Lyon ouvre sa bibliothèque numérique, c'est Numelyo. On se rappelle du partenariat avec Google signé il y a quatre ans qui avait soulevé la polémique, en ce temps-là Google était encore le grand méchant loup. Des documents remarquables, par exemple les manuscrits mérovingiens et carolingiens, un fonds de livres anciens très rares:
"La collection des livres anciens de la Bibliothèque municipale de
Lyon comprend 500.000 documents, de l’incunable au livre imprimé
jusqu’en 1920. Elle va être progressivement mise en ligne au fur et à
mesure de l’avancée des opérations de numérisation.
Son noyau est formé par la collection constituée entre 1565 et 1762 par
les jésuites qui tenaient le collège de la Trinité de Lyon. Vers 1750,
ils y avaient rassemblé 50.000 volumes utilisés principalement par les
professeurs. On y trouvait des livres donnés par des pères jésuites
comme le père Auger, confesseur d’Henri III, le père Coton, confesseur
d’Henri IV, le père La Chaise, confesseur de Louis XIV ou le père
Ménestrier. En 1693, l’archevêque de Lyon, Camille de Villeroy lègue sa
bibliothèque de plus de 5.000 ouvrages magnifiquement reliés en
maroquin. En 1765, la gestion de la bibliothèque passe sous la
responsabilité du Consulat, la municipalité lyonnaise, qui ouvre la
bibliothèque au public trois fois par semaine.
La collection bénéficie ensuite des confiscations révolutionnaires, puis
de nombreuses achats ou donations faits au long des XIXe et XXe siècles
(collections Coste, Bonafous, Lacassagne…). En 1998, elle reçoit la
collection jésuite des Fontaines, forte d’un total de 500.000 documents
dont près de 200.000 anciens.
Encyclopédique, cette collection reflète la diversité de la
production imprimée internationale, mais présente quelques points
d’excellence. Ainsi les éditions lyonnaises des premiers siècles de
l’imprimerie. Lyon se fait vite une réputation dans ce domaine: de ses
ateliers sortent des livres illustrés, des livres de chevalerie ainsi
qu’une littérature narquoise et facétieuse (Rabelais) qui s’exporte dans
tous les pays. C’est à Lyon que sont imprimés pour la première fois en
France des livres en italique, des caractères hébraïques et des
impressions musicales. Au milieu du XVIe siècle, 450 ateliers
typographiques fonctionnent et font de Lyon le siège du commerce
international du livre. De cette abondante production, la Bibliothèque
municipale de Lyon garde un important témoignage dans tous les domaines
du savoir: bibles illustrées, ouvrages de droit, d’érudition, de
science et de médecine, d’histoire et de littérature.
Viennent s’y ajouter de nombreuses éditions étrangères dont certaines
fort rares notamment d’Italie, d’Allemagne et d’Espagne dans tous les
domaines.
La musique imprimée, l’histoire, les beaux-arts, la géographie sont d’autres secteurs bien représentés dans les collections."
Lire les billets de Silex et Bertrand Calenge.