Librairies indépendantes : 14 réseaux en ligne

LibrairiesLes librairies indépendantes lancent une vaste campagne de communication en cette fin d'année. Faire mieux connaitre un réseau de 1500 librairies répertoriées sur tout le territoire, toutes référencées sur une vaste carte sur le site de l'opération. Même si l'espace physique de la librairie est essentiel, rappeler aussi qu'un très grand nombre de librairies sont présentes sur le web pour commander, réserver des livres imprimés mais aussi acheter des livres numériques en ligne. 4 ans et demi après l'échec de 1001libraires mi-2012, c'est pas moins de 14 réseaux (régionaux et nationaux) au total qui sont aujourd'hui en ligne. Des centaines de librairies proposent leurs stocks de livres imprimés réels et un catalogue de livres numériques qui est le même que celui proposé par les sites anglo-saxons. Vous retrouverez tous ces réseaux sur le site ici. Tous les livres sont chez les libraires indépendants ! A lire le détail de l'opération sur le site du Syndicat de la Librairie Française. Editeurs, sur vos sites relayez plutôt vers ces réseaux de libraires...

PS: bravo pour le coup de gueule de Gérard Collard !


TEA : une intéropérabilité complète au service des libraires

TeaLa société TEA (The Ebook Alternative) a présenté hier au Centre National du Livre ses derniers développements. Née fin 2011 sous l'impulsion de Guillaume Decitre (Président des librairies Decitre), elle a créée un environnement exclusivement BtoB pour permettre à des libraires de vendre des livres numériques. S'appuyant sur un partenariat exclusif avec le fabricant de liseuses PocketBook en France, des acteurs importants comme Cultura et SuperU ont rejoint TEA en pionniers et sont entrés à son capital (Decitre 58%, Cultura 24%, SuperU 8%). Plus récemment, d'autres acteurs sont venus, Chapitre, France-Loisirs, Furet du Nord, mais aussi de petits libraires indépendants, la liste complète des partenaires est ici. La semaine dernière les Editions Harlequin annonçait également un partenariat pour des solutions complètes de vente. TEA, c'est désormais 20 salariés, 500.000 fichiers au catalogue (TEA dispose des fichiers à l'instar des géants anglo-saxons), 900 points de ventes des liseuses TEA, 300.000 utilisateurs, 20 sites internet affiliés, 4M€ de CA.

Etape décisive pour les clients pour améliorer l'expérience utilisateur, David Dupré, directeur général de TEA, et Rémi Bauzac, directeur recherche et développement, sont revenu très longuement sur la DRM CARE, la mesure technique de protection interopérable. Elle est destinée à remplacer la DRM Adobe et faciliter la lecture pour les lecteurs, faire dégringoler le service après-vente des vendeurs de livres numériques. Un gros point noir qui concerne tous les acteurs indépendants dans des environnements ouverts.

C'est bien l'interopérabilité complète des livres numériques qui est en vue. L'adoption de CARE et l'abandon de la DRM Adobe a eu une conséquence très positive pour les clients. TEA a donné une courbe probante sur l'évolution du chiffre d'affaire suite à l'adoption de CARE en octobre 2015. Les clients libraires présents hier ont aussi confirmé la baisse très significative du SAV en magasins. Plus de compte et d'identifant Adobe, plus de téléchargement d'ADE, plus de synchronisations avec les liseuses et applications, etc. Bref, tout ce qui handicape l'expérience de lecture d'un client sur des sites indépendants. Sans parler de données clients qui vont vers Adobe...

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CARE s'appuie très étroitement sur le standard LCP (Lightweight Content Protection) dont les spécifications définitives seront bien proposés dans les premiers mois de 2017. C'est ce qu'a confirmé hier Laurent Le Meur, directeur technique de l'European Digital Reading Lab en charge du projet. Tous les environnements de lecture numériques pour l'instant étanches avec des DRM propriétaires ou sous DRM Adobe pourront s'emparer de ce nouveau standard libre, "y compris Amazon" a t-il ajouté malicieusement. CARE n'a pas vocation à remplacer LCP. Ayant un coup d'avance, il le rejoindra naturellement une fois LCP en phase de lancement.

TEA a proposé une série de démonstrations très probantes. Premier cas, un client retrouve tous ses achats (tous supports) dans sa bibliothèque et dispose d'une lecture également tous supports (ordinateur, smartphone, tablette et liseuse connectée en wifi). Deuxième cas, un client d'un libraire dans l'environnement TEA peut actuellement acheter ou recevoir un livre-cadeau qui vient d'un autre libraire toujours dans TEA. La bibliothèque unique du client se met à jour avec les nouveaux livres téléchargés. Dernier cas qui parlera à tous ceux qui ont eu à gérer la DRM Adobe sur leurs liseuses, un livre numérique acheté dans l'environnement TEA et donc crypté avec CARE peut s'exporter sur une liseuse "compatible CARE" et cela indépendemment d'un compte client particulier à renseigner au cas par cas. TEA l'a montré en démonstration hier. Le fichier ePub exporté sur la liseuse s'ouvre tout seul sans la demande d'un mot de passe supplémentaire quelconque. Nous sommes bien dans une expérience utilisateur équivalente aux acteurs anglo-saxons.

Très concrêtement à terme dans un environnement LCP, le lecteur pourra indifférement passer d'une liseuse à l'autre sans contraintes supplémentaires. Les éléments d'identifications sont interne au fichier. Il suffira que les fabricants ou les grands libraires concernés intègrent les spécifications et procèdent aux mises à jours sur les liseuses. Le problème se pose évidemment pour les parcs de liseuses les plus anciens. Chapitre et France Loisirs par exemple y sont confrontés avec un très grand nombre de leurs clients posseseurs de liseuses Sony. Pas d'autres solutions que de fournir les livres sous DRM Adobe. TEA a annoncé dans sa roadmap une mise à jour des applications et des liseuses PocketBook en janvier 2017 et le déploiement chez tous leurs clients libraires. David Dupré a également annoncé le lancement en ce mois de décembre d'une application pour lecture offline sur ordinateur (PC, Mac, Linux) J'aurais bien sûr l'occasion d'y revenir.

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Salon de Montreuil : un secteur Jeunesse qui booste le marché de l'édition

SalonL'ouverture du Salon de Montreuil est l'occasion pour GFK France de faire le point sur le secteur Jeunesse avec des premiers résultats 2016. Un secteur qui se porte toujours aussi bien puisque sur les 12 derniers mois (novembre 2015 - octobre 2016), 81 millions d'exemplaires ont été écoulés sur le segment Jeunesse, soit 26% du total du marché du livre pour un chiffre d'affaires de 638M€. Ce qui en fait le deuxième segment du marché entre la littérature générale, 1er, et la bande dessinée, 3ème. Depuis le début de l'année, c'est même +3,3% en valeur et +1,9% en volume pour le secteur. Si le phénomène des BookTubers commence à être mentionné, en revanche aucune indication sur la part du numérique dématérialisé qui reste anecdotique. C'est même les livres CD-comptines en ventes complées qui restent solidement en place dans la répartition des segments 2012-2015.

Le communiqué de presse est ici.

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Mobidys : premiers titres avec les Editions Nathan

Buveur-dyscool-couvMagnifique démonstration de la plus value que le numérique peut apporter au livre, Mobidys propose des livres numériques pour enfants dyslexiques, des livres à lire sur tablette qui facilitent le déchiffrage et la compréhension. Le jeune lecteur découvre le plaisir de lire en toute autonomie, quelles que soient ses compétences en lecture. Marion Berthaut, présidente et co-fondatrice de Mobidys, a présenté en avant-première les premiers titres conçus en partenariat avec les Editions Nathan lors de la journée à StéréoLux Nantes sur le livre et la lecture dans cinq ans. Ils seront également présentés lundi lors du Mice au Salon de Montreuil. Ces livres sont réalisés sous la forme d'ePub3 lisibles sur Ibooks d'Apple mais aussi avec des applications de lecture à télécharger gratuitement dans les environnements Android ou ordinateurs. Voir la boutique. Mobidys avait sorti il y a tout juste un an un premier livre "Ali Baba et les 40 voleurs" et travaille désormais étroitement avec les éditeurs avec le moteur qu'ils ont développé. Vite, un catalogue de livres étendu pour les enfants dyslexiques !

PS: à découvrir le site proposé par les Editions Nathan et la collection Dyscool.


Domaine public : le Calendrier de l'Avent 2017 est en ligne

WellsLe collectif SavoirCom1 a mis en ligne son traditionnel Calendrier de l'Avent du domaine public pour mettre en valeur un certain nombre d'auteurs qui entreront dans le domaine public en 2017. Premier auteur et pas des moindres, l'écrivain britannique H.G.Wells décédé le 13 août 1946. Celui-ci reste complètement absent des catalogues numériques, un comble quand on voit une oeuvre aussi prolifique. Le problème des auteurs étrangers, c'est bien entendu d'accéder à des traductions, nouvelles ou elles-mêmes dans le domaine public. C'est le cas au Québec (la durée est de 50 ans seulement) pour beaucoup de titres disponibles sur EbooksGratuits. Souhaitons que de nouveaux éditeurs remontent le temps et s'emparent de nouveaux titres désormais libres de droits. Le Calendrier de l'Avent du domaine public à découvrir ici.


Europe : la TVA réduite confirmée par la Commission Européenne

EcLe retournement était en cours depuis plusieurs mois maintenant. La Commission européenne a entériné hier l'alignement de la TVA des livres numériques sur celle des livres imprimés dans chaque pays. Cette décision devrait être effective mi-2017 après le passage devant le Parlement européen. Fiscalement le livre numérique ne sera plus assimilé à un service mais à un livre avec les mêmes caractéristiques, seul variant son format. L'intention est bien de le rendre plus attractif avec une réduction de prix pour le consommateur européen. Espérons que cette décision sera suivie d'effet en France où les prix sont désespéremment élevés pour les lecteurs. Même si les groupes français pouvaient craindre un remboursement des sommes depuis la baisse de la TVA en France début 2012, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il n'y aura plus cette excuse-là. A suivre... (via TheBookSeller).


Réseau Carel : un point sur le dispositif PNB pour les bibliothèques

PnbUn rapport d'étape très intéressant de Réseau Carel sur l'avancement du dispositif PNB (Prêt Numérique en Bibliothèques). Depuis juin dernier, les éditeurs déjà engagés dans PNB revoient leurs conditions et critères de prêt. Ce mouvement est dû à la fin de la période de test qui autorise les éditeurs à revoir leurs conditions en fonction de l’expérience accumulée pendant un peu plus d’un an. Je retiens particulièrement de ce rapport:

Globalement, les éditeurs ont assoupli les conditions sur les titres de leurs fonds mais en parallèle durci leurs conditions sur les nouveautés par rapport à celles de la période de test.  Certains ont certes gommé des critères aberrants (une durée de prêt de 1 an dans le cas d’un groupe, impraticable) mais ils ont en général augmenté le prix par jeton (le seul qui fasse référence, la hausse pouvant atteindre 30%). Ils ont réduit, parfois drastiquement, le nombre de prêts simultanés (certains sont passés de 20 à 5) au risque de faire perdre à PNB sa spécificité. De dures réalités. La plupart se sont toutefois alignés sur une durée de licence (période de validité des droits pour un titre) entre 6 et 10 ans, une augmentation très fortement demandée par Réseau Carel.

Voici, pour affiner, un petit bilan des principaux résultats obtenus jusqu’à présent par Réseau Carel suite aux discussions avec les groupes d’éditeurs :

  • un passage de tous à une durée de prêt de 59 jours (au départ certains groupes limitaient à 21 jours !) ;
  • un passage de tous à une durée de licence de min. 5 ans (au départ certains groupes proposaient 3 ans voire même 1 an !) ;
  • des lots de jetons majoritairement autour de 30 (les plus petits lots permettent aux petites bibliothèques de ne pas prendre trop de risque en acquérant un titre de la longue traîne alors que les grands réseaux peuvent eux acquérir plusieurs lots de ce titre si elles le souhaitent) ;
  • une rétractation de deux groupes lorsqu'ils ont voulu monter significativement les prix des nouveautés au printemps 2016 (et n'ont finalement augmenté que marginalement) ;
  • une rétractation face au projet d’un groupe de passer ses BD à 5 prêts simultanés (simultanéité in fine fixée à 10)  ;
  • une différenciation nouveautés/fonds proposée aujourd’hui par plusieurs groupes (au départ aucun groupe ne distinguait, sauf Madrigall, alors que nous recommandions une amélioration des conditions pour la longue traîne, plus difficile à vendre pour les éditeurs et dont la mise en exergue fait partie aussi des missions des bibliothèques) ;
  • l'uniformisation des conditions au sein de chaque groupe (Editis était loin de cela avant qu'on les rencontre et le leur recommande ; chaque groupe ayant des conditions différentes des autres une hétérogénéité intra-groupe s’ajoutant à celle entre groupes aurait encore ajouté à la difficulté de lisibilité du catalogue) ;
  • une augmentation significative pour certains éditeurs du nombre de titres versés au catalogue PNB par rapport aux titres proposés aux particuliers (même si une des douze recommandations précise qu’il ne devrait pas y avoir d’écart restant).

Réseau Carel regrette également le blocage du côté du groupe Hachette et appelle même à un boycott pur et simple du côté des établissements.

Une seule offre se différencie radicalement des autres, celle du groupe Hachette. Il y a peu de perspective de la voir évoluer étant donné qu’elle est fixée par ce groupe pour le monde entier. C’est la seule qui ignore totalement la simultanéité. Elle prétend compenser par la cession de droits sans limite de durée: c’est un avantage qui est sans doute en partie trompeur car après 8 à 10 ans les livres ont souvent «fini» leur vie (romans ou documentaires), même si les bibliothèques portent aussi la longue traîne auprès de leurs publics.

Cette offre se caractérise aussi par un prix très élevé la première année: 45€ environ, soit trois fois le prix d’un livre numérique grand public. Si ce livre est acquis au 10ème mois de la nouvelle année, cela fait cher les deux mois restants. En effet, le prix après un an ou après la parution du poche se rapproche alors des conditions de leurs confrères car après un an le prix passe à 1,5 fois le prix public et lors du passage en poche le prix est calculé sur base du prix public du poche cette fois (ce qui fait deux décotes, dans un ordre qui peut changer). Réseau Carel déconseille  l’achat de nouveautés pour les éditeurs d’Hachette tant ces conditions semblent difficilement acceptables pour les bibliothèques. En revanche, il s’agit d’un modèle pérenne plutôt intéressant par rapport à la longue traîne, pour laquelle la simultanéité n’apparaît pas aussi importante.

Réseau Carel pointe toujours sur le rôle de Dilicom, le manque de visibilité du système, le manque de pouvoir des bibliothèques en l'absence d'un droit de prêt numérique et le non-respect des 12 recommandations du Ministère de la Culture. Voir l'ensemble du communiqué "Où en est PNB fin 2016?" sur Réseau Carel.


TEA : partenariat avec HarperCollins et Harlequin

TeaTEA, The Ebook Alternative, annonce par communiqué de presse aujourd'hui un partenariat avec HarperCollins France dans lequel le site internet et les applications des éditions Harlequin utiliseront la solution TEA pour la vente et la lecture d’ebooks.

En faisant le choix de la solution TEA, la maison d’édition prend une place de choix parmi les clients que la startup a déjà convaincus: France Loisirs, Chapitre.com, Cultura, Decitre, Le Furet du Nord, Système U, Auchan, Cdiscount, le groupe Bayard et plusieurs librairies indépendantes.

Emmanuelle Bucco-Cancès, Directrice Générale de HarperCollins France explique:
«Nous avons retenu TEA après une étude poussée des différentes solutions existantes. Au-delà de leurs compétences technologiques, le dynamisme et la réactivité de l’équipe nous ont convaincus que TEA était le partenaire qui pouvait nous accompagner dans nos futurs développements».
 
En choisissant TEA, HarperCollins opte pour la mesure de protection CARE. La solution CARE – Content & Author Rights Environment – qui se base sur la spécification Readium LCP, élimine les contraintes habituelles d’ergonomie de la DRM, sans diminuer le niveau de protection pour l’éditeur. Depuis sa mise en production il y a un an, CARE a démontré que son utilisation permettait de démultiplier le taux des ré-achats des consommateurs sur les fichiers protégés.
 
Pour Guillaume Decitre, Président de TEA, «Nous sommes heureux qu’une maison d’édition innovante telle qu’HarperCollins France  rejoigne l’écosystème CARE et nous permette de contribuer à son développement sur le marché de l’ebook en France».

Selon le planning de mise en place, le site harlequin.fr et ses applications mobiles devraient proposer la solution TEA au printemps 2017. Voir le communiqué complet ici.

Le site numérique des Editions Harlequin était pour l'instant développé par Numilog. Harlequin est sans doute le leader du livre numérique en France avec une part du numérique qui doit être entre 20 et 30% de son chiffre d'affaire global.


Le Salon du Livre Jeunesse de Montreuil 2016 sera aussi numérique

SalonLe projet européen TransBook est l'invité du Salon du Livre Jeunesse de Montreuil qui s'ouvre cette semaine. Il réunira beaucoup de professionnels du secteur avec un cycle de conférences sous le titre From Paper to Screen. Beaucoup d'acteurs du numérique seront également présents au traditionnel Mice numérique le 5 décembre prochain.


Jeunesse : la réalité augmentée chez les éditeurs

AlbinComplémentarité des univers de l'imprimé et du numérique. C'est le maître-mot désormais chez plusieurs éditeurs jeunesse dans l'orientation de leurs nouveaux projets. A lire aujourd'hui le billet chez LettresNumériques. La réalité augmentée avait déjà été décliné il y a de nombreuses années, je pense à Dokeo chez Nathan en 2009. Flammarion avec Dassault System et son Paris3D en 2012 également. Aujourd'hui Albin Michel Jeunesse avec la collection Histoires Animées et les Editions Margot renouvellent le genre. J'avais aussi parlé de la petite start-up Laplikili l'année dernière. En attendant les casques de réalité virtuelle pour les petits... 


Editions de l'EHESS : premiers titres en numérique

VernantLes Editions de l'EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) démarre un catalogue numérique. Trois premiers titres aujourd'hui, Jean-Pierre Vernant, Raymond Aron, Emile Durkheim, excusez du peu. Voir sur Feedbooks. Des prix très abordables à 5,99€ avec un simple tatouage, bravo. Ils sont également proposés dans l'offre PNB pour les bibliothèques avec des conditions favorables (25 prêts, 5 simultanés, 10 ans, prix à 10,99€).


Youboox : Prix du livre numérique 2016

NumeriklivresLes Editions NumerikLivres ont reçu la semaine dernière le "Prix du livre numérique 2016" pour le livre Une source parmi les ruines de Tang Loaëc. Voir ici. Ce prix est organisé chaque année par le site Youboox. Les autres titres primés sont Là où tombent les anges de Charlotte Bousquet aux Editions Gulf Stream et Chroniques d'abîme de Marc Jallier chez Via Fabula.


Bibliothèques : le livre numérique, un regard international

OffrelivrenumeriqueA signaler "L'offre de livres numériques à destination des bibliothèques de lecture publique: un regard international" aux Presses de l'Enssib. Une publication qui trouve son origine dans le séminaire qui avait été organisé entre mai 2014 et mars 2015 par l’Enssib (Hans Dillaerts et Benoît Epron), l'ARALD (Antoine Fauchié) et les laboratoires Dicen-Cnam (Ghislaine Chartron) et ELICO (Lyon); il avait bénéficié du soutien de l'ARC 5 et de la Région Rhône-Alpes. Sur le site de l'Enssib, en téléchargement gratuit. Cette étude complète permet de confronter les modèles pour les bibliothèques.


SIGIL améliorez vos ePubs - 01 Supprimer les polices

EpubJ'avais lancé l'idée à la rentrée, j'ai pris un peu de retard, pardonnez-moi. Je vais me rattraper et d'ici la fin de l'année vous fournir quelques petits tutoriels pour améliorer les ePubs que vous achetez ici ou là et qui ne vous donnent pas entièrement satisfaction. C'est souvent des défauts qui reviennent de manière récurrente. J'ai choisi d'utiliser le logiciel libre SIGIL qui me parait le plus facile et le plus complet pour bon nombre de petites modifications simples. Il propose également de fabriquer des ePubs de manière élaborée mais ce ne sera pas le sujet dans ces tutoriels. C'est en tout cas une première sensibilisation simple à ce logiciel très riche qui vous permettra d'aller plus loin si vous le souhaitez: 

01Premier tutoriel aujourd'hui, concernant les polices de caractères embarquées dans les fichiers ePubs. En effet, certains éditeurs s'entêtent encore à en fournir à l'intérieur des fichiers. Certaines sont complètement inadaptées (genre Garamond, Baskerville, Times, etc.). D'autres sont fournies déjà dans tous les choix des polices proposées dans les liseuses ou les tablettes avec les différents logiciels de lecture. Elles font doublon, c'est un non sens. Autre élément, elles alourdissent inutilement le poids des fichiers de manière très importante, souvent multiplié par deux, voir trois. De plus bien souvent, elles créées des conflits dans la gestion des polices sur vos liseuses. Attention, dans le cas de livres avec des mises en pages complexes (sciences humaines et sociales, livres pratiques, etc.), certains éditeurs font des choix très judicieux avec des polices différentes. Il convient de les conserver. C'est pour les romans, les essais, que le problème se pose pour des polices souvent inutiles. Voyons comment les supprimer très simplement:

  • Télécharger le logiciel libre sur votre ordinateur, c'est ici. Je vous conseille cet excellent manuel pour démarrer.
  • Ouvrez SIGIL depuis votre bureau, puis ouvrez dessus le fichier ePub du livre numérique que vous voulez modifier. Il faut bien sûr que celui-ci ne comporte aucune DRM, je vous invite à rechercher sur le web comment les supprimer. Des fichiers comportant des tatouages peuvent être modifié sans intervention supplémentaire (merci aux éditeurs concernés), c'est l'un de ceux-là que j'utiliserais ici. Vous pouvez cliquer sur les copies d'écrans pour les agrandir.
  • En haut à gauche: File, puis Open comme sur tous les logiciels classiques.

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  • Une fois le fichier ouvert sur SIGIL, c'est la zone à gauche qui nous intéresse, qui regroupe les différents fichiers, Textes, Styles, Images, Fonts.

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  • C'est ce dernier fichier Fonts qui nous intéresse. Allez repérer les différentes polices qu'il contient.

File03

  • Sélectionner toutes les polices à supprimer, clic droit puis Delete.

File04

  • Voilà, terminé, n'oubliez pas de sauvegarder votre fichier. File puis Save avant de sortir.

Votre fichier ePub peut être utilisé sur tous vos supports (liseuses, tablettes, smartphones) sans les contraintes de police inadaptée, de poids et de conflit. N'ayant pas peur d'avoir fait une quelconque bétise, tous les textes s'ouvriront correctement. Le logiciel de lecture embarqué sur votre matériel vous proposera une police par défaut et un large choix de polices, vous trouverez parfaitement votre bonheur.

Bonnes lectures, à bientôt pour un nouveau petit tutoriel !


Kobo en Espagne avec la Fnac

KoboKobo était présent en Espagne depuis 2013 avec des acteurs locaux indépendants. C'est une toute nouvelle dimension aujourd'hui avec la Fnac qui continue plus que jamais à tisser son partenariat étroit avec Kobo sur un marché du livre numérique espagnol très dynamique. C'est même le premier marché européen si l'on regarde les chiffres 2015 (via TheBookSeller). 


Les meilleures liseuses pour l'hiver 2016-2017

Liseuses
C'est mon rendez-vous traditionnel deux fois par an (le dernier en juillet) pour vous donner mon podium des meilleures liseuses sur le marché français. Si le début d'année n'avait pas vu de nouveautés, cela n'a pas été le cas pour cet automne puisque que deux fabricants ont sortis des nouveaux modèles, Kobo et Bookeen. Je n'ai malheureusement pas pu tester les modèles de Bookeen.

Des liseuses que certains disaient condamnées par les tablettes (d'ailleurs en très nette perte de vitesse) et surtout les smartphones, pourtant elles tiennent toujours le haut du pavé chez tous les leaders des librairies numériques avec des gammes solides de 59 à 189€. Le livre numérique existerait-il d'ailleurs sans elles? Les amateurs gros lecteurs les renouvèlent année après année sans sourciller. C'est toujours un signe évident de bonne santé. Dans la pratique ces petites liseuses se révèlent de redoutables machines à lire, longtemps, longtemps...

Une sélection à faire donc. L'offre est importante, pas moins de 16 modèles disponibles en France chez 4 acteurs différents, Amazon(4), Bookeen(5), Kobo(4) et Tea/ PocketBook(3). A lire ce billet pour bien acheter. Un choix difficile tant les modèles sont excellents avec pour chacun des caractéristiques légèrement différentes. L'année dernière avait été marqué par la généralisation en moyenne gamme des écrans en eInk Carta avec plus de contraste et des résolutions plus importantes. C'est désormais un standard avec des qualités de définitions un peu différentes qui sincèrement ne sont un critère décisif dans l'achat.

J'ai mis sur la plus haute marche de mon podium le Kobo Aura One, suivi par le Tea TouchLux3 et le Kobo Aura HD. Explications:

1/ Kobo Aura One: J'ai beaucoup hésité mais j'ai finalement décidé de hisser le nouveau grand modèle de chez Kobo sur ma plus haute marche du podium. Si j'étais resté un peu déçu lors de mon test sur la faiblesse du software pour lire des documents au format PDF, je dois néanmoins reconnaître que sur le reste c'est un sans faute. Kobo a véritablement innové sur ce segment avec un superbe modèle grand format 8 pouces qui apporte beaucoup de confort de lecture pour des lecteurs moins nomades. Nouveau design, finesse, légèreté, qualité de l'écran et de la finition. La qualité de l'éclairage intégré et son mode automatique (avec le mode nuit innovant) est un vrai plus. De réelles innovations intéressantes qui seront sans doute des standards dans quelques années. Le prix au-dessus des 200€ est certes important mais reste accessible à des lecteurs assidus en recherche de confort. A signaler des problèmes d'autonomie de batterie sur ce modèle, Kobo ne communique pas sur le sujet, c'est bien dommage. Si vous rencontrez des problèmes, n'hésitez pas à revenir en magasin pour l'échanger. A retrouver mon test complet ici.

2/ Tea TouchLux 3: La version customisée par Tea du modèle de PocketBook, même si elle baisse d'une place, reste solidement installée sur mon podium, la meilleure liseuse 6 pouces du marché. Très belle finition avec des plastiques meilleurs que chez la concurrence, bel écran, finesse, légèreté, finition, boutons associés, pinch and zoom, qualité de l'éclairage intégré, carte micro SD, sans compter l'excellente librairie développée par Tea pour Decitre, Cultura, Furet du Nord et Chapitre/ France Loisirs. Les libraires l'adoptent, c'est un signe. Un excellent partenariat gagnant/ gagnant entre PocketBook et Tea. Le Tea TouchLux 3 est très complet et ouvert, très polyvalent avec tous les réglages possibles. C'est aussi la mise à jour très réussie de son firmware qui l'avait porté sur le haut de podium. Le dictionnaire Littré français moderne a été installé cet automne, bravo. Autre élément pour des lecteurs qui souhaitent disposer d'une liseuse qui respecte l'intégrité des fichiers ePub proposés par les éditeurs, je conseille absolument ce modèle générique. A saluer également chez Tea le développement de Care, la DRM light pour plus de simplicité. A retrouver mon test complet ici.

3/ Kobo Aura HD : Le Kobo Glo HD a été remplacé par ce nouveau Aura HD dans une édition 2. Même si la définition à 300 dpi a disparu, cela ne change absolument rien avec l'excellent contraste. Avec le nouveau design très réussi, Kobo propose une liseuse très compacte qui offre toutes les fonctionnalités. Ce Kobo Aura HD s'installe solidement sur mon podium. Petite contrainte également, il faut en tenir compte, avec les modèles Kobo le meilleur est d'acheter ses livres chez Kobo/ Fnac car le rendu typographique se révèle moins bon si l'on achète ses livres ailleurs. Kobo apporte en effet un traitement particulier sur les fichiers ePub, les optimisant pour ses propres modèles. Une méthode efficace de se fournir dans sa propre boutique, il faut le savoir. Moins d'ouverture donc. A retrouver mon test complet ici.

A signaler que le grand Kobo Aura H2O n'est pas loin du tout, excellent modèle toujours bien sûr.

Le Cybook Muse Frontlight ne figure malheureusement plus sur mon podium mais cela reste un excellent modèle. Je n'ai pas pu tester le nouveau Cybook Muse HD qui est sorti début novembre, dommage. Il se révèle très similaire à l'autre selon les premiers retours.

Les modèles Kindle d'Amazon comme d'habitude écartés, défiance pour le format propriétaire, non support du format universel ePub. Une situation qui n'existe dans aucun autre secteur culturel et qu'il faut combattre. Ne vous laissez pas "apprivoiser" par des réductions de prix des appareils, vous ne serez jamais propriétaires de vos livres verrouillés chez Amazon. Si vous voulez un jour changer de liseuse pour une autre marque, vous perdrez tous vos livres. Votre bibliothèque et son accès restent aussi importants que l'appareil lui-même, pensez-y, c'est peut-être aussi l'occasion d'en sortir.

Pour un modèle d'entrée de gamme au prix le plus doux possible, c'est le Kobo Touch 2.0 qui me semble toujours tenir la corde. A retrouver l'ensemble de mes tests sur la page habituelle que j'actualise, ainsi que sur la page Pinterest.

C'est mon quinzième classement, deux chaque année depuis fin 2009. C'est la 6ème fois que Kobo accède à la plus haute marche (PocketBook 5 fois, Bookeen 2 fois et Sony 2 fois).

Bonne liseuse, belles lectures cet hiver...

Liseuses


Europe : le dispositif Relire est remis en cause

RelireLa Cour de Justice Européenne a porté un coup d'arrêt la semaine dernière au projet français Relire de numérisation des livres indisponibles du XXème siècle. En effet celle-ci, par un arrêt du 16 novembre 2016, a remis en cause le mécanisme français permettant la diffusion numérique des livres indisponibles dans le commerce, sur autorisation de la société de gestion collective Sofia. Elle a estimé que les articles 2 et 3 de la directive du 22 mai 2001 «s’opposent à ce qu’une réglementation nationale, telle que celle en cause au principal, confie à une société agréée de perception et de répartition de droits d’auteurs l’exercice du droit d’autoriser la reproduction et la communication au public, sous une forme numérique, de livres dits «indisponibles», à savoir des livres publiés en France avant le 1er janvier 2001 et ne faisant plus l’objet ni d’une diffusion commerciale ni d’une publication sous une forme imprimée ou numérique, tout en permettant aux auteurs ou ayants droit de ces livres de s’opposer ou de mettre fin à cet exercice dans les conditions que cette réglementation définit.» Au coeur du projet même de Relire pour permettre une industrialisation du catalogue, c'est le mode de consentement des auteurs qui a été pointé:  «Une simple absence d’opposition de leur part ne peut pas être regardée comme l’expression de leur consentement implicite à cette utilisation». Plus de détails sur Légalis. La Sofia, en charge de la gestion du dispositif Relire, a annoncé cette semaine qu'elle suspendait à titre conservatoire l’attribution de nouvelles licences d’exploitation dans l’attente d'une décision du Conseil d’État, attendue d'ici trois à six mois. La marge était déjà étroite pour rentabiliser un tel projet dans la durée. Sans mécanisme permettant la numérisation massive, cette décision condamne sans doute définitivement le projet. Les "Indisponibles du XXème siècle" le resteront longtemps....

PS: à lire l'article de Virginie Clayssen Il faut sauver le projet Relire.


Le livre au format de poche résiste bien au numérique

EtagereC'était la grande crainte des éditeurs français il y a quelques années. Le décrochage du livre de poche par rapport au livre numérique. La concurrence est frontale, tant sur les prix, sur les secteurs éditoriaux concernés que sur les usages des lecteurs, notamment les gros lecteurs. Mise à jour de mon graphique en fonction des chiffres de l'année 2015 qui ont été donnés cet été par le Syndicat National de l'Edition (SNE). Face au développement du livre numérique, le livre au format de poche fait mieux que résister. Il progresse même de 1,7% par rapport à 2014. Si l'on regarde la somme poche + numérique, c'est même 7% de plus que la meilleure année du livre de poche en 2006. Cette résistance du format poche, malgré sans doute une rentabilité moindre avec des efforts supplémentaires des groupes (campagnes marketing, specimens offerts, etc.), traduit bien la fidélité pour l'instant des lecteurs au format de poche. C'est aussi la stratégie de défense des prix des éditeurs qui est couronnée de succès.

Poche


Bookeen : Cybook Muse HD en test

CoverA lire le test de la nouvelle liseuse de chez Bookeen, la Cybook Muse HD, sur le site LesNumériques. Peu de différence avec le précédent modèle, Muse Frontlight (revoir mon test ici). Malgré la définition élevée (1448 x 1 072, pour une résolution de 300 ppp), le niveau de contraste est jugé moyen, assez loin semble t-il des derniers modèles de chez Kobo (57 contre 106/ Kobo Aura 2 et 120/ Kobo Aura One). Assez décevant pour ce nouveau modèle. Je ne pourrais malheusement pas vous proposer un test complet d'ici début décembre et mon classement de fin d'année. Bookeen n'a pas répondu à ma demande pour l'instant.


French Pulp Editions : premiers titres en librairie

PulpFrench Pulp Editions avaient démarré un catalogue de livres numériques il y a quelques années. Au coeur de leur proposition, une littérature populaire qui mérite d’être défendu et son avenir renouvelé avec la republication à la fois d'oeuvres cultes de la littérature française dite de gare (G.-J. Arnaud, André Lay, Francis Ryck, etc.) mais aussi de nouveaux auteurs, uniquement francophones, amenés à renouveler le genre. Les premiers titres imprimés sortiront en librairie cette semaine. Découvrez le détail sur leur catalogue en ligne.


Web : le projet de l'archivage

ServeurLa fondation Internet Archive, pionnière dans l’archivage du Web, fête en 2016 ses vingt ans, tandis qu’en France le dépôt légal du Web célèbre ses dix ans. Si l’archivage du Web est donc jeune, le World Wide Web l’est aussi: c’est en effet seulement cinq années après sa naissance que le souci d’archiver la Toile commence à prendre forme. A lire le billet très complet que lui consacre la BNF dans ses Carnets.


L'ePub3 à la traîne

Epub3Le format ePub dans sa version 3. Une évolution du format qui supporte les enrichissements multimédias. On en parle depuis des années, ce ne sont pas les efforts qui ont manqué chez certains éditeurs, traditionnels comme pure-players numériques. Les premiers projets dès 2010-2011, on se rappelle de celui-ci par exemple... Aujourd'hui force est de constater que les résultats restent bien décevants. On en finit même par se demander si les lecteurs en ont vraiment besoin. La presse quotidienne comme magazine, notamment, ne s'est jamais intéressé à ce format sur des contenus souvent très proches de l'édition illustrée. A lire l'intéressant billet "Les 5 raisons pour lesquelles l'ePub3 est à la traîne" sur LettresNumériques. Proximité du web comme des applications, développements coûteux, limitations des supports de lecture et des plateformes de vente, applications de lecture insuffisantes, instabilité du format... C'est beaucoup de chantiers qui restent en jachère pour l'instant...


PNB : le projet est-il remis en cause en France ?

PnbBeaucoup d'effervescence cette semaine autour de la décision de la Cour de Justice Européenne concernant le prêt du livre numérique en bibliothèque. Dans un arrêt du 10 novembre 2016, la Cour de justice de l’Union européenne a estimé que le prêt de livre numérique, bien que non prévu par la directive relative au droit de location et de prêt, est soumis au même régime que son équivalent papier.

1) L’article 1er, paragraphe 1, l’article 2, paragraphe 1, sous b), et l’article 6, paragraphe 1, de la directive 2006/115/CE du Parlement européen et du Conseil, du 12 décembre 2006, relative au droit de location et de prêt et à certains droits voisins du droit d’auteur dans le domaine de la propriété intellectuelle, doivent être interprétés en ce sens que la notion de «prêt», au sens de ces dispositions, couvre le prêt d’une copie de livre sous forme numérique, lorsque ce prêt est effectué en plaçant cette copie sur le serveur d’une bibliothèque publique et en permettant à un utilisateur de reproduire ladite copie par téléchargement sur son propre ordinateur, étant entendu qu’une seule copie peut être téléchargée pendant la période de prêt et que, après l’expiration de cette période, la copie téléchargée par cet utilisateur n’est plus utilisable par celui-ci.
2) Le droit de l’Union, et notamment l’article 6 de la directive 2006/115, doit être interprété en ce sens qu’il ne s’oppose pas à ce qu’un État membre soumette l’application de l’article 6, paragraphe 1, de la directive 2006/115 à la condition que la copie de livre sous forme numérique mise à disposition par la bibliothèque publique ait été mise en circulation par une première vente ou un premier autre transfert de propriété de cette copie dans l’Union européenne par le titulaire du droit de distribution au public ou avec son consentement, au sens de l’article 4, paragraphe 2, de la directive 2001/29/CE du Parlement européen et du Conseil, du 22 mai 2001, sur l’harmonisation de certains aspects du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information.
3) L’article 6, paragraphe 1, de la directive 2006/115 doit être interprété en ce sens qu’il s’oppose à ce que la dérogation pour le prêt public qu’il prévoit s’applique à la mise à disposition par une bibliothèque publique d’une copie de livre sous forme numérique dans le cas où cette copie a été obtenue à partir d’une source illégale.

Voir l'analyse complète sur Legalis. C'est donc les principes "ONE COPY-ONE USER", chronodégradabilité du prêt et interdiction de la copie illégale qui sont réaffirmés par l'autorité européenne. Le projet PNB (Prêt Numérique en Bibliothèque) ne semble nullement remis en cause dans ses principes. Il s'agirait de faire évoluer des offres du type de celles du groupe Hachette (un prêt à la fois, par exemple ici), vers un cadre législatif du droit de prêt assimilable au livre imprimé. Rien n'interdit en l'état d'autres offres qui font entrer la simultanéité, qui est au fondement même du projet PNB. Rappelons que les offres en un prêt à la fois sont très largement critiquées par les bibliothèques, créant des files d'attentes insupportables sur les livres récents pour les usagers qui ne le comprennent pas dans un univers numérique affranchi des contraintes de l'imprimé. Tout cela demandera sans doute trois années au meilleur des cas de travail juridique pour installer une loi sur le sujet. On voit bien mal les bibliothèques s'organiser sur un dispositif "autonome" qui ne convient pas à leurs publics. D'ici là je pense que le projet PNB sera très largement installé,  le prêt "1 à la fois" d'un autre monde et loin derrière nous...

PS: l'absurdité du "1 prêt à la fois" avec le dernier Harry Potter, proposé 52 fois, en 1 prêt à la fois avec une licence de deux ans. Non sens, digne d'Ubu. 2 ans, c'est 24 mois. Même si quelques lecteurs le rendent en avance, une moitié des prêts sera de toute façon perdu avec la file d'attente. Pour le 25ème lecteur, il l'aura au mieux à l'automne 2018. Le 30ème l'attendra sans doute à jamais...

A propos de PNB, lire l'article de Laurent Soual sur le site de l'Enssib.


Adrénalivre : des livres interactifs qui s'adaptent au lecteur

AdrenalivreAutre start-up innovante dans l'édition numérique, c'est AdrénaLivre qui annonce aujourd'hui par communiqué de presse ses premiers livres interactifs. Une nouvelle dimension à vos lectures selon le principe de livres interactifs pour devenir acteur de son livre. AdrénaLivre édite des livres exclusivement numériques permettant au lecteur d’intervenir dans le déroulement de l’histoire. Il en fait évoluer le cours et l’issue. Cette start-up basée dans le Nord propose ainsi aux lecteurs de plonger dans une expérience de lecture inédite et immersive, c’est l’histoire qui s’adapte au lecteur et non l’inverse comme le rappelle les concepteurs.

Adrénalivre travaille avec plusieurs auteurs français, de la jeunesse à la science-fiction, en passant par le polar ou la romance. Les quatre premiers romans d'Adrénalivre sont téléchargeables gratuitement sous forme d’applications à partir du 8 novembre 2016 sur Apple Store et Google Play, le format ebook en Epub3 sera disponible en fin d’année.

Neuf autres livres interactifs sont en préparation, ils seront disponibles en fin d’année. AdrénaLivre entend rendre accessible à tous son innovation en proposant des prix attractifs allant de 0,99€ à 4,99€. Plus qu’un livre, AdrénaLivre propose davantage un temps de lecture et d’évasion variant de 1h à 3h par livre. Adrénalivre a aussi approché des éditeurs intéressés par leur savoir-faire pour nouer des partenariats.