Aldus sur Pixmania
04 novembre 2010
Merci à Pixmania qui sélectionne Aldus dans une sélection de 30 blogs HighTech. A signaler une offre toujours aussi étendue de lecteurs, notamment le nouveau Sony PRS-350 à 172€, le meilleur prix sur le marché.
Merci à Pixmania qui sélectionne Aldus dans une sélection de 30 blogs HighTech. A signaler une offre toujours aussi étendue de lecteurs, notamment le nouveau Sony PRS-350 à 172€, le meilleur prix sur le marché.
A signaler un très intéressant billet de Jean-Michel Salaun qui tente de décripter la montée d'Apple dans le domaine du livre. "Dans le monde du livre, la valeur économique est passée progressivement de l'imprimeur-libraire à l'éditeur, c'est à dire de la dimension forme à la dimension texte, au fur et à mesure que les savoir-faire d'impression et de mise en page se sont stabilisés et donc que les coûts ont été internalisés dans l'ensemble de la filière. Aujourd'hui, nous assistons à un retour de balancier, mais la situation a bien changé depuis le 18ème siècle; la communication est instantanée et mondiale. Ainsi, il est indispensable que la forme produite soit quasi-universellement acceptée. Pour filer l'analogie, on pourrait dire que Apple a toujours un temps d'avance sur l'impression et la reliure (le terminal et son administration) et ainsi réussit à affermer une armée de typographes indépendants (les producteurs d'applications). Cette stratégie n'est gagnante que tant que l'innovation interdit à la concurrence de prendre place." En point d'orgue d'une démonstration particulièrement convaincante, lisez l'ensemble.
A signaler une très intéressante réflexion en deux temps ici et ici sur les pratiques éditoriales du côté du blog Textes de notre amie Virginie Clayssen, dont on regrette toujours qu'elle s'exprime aussi peu. Ne boudons donc pas notre plaisir!
Tout y est. A signaler le compte-rendu complet du dernier BookCamp3 chez LaFeuille.
PS: et la vidéo est ici!
Le papier au secours de l'iPad, ce n'est pas le moindre des paradoxes quand on voit cette étonnante vidéo conçue par les Editions Volumiques. Comment un iPad peut reconnaître un objet ? Idée géniale tant elle parait évidente après coup. Allez jusqu'au bout pour voir une interraction avec un livre et ne manquez pas toutes les bonnes idées sur le site qui va devenir incontournable comme "laboratoire de recherche sur le livre, le papier et leurs rapports avec les nouvelles technologies", c'est sûr. A signaler qu'Etienne Mineur tient depuis de nombreuses années un excellent blog, référence dans le domaine du design (via iPadd).
A signaler chez Fred Cavazza cet intéressant billet "A quand les ebooks enrichis?". Quand on y regarde de plus près, on est pour l'instant "plus proche du DVD-Rom interactif remasterisé à la sauce tactile" que du livre électronique. Et de lancer des pistes, défiance du multimédia mais enrichissement des textes eux-mêmes: "Nous pourrions ainsi envisager un certain nombre d’enrichissements graphiques pour les ebooks: couverture animée, effets typographiques (ex: une typographie associée à chacun des personnages dans un dialogue), transitions animées,fonds de page illustrés pour «poser» le décor, animations (vibration ou ondulation du texte), musique pour introduire un chapitre, ambiance sonore de fond pour installer l’ambiance d’un passage (ex: bruits de circulation, de foule, de mer, de gare, vent dans les arbres, tic-tac d’une horloge...), courts passages récités par des acteurs..." Tout ceci dans le but d'améliorer l'expérience de lecture et de justifier des prix élevés chez les éditeurs: "D'un point de vue «marché», les ebooks n’apportent qu’une valeur ajoutée très faible par rapport à leur équivalent papier (surtout quand un livre électronique est vendu le triple de la version livre de poche). L’enrichissement des oeuvres semble donc être un bon moyen de justifier à la fois un prix de vente élevé (afin de maintenir les marges des éditeurs) et un équipement des lecteurs qui doivent investir dans un e-reader". Des pistes intéressantes à explorer par les éditeurs créatifs sans se lancer dans des applications interactives qui trouveront certainement un certain public, mais assez loin des livres finalement, avec le risque de dénaturer l'oeuvre originale. Une alchimie délicate à maîtriser, subtilité me semble le maître-mot en la matière. En complément aujourd'hui décidément, cette présentation bien léchée d'interfaces possibles et un commentaire assez juste: "Ça n’a plus rien à voir avec de la lecture. Il n’y a plus d’immersion dans le texte. Le texte est parasité par tout cette interface visuelle. C’est beau mais ce n’est pas un livre". A vous de juger. Subtilité toujours... (via l'excellent Fubiz).
The Future of the Book. from IDEO on Vimeo.
Merci à Owni, l'excellent site de Digital Journalism, qui relaie aujourd'hui le billet que j'avais fait cette semaine sur les pratiques françaises en matière de livres numériques. N'hésitez pas à réagir.
A signaler cet intéressant article "Lire d'une tout autre manière" de Kevin Kelly, le fondateur du magazine Wired, traduit par Xavier de La Porte qui anime l'excellent Place de La Toile (France Culture), sur InternetActu. Une logique de l'écran qui envahit tout notre quotidien. "La culture de l’écran exige de lire couramment toutes sortes de symboles, et plus seulement les lettres. Et tout cela, précise Kelly, exige plus que nos yeux. Ce qu’il y a de plus physique dans la lecture d’un livre, c’est de tourner les pages, ou éventuellement les corner. Les écrans, en revanche, engagent notre corps. Les écrans tactiles répondent aux caresses de nos doigts. Les capteurs, sur des consoles de jeu comme la Wii de Nitendo, suivent les mouvements de nos mains et de nos bras. Nous interagissons avec ce que nous voyons. Très bientôt, les écrans seront capables de suivre nos yeux pour détecter ce que nous regardons. Un écran saura sur quoi nous fixons notre attention, et pendant quel laps de temps. Dans le film d’anticipation "Minority Report", le personnage joué par Tom Cruise se tient au centre d’un mur d’écran et fouille dans des images avec la gestuelle d’un chef d’orchestre. Lire devient plus physique. De même qu’il y a cinq siècles, il semblait étrange que quelqu’un lise en silence, il semblera étrange dans l’avenir que quelqu’un lise sans bouger son corps." Fiction contre fiction, il m'a paru intéressant de montrer une logique plus contemplative du papier de demain issue du récent film "Mr Nobody" de Jaco Van Dormael. L'art de la prospective est difficile...
"Le choix à faire est binaire. Ouvert contre fermé. Interopérable contre propriétaire. Le coeur stratégique du web est celui de l'interopérabilité. Le rêve fondateur du client-serveur contre le modèle économique d'Apple, celui du client-captif. Le rêve fondateur du web: permettre à chacun, indépendamment de son équipement logiciel ou matériel d'accéder à l'ensemble des ressources disponibles. A l'exact inverse, le paradigme de la boutique Apple: permettre à ses seuls clients (= acheteurs du hardware/ matériel) d'accéder aux seules ressources disponibles chez les seuls fournisseurs de sa boutique, et seulement consommables sur son matériel. Idem, mais à une autre échelle pour le Kindle d'Amazon. Le Kindle c'est comme le caddy; ça ne va qu'avec un seul magasin et on ne part pas avec. A noter d'ailleurs, que le combat pour l'interopérabilité nécessite une reconnaissance et un engagement politique qui sont loin d'être acquis. Amazon et son caddy-Kindle: ou le modèle de la boutique "bazardisée" et low-cost, façon Foir'fouille. Apple et sa caisse-automatique-Ipad: soit le modèle de la boutique-cathédrale, tendance CSP++. L'anagramme d'Ipad, c'est "Paid", "payé". A lire le passionnant billet d'Olivier Ertzscheid sur Affordance.
PS: voir aussi le billet de Marin Dacos qui revient sur l'iPad et son modèle, ainsi que celui de Bibliobsession.
En bon observateur des médias et des réseaux, Francis Pisani (Transnets) nous donne son avis sur l'iPad. J'aime beaucoup sa remarque: "Le fait de tourner les pages en glissant le doigt sur l’écran est très fun mais me fait penser à la télé qui voulait copier la radio... Mon problème – outre l’éternel conflit avec la religion du “fermé” d’Apple – tient au prix (notamment en Europe où l’iPad semble devoir être nettement plus cher qu’aux Etats-Unis). La version 3G vaudra entre 630 et 830 dollars alors que la version Wifi (500USD) ne permet, en fait, de se connecter confortablement que de chez soi (les points d’accès gratuits sont encore trop rares)." On est quand même très loin d'un lecteur accessible au plus grand nombre. Je n'ose même pas imaginer les prix français... On aimerait tous que le père Noël existe mais ça se saurait...
PS: Etienne Mineur a aussi le sien!