Decitre : it's Tea Time

TeaAnnonce la semaine dernière d'une offre numérique de la part d'un acteur français important qui ne s'était pas encore positionné pour l'instant. C'est la librairie Decitre, l'une des plus grandes enseignes françaises installée en région lyonnaise avec huit magasins (bientôt 9), qui en la personne de son PDG Guillaume Decitre, a dévoilé une plateforme TEA (The Ebook Alternative). Un très beau manifeste de principe. Lire le billet dans Le Monde, le document de présentation ici.

Un projet très ambitieux qui repose sur des solutions open-source ("première solution complète et open-source de distribution de livres numériques librement ouverte à tous les acteurs de la chaîne du livre"), qui est d'ores et déjà rallié par des partenaires évoluant dans la sphère de Decitre, Cultura, Rue du Commerce, Smile. Sorte de portail, mixte de corner numérique type ePagine/Numilog et de distributeur, communauté? (on rappellera que Decitre a crée EntréeLivre il y a quelques mois), marque blanche pour d'autres libraires, etc. J'avoue que je n'ai pas compris complètement les tenants et les aboutissants de ce projet qui ressemble beaucoup à un portail de la profession dans son ensemble (relais de 1001 libraires?), mais tenu par un opérateur privé unique. Decitre n'apparait jamais qu'en temps que partenaire dans le document, ce qui interpelle beaucoup. Libraire, nouveau distributeur de livres numériques? Sur le "papier", ce serait donc un Linux du livre, un Firefox de l’ebook dans le rôle lequel se présenterait en chevalier blanc Tea, qui avec 2 millions d’euros investis dans le projet, se rémunérerait en louant sa plateforme et en prenant une petite commission sur les ventes de livres. Beaucoup de questions politiques aussi, la base Decitre est utilisée par de gros opérateurs dont Amazon et Google. Quels adhésions possibles de la part d'autres chaines de libraires, de la librairie indépendante? Les conflits d'intérêts apparaissent rapidement. Tea, par bien des aspects, ressemble aussi beaucoup au portail Orange annoncé pour 2013, qui a rassemblé beaucoup de partenaires notamment libraires et est porté dans la cadre du grand emprunt.

Livres-Hebdo a donné quelques détails: "Le développement de Tea a nécessité un investissement de “plusieurs millions d’euros”, a indiqué le dirigeant, sans plus de précisions. Créée en janvier 2011, la société tea a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs levées de fonds qui la valorisent à 2,5 millions d’euros, selon la dernière opération à l’automne 2011.
Son capital se répartit principalement entre Guillaume Decitre pour 50,78% en nom propre et 10,34% via Génération IV, holding propriétaire de Decitre, Cultura-Sodival pour 24,28%, Valérie Heppe Collin, cofondatrice et DG, pour 3,10%, Eric Daspet, cofondateur et directeur technique, pour 3,10%, et Smile pour 1,87%." 

L'objectif de TEA est triple. La plateforme doit permettre:

  • Aux éditeurs de diffuser leur catalogue numérique en conservant leur indépendance.
  • Aux libraires, distributeurs et e-commerçants d’exercer leur expertise dans la distribution, l’animation et le conseil interactif auprès des lecteurs.
  • Aux lecteurs de lire, commenter, annoter leurs livres, à tout moment, sur tous supports, quels que soient les libraires ou e-commerçants auxquels ils ont acheté des livres numériques.

Côté distribution également, soulève bien des questions, gestion DRM propriétaires, propriété ou non des fichiers, ouverture vers des modèles propriétaires comme Amazon et Apple ou plus ouverts (encore que) comme Kobo, Sony, rôle et intérêt des opérateurs dans un tel dispositif "ouvert", rôle (ou absence de rôle) des distributeurs actuels, développement cloud ou pas, etc. Une première application Android (déjà c'est plus trop ouvert, Google Play depuis deux jours seulement) devrait être proposée à partir de début avril. La solution de l'intégration et de la vente de livres électroniques de la société Bookeen a pour l'instant été retenue comme Virgin. Viendrait ensuite une version au format html 5 (iPad et autres Kindle Fire) qui devrait sortir en juin. En plus de cela, un tout nouvel espace de vente Decitre sur Lyon en chantier. Bref, du pain sur la planche.

Présentée la semaine prochaine lors du Salon du livre, on devrait en savoir plus au lancement proprement dit. A suivre...

Lire FrenchWeb et écouter l'interview de Guillaume Decitre sur BFMBusiness, qui explicite les visées mondiales du projet. On regrettera bien entendu l'anglicisme de TEA, un projet français encore une fois aux résonances anglo-saxonnes.

En tous cas, comme le rappelait Hadrien Gardeur de Feedbooks la semaine dernière, ça bouge en France du côté du livre numérique et c'est bien, on a bien cantonner le hamburger dans un rôle minoritaire face au sandwich avec de la baguette!

PS: voir l'interview sur BuzzMedia ici

Decitre


L'eInk en question?

AmazonGorges chaudes en ce moment des amateurs de tablettes, les livres électroniques seraient devenus subitement complètement ringards. Digitimes a annoncé des envois d'écrans en recul au premier trimestre cette année. Amazon surfe sur le succès de sa tablette Fire aux Etats-Unis. Pédale douce, recul des ventes de livres électroniques, les acheteurs d'Amazon ne s'y sans doute pas retrouvés du tout dans la nouvelle gamme eInk, le Kindle3 toujours très prisé avec un meilleur design et un clavier. Un coup pour rien avec certes l'arrivée du tactile dans la gamme mais la suppression du clavier très pratique pour naviguer dans le store d'Amazon n'en aura sans doute pas convaincu moins que prévu. Tous les amateurs, gros lecteurs/gros acheteurs dans l'attente d'un Kindle Couleur, un vrai, pas une demi-tablette, un succédanné d'iPad. Alors, pour l'instant, Amazon fait le plein avec un "iPad du moins riche", reste à savoir s'il fait le plein de ventes de livres derrière avec ses nouveaux clients de tablettes, pas si sûr que certains voudraient bien nous le faire croire; il suffit de regarder les faibles ventes proportionnellement de livres illustrés aux Etats-Unis (chiffres qui ont été donnés au récent Tool of Change). Un recul de près de deux ans maintenant pour l'iPad et ce n'est pas l'Eldorado annoncé sur les livres. Et puis, on en parle moins, cela n'empêche pas Amazon d'engranger la très grande majorité de ses ventes sur les Kindle "ringards". Quand on rajoute à cela le Nook bloqué pour l'instant aux Etats-Unis, le Kobo qui commence tout juste son déploiement en Europe, Sony, PocketBook bloqués eux-aussi pour l'instant avec des stores associés. Le livre électronique n'a pas dit son dernier mot, surtout s'il nous arrive aussi en couleur bientôt.


JetBook Color : dur d'être pionnier

EinkDéception du côté de TheDigitalReader à propos du nouveau JetBook Color, l'un des premiers livres électroniques embarquant l'écran Triton de chez eInk. Pas de wifi, pas de navigateur, mais aussi déception concernant le fond gris de l'écran et le raffraichissement très lent des pages. Lire également un compte-rendu très complet du côté de Mobileread, plus positif celui-là. Ne pas oublier que nous sommes maintenant habitués à un standard de qualité, les premiers modèles chez Irex, Sony en 2006 étaient très gris et lents eux-aussi. La tâche est toujours dure pour les pionniers.


Le lecteur américain, il lit quoi?

Kindle-ebooksDeux documents intéressants présentés lors du récent Tool of Change ont été mis en ligne. Le premier, une étude du BISG (Book Industry Study Group) sur les habitudes de consommation aux Etats-Unis. Des graphiques intéressants qui montrent l'écart très important entre le secteur de la fiction et celui des livres illustrés. Même constat du côté de Kobo qui continue à communiquer sur ses ventes. On peut saluer cet effort de transparence. Le powerpoint de la présentation du CEO, Michael Tamblyn, ici. Les tablettes n'ont visiblement pas encore conquis complètement les lecteurs américains. Il est encore trop tôt pour savoir si le Kindle Fire inversera cette tendance. A lire l'analyse de Hubert Guillaud sur la Feuille qui pointe sur la concurrence de contenus semblables déjà disponibles sur le web. Le prochain Salon du Livre sera sans doute l'occasion de découvrir d'autres études sur le marché français et européen.


Lab Hadopi : le livre numérique en question

HadopiUn Lab Hadopi aujourd'hui consacré au livre numérique. Après la musique et le cinéma, le livre fait son Lab à la Maison de la Chimie, histoire de voir ce qu'on met sur la paillasse, c'est entre 18h et 21h:

«Offres, terminaux et chaînes de valeur: quelles perspectives pour le livre numérique?». J'aurais le plaisir d'animer le débat avec plusieurs intervenants. Je remercie les organisateurs. Non, je ne suis pas "vendu" à la cause, à signaler pour que je ne prenne pas des coups supplémentaires que je participerais à ce Lab de manière tout à fait bénévole. Tous les détails et l'inscription ici, le déroulé de la table-ronde ici. Dispo aussi pour échanger avec vous à la suite de la réunion.


Google Play : tout en magasin

Le bruit a circulé un moment que Google Play serait une tablette. Nenni. L'Android Market devient Google Play, histoire de rappeler qui est le chef et contrôle les rayons:

"Aux Etats-Unis le changement est déjà bien plus conséquent puisque Google Play ne se contente pas d'être le nouveau nom du marché d'application: il désigne l'unification pure et simple de la plupart des services de contenus de Google. On y trouve donc Google Music, Google Books, Google Movies et les apps Android réunis au même endroit. Forcément, le choix est plus vaste aux USA où tous ses services sont déjà largement disponibles" (via Clubic).


Y a un nouvel iPad?

LogoApple a annoncé la semaine dernière lors de la grand-messe habituelle son nouvel iPad; tout le monde attendait un iPad3, non, c'est le nouvel iPad. Comme d'habitude tout est "amazing". Rien trop de nouveau sous le soleil d'Apple avec un écran Rétina "résolutionnaire" à la définition plus importante. On en fait beaucoup, qualité des images en hausse, rien trop de changé côté lecture. Apple déroule. On attendait aussi beaucoup le prix de l'iPad2 qui ne baissera que de 80€ au prix de 409€, une misère. On ne connait pas la crise chez Apple, pas de concurrence frontale avec les tablettes low-cost. Apple déroule. Voir le site Apple, plus de détails sur le spécialiste iPadd, lire également le comparatif avec la concurrence sur TabletteTactile.


Immersion chez les autonomes - n°51

MagritteChronique de notre ami Thierry:

"Black Block" de Elsa Marpeau, aux Editions Gallimard.
"L'Etat n'aime pas la littérature. Et la littérature lui rend bien."
"Black Block" est le deuxième roman d'Elsa Marpeau. Avec "Les yeux des morts" elle avait obtenu le Prix Nouvel Obs du roman noir 2011.
Petit rappel pour ceux qui viennent d'arriver. Un black bloc est "un regroupement éphémère d'individus au cours d'une manifestation, dans le but de mettre en place des actions violentes contre tout ce qui est perçu comme symbole matériel du capitalisme.

MarpeauLes Black Blocs sont des structures informelles et décentralisées, sans appartenances formelles ni hiérarchies. Ils sont constitués principalement d'activistes des mouvances libertaires." Là je cite copieusement Wikipédia.
Swann et Samuel forment un jeune couple "pacsé" de deux ans d'âge.
Elle est laborantine. Il est professeur de sociologie. Jusque là tout va bien.
Oui mais voilà, vous lisez un polar. Et un jour, une page, Swann découvre Samuel mort dans leur nid d'amour. Une balle dans le ventre. "Elle enfonce tout doucement son doigt dans le trou. C'est humide et chaud. Elle le ressort sanglant. Elle ne sait pas où le poser pour éviter de se salir ou de salir la moquette. Elle le lèche pour que la trace ne s'étende pas."
L'enquête commence. Et c'est la SDAT, Section antiterroriste qui prend les rênes. Swann va alors se mettre en tête de retrouver le coupable. Au fur et à mesure de sa recherche elle va découvrir un autre Samuel, un Samuel inconnu qui menait une double vie.
Celle des anarchistes autonomes qui vivent dans un squat en attendant le Grand Soir. Enfants légitimes d'Action Directe, des Brigades Rouges ou de la Fraction Armée Rouge. Un petit monde qui lit Jacques Derrida, Nietzsche ou Kropotkine. "Le traumatisme reste traumatisant et incurable parce qu'il vient de l'avenir." Aux écoutes, les oreilles de l'Etat: le Commandant Anton Legal et le Capitaine Bouveresse. Ce polar fait une allusion non dissimulée à la fameuse (fumeuse) affaire Tarnac-Coupat, ce jeune accusé de sabotage qui déclare que "l'antiterrorisme est la forme moderne du procès en sorcellerie".
Un livre qui se lit vite, vite, en accéléré, au rythme des phrases courtes et incisives de l'auteur. Ni plus... ni moins.
Lu dans le cadre du Club des Lecteurs Numériques.

Logo CLN


Pika Editons : le manga numérique arrive

PikaL'éditeur de mangas Pika Editions va profiter du Salon du Livre pour démarrer une offre numérique. Près de 50 titres au format numérique seront accessibles dès le premier mois, puis une dizaine seront mis en vente mensuellement, soit plus d’une centaine de titres d’ici fin 2012. La plupart des titres seront proposés à 4,49€, soit une diminution de 36% du prix de vente de la version imprimée. On rappellera que le manga fait l'objet d'un piratage très important sur les réseaux (via ToutenBD).


Sophie's Lovers : librairie philosophique

Sophies_logoA signaler une initiative intéressante, c'est Sophie's Lovers, une librairie exclusivement consacrée à la philosophie. Conçu par Jean-Michel Henny qui s'est appuyé sur deux partenaires que sont la Librairie philosophique Vrin, bien connue dans le Quartier Latin, et GiantChair. Déjà une offre numérique de plus de 900 titres proposés au format numérique avec des éditeurs comme La Découverte, Quae, Presses Universitaires du Québec, Eyrolles, Maxima, Septentrion, L'Eclat, etc. A signaler que cette librairie a fait le choix de diffuser exclusivement des livres sans DRM. Un pari courageux qui ressemble bien à un choix philosophique, est-que que la philosophie peut être envisagé sans liberté? A méditer chez certains.


Moebius est parti

ArzachUne pensée pour un immense artiste qui nous a quitté hier, Jean Henri Gaston Giraud (alias Moebius), l'un des plus grand dessinateur de notre temps, l'égal de Gustave Doré assurément. Des livres pleins ma bibliothèque -gamin, j'en avais même barbotté un au Salon du Livre-; un autre Major Fatal, paru aux Humanoïdes Associés, mon préféré entre tous. J'avais eu l'occasion de visiter l'exceptionnelle exposition à la Fondation Cartier en 2010 (clin d'oeil à Hubert). Lire les billets d'Etienne Mineur et Graphism.


La République des Lettres : modification des métadonnées

La République des Lettres a modifié le descriptif des publications numériques mises en vente chez le distributeur Immatériel avec deux éléments importants: l'indication du "nombre de pages: 8" et la mention "Article biographique". Je me félicite de cette décision qui informe clairement le consommateur. Compliments à l'éditeur, à titre personnel bien des messages violents auraient pu être évités.

Rep


Blog suspendu

Bâillonné pour bâillonné, j'ai décidé de suspendre l'activité du blog jusqu'à nouvel ordre. Je me pose beaucoup de questions. Deux billets supprimés sur plus de 4000 mais qui vont laisser des traces. Je retiens particulièrement la remarque d'Hubert Guillaud cet après-midi, qui pointait sur l'absence d'espace critique sur le livre numérique.

En attendant rideau, je vous demande de ne pas m'envoyer vos communiqués de presse d'ici là. Merci pour votre compréhension. Je reprendrais peut-être après le Salon du Livre, le battage médiatique, nous verrons bien si l'énergie revient...

PS: Très touché par les très nombreux témoignages de sympathie en commentaires, mais aussi sur facebook, twitter, mail, téléphone, rencontres, etc. Je vous remercie tous.

Baillon Baillon Baillon Baillon Baillon Baillon Baillon Baillon 





La République des Lettres: retrait des billets

Suite à l'injonction du responsable du site "La République des Lettres" qui me menace des Tribunaux avec un dédommagement de 50.000€ pour préjudice sur la marque et après une discussion avec mon avocat, j'ai décidé de supprimer les deux billets "La République des Lettres: une ... numérique" et "Immatériel: 7000 signes, c'est un livre".

Ma liberté d'expression recule, mais je suis convaincu que le combat sera repris sur d'autres terrains. Je sais que la réflexion est déjà engagée chez certains.

Merci à tous ceux qui ont relayé depuis deux jours, ainsi qu'à ceux qui m'ont envoyé des témoignages de sympathie.

PS: je coupe également les commentaires, il reste heureusement bien d'autres espaces de liberté sur le web.

 

Baillon


Kobo by Fnac : les livres au fer à gauche

Problème récurrent malheureusement sur le Kobo by Fnac dont m'ont fait part plusieurs lecteurs. Pour de nombreux titres d'éditeurs achetés directement sur le Kobo, les livres sont au fer à gauche sans possibilités de les justifier avec l'interface. Plus incompréhensible, quand ils sont achetés depuis l'ordinateur sur le site de la Fnac puis importés dans le lecteur, tout est normal. Voir mes deux photos ci-dessous, avec la même page sur le Nook à droite. Désolé pour l'éclairage intempestif à gauche mais l'on se rend bien compte quand même (cliquer pour agrandir). Bref, il vaut mieux acheter sur l'ordinateur que sur le Kobo, un bien étrange paradoxe, non?

Ce qui parait étrange aussi, c'est que les livres achetés sur le Kobo sont "vérolés" définitivement, pas moyen de retrouver la justification, bref c'est le "fer à gauche" sinon rien. Un lecture exécrable. Kobo tripatouille bien les fichiers ePub des éditeurs, on avait eu quelques indices à la sortie, c'est confirmé. La couche Kobo, les fichiers ne sont pas identiques achetés sur ordinateur ou sur Kobo. Les lecteurs qui m'ont alertés ne sont pas très contents, on les comprend. Certains ont même rachetés les livres une deuxième fois, ils se reconnaitront.

A signaler un test complet du Kobo d'ici le Salon du Livre, ainsi que du Sony PRS-T1, pardon pour le retard mais cela valait le coup d'attendre.

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Mercredi, la copie on lui fait sa Fête

Copyparty_mPetite piqure de rappel, la Fête à la Copie, c'est mercredi, après-demain à la Roche-sur-Yon. En toute légalité, bien entendu. Des charters de toute l'Europe pour ce premier événement mondial, Copy Party!

"La législation a tendance à se crisper actuellement face aux nouveaux usages permis par les réseaux. Mais elle a ses petites failles dans lesquelles se sont joyeusement engouffrés une bande de joyeux mais sérieux drilles qui ont bien voulu répondre à quelques questions". La suite à lire sur Framablog.


La publication à la demande s'invite

PetitéditeurJe surveillais le démarrage du phénomène, c'était acté avec l'arrivée du Kindle en France, c'est désormais fait. A signaler l'entrée sur les plateformes depuis quelques semaines de livres numériques issus d'une société qui propose des livres en publication à la demande, c'est Mon Petit Editeur. L'auteur doit se charger lui-même de la composition de son livre, 20 exemplaires imprimés à la clé, distribution exclusive, rachats des livres pour en sortir. Pas de contrat d'édition mais un contrat de publication que l'on retrouve ici.

"Les frais relatifs à l’édition de l’ouvrage sont entièrement couverts par Mon Petit Éditeur. Cependant certaines options complémentaires payantes peuvent être proposées à l’auteur par Mon Petit Éditeur. Le prix de ces options sera fixé préalablement à la signature du présent contrat par Mon Petit Éditeur."

Ambiguité habituelle entre édition et publication. D'autres sites pourraient vite venir alimenter la pompe, Société des Ecrivains, Publibook, TheBookEdition, Lulu, YouScribe, la liste serait très longue. Des dizaines de milliers de titres en perspective.

Près de 200 titres sont pour l'instant proposés en numérique au travers du distributeur Immatériel, à retrouver chez tous vos libraires habituels. A suivre...