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Chez Editis, deuxième groupe d'édition en France, on ouvre des sites "virtuels" de librairies numériques pour vendre en direct, 12-21, SimenonNumérique, d'autres sans doute à venir. Parrallèlement, avec des dates qui se superposent, on ferme des sites "physiques" de salles de ventes (Nantes, Bordeaux) en direction des librairies de proximités qui les fragilisent un peu plus en cette période difficile:

«Ces salles de vente sont, aux côtés des commerciaux, un relais indispensable entre les éditeurs et les libraires, en particulier de proximité. Nous affirmons qu'elles sont un relais de croissance, dont, de façon absurde, le groupe Editis veut se séparer», s'écrie la CGT dans un communiqué. Et d'accuser le groupe de «gestion à la petite semaine», avec une «logique suicidaire», mue uniquement par une recherche de rentabilité. «C'est se séparer d'un outil indispensable pour défendre les parts de marché d'Editis dans un environnement aussi concurrentiel qu'actuellement. Une fois de plus, les appétits à court terme des actionnaires prennent le pas sur l'intérêt général, celui des libraires, celui des lecteurs celui des territoires appelés à devenir des déserts culturels, celui du groupe Editis lui-même.»

Le syndicat CGT informe que le lundi 18 juin, les salles de vente du groupe seront fermées en signe de protestation.

Numérique d'un côté, imprimé de l'autre. Autant de marges perdues, d'un côté comme de l'autre, comme peau de chagrin, que les libraires ne retrouveront pas (via Actualitte).

PS: Et Livres-Hebdo relaie hier l'offre de SimenonNumérique, qui contrairement à ce qui est dit ne renvoie pas du tout vers "des sites marchands". Une désinformation qui pose quand même bien des questions...