Cette réflexion que le terme électronique tombait peu à peu, dans le quotidien, comme le terme poche qui désigne son petit homologue en papier. Le même écho dans l'échange que j'ai eu avec Olivier, de retour d'Irlande avec son Sonyreader:
"J'en suis au fait que c'est un livre! Je l'appelle «mon livre» quand j'en parle avec mes proches (sans ajouter «électronique»); comme pour les livres avant, au moment de sortir de chez moi, la dernière question que je me pose c'est de savoir si je l'ai bien avec moi; il est dans mon sac, près de l'ordi, à côté du lit… comme d'autres avec leurs portables. Il lui faudrait une pochette avec fermeture à glissière pour lui éviter la poussière; «comme un bréviaire» a répondu ma bricoleuse de mère, et c'est juste, l'usage permanent est le même.
Je disais justement à François que — et c'est un peu honteux à avouer — je crois que la disponibilité d'un livre en numérique est en train devenir un critère de choix… Je sens bien que quand les éditeurs vont commencer à sortir des intégrales numérique des grands auteurs, je vais casser ma tirelire.
Bien entendu, l'objet n'est pas parfait… un peu lent, manque la couleur (quoique), le zoom ne sers pas à grand chose tant que le support de l'ePub sera si mauvais. La taille par contre me va très bien, plus grand aurait été trop encombrant, et plus petit, trop petit. Les textes que je rentre sont formatés avec presque pas de marges. Peut-être est-ce lié au fait que ma «sony» est bleue et que la limite entre le papier électronique et la machine est bien net… je ne sais pas, mais
François formate, lui, en Minion Pro, interligne double et plus grande marge: j'aime moins. Je suis pour le moment très réservé sur le tactile, tant qu'une coque sera nécessaire autour de l'«écran», les boutons me vont très bien.
Comme tout le monde, je crois, je n'ai pas utilisé le chargeur. Même pendant mes 15 jours de vacances, pas de problèmes — mais je l'ai peu utilisé: c'est aussi nul de lire un livre électronique à la lampe frontale sous la tente que ça l'est pour lire un livre classique. Et puis il y avait l'Irlande autour, alors…"
Tant qu'il y aura des livres... à mettre dans des archithèques...
"2038: L’ensemble du patrimoine écrit planétaire étant désormais numérisé, les
supports physiques ont été dématérialisés. Networld2 les contient tous,
et peut sur simple demande les traduire dans toutes les langues parlées
sur la planète. Parmi l’ensemble des supports physiques, seuls les
livres sont encore systématiquement conservés par enfouissement. A
l’échelle de la planète, les réserves d’enfouissement représentent
l’équivalent d’un continent comme l’Amérique du sud: à 100 mètres sous
terre, d’immenses entrepôts de titanium affichant un degré
d’hygrométrie adapté à la conservation du papier. Les anciennes
bibliothèques ont été remplacées par des guichets individuels de
visionnage répartis dans toutes les rues des grandes villes, pour les
gens ne pouvant pas s’offrir d’interdesk personnel. Ces guichets
permettent d’adresser une demande d’accès aux différentes archithèques" (via Affordance).