570 notes dans la catégorie "EtudesRessources"

Tout sur la BEA 2011

Book-expo-america Tout savoir ce qui s'est dit à la récente BookExpoAmerica 2011, c'est sur SoBookOnline.

A noter entre autres les premiers éléments d'un rapport à venir en juillet sur les statistiques américaines:

"L’Association des éditeurs américains (AAP) et le Book Industry Study Group (BISG) ont présenté un rapport («BookStats»), qui sera disponible en juillet, sur la situation de l’édition aux États-Unis (1100 éditeurs ont répondu à l’étude). Ce que l’on apprendra notamment:

  • que les ventes unitaires et les recettes sont en hausse.
  • que la croissance vient des éditeurs de petites et moyennes tailles.
  • que les détaillants des grosses chaînes souffrent mais que les libraires indépendantes résistent bien.
  • que les catégories de livres qui connaissent la plus forte croissance sont les romans et les livres jeunesse.
  • que les ventes de livres de poche ont diminué, tandis que celles de livres numériques ont augmenté.
  • que 50% des éditeurs interrogés estiment gagner plus d’argent avec le numérique aujourd’hui. Dominique Raccah, éditeur de Sourcebooks, a ainsi déclaré que son CA à cette date était 20% plus important que son CA à la même époque l’année dernière.
  • qu’au premier trimestre 2011, la vente de livres numériques a augmenté de plus de 160% (233 millions de dollars) tandis que la vente de livres papier a diminué de 23,4%."

Tout est à lire, Google -plus de 25% des clients utilisent exclusivement le lecteur web de Google, 25% lisent à partir de leur téléphone, 20% utilisent des ereaders et 30% des tablettes. Ils cherchent de plus en plus à acheter directement sans passer par les navigateurs web-, les distributeurs, les auteurs, les bibliothèques, le social et le marketing, sacré panorama, bravo Marc!


Les enfants: entre technologie et lecture

Tendence En complément de mon billet de la semaine dernière, à lire l'article sur Cyberpresse, les rapports entre technologie et lecture pour les plus jeunes. A partir d'une vaste étude américaine: "Plus de la moitié (56%) des parents sondés considèrent que la multiplication des appareils électroniques nuit à l'intérêt de leurs enfants pour la lecture. Plus l'enfant est jeune, plus il a tendance à lire pour le plaisir. Les intérêts changent ensuite. Vers 12 ou 14 ans, les écoliers préfèrent nettement les jeux vidéo et les jeux d'ordinateur. À l'âge de 15 à 17 ans, ils passent beaucoup de temps à parler au cellulaire ou à envoyer des messages texte. C'est aussi à ce moment que leur intérêt pour la lecture est au plus bas. Selon le rapport, 56% des enfants de 6 à 8 ans lisent fréquemment, comparativement à seulement 24% des adolescents de 15 à 17 ans."


Livres électroniques: l'offre et la demande

Ereader Petite courbe sur eMarketer qui vient synthétiser de manière intéressante des chiffres que l'on connait déjà, entre le nombre de livres électroniques produits et leurs taux d'adoption par le public aux Etats-Unis. Des chiffres dont le rythme interpelle l'ensemble des professions du livre... (via Actualitte, merci). Attention, les chiffres sont à considérer au 1er janvier de l'année indiquée en bas du diagramme, un peu trompeur dans la lecture de l'analyse. Rappelons que l'on attend toujours les statistiques de l'IDPF sur l'année 2010.


20 blogs pour tout suivre sur le livre numérique

Blog

Les 20 meilleurs blogs de la bouquinosphère numérique

Merci à La Feuille d'avoir fait une grande partie du travail sur son blog, j'en ai rajouté quelques autres et omis les sites d'informations que vous trouverez aisément sur Google!

PS: en langue anglaise, à rajouter bien entendu les indispensables Teleread, MobileRead, PublishingPerspectives et DigitalReader!

Et Jose Afonso Furtado, la référence mondiale sur twitter! C'est l'AFP à lui tout seul! (un Borgès dans son genre!)

PS: allez, un peu de nostalgie, c'était il y a deux ans déjà!


Lecture numérique: les femmes s'y mettent!

Amazon Etude intéressante. On quitte maintenant le profil de l'homme de 40-45 ans "early-adopter". Le lecteur type de livres numériques est... une lectrice! C'est ce que révèle une étude américaine du Book Industry Study Group. Agée d'environ 44 ans, elle est surtout amatrice de «romances» (histoires d'amour), dévore au moins un livre par semaine sur son livre électronique et achète plus de livres qu'avant. En janvier 2011, 13% des acheteurs de livres imprimés ont déclaré également acheter un e-book, contre 5% en octobre 2010. Les femmes représentent 66% des lecteurs numériques fréquents (au moins un achat par semaine), contre 49% en 2009. En ce qui concerne les genres littéraires, la fiction est plébiscitée à 58%. Enfin, les prix cassés et les offres gratuites motivent l'acte d'achat (via Stratégies).

PS: à lire également le billet sur La Feuille qui fait un tour d'horizon des différents lectorats.  Il faudra quand même que l'on arrête d'utiliser ce terme absolument idiot de liseuse pour des livres électroniques à la pointe de l'innovation dans le secteur de l'affichage! Chez Barnes and Noble, si vous demandez le rayon, vous aurez cela. L'exception française en matière d'innovation...


Le Motif: entre offre légale et illégale

Motif Nouveau rendez-vous avec Le Motif (Observatoire du Livre en Ile-de-France) qui publie aujourd'hui un nouvel état des lieux de l'offre légale et illégale du livre numérique.

"Il ressort de l’étude que plus d’1 titre sur 3 parmi les best‐sellers est disponible en téléchargement légal, contre 17% en 2010 : l’offre légale s’est fortement développée, mais l’offre pirate augmente également, avec 36% de disponibilité des titres du panel. Les titres étudiés sont vendus à un prix numérique moyen de 12,2 € (13,6 € hors BD), contre 15,5 € pour la version papier, soit un différentiel de 21,3% (contre 18 % en octobre 2010). On note une augmentation des plates-formes de livres numériques : + de 80 libraires-revendeurs ont une plate-forme web France, hors éditeurs en vente directe. Le marché est porté par le développement des liseuses et smartphones (x3 en 2 ans), qui booste la demande et induit une offre d’opérateurs mobiles (Orange/ Milibris, Bouygues Telecom /Storylab...)."

La suite par ici. Merci Le Motif!


Blogs: vous êtes lost?

Tintin A signaler la mise à disposition gratuite du livre d'Olivier Ertzscheid (voir son billet  sur le blog Affordance) "Créer, trouver et exploiter les blogs" qui date de 2008. "La première question à laquelle entend répondre concrètement cet ouvrage est donc: "Pourquoi? "Il faut ensuite comprendre "Comment". Comment se repérer, s’orienter, flâner sans se sentir "lost in the blogosphere"? Comment utiliser au mieux les outils disponibles sur le Web pour dénicher la perle rare ou mener une recherche systématique? Un dernier chapitre propose enfin une typologie des blogs pour mieux comprendre et caractériser leurs contenus." (via Precisement). Merci Olivier! 863 exemplaires imprimés vendus en trois ans, combien de téléchargements gratuits à venir? Top chrono, et à lire, promis? Quelques belles palettes de ramettes en perspective! Après cela, vous pourrez plus dire que vous êtes "lost"!


Futur des livres: on écrit beaucoup

Books A lire absolument sur Owni, "Que vont devenir les livres?", la traduction d'un billet de Kevin Kelly, spécialiste des cultures digitales. Ex-rédacteur en chef de Wired, il vient de publier sur son blog “What books will become” (repris sur OWNI.eu), un essai sur les avenirs possibles du livre. Bravo à Hubert Guillaud pour sa traduction. Un long billet que je vais prendre le temps de lire à tête reposée, on en reparle!


Ecritures numériques "immatérielles"

Sobook SoBookOnline justement qui nous gratifie aujourd'hui d'un excellent billet sur la présentation à l'Atelier Français du jeudi 21 avril dernier sur les écritures numériques. Il dresse une superbe bibliographie sur la littérature expérimentale. Je le remercie de m'autoriser à la relayer ici. J'avoue que beaucoup de choses dans tout cela me semble relever complètement des oeuvres plastiques, voire de l'univers du jeu (on joue énormément), plutôt que de la littérature et de l'imaginaire. Toujours le même problème, où s'arrête l'écrit, où commence le multimédia, l'écriture devient un accessoire au service de l'ensemble, mais vite sous l'emprise de l'image animée excessivement "dévorante". Peut-on encore parler de lectures? Nous étions beaucoup à avoir le même raisonnement il y a quelques années avec les possibilités de créativité des CDRoms. Le débat revient à nouveau. Pour les écritures automatiques, cela n'est pas sans me rappeler aussi un foisonnement identique au milieu des années 80 du côté de Beaubourg, une exposition Les Immatériaux (tiens, cela me rappelle quelque chose!), avec catalogue luxueux à couverture blanche à l'appui, j'étais bien jeune à l'époque, bon sang, il n'est plus dans ma bibliothèque. Je me rappelle être sorti sur le parvis de Beaubourg avec un certain sceptissisme. Ouais, et alors? Quelle émotion dans tout cela? Pourquoi faire? Je lisais Joyce à l'époque, admirant Ulysse, mais pas tout. Un peu comme Ezra Pound, quand il parle de Finnegans Wake de James Joyce comme "une quête injustifiée de l'exagération". Je me demande ce qu'il penserait aujourd'hui de tout cela le vieux lion, de l'ergodique et du noématique. En tous cas, les pistes s'ouvrent à l'infini pour nos amis plasticiens, on jugera sur pièce dans vingt-cinq ans; reste à savoir si les écrivains de demain seront tous plasticiens. Encore bravo à Marc pour le boulot!

Sélection d’oeuvres à découvrir :

Pour navigateurs (plus sur e-ecritures.org et Projet BPI)

Pour tablettes

Editeurs pure players (100 % numérique)

Bibliographie (rapide)


La publication scientifique en question

Science-Book-150x150 Si vous voulez en savoir plus sur la publication scientifique en ligne, Pierre Mounier (Cléo) et M.Cavana (Reed-Elsevier) étaient les invités de l'Université de Rennes 1 fin janvier. Libre accès et archives ouvertes/ publications scientifiques. "L'édition, c'est autre chose, c'est la sélection". On a évité le pugilat. Passe d'armes... Une vidéo est en ligne aujourd'hui (merci Olivier).


BNF : Tout sur le livre numérique!

Logo-BnF A signaler une remarquable bibliographie sur le livre numérique réalisée par la Bibliothèque nationale de France sur son site. La plus complète qu'il m'est été donné de voir. Près d'une centaine de références qui balayent l'ensemble des thématiques. Désormais incontournable pour ceux qui désirent soit démarrer, soit approfondir une recherche sur le sujet. Compliments! (merci à Clément).

PS: elle rejoint évidemment ma rubrique "A NE PAS MANQUER" colonne de gauche.


Le CNL donne les chiffres

Logo_centre national du livre Le Centre National du Livre a publié la semaine dernière son traditionnel rapport sur les données chiffrées de l'édition. C'est par ici. En six raccourcis: plus de livres, ils sont plus chers, ils se vendent moins, la librairie est toujours l'endroit où il se vend le plus de livres, le roman premier secteur et le poche qui représente un quart des livres vendus. Autant d'éléments qui montre que le livre numérique risque bien de trouver sa place! (via BibliObs).


Stratégie numérique pour les éditeurs

A signaler la thèse professionnelle "Quelle stratégie numérique pour les éditeurs de livres?" mise en ligne par Patricia Gendrey, travail qu'elle a réalisé dans le cadre d'un MBA marketing et commerce sur internet. Elle m'a aimablement autorisé à la reproduire. Bonne lecture!

PS: J'ai vu que SoBookOnline l'avait aussi repérée!


Place de la Toile: auteurs et éditeurs

Culture_place_toile Si vous avez raté l'émission en live de Place de la Toile consacrée aux relations auteurs et éditeurs, vous pouvez retrouver le podcast ici. Avec Hervé Le Tellier, Jean-Claude Bologne, Alban Cerisier et Lionel Maurel.

PS: petit clin d'oeil dans le cours du débat à mon étude pour le Motif réalisée il y a maintenant un an! :)


IDATE: les marchés du livre numérique

Idate Je vous avais parlé de la conférence Idate 'Les marchés du livre numérique: bilan de l'année 2010" présentée par Marc Leiba au Salon du Livre sur le stand du CNL (Centre National du Livre). Une conférence qui a tenue toutes ses promesses, d'une part par le nombre de personnes dans la salle (peut-être quelques-uns qui me lisent!), mais aussi par la qualité de l'intervention. Pour ceux qui comme moi n'ont pas pas pu entrer pour cause de retard (Philippe, Isabelle et d'autres, ils se reconnaitront!), Marc m'a autorisé, je l'en remercie, à diffuser en avant-première le support de son intervention. On devrait le retrouver dans les jours qui viennent sur les sites du CNL et de la Dgmic. Il est ici. Bonne lecture à tous pour votre week-end!

PS: l'étude complète Idate est disponible sur le site, elle rencontre un franc succès.


Simon&Shuster : quel marché de l'édition?

Reidy Très intéressante interview de Carolyn Reidy, Presidente et CEO de Simon&Shuster, sur l'indispensable Teleread, l'occasion de faire le point sur le marché actuel et de poser quelques réalités pour un groupe d'édition comme le sien, embarqué dans la conduite du changement:

"Carolyn Reidy: réaction au protocole de réglement Google Book Settlement: déçue mais pas trop surprise. Espère que c'est juste une autre halte sur la voie d'un réglement définitif. La marché pas "au point d'inflexion" d'une transformation, mais au milieu de la transformation. L'inflexion a eu lieu depuis pas mal de temps, mais nous sommes arrivés au milieu plus vite que prévu. La facilité de l'achat et de la vente de livres explose et il y a une grande quantité d'opportunités qui nous font face. Optimiste. La plus grande question est de savoir si nous pouvons élargir le marché de la lecture plutôt que de le maintenir stable. La vente de livres traditionnnelle : je suis dans le métier depuis plus de trente ans, et il y a toujours quelque chose qui périclitait! Alors ce n'est pas si différent, chaque mutation a fait naître des opportunités. Risque qu'il y ait plus de réduction du côté de la grande distribution, Walmart, etc., si leurs ventes ne restent pas fortes. Les consommateurs découvrent les livres dans un environnement physique, même s'ils ne les achètent pas là. N'ont pas encore trouvé comment gérer ça. Croient qu'il y aura plus qu'une seule librairie internet — Amazon n'a plus d'exclusivité sur les livres électroniques. Il y aura beaucoup plus de concurrence en ligne — libraires spécialisés en ligne, par exemple. Leur tâche est de trouver ces vendeurs, développer ces vendeurs. Les consommateurs ne disparaissent pas, mais il faut trouver comment les atteindre à travers d'autres canaux. Le plus grand défi pour les éditeurs est de prouver qu'ils ont de la valeur pour les auteurs, pas de devenir un métier de vente directe. A toujours été un métier de vente directe — ils ont toujours fait ça mais maintenant ils sont plus directement impliqués.

Toujours su que le bouche à oreille est la meilleure façon de vendre des livres et toujours trouvé des moyens d'augmenter ce bouche à oreille, et c'est une opération de vente directe. Les éditeurs ont toujours fait ça: le travail éditorial pour tirer le meilleur du livre; commercialiser et trouver les lecteurs, cela a été le principal de ce que les éditeurs font pour les auteurs, toute l'intendance; leur donner une avance afin qu'ils puissent vivre tandis qu'ils écrivent. Pense que beaucoup de grands auteurs ne sont pas passés à l'auto-édition parce qu'ils veulent écrire et ne pas faire toutes ces autres choses. L'éditeur n'a jamais été la marque, l'auteur est la marque, et l'éditeur est la marque vers l'auteur. Beaucoup de grands auteurs ne veulent simplement pas s'occuper de toutes les choses qui sont fastidieuses à faire. Tout cela doit pourtant être fait et si c'est pas effectué par l'éditeur, c'est à faire par l'auteur. Les maisons d'édition doivent promouvoir une marque plus forte avec les consommateurs, mais ils n'ont pas encore trouvé le truc. Ne crois pas qu'une concentration est inévitable. Cela dépend vraiment de ce que les véritables propriétaires veulent faire, mais c'est pas nécessaire pour les affaires. Dans l'espace en ligne chaque livre est comme qui dirait à égalité. Wall Street n'attache pas tant de valeur que ça à l'édition, alors y aura pas de pression pour concentrer. 

Le numérique a transformé la plupart des choses, mais c'est l'éditorial qu'il a le moins été transformé. Tous leurs livres ont un plan de marketing numérique, des événements numériques, de la publicité numérique. Transformé la conception et la création des jaquettes, transformés la fabrication et la publicité. Chaque service a une composante numérique et a été transformé dans une certaine mesure. Le numérique constituait un service distinct et il y a à peu près 3 ans, on s'est aperçu que cela ne marchait pas et on l'a réparti dans tous les services. J'ai eu beaucoup à apprendre. Le plus gros changement pour moi, c'est d'essayer de comprendre, pendant que le monde de l'ebook grandit, comment équilibrer livre numérique et livre imprimé, spécialement tandis que les ventes physiques baissent. Qu'est-ce que cela signifie financièrement, du point de vue de l'édition (combien d'électronique, combien d'imprimé faut-il publier et quelle est la proportion). L'organisation est probablement plus souple que vous ne le penseriez, car on ne cherche pas à passer toute la société, on essaye de faire bouger les services indépendamment. Appris que lorsque vous tentez de changer, il faut 3 essais avant de trouver le bon. Si on devait créer une entreprise aujourd'hui on se concentrerait sur les systèmes parce que la chose la plus difficile à faire est de changer ces anciens systèmes et de le faire bien. Très cher, d'autant plus que les coûts de personnels. Le coût d'auteur est le plus grand coût, suivi par les coûts techniques. 

Nous ne vendons pas encore d'ebooks aux bibliothèques, parce qu'on n'a pas trouvé de modèle économique qui les satisfasse. Lit un grand nombre de manuscrits en numérique, préfère un iPad au Kindle à cause de l'ergonomie. N'a pas vraiment de préférence entre lecture imprimée et lecture numérique. Nous sommes réellement en train de changer, configurer et réaliser l'industrie. Croit que de nouvelles formes du livre seront développées. Un moment excitant d'être dans l'édition, parce que est en train de se créer toute une nouvelle industrie. 

Les livres numériques représentent à présent 15 à 20% des exemplaires vendus —  difficile à dire si tôt dans l'année et B&N a quelques problèmes de reporting. N'ont pas le pourcentage en dollars. S'attend à ce que les ventes soient d'environ 20% cette année et dans 5 ans cela sera de l'ordre de 50%, peut-être plus. Dans les premières semaines de mise en vente pour n'importe quel titre, y a presque toujours 50% en numérique. Avant la fiction était toujours plus élevée que la non-fiction, et maintenant la fiction a moins d'avance. Dans les premières semaines parfois, on atteind 60% en livre numérique dans les premières semaines si l'livre a beaucoup de recensions. Le marché des livres enrichis n'est pas très important et certaines des plus grosses ventes sont toujours inférieures à 2.000 exemplaires. Toujours en expérimentation, il ne semble pas que le public soit enthousiasmé par le concept. On ne fait plus d'applications ('apps') parce qu'elles sont très coûteuses à réaliser et se perdent dans l'App Store. On ne sait pas comment les rendre visibles dans la masse de trucs en magasin. On ne peut pas mettre les applications dans la librairie ce qui les rend plus difficiles à trouver. Pense pas que les livres imprimés seront obsolètes. Pense qu'ils peuvent devenir plus précieux, parce qu'un marché d'«élite» va se développer. L'impression à la demande va se répandre plus largement. 

On ne parle généralement pas de taux de droits en public, mais les auteurs ne gagnent généralement pas moins d'argent sur les ebooks si l'on considèrent tous les formats. Le livre physique a une durée de vie déterminée, pas l'ebook et cela doit être pris en compte. Les ventes à l'international sont une grosse opportunité pour les éditeurs et les auteurs parce qu'on peut les pousser dans le monde entier. Selon l'évolution du marché, leurs taux de droits devront également changer. L'édition n'est pas le business de la musique. La raison des ennuis de la musique c'était que les consommateurs voulaient une chanson, pas un disque et Apple l'a compris. L'"avalanche" d'ebooks, c'est comme n'importe quel tas de gadoue et ça rend très difficile pour les éditeurs de trouver quoi que ce soit parmi les ebooks sur le web. De temps en temps on y cueillera un livre auto-publié, mais il est très difficile de les trouver. Pour être choisi, il faut créer les ventes. 

On a rencontré différentes personnes à propos des solutions pour la bibliothèque, mais on n'a pas encore trouvé. Dire que les ebooks "dévaluent" le livre imprimé n'est probablement pas la bonne façon de le dire. Ils vendent le contenu du livre, pas la forme, alors mettre le prix d'un ebook bien en dessous du prix d'un best-seller, un livre, par exemple, dévalue la "propriété intellectuelle" qui est incorporée dans le livre, que ce soit électronique ou imprimé." 

(un grand merci à Alain pour la traduction)

InaGlobal: dossier chaine du livre et numérique

Ina A ne pas manquer aujourd'hui un dossier très complet sur "La Chaîne du Livre à l'heure du numérique" sur le site InaGlobal, qui regroupe une série d'articles du blogeur SobookOnLine que j'ai malheureusement raté au Salon (tout le monde m'en a dit le plus grand bien!) et qui officie dans cette vénérable institution. Bravo pour l'effort de synthèse et pédagogique. De la lecture pour ce soir!


Livres électroniques: prix divisés par dix en cinq ans

Kindle Un petit schéma que j'avais oublié de vous signaler, celui de la chute du prix du Kindle d'Amazon depuis trois ans (ainsi que des lecteurs eInk concurrents). Ce que nous pressentions avec quelques-uns il y a cinq ans est bien en train de s'écrire aujourd'hui: machines à faibles coûts de fabrication, l'essentiel étant dans l'écran eInk qui baisserait considérablement avec une production de masse (PVI compte produire cette année 25 millions d'écrans). Rappelez-vous, au Salon du Livre 2009, certaines études estimaient le décollage d'un marché de masse pour un lecteur vendu à 70€; cela paraissait très loin encore à l'époque, nous y sommes presque aujourd'hui. Pour rappel, fin 2006, le livre électronique Iliad d'Irex Technologies valait 700€. Prix divisés par dix en l'espace de cinq ans. Stratégie complètement inverse d'Apple dont le prix de vente de l'iPad 2 est strictement celui de la version 1 (voir le coût de fabrication de 326$ sur le JournalduNet).  Et quand je vois les prix de la concurrence, c'est pire. Nous sommes sur des technologies/stratégies qui sont celles des ordinateurs dont les prix de vente globalement sont très stables, gommant tout juste l'inflation.