230 notes dans la catégorie "DRM"

Adobe Digital Editions : les difficultés avec les liseuses en bibliothèques

AdeToujours malheureusement des difficultés récurrentes à télécharger des livres numériques en bibliothèques avec ADE, la DRM d'Adobe, pour les possesseurs de liseuses. Je vous livre aujourd'hui le témoignage d'un de mes lecteurs sur une liseuse de la marque Vivlio :

"J'ai d'abord demandé à la bibliothèque qui m'a répondu d'utiliser Adobe Digital Edition (ADE) version 3. Ce que je n'ai pas fait.
Suivant votre conseil, j'ai ensuite demandé à Vivlio, par messagerie. L'aide fournie est rapide, mais moyennement pertinente. Leur première proposition était, lors du téléchargement, de choisir l'option "enregistrer le fichier" plutôt que de "l'ouvrir avec ADE". J'obtenais un fichier de 1.6 à 2 ko, qui n'était manifestement pas un livre, mais qui, transféré sur la liseuse, s'affichait sur la page d'accueil avec au centre de l'image simplifiée du livre une flèche orientée vers le bas dans un cercle. En touchant ce cercle, wifi activé, une page demandait mes identifiant et mot de passe ADE - la liseuse était pourtant déjà autorisée. Après identification, le livre s'est chargé et était lisible."

Merci Jacques. À signaler que sur la page d'ADE, en bas de page, la version 3.0 qui est la plus stable pour les échanges sur les différentes liseuses, ne pointe sur rien du tout sur Windows et vers ADE 4.0, qui semble infesté de bugs sur Mac. En commentaire ce soir : "ADE 3.x n'est plus disponible au téléchargement – et, de toute façon, ADE 3 ne fonctionne plus sur les Mac dont l'OS n'est pas très ancien". On touche le fond, véritable mépris d'Adobe par rapport aux lecteurs...

Toujours aussi des retours très négatifs en bibliothèque avec les liseuses Kobo, c'est devenu une vraie galère. Ce serait bien que les éditeurs exercent la pression auprès d'Adobe et de Kobo. Idéalement bien sûr, ce serait le déploiement de la DRM LCP optionnelle qui résoudrait tous les problèmes, comme en Allemagne avec Tolino/Kobo.

PS: je vous redonne des liens sur la version ADE 3, mais cette situation est complètement anormale.

https://t.co/sH5H1QOGFQ pour la version Windows.

https://t.co/FrsXDIrFN6 pour la version Mac.


Rentrée 2022 : les liseuses ont toujours la cote

KoboDécidément les liseuses ont toujours la cote, quand on pense que certains les enterraient allègrement il y a dix ans. Pour preuve en cette rentrée, ce sont les deux leaders du marché Amazon et Kobo qui se tirent la bourre avec deux nouveaux modèles sur le segment de gamme principal.

Chez Kobo, c'est une nouvelle Kobo Clara E2 qui est annoncé pour le 22 septembre prochain. Voir l'excellent test chez GoodeReader. Je retiens personnellement la qualité de l'écran, l'attention sur le plastique recyclé, le support audio. Une chose importante qui n'est pas mentionné c'est l'absence d'une compatibilité avec les offres en bibliothèques en France. La DRM LCP n'est pas implémenté alors que le standard ouvre désormais sur tout le catalogue français et la DRM Adobe ne fonctionne plus. Les nombreux témoignages remontent du côté des bibliothèques, ne comptez pas emprunter des livres numériques. C'est quand même très embêtant pour les lecteurs, avec des offres qui s'étendent en France comme chez nos voisins francophones. Alors qu'en Allemagne Kobo Rakuten a avancé sur le sujet avec la marque Tolino qu'ils ont racheté, ce n'est pas le cas en France; c'est vraiment dommage, rien de tel du côté de Kobo France, exit les bibliothèques. "Eco-friendly" c'est bien, "Bibliothèque-friendly", ce serait encore mieux...

PS: j'ai trouvé une page qui montre l'utilisation possible de la DRM LCP chez Tolino.

https://hilfe.onleihe.de/pages/viewpage.action?pageId=3441453

 


Le catalogue français d'ebooks est disponible avec la DRM LCP

Logo_lcp_epagineLa DRM LCP est disponible désormais sur tout le catalogue de livres numériques français, les accords avec les éditeurs sont complets. C'est l'annonce qui a été faite en cette rentrée par ePagine. Un vrai parcours du combattant qu'a dû subir cette "DRM light", une solution open-source développée par EDRLab. La rampe de lancement était annoncée début 2017, c'est vous dire, revoir ici.

Le Monde revient sur les facilités à gérer les échanges de livres numériques avec des proches. Si la DRM est bien évidemment indispensable pour le prêt de livres numériques en bibliothèques, personnellement je me désole qu'une DRM soit encore attachée à des achats de livres en librairie en 2022. La solution du marquage, adoptée depuis des années par bon nombre d'éditeurs indépendants, a fait ses preuves, les livres ne sont pas plus piratés que les autres. Moins d'ailleurs, pour preuve les best-sellers sous DRM que l'on retrouve rapidement piratés en quelques jours, voire quelques heures pour certains. Enlever un marquage est un peu plus compliqué et dissuasif que d'enlever une DRM...

Le catalogue français sous DRM LCP, c'est déjà une étape importante vous me direz. Reste maintenant le problème épineux des matériels de lectures, notamment les liseuses, qui acceptent cette DRM LCP. Seules les marques Bookeen et Vivlio ont réalisé le déploiement. Pour Amazon et son format propriétaire, il ne faut bien entendu pas rêver; c'est bien entendu du côté de Kobo que les regards se tournent. La marque est très implantée en France au fil des années, avec le partenariat avec la Fnac. C'est aussi du côté des bibliothèques que l'enjeu est important. Il faudrait que Kobo (avec l'assentiment de la Fnac bien sûr) réalise ce passage. Il semblerait que la chose est faîte en Allemagne depuis quelque temps. C'est Livres-Hebdo qui le souligne: "Outre-Rhin, la nouvelle DRM est en effet compatible avec le fabricant de liseuses Tolino, créé par une alliance d’entreprises et racheté en 2018 par Kobo."

Si vous possédez une liseuse Kobo, je vous invite à vous rapprocher de Kobo France de toutes les manières que vous pouvez (mail, faq, réseaux sociaux, etc.), pour demander cette DRM LCP, qui permet d'échanger facilement vos livres numériques avec vos proches.

"J'ai appris que la DRM LCP est disponible sur tout le catalogue de livres numériques en France; quand pensez-vous que cette DRM sera disponible sur ma liseuse Kobo, pour faciliter les échanges de livres numériques avec mes proches? Merci pour votre retour."

Je fais aujourd'hui cette demande à Kobo France et la Fnac sur twitter; imitez-moi, peut-être que les choses bougeront dans le bon sens...

PS: Il y a urgence, relayée par notre ami bibliothécaire Franck Queyraud: "Les possesseurs de Kobo ne peuvent plus accéder au prêt numérique en bibliothèque via drm ADE. L'astuce ADE 3.0 ne fonctionne plus et le fichier plus accessible sur le site." Help Kobo!


Problèmes téléchargements DRM Adobe : version ADE 3.0 indispensable

AdeNouveaux problèmes avec la DRM Adobe. Au fil des mises à jour de ADE (Adobe Digital Edition), les bugs sont toujours récurrents aussi bien avec les navigateurs qu'avec les liseuses de toutes marques. C'est souvent une vraie plaie pour le SAV chez les professionnels. Impossible hier d'accéder à des livres numériques en prêts, rien à faire. J'avais fait la bêtise en début d'année de télécharger la dernière version ADE 4.5. Hier, impossible de retrouver la seule version stable 3.0 sur le site d'Adobe, les liens sont morts. Encore une filouterie d'Adobe, la vigilance est décidément de mise.

En attendant qu'Adobe se fasse sonner les cloches par les professionnels (payeurs rappelons-le), voici les deux liens pour télécharger cette version ancienne 3.0, mais qui reste absolument indispensable pour tous les amateurs de livres numériques chez les libraires indépendants, comme pour le prêt numérique en bibliothèque.

https://t.co/sH5H1QOGFQ pour la version Windows.

https://t.co/FrsXDIrFN6 pour la version Mac.

Merci à la Bibliothèque Numérique de Paris pour son aide.


Joël Dicker fait le choix du sans DRM pour ses livres numériques

L-Affaire-Alaska-SandersIntéressante initiative de la part de Joël Dicker, qui publie aujourd'hui son nouveau roman "L'Affaire Alaska Sanders" sans DRM avec un seul tatouage numérique, sur les plate-formes des acteurs indépendants. C'est à mon avis la première fois qu'un auteur de grands best-sellers se lance dans une telle initiative. Joël Dicker a créé sa propre maison d'édition Rosie & Wolfe, autant dire bien sûr qu'il a les coudées franches pour ce choix. La distribution numérique semble être le fait de son distributeur Editis, dont beaucoup d'éditeurs indépendants distribués sont déjà sans DRM.

C'est intéressant d'autant plus que ces best-sellers sont les premiers livres à être piratés très rapidement, souvent dans la journée même de publication. S'il y avait une crainte de la part des groupes il y a dix ans au démarrage du marché, c'est un secret de polichinelle aujourd'hui. Jamais une quelconque DRM n'a empêché cette diffusion illégale, elle n'a aucune espèce d'influence sur les ventes. Ces verrous ne font que renforcer l'hégémonie propriétaire des grandes groupes anglo-saxons. Plus vertueux un tatouage numérique discret sur le fichier, véritable marque de confiance entre l'éditeur et le lecteur. Ce lecteur qui peut disposer du fichier dans son entourage proche comme il le ferait avec un livre imprimé. Succès donc au nouveau livre de Joël Dicker chez les libraires indépendants, qui viendra peut-être écorner cette plaie des DRM et relancer un débat qui semble au point mort aujourd'hui.


Autant en emporte le vent est enfin au format numérique

Emportevent2020. Ce classique de la littérature américaine qu'est Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell est enfin disponible au format numérique. Publié en 1936 il fut couronné par le prix Pulitzer, immortalisé à l’écran par Victor Fleming avec les inoubliables Vivien Leigh et Clark Gable, et consacré en best-seller absolu, vendu à plusieurs dizaines de millions d'exemplaires en plus de 40 langues. C'est en 1939 qu'il sort dans sa traduction française chez Gallimard; il aura fallu attendre que le livre entre dans le domaine public en ce début d'année pour que les verrous se lèvent enfin pour la version numérique. Réjouissez-vous francophones, c'est désormais deux versions qui sont proposées. Une nouvelle traduction chez Gallmeister en 2 volumes et la fameuse traduction de Gallimard qui arrive en Folio, toujours en 2 volumes au même prix d'ailleurs. Un point important, celle de Gallmeister est proposée sans DRM chez les libraires avec un simple tatouage, vous pourrez la partager avec des proches. Comme d'habitude la pratique ayant toujours horreur du vide, à signaler qu'une excellente numérisation avait été proposée illégalement par le groupe TeamAlexandriz en 2012, elle essaime ici et là sur les réseaux. Pour l'entrée d'Autant en emporte le vent dans le domaine public pour sa traduction française, il faudra encore patienter 30 ans, attendre 2050, le premier traducteur Pierre-François Caillé décédé en 1979. Quand même un comble quand on voit la masse de livres imprimés disponibles d'occasion. A lire aussi le billet de Pierre Maury qui revient sur ces deux traductions.


Edition : le polar/ thriller flingue la DRM

FlingueC'est un fait. Plus un genre avance avec un certain succès au format numérique, plus il se libère des DRM. Après les secteurs de la romance, de la fantasy, de l'érotisme, c'est le polar/ thriller qui maintenant tend à se passer de DRM. On ne compte plus désormais le nombre d'éditeurs. Sonatine, Métailié, Viviane Hamy, Cherche-Midi, L'Aube, HC Editions, L'Epée, Bragelonne, Michel Lafon, Le Passage, Fleuve (le dernier Thilliez est par exemple sans DRM), Jigal, Robert Laffont et sa Bête Noire, etc. J'en oublie plein d'autres, qu'ils me pardonnent. Autre preuve aujourd'hui avec de nouvelles collections qui se créent comme SangNeuf chez Plon ou Equinox aux Arènes, terminé les DRM. Une tendance lourde pour des lecteurs friands de lecture numérique et qui sont particulièrement sensibles à cet aspect. Peut-être mettre un contrat sur Adobe...


DRM Adobe : en attente de la conformité au nouveau RGPD

AdobeAvec le nouveau règlement européen sur la protection des données (RGPD) mis en place il y a quelques jours, beaucoup de questions autour de la DRM Adobe. J'ai pris ma première inscription chez Adobe dans le courant de 2008 je pense, soit bientôt dix ans. Depuis cette date, j'ai téléchargé des centaines de livres numériques, achetés comme empruntés en bibliothèque. Je n'ai jamais reçu le moindre mail d'Adobe concernant la protection, l'utilisation de mes données personnelles et de lecture. Mépris total... Nous sommes des millions à travers l'Europe. La Bibliothèque numérique de Paris signale aujourd'hui un dysfonctionnement de la version 4.5.7 d'ADE:

Depuis peu, l'ouverture d'un livre numérique avec le logiciel Adobe Digital Editions pose des problèmes à certains usagers. Plusieurs signalements ont aussi été rapportés concernant un problème semblable sur iOS et Android (peu importe l’application de lecture utilisée). Le problème vient des serveurs ADOBE. Il a été identifié et corrigé, il s'agirait d'un dysfonctionnement de la version 4.5.7.

Une nouvelle version corrigée du logiciel est disponible ici. N'oubliez pas d'y rentrer vos identifiants Adobe une fois la mise à jour installée.

A l'automne 2014, Adobe avait subi un tollé retentissant aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne avec une politique très douteuse sur l'utilisation des données personnelles des lecteurs avec leur mise à jour version 4. Revoir ici. Depuis cette date, nous n'avons aucune information sur ce que recueille réellement le logiciel ADE sur nos ordinateurs, nos tablettes, nos smartphones, nos liseuses. Je vous conseille de télécharger la version 3.0 d'Adobe Digital Edition (moins intrusive semble-t-il), qu'Adobe avait dû maintenir à l'époque sous la pression des éditeurs. Vous la trouverez un peu plus bas sur la page du site.

Pour accéder à des livres numériques en librairies et en bibliothèques, nous sommes actuellement pris en otage. Nous sommes en droit d'exiger un «consentement libre» pour rejeter l'idée d'une marchandisation de nos données personnelles. Nous attendons tous qu'Adobe se mette en conformité par rapport au RGPD européen avec des informations précises aux consommateurs. J'ai très envie de lancer une pétition si les choses tardent à venir.


Bookeen : le standard LCP Readium pour bientôt

BookeenBonne nouvelle. Michaël Dahan (Directeur Général de Bookeen) a annoncé aujourd'hui une version béta d'une toute nouvelle interface logicielle pour liseuse qui supporte le nouveau standard de DRM "interopérable" LCP. Après Tea, c'est un deuxième fabricant de liseuses qui entrera bientôt dans le standard LCP Readium.


Livre numérique : 250 éditeurs français sans DRM

DrmChiffre symbolique atteint dans mon relevé des éditeurs qui ne pratiquent pas une politique de DRM pour leur catalogue de livres numériques. Quand la plate-forme de vente le permet bien sûr. Huit formes de DRM sont actuellement en usage contrôlées respectivement par Adobe, Apple, Amazon, Google, Kobo, Microsoft, MTO (Marin Trust Management Organization) et la fondation Readium (format LCP "Lightweight Content Protection"). Sans doute Facebook demain...

Face à cela c'est plus de 250 éditeurs qui proposent leurs livres sans contraintes pour leurs lecteurs avec un simple marquage, à l'instar de beaucoup de pays d'Europe du Nord plus vertueux envers leurs lecteurs. Vendre des livres sans DRM c'est aussi respecter la confidentialité des données de lecture. Une fois le livre acheté, vous ne serez pas surveillé, traqué dans des statistiques de lectures dont les conditions d'exploitation sont bien opaques il faut bien le dire. La liste complète des éditeurs sans DRM est ici.

A cette occasion je vous propose un nuage de mots en forme d'arbre, un clin d'oeil à l'imprimé, un beau symbole de liberté. De ActuSF à Zulma, Mardaga en point médian. Merci à eux tous! A partager sans modération!

Drm


Tolino adopte la DRM Care de chez Tea

TolinC'est bien rare qu'une société française fasse l'objet d'un billet sur les sites anglo-saxons. C'est le cas aujourd'hui du coté de GoodeReader pour annoncer que l'environnement de lecture numérique allemand Tolino (40% du marché outre-Rhin) allait adopter Care, la DRM light de Tea. "A little known French DRM system"...

Une belle avancée pour Tea au niveau européen.

"Le nom de l'initiative s'appelle CARE, qui signifie Content & Author Rights Environment, et est la première DRM ergonomique et interopérable au monde. Contrairement à Adobe DRM, il n'y a pas de système d'enregistrement avec CARE. Il sera mis en œuvre dans un certain nombre d'autres environnements avec l'introduction du lecteur web qui sera lancé en 2019.

CARE est en cours de développement depuis trois ans et a déjà un peu de succès en Allemagne. Le système alimente actuellement 3.100 bibliothèques et facilite 28 millions de prêts numériques chaque année. Tolino utilisera CARE pour que les lecteurs puissent emprunter des livres numériques directement à la bibliothèque.

Rémi Bauzac, directeur technique de TEA, a commenté: "L'interopérabilité de CARE est une extension de celle de LCP. Notre technologie prend donc en charge deux mécanismes d'interopérabilité. Le premier est spécifique à CARE: si le terminal de lecture et le fichier protégé sont compatibles CARE, l'utilisateur pourra lire le fichier sans mot de passe supplémentaire. Mais si le terminal ou le fichier ne sont pas compatibles avec CARE, alors on passe automatiquement au second mécanisme qui est celui proposé par Readium LCP où un mot de passe est demandé à l'utilisateur pour lire son fichier. Les fichiers protégés CARE et les environnements de lecture CARE prendront nativement en charge les deux modes d'interopérabilité."

Cette solution Care a obtenu la certification Readium LCP par l'EDRLab. Précision de l'EDRLab en la personne de Laurent LeMeur sur twitter: "Tea présente maintenant CARE comme « LCP as a service » et ne parle plus de DRM CARE depuis que la solution s’est aligné sur Readium LCP. Côté TEA le job est fait".


Baobab : une nouvelle application de lecture lancée par Dilicom

BaobabLa société Dilicom, qui gère le dispositif PNB (Prêt numérique en bibliothèque), a annoncé hier le lancement d'une nouvelle application de lecture gratuite baptisée Baobab. Pour son développement, Dilicom s'est appuyé sur ABM (Art Book Magazine), qui a sorti il y a quelques mois seulement Lisa (revoir ici).

Baobab sera exclusivement compatible avec la future solution Readium LCP pour les fichiers ePub, qui se propose de remplacer à terme la DRM Adobe. Elle devrait ainsi simplifier les prêts réalisés dans le cadre de PNB. Baobab est pour l'instant seulement disponible dans l'environnement IOS sur smartphones et tablettes, sur Android dans le courant du mois de mai. Tous les détails sur le site dédié.

Pour l'instant de très nombreuses applications de lecture gratuites (payantes en premium) sont disponibles sur vos smartphones et tablettes avec une synchronisation possible avec la DRM Adobe, on peut citer Aldiko, Bookari, Blue Fire, FBReader, LeaReader et PocketBook (avec ses partenaires) pour les plus prisées. Vous avez l'embarras du choix. Espérons qu'elles soient toutes "compatibles LCP" très vite!


PNB : la coexistence DRM-LCP/ DRM-Adobe est bien prévue

KoboSi vous possédez une liseuse, vous êtes sans doute nombreux à vous poser la question. Même si la DRM-LCP se déploie dans les offres de prêt de livres numériques en bibliothèques (PNB) dans le courant de l'année, ce n'est pas pour autant que la DRM Adobe sera supprimé. "Oui, la coexistence LCP/Adobe est bien prévue". C'est en ces termes qu'EDRLab l'a confirmé aujourd'hui. Vous aurez donc le choix, une DRM-LCP plus facile d'utilisation si votre liseuse le permet ou l'actuelle DRM-Adobe si votre liseuse ne le permet pas. Si Bookeen et Tea seront sans doute les pionniers au fur et à mesure des mises à jours de leurs modèles, la question restait entière pour Kobo qui ne s'est pour l'instant pas exprimé sur le sujet. En plus des propriétaires de Kobo, les liseuses Kobo (comme les anciennes Sony d'ailleurs) sont aussi largement déployées dans les établissements, pas d'inquiétude pour l'instant à avoir.


Bibliothèques: des éléments nouveaux pour la DRM LCP

PnbL'Allemagne avait fait une annonce importante il y a quelques semaines, cela bouge maintenant en France. La société Dilicom qui gère le dispositif PNB (Prêt numérique en bibliothèque) vient de mettre en production la nouvelle version des interfaces et des services proposés dans le cadre de PNB. Cette nouvelle version, la 3e depuis la création de PNB, tient compte de la nouvelle DRM LCP (Licensed Content Protection). Elle est déjà déployée pour les catalogues distribués par Eden (Gallimard, Flammarion, Seuil, Actes Sud, etc.) et annoncée pour le catalogue Hachette pour la fin avril par Tea (The Book Alternative). La date pour les catalogues distribués par Numilog et Immatériel restant à définir. Des éléments sont également donnés sur la mutualisation des commandes qui concernent de près les réseaux de bibliothèques. Tous les détails sur le site de Dilicom dans les dossiers d'actualité. L'enjeu est maintenant que tous nos supports de lectures -nouveaux ou déjà achetés-, acceptent cette nouvelle DRM plus facile d'utilisation.

PS: Pour Interforum/Editis, ils passent par Eden pour PNB. Ils sont donc déjà couverts par le déploiement côté Eden/De Marque.


Editis : plus de 70% des titres proposés sans DRM

LogoeditisDepuis des années on parle beaucoup des DRM en ce qui concerne les difficultés des clients des librairies indépendantes pour accéder aux offres de livres numériques de manière simple. La volonté de transférer ses livres sur ses différents appareils (smartphone, tablette, liseuse) devient souvent un véritable casse-tête. Sans parler de l'impossibilité de les partager avec ses proches, voire même à son propre conjoint, une véritable aberration... Près de 250 éditeurs aujourd'hui proposent une offre sans DRM avec un simple marquage, voir la liste ici.

En ce qui concerne les grands groupes, la situation est bloqué du côté d'Hachette (éditeurs et tout diffusés) comme de celui du groupe Madrigall (Gallimard/ Flammarion et de grands diffusés comme Actes-Sud). Une fin de non recevoir. Une situation identique du côté du Seuil. Seule exception et non des moindres heureusement, le groupe Editis (éditeurs et diffusés) ouvre son catalogue peu à peu. Robert Laffont, La Découverte, Michel Lafon, Plon, Perrin, Julliard, Fleuve, Bouquins, Sonatine, Le Cherche Midi, Nil, First, 12-21, Hugo, etc. La liste est longue des éditeurs au sein du groupe à proposer des titres de leurs catalogues, tout ou partie sans DRM, avec un simple marquage. Un libraire m'a communiqué son relevé, je l'en remercie, voir le schéma ci-dessous. C'est plus de 70% des ouvrages en distribution numérique Editis qui sont proposés sans DRM sur les plate-formes indépendantes. Dans le lot évidemment de très nombreux best-sellers faut-il le rappeler. L'argument (la fable) qui consiste à dire que les verrous sont nécessaires pour éviter le piratage ne tient pas, cette politique d'ouverture au sein du deuxième groupe français en est bien la preuve.

Editis


ePagine : 7000 bandes-dessinées avec la DRM LCP

LcpA découvrir, la librairie numérique ePagine a démarré un espace d'expérimentation en partenariat avec l'application de lecture Lisa (sous IOS et Android). Elle propose les bandes-dessinées d'Iznéo avec une DRM LCP. Une expérience de lecture facilitée pour les lecteurs, plus d'inscription et de compte Adobe à synchroniser. Une première fois vous créez votre clé LCP en répondant à la question secrète de votre choix. Une fois votre livre acheté et téléchargé, quand vous l'ouvrez dans Lisa il vous suffit d'entrer votre clé LCP en répondant à la question que vous aviez choisi. C'est tout. Plus de 7000 titres sont ainsi disponibles. Ils restent acquis dans votre bibliothèque contrairement aux offres en streaming. C'est par ici. Cette initiative pourrait être déployé bientôt chez tous les libraires partenaires d'ePagine. A lire le billet sur EDRLab. Souhaitons que des livres de littérature générale suivent rapidement le chemin.


Tea : les bibliothèques allemandes déploient la solution Care avec Tolino

TeaUne très grosse annonce aujourd'hui par voie de communiqué de presse. La start-up française Tea vient en effet de contracter un partenariat avec le groupe allemand EkZ, la filiale divibib leader européen sur le marché européen du prêt de livres numériques pour les bibliothèques. Grâce à ce partenariat franco-allemand, CARE, la technologie de DRM interopérable développée par TEA, sera utilisée dans l’offre de divibib, mais également dans les liseuses Tolino, largement utilisées par les lecteurs allemands et les utilisateurs des bibliothèques en Allemagne et plus largement en Europe. C'est plus de facilité d'usages pour les lecteurs, se passer enfin de la DRM Adobe en bibliothèques. Il semble maintenant acquis que c'est par les bibliothèques que l'on fera enfin "la peau" à la DRM Adobe qui engendre tellement de difficultés d'usages, espérons que les choses viennent vite en France et dans les pays francophones. A suivre...

Paris, le 15 mars 2018. Lancée par TEA début 2015 et basée sur la spécification open source Readium LCP (Licensed Content Protection), la solution CARE (Content & Author Rights Environment) est la première DRM à la fois ergonomique et interopérable au monde. C’est cette solution que vient de choisir le groupe allemand ekz, leader du marché des bibliothèques en Europe, pour gérer ses prêts de livres et de journaux numériques à travers l’offre Onleihe, portée par sa filiale divibib. Dans le cadre de ce partenariat, la solution CARE sera utilisée par divibib pour son entrepôt numérique et ses applications de lecture, mais sera aussi déployée dans l’ensemble des liseuses Tolino afin de permettre aux utilisateurs de lire nativement des fichiers protégés par CARE sur ces terminaux.
 
Avec plus de 3.100 bibliothèques équipées à travers le monde et 28 millions de prêts numériques par an, divibib fait figure de géant sur le marché européen des prêts de livres numériques aux bibliothèques. Pour soutenir le développement croissant de ses activités, la société allemande avait besoin d’un partenaire technologique de confiance pour sa solution de DRM dont le rôle est central dans la gestion des prêts numériques (contrôle de leur durée, leur prolongation, leur révocation, leurs retours, etc.). Le choix du groupe ekz s’est donc porté sur la société française et sa solution CARE, déjà utilisée au sein de la plateforme TEA par plus de 35 enseignes proposant une offre de livres numériques en France, en Suisse, en Belgique et au Canada.

Jörg Meyer, Président Directeur Général du groupe ekz :
«Nous recherchions un partenaire industriel solide, qui comprenne notre métier et pour qui la DRM était aussi stratégique que pour nous. TEA est le premier utilisateur de sa solution CARE avec un déploiement en France dans des proportions qui démontrent la scalabilité de la solution. C’est une société technologiquement à la pointe dans notre domaine et qui connaît parfaitement les enjeux d’une DRM pour les bibliothèques et pour leurs usagers. La solution CARE répondait à notre besoin d’ergonomie pour les utilisateurs et d’ouverture pour permettre la lecture d’un ouvrage emprunté sur un maximum de terminaux.».
 
C’est précisément pour élargir le nombre de terminaux compatibles avec l’offre de divibib que Tolino a décidé d’intégrer lui aussi la solution CARE dans l’ensemble de ses liseuses. En effet, divibib équipe la plupart des bibliothèques outre-Rhin et les lecteurs numériques allemands sont majoritairement équipés de liseuses Tolino. Grâce à cet accord, toute liseuse tolino pourra nativement lire un format de fichier protégé par la DRM CARE. Autrement dit un usager pourra télécharger un fichier auprès de sa bibliothèque et l’ouvrir sans encombre, ni mot de passe supplémentaire, sur sa liseuse Tolino.

L'Alliance Tolino se félicite de la nouvelle coopération entre TEA, ekz et Tolino comme jalon pour un système européen de lecture numérique et comme preuve d'une bonne coopération franco-allemande dans le domaine de la culture. Le système CARE est l'occasion pour Tolino et son système ouvert de poursuivre sa réussite unique dans le cadre d'un nouveau partenariat. Des millions de lecteurs auront ainsi facilement accès à une agréable expérience de lecture dans le monde ouvert de l'ebook Tolino.
 
Pour TEA cet accord permet d’élargir de manière significative le nombre d’environnements de lecture compatibles avec le système CARE et par conséquent l’espace d’interopérabilité de celui-ci. En tant qu’utilisateur, que l’on soit en France sur une liseuse TEA ou en Allemagne sur une liseuse Tolino, on pourra sans difficulté lire un ebook provenant de la plateforme TEA ou de celle de divibib.

David Dupré, Directeur Général de TEA :
«En 2014, nous avons développé CARE pour notre propre plateforme en nous basant sur les spécifications de la DRM Readium LCP. C’était une première mondiale et avec 3 ans de recul nous avons la confirmation que CARE est indispensable pour une bonne ergonomie de lecture. Dès le départ nous avions l’ambition de proposer notre solution à d’autres acteurs du marché car nous étions persuadés de l’importance de déployer un environnement ouvert et ergonomique pour tous les lecteurs. Ce partenariat entre TEA, ekz et Tolino est une excellente nouvelle pour tout le marché du livre numérique en Europe. C’est un bel exemple de collaboration franco-allemande dans notre industrie.».
 
En effet, grâce à TEA et à son engagement pour le développement de LCP (la DRM interopérable open source poussée par Readium et l’EDRLab) cet accord va encore plus loin sur la voie de l’ouverture. La solution CARE repose sur la spécification Readium LCP et sera donc compatible LCP.
 
Rémi Bauzac, Directeur technique de TEA :
«L’interopérabilité de CARE est une extension de celle de LCP. Notre technologie supporte donc deux mécanismes d’interopérabilité. Le premier est propre à CARE: si le terminal de lecture et le fichier protégé sont compatibles CARE, alors l’utilisateur va pouvoir lire le fichier sans mot de passe supplémentaire. Mais si le terminal ou le fichier ne sont pas compatibles CARE, alors nous basculons automatiquement sur le second mécanisme qui est celui proposé par Readium LCP où un mot de passe est demandé à l’utilisateur pour lire son fichier. Les fichiers protégés par CARE mais aussi les environnements de lecture CARE supporteront nativement ces deux modes d’interopérabilité.»


ABF : une enquête sur PNB (prêt numérique en bibliothèque)

AbfL'ABF (Association des bibliothécaires de France) a publié aujourd'hui les résultats d'une enquête sur le dispositif PNB (Prêt numérique en bibliothèque). Elle a rassemblé 104 répondants, "échantillon non représentatif mais suffisant pour alerter sur la situation et la nécessité de ne pas la laisser perdurer". Sur 104 personnes, seulement 36 utilisent effectivement le service, ce qui est malheureusement bien peu sur le nombre d'établissements en production. DRM, faiblesse du catalogue et coût du service sont les motifs d'insatisfaction, avec des pratiques de téléchargements embarqués sur liseuses qui perdurent:


"On constate que seul 1/3 des répondants (36 sur 104) utilisent PNB y compris par le biais d'une BDP. La faiblesse du catalogue (16 sur 36), les DRM (21 sur 36), le coût du service (13 sur 36) sont les principaux motifs d'insatisfaction de ce service. Sur ce dernier point, seuls trois des 67 répondants n'utilisant pas PNB sont mécontents des tarifs.

Aussi pour compenser un service jugé insuffisant, d'autres solutions sont développées, soit en complément de PNB, soit en lieu et place de PNB. La pratique majoritaire des répondants (60 sur 104) consiste à proposer non pas un service en ligne mais le prêt de liseuses pour l'essentiel déjà chargées de livres numériques. Parmi les solutions adoptées par les répondants, l'achat de livres numériques auprès de libraires en ligne sur le modèle du papier.

On peut le regretter mais ce qui est légal pour le papier, ne l'est pas pour le numérique. Seul un cadre contractuel permet à une bibliothèque de prêter des livres numériques. Et sans que l'on puisse savoir si ces pratiques reproduisant le modèle du papier sont appliquées en sachant être hors la loi, il faut souligner l'existence de ces usages.

Cet échantillon montre que les politiques publiques favorisant les plates-formes de prêt numérique, ne se sont pas imposées. Une étude plus ambitieuse est nécessaire pour approfondir et mieux appréhender les réalités de terrain, sans stigmatiser des pratiques loyales à défaut d'être légales".

Sans surprise, le principal sujet reste la problématique de la DRM, qui rejoint celle pointée par les libraires auprès de leurs propres clientèles depuis des années. Une étude d'une plus grande ampleur auprès des bibliothèques et des usagers serait en effet souhaitable plus de trois ans après le début du dispositif PNB. A lire le billet complet sur le site de l'ABF.


Readium LCP : un point complet

LCPA signaler un très complet billet sur Readium LCP du côté du blog BiblioNumericus. Une DRM plus simple d'utilisation qui devrait faciliter l'usage des livres numériques pour l'achat en librairie et le prêt de livres numériques en bibliothèques. L’objectif final est d’intégrer cette DRM Readium LCP pour abandonner la DRM d’Adobe, véritable plaie pour les lecteurs de livres numériques. Combien de temps cela va t-il prendre? Les estimations avancées sont prudentes, on parle de 2 à 3 ans pour abandonner complètement la DRM d’Adobe. Encore faut-il commencer... Pour l'instant seul Tea et ses partenaires ont mis en place Care, une DRM compatible avec LCP Readium. En février dernier, on parlait déjà d'une rampe de lancement, revoir ici.


Prix littéraires : deux maisons d'éditions inédites

Mareine PanameAssez raffraichissant de voir deux petites maisons d'éditions inédites avec des livres primés en cette rentrée littéraire. C'est suffisamment rare pour être signalé. Le Prix du Premier roman d'abord, qui couronne Ma reine de Jean-Baptiste Andrea aux Editions L'Iconoclaste. Le Prix de Flore ensuite pour Paname Underground de Johann Zarca aux Editions de La Goutte d'Or. Des éditeurs sans à-priori avec le numérique, les deux titres sont proposés sans DRM, avec même un prix très attractif de 6,99€ pour le deuxième. De quoi se laisser tenter, c'est l'une des grandes vertus du numérique que de favoriser la découverte avec des prix intéressants. Faites circuler!


De Marque : la solution LCP Readium bientôt au Québec

DemarqueLa société québecoise DeMarque a annoncé par communiqué de presse le passage en version bêta dès cet automne de son application mobile de prêt numérique en bibliothèque pour la Ville de Québec:

"Ce projet, qui bénéficie du soutien du programme de vitrine technologique de la Ville de Québec, permettra à la Bibliothèque de Québec de devenir la première bibliothèque de la province à proposer à ses usagers son application de lecture personnalisée mobile, ce qui rendra l’expérience d’emprunt d’un livre numérique plus conviviale que jamais.

La version iOS de l’application sera testée en condition réelle cet automne dans le réseau de la Bibliothèque de Québec. De Marque procédera à l’acquisition d’un lot de licences de livres numériques provenant en grande partie de maisons d’édition et d’auteurs établis dans la région de Québec.

Le nouveau système de prêt numérique en bibliothèque développé par De Marque sera parmi l’un des premiers au monde à utiliser la solution Readium LCP pour la gestion des droits numériques. Ce standard libre développé par la fondation Readium, et auquel des membres de l’équipe De Marque ont contribué, permettra de diminuer considérablement les coûts associés à chaque emprunt pour les bibliothèques, en plus de réduire le soutien technique auprès des usagers.

Avec le nouveau système proposé par De Marque, il ne sera plus nécessaire d’installer une application de lecture tierce et de se créer un identifiant Adobe pour emprunter un livre numérique; les lecteurs n’auront qu’à se connecter auprès de leur bibliothèque. En plus de l’application mobile, une application Web sera également disponible pour la lecture en streaming au format HTML pour éviter tout problème de compatibilité. Tous pourront facilement emprunter et lire un livre numérique, peu importe leur âge, l’appareil qu’ils utilisent ou leur degré d’aisance avec la technologie.

« Grâce au soutien de la vitrine technologique de la Ville de Québec, nous avons pu réaliser notre vision d’améliorer l’accès aux livres numériques en bibliothèque, se réjouit M. Boutet, le PDG de DeMarque. Ce seront les citoyens de Québec qui pourront profiter en premier de notre application de lecture.»

« Ce système pourra ensuite être déployé non seulement dans l’ensemble des bibliothèques du Québec, mais aussi ailleurs dans le monde, ajoute-t-il. On perçoit déjà de l’intérêt en Europe francophone, et j’ai aussi reçu des appels de Chicago et de Pittsburgh. C’est passionnant car ces discussions portent sur la manière dont cette application améliorera l’expérience de lecture numérique des gens. Pour moi, c’est là où réside l’innovation. »

DeMarque est un acteur clé pour le marché, tant au niveau des éditeurs/ distributeurs que des bibliothèques, y compris en Europe.  Avec ce premier pas au Québec, c'est enfin une étape décisive pour la suppression de la DRM Adobe pour le prêt numérique en bibliothèque.


Goncourt et Renaudot, premières listes

LoterieLes premières listes des Prix Goncourt et Renaudot sont tombées depuis quelques jours. 15 romans pour la première, 17 pour la deuxième, soit 27 livres au total (5 livres font le doublé). Trois livres seulement sont proposés sans DRM, ceux de Marie-Hélène Lafon "Nos vies" chez Buchet-Chastel, de Philippe Jaenada "La Serpe" chez Julliard et de Yves Ravez "Trois jours chez ma tante" chez Minuit. Vous pourrez les partager avec vos proches. A suivre le blog de Pierre Maury qui suit attentivement l'évolution de ces prix littéraires et l'incontournable Bibliosurf qui compile les critiques au fur et à mesure des parutions.


Les livres numériques sont chers : comment faire ?

Euros15, 16, 17€ voire plus (j'ai même repéré un roman à 21,99€, vous êtes bien assis), les rentrées littéraires se suivent et se ressemblent malheureusement sur cet aspect-là. La baisse de la TVA aura beau avoir été actée du côté de Bruxelles il y a quelques mois, les prix des livres numériques sont malheureusement toujours aussi chers. Les éditeurs n'ont pas bougé. Nous sommes tous confrontés au même problème. Vous pensiez lire vraiment moins cher et vous vous rendez compte que ce n'est pas trop le cas. Alors que les baisses de prix sont importantes pour des offres dématérialisées de musique, de vidéo ou même de presse, le livre échappe à la règle, et certainement pour longtemps encore. Les lecteurs ne comprennent pas. A chaque fois que je parle "livres numériques" autour de moi, c'est encore le cas cet été, c'est le premier sujet de discussion, et de très loin. Contourner le problème, comme on dit souvent. On pense tous bien entendu au piratage. Même si un rude coup a été porté au piratage de livres numériques il y a quelques semaines avec la fermeture d'un des plus grands pourvoyeurs francophones de torrents, le serpent de mer risque de revenir rapidement, comme à chaque fois que cela s'est produit par le passé.

Alors, quelles solutions? Et en toute légalité? J'en vois deux que vous devriez absolument creuser en cette rentrée :

  • Emprunter des livres numériques, se tourner résolument vers les offres en bibliothèques. On a dépassé le stade des pionniers, beaucoup de grandes métropoles et de départements proposent désormais des offres. C'est peut-être l'occasion de solliciter vos bibliothèques sur le sujet. Les nouveautés sont très demandées et les bibliothécaires sont en général très réactifs sur leurs sélections. La rentrée littéraire commence à venir à Paris cette semaine, par exemple. Deux, trois livres numériques de la rentrée littéraire, c'est une belle économie réalisée, non?
  • Acheter des livres numériques avec un simple tatouage et les partager entre amis, une bonne façon de réduire de manière très importante son budget. Il faut pour cela abandonner les libraires Amazon ou Kobo/Fnac qui ne proposent pas ces offres et se tourner vers des acteurs français indépendants, Bookeen, Feedbooks, LesLibraires.fr, ePagine, Decitre, Cultura, etc., la liste est longue. Soyez attentifs à ces mentions de tatouage (ou de filigrane) dans les offres. Vos livres non verouillés, cela en vaut la peine. C'est aussi un excellent moyen d'échanger, de partager ses envies de lectures avec des proches, avec de réelles économies en plus.

J'espère que j'aurais titiller votre attention. Soyez malin, rappelez-vous, deux mots d'ordre: bibliothèques et tatouages. Belles économies et belle rentrée à tous!


DRM LCP Readium ? Quel avenir ?

FuseeOn avait cru à une réelle fenêtre de tir pour cette solution de DRM allégée au début de l'année avec des annonces. Avec l'objectif d'apporter une réelle amélioration de l'usage pour les clients. Une réelle problématique c'est de proposer cette solution sur un parc satisfaisant de liseuses. Peut-être pas les plus anciennes mais au moins les plus récentes, en tout cas les nouvelles liseuses mises sur le marché. Bientôt six mois plus tard, le projet semble toujours au point mort. Premier signe qui n'est guère encourageant, de nouvelles liseuses sortent cet été, chez Kobo, chez Carrefour en partenaniat avec Bookeen. Aucune mention pour cette DRM. Visiblement Kobo a dû apporter une fin de non-recevoir par rapport à son propre environnement. Carrefour ne semble pas avoir été convaincu de suivre Tea sur un tel projet. Tea qui reste bien seul aujourd'hui. Quel avenir donc pour LCP Readium? La DRM Adobe semble là encore pour longtemps...


DRM Sony URMS Marlin : présentation des enjeux

MarlinUne conférence autour de la solution de DRM URMS Marlin développée par Sony s'est tenue fin février à l'initiative de la librairie numérique Numilog. Vous retrouverez l'ensemble des intervenants présents sur Youtube. Une DRM alternative à celle d'Adobe (ADE) qui pose bien des questions au moment où Readium LCP (Licensed Content Protection) avance cette année dans l'environnement du format ePub. De quoi brouiller un peu plus les cartes pour les professionnels en quête d'indépendance et de transparence pour eux et leurs lecteurs. On retiendra que Numilog s'engage résolument avec Sony URMS, considérant Sony comme un acteur "neutre", remplacer à terme Adobe par Sony (le dégageant même du format PDF et de son lecteur Adobe Reader). Chacun jugera.

Personnellement, je pense que les solutions de prêts numériques doivent s'engager résolument avec Readium LCP dégagé de tout acteur caché, comme l'expérimentent actuellement nos amis belges. Pour les "acheteurs de livres numériques", entre Adobe et Sony, même plaie j'ai envie de dire. Souhaitons que l'avenir leur reconnaissent le droit d'accéder à des fichiers sans DRM -comme le font très largement d'autres marchés européens et plus de 230 éditeurs chez nous avec du tatouage-. S'ils souhaitent accéder à des "services" d'abonnement à prix réduits avec des accès en streaming, comme c'est déjà très largement le cas dans les modèles pour la presse grand public et professionnelle, la bande-dessinée, les abonnements livre, les contenus professionnels/ universitaires, etc., le débat autour des DRM ne se pose bien évidemment plus.