Eclairant
11 juin 2008
Liseuse? Cherchez-donc "liseuse" sur Google, remarquez aussi les GoogleAdwords à droite. Voilà qui nous éclaire sur la question, c'est le cas de le dire!
©Picasso
Liseuse? Cherchez-donc "liseuse" sur Google, remarquez aussi les GoogleAdwords à droite. Voilà qui nous éclaire sur la question, c'est le cas de le dire!
©Picasso
Je vous avais parlé du Readius, un petit portable avec du papier électronique enroulable. Sa commercialisation, prévue pour le mois de mai, se fait attendre encore. En revanche, la société Polymervision basée aux Pays-Bas, qui développe la technologie à l'ombre du géant Philips, a dévoilé un prototype d'une version couleur de leur papier enroulable lui aussi. La vidéo est en ligne ici, c'est très impressionnant.
PS: selon certains analystes, le marché du epaper flexible "devrait exploser dans les prochaines années et présenter un facteur de croissance de 35, pour une progression de 80 millions de dollars en 2007 à 2,8 milliards de dollars en 2013." (via Lorenzo).
Imaginez, vous êtes chez des amis, dans la rue, dans une librairie, dans une bibliothèque, vous découvrez un livre... Vous voulez instantanément en savoir plus, des critiques, la disponibilité, quelques chapitres, le lire entièrement... Ce sera bientôt possible sur votre portable, il suffira de mettre dans la boîte (sans clavier!), regardez-plutôt ceci... (Kooaba viaTechcruch).
Lire Jules Barbey d'Aurevilly... Vous me direz c'est gratuit, l'éditer en papier, à quoi bon... Tous mes respects et ma gratitude à Léo Scheer de remettre le grand Barbey (avec l'Amour impossible, son premier roman méconnu), sur les tables des librairies en ce mois de juin. J'envie celui ou celle qui va le découvrir, cela ne tiendra pas du hasard et d'un moteur de recherche...
Toujours plus... Après Issuu, Scribd, Calaméo, c'est maintenant Wobook (mais comment font-ils pour claquer ainsi les pages de leurs journaux?). Repéré aussi Zyyne sur le site de Billaut, plate-forme de mise en ligne de documents avec un "convertisseur intelligent"...
Vous aimez Proust? Alors, lisez-le avec 3000 autres lecteurs... (via LaFeuille).
Le prix de l'Iphone va être divisé de moitié. C'est Steve Jobs lui-même qui l'a annoncé lors de sa grand-messe habituelle en Californie. Même si Francis se pose les bonnes questions, c'est un changement de stratégie pour Apple car l'objet ultra-élitiste n'avait pas décollé en Europe (seulement 100.000 exemplaires en France). Bien sûr, plus fin, plus d'autonomie, plus de fonctionnalités, l'accès au 3G, GPS et déploiement dans 70 pays à partir de juillet prochain... Alors, plus de lectures sur son Iphone 2.0?
On savait déjà que le web était responsable des pires vilénies en terme d'informations... Pied de nez, c'est la presse-papier qui s'y met avec ce numéro 46 de Chronicart qui est complètement faux de la première à la dernière page (sommaire). "Oeuvre d'art conceptuelle, geste littéraire expérimental et gratuit,
jeu, «fantasme journalistique» concrétisé: c'est un peu dans cette
optique que nous avons conçu ce numéro exceptionnel. Exceptionnel et
inédit dans l'histoire de la presse, à ce qu'il semble. Mais comme
toujours, nous avons voulu faire les choses sérieusement, et bâtir un
numéro de Chronic'art aussi crédible que possible, entièrement conforme au rubriquage, à la maquette et au ton habituels.
Notre intention n'est pas de tirer des conclusions, de fournir
une grille de lecture toute faite, ni de piéger qui que ce soit - en
particulier pas nos lecteurs et nos abonnés, que nous supposons
capables de comprendre et même d'apprécier l'exercice (Chronic'art #46,
numéro collector?). Pour autant, sans donner un (faux) sens à cette
entreprise, il est assez intéressant d'observer les réactions et les
conséquences de ce bidonnage pour en tirer quelques enseignements sur
l'époque, manifestement prise au dépourvu par les NTIC (nouvelles
technologie de l'information et de la communication). Selon une opinion
très répandue aujourd'hui, Internet, qui a bon dos, serait la cause des
difficultés des relais d'informations traditionnels, le responsable
indirect de tous les écueils journalistiques. N'est-il pas plutôt un
bouc-émissaire facile
pour justifier la perte de contrôle ou la mauvaise appréhension du
nouveau monde connecté par des gens dépassés? Question à laquelle nous
tenterons d'apporter quelques éléments de réponse dans le petit dossier
débriefing de notre prochain numéro, en juillet." (suite ici)
Certains se sont laissés prendre, France Info, Léo Scheer...
Pour tout ceux d'entre vous qui aiment la belle typographie, l'humour absurde et décalé pour ne pas dire corrosif (à la manière de la célèbre revue Bizarre), je vous conseille Le Tigre, en version papier (à trouver ici) et numérique. Merci à Olivier pour m'avoir mis cela dans les pattes... A déguster sans modération...
Joe Wickert sur Kindleville qui se demande comment Sony va t-il bien pouvoir combattre la stratégie verticale d'Amazon, mon Kindle-ma bibliothèque, ma vie avec Amazon:
"Il semble que c'était il y a très longtemps quand Sony était le roi de
l'électronique grand public. Leurs téléviseurs étaient partout, ils ont inventé le Walkman! ... L'arrogance joue un rôle, sans doute...
Donc, maintenant nous avons le Sonyreader.
Un bel appareil, mais pourquoi devriez-vous acheter un Sonyreader plus qu'un
Kindle? Au début, la différence de prix semble donner
à Sony un avantage, mais maintenant que le Kindle est tombé à $359 et le Sony Reader à $299, bien, est-ce que $60 suffisent à justifier de se passer du Kindle et de ses fonctionnalités plus riches?
Même si vous pouvez vous convaincre que les
$60 épargnés au départ en vaillent la peine, quand est-il sur les prix des
livres électroniques eux-mêmes? Levez la tête et la liste des
best-sellers sur le Kindle, et vous verrez en général le plus souvent 9,99$ et moins.
La liste sur le Sonyreader? Le top 10 est en moyenne entre $13 et $14
pour le moment, soit environ 30-40% au-dessus au minimum sur le prix Kindle. En moyenne, vous gagnerez encore avec le Sony
jusqu'à ce que vous arriviez au 17ème livre ($60 divisé par environ 3,50$ par ebook, prix plus élevé sur Sony,
équivaut à environ 17 livres pour atteindre le seuil de rentabilité). A partir du 18ème livre, le rapport s'inverse à l'avantage du Kindle pour le rester...
Certes Sony possède
l'avantage de vendre leurs appareils dans des librairies physiques, Borders et autres, alors que l'Amazonie est strictement en ligne.
Est-ce un avantage réel?
Que faire pour Sony? À ce point, je pense qu'ils doivent réduire leurs prix du livre électronique, bien au-dessous de $200, à $99 s'ils le peuvent. Venir avec
un meilleur modèle de contenus, proposer à leurs clients un nombre minimal d'achats de livres au cours des 2 prochaines
années (semblable au monde des téléphones cellulaires). Introduire un
nouveau modèle de luxe, haut de gamme, à un prix où leur modèle se trouve actuellement, mais qui, je l'espère, rivaliserait ou même surpasserait l'Amazonie en termes de
fonctionnalités.
Ce n'est pas une mince tâche, je le sais. Mais quelle est l'alternative?" (traduction de votre serviteur).
A méditer pour le passage en France, prix unique, distribution exclusive, réseau de librairies... où l'Amazonie va s'étendre, avec l'arrogance qui va avec...
Une présentation vidéo du Sonyreader réalisée par un brésilien. Bien complet, musique, pas de proses, malgré le flou dans les gros plans. De toutes façons, je n'aurais pas pu faire mieux avec les moyens vidéos dont je dispose, désolé. Si vous en avez vu d'autres, n'hésitez pas à me signaler...
Mémoires d'un fou, 1838 - lire
Pyrénées-Corse, 1840 - lire
Novembre, 1843 - lire
Voyage en Italie, 1845 - lire
Cinq lettres d'Egypte, 1850 - lire
Vingt lettres sur la création littéraire, 1846-1853 - lire
Madame Bovary, 1857 - lire
Salammbô, 1862 - lire
L'Education sentimentale, 1869 - lire
La Tentation de saint Antoine, 1874 - lire
Trois Contes, 1877 - lire
Bouvard et Pécuchet, 1881 - lire
Dictionnaire des idées reçues, 1923 - lire
(Sonyreader)
Les livres complets sont chez votre libraire.
Un petit clin d'oeil à François Bon dont le projet Publienet, qui propose des inédits d'écrivains contemporains, ne cesse de grandir. Plus de 120 textes sont disponibles maintenant sur plusieurs supports de lecture numérique. Pour moi, l'occasion de découvrir un inédit de Claro dont j'apprécie les traductions depuis de nombreuses années (Pynchon, Gaddis, Vollmann et tant d'autres) et un autre d'Eric Chevillard sur le Sonyreader. Hardi François...
Quel excellent livre que celui-ci! Francis Pisani et Dominique Piotet apportent avec ce livre sorti aux Editions Pearson au mois de mai dernier, une belle pierre à la compréhension des enjeux du web 2.0. Francis Pisani, vous savez, l'auteur du blog Transnets, absolument incontournable selon moi. Eh bien, associé à son compère de l'Atelier, cela nous donne à eux-deux une belle analyse de "l'alchimie des multitudes". Ils introduisent en effet cette lumineuse expression, bien meilleure que celles que l'on entend souvent "intelligence collective" ou "sagesse des foules", à propos de l'explosion du web, qui véhiculent des notions qualitatives à-priori dont on n'est encore pas si sûr que cela sur la profondeur effective. C'est la grande leçon de ce livre à la fois très convaincant sur les nouvelles orientations (pleins de liens, de références bien entendu) et à la fois qui nous permet de prendre le recul nécéssaire. Dans une première partie, ils reviennent sur les grandes tendances du web d'aujourd'hui en clarifiant beaucoup de termes techniques pour les non-initiés, en explicitant beaucoup des nouveaux outils à disposition, comment les jeunes adoptent aussi cela (beaucoup moins que ce que l'on croit finalement). Je me suis vu en "digital immigrant", un immigré du monde digital! Ensuite, le coeur du livre, ils décrivent très bien les forces qui sont en train de s'exercer à travers une course à la montre pour l'audience. J'ai beaucoup aimé la plaisanterie selon laquelle la définition du web 2.0 serait: "vous fournissez tout le contenu, ils gardent tous les revenus" pas si contradictoire avec celle que l'on connait tous "une des leçons essentielles du web 2.0 c'est que les utilisateurs ajoutent de la valeur". Cette notion aussi de "digital literacy" très difficile à traduire en français, et qui s'articule, pour l'essentiel autour de trois caractéristiques: capacité à maîtriser l'ordinateur et internet dans la compréhension de son fonctionnement, capacité de trouver l'information de manière critique, capacité enfin de créer et de diffuser avec autonomie et indépendance. On citerait énormément de passages très intéressants. Dernière partie avec les évolutions et les conséquences sur les médias traditionnels dans une remise en question de leurs statuts. Bon, je m'arrête là, j'ai appris beaucoup de choses passionnantes de la part de ces deux passionnés et passionnants. Une très bonne analyse au travers des observations qu'ils mênent depuis plusieurs années, l'un en France, l'autre aux Etats-Unis, autre intéret de cet ouvrage avec des exemples très pertinents à chaque fois. Seul regret et il est important, je passe sur la quantité de liens que l'on ne peut pas activer en hyper-texte (pourquoi pas joindre le très riche appareil de notes sur internet sous une forme ou une autre), mais plus grave, pas de table des matières détaillée et d'index. Une fois le livre refermé, on est incapable de retrouver quoi que ce soit. Je supplie l'éditeur de remédier à cela dans une édition prochaine de ce livre qui va, j'espère, devenir un classique (peut-être dans une version future en papier électronique), il le mérite grandement.
Thérèse Raquin, 1867 - lire
La Fortune des Rougon, 1871 - lire
La Curée, 1872 - lire
Le Ventre de Paris, 1873 - lire
La Conquête de Plassans, 1874 - lire
La Faute de l'abbé Mouret, 1875 - lire
L'Assommoir, 1877 - lire
Une page d'amour, 1878 - lire
Nantas, 1878 - lire
L'Attaque du moulin, 1880 - lire
Madame Sourdis, 1880 - lire
Nana, 1880 - lire
Comment on meurt, 1882 - lire
Pot-Bouille, 1882 - lire
Au Bonheur des Dames, 1883 - lire
Son excellence Eugène Rougon, 1883 - lire
Naïs Micoulin, 1884 - lire
La Mort d'Olivier Bécaille, 1884 - lire
La Joie de vivre, 1884 - lire
Germinal, 1885 - lire
L'Oeuvre, 1886 - lire
La Terre, 1887 - lire
Le Rêve, 1888 - lire
La Bête humaine, 1890 - lire
L'Argent, 1891 - lire
La Débâcle, 1892 - lire
Le Docteur Pascal, 1893 - lire
Comment on se marie, 1893 - lire
Lettre à la jeunesse, 1897 - lire
Lettre à la France, 1898 - lire
J'accuse, 1898 - lire
(Sonyreader)
Les livres complets sont chez votre libraire.
Je vous avez parlé de l'offre de Read&Go propulsée par Orange en avril dernier avec des béta-testeurs. Battage médiatique autour de ce kiosque numérique avec plusieurs quotidiens sur l'Iliad. Bon, recalé au test d'entrée, 70 élus c'était pas beaucoup (surtout si on le rapporte au battage national en question), je dois pas rentrer dans la cible. Je ne m'en faisais pas plus que cela, je cherchais comme beaucoup d'entre vous quelques comptes-rendus de certains ciblés plus chanceux, normal non? Eh bien, ne cherchez-pas, c'est pas la peine d'attendre, car voici ce qu'on lit sur l'espace DreamOrange:
"Nous
rappelons aux testeurs leur obligation de réserve relative à l'expérimentation
Read & Go conformément à la convention d'expérimentation signée pour faire
partie de celle-ci. Nous vous saurons gré de ne pas divulguer publiquement des
informations concernant Read & Go. Nous vous informons, par avance, que
tous vos messages concernant Read & Go sur les pages publiques de
Dreamorange seraient alors supprimés.
Merci de votre compréhension, et de nous réserver la primeur de vos remarques
afin de nous aider à améliorer le service Read&Go. L'équipe Read & Go".
Ce message encadrant systématiquement tout commentaire de l'internaute... J'avais encore jamais vu cela, du commentaire "encadré". Sans commentaires...
Repéré pour notre ami Sylvère et sa rubrique légendaire. A quand une rubrique vidéo, peut-être une nouvelle initiative du côté de la Bibliothèque Universitaire d'Angers?
A noter l'initiative de deux étudiantes en STIC (Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication) en Arts et Métiers du Livre et de l’Edition à l’ULg (Université de Liège) qui ont réalisé ce blog très bien fait. Bravo les filles, continuez... Si vous êtes libraires et du côté de Liège le jeudi 16 juin prochain, les librairies Siloë ont décidé d’ouvrir une journée de formation et surtout d’information à tous les libraires francophones belges. Des intervenants très intéressants. A ne surtout pas manquer...
Merci à Alain d'avoir attiré mon attention sur ce nouveau concept de lecture présenté par Peter Brantley sur son blog. Il est initié par un groupe de travail de l'Université de Maryland. Cela vaut le coup d'oeil, on reste confondu devant le boulot accompli.
Néanmoins, je suis assez sceptique, avant que ma femme mette cela dans son sac et que cela fasse un article dans Elle! J'ai éclaté de rire quand j'ai vu les pages qui tournent quand on bouge le bidule! Les deux morceaux... Pourvu que Starck ne nous donne pas son avis la-dessus... Un truc à mettre dans un coin et à ressortir de temps en temps du côté de la paléontologie des bidules. Avec les mêmes questionnements que ceux de nos amis de Gutenberg, vous savez bien!
Je vous avais déjà parlé de l'Asus et du modèle Airis avec un écran très petit. Voilà maintenant, enfin, un écran 10 pouces du côté de ce MSI Wind (via LapTop).
Quels livres à mettre dessus? Peut-être ce nouveau genre de livre repéré par Actualitte, mi-site, mi-livre, mi-audio, mi-vidéo (cela fait beaucoup de moitiés tout cela) bref genre de livre-hybride en quelque sorte. "Avec toutes les ressources vidéo et audio dont on peut se servir sur
Internet quel sens y a-t-il à ce que des livres publiés en ligne se
cantonnent au simple mode texte? Pour certains auteurs, cette idée est
résolument révolue. Nicola Furlong et plusieurs de ses collègues ont
ainsi créé un ensemble compilant vidéo, photo et audio autour d'un
texte: le Quillr." Présentation ici. Mais est-ce bien un livre? Et est-ce que le texte n'est pas très secondaire la-dedans? Cela me rappelle un temps où on appelait cela des CDRom, vous ne trouvez pas? Certains s'en souviennent...
Merci à Daniel Bourrion qui a eu la gentillesse de m'envoyer ses commentaires sur l'avancement du projet. Vous savez, Daniel, l'un des farceurs de la Bibliothèque Universitaire d'Angers dont j'avais narré les avatars et les plaisanteries (ou inversement), entre autres d'introduire des livres électroniques dans la Bibliothèque. Voici donc où ils en sont, les Cybooks livrés à bon port... (je me suis permis de mettre en gras certains passages):
"Ah, c'est compliqué. D'abord sur le prêt: du fait de multiples retards et de la nécessité de pousser des projets moins expérimentaux; plus de la nécessité de montrer les readers aux collègues à l'interne, et de leur prêter pour dédramatiser le truc, nous avons perdu beaucoup de temps. A présent, les étudiants se sont tous sauvés: nous ne commencerons le prêt public qu'à la rentrée. Pour ce qui concerne les collègues qui ont découverts les readers, les retours sont plutôt positifs...
Pour les contenus: nous n'avions prévu que du libre de droit (j'avais glané un peu partout et construit une sorte de pack de textes littéraires); mais nous avons une piste qui nous permettrait de diffuser des textes contemporains. Je ne peux pas en parler plus pour l'heure. Mais je communiquerai là-dessus sur mon blog aussitôt que prévu.
Quoi qu'il en soit il est certain que, dans le cadre de prêt de ce type de lecteur par les bibliothèques, la question n'est pas tant de l'achat des readers (le Cybook ou d'autres) - c'est juste une question de choix politiques (que fait-on de nos budgets).
Le prêt non plus n'est pas réellement, je crois, un problème: les bibliothèques savent prêter des livres, des cd, de la vidéo, des oeuvres d'arts.
Non, ce qui risque de poser problème/question, c'est les contenus: pour mettre des choses dans les readers, il faut avoir du biscuit... Et à des prix corrects... Et il faut que les fichiers soient de vrais fichiers, pas des ebooks que l'on ne peut lire qu'en ligne (la plupart de nos éditeurs habituels, Eslevier par exemple, propose des ebooks, mais des ebooks qu'on lit en ligne sur leur plateforme...)
Bref, tu poses la bonne question: prêtons des readers en bib (normal, c'est un service); mais on les nourrit avec quoi ?? ;-)"
A relier avec le petit tableau qu'avait récemment mis en ligne son chef Olivier avec le livre en variable d'ajustement. Les biscuits ne sont pas extensibles (comme les poissons d'ailleurs) et il faudra bien faire des choix! Si on leur en donne la possibilité du côté des éditeurs bien sûr!
Une quatrième librairie (la première parisienne), la librairie Le Divan dans le 15ème arrondissement, vient de rejoindre le petit réseau de libraires qui commencent à diffuser une offre numérique de livres. Le mouvement est en marche... Autre bonne surprise, après l'Olivier, le Seuil, Actes Sud, Viviane Hamy, Zulma, Metailié, la Table Ronde, l'Eclat, La Volte, Elina, Michalon, Chronosports, c'est aujourd'hui les Editions de Minuit qui viennent de rejoindre cette offre avec un premier titre "L'Incident" de Christian Gailly. Tout un symbole que cet éditeur, emblématique à la fois pour la qualité de ses textes et de ses livres, vienne maintenant dans l'univers du numérique. Et chez les libraires, bien sûr! L'occasion de rappeler aussi la mémoire de Jérôme Lindon qui, soyons-en sûr, en ces temps présents de chahutements du livre et de réflexions en tout genres, aurait été sur ces fronts-là plus que jamais!
Pour l'instant, le livre est seulement disponible pour une lecture sur son PC avec AdobeDigitalEditions (avec une DRM). Pas moyen de l'exporter sur mon livrel contrairement au livre de Spinoza.
Pas très grave, c'est l'occasion aussi pour moi de réaliser rapidement quelques essais de transfert sur le Sonyreader avec les quelques pages fournies sur le site de l'éditeur. Impéccable, preuve s'il en était besoin que pour les poches et les semi-poches (comme c'est le cas de Minuit), le passage sur les livres électroniques se fait très bien sans attendre, avec son univers typographique reconnaissable entre tous...
Alors, Sony/ Minuit, choc des cultures?
Eh bien ça alors! Le fondateur de Technorati, Dave Sifry, qui avait quitté la société il y a un an, se lance dans les guides touristiques à la demande au travers d'une nouvelle société OffbeatGuides basée à San Francisco (viaTechcrunch). "Imaginez un “LonelyPlanet” ou “Guide du Routard” créé entièrement avec des sources provenant d’Internet et personnalisé selon vos goûts; à télécharger en PDF immédiatement ou à imprimer avec livraison en 4 jours. Les données proviennent de sources ouvertes comme Wikipedia, Flickr ou Google Maps et de sites propriétaires de contenus qui ont un accord avec la société. Il est ainsi possible de créer un guide pour n’importe quel endroit au monde; 30 000 destinations déjà disponibles et des versions plus régionales prévues pour bientôt." Les guides sont payants, une version imprimée coute $25 et le PDF coute $10. Vous jugerez avec ce guide sur Paris, cartes de son itinéraire, météo durant le séjour, photos, des enfants?, végétarien?, la personnalisation peut-être très poussée, on peut l'imaginer. Dave Sifry insiste particulièrement sur le respect des copyrights dans les contenus retenus. Nul doute que les éditeurs vont surveiller de très près cette expérience. Prépareraient-ils déjà quelque chose? Et l'expérience du Guide du Routard testé il y a bientôt un an sur mon Iliad? Des guides personnalisés sur livre électronique et sur papier à la demande...
Il y avait déjà Indywiki, un outil de bureau pour rendre l'encyclopédie en ligne Wikipédia plus visuelle, il y a désormais un moteur de recherche particulièrement évolué. Nommé Powerset, ce moteur facilite la recherche des utilisateurs non plus seulement sur la base de mots clefs mais sur une technologie qui comprend le sens des questions posées (via l'Atelier). Une démonstration particulièrement convaincante est ici. En plus, beaucoup de données de la base Freebase sont propulsées dans les requêtes. "Nous avons misé sur la réalisation d'un programme capable de lire et comprendre les documents sur le web afin de changer aussi la façon dont les utilisateurs interagissent avec la technologie", explique Scott Prevost, directeur de Powerset. "Ce premier programme va rendre l'expérience utilisateur plus facile, intuitive et précise". Profusion de tags pour affiner sa recherche, widget sur le côté pour une navigation toujours facile à l'intérieur des articles. Alors, une première ébauche de web sémantique sur Wikipédia? Les spécialistes nous diront leurs jugements sur la question. La petite équipe de Powerset avait d'ailleurs fait l'objet d'un article dans le NYT en septembre dernier. Et Wikipédia n'est qu'un premier pas dans leur développement... En attendant, tout ce que j'ai essayé est très probant tant que cela reste dans la langue de S..., bien entendu. Je l'ai inscrit d'autorité dans mon Saint-Graal du navigateur. A suivre...
Attention, pas seulement le livre électronique lui-même, à regarder aussi du côté de l'édition du livre en version numérique que l'on achète. Alors, lequel choisir?
Jeff Bezos, le patron d'Amazon, a révélé enfin deux chiffres (via Actualitte), il explique qu'un acheteur sur vingt est plus enclin à acheter une version ebook qu'une version papier, et que ces ventes représentaient 6% des ventes d'ouvrages où les deux formats sont disponibles. Pendant ce temps-là, l'éditeur Simon & Schuster ajoute plus de 5000 titres supplémentaires avec un argument de poids: «se procurer des livres plus anciens ou plus difficiles à trouver» (vous savez, la fameuse LongueTraine).