L’Odyssée de Nikos Kazantzaki : version numérique - Chants I à VIII

Kazantzakiodyssee-page-001En ce lundi de Pâques je termine le premier tiers du poème.
Cette première étape c'était l’assouvissement de la Beauté et l’expérience de l’Éros dont parle Jacques Lacarrière, la rhapsodie de l’Amant, du conquérant des femmes. "Ulysse enlève Hélène à Sparte, enlève Dictynna, fille du roi de Crète, où il s’adonne aux orgies et aux mystères taurins, et qu’il quitte après avoir incendié le palais de Cnossos. Femmes et flammes, tels sont les thèmes de cette première étape, un voyage au cœur du Désir".
La Grèce derrière moi, en route pour l'Arabie...
Toutes voiles dehors, j'avance à un bon rythme, je pense terminer avant la fin mai, sans doute avant la fin du confinement qui sait.
Plus de 400 pages faites, je mettrais les douze premiers chants sur Calaméo ; en attendant la version ePub est bien entendu disponible sur demande.
J'espère que vous avez tous de bons livres, prenez soin de vous.
 
PS: merci à Poezibao pour son relais, ce site est une mine de trouvailles en cette période.
A voir également ce court interview à la télévision française en 1957; il prend un relief particulier dans la période que nous vivons actuellement.
 


L’Odyssée de Nikos Kazantzaki : version numérique - Chants I à IV

CoverJe vous propose aujourd'hui les 4 premiers chants de L'Odyssée de Kazantzaki. Un ouvrage indisponible dans sa traduction française depuis des décennies, il est très onéreux de se le procurer sur le marché de l'occasion.

Le billet introductif est ici. En avance sur mes prévisions, j'avance à un bon rythme chaque jour. Je prévois les prochains chants vers le 10/15 avril.

La version au format ePub est disponible sur demande, m'en faire part dans les commentaires. N'hésitez pas aussi à me signaler les coquilles qui pourraient rester.

À lire sur la plate-forme Calaméo. Très bonne lecture.


L’Odyssée de Nikos Kazantzakis : version numérique

KazanDurant cette période de confinement exceptionnelle, je rouvre ce blog. Je vais entreprendre un vaste chantier qui va compléter celui que j’avais entrepris l’année dernière autour de l’Odyssée d’Homère, voir ici.

Nikos Kazantzakis ou Kazantzàki (1883-1957) est un écrivain grec principalement connu pour son roman Alexis Zorba. Entre 1924 et 1932, il compose son Odyssée, une vaste épopée poétique de 33.333 vers qu’il considérait comme son œuvre majeure.

Kazantzakis prend le parti de prendre la suite d’Homère. Ulysse, revenu à Ithaque, décide d’en “repartir à jamais sur les mers et les routes du monde”. Cette Odyssée représente pour certains l’un des plus grand exploit poétique du XXè siècle. La traduction française de Jacqueline Moatti a été publié à la fin des années 60. Aussi incroyable que cela puisse paraître, elle n’a jamais été rééditée depuis. Pour donner une idée la traduction anglaise est toujours restée disponible chez Simon & Schuster.

Tout est artifices de l’âme et jeux de l’esprit, tout est vent qui souffle et ouvre les tempes.

Un rêve léger et ce monde est né.

Partons à la conquête du monde, amis, avec le chant !

 

NikosComme celui d’Homère, le poème est composé de 24 chants ; j'essaierais de me tenir à un chant tous les deux/trois jours, soit entre 48 et 72 jours (soit le mercredi 3 juin maxi) ; je pars sur une hypothèse longue de notre confinement, bien sûr, j’espère que nous n’irons pas jusque-là, cependant sans trop d’illusions. C'est un rythme soutenu (près d'un millier de pages bien serrées), numériser, corriger, mettre en ligne.

Je procéderais à la publication sur le site Calaméo tous les quatre chants, je vous proposerais également une version ePub au fur et à mesure (à me demander dans les commentaires).

La première date, en principe le 4 avril prochain, à suivre...

M’évader avec ce projet va m’occuper dans mon quotidien. Je sais trop la chance que j’ai d’être bien portant ; je pense aux malades, à tous ceux qui luttent déjà et vont lutter auprès des malades, des plus faibles dans toute l’Europe. Humblement, c’est une petite pierre à notre culture européenne et universelle que je peux apporter, mais elle sera durable pour tous les francophones.

Nikos Kazantzakis décédé en 1957, je sais parfaitement que ce livre est sous droit ; il sera temps après la période que nous traversons pour le proposer à l’éditeur s’il envisage à nouveau sa publication. Nous verrons bien.

Près de trente siècles après Homère, la Grèce, l’invitation au voyage, le destin de l’homme, la poésie, les mots, l’imagination, j’espère que vous aurez le même plaisir que moi à lire cette Odyssée. Pour vous donner envie, plus que de grands discours de ma part, je vous donne ci-dessous le texte éblouissant de Jacques Laccarrière publié dans son Dictionnaire amoureux de la Grèce, publié chez Plon en 2001. Il nous a quitté lui-même il y a une quinzaine d'années.

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Lacarr"Il eut son heure de gloire au lendemain de la guerre, grâce principalement à ses romans et surtout à Alexis Zorba, le plus connu d’entre eux. Kazantzakis est un monument de la littérature grecque d’aujourd’hui, un monument que, dans notre jargon moderne, on pourrait dire incontournable. Pourtant je le contournerai, pour ne m’attarder que sur un aspect bien précis et particulier de son œuvre, je veux parler de l’Odyssée, plus exactement de son Odyssée, poème épique de trente-trois mille trois cent trente-trois vers exactement, qui demeure pour moi l’entreprise la plus folle et la plus fascinante de ce XXe siècle. Kazantzakis ne vivait que dans l’ombre et le murmure des grands esprits et s’entretenait quotidiennement avec Homère et Dante – il le dit presque dans ce merveilleux et admirable livre qu’est son Anaphora ston Gréco, traduit en français par Lettre au Gréco, l’œuvre de lui que je préfère de loin à toutes les autres. Oui, et quelquefois aussi il conversait avec Nietzsche, Bouddha et Lénine. Ne sourions pas puisqu’on retrouvera leur trace, ombres, murmures, chants ou prières, dans l’Odyssée. Un monument elle aussi de la littérature, cette Odyssée, traduite en français et en anglais, et que Kazantzakis reprit, réécrivit intégralement à trois reprises ! Je ne vais pas en résumer les vingt-quatre chants – le même nombre que dans l’œuvre d’Homère -, je dirai simplement que cette œuvre n’est pas du tout une reprise mais une continuation de celle d’Homère et qu’elle restera sûrement comme le dernier poème épique de notre siècle. Ce que propose Ulysse en cette folle entreprise n’est rien de moins que l’édification d’un nouveau monde et la genèse d’un nouvel homme. Rien de moins que la mise en chantier d’une Utopie de notre temps. Y est-il parvenu ? Je laisse à l’éventuel lecteur le soin d’en juger par lui-même. Pour ma part, je sais que pendant la double traversée de cet océan poétique – car je l’ai lu d’abord en grec et plus tard en français -, je me suis senti comme un moderne Robinson dérivant sans fin sur une île flottante !

    Voici le compte rendu que j’en ai publié dans le journal Le Monde du 28 janvier 1972 :

   UNE ODYSSÉE DE NOTRE TEMPS
    Ronsard disait dans un poème des Amours « Je veux lire en trois jours l’Iliade d’Homère. » Combien de jours faut-il, dans notre monde d’aujourd’hui, pour lire les trente-trois mille trois cent trente-trois vers de l’Odyssée de Nikos Kazantzakis, que voici traduite en français ? Dès que l’on aborde les premières mesures de cette rhapsodie gigantesque, œuvre d’une vie entière, le temps s’efface, les jours ne comptent plus. Ce poème est un vertige continuel, une démesure, un défi au lecteur lui-même, qui doit, pour l’affronter, s’arrimer solidement au livre, comme pour un long périple au pays des cyclones. Car cet océan poétique ne se traverse pas impunément. Tel Ulysse, on en sort épuisé, mais comme renouvelé, au terme d’une constante et prodigieuse initiation.
    L’Odyssée de Kazantzakis n’est ni une traduction ni une adaptation de l’Odyssée d’Homère, mais une œuvre entièrement originale. Cette Odyssée commence exactement où finit celle d’Homère : au moment où Ulysse, revenu à Ithaque, décide d’en repartir à jamais sur les mers et les routes du monde.
   Cinq étapes marquent, au cours des vingt-quatre chants de l’épopée, ce cheminement d’Ulysse, de son départ d’Ithaque à sa mort solitaire dans les glaces du pôle.
    Première étape : l’assouvissement de la Beauté et l’expérience de l’Éros. C’est la rhapsodie de l’Amant, du conquérant des femmes. Ulysse enlève Hélène à Sparte, enlève Dictynna, fille du roi de Crète, où il s’adonne aux orgies et aux mystères taurins, et qu’il quitte après avoir incendié le palais de Cnossos. Femmes et flammes, tels sont les thèmes de cette première étape, un voyage au cœur du Désir.
    Deuxième étape ; la Faim et la Justice. Cadre : l’Égypte. Dans ce pays où le peuple asservi est en proie à la misère, à la famine, Ulysse combat contre le Pharaon. Capturé et condamné à mort, il se sauve grâce à sa ruse. Ses compagnons sont ici des militants de notre monde : le soldat, le paysan et l’ouvrier. C’est la rhapsodie de la lutte contre l’injustice et la tyrannie, la rhapsodie du Combattant.
    Troisième étape : la Cité idéale. Avec quelques desperados échappés comme lui des geôles de Pharaon, Ulysse s’en va vers les déserts du Sud pour fonder la cité dont il rêve. C’est le monde de la soif et du dénuement volontaire, et, plus tard, de la jungle et des fauves. Les faibles, les indécis, seront éliminés. Seuls resteront les purs, les courageux, “ceux qui sont décidés à tout, même à tuer”. Ils édifient une cité mirifique, dont Ulysse établit les lois : ce sont les Dix Commandements du monde nouveau. C’est la rhapsodie du Bâtisseur et du Maçon des âmes.
    Quatrième étape : l’Ascèse et la Délivrance. Cadre : les montagnes et les rivages de Haute-Égypte. Le rêve s’écroule. La Cité idéale disparaît au cours d’un séisme. Les derniers compagnons d’Ulysse sont engloutis dans le feu de la terre. Resté seul, Ulysse se réfugie sur une montagne, où il vit en ascète. Beauté, justice, Cité, tout lui paraît vain désormais. L’Amant, le Combattant, le Bâtisseur s’effacent devant l’Ascète, qui redescend vers le monde des hommes pour y vivre en mendiant. C’est la rhapsodie de l’expérience libératrice, des ombres congédiées de l’Ascète errant, de la totale liberté.
    Cinquième étape : la mort dans l’univers réconcilié. Cadre : les glaces du pôle Sud. Après avoir erré un temps sur les rivages de la mer Rouge, rencontré sous des formes transposées : Bouddha – un prince indien -, Don Quichotte – un chevalier capturé par des anthropophages -, Jésus – un pêcheur d’une bourgade de la mer Rouge -, Ulysse construit un esquif et se laisse emporter vers le sud. À mesure qu’il avance vers le pôle – où la Mort viendra lui tenir compagnie à la proue du vaisseau – tous les fantômes de son passé, ses femmes, ses compagnons, ses adversaires, ses héros préférés et même les éléments de l’univers, l’escorteront jusqu’à l’ultime instant où il se diluera dans la blancheur de la mer et du ciel.
    Ce que ce résumé est impuissant à rendre, c’est évidemment et en premier lieu le poème lui-même. Car tout cela est dit en vers de dix-sept syllabes que la version française de Jacqueline Moatti a transposés dans une prose évocatrice. La langue utilisée par Kazantzakis – que tant de Grecs ont eu l’absurdité de lui reprocher – n’est pas, comme on l’a dit, une langue fabriquée, absconse, artificielle. C’est la langue même que le poète a employée toute sa vie, celle qui n’existe dans aucun dictionnaire savant. Kazantzakis va chercher ses mots là où ils se trouvent et où bien peu avant lui ont songé à les recenser – « sur la bouche des paysans, des pêcheurs, des bergers et des artistes ».
    Le poète a passé des années à parcourir la Grèce, à noter tout ce qu’il entendait – noms de fleurs, de métiers, appellations familières, termes religieux – pour créer peu à peu une langue qui soit pleinement panhellénique. Ce seul aspect de l’œuvre est déjà en lui-même une entreprise novatrice. Et ce poème, fait de milliers de mots – rarement ou jamais utilisés jusqu’alors en langue littéraire – apparaît déjà, de ce seul point de vue, comme un monument linguistique, un corpus où se trouvent recueillies et souvent rehaussées les expressions, les inventions les plus précieuses de la langue démotique. D’ailleurs, tous ceux qui, dans cette œuvre, vivent et luttent aux côtés d’Ulysse, qui sont-ils ? Ce ne sont pas des intellectuels, encore moins des linguistes, mais des corsaires, des artisans, des bergers, des klephtes, des mendiants, toute une foule de déracinés, de cœurs et de têtes brûlés. Malgré le parti poétique pris par Kazantzakis, malgré ces vers longs et rythmés comme une houle venue du large, c’est bien leur langue que l’on retrouve, toute la langue du monde hellénique. L’Odyssée est aussi le plus grand et le plus merveilleux dictionnaire dont on puisse rêver, c’est une anthologie vivante de la parole grecque.
    Quant aux thèmes et à l’éthique qui se dégagent de cette œuvre, ils constituent le credo que Kazantzakis n’a cessé de proclamer toute sa vie depuis Ascèse, son premier livre, qui se trouve ici magnifié, épuré, au terme d’une série d’épreuves ulysséennes qui recouvrent les itinéraires personnels de l’auteur. À chaque épreuve on peut d’ailleurs faire correspondre le modèle humain ou mythique, l’ombre initiatrice qui dominèrent l’auteur aux différentes époques de sa vie. En Ulysse se conjuguent et se dissolvent tour à tour Tantale, Héraclès, Lénine, Bouddha, don Quichotte, Nietzsche, le Gréco, saint François d’Assise, maître Eckhart et bien d’autres, que l’auteur a nommés « les gardes du corps de l’Odyssée ». Et ce qu’Ulysse vit et découvre au terme du voyage, c’est ce pessimisme héroïque, déjà affirmé dans Ascèse, credo de notre temps. Tout connaître et tout vivre – y compris le meurtre et le sang – pour épuiser le mal, absorber le néant. Être amant jusqu’au bout pour ensuite renoncer à l’Éros, militer jusqu’au bout pour ensuite se désengager, devenir un héros pour renoncer à l’héroïsme, et devenir un saint pour renoncer à la sainteté même.
    Vingt ans avant les philosophes et écrivains de l’Occident, Ulysse découvre en haut de sa montagne l’absurde de la vie. Et en ce sens, cette œuvre nous révèle que ni Camus, ni Sartre ne furent – sur le plan littéraire – les premiers à ressentir et exprimer l’absurde de toute existence, mais Ulysse le conquistador, l’amant, le bâtisseur et le desperado. Les universitaires auront beau jeu – si le cœur leur en dit – de rechercher dans cette œuvre lyrique les influences philosophiques qui, par endroits, la marquent. Ce qu’ils ne pourront toutefois lui ôter – une fois mises en lumière les révélations esthétiques, éthiques, métaphysiques qui jalonnent le voyage d’Ulysse – c’est la flamme qui d’un bout à l’autre la parcourt. Elle emporte le lecteur sur des mers inconnues, des déserts jamais entrevus, des montagnes où le cœur s’endurcit et qui tous sont de notre temps. Beaucoup moins que le chant d’un passé pastoral où l’homme vivait à sa mesure étroite, l’Odyssée est celui d’un présent élargi aux dimensions de la planète."

Jacques LACARRIÈRE,

Dictionnaire amoureux de la Grèce, Plon, 2001, pp. 323-329.

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À signaler l'excellente maison d'édition Cambourakis qui proposent huit livres de Nikos Kazantzakis, voir ici. Ils ne sont malheureusement pas proposés au format numérique.

Voilà, rendez-vous le 4 avril pour la première publication, n'hésitez pas à m'envoyer vos commentaires et me signaler les éventuelles coquilles qui resteraient. Bonne lecture, prenez-soin de vous.


Le blog Aldus ne reprendra pas

TeleUn an dans quelques semaines que j'ai mis en sommeil ce blog. Je vous remercie pour vos témoignages, vous m'excuserez de n'avoir pas répondu mais je l'avais annoncé par avance. Mes raisons sont d'ordre personnel, je ne souhaitais pas m'étendre; c'est aussi cela la confidentialité sur les réseaux. Une longue interruption qui m'a permis de prendre du recul.

J'ai beaucoup donné pendant 12 ans, une veille constante, un exercice discipliné, des tests complets, etc. Je vous livrais aussi un regard particulier. Je le sais, beaucoup d'entre vous étaient attachés à ces petits rendez-vous hebdomadaires, nos différents échanges entretenaient ma motivation, je vous en remercie. Ce blog fut une belle aventure commencée au tout début du réel développement du livre numérique; à l'arrivée, ce sont 7878 billets, plus de 13000 commentaires, plus de 4.500.000 pages vues au total.

Toutes les archives sont disponibles par dates ou par thèmes, la page complète est ici.

Depuis quelques mois, je me posais la question de le reprendre, peut-être sous une autre forme moins contraignante. Mais cela n'aurait pas eu de sens, une actualité se doit d'être exhaustive et complète. Donc je ne reprend pas sous cette forme.

Le blog restera en l'état, je ne vais pas détruire toutes ces archives pour l'instant; je pense que tout cela représente encore un intérêt pour les amateurs, les étudiants, les professionnels même. C'est un peu d'argent mais cela peut servir encore, toujours près de 500 pages vues chaque jour. Je le clôturerais un jour comme on détruit de vieilles boites d'archives, passant du grenier à la benne.

J'ai une pensée particulière pour tout ceux et toutes celles qui relayaient ma veille, en particulier José Afonso Furtado, le plus fidèle et inlassable de tous sur Twitter. Soyez-en tous et toutes remerciés. J'ai aussi une pensée particulière pour Jean-François Gayrard qui nous a quitté il y a bientôt un an.

Pour continuer à échanger, vous pourrez me retrouver sur un autre blog wordpress à mon nom qui regroupera l'ensemble de mon activité avec des billets moins réguliers. Le compte Twitter sera toujours actif, j'ai aussi réactivé un compte Instagram.

Voilà, un petit pincement au cœur aujourd'hui... Ma passion du livre, comme du format numérique, est intacte vous pensez bien. Un grand merci à tous et toutes, j'espère vous retrouver bientôt. Je vous souhaite une bonne rentrée et de belles lectures!

Hervé Bienvault

PS: je continuerais à répondre à vos commentaires en privé.


Blog en sommeil

MirePour des raisons personnelles, le blog est pour l'instant en sommeil sans date prévue de reprise. Pas de billets, plus d'activité de relais sur twitter également. Je ne répondrais pas non plus à vos commentaires, je vous présente par avance mes excuses.

Je vous souhaite une bonne rentrée, bonnes lectures à tous.


Homère : L'Iliade, toutes les traductions en ebook gratuit

Homer-250x175"Chante, Déesse, la colère du Péléide Achille, pernicieuse colère qui valut aux Achéens d'innombrables malheurs, précipita chez Hadès les âmes généreuses d'une foule de héros, et fit de leurs corps la proie des chiens et de tous les oiseaux — ainsi s'accomplissait la volonté de Zeus — depuis le moment où, sitôt après leur querelle, se séparèrent l'Atride roi des guerriers, et le divin Achille. Quel dieu les jeta dans la lutte et dans ce désaccord ? Le fils de Latone et de Zeus."

Composé il y a près de 2700 ans, L'Iliade, vaste poème et véritable fresque héroïque, peut aussi se lire comme un vrai roman d'aventures. Découvrez-le sans préjugés. Si vous aimez le fantastique, la fantasy, Le Seigneur des Anneaux, Le Trône de fer, et tant d'autres livres, les épopées d'Homère sont aussi pour vous, vous serez surpris...

De très nombreuses traductions en français de L'Iliade d'Homère ont été proposées au fil des siècles. Malheureusement bien peu sont disponibles en version numérique, aussi bien chez les éditeurs que sur les sites gratuits.

Comme pour L'Odyssée, on retrouve très régulièrement celle de Leconte de Lisle parue en 1866. Elle est aujourd'hui datée et pas forcément très accessible pour les lecteurs, notamment pour les plus jeunes. Que dire des numérisations de la BnF sur Gallica? Le travail n'est pas fait. Aucune version n'est disponible au format ePub. De très nombreux livres complètement superficiels au catalogue mais pas les deux poèmes d'Homère, allez comprendre...

On peut signaler l'intéressant site IliadeOdysseefree qui propose librement en ligne beaucoup de ces traductions. Synthèse de numérisations éparses, les textes n'ont malheureusement pas été consciencieusement relus. Il reste énormément de coquilles, il manque même des pages entières, c'est bien dommage. D'autre part, on ne trouve pas sur ce site de versions au format ePub pour télécharger sur les liseuses, smartphones ou tablettes pour des lectures plus agréable et pratique sans connexion.

En ce XXIème siècle, L'Iliade d'Homère mérite décidément mieux, commençons donc...

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Je vous propose des versions numériques au format ePub, soigneusement numérisées, relues et préparées par mes soins. Je les mettrais en ligne au fur et à mesure de mes lectures, en essayant d'être le plus exhaustif possible. J'espère que vous apprécierez.
À vous de choisir la traduction que vous préférerez, vous vous en rendrez compte rapidement au bout de quelques dizaines de pages. Peut-être même vous prendrez-vous au jeu et lirez-vous plusieurs d'entre elles, celles en vers dans un second temps, les versions en prose sans doute plus accessibles pour se familiariser avec l'intrigue.

Mettre à disposition ces textes, les faire redécouvrir, c'est aussi rendre hommage à tous ces traducteurs, tous ces "passeurs" qui se sont succédé pour transmettre l'œuvre d'Homère à leurs contemporains, à nous aujourd'hui. Au fil des lectures, j'ai été frappé par leurs grandes qualités littéraires. Tous sont dignes d'intérêt. C'est aussi un formidable laboratoire sur l'exercice difficile de la traduction.

Après avoir mené à bien un travail similaire de l'été 2018 à décembre 2019 avec L'Odyssée (22 traductions à ce jour, voir ce billet), je m'attaque désormais au premier poème d'Homère.

Ce chantier est plus vaste encore; si c'était plus de 5000 pages pour L'Odyssée, c'est sans doute entre 7500 et 8000 pages pour L'Iliade selon mes premières estimations. De plus s'il y a 25 traductions de L'Odyssée, il y en a plus de 30 pour L'Iliade. Un travail qui me prendra sans doute trois ans minimum.

J'ai d'autre part décliné des versions en pages pour l'imprimé. Vous pouvez lire ces livres au fur et à mesure sur la plate-forme Calaméo. Les fichiers ePub sont disponibles sur demande.

Sept premières traductions sont déjà disponibles :

1866 : traduction de Charles-Marie-René Leconte de Lisle (lire sur Calameo)

1933 : traduction de Eugène Lasserre (lire sur Calameo)

1938 : traduction de Paul Mazon (sous droits, sur demande)

1943 : traduction de Mario Meunier (lire sur Calameo)

1989 : traduction de Frédéric Mugler (sous droits, sur demande)

1995 : traduction de Louis Bardollet (sous droits, sur demande)

2010 : traduction de Philippe Brunet (sous droits, sur demande)

2019 : traduction de Pierre Judet de La Combe (version numérique disponible chez l'éditeur)

2024 : traduction d'Emmanuel Lascoux (version numérique disponible chez l'éditeur)

Les versions ePub sont proposées sur demande.

Bonnes lectures; merci d'avance pour vos commentaires, je répondrais à tous en mode privé.

[Premier jet de ce billet : 25 décembre 2019/ MAJ : 7 octobre 2024]


BnF : statistiques sur le dépôt légal

Dl_observatoire_2017La BnF (Bibliothèque nationale de France) publie chaque année une synthèse et des statistiques sur la production éditoriale nationale en s'appuyant sur les dépôts et collectes réalisés grâce au dépôt légal.
Un focus est intégré dans cette 7e édition sur le thème 2017, année politique: journaux des campagnes électorales, lettres de candidats, sites web des partis, écrits de femmes et d'hommes politiques, comptes Twitter, etc. sont autant de manifestations d'une activité politique dont le dépôt légal garde trace.

Voir tous les détails sur le site.

Vous trouverez le document Téléchargement Dl_observatoire_2017 pour archives.


Etats-Unis : le livre numérique marque toujours le pas

LogoSur un marché global orienté à la hausse (+5,5%), le livre numérique marque toujours le pas aux Etats-Unis, le slogan est connu. Les derniers chiffres publiés par le syndicat des éditeurs pour le premier quadrimestre 2018 cet été le confirment. Lire le billet ici. En cause, les prix qui ont été relevés depuis deux/trois ans, l'effet est mécanique. Attention, l'autopublication est bien entendu complètement absente. Le livre audio est toujours en forte augmentation. Il m'a paru intéressant de donner un schéma de répartition des différents formats, à partir des revenus générés.

Marketus


Etats-Unis : InstaNovels à la New York Library

Instanovels-coversLa New York Library propose une nouvelle collection "InstaNovels", des classiques mis en valeur avec un nouveau design, de nouvelles couvertures, à partir de son compte Instagram. Le site est ici. Pour l’occasion, la New York Public Library s’est associée à une agence de publicité Mother, également basée à New York, afin de créer ce format hybride qui mélange le texte original de l’auteur (en anglais) à des animations très réussies. Selon Corinna Falusi, directrice artistique chez Mother: “Instagram a sans le savoir créé la bibliothèque parfaite pour ce nouveau type de roman en ligne. De la façon dont vous tournez les pages, à l'endroit où vous vous posez votre pouce en lisant, l'expérience est comparable à la lecture d'un roman de poche.Les romans seront publiés en intégralité, chapitre par chapitre, à raison d’un chapitre par jour (via RTBE).


PocketBook : nouvelles liseuses Touch Lux 4 et Basic Lux 2

PocketbookRentrée en douceur mais déjà une actualité qui pointe le bout du nez. Le fabricant de liseuses PocketBook vient d'annoncer un nouveau modèle, le PocketBook Touch Lux 4. Le modèle 3 sorti il y a trois ans déjà - sans doute le plus grand succès de la marque à ce jour-, il était logique qu'il connaisse une évolution aujourd'hui. PocketBook reprend le design du récent InkPad au niveau des touches tactiles, plus compacte en hauteur.

Un modèle 6 pouces en eInkCarta (758x1024), un processeur Freescale 1GHZ (simple coeur), 512 Mo de RAM, 8 Go de stockage embarqué. Poids réduit à 155g et 8mm d'épaisseur. Toujours la présence d'un emplacement pour une carte micro-SD jusquà 32Go. Plusieurs coloris différents. Le prix est pour l'instant à 119€, ils seront disponibles à partir de septembre. La commercialisation en France par l'intermédiaire de Tea n'est pas encore annoncé.

La marque en profite également pour revoir son modèle d'entrée de gamme sans écran tactile et sans lumière intégrée, le Basic Lux 2, sous la barre des 90€ à priori.


Un été de lectures : relire Pierre Bourgeade

BourgeadepierreRedécouvrir des auteurs un peu oubliés, c'est ce que je vous propose cet été. Aujourd'hui Pierre Bourgeade (1927-2009), une oeuvre très protéiforme de plus de 40 livres dans les genres et les formes les plus divers. Romans, nouvelles, essais, critiques, théâtre, poésie, etc. En digne continuateur de Georges Bataille, Pierre Bourgeade semble avoir tout exploré avec un parfum de scandale constant, jusque même dans ses polars. Une première partie de ses livres aux Editions Gallimard dans la collection Le Chemin de Georges Lambrichs. Les dix dernières années avec les Editions Tristram qui le présentent mieux que quiconque: "Et maintenant? La lecture de Bourgeade, découvert quand nous avions vingt ans, longtemps avant de le rencontrer, puis de l’éditer, n’a jamais cessé de nous accompagner. Et nous n’avons eu de cesse, depuis, prosélytes que nous sommes, de vouloir le faire lire autour de nous. Une fois sur dix hélas: rejet violent. Deux fois sur dix: rejet embarrassé. Mais sept fois sur dix: coup de foudre. Conscience instantanée de la rareté de cette écriture, alliage d’extrême crudité et de classicisme désinvolte, dont seul Pierre Bourgeade, apparemment, possédait le secret." Peu de titres au format numérique malheureusement. A lire ou relire absolument...

PS: Vous trouverez de nombreux livres de Pierre Bourgeade sur LibGenesis.


Sade : "Les 120 journées de Sodome" en version numérique libre

Cover2J'ai souhaité relire l'œuvre du Marquis de Sade en version numérique. J'ai commencé par son premier texte jamais publié, "Les 120 journées de Sodome". Le manuscrit a été déclaré "Trésor National" par la Ministre de la Culture Françoise Nyssen il y a tout juste trois ans. Vous vous rappelez peut-être du rocambolesque destin de ce manuscrit écrit par Sade à la Bastille à la fin de 1785. Définitivement perdu pour son auteur après la prise de la Bastille, il fut récupéré et transmis discrètement de familles en familles jusqu'au début du XXème siècle. Le texte enfin édité dans les années 20, puis repris par les bons soins de Jean-Jacques Pauvert avec les déboires judiciaires qui ont suivis... Un texte sulfureux, le pire peut-être de la littérature française...

285 ans après sa rédaction, les versions numériques sont assez rares et de qualités très moyennes, surtout en version ePub, tant sur Feedbooks (avec des manques), que sur Wikisource. Rien sur EbooksGratuits, ne parlons pas de Gallica avec une version numérisée bien médiocre. Un "Trésor National" mérite décidément mieux.

Sade mériterait bien un site libre qui propose tous les textes, comme ceux de Jean-Jacques Rousseau, Balzac (la référence selon moi en matière d'humanités numériques). Tant de nos écrivains classiques du domaine public sont malheureusement dans le même cas, orphelins du numérique libre...

Je n'ai pas acheté les quelques versions disponibles, pas trop confiance, sans doute repompées sans corrections comme d'habitude... Il y aurait bien la version chez Publie.net mais j'ai préféré rester dans le libre. Je me suis attelé à la tâche, relecture et corrections, avec une excellente version imprimée selon l'édition faite par Jean-Jacques Pauvert. Je vous propose aujourd'hui cette version numérique ePub avec une agréable couverture, j'espère que vous apprécierez. L'établissement de cette version suit donc celle proposée par Jean-Jacques Pauvert, lors de la première édition officielle des Cent vingt journées de Sodome en 1933. À la mémoire de ce grand éditeur, grâce à qui Sade est enfin libre...

Cette version est proposée en partenariat avec le groupe de la "Bibliothèque Numérique Romande", je les en remercie. Le texte de Sade entre la France et la Suisse, l'histoire continue. Ma propre version est proposée sur demande dans les commentaires. Comme d'habitude, si vous voyez quelques coquilles qui auraient échappé à ma vigilance, merci de me le signaler.

Je proposerais d'autres livres du Marquis de Sade dans l'année.


Un film, un livre : Demande à la poussière de John Fante

Cover1 Cover2Nouvelle proposition cette semaine, celle à la fois de lire le livre et de voir le film dont il a été tiré. C'est le quatrième, j'ai décidé de rester dans des livres assez courts pour en lire beaucoup. Je reste aux Etats-Unis avec Demande à la poussière de John Fante publié en 1939. L'adaptation cinématographique sortie en 2006 avec Colin Farrell se révèle assez fidèle. Je vous renvoie sur l'excellente et juste critique parue dans Le Monde à l'époque. La version numérique du livre n'est pas vendu seule, il faudra acheter la trilogie Bandini, mais la lecture des trois volumes vaut absolument la dépense. Les livres de John Fante font l'objet de nouvelles éditions au format de poche cet été chez 10-18, allez les découvrir. J'espère que mes petits billets (ils sont tous à retrouver ici) vous donnent des idées pendant cet été, vos commentaires sont les bienvenus. 


Un été de lectures : relire Jean-Patrick Manchette

ManchetteQuatrième auteur que je vous propose de redécouvrir cet été, partons du côté du polar avec Jean-Patrick Manchette (1942-1995). A la fois auteur de romans policiers, critique littéraire, scénariste, dialoguiste et critique de cinéma, mais également traducteur. Il est reconnu comme l'un des auteurs les plus marquants du polar français des années 1970-1980. Ses livres sont malheureusement indisponibles au format numérique chez ses éditeurs, bien dommage. Je vous conseille trois livres pour commencer, ses formidables Chroniques parus chez Rivages après sa mort, La Position du tireur couché et O dingos, O chateaux!, avant d'aller plus encore avec son Journal.


Bibliothèques : la parole de Bertrand Calenge

CalengeBertrand Calenge, bibliothécaire de renom, théoricien et praticien des bibliothèques est disparu en 2016. C'était une grande figure de la génération de bibliothécaires qui a mis en œuvre la transformation des bibliothèques de lecture publique. A lire un nouveau livre "Calenge par Bertrand, parcours de lecture dans le Carnet d'un bibliothécaire. Du blog au book" aux Presses de l'Enssib. "Un collectif de bibliothécaires fait revivre cet auteur, en proposant un parcours de lecture à travers son blog Carnet de notes. Ces parcours thématiques et transversaux recontextualisent les billets selon les principaux sujets traités par l’auteur – collections, médiation, évaluation, métier, numérique, etc. – autant dire toutes les questions vives des bibliothèques. Ce livre expérimente une mise en book du blog d’un professionnel, pour nous inviter, comme l'écrit Martine Poulain dans sa préface, «à penser, échanger, proposer»".

Un bien bel hommage avec une importance particulière donnée au contexte numérique en bibliothèque. A retrouver cet ouvrage disponible gratuitement sur le site des Presses de l'Enssib.


Bibliothèques: Le Tour des Voyageurs du Numérique, c'est parti !

VDNA signaler cet été, Le Tour des Voyageurs du Numérique est parti de Bordeaux en juillet pour plus de 50 étapes partout en France pendant un an. "Ce tour de France se fera à bord de l’Ideas Box Numérique dans laquelle seront mis en place des ateliers ludiques pour les petits et les grands ! On peut aussi y découvrir des livres autour du numérique, des vidéos pour mieux apprendre et comprendre le monde des ordinateurs ou encore des jeux de société pour comprendre l’univers des réseaux informatiques". Fin août pour l'étape "inévitable" dans le Puy de Dôme, tous les détails ici. A suivre le site dédié des VDN.


Un film, un livre : Gatsby de Francis Scott Fitzgerald

Film GatsbyL'été se poursuit. Troisième semaine pour revoir un film et relire un livre dont il a été tiré. C'est un grand classique de la littérature américaine que je vous propose aujourd'hui, The Great Gatsby de Francis Scott Fitzgerald publié en 1925. Une plongée dans les années folles à New York. Entre folie et démesure, la gloire et la chute d'un d'un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby. Plusieurs films dont le dernier qui a connu un grand succès il y a quelques années avec Leonardo Di Caprio. Neuf chapitres, un court roman que je vous conseille pour vos vacances. Pas moins de cinq traductions sont disponibles, trois d'entre-elles depuis 2010 qui ont profité de l'entrée de son auteur dans le domaine public. Je vous recommande la dernière, celle parue chez 12-21 réalisée par Jean-François Merle. Une traduction moderne excellente, un tout petit prix et elle a aussi le grand mérite de ne pas comporter de DRM (dans toutes les librairies indépendantes). A partager avec vos proches sans modération. Gatsby? Quel Gatsby? Une lecture inoubliable... 


Liseuses 7.8 pouces : PDF ou ePub ?

100_2628Avec le développement de nouvelles grandes liseuses au format 7.8 pouces chez les fabricants, peut-être vous posez-vous la question du format numérique à privilégier, surtout pour les livres au format de poche. Le format de page étant proche du format de l'écran de la liseuse, il est en effet tentant de vouloir retrouver des sensations de lectures proches voire identiques (typo, mise en page, blancs typographiques, etc.) à celles de vos collections de poche favorites. Vous trouverez souvent les deux formats PDF et ePub disponibles chez les revendeurs. Alors, quel choix à faire pour votre liseuse?

Réponse en images avec le même livre dans la collection Folio chez Gallimard sur la dernière liseuse Tea InkPad 3:

Format PDF : avec le reformatage automatique des pages (suppression des marges)

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Format ePub: avec la police de l'éditeur par défaut, les deux dernières photos en augmentant la taille de la police.

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VERDICT ? Le constat me parait sans appel. Malgré le format généreux de la liseuse, le fichier PDF reste globalement trop limité dans ses fonctionnalités. Même si la lecture est correcte, le caractère reste petit sans possibilité d'agrandissement (à moins de passer en mode paysage en fractionnant la page). Vous n'aurez pas non plus la possibilité de changer les polices, ce qui est le cas dans cet exemple, le Garamond utilisé chez Gallimard n'étant pas un caractère très adapté sur les liseuses. Au format ePub et à ce format d'écran, les blancs typographiques sont très équilibrés, très proches du rendu imprimé, et cela quel que soit la taille des caractères. Interlignage et marges étant à définir précisément par vos soins. Dernier argument, le format ePub vous permettra également de lire sur vos smartphones, à oublier pour le PDF.

Bref, ne pas hésiter, le format ePub reste le format numérique numéro 1 à privilégier, même sur les liseuses de grand format. Le PDF à utiliser si le format ePub n'est pas disponible chez l'éditeur. Bonnes lectures!


Un été de lectures : relire François Cavanna

CavannaTroisième semaine pour redécouvrir des écrivains un peu oubliés. Après Jacques Sternberg et Antoine Blondin, ce sont les livres de François Cavanna (1923-2014) que je vous propose cet été. Si c'est l'humoriste et l'homme de presse qui a bien souvent accaparé les projecteurs au travers de Charlie-Hebdo et d'Hara-Kiri, Cavanna est l'auteur d'une oeuvre très importante de récits autobiographiques, d'essais, de chroniques, etc. Beaucoup de best-sellers à l'époque. Aujourd'hui la marque d'un immense écrivain dont les livres comptent. Il y a quelques années le critique littéraire Grégoire Leménager lançait même un appel pour son entrée dans la Pléiade. Par quoi commencer? Sans aucun doute son dernier livre Lune de miel, puis sa célèbre série Les Ritals, Les Ruskoffs, à la verve et à l'humanité incroyables. Les Ritals reste indisponible au format numérique ce qui n'est guère à l'honneur de son éditeur. Vous le trouverez heureusement facilement en quelques clics. Plongez-vous sans modération dans les livres de Cavanna, vous ne le regretterez pas!


Prêt de livres numériques : les bibliothèques de vos vacances ?

CarteVendée, Dordogne, Corrèze, Cotes d'Armor, Ardèche, Drôme, Landes pour n'en citer que quelques-unes. C'est peut-être vos lieux de vacances pour l'été. Ayez le réflexe de découvrir les bibliothèques et de regarder si elles proposent une offre de prêt de livres numériques. Les bibliothèques sont en réseau au niveau départemental, même les plus modestes peuvent vous proposer l'offre. Un exemple parmi tant d'autres, la Médiathèque de Saint-Hilaire de Riez en Vendée, voir le site. L'abonnement est à l'année, vous pourrez en profiter jusqu'à l'année prochaine. Garder un lien toute l'année avec la bibliothèque de ses vacances! Un bon complément à vos achats, ne l'oubliez pas. La Google Map pour repérer les régions est ici.


Un film, un livre : L'Orange mécanique d'Anthony Burgess

Orange BurgessDeuxième couple film/livre que je vous propose cet été. Là-aussi deux oeuvres très réussies, deux classiques dans leur genre. Le livre d'Anthony Burgess sorti en 1962 est un incontournable roman d'anticipation sur le conditionnement psychologique dans une société future. Sorti en 1971, le film qu'en a tiré Stanley Kubrick a eu un très grand succès. Si le roman privilégie la satire sociale, le film met surtout l'accent sur l'ultra-violence dans un climat malsain et dérangeant qui suscite une polémique importante à sa sortie. Personnellement, je trouve le livre bien plus riche. Il est proposé en version numérique chez Robert Laffont à petit prix sans DRM. Je vous le conseille absolument. 


Un été de lectures : relire Antoine Blondin

BlondinTour de France oblige. Comment ne pas évoquer Antoine Blondin (1922-1991) et ses chroniques de la grande boucle. Commencer par cela pourquoi pas, puis découvrir vite Un singe en hiver, Les Enfants du bon dieu, L'Humeur vagabonde, Monsieur Jadis, L'Europe buissonnière et d'autres encore. Il y a quelques années, La Table Ronde reproposait des rééditions de poche de ses romans les plus connus. Pas de versions numériques dans la foulée, c'est bien dommage. Seuls Les Petits papiers, bien cher. Allez, on espère un effort de son éditeur...

PS: à lire le billet du Figaro justement cette semaine.


Edition : une année 2017 qui marque le pas

Edition2017_SNEUne année 2017 difficile pour l'édition. Entre le boom du scolaire passé, un calendrier électoral traditionnellement néfaste pour les ventes de livres, c'est le retour à une réalité morose qui se confirme. Le chiffre d’affaires des éditeurs a connu un recul de -1,61% par rapport à 2016, passant de 2 837 millions à 2 792 millions d’euros. 

Les secteurs qui ont le vent en poupe. Toujours les très belles performances de la bande dessinée (+13%) et de la littérature générale (+2,7%) qui donnait des signes d'inquiétude l'année précédente. En revanche le secteur jeunesse toujours porteur marque très nettement le pas (-6,6%).

Dans un tel contexte le marché de l’édition numérique, dynamisé par la croissance de l’édition professionnelle et universitaire, poursuit sa progression (+9,8%). Il représente désormais 7,6% du chiffre d’affaires des ventes de livres des éditeurs. Il dépasse la barre symbolique des 200 M. d'euros.

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Voir les chiffres complets sur le site du SNE.

Pour archives les deux documents, Téléchargement SNE2017 complet et Téléchargement SNE2017 sommaire