BTJunkie : goodbye

10805Décidément, l'onde de choc MegaUpload n'en finit pas de s'étendre. Après plusieurs sites d'hébergement similaires qui ont préféré fermer, c'est BTJunkie qui a lui aussi plié boutique la nuit dernière. Créé en 2005, c'était l'un des plus gros sites à rediriger vers des liens dits "BitTorrent", permettant de télécharger toutes sortes de fichiers, légaux ou pas, grâce à un réseau décentralisé. Le nombre de personnes utilisant ses services n'est pas connu exactement. C'est un vrai jeu de dominos auquel on assiste en ce moment, y compris donc dans le millieu des torrents et du peer-to-peer (via L'Echo).

PS: à lire également le billet de ZDNet qui revient sur l'impact réel sur l'offre légale.


Amazon: pas un éditeur comme les autres

SorcièreLes livres édités par Amazon ne seront pas vendus chez les libraires américains. L'annonce a été faite aussi bien chez Barnes and Noble que chez d'autres acteurs comme Books A Milion ou Indigo. C'est l'union sacrée des libraires contre l'arrivée d'Amazon comme éditeur. Les groupes d'éditions américains en coulisses ne sont sans doute pas étrangers à ces décisions. De quoi relancer de nouvelles procédures du côté de Bruxelles bientôt? (via GoodeReader).


Salon du Livre 2012: le numérique attendra

SalonPetit coup d'oeil au programme du prochain Salon du Livre qui se tiendra du 16 au 19 mars prochain à la Porte de Versailles. Pas de battage particulier pour le livre numérique, une excellente chose tant l'année dernière c'était l'overdose complète. Japon, Moscou, Film, Cité et Manga seront les cinq axes thématiques. Amazon n'est pas non plus dans la liste des exposants (rien entre Amandier et Anacharsis); Kobo, Sony et Bookeen en revanche seront présents avec des stands. Le Kindle grand absent donc, alors qu'il aura été l'événement marquant chez nous en fin d'année. La petite dame de l'année dernière devra attendre encore...


La Reine des Glaces - n°47

MagritteThierry toujours au rendez-vous ce dimanche avec sa chronique habituelle.

"Journal intime d'une prédatrice" de Philippe Vasset, Editions Fayard.

«Elle» (ce sera son nom), elle est blonde («hâlée, d'une blondeur trop éclatante pour être naturelle»), toute de blanc vêtue et croqueuse de glaçons du Grand Nord. Femme d’affaires impitoyable, cyclique manipulatrice et charmeuse. Le pôle Nord peut rapporter gros: réserves de gaz, de pétrole ou de diamants. C’est ici, au pays des Inuits, que la Reine des Glaces va poser ses griffes acérées joliment peintes au vernis. «Elle» va tout anéantir sur son passage jusqu’à se (s’auto)détruire. Pour l’appât, sans partage, d’un bon gain, bon teint.
Le narrateur, «Il» (ce sera son nom) travaille dans l’ombre fascinée de «Elle».
«Il» la suit partout comme l’ombre de son ombre, comme l’ombre de son chien. Amoureux? Agent secret? Simple valet soumis? A vous de voir...
Cruel et cocasse, clinique et cynique ce roman glacial devrait figurer dans tous les trousseaux des juvéniles traders bourgeonneux et sans reproche qui partent, sabre au clair, au front des dégradantes agences de notation!
JournalCe roman efficace écrit avec éloquence est une démonstration sans tain et sans pitié de notre monde au frigide coeur économique.
Au temps cannibale de «notre» crise boursicoteuse, le salvateur Philippe Vasset veut nous «décrire les effloraisons incontrôlées de l'économie mondialisée.»
Philippe Vasset nous avait déjà immergés dans le monde sinistre des marchands d’armes avec son «Journal intime d’un marchand de canons», après la descente aux enfers dans le monde financier avec ce «Journal intime d’une prédatrice», que nous prépare t-il?
Peut-être un «Journal intime d’un marchand de sable»?
En attendant le troisième opus avec impatience, interrogeons-nous: mais dans quel monde vivons-nous?
Né en 1972, Philippe Vasset est journaliste et écrivain. Diplômé en géographie, en philosophie ainsi qu'en relations internationales, il a travaillé un temps dans un cabinet d’investigation américain, tiens, tiens! Il est aujourd’hui rédacteur en chef d’Intelligence on line, publication spécialisée dans le renseignement industriel et politique, tiens, tiens!

Lu en format epub dans le cadre du Club des Lecteurs Numériques.

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The Daily: premier anniversaire mitigé

The_dailyThe Daily, vous vous rappelez, c'était il y a tout juste un an. Un quotidien 100% numérique lancé en fanfare par le magnat de la presse Rupert Murdoch avec 30 millions de dollars. Un an après, constat mitigé sur le site MacRumours. 100.000 abonnés, c'est 5 fois moins que prévu. Mais les hausses de papier et de transport ne sont pas de mise. Rentabilité envisagée dans la durée, le marché des tablettes bien solide maintenant. On pense à la Tribune, l'avenir d'un quotidien en numérique semble possible (via iPadd).


Gutenberg: de l'imprimé au numérique

Couv_pedauqueA l'occasion de l'anniversaire de la mort de Gutenberg, c'était le 3 février 1468, C&F Editions proposent jusqu'à ce soir minuit l'envoi gratuit du livre "Le Document à la lumière du numérique" de Roger T. Pédauque en version ePub. Un livre qui date de quelques années mais qui garde un très grand intérêt (via Hervé et Olivier sur twitter, merci).


AAP: le livre numérique insolent aux Etats-Unis

BookL'AAP (Association of American Publishers) a communiqué hier des chiffres sur l'activité des ventes aux Etas-Unis par secteurs éditoriaux sur l'année 2011. Le précédent exercice datait de l'été dernier. Confirmation de l'explosion du secteur du livre numérique qui est bientôt en passe de rattraper les deux secteurs "Adult Hardcover" et "Adult Paperback" qui connaissent eux-mêmes un recul. Près de 17% du marché du livre américain, 1 livre sur 6. C'est bien un remplacement qui est en cours, le secteur "Adult MassMarket" est en chute libre, c'est le moins que l'on puisse dire; sera t-il l'équivalent du livre-audio pour bientôt? (via Mediabistro).

YtdNovember2011


Des Kindle Fire d'Amazon sur Qoqa

Kindle_firecqoqaLe site Qoqa nous avait déjà proposé des NookTouch, des NookColors, ce sont des tablettes Kindle Fire d'Amazon qui sont en vente en cette fin de semaine au prix de 199,99€. Pour ceux qui ne peuvent pas attendre le débarquement en France; avec un bémol cependant sur des tablettes qui sont pour l'instant exclusivement destinées au marché américain, si l'adaptateur/secteur est fourni, l'adaptateur/librairie est encore à venir. Pour mémoire, il se serait vendu 6 millions de Kindle Fire depuis sa sortie en octobre dernier, une paille (via Blogeee).


La colère gronde sur les prix

ColereVincent Monadé, directeur du MOTif, qui résume assez bien la situation. Après un mois de baisse de la TVA sur le livre numérique, on ne voit toujours absolument rien venir chez la très grande majorité des éditeurs. Un non-événement. On se fiche de nous, c'est le sentiment qui revient chez tous ceux que je rencontre, étudiants, libraires, lecteurs en général. 400/500.000 personnes qui s'essayent en ce moment à la lecture numérique et qui ne sont pas content du tout face à une offre légale indigente, continuez comme cela messieurs les éditeurs... Et si on multipliait les initiatives comme celle de La Roche-sur-Yon?

PS: on relira avec intérêt la page consacrée à la TVA sur le livre numérique sur le site du SNE (Syndicat National de l'Edition), la belle victoire pour les éditeurs... C'est ici. Je la recopie ci-dessous si par hasard elle disparaissait. On en était tout ému à l'époque, chacun jugera.

La position française

Après un intense travail d’information auprès des parlementaires, le vote en loi de finances, le 15 décembre 2010, de l’harmonisation du taux de TVA du livre numérique sur celui du livre imprimé à partir du premier janvier 2012, représente une belle victoire pour les éditeurs. Plus largement, ce vote engage pour l’avenir la position résolue de la France en faveur de la promotion de la lecture à l’heure du numérique.
Plusieurs arguments présidaient à cette décision des parlementaires français: tout d’abord, la discrimination fiscale à l’encontre des livres sous format numérique apparaît illogique et discriminatoire. Un livre se définit en effet avant tout comme une œuvre de l’esprit, quel que soit son support. Des offres aux contenus équivalents doivent être proposées à des conditions concurrentielles équivalentes. Un taux de TVA fort pour le livre numérique pénalise injustement les premiers consommateurs, parfois obligés, du livre numérique, qui sont les populations handicapées et âgées (Le livre numérique permet l’agrandissement des caractères et la synthèse vocale, fonctions essentielles notamment pour les malvoyants.), ainsi que les étudiants et les chercheurs, premiers clients de livres numériques. Il semble donc tout à fait contraire à cette Europe de la connaissance, de la culture et de l’information que la stratégie de Lisbonne appelait de ses vœux.
En outre, il est particulièrement incompréhensible de pénaliser les livres numériques alors qu’ils représentent un marché émergent porteur de croissance et d’innovation dont tous les acteurs, y compris la Commission européenne, souhaitent l’essor rapide. La France s’est montré en pointe dans ce dossier principalement européen et a adopté une position ferme en faveur du développement économique de ce secteur. En effet, si les livres numériques sont actuellement vendus en France à environ -20 % du prix de leur équivalent en papier, l’internaute attend un prix du livre numérique encore moins cher (cf étude GfK 2010). Le renchérissement du coût du livre numérique par rapport au livre papier de 14 points de TVA va à l’encontre de cette attente d’une offre légale attractive, dont le développement constitue la priorité des éditeurs et est la meilleure réponse au piratage. Du point de vue de la compétition internationale, il convient de souligner que  les trois pays où le marché du livre numérique est le plus développé (Etats-Unis, Japon, Corée) pratiquent pour les ebooks des taux de TVA inférieurs ou égaux à ceux du livre papier équivalent. Enfin, l’application d’un taux de TVA réduit pour le livre numérique n’engendrerait aucun effet d’aubaine: les éditeurs ont intérêt à répercuter intégralement la baisse de la TVA sur les prix. Car si le prix des livres numériques ne peut suffisamment baisser, l’internaute se tournera vers l’offre gratuite et le piratage.
Le levier fiscal pourra contribuer, via le développement du marché, aux recettes fiscales de demain; il pourra également permettre aux libraires et aux plateformes françaises de se positionner sur un marché actuellement très dominé par quelques très grands acteurs extra-européens.

Convaincre nos partenaires européens

La commission européenne interdit l'application d'un taux de TVA réduit à la vente de livres numériques en ligne, au motif qu'il s'agit de prestation de services. Pourtant, l'annexe 3 de la Directive TVA consolidée spécifie une liste de services bénéficiant du taux réduit, et l'annexe 2 autorise le taux réduit pour les services audiovisuels.  Pour intégrer au droit européen un taux de TVA minoré sur le livre numérique, il faut  l’adhésion à l’unanimité de tous les membres de l’Union européenne: c’est pourquoi le Président de la République a confié à Jacques Toubon, le 9 décembre 2010, une mission pour la modernisation de la fiscalité culturelle européenne. Monsieur Toubon est chargé de convaincre la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne de réformer le droit communautaire de façon à permettre aux Etats membres qui le désirent l’instauration d’un taux minoré pour les biens et services culturels en ligne.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso nous a lui-même exprimé son soutien le 10 janvier; plusieurs autres commissaires soutiennent cette idée, ainsi que de nombreux députés européens.

Réforme de la TVA au niveau européen : une opportunité pour le livre numérique ?

La Commission européenne a publié le 1er décembre 2010 son «Livre vert sur l'avenir de la TVA – vers un système de TVA plus simple, plus robuste et plus efficace»1. Elle se place notamment dans un contexte où «l’impact du vieillissement de la population sur les marchés du travail, les structures d’épargne et les dépenses publiques impliquera d’adapter la fiscalité». Elle part ainsi du principe que le financement de l’État-providence devra peut-être moins compter sur la fiscalité directe qu’indirecte. D’où l’importance de moderniser et simplifier le système de la TVA et de le rendre plus efficace.
Dans le cadre de cette consultation, la Commission pose plusieurs questions, notamment en ce qui concerne le lieu de la taxation. Il est particulièrement encourageant de constater que parmi les sujets soulevés, elle note les incohérences au niveau des taux de TVA appliqués à des biens ou des services comparables. Elle mentionne le cas des produits culturels soumis à un taux réduit qui sont taxés à un taux standard quand ils prennent la forme de services en ligne tels que des livres numériques ou des journaux. Elle cite la Communication de la Commission «Une stratégie numérique pour l’Europe» qui incite à traiter toutes les questions –y compris fiscales- posées par la convergence et reconnaît qu’il s’agit bien de discriminations.
La Fédération des Éditeurs Européens (FEE) a saisi l’occasion de cette consultation pour mettre en avant l’argument politique selon lequel le taux réduit de TVA contribue à la promotion du livre et de la lecture, les arguments économiques relatifs à l’élasticité de la demande et aux externalités positives d’une telle mesure pour la société, le fait qu’une telle mesure est préférable à tout système de subvention et, pour le cas spécifique du livre numérique, la nécessité d’un traitement fiscal neutre.
Fin 2011, la Commission devrait présenter une Communication sur la base des résultats de cette consultation.


Libération: les journalistes passent à l'eBook

Chroniquespolitiques_mediumDans les prochains mois la politique va être un grand catalyseur, le format numérique se prêtant particulièrement bien à des textes liés à l'actualité, qui seront finalement très vite obsolètes. Je vous parlais hier de l'initiative des Editions Plon (avec Plon Actu), c'est aujourd'hui Libération qui complète sa collection de livres numériques. Les journalistes politiques s'y mettent, cinq d'entre eux pour l'instant, l'ensemble de leurs chroniques entre le 21 octobre 2011 et le 12 janvier dernier. Retrouvez leurs plumes! Tous les formats disponibles (PDF, ePub et Kindle) (via Libération).


Plon : une collection 100% numérique

Logo-plonA signaler l'intéressante initiative des Editons Plon qui vont lancer une collection de livres uniquement numériques. Baptisée Plon Actu, elle comprendra quelques dix ouvrages par an (coups de gueule, analyses, etc.), vendus entre trois et quatre euros. Les deux premiers titres seront consacrés, en mai, à la banque et à la campagne présidentielle. En cas d'"énorme" succès, une version papier sera envisagée (via L'Express). Plus d'éditeurs devraient lancés des collections dans ce sens pour dynamiser leurs offres.


MegaUpload: les sites qui assurent la relève

LiensFermeture de MegaUpload oblige, la migration des fichiers est en cours pour certains sites de piratages de livres. Petit tour d'horizon. Si des sites comme FileSonic et FileServe ont préférés jeter l'éponge, d'autres prennent la relève. Alors que Streamiz et DPStream sont privilégiés pour le streaming de séries et de films, les fichiers de livres se reportent sur des sites comme BayFiles (qui est pourtant devenue la vitrine légale de PirateBay), GigaSize, MediaFire et le très populaire Rapidshare. Quitte à mettre les mêmes contenus sur tous les endroits possibles. Des fois qu'ils tombent tous comme des dominos?

PS: lire également le billet de Libération, c'est la maxi dêche pour l'instant.


Des Cybooks Odyssey au lycée

Www.lemotif.fr30 lecteurs Cybook Odyssey qui entrent au lycée général et technologique Gaston Bachelard de Chelles. Le MOTif a lancé en début de semaine un projet de prêt pour deux classes de seconde. 70 élèves se partagent 30 lecteurs chargés d’une cinquantaine de titres. Jusqu’au 1er juin, ils travailleront sur un corpus défini de 6 titres, une partie étant lue sur support papier, une autre en numérique. Ils pourront comparer les deux types de lecture. Tous les détails sur le site du MOTif.


Paulo Coelho: piratez-moi

Paulo-Coelho-005On connaissait de longue date les positions de Paulo Coelho qui est depuis longtemps un partisan actif des téléchargements illégaux de ses livres, depuis une édition pirate russe de L'Alchimiste qui a été mise en ligne dès 1999 et qui, loin de nuire aux ventes dans le pays, leur a au contraire donné un formidable dopage d'un million d'exemplaires en 2002 et plus de 12 millions aujourd'hui. Sur le thème, lisez-moi, si vous aimez achetez mes livres imprimés. Sa dernière initiative va cependant encore plus loin, Paulo se joignant à un nouveau programme sur The Pirate Bay et exhortant les lecteurs à télécharger tout son travail gratuitement, allez hop, toute la compil d'un coup! (via TheGuardian).