Lecture numérique et perceptions
16 août 2011
A lire sur le Comptoir de la BD, le billet de Sébastien qui s'interroge sur le livre numérique et la distance qu'il instaure avec le lecteur. A titre personnel, je serais moins catégorique que lui. Après un petit temps d'adaptation, mes readers favoris ne m'éloigne pas des textes que je lis, bien au contraire. Leur proximité m'est aussi grande dans mon rapport à la lecture que beaucoup de livres imprimés. Certes, les satisfactions que procurent de beaux livres (format, design, graphisme, qualité du papier et de la couverture) sont plus élevées, surtout si nous souhaitons les conserver dans sa bibliothèque, c'est évident. En revanche, plus ces aspects sont réduits, plus les sensations sont faibles et se rapprochent d'un livre bas de gamme type livre de poche, plus la perception ressentie est proche de celle d'un reader, surtout s'il est bien fait et agréable (design, revêtement, poids, fonctionnalités, réactivité, etc.) comme c'est le cas dans leurs nouvelles générations. Leurs qualités pratiques en mobilité et les écarts sur les prix (à condition qu'ils soient au rendez-vous) compensent largement l'écart de perception. On se concentre plus particulièrement sur le texte en quelque sorte, en évacuant les facteurs physiques. Pour des beaux-livres, des albums, de la bande-dessinée, ce différentiel est immense mais pour de la littérature générale, la question ne se pose plus selon moi. Je vois beaucoup de gros lecteurs faire les mêmes constats. On se rapproche de phénomènes observés dans l'univers de la musique. Franchement poche/reader, je ne perçois plus de différences rédhibitoires, les avantages de l'un et de l'autre se superposant. Et vous, qu'en pensez-vous?