35 notes dans la catégorie "Hadopi"

Hadopi publie son Essentiel

HadopiCommuniqué de presse de l'Hadopi la semaine dernière qui nous propose son "baromètre des usages" et son "baromètre de l'offre légale". La troisième édition de « l'Essentiel » en 10mn chrono, un 4 pages reprenant les points clés des travaux d'étude de l'Hadopi, est également proposé.

Paris, le 28 septembre 2017

En 2017, selon les baromètres suivis par l’Hadopi, la progression de la consommation de biens culturels dématérialisés s’accompagne d’une augmentation des pratiques mixtes, à la fois licites et illicites.
La consommation culturelle dématérialisée concerne désormais près de quatre internautes sur cinq, 78% des internautes déclarant avoir consommé des biens culturels dématérialisés sur les 12 derniers mois, contre 70% en 2016. Cette progression touche désormais toutes les tranches d’âge, 69% des individus âgés de 40 ans et plus étant désormais des consommateurs en ligne (+8 points).
La part des internautes déclarant avoir des pratiques mixtes, à la fois licites et illicites, est en hausse de huit points (pour atteindre 23% des internautes, les pratiques illicites mixtes et exclusives concernant au total 27% des internautes de 15 ans et plus). Les prochains baromètres permettront de déterminer si cette augmentation est conjoncturelle (effet saisonnier, sorties attendues de films ou de séries, etc.) ou revêt un caractère plus durable.
La consommation illicite est notamment portée par la consultation de séries en streaming. Mais parallèlement, les abonnements aux offres audiovisuelles légales progressent significativement de 5% en 2016 à 9% des internautes en 2017.
Les consommateurs déclarent nettement moins recourir aux offres illicites «par habitude»: seulement 37% des répondants citent ce motif, contre 46% précédemment. Dans le cas des films, près d’un internaute sur deux préfère utiliser un moteur de recherche plutôt que recourir à un site illicite «favori». Les freins déclarés à la consommation légale restent alors le prix et le contenu de l’offre jugé parfois trop limité en termes de diversité ou de récence du catalogue. La volonté d’être en conformité avec la loi reste la principale motivation avancée pour consommer de manière légale, mais les internautes n’apparaissent pas toujours à même de distinguer les offres licites des offres illicites.
La légalité d’un site reste, à tort, encore fortement associée par nombre d’entre eux à son caractère payant (60% des internautes).
Ces observations justifient un accompagnement renforcé des consommateurs vers des pratiques d’Internet responsables. L’Hadopi s'y emploie auprès des abonnés à Internet par le déploiement de la réponse graduée, auprès des plus jeunes publics en collaboration avec l’Éducation nationale et d’une façon générale par ses services de promotion de l’offre légale.
Ces mêmes constats appellent un renforcement de la lutte contre le piratage commercial auquel l’Hadopi contribue déjà activement, notamment par une détection précoce des nouvelles formes d’offres illicites et par l’observation des meilleures pratiques de défense à l’étranger.
 

Les baromètres et cet Essentiel sont à retrouver ici.

Ironie de l'histoire, à signaler que "l'Essentiel" de la rentrée littéraire, un pack de plus de 100 livres est en partage sur un célèbre site de peer-to-peer depuis la fin de la semaine dernière justement. En moins d'1 mn chrono. Pour une bonne pratique des "pratiques mixtes"...


Piratage : l'offre reprend de plus belle

LherneIl y a quelques mois on pensait que les autorités avait porté un rude coup au piratage avec la fermeture du site de torrents francophones le plus populaire. Une nouvelle version est rapidement apparue. Dès cette rentrée il faut bien constater que les choses sont redevenues comme avant. Pour le seul domaine du livre numérique, en quelques semaines seulement, presque une centaine de titres de la rentrée littéraire sont déjà présents, soigneusement indexés. Des livres qui se déclinent ensuite sur des sites de téléchargements directs bien connus eux aussi. Une offre qui va donc bien au-delà des traditionnels best-sellers. Alors que le phénonène semble de moins en moins concerner la musique, il reste actif plus que jamais pour le livre numérique.

Pendant ce temps-là, Hadopi dresse son bilan de huit années d'existence. Si 9,6 millions de mails d'avertissement et de rappel ont été envoyés, seules 138 condamnations ont été prononcées. Néanmoins, la situation s'accélère sur le front de la lutte contre les téléchargements illégaux, avec des condamnations en forte hausse sur les six premiers mois de l'année 2017 (via GénérationNT). On voit bien que c'est l'évolution vers des offres légales plus attractives comme pour la musique qui peuvent modifier réellement la tendance.

PS: [30 septembre] Un pack de 105 titres de la rentrée littéraire est apparu sur les réseaux. C'était 20 titres, puis 40, c'est désormais cette année plus de 100 dès la fin septembre.


Hadopi : un concours Bookin' de création de livre numérique

BookinUne initiative intéressante. L’Hadopi lance un concours de création de livre numérique destiné aux collégiens et lycéens d’Ile-de-France avec le soutien du MOTif. Les enseignants intéressés ont jusqu’au 15 octobre pour s’inscrire. Les prix seront remis au Salon du livre en mars prochain. Tous les détails sur le site dédié ici (via LeMOTif).

PS: à cette occasion, Hadopi propose une note d'analyse sur le livre numérique auprès des 15-24 ans, à retrouver ici (pour archive).


Hadopi : étude des perceptions et usages du livre numérique

HadopiDans le cadre de sa mission légale d’observation, l’Hadopi et le GLN ont conduit une étude exploratoire sur les usages et perceptions du livre numérique, comprenant une phase qualitative et une phase quantitative. Cette étude a été réalisée par l’institut d’études IFOP. A télécharger sur le site de l'Hadopi. L'enquête quantitative a été réalisée d'abord par téléphone du 6 au 21 juin 2014 auprès d'un échantillon national représentatif de 3.000 français de 15 ans et plus, puis en ligne du 9 au 24 juillet auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 lecteurs de livres numériques. Elle a été complétée par la partie qualitative. J'aurais l'occasion de revenir sur certains aspects de cette étude très complète.


Beigbeder : son livre "Oona et Salinger" sur les réseaux comme les autres

BeigbederSeul contre tous, notre Don Quichotte du numérique, Frédéric Beigbeder, refusait de mettre son nouveau livre "Oona et Salinger" en version numérique sur les plateformes légales. Il l'avait réaffirmé à la parution fin août. Moins de quinze jours auront suffi pour voir son livre apparaître sur les réseaux torrent et download, celui-ci issu de la numérisation. Certes, c'est un peu plus long que de récupérer l'offre commerciale mais cela ne décourage pas les teams. Son livre rejoint la bonne cinquantaine de titres de la rentrée littéraire qui circulent déjà, individuellement ou en pack, tous bien référencés avec quelques mots clés sur Google, que l'on ne remerciera jamais trop. Hadopi a réaffirmé cette semaine sa bonne volonté de continuer la lutte dans le cadre actuel. Lire ZDNet. Rien de nouveau sous le soleil donc...


Hadopi et l'offre illégale en France

73578-logo-hadopi-ministere-de-la-culture-664x356Hadopi est-elle efficace? Une récente enquête anglo-saxonne montre que le téléchargement illégal (musique, films, jeux vidéo…) aurait reculé dans l’hexagone. La baisse serait même importante avec 71% des téléchargements illégaux en moins. Cependant l’étude révèle également que si les téléchargements diminuent, à l’inverse, le nombre de fichiers mis à disposition sur les réseaux peer to peer lui augmente de 18%. Si la loi s’applique sur le territoire français, en revanche rien n’empêche les «pirates» étrangers de télécharger des données hébergées depuis la France. Personnellement quelques observations. En ce qui concerne les livres numériques, l'offre semble en effet s'accélérer sur les sites de torrent. Si l'heure est au streaming pour musique et vidéo, il reste assez peu adapté pour la lecture de livres. Les livres illégaux qui apparaissent en download sont tout de suite répliqués dans la journée en peer to peer et inversement; les fichiers, plus légers que leurs homologues, sont téléchargés. Aucun livre sur les sites illégaux de streaming les plus populaires pour l'instant, ni non plus de plus de sites dédiés (via Softsonic).


Hadopi lance un portail offrelegale.fr

Offre légaleHadopi a lancé hier un portail OffreLegale.fr déjà baptisé LOL sur les réseaux. Tous les détails ici. La volonté de donner une visibilité plus grande à l'ancien label PUR qui restait bien confidentiel auprès du grand public. Côté eBook, le site répertorie 146 sites qui proposent une offre légale, de AveComics à Zebook. Enjeux plus grands sur la musique et la vidéo, en essayant que les plus jeunes s'habituent à des noms moins familiers que ceux qu'ils s'échangent sur Facebook ou dans les cours de lycées! (via MetroNews).

PS: pas pressé qu'Amazon arrive car il sera en tête de liste. Petite question: est-ce qu'Amazon sera retoqué par Hadopi avec son format propriétaire?


Hadopi: stratégie contre streaming et téléchargement direct

HadopiIl était attendu, le voilà. A lire le rapport d'Hadopi sur les moyens de lutte contre le streaming et le téléchargement direct illicites. Réflexions, pistes à envisager qui visent à responsabiliser davantage les sites de contenus et de référencement mais également à impliquer l'ensemble des intermédiaires de l'écosystème streaming et du téléchargement direct. Voeu pieu. "Dans cette perspective est encouragée l'autorégulation sous l'égide de l'autorité publique plutôt que la recherche de nouveaux dispositifs contraignants". Voir le billet sur l'Express.

Dans ce rapport, je lis en page 26: "La société Google a développé un nouvel algorithme ("demotion") qui vise à faire baisser dans les résultats le classement des sites qui ne respectent pas le droit d'auteur. Parmi les critères pris en compte pour sous-référencer ces sites, figurent notamment le nombre de notifications auxquelles Google a donné suite pour un site. Dans ce cadre, Google publie un "Transparency Report" destiné à donner une visibilité au public sur les notifications reçues, qui comprend une section consacrée aux demandes de retrait faites sur le fondement d'une atteinte au droit d'auteur".

Simple petit test, une semaine après la sortie du dernier livre de Marc Lévy. En tapant "marc lévy un sentiment ebook gratuit" sur Google. Sur la première page, les deuxième et sixième résultats sont des téléchargements en download, le neuvième un téléchargement en peer-to-peer. Dans les trois cas, le fichier arrive en moins de dix secondes. 3/10. "Demotion", c'est démission en français?


Films: la VOD en plein boom

PlayIntéressante analyse donnée par Médiamétrie. +56% de consommateurs de VOD (vidéos à la demande) en plus en un an! 13,4 millions d'internautes ont déjà regardé une vidéo à la demande payante (1 internaute sur 3). C’est parmi les «jeunes», âgés de 6 à 34 ans que l’on compte le plus de VODistes. Ceux-ci sont adeptes de la location et seraient prêts à regarder davantage de vidéos à la demande si leur coût était moins élevé. Pour le livre, à surveiller de près les modes de consommation de biens culturels dématérialisés plus en avance que sont la musique et la vidéo (via LesNumériques).


Hadopi: étude sur streaming et téléchargement direct illicites

HadopiL’Hadopi publie une étude économique dans le cadre de la mission «streaming et téléchargement direct de contenus illicites» confiée à IDATE, institut européen dédié à l’économie numérique, dans le cadre d’une procédure de marché public le 9 janvier 2012.

Ses conclusions alimenteront les travaux de la mission «streaming et téléchargement direct de contenus illicites» confiée par Marie-Françoise Marais, Présidente de l’Hadopi, à Mireille Imbert-Quaretta, Présidente de la Commission de protection des droits.

Cette étude présente et analyse l’écosystème global des sites et services de streaming et de téléchargement direct, apparaissant comme essentiellement organisés en vue de favoriser la diffusion non autorisée de contenus audiovisuels et/ou musicaux protégés par le droit d’auteur, avant et après la fermeture de MegaUpload/ MegaVideo. Les principaux acteurs de l’offre, les usages et les modèles économiques y sont analysés.

L'étude ici et la synthèse ici.


Lab Hadopi : le livre numérique en question

HadopiUn Lab Hadopi aujourd'hui consacré au livre numérique. Après la musique et le cinéma, le livre fait son Lab à la Maison de la Chimie, histoire de voir ce qu'on met sur la paillasse, c'est entre 18h et 21h:

«Offres, terminaux et chaînes de valeur: quelles perspectives pour le livre numérique?». J'aurais le plaisir d'animer le débat avec plusieurs intervenants. Je remercie les organisateurs. Non, je ne suis pas "vendu" à la cause, à signaler pour que je ne prenne pas des coups supplémentaires que je participerais à ce Lab de manière tout à fait bénévole. Tous les détails et l'inscription ici, le déroulé de la table-ronde ici. Dispo aussi pour échanger avec vous à la suite de la réunion.


MegaUpload: la fermeture en question

Vous vous rappelez sans doute, c'était il y a à peine trois semaines, Emmanuel Gadaix, le directeur technique de MegaUpload, était l'invité du Sénat. A regarder, c'était quelques jours avant la fermeture du site de service de partage. Emmanuel Gadaix ne s'était pas exprimé depuis. Il revient pour ZDNet.fr sur le projet d’offre légale MegaBox qui devait être lancé le lendemain de l'arrestation de Kim DotCom, le fondateur de MegaUpload.

PS: voir aussi le billet de Clubic qui propose un petit retour en arrière sur l'histoire de la fermeture des sites de partage; souvenirs, souvenirs...


MegaUpload au Sénat

Mini-108032-megaupload-senat-Le site MegaUpload, basé à Hong Kong et très critiqué par l'importance du traffic de téléchargements illégaux (certains vont jusqu'à parler d'entreprise mafieuse), avait les honneurs du Sénat à l'occasion d'une table-ronde consacrée à la liberté sur Internet et la rémunération des auteurs. Un débat où l'on retrouvait Hadopi, Nicolas Seydoux (ALPA, Gaumont), mais également l’UFC-Que Choisir, Philippe Aigrain (la Quadrature du Net), la SPEDIDAM, etc. Rappelons que c'est le 22ème site le plus visité chaque jour par les français (15 millions de visiteurs), 10% du flux internet français. Je ne sais pas si l'on a repris en choeur la MegaSong au Sénat. A lire l'interview d'Emmanuel Gadaix, directeur des opérations du site, sur PC Impact et le billet sur CitizenKane. Il a une bonne tête Emmanuel pour un mafieux!


Un pirate à confesse

Confession "Aujourd’hui, j’ai 2895 fichiers dans mon partage. Nous sommes des millions à chercher, trier et échanger des fichiers; et si la culture est bien ce processus collectif qui permet aux œuvres de perdurer au fil de l’Histoire et des générations, nous sommes aujourd’hui parmi ses acteurs principaux. Pour le malheur, j’en conviens, de ses défenseurs auto-proclamés". A lire les "Confessions d'un pirate anonyme" sur l'excellent Le Tigre (merci Christine).

La liste noire... plutôt rose!

Images Livres Hebdo vient de publier la première liste des 10 titres les plus téléchargés illégalement. Un baromètre appelé à se renouveler?
"Le constat est plutôt rassurant pour la littérature, puisque les livres téléchargés sont des manuels d’informatique ou des guides pour améliorer sa maison ou ses performances sexuelles.
Hormis la série Twilight, aucun roman n’entre dans la liste. Selon le site BitTorrent, chacun des titres présents dans ce classement a été téléchargé entre 100 000 et 250 0000 fois."

La liste complète :
1. Kamasutra
2. Adobe Photoshop secrets
3. The complete idiot’s guide to amazing sex
4. The lost notebooks of Leonardo da Vinci
5. Solar house. A guide for the solar designer
6. Before pornography. Erotic writing in early modern England
7. Twilight (la série complète)
8. How to get anyone to say yes. The science of influence
9. Nude photography. The art and the craft
10. Fix it. Ho it. How to do all those little repair jobs around the home

Comme disait récemment un éditeur, on aura le temps de se retourner...


Le piratage, on aura le temps de se retourner

Jean_arcache Si certains éditeurs sont allergiques au numérique et que le piratage hante toutes les consciences, d'autres sont plus optimiste sur le phénomène. C'est le cas de Jean Arcache, patron de Place des Editeurs (Editis) dont on peut lire l'interview réalisée par le magazine Challenges la semaine dernière: "Jean Arcache confie qu'il n'a "pas peur du piratage sur internet au sens où le livre a déjà été piraté avec l'invention de la photocopie et il s'en est bien sorti. Le pire qui puisse arriver sera la copie de 20 ou 30 bestsellers, pas plus. "Nous avons de la chance par rapport au secteur des jeux vidéo qui est le plus touché. Presque toutes les 50 principales références -qui correspondent à 80% des ventes- sont piratées. C'est la même chose pour les DVD. En ce qui concerne les CD, 500 références font 80% des ventes, et là aussi presque la totalité est piratée. Dans le monde du livre, 3.000 références ne correspondent qu'à 50% des ventes. Or, avant même que ces 3.000 ouvrages soient piratés, on aura le temps de se retourner."

Mininova dans le collimateur

Mininova Mininova, vous connaissez? Un site de partage de fichiers qui propose de faire son marché "librement".  "La justice hollandaise a rendu aujourd'hui son verdict dans cette affaire opposant le célèbre site de référencement de torrents à l'organisation chargée de lutter contre le piratage. Le tribunal a ordonné à Mininova de retirer dans les trois mois tous les liens vers des contenus protégés par les droits d'auteur, sous peine d'une amende de 1000 euro par torrent illicite pouvant atteindre 5 millions d'euros.  Bien que la cour n'ait pas reconnu Mininova coupable de violation du droit d'auteur, elle a estimé que le site de téléchargement n'avait pas pris les précautions suffisantes. Il a rejeté l'argument de la défense, qui démentait la possibilité de modérer les torrents publiés quotidiennement. Une étude réalisée dans le cadre du procès a d'ailleurs montré que 80 à 90% des liens choisis au hasard dans les catégories jeux, films, musique et séries télévisées pointent vers des produits dont les droits d'auteur sont protégés." (via Clubic).
En Angleterre aussi, les débats se poursuivent:
"Dans son édition du 25 août, The Guardian révèle que les autorités britanniques réfléchissent à l'idée de couper l'accès Internet aux méchants téléchargeurs. Mais version anglaise. Plusieurs variations repressives seraient envisagées pour décourager les «pirates» de s'échanger en ligne des contenus protégés par le droit d'auteur
(via Silicon).
A défaut de rencontrer un consensus sur le territoire national (les débats reprendront à l'Assemblée Nationale le 14 septembre prochain), notre Hadopi a l'air de bien s'exporter!

 

La BNF soluble dans Google

Images Fermons la parenthèse, la BNF qui bascule dans Google. Cette page (à peine un mois) devient d'un dérisoire... Tous les sites reviennent sur le sujet (je vous laisse le soin de chercher dans GoogleNews) complété par le lobbying actif qui décidément tombe étrangement avec. Prélever en amont de la consommation (voir le billet de Françoise Benhamou), c'est le crédo des partisans de la licence globale. Un nouvel impôt de quelques euros par mois pour financer l'ensemble de la création artistique, rien que cela. Donner un coup d'arrêt aussi à d'autres formes de modèles économiques payants. Et Google, bien entendu en champion toutes catégories du prélèvement en amont de la consommation. Google et Amazon ont bien une guerre d'avance. On attendra bien entendu la rentrée de congés d'Olivier pour avoir confirmation de la chronique annoncée.
PS: Quelques soubresauts avec ce communiqué: "Reconnaissant ne pas exclure un partenariat avec le moteur de recherche américain, la Bibliothèque nationale de France minimise les informations parues dans la presse en assurant n’avoir rien décidé ni signé." (via Livres Hebdo). A noter aussi les précisions de Philippe Colombet de Google France (merci Alain).

Humeur

Boycott Appel au boycott des anti-Hadopi! "Boycottons les cinémas, les CD et les DVD et ce, pendant un an! Montrons que c'est nous, les consommateurs, qui détenons le pouvoir" (via LeMonde).
A mes étudiants en Métiers du Livre de Bordeaux, dois-je vous dire? "Boycottez les livres numériques! Oubliez Fnac, Amazon, Numilog, ePagine, Publienet, Immatériel... Changez d'orientation pendant qu'il en est encore temps car l'avenir de l'édition, de la librairie et des bibliothèques avec un Kindle DX est ici et ici..."
A mes collègues enseignants, vous leur dites quoi vous, François à Bagnolet, Olivier à La Roche-sur-Yon?


L'après Hadopi, plus d'offres légales, et vite!

Images A l'heure où la loi Hadopi est en train d'être adoptée et qu'il va falloir se résoudre à passer dans l'univers du légal (en attendant les réseaux P2P risquent de sacrément chauffer car tout le monde va faire le plein!), Clubic consacre un dossier bien complet à l'offre légale justement.
Le constat est malheureusement édifiant dès que l'on recherche des titres précis dans le domaine du cinéma, vous verrez la vidéo jointe.
Conclusion du dossier, je cite Stéphane Ruscher: "Au final, le fond du problème vient surtout du manque d'initiative des producteurs de contenu. L'impression qui émane de l'examen des débats sur le téléchargement illégal est celle d'un déséquilibre entre des dispositifs de sanctions qui occupent la majeure partie des échanges et des promesses évasives sur le développement de nouveaux modèles d'offre légale, à grands coups «d'engagements forts» et autres «laissons-leur un peu de temps» (au passage, la VOD a au moins 4 ans en France). On passe alors du verre à moitié vide à l'analogie de l'oeuf et de la poule : les défenseurs de la loi Hadopi répliqueront qu'une législation permettant des sanctions efficaces est préalable au développement de l'offre légale, ce qui fournit une excuse aux producteurs pour se retrancher et ne pas innover. On peut également penser que faire preuve d'audace et faire confiance à l'utilisateur peut s'avérer payant et attirer une partie des utilisateurs des réseaux P2P. Peut être pas tous, car il y aura toujours des utilisateurs pour préférer rester dans l'illégalité afin de ne pas passer à la caisse. Pour ces derniers, on ne pourra rien faire: leur expliquer le concept de juste rémunération du travail d'un artiste semble être une cause perdue d'avance. Mais on peut raisonnablement penser que la plupart des adeptes du P2P seraient prêts à payer pour une offre légale au moins aussi attractive que ce que l'on trouve illégalement, et que parvenir à cette offre n'est pas insurmontable techniquement ou juridiquement. Puisqu'il semble à peu près inévitable que la loi Hadopi passe sous une forme ou une autre, l'avenir nous dira si ce dispositif de sanctions «douces» (pour reprendre les mots de Madame la Ministre de la Culture) favorise l'innovation ou permet au contraire aux producteurs de contenu de camper sur leurs positions..."

Bref, plus d'offres légales et vite, ça urge!


Source de la vidéo : Clubic