357 notes dans la catégorie "Blogs"

Apple en imprimeur du XVIIIème siècle ou presque

Apple A signaler un très intéressant billet de Jean-Michel Salaun qui tente de décripter la montée d'Apple dans le domaine du livre. "Dans le monde du livre, la valeur économique est passée progressivement de l'imprimeur-libraire à l'éditeur, c'est à dire de la dimension forme à la dimension texte, au fur et à mesure que les savoir-faire d'impression et de mise en page se sont stabilisés et donc que les coûts ont été internalisés dans l'ensemble de la filière. Aujourd'hui, nous assistons à un retour de balancier, mais la situation a bien changé depuis le 18ème siècle; la communication est instantanée et mondiale. Ainsi, il est indispensable que la forme produite soit quasi-universellement acceptée. Pour filer l'analogie, on pourrait dire que Apple a toujours un temps d'avance sur l'impression et la reliure (le terminal et son administration) et ainsi réussit à affermer une armée de typographes indépendants (les producteurs d'applications). Cette stratégie n'est gagnante que tant que l'innovation interdit à la concurrence de prendre place." En point d'orgue d'une démonstration particulièrement convaincante, lisez l'ensemble.


L'iPad, des objets et... du papier

Le papier au secours de l'iPad, ce n'est pas le moindre des paradoxes quand on voit cette étonnante vidéo conçue par les Editions Volumiques. Comment un iPad peut reconnaître un objet ? Idée géniale tant elle parait évidente après coup. Allez jusqu'au bout pour voir une interraction avec un livre et ne manquez pas toutes les bonnes idées sur le site qui va devenir incontournable comme "laboratoire de recherche sur le livre, le papier et leurs rapports avec les nouvelles technologies", c'est sûr. A signaler qu'Etienne Mineur tient depuis de nombreuses années un excellent blog, référence dans le domaine du design (via iPadd).


BookCamp3

Bookcamp Le BookCamp3, c'était à la Cantine hier après-midi. J'ai préféré ne pas relayer la semaine dernière, les 130 places étaient déjà complètes depuis bien longtemps. Si vous n'aviez pas la chance d'en être, comme moi, beaucoup de comptes-rendus sur Liminaire, Textes, LaFeuille et sur une page twitter. Un petit clin d'oeil amical à tous ceux d'entre vous qui y étaient, qui me lisent et que je n'ai pas vu depuis longtemps.

Les livres enrichis "subtils"

A signaler chez Fred Cavazza cet intéressant billet "A quand les ebooks enrichis?". Quand on y regarde de plus près, on est pour l'instant "plus proche du DVD-Rom interactif remasterisé à la sauce tactile" que du livre électronique. Et de lancer des pistes, défiance du multimédia mais enrichissement des textes eux-mêmes: "Nous pourrions ainsi envisager un certain nombre d’enrichissements graphiques pour les ebooks: couverture animée, effets typographiques (ex: une typographie associée à chacun des personnages dans un dialogue), transitions animées,fonds de page illustrés pour «poser» le décor, animations (vibration ou ondulation du texte), musique pour introduire un chapitre, ambiance sonore de fond pour installer l’ambiance d’un passage (ex: bruits de circulation, de foule, de mer, de gare, vent dans les arbres, tic-tac d’une horloge...), courts passages récités par des acteurs..." Tout ceci dans le but d'améliorer l'expérience de lecture et de justifier des prix élevés chez les éditeurs: "D'un point de vue «marché», les ebooks n’apportent qu’une valeur ajoutée très faible par rapport à leur équivalent papier (surtout quand un livre électronique est vendu le triple de la version livre de poche). L’enrichissement des oeuvres semble donc être un bon moyen de justifier à la fois un prix de vente élevé (afin de maintenir les marges des éditeurs) et un équipement des lecteurs qui doivent investir dans un e-reader". Des pistes intéressantes à explorer par les éditeurs créatifs sans se lancer dans des applications interactives qui trouveront certainement un certain public, mais assez loin des livres finalement, avec le risque de dénaturer l'oeuvre originale. Une alchimie délicate à maîtriser, subtilité me semble le maître-mot en la matière. En complément aujourd'hui décidément, cette présentation bien léchée d'interfaces possibles et un commentaire assez juste: "Ça n’a plus rien à voir avec de la lecture. Il n’y a plus d’immersion dans le texte. Le texte est parasité par tout cette interface visuelle. C’est beau mais ce n’est pas un livre". A vous de juger. Subtilité toujours... (via l'excellent Fubiz).
 

The Future of the Book. from IDEO on Vimeo.


Les avenirs du livre

Sf A signaler une intéressante chronique à suivre cet été du côté de la Feuille, Hubert Guillaud nous propose une rétrospective sur l'avenir du livre dans la science-fiction: "J’avais envie de vous proposer pour l’été une courte série sur le livre dans la science-fiction. Comment les auteurs de science-fiction ont-ils regardé l’avenir du livre? Comment ont-ils projeté cet objet dans le futur? Le but n’est absolument pas d’être exhaustif, au contraire, juste de regarder l’avenir du livre via l’oeil de quelques auteurs et titres phares. Loin de moi de prétendre vous proposer une analyse encyclopédique du livre dans la SF. Juste de pointer via quelques lectures -emblématiques-, quelques visions de l’avenir du livre." Premiers billets sur Arthur C.Clarke et Isaac Asimov.

Logique de l'écran et du papier

A signaler cet intéressant article "Lire d'une tout autre manière" de Kevin Kelly, le fondateur du magazine Wired, traduit par Xavier de La Porte qui anime l'excellent Place de La Toile (France Culture), sur InternetActu. Une logique de l'écran qui envahit tout notre quotidien. "La culture de l’écran exige de lire couramment toutes sortes de symboles, et plus seulement les lettres. Et tout cela, précise Kelly, exige plus que nos yeux. Ce qu’il y a de plus physique dans la lecture d’un livre, c’est de tourner les pages, ou éventuellement les corner. Les écrans, en revanche, engagent notre corps. Les écrans tactiles répondent aux caresses de nos doigts. Les capteurs, sur des consoles de jeu comme la Wii de Nitendo, suivent les mouvements de nos mains et de nos bras. Nous interagissons avec ce que nous voyons. Très bientôt, les écrans seront capables de suivre nos yeux pour détecter ce que nous regardons. Un écran saura sur quoi nous fixons notre attention, et pendant quel laps de temps. Dans le film d’anticipation "Minority Report", le personnage joué par Tom Cruise se tient au centre d’un mur d’écran et fouille dans des images avec la gestuelle d’un chef d’orchestre. Lire devient plus physique. De même qu’il y a cinq siècles, il semblait étrange que quelqu’un lise en silence, il semblera étrange dans l’avenir que quelqu’un lise sans bouger son corps." Fiction contre fiction, il m'a paru intéressant de montrer une logique plus contemplative du papier de demain issue du récent film "Mr Nobody" de Jaco Van Dormael. L'art de la prospective est difficile...


Aldus: technomadisme du livre

Wikio Aldus dans le top20 des Technologies Nomades du classement des blogs Wikio. Au côté des incontournables JournalduGeek, Gizmodo, Accessoweb, Ubergizmo, 5 blogs sur l'iPhone, 3 sur Android, 1 sur Linux, 1 sur les netbooks... Nous sommes deux avec eBouquin plus spécifiquement centrés sur les livres et la lecture numérique. Technomadisme du livre, l'idée me sied... Merci à Wikio et à Chinitech toujours aussi bien informé!

BookCamp3 pour la rentrée

Bookcamp3 A vos agendas, troisième édition du BookCamp le samedi 25 septembre prochain sur les Grands Boulevards à Paris. Organisé par Hubert Guillaut (LaFeuille), "l'idée de cette journée est de proposer une demi-journée d'expérimentations et de réflexions autour du livre et du numérique. Une série d'ateliers "main à la pâte" pour mieux partager les impacts de l'innovation numérique sur la chaine du livre. Une occasion de rencontre et d'échanges entre bibliothécaires, libraires, éditeurs, auteurs, critiques et lecteurs avec pour mot d'ordre, "tous participants"". Tous les détails sont ici.

Dialogues croisés chez Dialogues

DialoguesLa lecture partagée chez un vrai libraire? C'est la librairie Dialogues à Brest qui propose à ses lecteurs de rejoindre le club "Dialogues Croisés" avec beaucoup de service de presse à distribuer (jusqu'à quatre titres individuels par mois) et à commenter. Déjà une trentaine de blogeurs et blogueuses affiliés! Tous les détails sur le blog et bravo à Hélène!

KotKot défriche le poulailler

Ecran A signaler les efforts de Michel Fauchié (alias KotKot) pour mettre au point un service de prêts de lecteurs (eInk, tablettes) en bibliothèques: "Cette démarche reste tellement anecdotique que l'arrivée de tablettes dans les bibliothèques en est encore à ses balbutiements: Angers, la Roche-sur-Yon, la BDP de la Meuse, quelques autres encore. Et donc en quoi l'arrivée d'une tablette tactile, connectée pourrait-elle changer la donne? En ouvrant grands les réservoirs de livres numériques? Mais quelle bibliothèque sait aujourd'hui les mettre à disposition de ses lecteurs (livres sous droits)? Et quelle bibliothèque sait acheter des livres numériques (sous droits)?". A suivre et à relayer auprès de vos bibliothèques préférées...

Aldus, cap 300

300000kms 300.000 pages vues sur Aldus ce soir, dont un tiers depuis six mois presque jour pour jour. Preuve que le livre numérique ne cesse d'attirer de nouveaux lecteurs! Merci pour votre fidélité. J'en profite pour renouveler l'appel que j'avais lancé en octobre dernier pour m'aider, notamment sur l'iPad et les nouvelles tablettes qui arrivent bientôt. Si vous avez envie de partager l'aventure avec moi!

iPad: le web iPaid

Ertzcheid "Le choix à faire est binaire. Ouvert contre fermé. Interopérable contre propriétaire. Le coeur stratégique du web est celui de l'interopérabilité. Le rêve fondateur du client-serveur contre le modèle économique d'Apple, celui du client-captif. Le rêve fondateur du web: permettre à chacun, indépendamment de son équipement logiciel ou matériel d'accéder à l'ensemble des ressources disponibles. A l'exact inverse, le paradigme de la boutique Apple: permettre à ses seuls clients (= acheteurs du hardware/ matériel) d'accéder aux seules ressources disponibles chez les seuls fournisseurs de sa boutique, et seulement consommables sur son matériel. Idem, mais à une autre échelle pour le Kindle d'Amazon. Le Kindle c'est comme le caddy; ça ne va qu'avec un seul magasin et on ne part pas avec. A noter d'ailleurs, que le combat pour l'interopérabilité nécessite une reconnaissance et un engagement politique qui sont loin d'être acquis. Amazon et son caddy-Kindle: ou le modèle de la boutique "bazardisée" et low-cost, façon Foir'fouille. Apple et sa caisse-automatique-Ipad: soit le modèle de la boutique-cathédrale, tendance CSP++. L'anagramme d'Ipad, c'est "Paid", "payé". A lire le passionnant billet d'Olivier Ertzscheid sur Affordance.

PS: voir aussi le billet de Marin Dacos qui revient sur l'iPad et son modèle, ainsi que celui de Bibliobsession.


Un ouvrage collector chez Nathan

Rire L'éclat de rire de la semaine, c'est chez Bibliobsession! Si vous voulez en savoir plus sur les services du Minitel, l'utilisation du 3616 Admitel à 1,29F/minute et le marché des cassettes en France, ne cherchez pas sur Google Livres ou dans les boites d'occasion chez Gibert, mais bien chez votre libraire dans son office du mois de février dernier! Un ouvrage qui va certainement devenir un collector, pour les bibliothécaires à sortir de la rubrique Information pour la rubrique Humour!

La peur du livre numérique

Peur Mais qui a encore peur du livre numérique? C'est le titre d'un intéressant billet sur le blog québecois Ibookrama qui pointe justement sur la diabolisation systématique du livre numérique: "Est-ce que dans ce contexte, le débat autour du livre numérique n’a pas pour seul effet de détourner plus encore le lecteur de la littérature? Personne ne s’émeut qu’acheter un livre à 25 euros relève de tout sauf d’un acte anodin. Et qu’à mesure que le pouvoir d’achat s’érode, ce prix prohibitif devient un frein à la lecture. Alors, comment concevoir de payer autant, voire plus pour son pendant électronique? Car le cœur du problème reste que le modèle économique de certains pourrait être remis en question avec l’arrivée massive du numérique. Qui peut ignorer les réticences de l’édition? Nombreux sont ceux qui traînent les pieds, qui dénigrent, organisent et désinforment. Peut-on être encore dupe? Il serait peut-être temps de prendre en compte qu’au même titre que l’on ne paye pas le même prix sur un album de musique sur l’iTunes Store d’un CD à la Fnac. Qui oserait aujourd’hui proposer un album dématérialisé à presque 20 euros? En fin de compte, on voudrait vous faire croire que la numérisation du livre dénature l’œuvre. Alors oui, il n’est plus question du toucher de papier ou son odeur. Mais en même temps, la démarche d’achat d’un texte induit qu’on désire le lire, non?". Il semblerait que le sujet soit complètement dépassé chez nos cousins, que les libraires et éditeurs québécois sont maintenant passés à autre chose quand on regarde le dynamisme des Editions du Septentrion qui lancent une collection 100% numérique, du site Jelis.ca première boutique de livres numériques francophones en Amérique du Nord. Tout cela histoire que nous n'exportions pas trop notre "misère" par chez eux!

Un Père Noël pour l'iPad

Pisani En bon observateur des médias et des réseaux, Francis Pisani (Transnets) nous donne son avis sur l'iPad. J'aime beaucoup sa remarque: "Le fait de tourner les pages en glissant le doigt sur l’écran est très fun mais me fait penser à la télé qui voulait copier la radio... Mon problème – outre l’éternel conflit avec la religion du “fermé” d’Apple – tient au prix (notamment en Europe où l’iPad semble devoir être nettement plus cher qu’aux Etats-Unis). La version 3G vaudra entre 630 et 830 dollars alors que la version Wifi (500USD) ne permet, en fait, de se connecter confortablement que de chez soi (les points d’accès gratuits sont encore trop rares)." On est quand même très loin d'un lecteur accessible au plus grand nombre. Je n'ose même pas imaginer les prix français... On aimerait tous que le père Noël existe mais ça se saurait...

PS: Etienne Mineur a aussi le sien!


Blogs sur la lecture numérique

Edupin-8 Merci à Eric, alias Presse-Citron (4ème blog francophone selon Tops des Blogs), d'avoir élu Aldus parmi les "10 sites et blogs incontournables sur la lecture numérique". Je le rejoins complètement quand il dit: "Nous avons tendance à penser que les formes traditionnelles d’accès à la connaissance sont en train de mourir, et plus précisément la lecture. C’est peut-être un raccourci un peu alarmiste (et générationnel): je pense au contraire que l’arrivée et surtout la popularisation des nouveaux supports va nous inciter à lire davantage, mais d’une autre façon, en introduisant une dimension ludique et «merveilleuse» dans notre rapport à l’écrit". Ludique et merveilleux, deux mots qui résument très bien mon rapport aux livres, à tous les livres, numériques comme en papier; en parlant de générationnel, vous avez vu Virginia ce matin!