102 notes dans la catégorie "HistoireLivre"

The Economist : The Future of the Book

PapyruspixelsA découvrir "The Future of the Book: Papyrus from pixels". Un court essai proposé par TheEconomist. Plus que le texte en lui-même c'est la présentation très complète qui retient l'attention. L'ensemble du texte est à la fois proposé en audio, mis en page en double page, en version web déroulante. Toutes les possibilités de lecture au choix selon les dispositifs. Ne manque plus que les versions ePub ou PDF à télécharger sur une liseuse ou lire déconnecté sur tablettes et ce serait tout à fait complet. Des fonctions sociales de partages et d'annotations sont aussi proposées à droite. Lire le billet de Thierry Crouzet.


Centre de la Renaissance : Roger Chartier à Tours le 21 novembre

ConferenceA signaler le 21 novembre prochain, le Centre d'études supérieures de la Renaissance et le Service Commun de Documentation de l'université François-Rabelais de Tours proposent une conférence dans le cadre des 10 ans de la formation Master 2 Patrimoine écrit et édition numérique. L'historien du livre Roger Chartier interviendra sur le thème "Qu'est-ce qu'un livre?". Les détails ici.


Bibliothèques : IFLA 2014 s'est ouvert à Lyon

IflaLe congrès annuel de l'IFLA (International Federation of Library Associations) s'est ouvert à Lyon ce week-end. C'est la 80ème édition, tous les détails sur le site. L'occasion pour les bibliothècaires du monde entier de partager leurs visions sur l'avenir des bibliothèques. Les situations sont très contrastées selon les pays, la priorité restant l'accès le plus large possible (via France3-RhôneAlpes).


Maurice Nadeau : le chemin de la littérature

NadeauHommage d'un lecteur au formidable passeur qu'était Maurice Nadeau (1911-2013). A lire et relire tant de textes qui font aimer la littérature. A revoir le reportage que lui consacrait Arte il y a deux ans.

PS: à relire la préface de Maurice Nadeau à son livre "Littérature présente" publié chez Corréa en 1952. Un fichier ePub ici.


La saga du Livre de Poche

Livre-de-poche-documentsFévrier 1953, lancement de la collection Livre de Poche qui allait démarrer une véritable révolution culturelle. A lire sur l'excellent blog Journal d'un lecteur qui revient sur la saga et les débats houleux «Les livres de poche sont-ils de vrais livres? Leurs lecteurs sont-ils de vrais lecteurs?». Vendus 2 francs à l'époque, c’est-à-dire six fois moins cher, en moyenne, qu’un ouvrage en format traditionnel. Entre les lignes, le livre numérique bien entendu. On ne peut que sourire quand on voit la défensive actuelle des éditeurs sur les prix des livres numériques. Et la menace réelle du piratage exponentiel. Alors, Livre de Poche dans dix ou vingt ans?


Puces typo : troisième édition le 25 mai

Logo-campusSamedi prochain 25 mai aura lieu à Bagnolet la troisième édition des Puces typo, organisée par Les Rencontres de Lure et le Campus de la Fonderie de l'Image. Un évenement annuel pour tous les passionnés de typographie en France. Le numérique et les arts graphiques traditionnels se cotoient harmonieusement, en pleine effervescence. A relayer absoument autour de vous. A revoir la vidéo qui avait été tournée l'année dernière (via le site).

Les Puces Typo 2012 from Campus de la Fonderie de l'Image on Vimeo.


François Gèze: tournant dans l'histoire de l'édition

GezeA lire l'interview de François Gèze relayé sur Mediapart: «Nous sommes à un tournant majeur de l’histoire de l’édition». Reprise d'un interview réalisé pour Altermondes en décembre dernier, que l'on peut aussi retrouver sur le site des Editions La Decouverte que dirige François. Une analyse très fine de l'un des meilleurs observateurs dans l'édition. Pour finir, une conception du livre "clos" qui s'oppose au tout web que nous vendent (ou aimeraient nous vendre) certains:
"Le numérique favorise des modalités technologiques de publication ainsi que des modes d’écrit différents —l’hypertexte— qui permettent de mettre en relation une infinité de ressources, ce qui est évidemment formidable. Mais à mon sens, cela rendra d’autant plus nécessaire l’accès traditionnel au «livre clos» (imprimé ou numérique), celui qui a un commencement et une fin, qu’un auteur a publié à une certaine date et auquel il ne touche plus après. C’est-à-dire le contraire du livre modifié en permanence –dit parfois «liquide»–, parce que son auteur y revient ou qu’il est enrichi par d’autres: une modalité passionnante, mais inévitablement inscrite dans l’instant, impossible à inscrire dans la durée. D’où l’importance, face à la dispersion favorisée par le Web, de pouvoir encore lire, de préférence sur papier, les «livres clos» d’Aristote, Marx, Weber ou Sartre écrits avant son invention (mais aussi ceux écrits après). Le fait de lire un livre avec un début et une fin et de pouvoir travailler dessus apporte, au plan cognitif et politique, beaucoup plus que de rester simplement baigné dans le flux permanent de l’information ou de la circulation des textes."


La Pléiade: visite chez Babouot

PléiadeReportage de France-3 dans les ateliers de chez Babouot à Lagny-sur-Marne qui relient la collection La Pléiade. Un savoir-faire acquis de longue date, l'entreprise sera bientôt labellisée. Toutes les reliures en mouton, dix exemplaires en peau de chèvre réalisés pour le patron de Gallimard. Je retiens aussi la remarque de la dame relieuse: "Moi, j'aime lire. La difficulté de lire ces livres-là, c'est écrit très petit, c'est assez fatigant à lire" (via Actualitte).


Lyon: la bibliothèque Numelyo

Logo-numelyoLyon ouvre sa bibliothèque numérique, c'est Numelyo. On se rappelle du partenariat avec Google signé il y a quatre ans qui avait soulevé la polémique, en ce temps-là Google était encore le grand méchant loup. Des documents remarquables, par exemple les manuscrits mérovingiens et carolingiens, un fonds de livres anciens très rares:

"La collection des livres anciens de la Bibliothèque municipale de Lyon comprend 500.000 documents, de l’incunable au livre imprimé jusqu’en 1920. Elle va être progressivement mise en ligne au fur et à mesure de l’avancée des opérations de numérisation.
Son noyau est formé par la collection constituée entre 1565 et 1762 par les jésuites qui tenaient le collège de la Trinité de Lyon. Vers 1750, ils y avaient rassemblé 50.000 volumes utilisés principalement par les professeurs. On y trouvait des livres donnés par des pères jésuites comme le père Auger, confesseur d’Henri III, le père Coton, confesseur d’Henri IV, le père La Chaise, confesseur de Louis XIV ou le père Ménestrier. En 1693, l’archevêque de Lyon, Camille de Villeroy lègue sa bibliothèque de plus de 5.000 ouvrages magnifiquement reliés en maroquin. En 1765, la gestion de la bibliothèque passe sous la responsabilité du Consulat, la municipalité lyonnaise, qui ouvre la bibliothèque au public trois fois par semaine.
La collection bénéficie ensuite des confiscations révolutionnaires, puis de nombreuses achats ou donations faits au long des XIXe et XXe siècles (collections Coste, Bonafous, Lacassagne…). En 1998, elle reçoit la collection jésuite des Fontaines, forte d’un total de 500.000 documents dont près de 200.000 anciens.

Encyclopédique, cette collection reflète la diversité de la production imprimée internationale, mais présente quelques points d’excellence. Ainsi les éditions lyonnaises des premiers siècles de l’imprimerie. Lyon se fait vite une réputation dans ce domaine: de ses ateliers sortent des livres illustrés, des livres de chevalerie ainsi qu’une littérature narquoise et facétieuse (Rabelais) qui s’exporte dans tous les pays. C’est à Lyon que sont imprimés pour la première fois en France des livres en italique, des caractères hébraïques et des impressions musicales. Au milieu du XVIe siècle, 450 ateliers typographiques fonctionnent et font de Lyon le siège du commerce international du livre. De cette abondante production, la Bibliothèque municipale de Lyon garde un important témoignage dans tous les domaines du savoir: bibles illustrées, ouvrages de droit, d’érudition, de science et de médecine, d’histoire et de littérature.
Viennent s’y ajouter de nombreuses éditions étrangères dont certaines fort rares notamment d’Italie, d’Allemagne et d’Espagne dans tous les domaines.
La musique imprimée, l’histoire, les beaux-arts, la géographie sont d’autres secteurs bien représentés dans les collections."

Lire les billets de Silex et Bertrand Calenge.


Milan Kundera : refus du numérique

KunderaLes livres en danger, la disparition de la bibliothèque, c'est la conviction de Milan Kundera qu'il a exprimé à la Bibliothèque Nationale de France, se refusant à la numérisation de ses livres. "Il est la dernière personne à qui l’on pourrait faire comprendre que le livre et le texte ne font plus un mais deux. Ce n’est pas grave mais son discours vaut par son côté pathétique, dans l'acception la plus noble du terme, et crépusculaire." [Pierre Assouline].


Le livre, son passé, son avenir

LogoLe livre, son passé, son avenir. Vaste programme. L'émission Répliques sur France Culture, animée par Alain Finkielkraut, propose à deux invités d'en débattre:

Roger Chartier, historien français rattaché au courant historiographique de l’école des Annales. Il travaille sur l’histoire du livre, de l'édition et de la lecture. 
Olivier Donnat, sociologue au Département des études, de la prospective et des statistiques (DEPS) du ministère de la Culture et de la Communication.


Livre numérique: petit voyage en compagnie

Jurassic_disquette21991, la société Voyager Company (l'un des fondateurs était Bob Stein) publiait aux Etats-Unis une série de livres vendus sur disquettes lisibles sur ordinateurs Mac, puis PC. Une collection Expanded Books avec une soixantaine de titres, parmi lesquels Jurassic Park de Michael Crichton.

"Ces livres sur disquette étaient vendus 19,95 ou 24,95$. Pour justifier ce tarif, un soin particulier était porté sur la lisibilité du texte à l’écran, les livres contenaient une table des matières interactives et il était possible d’y effectuer des recherches et même de les annoter. Le texte pouvait être accompagné de quelques illustrations en noir et blanc (sans niveau de gris). Pour rappel, une disquette 3,5 pouces contenait 1440 kilo-octets, c’est à dire le poids d’une minute de son au format mp3 à un taux de compression banal, ou la moitié du poids de la moindre image produite par un appareil photo numérique actuel."

Après les disquettes, Voyager Company s'est rapidement tourné vers les CDRom, devenant l'un des pionniers dans le domaine. Certes, à l'époque on parlait déjà de la concurrence avec le papier, on était loin d'imaginer cette situation-là (via LeDernierBlog).


Ray Bradbury nous a quitté

Ray-bradbury

Triste journée. Le célèbre écrivain américain de science-fiction Ray Bradbury est décédé aujourd'hui à l'âge de 91 ans. Celui qui a fécondé l'imaginaire de tant de générations d'adolescents avec des livres comme Fahrenheit 451 ou les Chroniques martiennes dans la mythique collection Présence du Futur en France (publiés dès les années 50), s'était toujours résolument opposé à internet et aux livres électroniques, refusant même de simplement toucher un Kindle: «Nous avons trop de téléphones portables, trop d’internet. On devrait se débarrasser de ces machines, il y en a trop aujourd’hui», déclarait-il, se félicitant d’avoir refusé de faire publier ses livres sur des supports électroniques. De guerre lasse avec son éditeur, il avait fini par céder en septembre dernier. Ses livres ne sont pas disponibles en français pour l'instant chez Folio SF. Des versions qui circulent très largement sur les réseaux. Relire Bradbury, l'un des maîtres de la SF, qui nous laisse une oeuvre immense (via Libération).


Gallica nous donne son top 50

GallicaConnaissez-vous le Dictionnaire infernal de Collin de Plancy? C'est le livre le plus téléchargé sur la plateforme Gallica de la Bibliothèque Nationale de France, qui nous donne aujourd'hui son top 50 des titres les plus courus. Chateaubriand et Saint-Simon complètent le tiercé gagnant. Beaucoup de dictionnaires, ésotérisme et sorcellerie. Belle surprise, les épreuves d'imprimerie des Fleurs du Mal de Baudelaire sont en 11ème position. La liste complète sur le blog BNF.


Frédéric Kaplan sur la radio suisse 3615

Badge-large_reasonably_smallA signaler l'intéressante émission sur la radio suisse 3615 avec la présence de Frédéric Kaplan, il se fait rare en France:

"Aujourd'hui dans 3615, on parle de lecture. L'électronique et le papier se font-ils concurrence, ou se complètent-ils? Quel avenir pour les libraires et les librairies? Comment redonner au lecteur les bénéfices du papier sur un minuscule écran?" Réponses dans l'émission de cette semaine, en compagnie de:

Frédéric Kaplan, chercheur et entrepreneur, fondateur de Ozwe
• Laurent Bolli, co-fondateur avec Cristiana Bolli-Freitas de Bread and butter.

Ensembles, ils ont fondé bookapp, dont l'ambition est d'aider les acteurs de la chaîne du livre imprimé à réinventer leur savoir-faire dans l'ère digitale." L'émission est ici (merci à Guillaume pour l'info).


Le futur du livre... en 1935

Comment certains imaginait un dispositif de lecture idéal en 1935:

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Ce qui me frappe c'est que 77 ans après, tous nos disposifs actuels sont finalement bien plus proches de nos livres imprimés que tout cet appareillage qui se rapproche de la télévision. Et dans 77 ans, en 2089, l'intégration dans les lunettes?

(via Graphism).


Bob Stein pour un livre collaboratif

BobsteinBob Stein était l'invité du Labo de l'Edition cette semaine. Au début de sa carrière, il pensait que le livre de demain serait comme le livre d'hier, plus de la vidéo et du son. Aujourd'hui, il milite pour un "écosystème neuf", un livre centré sur l'écriture collaborative, un livre réseau. Se détacher du livre en tant qu'une oeuvre finie. C'est un "total changement de paradigme d'amener les gens à penser que l'écriture et la lecture peuvent être collectives". Il a également présenté Social Reading, sa plateforme de lecture numérique qui fournit un exemple concret. A lire le billet que lui consacre Actualitte. A revoir également la présentation qu'il avait faite en octobre dernier aux Etats-Unis.

PS: un autre exemple proposé par le site IreadWhereIam.


La saga Google Books

DallasA quelques semaines de la sortie de Google Play, on en est où de la saga Google Books. Redocumentation de l'ancien monde, coup de génie ou boulet? Merci à Olivier, notre papy Google à tous, qui nous récapitule tout depuis 2004. Vous imaginez, Facebook était tout juste né...

PS: puisque l'on parle de 2004, c'est la semaine des anciens combattants, ce billet de ExtremeTech que j'avais repéré à l'époque, daté du 24 mars, qui annoncait la sortie du premier livre électronique sur le marché japonais. Merci au WebArchive, cliquer dessus pour agrandir.

2004