Previous month:
septembre 2009
Next month:
novembre 2009

145 notes en octobre 2009

EnTourageeDGe : un lecteur "netbook"

Entourage-edge-rm-eng Encore un nouveau lecteur sous Android équipé de deux écrans tactiles, c'est enTourageeDGe. A gauche, un écran en papier électronique de 9,7 pouces et à droite, un écran LCD de 10,1 pouces. Les deux écrans seront uniquement utilisables à l’aide d’un stylet approprié. On est plus prêt d'un netbook que d'un livre électronique avec 1,2kg sur la balance! (via Engadget).

SGDL : le droit d'auteur en question

Massa Intéressante première journée dans les locaux de la SGDL (Société des Gens de Lettres) sur le thème de la révolution numérique de l'auteur avec quelques pistes pour esquisser les grandes lignes d'une reprise en main des auteurs de leur destin dans l'univers numérique. Si la tension (la grogne même) des auteurs était perceptible dans la redistribution des revenus que suppose le passage au numérique, les éditeurs présents ont expliqués que l'absence d'un marché rentable empêchait pour l'instant d'avoir une vision claire dans une redistribution des revenus. Sur le thème, pour l'instant nous travaillons à perte sur les investissements de distribution numérique, les avenants et contrats numériques actuels sont une réponse qui est "provisoire" à une évolution du droit d'auteur. Si Marie Desplechin ne lit jamais ses contrats, en revanche Hervé Hamon refuse en l'état de signer un chèque en blanc à ses éditeurs. Rien n'est clair dans qui gagne quoi, c'est le plus grand flou. L'éditeur François Gèze s'accorde à penser que les droits numériques ne devraient pas être accordés pour l'instant au-delà d'une durée de cinq ans qui semble une échéance à laquelle la situation permettrait d'être clarifiée. Personnellement, il s'accorde à dire qu'il est en désaccord avec la politique actuelle des éditeurs qui reconduisent tacitement une période de 70 ans irréaliste dans un univers numérique. Bref, l'idée fait son chemin dans la redéfinition complète du droit d'auteur, on le voit bien. La situation a quand même évoluée depuis le dernier Salon du Livre! Peut-être l'effet Google est-il passé par là? Seul épargné, le libraire, qui en tant que prescripteur, ne voit pas sa "marge" remise en cause. Autrement, ça frite dur dans le partage du gateau, le message semble clair, les auteurs ne seront pas absents des discussions. Le problème me semble t'il, c'est que les auteurs avancent en ordre dispersé. L'image des associations de parents d'élèves, vous voyez ce que je veux dire. Reste à savoir si la mobilisation des auteurs va être effective sur la question. On a peu parlé aujourd'hui de nouveaux venus qui ont tout juste pointé leurs têtes dans la salle en observateurs, à savoir les opérateurs de telecom, qui prendront  sans doute pas des miettes.

Nathalie Kosciusko-Morizet est venue en fin de journée apporter un certain nombre de réponses concrêtes. Le dossier sur la TVA à 5,5% pour le livre numérique est sur les rails, c'est un dossier solide qui va être défendu à Bruxelles et qui devrait aboutir rapidement. Le prix unique du livre numérique est aussi un élément prioritaire pour le gouvernement pour conforter la défense du réseau de libraires. C'est dit. Elle engage aussi les éditeurs a mutualiser leurs offres de manière à lutter contre un front d'acteurs américains, qui si on ne sait pas encore lesquels seront les vainqueurs à moyen terme, on sait de toute façon qu'ils seront américains. Le dialogue avec Google semble avoir repris de manière ferme et constructif. Il ne s'agit pas que la France soit en retard et que nous soyons dans la situation dans quelques années d'emmener "nos bijoux de familles au Mont de Piété", j'ai trouvé la formule judicieuse. Bon, il s'est dit encore beaucoup de choses mais j'ai un peu mal au crane ce soir (je dois pas être le seul), on en reparlera dans les prochains jours. D'autant que ça continue demain...


Sony PRS-300 à l'épreuve des enfants

Le Sony reader PRS-300 à l'épreuve des enfants! Très intéressante petite vidéo qui a été mise en ligne aujourd'hui par HighTechDad. Pas d'appréhensions, pas de débat philosophique, on est curieux, on cherche le tactile, les boutons. Expérimentons, expérimentons... Messieurs Sony, Samsung et Apple, regardez-les attentivement. Travaillez, travaillez... L'avenir des livres est là aussi.


Le Motif : rapport sur le livre numérique

Toujours dans le cadre de l'après-midi d'hier à l'Hôtel de Massa, Constance Krebs a présenté le rapport qui lui avait été confié sur le livre numérique par le Motif. Cette présentation est en ligne ici. Je n'ai pas encore lu ce rapport car il n'a pas été donné hier et devrait être disponible dans une version numérique dans quelques jours. A suivre...

Sony PRS-300 bientôt en France

Sonyreader Avec la liquidation actuelle du Sonyreader PRS-505, nous devrions voir rapidement en France l'arrivée du petit livre électronique 5 pouces de la gamme, le PRS-300. On voit mal Sony se contenter d'un seul modèle haut de gamme et laisser le champ libre au Cybook Opus en entrée de gamme dans tous les catalogues pour les fêtes. Déjà disponible en Espagne, nous devrions le voir pour la fin de l'année. On fait le pari?

La Bibliothèque du Québec : plus de détails

Livre8Petit échange ce week-end avec Jean-Yves Dupuis, le fondateur de la Bibliothèque électronique du Québec, qui vient de se procurer un Sony PRS-505 et qui va encore améliorer les versions PDF pour les lecteurs 5 et 6 pouces:

Quelles sont vos premières impressions?

"Tout d'abord, j'ai été très déçu de voir que les documents PDF de la BEQ que je pensais tout à fait adaptés pour les liseuses s'affichaient en beaucoup trop petit à l'écran. Sur un écran de 5 pouces, cela doit être tout à fait inutilisables. - Deuxième petite déception: que le PRS-505 ne prend pas la justification du texte dans le format EPUB. Mais bon, je n'aime pas particulièrement ce format. Je crois tout de même que j'ai assez bien réussi la conversion des volumes à ce format. La possibilité de choisir la taille des caractères rend la lecture agréable, cependant.
Pour les documents PDF, j'ai résolu le problème:
Je reprendrai tous les documents. Au lieu de la taille 16 pts, je reformate à la taille 18 pts, et je diminue la marge de .25 po à .1 po. Ce que j'ai fait pour le document que je suis en train de corriger (Michel Zévaco: Buridan, le héros de la Tour de Nesle). Et, merveille, cela devient maintenant beaucoup plus agréable à lire. J'ai lu plusieurs heures sur l'appareil avec le document ainsi formaté, et je n'ai ressenti absolument aucune fatigue oculaire.
Si vous voulez voir les nouveaux documents ainsi formatés, regardez du côté des Contes de Provence de Paul Arène ici. Je ne suis pas du tout déçu, finalement, de l'appareil, et il va m'être utile grandement."

Vous avez fait le choix de ne pas afficher de publicité sur le site alors que votre site a une visibilité très importante depuis de nombreuses années. Pouvez-vous m'en dire plus?

"Je suis sur le net depuis plus longtemps. 1995 ou 96, je ne sais plus. et je fais la Bibliothèque depuis janvier 1998. Mais aucune importance. Je ne suis pas nécessairement contre la publicité sur un site, mais, bien sûr, j'aime mieux quand il y en a pas. Il faudrait que ladite publicité rapporte suffisamment, cependant. Je ne me verrais pas ajouter un gros bandeau clignotant, juste pour les quelques pauvres petits dollars que ça pourrait éventuellement rapporter. Il y a déjà trop de pubs partout. Mais lorsqu'on ne paie pas pour le serveur, lorsqu'on a pas d'employés à payer, lorsqu'on n'a pas de frais de matériels, ni aucuns autres frais d'aucune sorte, comme c'est mon cas,  je crois bien que l'on peut très bien faire le sacrifice de se passer de publicité. D'autant que dans la plupart des cas, pour des sites personnels surtout, les revenus seraient probablement très minimes. Je considère que c'est un peu du bénévolat que je fais. Aussi, dans mon cas, étant donné l'état de mes sites, il serait difficile d'y mettre de la pub. Mais cela, c'est une autre histoire".

Justement, quels sont vos coûts de fonctionnements pour la BeQ?

"Moi? zéro sou sur Skydrive. Et 25 go d'espace personnel ou public. Accessible à tout le monde d'ailleurs. Sur le site IBiblio aussi, zéro sou. Et espace illimité. Sur Apinc, on me demandait 14 euros par année les dernières années. Mais rien les premières années. Espace limité.
Mais la BEQ est un site personnel, rien à voir avec un site professionnel. Et j'imagine que le trafic n'est pas le même. En dernier, sur Apinc seulement, j'avais entre 1800 et 2000 visites par jour.
Même si ça m'avait coûté plus cher, je crois pas que je n'aurais pas mis de la publicité. Il s'agit de choisir ses priorités. Je ne suis pas très trucs inutiles, genre Ipod vidéo, caméra web, téléphone portable qui fait tout même des tartes... Alors, même si ça m'avait coûté plus cher, j'aurais trouvé que cette dépense (les frais de mon site web) passe avant tout."

(propos recueillis et publiés avec l'autorisation de Jean-Yves Dupuis).


Alex : un autre livre électronique sous Android

Springdesingalex-19oct Décidément, il n'y aurait pas que Barnes and Noble qui aurait eu l'idée d'un livre électronique à deux écrans superposés! Engadget révèle aujourd'hui ce nouveau projet du groupe Spring Design appelé Alex et qui tournerait sous... Android, le système d'exploitation de Google. Un modèle à double écran donc, estampillé Duet Navigator. Tout d'abord, un écran de 6 pouces monochrome en papier électronique. Et en dessous, un écran LCD couleur de 3,5 pouces qui pourrait accueillir du contenu multimédia. Connectiques WiFi et 3G, largement supportées par l'OS. Il dispose aussi de haut-parleurs et d'un slot pour carte mémoire. Le tarif et la disponibilité n'ont pas été donnés. Des négociations seraient actuellement en cours pour lancer le produit avec de grands acteurs du marché. Alors, le Google reader 1 ou le prochain Kindle 3? C'est tous les jours en ce moment...

EbookZ : le piratage, on en est où?

Passionnante étude sur l'offre numérique illégale des livres français, présentée aujourd'hui dans les locaux de la SGDL par Mathias Daval et réalisée pour Le Motif. Sur un total d'environ 600.000 titres disponibles, 1% seraient piratés soit entre 4500 et 6000 titres environ. Une étude complète et une synthèse à lire absolument. J'ai une version papier entre les mains, la version numérique est à cette adresse. Les pirates: des jeunes geeks avides de bd, de best-sellers et des bibliothécaires trahis par leurs méthodes d'indexation et de cataloguage! Dans la salle, l'éditeur Eyrolles qui nous dit qu'il vient de découvrir en septembre 180 titres de son catalogue (dans tous les domaines) sur des sites du Maghreb et que c'est une bagarre difficile pour les retirer! Où sont les fuites? Quand les éditeurs se confrontent aux rapports Nord-Sud!




Un français "exporté" juge le Kindle

Francis Pisani (Transnets), en "early adopter", revient aujourd'hui sur le Kindle d'Amazon:

"La mise en vente du Kindle hors des Etats-Unis m’oblige à redire tout le bien que j’en pense (et les quelques réserves que j’ai) au bout de deux ans d'usage continu. Le plus surprenant c’est que quand je suis pris par un texte, j’oublie complètement que je suis en train de le lire sur un support électronique. C’est l’histoire, qui compte, le récit. Pas le support. Et n’oublions pas que la commodité de lecture des livres sur papier est chose récente. Les œuvres imprimées par Gutenberg n’étaient pas faites pour lire en bikini sur la plage." La suite est ici.

Le Kindle, c'est mondial!

Lemonde_kindle 5,4,3,2,1,0... Si vous rentrez d'une ile déserte et que vous avez échappé au battage médiatique sur la planète internet (voir Clément Laberge -bon retour à toi- et l'article du Monde), le Kindle d'Amazon est aujourd'hui disponible dans le monde entier, la France comprise. Rappelons que ce "produit d'exportation" intéressera pour l'instant les seuls lecteurs de journaux et de livres du monde anglo-saxon mais comme ils sont quelques-uns... On surveillera bien entendu les ruptures de stocks toujours savamment orchestrées, cela fait partie du buzz et de l'intox, mais, comme on dit, c'est de bonne guerre!

Interview d'Hervé Gaymard

Rue 89 vient de mettre en ligne hier une interview du député Hervé Gaymard dont une partie concerne le livre numérique. On se rappellera qu'il avait travaillé sur un rapport, réaffirmant la loi sur le prix unique du livre, qui avait été présenté lors du Salon du Livre au printemps dernier. Voir également l'article bien complet que consacre Hubert Artus dans Rue 89 à ce sujet.








La publicité nous rend c...?

Cavanna Le hasard est décidément joueur. Une petite publicité bien ciblée pour cet excellent  livre qui vient de sortir la semaine dernière aux Editions Hoebeke: "Le premier numéro du mensuel Hara-Kiri paraît en septembre 1960, c’est à dire pendant la décennie qui vécut une croissance fulgurante pour la publicité, en plein essor dans la presse écrite, comme à la radio et très bientôt à la télévision. La réclame, qui bat son plein avec son lot d’arguments naïfs pour ne pas dire navrants, fait surgir des enzymes gloutons des paquets de lessive et métamorphose les chips en Blondes à croquer… Ces trompettes de la renommée qui s’appliquent impunément à faire croire au public que les vessies font de merveilleuses lanternes irritent les francs tireurs d’Hara Kiri. «La publicité nous prend pour des cons, la publicité nous rend cons», proclame le journal avec sa diplomatie légendaire. Les fougueux rédacteurs du journal, Cavanna en tête, dénoncent la publicité en la présentant comme la future aliénation d’une société de consommation qui s’éveille: il faut abattre la bête! Et tandis que les marques s’efforcent de composer avec soin un monde idéal supposé le plus attractif possible, le bras vengeur d’Hara Kiri invente le détournement de publicité. Une mise en garde lucide et visionnaire. Affreux, méchants et bien entendu drôles, les protagonistes de ces falsifications outrancières transgressent tous les interdits du genre publicitaire dans un maelström de provocations où l’absurde et le saugrenu rivalisent volontiers avec l’indélicat. Dans cette entreprise de destruction sauvage, les produits en prennent pour leur grade, mais c’est également les mécanismes de la publicité qui sont joyeusement éreintés, l’envahissement des marques non seulement sur nos écrans mais aussi sur nous-mêmes, le racisme des campagnes qui normalisent les blondes, les jeunes, les riches, le faux progrès vanté par les annonceurs… Tout ça pour rire bien entendu, mais aussi pour réfléchir un peu… Ce qui, après tout, est toujours bon à prendre!"

Comme quoi, depuis bientôt cinquante ans, le débat est plus que jamais d'actualité! Une petite pique amicale à certains qui succombent (ou vont succomber) à ces "trompettes de la renommée" et qui se reconnaîtront sûrement...


Les Vraies richesses en numérique

Vraies richesses On se demande bien pourquoi "Les Vraies richesses" de Jean Giono, dans la collection Les Cahiers Rouges chez Grasset, n'était plus disponible chez l'éditeur. Si, je vous assure. Plus rentable Giono? Allez, vous rigolez... Et bien c'est fini, ce grand livre de Giono est à nouveau  disponible en version numérique chez le meilleur libraire numérique de France. (Dialogues à Brest, bien sûr, un peu de publicité en passant). Combien de livres comme celui-ci qui ne sont "plus disponibles chez l'éditeur" qui pourraient retrouver une nouvelle vie? Combien d'auteurs bien moins connus que Giono évacués des étagères des libraires et des stocks des éditeurs? Sait-on seulement le nombre exact, vertigineux en tout cas, tout libraire vous le dira.  Et le comble, c'est que cette initiative va redonner vie bientôt à la version en papier, vous allez voir, on tient le pari? Alors, relisons à nouveau ces vraies richesses de Jean Giono et saluons les Editions Grasset qui proposent maintenant plus de 1200 titres de leur catalogue. Giono, à nouveau rentable, un comble!

Publienet avec les éditeurs

Publie Publienet commence à proposer des livres avec des partenariats croisés avec des éditeurs. En l'ocurrence les Editions Argol. C'est ici. Une bonne façon d'associer à la fois les oeuvres éditées et les inédits des auteurs.

"Très heureux, chez Publie, de proposer cet ouvrage en co-édition avec un éditeur de cette exigence (alors même que de nombreux auteurs publiés sont communs à nos deux maisons), conscient comme peu des possibilités et ouvertures qu’offre le net et les réseaux. Le livre numérique comme extension donc, complément, dépliement, déploiement, écho au livre papier… voilà qui permet d’envisager une partie de ce que cette bascule technologique peut porter comme formes nouvelles, complémentaires, et enrichissantes à l’édition traditionnelle. Ce livre numérique est offert à tout acquéreur du livre papier publié chez Argol: vous trouverez dans ce livre un "code promotionnel/avantage" (à mentionner lors de votre commande sur publie.net, en remplacement du moyen de paiement)."


Sony PRS-505 à 149€!

Sony Le Sony PRS-505 à 149€ à la FNAC jusqu'au 25 octobre! C'est Clément sur eBouquin qui a repéré l'info, bravo. Franchement, on ne reverra pas une telle offre avant de longs mois... Offre intéressante car ce modèle est loin d'être un produit dépassé et qu'il ne sera pas remplacé par un livre électronique équivalent (écran 6 pouces sans dalle tactile) chez Sony.

PS: on pourrait peut-être conseiller à Marc Tessier de racheter l'ensemble de ce stock pour commencer à équiper des bibliothèques et mener une expérimentation d'envergure comme le suggérait Olivier Ertzscheid ce matin.

"EXPERIMENTER. EXPERIMENTER. EXPERIMENTER. Que le Ministère de la culture passe un coup de fil à Sony et aux autres marchands de liseuses, qu'il négocie une commande groupée d'au moins 2000 de ces appareils (le prix unitaire est d'environ 250 euros... cela ne devrait pas gréver outre mesure le budget dudit ministère...) et qu'il les mette à disposition de chaque bibliothèque qui en fera la demande en échange d'un retour d'expérience à 6 mois et/ou à un an. Et que le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche fasse de même à destination des BU, voire même (soyons fous...) des enseignants qui pourraient être les premiers prescripteurs de ces nouveaux dispositifs de lecture. Que les ministères négocient avec les éditeurs la possibilité pour lesdites structures de charger ces tablettes avec des oeuvres encore sous droits mais non sous DRM.  Pourquoi? Pour disséminer. Pour éparpiller façon puzzle. Pour faire sauter le verrou. Parce que tant que la problématique du livre numérique et de ses usages restera l'apanage de quelques cénacles (parisiens) à l'inutilité de plus en plus patente, tant qu'elle restera l'apanage de quelques bobos happy-few à tendance geek, on ne prendra pas la réelle mesure des changements et des attentes possibles en termes d'usages. L'expérimentation est la seule clé qui permettra d'ouvrir en grand la porte des usages. A condition que l'expérimentation soit multiple; à condition qu'elle soit plurielle; à condition qu'elle se déploie de manière parfaitement anarchique sur l'ensemble du territoire couvert par les rayon d'action des bibliothèques."

Le Furet du Nord rejoint ePagine

Furet Après Ombres Blanches il y a quelques jours, c'est maintenant le Furet du Nord, la plus grande librairie de France, une véritable institution à Lille avec ses 7000 mètres carrés, qui ouvre un espace de livres numériques. C'est la quinzième librairie à rejoindre le réseau ePagine et pas la moindre! C'est une annonce très importante qui devrait fédérer maintenant d'autres librairies indépendantes qui hésitaient encore à franchir le pas. On saluera l'énergie déployée par Stéphane Michalon, depuis près de deux ans maintenant, pour installer l'idée que les libraires pouvaient, à juste titre, s'emparer du numérique (voir le billet de Bernard Strainchamps récemment).