62 notes dans la catégorie "Europe"

DRM Adobe : en attente de la conformité au nouveau RGPD

AdobeAvec le nouveau règlement européen sur la protection des données (RGPD) mis en place il y a quelques jours, beaucoup de questions autour de la DRM Adobe. J'ai pris ma première inscription chez Adobe dans le courant de 2008 je pense, soit bientôt dix ans. Depuis cette date, j'ai téléchargé des centaines de livres numériques, achetés comme empruntés en bibliothèque. Je n'ai jamais reçu le moindre mail d'Adobe concernant la protection, l'utilisation de mes données personnelles et de lecture. Mépris total... Nous sommes des millions à travers l'Europe. La Bibliothèque numérique de Paris signale aujourd'hui un dysfonctionnement de la version 4.5.7 d'ADE:

Depuis peu, l'ouverture d'un livre numérique avec le logiciel Adobe Digital Editions pose des problèmes à certains usagers. Plusieurs signalements ont aussi été rapportés concernant un problème semblable sur iOS et Android (peu importe l’application de lecture utilisée). Le problème vient des serveurs ADOBE. Il a été identifié et corrigé, il s'agirait d'un dysfonctionnement de la version 4.5.7.

Une nouvelle version corrigée du logiciel est disponible ici. N'oubliez pas d'y rentrer vos identifiants Adobe une fois la mise à jour installée.

A l'automne 2014, Adobe avait subi un tollé retentissant aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne avec une politique très douteuse sur l'utilisation des données personnelles des lecteurs avec leur mise à jour version 4. Revoir ici. Depuis cette date, nous n'avons aucune information sur ce que recueille réellement le logiciel ADE sur nos ordinateurs, nos tablettes, nos smartphones, nos liseuses. Je vous conseille de télécharger la version 3.0 d'Adobe Digital Edition (moins intrusive semble-t-il), qu'Adobe avait dû maintenir à l'époque sous la pression des éditeurs. Vous la trouverez un peu plus bas sur la page du site.

Pour accéder à des livres numériques en librairies et en bibliothèques, nous sommes actuellement pris en otage. Nous sommes en droit d'exiger un «consentement libre» pour rejeter l'idée d'une marchandisation de nos données personnelles. Nous attendons tous qu'Adobe se mette en conformité par rapport au RGPD européen avec des informations précises aux consommateurs. J'ai très envie de lancer une pétition si les choses tardent à venir.


Bookeen : mise à jour avec la nouvelle réglementation européenne RGPD

BookeenCompliments à Bookeen qui procède à une mise à jour de sa politique de confidentialité en accord avec la nouvelle réglementation européenne sur la protection des données (RGPD). Une information et une page très claire pour le consommateur.

Nous vous envoyons cet e-mail car nous avons mis à jour la politique de condidentialité de Bookeenstore.com. Ces modifications vous permettent de mieux contrôler vos informations personnelles. Elles permettent également que notre politique soit en accord avec la nouvelle réglementation européenne sur la protection des données et introduisent des outils améliorés pour gérer votre vie privée lorsque vous utilisez Bookeenstore.com.
Cette nouvelle politique entre en vigueur le 24 mai 2018.

Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez lire la nouvelle politique de confidentialité ici en entier. Si vous avez des questions à propos de ces changements, n'hésitez pas à nous contacter - nous serons heureux de vous aider.

L'équipe Bookeenstore

Je vous invite à être sensible à cet aspect important de la bonne gestion de vos données personnelles. J'espère que les autres fabricants et libraires vont suivre....


Livre numérique : 250 éditeurs français sans DRM

DrmChiffre symbolique atteint dans mon relevé des éditeurs qui ne pratiquent pas une politique de DRM pour leur catalogue de livres numériques. Quand la plate-forme de vente le permet bien sûr. Huit formes de DRM sont actuellement en usage contrôlées respectivement par Adobe, Apple, Amazon, Google, Kobo, Microsoft, MTO (Marin Trust Management Organization) et la fondation Readium (format LCP "Lightweight Content Protection"). Sans doute Facebook demain...

Face à cela c'est plus de 250 éditeurs qui proposent leurs livres sans contraintes pour leurs lecteurs avec un simple marquage, à l'instar de beaucoup de pays d'Europe du Nord plus vertueux envers leurs lecteurs. Vendre des livres sans DRM c'est aussi respecter la confidentialité des données de lecture. Une fois le livre acheté, vous ne serez pas surveillé, traqué dans des statistiques de lectures dont les conditions d'exploitation sont bien opaques il faut bien le dire. La liste complète des éditeurs sans DRM est ici.

A cette occasion je vous propose un nuage de mots en forme d'arbre, un clin d'oeil à l'imprimé, un beau symbole de liberté. De ActuSF à Zulma, Mardaga en point médian. Merci à eux tous! A partager sans modération!

Drm


Storytel va proposer des liseuses

StorytelLa société suédoise Storytel, spécialisée dans l'offre de livres audio en streaming, va proposer des liseuses à ses abonnés. Ils auront la possibilité de passer de l'écoute à la lecture, avec même une synchronisation de l'une à l'autre. Le Storytel reader sera disponible en Suède, Norvège, Finlande et Danemark au début de l'été mais il est d'ores et déjà présenté sur le site. Prix autour de 100€. Fondé en 2005, Storytel est présent aussi dans d'autres pays européens, également leader aux Pays-Bas et en Pologne. Il revendique pas moins de 530.000 abonnés.

On voit qu'il peut y avoir des convergences possibles entre les deux modes de lectures selon les moments de la journée, Storytel a sans doute bien étudier son modèle. C'est intéressant de voir que l'acteur suédois va au-delà d'une expérience de lecture sur smartphones et tablettes pour aller sur les liseuses. Cela montre aussi que les lecteurs sont à même d'exiger des abonnements où les formats audio et texte sont proposés sans avoir à payer deux fois les licences. Storytel, bientôt un Spotify du livre? (via GoodeReader).

Storytel


France-Allemagne : un appel des professionnels du livre

SneA l’occasion des Journées du livre de Berlin, les syndicats français et allemand de l’industrie du livre lancent aujourd'hui un appel conjoint aux dirigeants politiques de Berlin, Paris et Bruxelles. "L’année 2017 est particulièrement importante pour l’industrie du livre allemande et française. En effet, Bruxelles pose aujourd’hui des jalons qui devraient simplifier l’accès aux contenus à l’ère du numérique. La Commission européenne a présenté son projet de réforme pour le marché unique numérique qui compte plusieurs étapes actuellement en cours d’exécution et de délibération."

Par ce communiqué commun les syndicats demandent aux dirigeants politiques français, allemands et européens la mise en place d’une politique européenne du livre favorisant, dans le contexte du développement du numérique, la diversité culturelle sur le long terme. De nombreux aspects: maintien des systèmes juridiques actuels pour les auteurs et les éditeurs au sein de sociétés de gestion collective, évolution des exceptions au droit d’auteur, garantie que les offres de licence diversifiées et flexibles des éditeurs prévalent sur les exceptions, exclusion du règlement «geoblocage» des contenus protégés par le droit d’auteur, législation étendue sur l'accessibilité, interopérabilité du livre numérique, application d'une TVA reduite. Lire le communiqué complet ici.


Europe : le livre numérique avec la TVA du livre imprimé

EuropeUne date importante aujourd'hui. En Europe, les livres et les journaux numériques sont bien des livres et des journaux en tant que tels, et non plus des services. Les eurodéputés se sont en effet prononcés en faveur d’une réduction du taux de TVA sur les publications numériques (livres et journaux) pour l’aligner sur celui des publications imprimées. La proposition a été adoptée en session plénière aujourd'hui par 590 voix pour, 8 contre et 10 abstentions. Jusqu’à présent, les livres numériques devaient être taxés au taux standard minimal européen de 15% alors que les États membres étaient libres d’appliquer un taux réduit d’au moins 5% pour les publications imprimées. Plusieurs pays, la France, l'Italie et le Luxembourg avait anticipé cette décision sous le coup de pénalités de Bruxelles. La France avait décidé cet alignement avec l'imprimé à 5,5% il y a plus de 5 ans déjà, le 1er janvier 2012. La fin d'un long feuilleton... (voir le tag tva). La Commission européenne avait proposé en décembre dernier de mettre un terme à cette différence de traitement de TVA. Maintenant que cette décision est acquise, peut-être pouvons-nous espérer une baisse des prix publics sur le marché français, qui n'est jamais venue ; sans trop d'illusions tant la situation actuelle relève à mon avis plus d'une stratégie politique qu'économique pour développer le marché. La page du Parlement Européen est ici (via MetroBelgique).

Tva


CSPLA : l'interopérabilité du livre numérique réaffirmée

LivrenumeriqueL'interopérabilité des contenus numériques est au coeur des attentes des consommateurs et des lecteurs de livres numériques en particulier. Le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) avait annoncé en juillet dernier avoir confié une mission sur "l'interopérabilité effective des contenus numériques en Europe" à Jean-Philippe Mochon, conseiller d'Etat, assisté d'Emmanuelle Petit. Le rapport a été rendu public la semaine dernière. Il pose enfin la nécessité que "ce sujet doit aujourd’hui être débattu sur la place publique et porté à l’agenda du marché unique numérique dans la perspective d’une intervention contraignante de l’Union européenne".  A télécharger sur le site gouvernemental. Je donne ci-dessous la conclusion complète de ce rapport:

"L’exigence d’interopérabilité est depuis longtemps cantonnée en Europe, en ce qui concerne les oeuvres de l’esprit et autres formes de contenu numérique, à la sphère des vagues promesses, dont la mise en oeuvre est laissée à l’appréciation des opérateurs de la distribution numérique.
Cette situation a pu se comprendre au regard de la complexité des enjeux et du caractère mouvant des solutions technologiques et des offres commerciales. L’interopérabilité n’est pas en soi un objectif qui doive dans tous les secteurs, au-delà d’une action bienvenue d’encouragement, imposer une action législative contraignante. Elle ne soulève pas les mêmes enjeux dans tous les secteurs de la création culturelle.
Dans le cas du livre numérique, cette situation pose pourtant un grave problème d’entrave aux intérêts des consommateurs comme d’atteinte aux exigences de protection et de promotion de la diversité culturelle.
L’absence d’interopérabilité du livre numérique ne résulte ni de la technologie ni des exigences de la protection des droits de propriété intellectuelle, mais de stratégies délibérées de non interopérabilité menées par un très petit nombre d’opérateurs et à leur seul bénéfice.
Ces stratégies délibérées ne sont pas l’effet d’une imperfection temporaire de marché. Elles ne resteront pas sans lourdes conséquences sur l’accès du public au livre numérique, sur la diversité des acteurs de sa commercialisation comme, à terme, de sa production, et donc sur une part de l’avenir de la culture en Europe.
Ce sujet doit aujourd’hui être débattu sur la place publique et porté à l’agenda du marché unique numérique dans la perspective d’une intervention contraignante de l’Union européenne.
La négociation de la directive sur les contrats de fourniture de contenu numérique est l’occasion à saisir pour apporter une réponse européenne ciblée et ambitieuse à cette urgence.
Les propositions faites par ce rapport entendent y contribuer en proposant un projet d’amendement le plus précis possible. Le débat doit aujourd’hui s’engager."

Pour archive Téléchargement Rapport interopérabilité Version Finale


Editeurs : le livre numérique en Europe

FepA l'occasion de son 50ème anniversaire, la Fédération des Editeurs Européens publie une étude sur l'état du secteur de l'édition européenne en 2017. Les chiffres remontés sont de 2015. Versant numérique, une courbe qui confirme le décrochement de la France par rapport à nos voisins. Je me suis étonné du niveau de l'Espagne par rapport au chiffre donné l'année dernière qui était de 5,1%, il semblait bien que c'était le niveau de l'ebook (voir ici). Le document de la FEE est à retrouver ici.

Europe


Bibliothèques : l'ABF appelle au droit de prêt pour le livre numérique

AbfL'ABF (Association des bibliothécaires de France) a publié aujourd'hui un communiqué demandant l'application en France du rendu de la Cour de Justice de l’Union européenne en matière de mise à disposition des livres numériques pour les bibliothèques (à revoir ici). 

L'ABF souligne que la décision est immédiatement applicable, sans nécessité de modifier la loi française sur le droit de prêt. Mais c’est à présent au niveau européen que l’effort doit être porté pour obtenir une modification de la directive sur le droit de prêt de 1992 et consacrer des modèles plus favorables à la diversité des usages numériques. En conséquence, l’ABF demande :

  • l’application immédiate de la décision de la CJUE concernant la mise à disposition des livres au format numérique [selon les règles du droit de prêt classique, à savoir une offre exhaustive et la règle «Une Copie – Un Utilisateur» (One Copy – One User) pérenne];
  • l'entrée des représentants des auteurs à la gouvernance de PNB;
  • l’ouverture d’une réflexion concertée au niveau européen et international, aux côtés de l’IFLA et d’EBLIDA, pour la modification de la directive sur le droit de prêt.

Voir le communiqué complet ici. Cela supposerait une évolution des modalités de prêt actuellement dans l'offre PNB (Prêt numérique en bibliothèque) qui repose pour la très grande majorité des éditeurs sur la simultanéité des offres et la durée limitée des licences. Pour être conforme au rendu de la CJU, une offre "basique" sans simultanéité et pérenne, sur le modèle actuel de celle que propose le groupe Hachette, devrait pouvoir être jointe aux offres actuelles. Reste évidemment à définir les prix et les modalités de gestion du prêt numérique par ailleurs réclamées par l'ABF. Paradoxalement, ce sont ces offres sans simultanéité qui sont les plus décriées par les bibliothécaires, surtout pour des nouveautés très demandées par les abonnés. Une offre calquée sur le prêt du livre imprimé qui représente un certain non-sens dans un environnement numérique.

D'autre part je relève:" Aujourd’hui seuls 18,5% des titres proposés par les éditeurs en numérique sont disponibles via PNB." Complètement faux, 123.866 titres disponibles dans PNB sur 235.737 titres disponibles dans l'offre commerciale des librairies (relevé LesLibraires.fr de ce jour), soit 52%.

PS: Dans ce communiqué, L'ABF cite le réseau Carel: "Comme le souligne l’association Réseau CAREL, les bibliothèques n’ont actuellement pas assez de poids dans les négociations contractuelles avec les éditeurs pour faire évoluer significativement le modèle." Bien au contraire, le réseau Carel a pu faire évoluer très significativement les conditions de PNB depuis trois ans avec les éditeurs. J'ai d'ailleurs vu sur twitter que le Réseau Carel avait demandé le retrait de propos qui ne sont pas du tout les siens.


Kobo en passe de racheter Tolino

KoboUne annonce importante en ce début d'année sur le marché européen du livre numérique. En effet, Tolino et Kobo seraient actuellement dans une phase de rapprochement. Le groupe japonais Rakuten, qui détient la marque Kobo, serait sur le point de racheter les actifs de Tolino détenus par l'opérateur Deutsche Telekom. Il faut avoir pour cela l'accord des nombreuses chaines de livres partenaires (Thalia, Weltbild, Hugendubel, Club Bertelsmann, etc.) qui proposent actuellement la marque en Allemagne mais aussi d'autres acteurs aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie. Rappelons que la marque Tolino n'est pas la propriété de Deutsche Telekom bien qu'il en soit l'acteur clé, tant au niveau du développement de la gamme des liseuses que de la distribution numérique des livres. Tolino est un consortium soumis à des règles particulières. DT a proposé son projet de cession fin décembre devant ses partenaires.

Beaucoup de chaines et de librairies indépendantes peuvent voir dans ce rapprochement avec Kobo une ingérence dans leur propre business et pourraient sortir du consortium. Rakuten est en effet un acteur important dans le e-commerce et les marketplaces, avec des marques comme PriceMinister, Viber, etc. D'autre part, à la différence de Deutsche Telekom sur le marché du livre numérique, Kobo n'est pas seulement un distributeur, il est lui-même un libraire important dans les pays dans lesquels il est entré. Avec cette prise de contrôle de Tolino, Kobo dispose d'un fichier clients sur le livre certainement proche de celui d'Amazon en Europe. N'oublions pas, toujours dans le giron de Rakuten, Overdrive qui rêgne en maître auprès des bibliothèques anglo-saxonnes. En tout cas ce désengagement de Deutsche Telekom marque un tournant. Adieu l'Airbus européen de l'ebook... Va-t-on vers un marché européen à deux acteurs anglo-saxons monopolistiques, entre Amazon et Kobo? Réponse dans l'année à venir... (via TheDigitalReader).

PS: plus d'informations en cette fin de journée. Pas de rachat global, une intégration en douceur dans le consortium avec l'aval des partenaires qui sera effective fin janvier. La part de Kobo restera circonscrite à celle que possède Deutsche Telekom, qui se retire ainsi en tant qu'acteur central. Le prix de la transaction n'a pas été donné. La marque Tolino et les services actuels resteront identiques pour les clients. C'est l'autorité allemande de la concurrence qui doit donner son feu vert.

"C'est pour Deutsche Telekom le bon moment de sortir de Tolino, cette plate-forme que nous avons construite au cours des quatre dernières années avec de l'investissement et de la réussite», dit Felix Wunderer, chez Deutsche Telekom. Nous sommes heureux d'avoir aidé à écrire l'histoire avec le succès de Tolino, crucial en tant que fournisseur de technologie. En collaboration avec nos partenaires commerciaux, Deutsche Telekom a fait de Tolino une réussite avec un écosystème ouvert, une excellente alternative par rapport aux concurrents basés aux États-Unis".

"La décision de se départir de l'écosystème Tolino pour Kobo et faire de celui-ci un nouveau partenaire technologique ont été soutenus depuis le début".

"Le transfert de l'écosystème à Kobo est un signe de la maturité du marché. Après Deutsche Telekom qui était le partenaire fondateur parfait pour nous, Kobo nous permettra de maintenir la croissance a ajouté Nina Hugendubel" (via Boersenblatt).

La gamme de liseuses Kobo plus vaste devrait sans doute remplacer à moyen terme celle de Tolino.

A lire le communiqué de Kobo ici et le billet de TheBookSeller.


Italie : une baisse de la TVA qui porte le marché de l'ebook

ItalieLe livre numérique a le vent en poupe de l'autre côté des Alpes chez nos amis italiens. Une hausse de 21% sur le premier semestre 2016 par rapport à 2015. Il y a deux ans maintenant, les éditeurs décidaient de répercuter la baisse de la TVA sur les prix de vente public, de déserrer l'étau. Une politique qui a porté ses fruits sans aucune influence sur le marché global du livre imprimé italien. En complément un document qui revient sur l'évolution du livre numérique italien jusqu'en 2015. ici (via GoodeReader).


Europe : la TVA réduite confirmée par la Commission Européenne

EcLe retournement était en cours depuis plusieurs mois maintenant. La Commission européenne a entériné hier l'alignement de la TVA des livres numériques sur celle des livres imprimés dans chaque pays. Cette décision devrait être effective mi-2017 après le passage devant le Parlement européen. Fiscalement le livre numérique ne sera plus assimilé à un service mais à un livre avec les mêmes caractéristiques, seul variant son format. L'intention est bien de le rendre plus attractif avec une réduction de prix pour le consommateur européen. Espérons que cette décision sera suivie d'effet en France où les prix sont désespéremment élevés pour les lecteurs. Même si les groupes français pouvaient craindre un remboursement des sommes depuis la baisse de la TVA en France début 2012, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il n'y aura plus cette excuse-là. A suivre... (via TheBookSeller).


Europe : le prêt numérique comme le prêt imprimé

LogoUne décision de la Cour de Justice européenne était attendue cette semaine. "Le prêt d’un livre numérique (e-book) peut, sous certaines conditions, être assimilé au prêt d’un livre traditionnel. Dans une telle situation, l’exception de prêt public, qui prévoit notamment une rémunération équitable des auteurs, a vocation à s’appliquer" indique un communiqué du service de presse de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Celle-ci était saisie d'une question soulevée par la justice néerlandaise à la suite d'une procédure engagée par l'association regroupant les bibliothèques publiques des Pays-Bas contre les contrats de licence que lui imposent les ayants droit, via une société de gestion de droits. Une décision qui pourrait remettre en cause les licences actuelles de prêts aux bibliothèques. Tout dépend ce que l'on met bien sûr sous les "certaines conditions".

Si l'on suit le raisonnement, le principe qui aurait les faveurs de la Cour de Justice européenne serait celui qui a cours pour le livre imprimé, à savoir une licence imprimée/ numérique unique à l'exemplaire achetée par les établissements et un prêt unique à l'usager sans simultanéité. Un modèle de licence qui par ailleurs n'a guère de sens dans l'univers numérique et ne satisfait pas les bibliothèques pour leurs usagers. L'arrêt de la Cour de justice de l'UE n'entraîne pas de conséquence immédiate, mais il place le système français sous la menace d'un recours identique, qui s'appuirait sur cette décision de la juridiction suprême en Europe. Pour clarifier cette situation, une adaptation du droit de prêt en France pourrait s'avérer nécessaire. Acheter deux fois, c'est bien là le problème. Au-delà de cette décision pour les bibliothèques, je trouve qu'elle va aussi dans le sens de l'offre couplée (imprimé-numérique) pour les consommateurs, une offre qui mériterait une évolution elle aussi nécessaire dans les prochaines années (via Livres-Hebdo).

PS: un seul exemple pour illustrer le problème auquel sont confronté les bibliothèques, celui du dernier livre de Umberto Eco, Ecrits sur la pensée au Moyen-Age, publié chez Grasset au printemps dernier. Les coûts pour disposer à la fois en prêt de la version imprimée (30€TTC avec une remise de 9% maximum) et de la version numérique pérenne (un prêt à la fois dans des conditions identiques au livre imprimé) au prix de 86,97€, trois fois le prix public hors-taxe de la version imprimée...


Relire : une décision européenne à l'automne

RelireL'avis était attendu aujourd'hui. Le dispositif Relire de numérisation des livres indisponibles mis en place en France est dans le collimateur de la Cour de Justice Européenne. Son avocat général a confirmé que la directive européenne sur le droit d'auteur ne prévoit pas qu'une réglementation nationale autorise "la reproduction et la représentation sous une forme numérique de «livres indisponibles», même si cette réglementation permet aux auteurs ou aux ayants droit de ces livres de s’y opposer ou de mettre fin à cet exercice". Si la CJUE tranche dans le même sens, elle remettra en cause ce programme de réédition en France des livres indisponibles du XXe siècle, autorisé par la loi du 1er mars 2012. La décision de la Cour interviendra à l'automne (via Livres-Hebdo).


Europe : les chiffres du livre numérique en 2015

EuroLes chiffres pour l'année 2015 sont tombés dans les différents pays. Semaine de l'Euro oblige, j'ai compilé les résultats des cinq principaux pays du marché du livre numérique européen pour l'année 2015, dans l'ordre Espagne, Pays-Bas, Allemagne, Italie et France. La part du livre numérique sur le marché grand public global. Je n'ai pas mis le chiffre anglais, celui-ci loin devant dans le marché anglo-saxon. Des résultats donnés en France en fin de semaine dernière par le SNE (Syndicat National de l'Edition) qui posent question. La France serait bonne dernière du peloton et de loin. Notre pays subirait un réel décrochage par rapport à nos voisins européens. Un différentiel de 1,4% avec l'Allemagne, un marché à la structure traditionnellement comparable, c'est énorme. Comment expliquer ces chiffres ? J'avoue que je reste très dubitatif...

Europe


Tolino Page : un modèle de base en eInk Carta à 69€

Tolino-pageFort de son succès en Allemagne, Tolino vient défier Amazon sur l'entrée de gamme, là où il est traditionnellement très difficile de lutter car les modèles sont largement subventionnés à prix coûtant, voire plus. Tolino sort en effet dans les semaines à venir une nouvelle liseuse Tolino Page au prix de 69€. Là où Tolino fait très fort c'est que ce modèle d'entrée de gamme sera bien avec un écran en eInk Carta, et non en Pearl comme celui d'Amazon avec son Kindle. La meilleure qualité d'écran à petit prix. Définition en 167ppi, 800×600 pixels. Un processeur 1GHz Freescale i.MX 6, 512 MB RAM et 4 GB de mémoire. Pas d'éclairage intégré. Tous les détails par exemple chez Thalia.

Avec les Shine 2HD et Vision 3HD, Tolino possède désormais une gamme de liseuses complète qui devrait renforcer encore sa position sur le marché allemand et dans les autres pays où il est présent (Autriche, Italie, Suisse, Belgique). L'avantage de Tolino c'est qu'il dispose, contrairement à Amazon, d'un grand nombre de distributeurs avec des magasins physiques. Avec l'opérateur Deutsche Telekom au commande de l'environnement. On pourrait même imaginer que dans un avenir proche, DT puisse proposer l'accès au réseau mobile à ses abonnés sur des liseuses Tolino pour accéder à leur bibliothèque et la librairie numérique. Impossible pour Amazon d'en faire autant sans des accords couteux. A signaler qu'une boutique française en ligne a même fait discrètement son apparition. Les modèles ne sont pas encore disponibles, à suivre de très près... (via TheDigitalReader).

PS: pour ceux qui en douterait, Tolino permet bien de gérer la DRM Adobe, voir cette vidéo mise en ligne en décembre.

PS: les liseuses Tolino sont disponibles dans les boutiques Club en Belgique francophone.


Europe : les libraires européens pour la liberté d'expression

EibfC’est demain 22 juin 2016 que l’UNESCO devrait dévoiler le nom de la ville désignée Capitale mondiale du livre 2018 ; un choix qui devrait tenir compte des recommandations de l’association internationale des éditeurs (IPA) et la fédération internationale des associations de libraires (IFLA). Egalement membre du comité de sélection depuis 2002, l’EIBF (et précédemment IBF) a en effet annoncé sa décision de démissionner, effective ce jour.

« Il nous semble important de partager publiquement les raisons qui nous poussent à ne plus soutenir ce Prix, ou tout du moins les nouveaux critères d’évaluation qui lui seront applicables à partir de cette année » précise Fabian Paagman, co-Président de l’EIBF « L’EIBF a toujours soutenu avec la plus grande fermeté les principes mis en avant dans l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. Pour l’EIBF il est donc clair que la liberté d’expression représente un principe démocratique fondamental qui se doit d’être respecté en toutes circonstances et dont l’application n’est en aucun cas négociable. Publier et vendre des livres n’est possible que grâce au respect inconditionnel de ce fondement essentiel qu’est la liberté d’expression.» Lire le communiqué complet de l'EIBF ici.


Europe : les livres numériques de plus en plus comme les livres imprimés

Cour-europeenne-justiceAprès le taux de TVA, le prêt en bibliothèque. Les livres numériques devraient être traités comme les livres physiques aux fins de prêt dans les bibliothèques, un conseiller en haut tribunal de l'Europe l'a affirmé. Maciej Szpunar, avocat général à la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), a en effet complété dans un avis publié aujourd'hui que les bibliothèques publiques devraient être autorisées à prêter des livres numériques à condition que les auteurs obtiennent des rémunérations équitables. Une directive européenne de 2006 stipule que le droit exclusif d'autoriser ou d'interdire la location et les prêts appartient à l'auteur de l'œuvre. Toutefois, les pays peuvent choisir de déroger à cette règle aux fins de «prêt public», à condition que les auteurs obtiennent une rémunération équitable. La pratique est très différente selon les états membres.
En France, cela impliquerait que le prêt de livres numériques relève de règles similaires à celles du livre imprimé, à savoir les conditions actuellement gérées par la Sofia pour les auteurs. Les conditions de rémunération des auteurs sont pour l'instant assez floues dans le cadre du prêt du livre numérique en bibliothèque. Cette avis au niveau européen s'il est confirmé donnera sans doute une première avancée de la législation française en la matière (via ArsTechnica).

PS: une première réaction, celle de l'EBLIDA (European Bureau of Library, Information and Documentation Associations). Lire le billet dans Livres-Hebdo qui rappelle: "Le ministère de la Culture et de la Communication a accompagné la mise en place du Prêt numérique en bibliothèque (PNB), un système contractuel qui ne fait pas l'unanimité chez les bibliothécaires en raison de son coût, alors que la redevance pour le prêt de livres imprimés gérée par la Sofia ne leur pose pas de problème". On pourrait s'orienter vers un système strictement identique au livre imprimé.


Europe : fin du geoblocking en vue, sauf pour le livre numérique

CommissionLa Commission Européenne a présenté aujourd'hui un certain nombre de mesures pour mettre un terme au geoblocking qui empêche n'importe quel citoyen européen d'accéder à des biens et services proposés dans d'autres pays que le sien. Une situation discriminatoire pour le consommateur dans le cadre d'un marché unique (via RTENews). Le livre numérique n'entre pour l'instant pas dans les biens et services concernés comme l'a confirmé le syndicat européen des éditeurs (FEE). Son président, Pierre Dutilleul, a déclaré: «Le marché du livre numérique est en devenir dans de nombreux Etats européens et les investissements consentis par tous les acteurs pour servir la plus vaste audience possible, sont considérables. Cependant, au vu de la taille encore limitée de ce marché et pour respecter des législations nationales qui garantissent et promeuvent la diversité culturelle, inclure les livres numériques dans le règlement sans avoir pris la mesure de l’impact, aurait un effet défavorable sur le marché lui-même. Avec cette clause de révision, la FEE et ses membres vont travailler avec les services de la Commission pour trouver le juste équilibre respectant l’écosystème du livre.» Lire le communiqué du SNE ici.


Europe : la Commission Européenne recommande l'alignement de la TVA

EuropeLa Commission européenne (CE) a recommandé jeudi de réduire la taxation des livres numériques afin de l'aligner sur celle des livres imprimés. Les règles européennes en la matière permettent pour le moment d'appliquer un taux de TVA réduit aux seuls livres imprimés. Dans un document consacré à la fiscalité, la CE indique qu'elle va soumettre cette année un projet de loi visant à "s'assurer que les livres numériques peuvent bénéficier des mêmes taux réduits que les publications papier". Espérons que d'autres dossiers suivront, notamment ceux sur les restrictions de territoires et sur l'interopérabilité des formats et des matériels, des mesures qui seraient les bienvenues pour tous les citoyens européens (via LaTribune).


Europe : enfin un alignement des TVA entre imprimé et numérique

BruxellesDans le cadre d’un plan d’action sur la TVA, qu’elle s’apprête à dévoiler aujourd'hui, la Commission européenne devrait proposer d’autoriser pour chaque pays membre l’alignement des taux de TVA des publications numériques sur ceux pratiqués pour les supports physiques. En clair les livres et journaux électroniques pourraient bénéficier, eux aussi, des taux réduits dont jouissent, en France, leurs équivalents sur papier. Ce serait une sacrée victoire pour les publications numériques. La confirmation de la TVA réduite pour le livre numérique à 5,5% serait définitivement acté (via LesEchos).

Overdrive arrive en Allemagne

OverdriveOverdrive, le géant américain des offres de prêts numériques en bibliothèques, arrive en Europe, dans un premier temps par l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse avec trois premières bibliothèques. Overdrive, c'est 34.000 établissements partenaires à travers le monde anglo-saxon, plus de 90% du marché américain, c'est dire. Il y a un an, Rakuten mettrait la main sur Overdrive avec un crédo "une entreprise de partage de l'économie en tant que partage de livres", revoir le billet ici et le dossier consacré par l'Enssib en 2014 (via GoodeReader).


EDRLab : interview de Pierre Danet

EdrlabPierre Danet (Hachette Livre) présente le nouveau "laboratoire européen de la lecture numérique" à Paris, l'EDRLab (European Digital Reading Lab). Emanation de l'IDPF (International Digital Publishing Forum), cet organisme qui a ouvert à l'automne dernier va être la tête de pont des développements du format ePub et de son environnement en Europe. Open source, interopérabilité, accessibilité, vite, vite...


Europe : le livre numérique à 5% du marché de l'édition

FepIntéressante communication de la Fédération des Editeurs Européens (FEE) qui représente les associations d'éditeurs de 28 pays en Europe. Les données agrégées de 2014 confirment un développement continu du livre numérique qui représenterait désormais environ 5% du marché global de l'édition en Europe. La France est dans la moyenne puisqu'elle devrait atteindre ce chiffre pour 2015. Du côté de l'offre, sur un catalogue général disponible de 16,9 millions de titres, 3 millions existent au format numérique, soit 17,75% du total. A lire ici.