570 notes dans la catégorie "EtudesRessources"

Etats-Unis : un panorama complet sur l'offre de livres numériques en bibliothèques

Actu-seminaire-ebooks2Passionante intervention à l'Enssib la semaine dernière. Sue Polenka, qui travaille à la Bibliothèque de Dayton dans l'Ohio et anime depuis de nombreuses années le blog NoShelfRequired, est venue à l'invitation de l'Enssib présenter un panorama complet de l'offre de livres numériques dans les bibliothèques publiques américaines. Une brillante présentation extrèmement claire et précise, qui donne à la fois des aspects historiques sur le développement mais aussi des comparaisons très pertinentes entre les différents modèles. Sue a présenté également en préambule le marché du livre numérique aux Etats-Unis. Cette intervention s'inscrit dans le seminaire mené par EnssibLab sur la situation de l'eBook en bibliothèques. Un grand bravo à l'Enssib pour cette conférence, une véritable première en France.


Françoise Benhamou : le livre à l'heure numérique

BenhamouA signaler la parution aux Editions du Seuil de "Le Livre à l'heure numérique" de Françoise Benhamou, spécialiste de l’économie de la culture, tant en France qu’à l’étranger, professeur à l’université Paris XIII et membre de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). J'aurais l'occasion de revenir sur cet ouvrage dans les semaines qui viennent.


De Marque : présentation des formats

EPUB_logo.svgIntéressante présentation sur le blog de DeMarque: "Devant la multiplication des formats de livres numériques, il importe de faire le point sur les principaux formats proposés à la vente numérique, leurs limites marchandes et leurs potentialités respectives. Cette série de billets offrira un survol des différents formats au cours des prochaines semaines". Pour démarrer, un point sur l'ePub et sur le format PDF.


Editeurs : aller plus loin sur les réseaux sociaux

RéseauxsociauxA signaler une publication du CRL de Basse-Normandie: "Les Réseaux sociaux à l'usage des éditeurs. Des outils pour aller plus loin". Conçu par des éditeurs, ce guide des bonnes pratiques pourra être utile à tous les acteurs du livre et de la lecture, qui y trouveront des astuces transposables à leur domaine d’activité. A retrouver sur le site de la Fill en téléchargement gratuit ici.


Ebooks : le dépôt légal en question

Ifla2-150x150Un très intéressant retour de l'intervention qui a eu lieu il y a quelques semaines à l'IFLA 2014 à Lyon, celle sur le dépôt légal des livres numériques. Un tour d’horizon des pratiques de dépôt et de conservation des ebooks par six bibliothèques nationales: France, Allemagne, Japon, Chine, Croatie et Indonésie. C'est IDNum qui propose ce billet très complet avec beaucoup de références. A découvrir également d'autres présentations des sessions IFLA.


Espagne : le numérique progresse, le poche dévisse

EspagneDes chiffres très alarmants du côté de l'édition espagnole. La "Federación de Gremios de Editores de España" (Association des éditeurs espagnols) a communiqué des chiffres pour l'année 2013 collectés entre mars et mai 2014 auprès de 322 maisons d'édition. Une baisse de 11,7% du chiffre d'affaires, à 2,18Mds€. Des ventes à 154 millions d'exemplaires (-9,6%), pour 76.434 titres publiés, réimpressions incluses, sur la période. Au total, l'offre de livres est évaluée à 524.213 titres. La surproduction continue dans le contexte d'une crise profonde du secteur. Entre 2008 et 2013, le chiffre d'affaires a diminué de près de 30%. Même le livre de poche, qui résiste traditionnellement mieux dans les périodes de crise économique, est touché avec un recul de 20% des ventes d'exemplaires en 2013. Un chiffre d'affaires à 117,28 millions d'euros (-17,5%). En face, le numérique poursuit son essor, seul secteur en hausse dans ce triste bilan. Les ventes de livres numériques continuent de progresser à 80,27 millions d'euros (+8,1%). Ce qui nous donnerait un chiffre de 3,7% du marché global d'une édition espagnole désormais très fragilisée. Le document complet est ici.


Michael Tamblyn (Kobo) : les liseuses, 10% des lecteurs qui représentent 50% du marché

TamblynLa sortie du nouveau Kobo Aura H2O a donné l'occasion à Michael Tamblyn (Président de Kobo) de s'exprimer sur le marché actuel sur DigitalBookWorld. Certains prétendent que les smartphones et les tablettes rendent déjà les liseuses (eReaders) obsolètes. Pas si sûr, enlever les liseuses c'est peut-être bien se couper d'une très grande partie du marché. Les chiffres de ventes donnés par Hachette le révélaient déja avec la part faible d'acteurs comme Apple et Google -pourtant hégémoniques dans leurs catégories-.

C'est ce que Michael Tamblyn confirme aujourd'hui. Kobo, un leader au niveau mondial, continue de renouveller sa gamme de liseuses déjà large avec ce nouveau modèle étanche. Offrir du matériel spécialement conçu pour les lecteurs avec un produit haut de gamme sur le marché. "Alors que nous continuons à innover dans l'espace numérique mondial du livre avec les applications, nous avons gardé un oeil sur les 10% des clients qui constituent 50% du volume des ventes de livres numériques. Cette décision a été fondé sur le surprenant succès l'année qui vient de la Kobo Aura HD, qui devait au départ représenté environ 5% des ventes d'appareils, mais s'est avéré constituer 25% à l'arrivée. Ce succès nous a montré que nous pouvions puiser dans un segment du marché, les lecteurs pour qui la lecture est au centre de leur vie. Le Kobo Aura H2O vise à être une sorte de liseuse tout-terrain, conçue pour ceux qui veulent prendre leurs appareils à des endroits qu'ils n'auraient pas envisagé jusqu'ici, comme dans la baignoire ou à la plage. Le dispositif est à la fois plus mince et plus léger que le Kobo Aura HD, coûte 10$ de plus et dispose d'un affichage amélioré à haute définition". Tamblyn a précisé que "Kobo ne considère pas l'Aura H2O comme un dispositif d'adoption de masse, mais un but pour les lecteurs de livres numériques qui accordent une grande importance au confort et à la qualité, avec la priorité d'avoir la meilleure expérience de lecture possible". Kobo espère que ce Kobo Aura H20 va remplacer le Aura HD au cours de l'année à venir, les lecteurs conquis par ces fonctionnalités améliorées. Selon Tamblyn, Kobo compterait actuellement environ 21 millions d'utilisateurs et un catalogue de contenu de plus de 4,2 millions de titres publiés par 33.000 éditeurs du monde entier.


Des tablettes à l'école primaire

TabletteA lire une étude réalisée en Suisse sur l'adoption des tablettes dans les classes du primaire (via Café pédagogique). Elle vient compléter celle qui avait été proposée au Québec dans les lycées et collèges en début d'année. Les ordinateurs portables à bas prix (comme le ChromeBook) ou les tablettes semblent bien être au coeur du débat désormais aux Etats-Unis.


Livre numérique : les français le boudent-ils vraiment?

EbookOù en est le livre numérique dans notre pays? Le moment de faire le point à quelques semaines de la rentrée. Les derniers chiffres donnés par le Syndicat National de l'Edition au début de l'été confirmait un chiffre d'affaires de 46M d'euros soit 2,3% du marché global de l'édition. Petit retour en arrière sur plusieurs hypothèses données par l'institut GFK sur l'évolution de ce marché il y a tout juste deux ans, en août 2012 (voir ici). Avec ce chiffre en 2013, nous sommes un peu au-delà de l'hypothèse haute faite par GFK. Une projection au-delà de 75M d'euros en 2015, ce qui représenterait environ un quart des ventes de livres au format de poche (13% actuellement), pas si négligeable que l'on veut bien le dire. Même si l'adoption du livre numérique en France est plus lente que dans les pays anglo-saxons, confirmation que le livre numérique s'installe bien dans le paysage éditorial français. Malgré les prix élevés décidés par les éditeurs, les français ne boudent pas pour autant le livre numérique!

Estimation-marche-livre-numerique-2015


Vincent Monadé (CNL) : le livre numérique en France

CrlInterview de Vincent Monadé, Président du Centre National du Livre, au sujet du livre numérique en France. Cette vidéo a été tournée à l'occasion de la journée professionnelle "Le livre et le territoire" le 16 juin 2014 à Perpignan. Il revient sur le développement en France, l'articulation par rapport au livre de poche et les solutions interprofessionnelles, notamment MO3T sur lequel il n'a aucune visibilité. Le Syndicat de la Librairie Française, "constatant que potentiellement MO3T pourrait ne pas aboutir", réfléchirait d'ores et déjà à d'autres solutions. L'exemple Tolino en Allemagne en ligne de mire. Vincent Monadé met clairement en exergue le problème du prix du livre numérique et la chronologie des médias dans le livre. "Veut-on ou ne veut-on pas du numérique" dans certains milieux professionnels? Juste un petit mot sur le piratage et sa simplicité qui est quand même en filigrane de tous ces enjeux.

PS: c'est bien une liseuse "clé en main" que propose Tolino en Allemagne.


Canada : les liseuses sont toujours très privilégiées

BookNet_CanadaLes lecteurs canadiens privilégient toujours dans leur grande majorité les e-readers (liseuses). C'est ce que révèle une étude publiée par BookNet Canada et relayée par le site LaPieuvre.ca la semaine dernière:

"Selon cette étude, les acheteurs de livres numériques étaient majoritairement portés à lire ceux-ci sur des appareils spécialisés –Kindle, Kobo et autres Nook, pour ne nommer que ceux-ci-, et ce dans une proportion allant de 44 à 60% au Canada, pour une moyenne nationale de 53% pendant l’ensemble des quatre trimestres de 2013.

Si la lecture sur tablette numérique – iPad, Nexus 7, etc. – a enregistré un recul marqué de 11% entre le premier et le quatrième trimestre de l’an dernier, passant de 34 à 23%, la lecture sur téléphone mobile, elle, semble avoir le vent dans les voiles, avec un taux de pénétration de 11% en date de la fin de l’année, rapporte BookNet Canada.

«Au début de l’année, les répondants au sondage ayant mentionné lire des livres sur leurs téléphones intelligents appartenaient majoritairement à la plus jeune tranche d’age, soit de 18 à 29 ans, mais, à la fin de 2013, la distribution était plus équilibrée entre les groupes d’âge», indique-t-on dans le résumé du rapport.

La lecture sur plateforme mobile aurait également une influence sur les tendances en matière d’achat de livres numériques: 74% des personnes interrogées ayant procédé à l’acquisition de livres via leurs téléphones ont affirmé que le fait de justement pouvoir se procurer des ouvrages par ce canal de distribution venait augmenter le nombre de livres qu’ils achetaient.

Quant à ceux qui préfèrent lire des livres numériques sur ordinateur, ils comptent encore pour 10% du marché.

Entre autres conclusions également mentionnées dans le rapport de BookNet Canada, le prix payé en moyenne pour les livres électroniques a augmenté en 2013, pour atteindre un maximum pendant le troisième trimestre, alors que c’est à cette même période de l’année que le nombre de téléchargements gratuits a atteint un niveau plancher.

Les conditions économiques relativement difficiles ont par ailleurs convaincu 16% des personnes interrogées de diminuer leurs achats de livres, et 59% des acheteurs de livres numériques ont dit alterner sans distinction entre les versions papier et dématérialisées des ouvrages lorsqu’il est question d’une oeuvre à se procurer.

Malgré la croissance de la popularité des livres électroniques et des diverses plateformes qui permettent de les consulter, ces ouvrages dématérialisés ne représentent encore que 17% des livres achetés en 2013, conclut BookNet Canada."


Etats-Unis : le marché de l'ebook se stabilise

EbookTraditionnel bilan annuel de l'AAP, le syndicat des éditeurs américains. Sur un marché du livre américain en léger recul, confirmation de ce qui circule depuis le début de l'année, à savoir que le marché du livre numérique commence à ralentir fortement, qu'il a atteint désormais un plateau. Il baisse même légèrement en valeur en passant de 3,06 milliards de dollars en 2012 à 3,04 milliards en 2013. Le nombre le livres vendus progresse en revanche de 10%, 512,70 millions de livres numériques ont été vendus en 2013 contre 465,49 millions en 2012. A signaler aussi qu'il n'y a pas eu de phénomène majeur de best-seller d'édition l'année dernière équivalent aux années précédentes. Le marché du ebook représente tout de même une hausse de 43% par rapport à 2011. Autre remarque, les revenus issus de l'auto-publication ne sont pas intégrés à ces chiffres (via TheDigitalReader).


Bibliopresto : le prêt de livres numériques au Québec

Seminaire_ebook_27_juinJe vous avais parlé en début d'année de BiblioPresto, un acteur important du prêt de livres numériques en bibliothèques au Québéc. Jean-François Cusson, le responsable de la plateforme Pretnumerique.ca, était l'invité de l'Enssib aujourd'hui dans le cadre de son séminaire sur les modèles internationaux. Un service qui rencontre un grand succès, qui va dépasser le million de prêts cet été sur l'ensemble du territoire québecois, 60.000/ mois en moyenne cette année. 135.000 personnes uniques ont utilisé le service dans leurs bibliothèques. A revoir la vidéo de la présentation.


SNE : un marché du livre numérique à 2,3% en France

SnelogoMoment attendu aujourd'hui avec l'assemblée générale du SNE (Syndicat National de l'Edition). Sur un marché du livre en repli en volume comme en valeur de 3%, le livre numérique fait figure de relais de croissance. Il a représenté l’année dernière 105 millions d’euros de chiffre d’affaires pour les éditeurs, soit quasiment le marché de la cession de droits (128 millions d’euros). Un pourcentage par rapport à la totalité du marché de 4,1%, 2,3% si l'on considère le seul marché du trade/ grand public. Ce dernier secteur aura quasiment doublé l'année dernière. Pas de raz de marée, mais un secteur qui s'installe dans le paysage éditorial, c'est désormais 13% des ventes de poches. Selon le SNE, le pourcentage des livres numériques dans les références grand public s’établit aujourd’hui entre 5 et 7%. Le document complet est ici. On retrouvera également un panorama complet de l'édition sur le site du SNE.
PS: je donne un schéma comparatif entre les marchés poche/ numérique depuis trois ans (en M€).
 
Sne
Courbe

Lecture de la presse : imprimé versus numérique

JournauxA découvrir une étude sur les comportements de lecture "papier versus numérique" que le SPS (Syndicat de la presse sociale) a fait réaliser par l’agence Seprem Etudes et Conseil courant mai 2014. Une étude en ligne auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1.165 individus. L’objet principal de cette investigation était le comparatif des comportements de "lecture print vs lecture sur écran". Si les français préfèrent le papier (59%) à l'écran (16%) pour la lecture approfondie et pour conserver l'information (40% vs 29%), en revanche la préférence de l'écran au papier s'impose pour le partage de l'information avec son entourage (49% vs 18%) et pour aller rapidement à l'essentiel ou trouver une réponse à une question précise (75% vs 9%). A retrouver sur le site (via JournalduNet).


Pages publiques chez C&F Editions

Couv_pagesPubliquesDes auteurs qui "tombent" dans le domaine public. A signaler un ouvrage collectif "Pages publiques, à la recherche des trésors du domaine public" qui fait le point sur la question du côté de C&F Editions. Coordonné par Nicolas Taffin avec la collaboration des étudiants du Master édition, mémoire des textes de l'université de Caen Basse-Normandie. Le livre contient de nombreux essais sur le domaine public par: collectif SavoirCom1, Nicolas Taffin, Communia, Lionel Maurel, Isabelle Attard, Eric Muller, André Gunthert, Patrick Frémeaux, Hervé Le Crosnier, Alexis Kauffmann, Véronique Boukali, ainsi qu'un florilège d'oeuvres entrant dans le domaine public en 2014. Tous les détails ici.


Forum d'Avignon 2014 : le prix comme frein majeur du livre numérique

ForumavignonLe prix à nouveau pointé comme le frein majeur pour l'offre de livres numériques dans notre pays. Les manques d'identification et d'information viennent ensuite. Ce sont les premiers résultats d’une enquête consommateur internationale menée en avril 2014 par Kurt Salmon auprès de 4000 personnes en France, Grande-Bretagne, Etats-Unis et Chine urbaine, interrogeant les tendances et les usages numériques dans les pratiques culturelles. Cette première présentation de l'étude a été publié à l'occasion du Forum d'Avignon qui s'est tenu ce week-end. Elle sera diffusée dans son intégralité lors des rencontres internationales animées par le Forum d’Avignon à Bruxelles les 6 et 7 novembre 2014. A retrouver sur le site. Pour archives ici et  ici (via Le Monde).

étude


Aurélie Filippetti : "texte de référence" sur le livre numérique en fin d'année

EnssibAurélie Filippetti était présente hier à l'ouverture du congrès de l'ABF (Association des bibliothècaires de France). Elle a réaffirmé que le développement des ressources numériques faisait partie des priorités ministérielles. "Le livre numérique, spécifiquement, fera l’objet, «d’un texte de référence», élaboré à partir des conclusions du groupe de travail réuni depuis un an sur le sujet au ministère. Il s’agira de recenser les bonnes pratiques en matière de modalités d’acquisition et de mise à disposition des ebooks. Mais, avant de rédiger des bonnes pratiques, ces acteurs doivent trouver un terrain d’entente (gestion des droits numériques, droit d’auteur, nombre d’accès simultanés, accès à distance etc.). Or, ils n’en sont encore qu’aux prémices d’un accord, qui prend du retard, puisque l’annonce des conclusions, initialement prévue pour août 2014, à l’occasion du congrès de l'IFLA à Lyon ne devrait avoir lieu que d’ici à «la fin de l’année». «Je ne méconnais pas les difficultés du sujet et les réticences de certains acteurs de la chaîne du livre», a reconnu Aurélie Filippetti" (via LaGazette).


Couperin : livre numérique et open access

Couperin"Livre électronique et open access", c'était le thème de la 7ème journée sur le livre électronique organisé par le consortium Couperin et sa cellule ebook, le 3 juin dernier à Paris. L'ensemble des interventions à retrouver sur le webcast. Toujours un peu destabilisant d'entendre parler de ce terme de "livre électronique", c'est bien de "livre numérique" dont il est question, sous les aspects de son déploiement en libre accès. Rappeler la terminologie du Journal Officiel, établie il y a bientôt deux ans et qui semble maintenant s'installer dans les usages.

A titre personnel, à côté d'un acteur comme Gallica -puisque je ne les ai pas vu cités dans cette journée, je rappelerais les mérites d'acteurs comme EbooksGratuits, Bibliothèque électronique du Québec, Efélé, Wikisource, plus récemment Bibebook en agrégateur, d'autres encore recencés dans Nos Livres, qui proposent gratuitement dans de multiples formats des dizaines de milliers de titres éditorialisés gratuits et de qualité à tous les francophones. EbooksGratuits, c'est entre 200 et 350.000 téléchargements chaque mois (voir les statistiques). J'aurais souhaité également que l'on parle un peu plus en détail du projet ReLire.


Hachette balance les chiffres du numérique

HachettelivreukNouvelle péripétie du bras de fer qui oppose le groupe Hachette Livre et Amazon, Hachette révèle aujourd'hui dans un document destiné à ses investisseurs ses propres chiffres de ventes numériques sur les marchés américains et britanniques. Des chiffres qui confirment sans ambiguités l'importance d'Amazon sur l'ensemble du marché anglo-saxon. Le rapport poursuit: "Les éditeurs sont maintenant aux prises avec des joueurs technologiques géants qui disposent d'un pouvoir de négociation considérable qui va bien au delà d'une logique économique avec des détaillants traditionnels." Hachette Livre prévoit que la pénétration du numérique serait en phase de stabilisation aux Etats-Unis, entre 25-35% et à 35% au Royaume-Uni en 2017. En France, les livres numériques représenteront environ 10-15% du marché toujours à cette date, Hachette en leader. Le document complet d'Hachette Livre est ici.

C'est à mon sens la première fois qu'un groupe d'édition majeur donne ses ventes en principe confidentielles, Amazon interdisant formellement par contrat leurs publications. Ambiance... (via TheBookSeller).

Ventes


Etats-Unis : Overdrive règne en maître en bibliothèques

OverdriveDeuxième épisode aujourd'hui sur l'offre de livres numériques en bibliothèques aux Etats-Unis sur le site de l'Enssib. Le modèle des principales plateformes repose sur le paiement d’une redevance annuelle par la bibliothèque sous forme d'abonnement et également sur l’achat des titres à l’unité. Les stratégies mises en place visent à reproduire le fonctionnement du prêt physique ou à compenser le manque à gagner lié au non renouvellement des copies numériques, ou plus simplement à préserver le marché des nouveautés. Les restrictions s’appuient sur le fonctionnement du prêt physique. C’est un modèle économique «un livre, un utilisateur». Une offre sur laquelle l'acteur Overdrive exerce un véritable monopole "soviétique" avec 92% du marché. Tous les billets comparatifs EnssibLab sur le marché international sont à retrouver ici.


Streaming/ téléchargement : quels revenus?

Pièces-de-monnaie-argentOn parle beaucoup du futur des offres de streaming pour le livre numérique avec des modèles type Spotify/ Netflix. Si une offre d'abonnement à un catalogue très large est très attractive pour le lecteur en terme de prix, elle est dévastatrice en revanche pour les auteurs et les éditeurs en terme de revenus. Deux petits tableaux ci-dessous pour en faire la démonstration. Dans le cas du streaming (avec une tva plus forte), la rémunération se fait sur le nombre de pages lues avec une pondération selon la catégorie de livres; une équation qui reste cachée par la plateforme. En revanche l'assiette globale reste la même. 10/15 livres lus dans le mois n'est pas disproportionné si l'on mélange romans, livres pratiques mais aussi livres d'enfants et bandes-dessinées dans une famille. On comprend que de tels modèles n'intéressent pas les éditeurs de littérature générale, les revenus du numérique progressent tout en restant faibles et très marginaux pour l'instant par rapport à l'imprimé. Aucune nécessité de dévisser les prix. Nous verrons sans doute des offres mixtes plus rémunératrices à moyen terme.

Revenus


Royaume-Uni : les lecteurs passent à l'ebook

EnglandLe journal britannique TheGuardian relaie un rapport de PwC selon lequel le livre numérique va dépasser le livre de poche et relié, comme format préféré des britanniques pour la lecture de leurs romans préférés, d'ici quatre ans en 2018. Le marché britannique de l'ebook, qui exclut les livres professionnels et éducatifs, devrait presque tripler à partir de £380M à 1 milliard de livres. Au cours de la même période, toujours selon ce rapport, les ventes des versions imprimées tomberont pour plus d'un tiers à £912M. Les habitudes de lecture de la population du Royaume-Uni serait dominé par des tablettes, avec 50% du pays qui devrait posséder un iPad, Kindle ou un dispositif similaire en 2018.

Nigel Newton, le directeur général Bloomsburry, l'éditeur de Harry Potter, a déclaré que la flambée des ebooks alimentait un "âge d'or de la lecture" au Royaume-Uni. 
«Les ebooks sont une force positive pour les auteurs et les éditeurs» dit-il. «Nous pouvons maintenant atteindre un marché mondial 24 heures sur 24, sept jours par semaine, partout où il y a de la téléphonie mobile et l'utilisation de cartes de crédit. Il y a un marché très ouvert pour nous bien au-delà de ce qui pouvait être atteint par les librairies traditionnelles. Nous vivons un âge d'or de la lecture, où les oeuvres contemporaines sont plus disponibles aujourd'hui qu'à tout autre moment dans l'histoire, grâce à la distribution numérique» (via TheDigitalReader).