La génération de ma fille va probablement avoir des manuels en version numérique. Ils ne seront jamais écornés, vandalisés, périmés, à devoir partager à plusieurs. Cette génération aimera les livres qui sont enrichis avec de la vidéo, des graphiques interactifs et des galeries de photos. Et ils verront ces choses comme étant la norme. Les livres imprimés seront des reliques étranges de la génération de leurs parents. Ils pourront apprécier leur forme, mais ils vont les approcher comme fondamentalement moins pratiques. Et le pratique gagne toujours à la fin." (via Teleread).

A croiser avec mon billet sur la situation du poche, qui a été repris par Owni la semaine dernière.


Découvrir le Petit Littéraire

Petitlitteraire Je vous avais parlé il y a quelques mois du Petit Littéraire, la collection d'une jeune maison d'édition Primento qui propose des versions "digest" de livres classiques et contemporains pour vous simplifier la lecture. Près de 500 titres déjà à leur catalogue à télécharger à petits prix. On les retrouve aussi dans les librairies numériques comme ePagine. Une sympathique équipe de jeunes belges qui se sont groupés autour de ce projet du côté de Namur:

"Le projet est né de la rencontre, provoquée par une amie commune, entre deux Namurois: Thibault Léonard, 28 ans, et Thibault Colot, 25 ans. «On s’est aperçus qu’on avait des profils très complémentaires, explique le premier. Moi avec une spécialisation dans le web et la stratégie digitale, lui dans l’univers de l’édition.»

Les deux Namurois ont partagé un constat: les habitudes des élèves et des enseignants ont changé. «Le premier réflexe n’est plus de se rendre à la bibliothèque, mais d’aller sur le web, commente Thibault Léonard. Or la qualité de ce qu’on trouve sur le web est toujours sujette à caution. C’est aussi un terrain sur lequel les éditeurs traditionnels restent frileux et dont ils ne perçoivent pas forcements les dynamiques et les potentialités.»

La place était libre, Pimento s’est installé, avec une ambition: «Devenir un éditeur de référence dans la simplification de la lecture.» C’était il y a moins d’un an et demi, et le pari est en voie d’être gagné."

A découvrir aujourd'hui sur le site de L'Avenir.


Les seniors sur les tablettes

Seniors "Seniors et tablettes interactives", c'est le titre du Livre Blanc qui vient d'être publié et qui s’appuie sur une étude lancée par la Délégation aux Usages de l’Internet. Il a été réalisé conjointement par l’association d’entreprises innovantes Silicon Sentier et le Laboratoire des Usages en Technologies d’Informations Numériques (Lutin). Pendant 8 mois, entre juin 2010 et mars 2011, 30 seniors âgés de 63 à 89 ans, ont participé à cette étude. Il s’agissait de déterminer si les tablettes influent sur l’attitude des seniors vis-à-vis des services numériques, d’analyser leurs usages et d’évaluer les difficultés qu’ils ont pu rencontrer. Le document est ici (via Blogeee).


Lecture numérique: quels profils de lecteurs?

Doré Vous vous rappelez sans doute des 4 profils-types de lecteurs de livres numériques que nous avait donnés Kobo il y a quelques mois. Et bien la librairie italienne BookRepublic a enrichi l'analyse à partir de données sur sa clientèle, en déterminant elle-aussi 4 profils qu'elle a associés à des animaux: lion, lynx, renard et hyène. La Stampa a relayé. Vous retrouverez un excellent travail de traduction chez SoBookOnline. Un grand merci. Alors, quel animal êtes-vous? Et quels lecteurs utilisez-vous? Je trouve le profil de la hyène un peu réducteur, la distinction Freegan/Paygan donnée par Kobo me semblait plus proche de la réalité, peut-être trouver un autre animal? Pourquoi pas le glouton?

PS: l'illustration est bien entendu de Gustave Doré, les animaux malades de la peste, une prémonition?


1001 libraires: rencontre à la librairie Le Divan

1001-libraires-sur-youtube-L-smM7i8 Digitales, la chaine du livre numérique de 1001libraires continue! Deuxième émission réalisée à la librairie Le Divan, rue de la Convention dans le XVème arrondissement de Paris, en compagnie de son directeur Philippe Touron. L'occasion d'aborder la vente des livres numériques en librairie, avec cette enseigne pionnière sur le secteur avec la société ePagine. Elle a été en effet parmi les premières en France à expérimenter la mise en place de bornes au sein même de l'espace de la librairie. Elle propose aussi la vente de lecteurs avec une offre intégrée. Quand des librairies convaincus que leur mission de médiateurs sur les livres passent aussi par ces nouvelles propositions de lecture. C'est aussi un service que le libraire de demain devra proposer à ses clients! Loin des peurs et des fantasmes, un combat à l'encontre des préjugés et des idées reçues. On doit se retrousser les manches chez les libraires! Merci à Philippe Touron pour son accueil, on pourra bien entendu retrouver l'espace de vente du Divan sur le web.


Asus EeePad Transformer: lectures

100_8852 Premières lectures avec l'Asus Transformer (à signaler d'ailleurs le dernier test sur Clubic lui aussi très positif sur l'engin lui-même). Cela commence à se savoir un peu partout que le "machin" est bon. Le lecteur par défaut Book MyLibrary proposé sur la tablette est excellent. La bibliothèque est très bien faite, gestion très claire, visualisation des livres très agréable. Le tourné de pages excellent. Pas de possibilité de changer les polices comme sur l'iPad mais la police par défaut est bonne. J'ai essayé d'autres lecteurs comme Aldiko, que j'apprécie beaucoup sur smarphone, pour le délaisser sur la tablette. Le format 10 pouces (10/16) qui est excellent pour naviguer sur internet ou regarder des vidéos/films, se révèle très intéressant pour  le mode double-page. On a deux vraies pages au format poche très agréables. En revanche, ce format n'est pas idéal du tout pour le mode vertical. Pas assez carré comme sur l'iPad. Magazines et bandes-dessinées se retrouvent un peu petits, il faut de bons yeux. Lecture demi-page conseillée. On agrandit par contre de manière très facile et agréable en zoomant. Comme le remarque Clubic, ce format est plus adapté au surf et à la vidéo qu'à la lecture proprement dite. J'attends avec impatience de voir de nouvelles propositions de presse quotidienne et magazines (on pense à ePresse en France), qui vont exploiter ce format dans les mois à venir. Côté ePub3, toutes les nouvelles versions que j'ai pu tester ne tournent pas encore sous Android. Attendre donc.

J'ai lu quelques romans ce mois-ci, toujours privilégiant le mode horizontal. L'ergonomie autour sympa, mais ne change rien sur le fond, on est derrière son écran en train de lire comme derrière son netbook/ordinateur. Bon, je suis venu à bout c'est sûr. Mais sentiment reste le même. Un écran reste un écran. Je suis déjà suffisamment derrière les écrans toute la journée pour en rajouter dans les moments que je consacre au plaisir de la lecture. Livres enrichis, certes, mais est-ce que le plaisir de l'un vaut vraiment la peine d'abandonner le plaisir de l'autre? Pas du tout sûr. Ceux qui aiment les livres comprennent bien. Tout est bien dans cette notion de plaisir. On fera pas l'impasse là-dessus, pour ceux qui apprécient les livres. Ces livres enrichis qui se rapprochent de plus en plus de sites web entrent-ils "vraiment" en concurrence aux livres? Je ne pense pas, autre expérience, autre marché, pas de superposition. Comme le CDRom il y a quelques années en effet. Côté bande-dessinée, même si je ne suis pas un très gros lecteur, je comprends parfaitement que les vrais fans ne s'y retrouvent pas. Mes enfants, non plus d'ailleurs, que j'ai sollicité. Ouais, bof. Lire en avance une version inédite, peut-être, mais se passer de l'album, nenni. Côté presse-magazine, oui, cela peut être jouable à condition que l'on repense la navigation dans les pages, à suivre ce qui va se passer sous Android. Là, la donne est toute autre, tant l'accès et l'actualité des contenus jouent à plein. Wait and see!

Bref, même sentiment que l'été dernier avec l'iPad. Un goût d'inachevé en mode lecture. Si lecteur occasionnel, oui et encore, sinon pas de plaisir réel. Même sentiment mitigé aujourd'hui pour lire sur l'Asus que j'ai renouvellé à la place de mon ancien netbook, ne l'oublions pas. Pas grand chose de changé sous le soleil vous me direz! Ce soleil justement sous lequel je me trouve à l'heure où je vous écris. Je peux vous dire qu'il s'agit d'oublier! Est-ce vraiment la peine d'alourdir la valise avec la tablette si vous partez à Djerba dans quelques jours! C'est sur la presse que ça va se jouer, c'est clair, et là, je suis partant pour voir. Gros lecteur de presse et de magazines, j'attend de pied ferme pour voir si je délaisse le papier de ce côté-là. Côté livres, mes petits lecteurs favoris, pas question que je m'en passe bien évidemment, qui sont bien complémentaires, eux, à mes livres.

En revanche, pas d'ambiguité, le surf sur internet sur tablette est génial et au bout d'un mois maintenant, toujours aussi conquis par mon Asus Transformer, en mode tablette comme en mode netbook, je n'embarque d'ailleurs jamais l'un sans l'autre! L'Asus a vraiment changé du tout au tout mon ancien netbook! C'est bien simple, je peux plus voir un ordinateur portable sans avoir envie d'en arracher l'écran!

PS: j'ajouterais pour l'Astérix ci-dessous, que je ne dispose, comme tout le monde, que des premières pages en numérique et de tout le reste dans ma bibliothèque!

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La lecture numérique suit la musique

Kindle Plus d'un américain sur dix avec un livre électronique, chiffre annoncé en début de semaine et qui demande à être confirmé bien sûr. C'est dire le rythme exponentiel depuis un an dans l'adoption de la lecture numérique dans le paysage anglo-saxon. Même Jeff Bezos se dit étonné et on peut le croire. Sincèrement, nous ne le pensions pas non plus, parmi les premiers observateurs que nous étions de cette technologie innovante. Le rythme est bien supérieur à celui que nous envisagions à l'époque. Nous sommes bien parti maintenant sur un phénomène comme celui qui a prévalu sur la musique. Ces petits lecteurs aussi communs dans les années à venir que les lecteurs MP3 actuels avec des premiers prix de l'ordre de quelques dizaines d'euros et des modèles plus évolués qui sont déjà aux prix des Kindle, Nook et Kobo actuels, 100 à 150€. Ce même type de gamme que nous aurons bientôt pour lire en mode numérique, c'est une évidence.


Le Motif: succès des expériences en bibliothèques

Motif On se demande bien pourquoi le public français resterait à l'écart du livre numérique, si on lui proposait seulement des offres de qualité. C'est malheureusement l'incurie qui règne. Preuve de l'appétence des lecteurs, Le Motif révèle aujourd'hui le succès des expériences de prêts en bibliothèques. Ce ne sont plus les profils "hommes quarantaine early adopters", mais bien les femmes grosses lectrices qui sont sur les listes d'attente pour découvrir ces petits lecteurs numériques:

"Quel est le profil de l’emprunteur-type? Quelles sont les fonctionnalités les plus appréciées de la liseuse? Quels usages sont les plus adéquats? 161 personnes ont répondu au questionnaire du MOTif sur cette expérimentation menée dans des bibliothèques rurales des Yvelines et du Val d’Oise. A la fin de l’année, un projet similaire sera lancé dans le département de Seine-Saint-Denis.

Sans surprise, l’usager est majoritairement une femme (75%) âgée entre 35 et 44 ans (tranche d’âge la plus représentée) et grande lectrice (plus de 20 livres par an). Les utilisateurs sont des néophytes de la lecture numérique. L’expérimentation a rencontré un véritable enthousiasme attesté par les listes d’attente mais l’avis général reste mitigé. Tous reconnaissent l’utilité de la tablette en vacances et lors des déplacements quotidiens mais ils préfèrent sans équivoque le livre papier. Rien ne remplace "le contact physique avec le livre". Les répondants déplorent la lenteur de l’appareil, l’absence de couleur et d’usage tactile, la visibilité réduite. Malgré tout 60% ont lu un livre entier sur la liseuse empruntée et leur appréciation globale de l’objet est positive. L’appréciation de la lecture sur support numérique apparaît indissociable des qualités technologiques des appareils.

80% des usagers pensent qu’ils liront dans quelques années aussi bien sur support papier que numérique selon les circonstances et le type d’ouvrage. 85% sont intéressés par le prêt de ressources numériques. 65% attendent encore des améliorations techniques des appareils avant d’en acquérir."

Et encore, ce ne sont pas les dernières générations de lecteurs numériques comme aux Etats-Unis, que l'on a mis dans les mains des usagers...


Chroniques de lecture - 25

Plume

Petite chronique de Thierry avant de partir, bonnes lectures!

«Les mots savent de nous des choses que nous ignorons d'eux.» René Char

Escorté par deux citations bien choisies, je suis, déjà, ailleurs...
Sur mon dos y’a mon sac à dos, dans mon sac à dos y’a une pt’tite poche, dans une pt’ite poche y’a mon Opus, dans mon Opus, y’a :
Le peuple de l’abîme de Jack London
La guerre des femmes d’Alexandre Dumas
Qu’as-tu fait de tes frères? de Claude Arnaud
une biographie de Jacques Vaché de Bertrand Lacarelle
et puis du Balzac, du Balzac, toujours du Balzac...

A noter qu’une mise à jour est prévue pour l’Opus de Booken à la rentrée de septembre-octobre (dixit Booken en personne !)

Veuillez excuser mon absence momentanée, très dépendante de ma volonté...

En attendant bonnes lectures à tous... et à très bientôt sur ALDUS.

«Acheter des livres serait une bonne chose si l’on pouvait simultanément acheter le temps de les lire.» Schopenhauer

T.C.


Le journal de demain

Nombreuses conversations autour des écrans et des supports réflexifs au plus proche de l'imprimé. L'occasion de revoir cette vidéo futuriste du journal de demain. Réalisée par une équipe de designers, elle est un peu ancienne mais reste la plus pertinente que j'ai vue pour comprendre ce qui est en jeu pour demain. Preuve en est, les convergences que je vois déjà avec l'organisation des contenus tels qu'ils sont repensés actuellement. La page web du projet se trouve ici.

THE PAGE_Adaptive Delivery Device from Scott Liao on Vimeo.