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France 24: des reportages sur l'iPad

Ipad_congo_ipadd4-150x150 Un magnifique reportage en forme d'application pour l'iPad du côté de France 24. "Congo, paix voilée", un reportage réalisé par Zoé Lamazou et Sarah Leduc, conçu spécifiquement pour l'iPad et proposé gratuitement sur l'AppStore (via l'excellent site Ipadd, pour moi la référence sur le lecteur d'Apple). "Un choix qui permet au lecteur d'avoir une mise en page et une interactivité différentes de celle de l'application France 24, ainsi qu'un contenu multimédia conséquent (photos, vidéos, sons). C'est un vrai petit livre interactif. Nous n'irons pas jusqu'à dire que c'est le futur de l'information qui prend forme sous nos yeux, mais il parait évident que France 24 est sur la bonne voie avec ce genre d'initiatives. Seul petit défaut et non des moindres à l'heure actuelle, la perspective de finir par se perdre dans ses applications s'il faut à chaque reportage en télécharger une nouvelle." Cela n'est pas sans rappeler des reportages comme Kingsley's Crossing conçu il y a quelques années pour une lecture PC/MAC, des formats qui malheureusement n'ont jamais trouvé de modèles économiques pérennes. Des lecteurs comme l'iPad et autres tablettes changeront-elles la donne? En tous cas, il faut saluer France24, il n'y a pas qu'aux Etats-Unis où l'on découvre des applications médias/iPad intéressantes!

Le livre numérique: un jeune quadra

001_Booknologie_FR Merci à Alain de me rappeler que je n'avais pas relayé l'excellente rétrospective historique sur le livre numérique réalisée par Marie Lebert, Booknologie. 40 années maintenant avec le projet visionnaire Gutenberg de Michael Hart lancé en juillet 1971. Même si je pense personnellement qu'avant le papier électronique, il n'y avait pas de développement du livre numérique proprement dit, seulement le développement de la lecture numérique. L'histoire du livre/fichier, une demi-histoire sans celle de lecteurs réellement satisfaisants. iPad ou iPad, le marché n'existerait toujours pas aujourd'hui et moi-même je ne serais assurément pas là pour vous en parler quotidiennement! Rien ne serait arrivé sans ce petit billet de mars 2004, heureusement maintenant conservé sur WebArchive, que je garde précieusement. Mais comme le papa du papier électronique Nick Sheridon (sans qui tout cela n'existerait pas aujourd'hui) a aussi démarré ses recherches au début des années 1970 -ce serait d'ailleurs bien de créer une rubrique-, alors oui, d'accord pour la chronologie et les 40 bougies, encore bravo à Marie Lebert pour ce travail considérable. Et que de chemin parcouru jusqu'à ce Kindle 3 aujourd'hui!

Lecture des écrans en question

Les vacances, l'occasion peut-être de reprendre quelques moments clés de cette année, notamment le colloque Les Métamorphoses du Livre qui s'est tenu à Aix en Provence en fin d'année dernière. Beaucoup de vidéos ont été mises en ligne au début de l'été notamment celle de l'intervention de Thierry Baccino qui enfonce le clou. Non, malgré ce que certains voudraient nous faire croire, lire sur un ordinateur, ce n'est pas comme lire sur du papier... En échos notamment au récent article de Kevin Kelly relayé par LaFeuille.

PS: à noter que l'ensemble des interventions sont disponibles sur Dazibao, revue éditée en PACA.

Lecture numérique : réalité augmentée ou diminuée ? par Thierry Baccino from ARL PACA on Vimeo.


Logique de l'écran et du papier

A signaler cet intéressant article "Lire d'une tout autre manière" de Kevin Kelly, le fondateur du magazine Wired, traduit par Xavier de La Porte qui anime l'excellent Place de La Toile (France Culture), sur InternetActu. Une logique de l'écran qui envahit tout notre quotidien. "La culture de l’écran exige de lire couramment toutes sortes de symboles, et plus seulement les lettres. Et tout cela, précise Kelly, exige plus que nos yeux. Ce qu’il y a de plus physique dans la lecture d’un livre, c’est de tourner les pages, ou éventuellement les corner. Les écrans, en revanche, engagent notre corps. Les écrans tactiles répondent aux caresses de nos doigts. Les capteurs, sur des consoles de jeu comme la Wii de Nitendo, suivent les mouvements de nos mains et de nos bras. Nous interagissons avec ce que nous voyons. Très bientôt, les écrans seront capables de suivre nos yeux pour détecter ce que nous regardons. Un écran saura sur quoi nous fixons notre attention, et pendant quel laps de temps. Dans le film d’anticipation "Minority Report", le personnage joué par Tom Cruise se tient au centre d’un mur d’écran et fouille dans des images avec la gestuelle d’un chef d’orchestre. Lire devient plus physique. De même qu’il y a cinq siècles, il semblait étrange que quelqu’un lise en silence, il semblera étrange dans l’avenir que quelqu’un lise sans bouger son corps." Fiction contre fiction, il m'a paru intéressant de montrer une logique plus contemplative du papier de demain issue du récent film "Mr Nobody" de Jaco Van Dormael. L'art de la prospective est difficile...


Livre numérique: les pratiques françaises

Beresina J'ai beaucoup de retours autour de moi sur les pratiques de lecture, l'adhésion à des lecteurs à la fois comme l'iPad et les lecteurs eInk. J'avais relayé il y a deux ans déjà le petit calcul qui avait été fait sur le Kindle, le nombre de livres à partir duquel on amortissait l'achat d'un lecteur. C'était 17 titres. Peut-être vous rappelez-vous ce billet? J'ai essayé de refaire cette petite étude (en toute subjectivité) avec quelques éléments chiffrés avec des prix moyens que j'ai pondéré à la fois grand format/poche/occasion/prêt/échange quand il s'agit de l'univers papier et légal/piratage/échange quand il s'agit de l'univers numérique. Le petit tableau ci-dessous synthétise l'ensemble. Il ne repose sur aucune études statistiques mais je pense qu'il n'est pas si éloigné que cela de la réalité. Merci de me donner votre sentiment. A mon avis, un lecteur qui lit plus de deux livres par mois est aujourd'hui interpellé par l'offre du livre numérique, c'est indéniable. La pondération du côté du gratuit est maintenant forte. On a dépassé très largement le domaine des classiques à papa! Un univers clandestin du livre s'organise. Près de 1500 fans sur certains groupes Facebook... D'après mes estimations et quelques sondages réalisés, c'est entre 300 et 500 titres parmi les best-sellers qui circulent déjà sur les réseaux avec une qualité excellente et un format ePub maintenant proposé plus de deux fois sur trois. A la fois scannés et craqués. Les livres scannés sont même souvent de meilleur qualité que ceux proposés par les éditeurs! Un comble. L'offre est exponentielle depuis quelques mois seulement. Entre 30 et 45 jours, c'est le délai où l'on voit apparaître une version pirate d'un best-seller qui vient de sortir. Confirmé d'ailleurs par un éditeur en début de semaine. Le marché du livre numérique en retard en France? Du côté des éditeurs, c'est indéniable. Du côté des consommateurs, les choses vont maintenant très vite. Je fais le pari que dans ce domaine comme dans d'autres, nous allons très bientôt rattraper les pays anglo-saxons, mieux les dépasser du côté de l'offre illégale, nous sommes au pays de Voltaire et de Balzac, non? La France championne mondiale du piratage, aucune raison que cela reste étanche aux livres! Nous sommes bien en train d'attiser (avec un très gros soufflet) les charbons de l'offre illégale avec des réductions de prix d'éditeurs qui attendent une baisse de la TVA qui ne viendra sans doute jamais, des DRM qui nous empoisonnent la vie quand on change de lecteurs (tous les deux ans environ et aucune certitude sur des bibliothèques pérennes), l'absence totale de collections de poche et de pans entiers de l'édition populaire (fantasy, polars, fantastique, science-fiction, les plus piratées évidemment). J'ai même rencontré cette semaine un libraire qui vend du livre numérique et qui me dit qu'il n'en achètera jamais pour lui! (il se reconnaîtra). Bref, on n'a tiré absolument aucun enseignement de ce qui s'est passé dans la musique et on comprendra mieux l'ombre de la Bérésina des éditeurs, la route sera longue pour inverser les pratiques, croyez-moi...

Pratiques


Le livre numérique et les pratiques documentaires

Adbs A signaler un passionnant numéro de la revue "Documentaliste Sciences de l'Information" publiée par l'ADBS (Association des professionnels de l'information et de la documentation) consacré au livre numérique dans son numéro de mai 2010. Un dossier de plus d'une quarantaine de pages qui couvre l'ensemble des nouveaux enjeux professionnels pour ces métiers. Bravo à Jean-Michel Rauzier et Benoit Epron d'avoir réalisé un tour d'horizon aussi complet. Le sommaire détaillé est ici.

Universités espagnoles: plateforme commune

Espagne Le site espagnol Hoytecnologia annonce que l'Union des éditeurs universitaires espagnols qui regroupe plus de 60 universités espagnoles et l'entreprise de services Publidisa ont signé un accord pour la création de la plateforme de distribution de livres électronique "eBooks" qui permettra la diffusion et la commercialisation de contenus éducatifs.  Les étudiants des universités de Salamanque, Lléida, Valence, Murcie, Grenade,  de la UNED, des universités européennes Miguel de Cervantes et de Madrid seront les premiers à profiter de ce système. Les autres l'intégreront peu à peu. Une initiative comme celle-ci en France, ce serait bien, non? (via Emilie).

Kno: l'idée de la double tablette éducative

Kno Tiens, depuis l'enTourageDGe, on n'avait pas vu de nouveau projet de lecteur avec double écran imitant l'expérience de lecture d'un livre traditionnel ouvert. Longtemps que l'idée est dans les cartons avec des débats passionnés! Un lecteur Kno vient de pointer son nez. Si l'enTourageDGe propose un écran eInk et un écran LCD, là c'est deux écrans LCD. Un double iPad en quelque sorte! On se demande finalement un peu pourquoi. Si la navigation et l'ergonomie sur le papier ont l'air intéressants, l'engin n'a pas l'épaisseur d'une feuille de papier, loin de là! Car les 2,5kg à bout de bras refroidissent un peu les ardeurs (déjà que les 700g de l'iPad paraissent bien lourd, c'est près de 4 fois plus!). L'argument poids est incontournable, on le voit dans un renouvellement de portable en ce moment, la première chose que l'on fait, on soupèse, on ne veut plus trimballer des engins intrimballables, non merci. Si il faut le clavier dans le sac en plus... L'usage du clavier me semble aussi au coeur du questionnement, remplacer un ordinateur dans un usage de travail universitaire et technique me semble très difficile (j'en ai parlé avec beaucoup d'acheteurs) ainsi que dans une expérience de travail à plat et non à bout de bras impossible avec un tel engin plus de quelques minutes, et encore, celui-ci, il faut absolument ses deux mains pour le tenir. Rappelons que Microsoft a d'ailleurs stoppé son Courier. Je reste assez dubitatif, et vous?

Kno Movie from Kno, Inc. on Vimeo.


L'iPad et les livres-jeux

L'iPad cible de choix pour les seniors et les plus jeunes. A découvrir Le Monde de Victor, un livre-jeu déjà traduit en langue française. Je me faisais la réflexion, il y a quelques années les CDRom étaient à 15/20€, celui-là est à 1,59€. Un prix plus que chinois! Dix fois moins cher, il faudra en vendre dix fois plus, le web est passé par là, la route va être longue... (via iPadd).


La lecture et les nouvelles écritures

Livres Une interview de Frédéric Kaplan, ingénieur et auteur de La Métamorphose des Objets (FYP Editions, collection Présence Essai) sur l'iPad et les nouvelles façons de lire, du côté de l'émission Médialogues (Radio Suisse Romande). Le podcast est ici. Beaucoup de pertinence et d'intelligence dans ce brouhaha ambiant, ça fait du bien.

Bordas: passe aussi ton Bac

Memobac Pendant que certains préparent les vacances, d'autres préparent les exams. Peut-être que l'on peut faire les deux finalement... Pour les parents qui auront déjà tout essayé, à signaler que les Editions Bordas proposent des versions numériques de la collection MemoBac. Vente du livre complet ou en tranche au chapitre. Egalement disponibles sur l'iPhone, la philo par exemple.

L'iPad dans les écoles

Pdfcover Quelques semaines seulement après sa sortie, des universités américaines prévoient déjà d'équiper leurs élèves d'iPad. C'est le cas de Seton Hil University où chaque étudiant recevra un iPad en plus de son Mac Book pour la rentrée prochaine de septembre. Ce n'est pas la seule initiative. Qu'on se le dise, les tablettes, comme depuis l'Antiquité, risquent bien de revenir dans les écoles! (via Le Manuel Numérique).

Le big-bang suisse

NouvoNon, ce n'est pas celui prévu avec le CERN. Un petit reportage bien fait du côté de nos amis suisses de Nouvo avec notamment l'interview de Patrice Fehlmann, le directeur général de l'Office du livre à Fribourg (OLF). «Il va y avoir une espèce de big-bang. Les utilisateurs du livre électronique vont pouvoir télécharger des milliers de titres. Au-delà des romans, ils auront accès à des guides, aux livres de cuisine, et d'autres prestations littéraires.» Après des mois de négociations avec les éditeurs et les libraires, l'OLF réussit un joli coup en mettant d'accord ses partenaires autour d'un projet commun d'une plateforme de téléchargement de titres numériques." On notera aussi le Kindle DX testé auprès des étudiants de la Bibliothèque Universitaire de Lausanne".

François Gèze sur le livre dématérialisé

Geze Intéressante intervention de François Gèze (directeur éditorial des Editions La Découverte) sur le livre dématérialisé à l'ENSSIB qui se livre à l'exercice périlleux d'une prospective à l'horizon 2019. Passionné et passionnant que François Gèze que l'on entend finalement trop rarement. Quelques remarques sur les aspects historiques qu'il rappelle. Tout d'abord, il y a dix ans en 1999, la technologie de l'encre électronique était encore sur les paillasses des laboratoires. Tous les professionnels des métiers du livre ne savaient absolument rien de cette technologie. Assimiler les premiers modèles de livres électroniques (2000-2001) à l'encre électronique, comme il semble le faire, est absolument faux. C'est à partir de 2004 que Sony a développé ce procédé pour une application au livre avec le Librié sur le marché japonais. D'autre part, une erreur grossière concernant la photocomposition qui ne date pas des années 90, comme il le dit, mais qui s'est développé entre 1950 et 1970, une évolution lente et constante (voir Wikipedia). François Gèze a connu bien évidemment cette évolution mais il semble un peu se perdre dans les dates. C'est à partir du début des années 80 que la Publication Assisté par Ordinateur (PAO) s'est développé avec l'accélération que l'on connait. Il passe sur les "illuminations de Jean-Marie Messier", ensuite il énumère les différents secteurs du livre et les implications du numérique. De manière très affirmative (trop me semble t-il), il passe à la trappe les livres pratiques, les guides de tourisme. Cela supposerait que nous ayons de l'internet haut débit sur l'ensemble du globe dans dix ans pour partir aussi bien à San Francisco qu'en Afghanistan ou en Irak (j'espère que l'on pourra y retourner à cette date). Je fais le pari contraire. Nous offrirons aussi toujours à nos proches des livres sur la cuisine au wok ou la santé par les plantes. Assez d'accord avec lui sur les scénarios "rose" et "gris" sur le marché du livre scolaire français qui dépend de l'implication de l'Etat dans le développement numérique dans les écoles. Pour le pari sur la littérature, moitié numérique/ moitié papier, je le rejoins complètement à la fois sur l'idée du livre-clos, d'une oeuvre finie qui est justement en  contradiction (et le restera) avec le flux du web. "Fixer à l'instant t une oeuvre finie, c'est absolument irremplaçable". J'ajouterais que la notion de livre en tant que "conservateur de notre mémoire" (je lance la formule) est au coeur de ces livres clos. Et les livres "non liquides" iront bien au-delà des livres de littérature, j'en suis convaincu. Il voit la FNAC en 2019? La maison est à vendre en ce moment et je ne sais pas si les futurs investisseurs sont aussi sûrs que lui là-dessus! Amazon en 2019? Cela me semble sûr, lui qui investit aussi dans nos chaussures. Google en 2019? C'est beaucoup moins sûr avec les enjeux du web sémantique. Prix unique du livre "numérique clos" en 2015 pour protéger des libraires spécialisés "anti-robots"? Bien avant, j'ai envie de dire si l'on veut protéger notre réseau de libraires incapables de pratiquer le dumping actuel d'Amazon. Merci à François de nous faire cogiter. A signaler d'autres interventions en vidéos (merci à Alain Pierrot).


Le livre soluble dans le web?

Muriel Puisque le livre serait une base de données, le flux serait l'avenir du livre... On lira le long plaidoyer de Hubert Guillaud sur LaFeuille pour un livre/web universel -suite aux remarques de Thierry Crouzet, hier, qui s'interrogeait sur l'inadéquation du passage de son dernier livre sur le web (900 téléchargements, 3 commentaires): "Les nouveaux formats ne sont pas adaptés à la lecture web, à la lecture à l’écran, avec les possibilités communicationnelles des écrans. Ces images de livres (le fameux pdf) n’ouvrent pas suffisamment de possibilités en terme d’interaction. Ils demandent de s’immerger dans un document, sans bénéficier des possibilités communicationnelles et relationnelles qu’a inventé le web: ces documents ne sont pas citables autrement que dans leur entièreté, ne proposent pas d’interaction poussées (difficiles à annoter, à partager, à commenter), ne sont pas indexables, mixables, cherchables, scriptables… Ils demeurent des silos, assez semblables à ceux que le papier à produit, hormis pour ceux qui les produisent. Google sera seul capable d’exploiter les contenus des livres qu’il va proposer dans ces formats: lui seul pourra en produire le graphe, car lui seul en disposera sous un autre format que celui qu’il proposera aux lecteurs. Lui seul pourra créer des graphes et des relations entre les contenus, car lui seul disposera de la base de données des livres: nous n’aurons accès qu’à une succession de fichiers, que nos outils auront du mal à interpénétrer. La structure web, elle, propose un autre contrat de lecture. Chaque partie de document est citable, anotable, commentable, accessible, indexable, cherchable, mixable, scriptable… De page en page, de billets en billets, de flux en flux, ces contenus sont agrégables et peuvent proposer des oeuvres finalisées, consommables comme on le souhaite. Mais leur flux n’est pas génératif. Si je m’abonne au flux RSS de la Feuille, j’obtiendrais les derniers billets et les prochains. Je ne pourrais pas obtenir l’oeuvre dans son ensemble, depuis le début, à une dose que je serais capable d’absorber, petit à petit. Si cela n’a que peut d’intérêt pour une oeuvre en continue, en devenir, qui se couple à l’actualité comme l’est un blog, cela n’est pas la même chose pour une oeuvre finie, aboutie, terminée. En passant au format numérique, le livre demeure un bloc qui n’est pas adapté au flux du web". Et si les livres n'étaient justement pas un contrat de type web, mais le passage d'une oeuvre finie, repérable, mémorisée, indépendante entre un auteur et un lecteur, entre un éditeur (lui-même à l'initiative du livre) et un lecteur. Est-ce qu'un livre suppose obligatoirement une glose infinie sur lui-même "indexable, mixable, cherchable, scriptable, citable, annotable, commentable, agrégable, consommable, accessable"? Je ne pense pas que le livre est soluble (dissolvable?) dans le web. Amazon, Barnes and Noble (et Apple demain) ne se posent pas trop la question en "singeant le papier" avec un contrat de lecture simple qui n'a rien à voir avec le web justement. Un livre, je vous le délivre en vingt secondes sur votre téléphone ou votre Kindle/Nook. Il semblerait que cela garde du sens et rencontre un certain nombre de lecteurs intéressés. Je me demande aussi si Marc Lévy a envie ce week-end d'échanger, de répondre à 300.000 lecteurs, voire de modifier son texte lundi matin? Le débat est ouvert...

PS: pour ceux qui auront du mal à lire complètement le billet, voici un fichier fini et exportable justement, une bonne alternative à l'imprimante.

@ photographie: Muriel Taragano (Espace Mica).


La Culture Numérique: cours au CEMU

Logo_cemu Passionnante initiative, celle de la mise en ligne par le CEMU de l'Université de Caen Basse Normandie d'une série de cours en vidéos sur la Culture Numérique assurés par Hervé Le Crosnier. Des formats courts de 40/45mn maximum qui abordent à chaque fois un thème particulier. Absolument indispensable pour tous les étudiants des métiers de la documentation mais aussi pour tous ceux qui s'intéressent à l'internet documentaire au sens large (via Affordance).

Voici la série des thèmes, les derniers ont été mis en ligne aujourd'hui (ça continuera, je mettrai à jour):

1.1 : Introduction générale
1.2 : Autour de la blogosphère
1.3 : Qu'est-ce qu'un document?
2.1 : La messagerie électronique
2.2 : Histoire et structure de l'internet

2.3 : Les logiciels libres
3.1 : Wikipédia
3.2 : L'hypertexte
3.3 : Le web parmi les autres applications de l'internet
4.1 : Twitter

4.2 : Société de l'information et de la connaissance
4.3 : Droits de propriété immatérielle

5.1 : Les métadonnées
5.2 : Youtube
6.1 : RSS et l'information en flux
7.1 : Delicious
7.2 : Le livre numérique
8.1 : La publicité sur internet (1ère partie)
8.2 : La publicité sur internet (2ème partie)
9.1 : Web des données
9.2 : Internet des objets
10.1 : Domaine public
10.2 : Bibliothèques numériques
11.1 : Médias et internet
11.2 : Géopolitique de l'internet

Mise à jour 15/05/2010


Instapaper: lire le web sur votre livre électronique ePub

Instapaper Vous êtes en train de lire un billet trop long, vous voulez le conserver et le lire plus tard sur votre livre électronique dans une version ePub. C'est désormais possible avec Instapaper. En deux clics, vous obtenez une version exportable (il y a même une version Kindle). Absolument épatant pour la complémentarité entre deux modes de lecture. Tous les détails sur le blog.