Le Banquier anarchiste, Fernando Pessoa

PessoaBon, j'avais laissé retomber ma déception de voir les Editions Christian Bourgois nous coller des fichues DRM sur leurs livres, elles qui devraient être absolument en première ligne avec Minuit, Métaillié, Libella, Harmonia Mundi et d'autres sur le sujet. Je crois que Christian Bourgois comme Jérôme Lindon auraient été de ce combat-là, des personnages comme eux nous manquent cruellement. Encore un catalogue bien maigre avec une quarantaine de titres, mais la bonne surprise de voir un titre de Fernando Pessoa que j'avais l'intention de lire depuis longtemps, "Le Banquier anarchiste". Un petit ouvrage écrit en 1922 qui règle son compte à la fois au capitalisme ultra-libéral et au communisme naissant. L'histoire est simple. A la fin d'un repas, un banquier qui démontre par A plus B à ses convives que ses convictions et ses actions en matière d’anarchisme n’ont rien à envier à celles des poseurs de bombes. Avec une logique implacable, Pessoa déroule peu à peu une démonstration par l'absurde et nous prouve par là-même l'échec à venir des deux systèmes. On reste sidéré que ce livre soit postérieur de quelques années seulement au début de la révolution russe et qu'il fasse preuve d'une telle acuité. Un livre à lire absolument et qui donne envie d'aborder de manière plus complète l'oeuvre de Pessoa. Un vrai brulot, un livre que l'on devrait assurément faire circuler dans les bibliothèques des comités d'entreprises des banques françaises. En plus, il est équitable vous l'aurez compris, au prix de 4,99€, il laisse bien entendu sur place pas mal de livres à ce genre de prix. Choisissez le livre-application Pessoa!

Lu dans le cadre du Club des Lecteurs Numériques.

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Google en Tour de Babel

BabelBelle animation de la part de Google, dans son programme Chrome Experiments sur son navigateur Chrome, pour sa bibliothèque qui n'est pas sans rappeler le mythe de celle de Babel. On connait tous le tableau de Brueghel, un peu moins celui de Lucas Van Valckenborch qui se trouve au Louvre. Je vous laisse le soin de découvrir cette bibliothèque du futur ici avec Chrome bien sûr. A placer bientôt dans les halls de toutes les bibliothèques physiques avec des jukeboxes? Je crois que Jorge Luis Borgès aurait apprécié! (via ActuEbooks, merci).

PS: Fiction, Twilight arrive en deux clics!


Steve Jobs: best-seller mondial

LattesCe qui devrait être un best-seller international de l'édition de cette fin d'année (et sans doute aussi un best-of en matière de piratage), à savoir la biographie de Steve Jobs sera disponible en France en version imprimée et numérique aux Editions Lattès. La version numérique ePub de l'édition américaine est disponible chez Numilog, filiale d'Hachette. 656 pages qui sont déjà en tête des ventes sur le KindleStore américain et français. A surveiller la version française, premier best-seller numérique français? En compétition avec le prochain Goncourt?

PS: l'ironie de l'histoire, c'est que c'est bien Amazon qui va faire ses choux gras de l'histoire, en papier comme en numérique!


Goncourt: Alexis Jenni toujours en piste

A-jenniIls sont désormais quatre finalistes pour le prix Goncourt qui sera décerné la semaine prochaine dont Alexis Jenni pour son "L'Art français de la guerre" (Gallimard), qui était l'objet de ma première chronique pour notre petit club, le 15 septembre dernier. Un très bon livre, j'espère qu'il ira au bout. Merci à ma libraire au petit mot complice, ils ont du flair les libraires!

PS: à moins qu'ils ne lui fassent le coup de Céline, puisqu'il est aussi sur la dernière liste du Renaudot!


Actialuna: deux premières applications

Actialuna-150x150A signaler les deux premiers livres-applications de Actialuna, sur iPhone et iPad, qui utilisent une interface de feuilletage optimisée en terme de navigation:

  • un livre de photographies: Dimensions, réalisé avec une photographe espagnole (5 langues), gratuite jusqu'au 10 novembre.
  • un ouvrage graphique: Faces de Traits, réalisé avec l’éditeur indépendant Les Faux Papiers, au prix de 1,59€.

D'autres projets sont en cours avec des éditeurs, merci à Denis pour son communiqué de presse.


Immatériel: le chantier numérique en question

ImmaterielA lire l'interview du distributeur numérique Immatériel sur Idboox.

A l'heure où les géants américains arrivent sur le marché français avec des modèles BTP verticaux extrêmement forts (suivis par la Fnac et sans doute d'autres encore), des deals en direct avec auteurs et éditeurs, la détention des fichiers, etc., le marché du pavillonnaire a t-il un avenir? J'ai retenu deux passages plus particulièrement intéressants:

Pour vous et votre profession quels problèmes rencontrez-vous pour travailler avec Amazon, et Google?
Bien sûr, il y a cette manie de la clause de confidentialité qui est pénible, voire un peu risible. Mais le principal problème, que nous ne rencontrons pas avec Apple, est la mauvaise compréhension du rôle de distributeur: la plupart des acteurs nord-américains, ont tendance à nous voir comme un simple entrepôt intermédiaire, pas comme un gestionnaire de flux (qui gère des offres complexes, met à jour en masse des contenus et des métadonnées, et propose des relevés de ventes en temps réel). D’une certaine manière tant mieux: cela rééquilibre la donne en faveur de la librairie indépendante.

A propos du prix unique du livre numérique (PULN) et de la TVA sur les ebooks que pouvez-vous nous dire?

L’erreur fondamentale est de considérer que le prix de vente est lié à l’œuvre elle-même, alors que de tout temps il a servi à valoriser les manifestations de l’œuvre. L’arrivée du numérique multipliant les manifestations possibles, appliquer un même tarif à ces différents services d’accès à une même œuvre est absurde. Surtout, alors qu’elle est censée protéger les libraires quelle que soit leur taille, elle favorise uniquement les structures capables de créer une plateforme fermée et d’établir leur siège à l’étranger! J’affirme que cette loi ôte aux éditeurs et aux libraires la possibilité de proposer les services d’accès riches et personnalisés que promet le numérique et qui leur permettraient de lutter efficacement contre les offres standardisées. Je pourrais développer, mais en conclusion, j’espère que l’Europe protègera la France contre elle-même en retoquant cette loi.

Quant à la TVA à 5,5%, cela participe de la même erreur: on croit que le livre numérique est un bien, alors qu’il s’agit d’un service d’accès à l’œuvre, plus encore que le livre papier. Non seulement cela risque de brider l’innovation en terme de services (on hésitera à dépasser l’homothétique pour ne pas risquer d’être taxé comme service), mais la commission européenne risque de ne pas s’y tromper non plus. Par ailleurs, je ne suis pas sûr que ce soit le moment de priver l’Etat de ressources".

Défendre la voie de l'édition et de la librairie indépendante sans une loi sur le prix unique pour éviter le dumping, un sacré exercice d'équilibriste. Attention sur le chantier!


Les auteurs français veulent-ils du cake?

AmazonC'est la question que je me posais à l'époque avec ce billet daté de janvier 2010. Je le remets dans son intégralité tant il me semble coller à l'actualité d'Amazon et de son programme KDP en France:

"Cela n'aura pas tardé. Quelques jours seulement après l'annonce d'Amazon sur son partage des revenus trois auteurs britanniques abonnés aux listes des meilleures ventes, Ian McEwan, Martin Amis et Anthony Beevor demandent une réévaluation conséquente du taux de rémunération des auteurs dont les ouvrages sont distribués au format électronique, rapporte le Times. Actuellement fixé à 25% du prix de vente, ce taux devrait selon eux atteindre 75%, compte tenu du faible coût de la production et de la distribution d’un livre numérique, comparé à celui d’un livre imprimé. La Society of Authors, qui rassemble 8.500 écrivains en Grande-Bretagne, réclame quant à elle un taux général de 50% et de 75% pour les écrivains reconnus (via LivresHebdo).

A traduire évidemment dans quelques mois, auteurs X, Y et Z, tribunes dans Le Monde et la SGDL. C'est PublishersWeekly qui fera le communiqué.


Zéro chance, c'est zéro

ZeroA lire ce matin une brève dans les Echos (merci Vincent):

"Philippe Brunet, directeur de cabinet de la commissaire européenne pour l'Education, la Culture, le Multilinguisme et la Jeunesse Androulla Vassiliou a douché vendredi les espoirs du monde du cinéma: "La France a zéro chance d'obtenir une TVA à taux réduit pour les biens culturels diffusés en ligne" a t'il déclaré. En décembre 2010, l'ex-ministre de la culture Jacques Toubon s'est vu confier par la France la mission de convaincre la commission européenne et les pays membres de l'Union d'adopter une TVA à taux réduit pour l'ensemble des contenus culturels diffusés en ligne, du livre au disque, en passant par le cinéma ou la presse. Alors que l'adoption de la mesure requiert l'unanimité des Vingt-Sept, il a indiqué, comme la vice-présidente de la Comission, Nellie Kroes, à la Foire du Livre de Frankfurt, que plusieurs d'entre eux y étaient opposés.

La douche n'a sans doute pas seulement été ressentie que dans le milieu du cinéma.

Amazon n'attendra pas longtemps nos calembredaines européennes, surtout avec des livres numérisés dans un format, une classification et une extra-territorialité qui seront plus assimilés à un service qu'à un livre; du rififi en perspective, on en reparlera, croyez-moi.


Pas tirer sur l'ambulance

AmbulanceJe voulais revenir sur le pitoyable article "Livre Numérique: pourquoi la France résiste?" dans le NouvelObs de la semaine dernière. Une enquête? Un ramassis de clichés passéistes sur le thème le livre objet parfait, les libraires sourds, l'iPad c'est trop lourd, etc. Dans NotreTemps à la limite mais dans le NouvelObs et ses suppléments High-Tech, on rève. Bref, j'affutais ma plume. Et puis ce matin, l'excellent billet de Daniel Garcia sur le site LivresHebdo "Pourquoi le NouvelObs résiste t-il?", tout est dit, extrait:

"Il y a quelque abus de langage journalistique (pour parler poliment) à appeler «enquête» un papier d'opinion -en l'occurrence une opinion passéiste, truffée de mauvaise foi, de contradictions et d'approximations fantaisistes, avec en prime un petit côté rance dont je ne m'explique décidément pas la présence dans l'Obs: à deux reprises, en effet, la Loi Lang y est bassement attaquée.
Pour appuyer son propos abêtissant, Jacques Drillon a trouvé des libraires qui assurent que le numérique «n'assure qu'une part à peine quantifiable de leurs ventes (0,01%)» et des éditeurs convaincus que si le numérique devait finir par prendre, «cela serait dû moins à l'objet tablette qu'à la fantastique puissance marketing des grands groupes, capables de vous suggérer vos achats». Rien que ça!
Rappelons qu'il y a seulement dix ans (c'était hier, et c'était il y a une éternité), il se trouvait une majorité de professionnels de la profession pour vous faire remarquer, avec un rien de condescendance, «que la vente de livres par Internet était anecdotique». Aujourd'hui, en France, il se vend à peu près un livre sur dix par Internet, et il ne faudra pas attendre dix autres années pour que ce chiffre soit doublé. Mais passons, ce n'est pas le sujet.
Les tablettes, à en croire Jacques Drillon, sont «chères», «lourdes» et mal commodes: «On attrape des crampes» (sic). Autrement dit, le consommateur qui se laisse abuser par «la puissance marketing des grands groupes» ne serait donc pas seulement mouton, il serait franchement con. Enfin, le Français un peu moins que les anglo-saxons, si l'on en croit Drillon, puisque «dans un TGV ou un avion, personne ne lit sur tablette». C'est à se demander si Jacques Drillon est monté dans un avion d'Air France depuis l'époque des Caravelles."

Bravo Daniel, je ne vais pas tirer en plus sur l'ambulance...


Apple: la stratégie de la forme de votre portefeuille

Iphone-4S-piecesDe quoi alimenter la courbe de notre ami Jean-Michel Salaün, le prix de revient d'un iPhone 4S donné par iSuppli, 188$, le prix à l'arrivée est bien celui-là (via Le Journal du Geek, "et en même temps, ça étonne encore quelqu’un, ce genre de marges sur de tels produits?").

Il s'en serait vendu 4 millions la semaine dernière, faites le calcul...

Une chose est sûre, pas de phénomène de dumping chez Apple!


ePagine: un état des lieux de la distribution

Diff_distributionMerci au blog ePagine de nous fournir un document complet sur l'état de la distribution numérique chez eux, plus de 24000 titres sur le site:

7 distributeurs se répartissent les 455 éditeurs présents au catalogue:

  • EdenLivres (61)
  • Entrepôt Numérique/DeMarque (42)
  • ePagine (51)
  • Eplateforme/Interforum (47)
  • Harmattan (1)
  • Immatériel (87)
  • Numilog/Hachette (166)

Diffusion: à ce jour, 17 diffuseurs se répartissent la diffusion des 455 éditeurs présents au catalogue.

  • Pour EdenLivres (61): Actes Sud (3), CDE (14), Edilarge (1), Flammarion (8), Gallimard (4), Harmonia Mundi (14), Sofedis (4), Volumen (13)
  • Pour Entrepôt Numérique (42): Entrepôt numérique (42)
  • Pour ePagine (51): ePagine (46), Fnac (1), Virgin Megastore (1), Volumen (3)
  • Pour Eplateforme (47): Editis (47)
  • Pour Harmattan (1): L’Harmattan (1)
  • Pour Immatériel.fr (87): Immatériel (87)
  • Pour Numilog (166): Hachette (166)

Le PDF complet ici.


Pauline et son FnacBook

FnacbookL'une des membres de notre club était l'invité de MissBouquinaix pour parler de sa pratique du FnacBook depuis un peu moins d'un an:

"La perte de la possibilité de partager son livre est très importante pour moi et c'est l’un de mes principaux problèmes. Je n’aime pas non plus l’idée qu’on soit obligé de télécharger à partir de la Fnac (comme le Kindle avec Amazon): où est la liberté du lecteur dans tout ça?"

A lire l'ensemble par ici.


Chroniques de lecture - 33

ChroniqueC'est dimanche, la chronique de notre ami Thierry.

"La Lanterne d'Aristote" de Thierry Laget aux Editions Gallimard. LibrairieDialogues
Lu en partenariat avec la Librairie Dialogues dans le cadre de lectures croisées et pour le club des lecteurs numériques.

Azélie, une comtesse en jean rentré dans ses bottes et à chemise à carreaux, fumant des cigarillos charge un homme (inconnu?) de cataloguer l'immense et insondable bibliothèque de son château. La bibliothèque date du XVème siècle et compte vingt mille volumes, des manuscrits, des incunables, de belles reliures inestimables. "Si nous nous entendons, si la solitude ne vous effraie pas, vous y demeurerez tant qu'il vous plaira, on vous dérangera aussi peu que possible et je vous présenterai de vieux sages qui vous tiendront silencieusement compagnie. Les soirs où vous aurez envie de vraie société, je serai là et nous bavarderons. Réfléchissez. Mais, si vous vous décidez, ne venez pas avant le printemps." propose la comtesse. L'homme c'est le narrateur dont on sait peu de choses. Il est cultivé, grand lecteur, riche et a fait plusieurs fois le tour du monde. C'est à peu près tout. Ni un rat des villes, ni un rat des champs, un rat des livres. Le château fait aussi fonction de chambres d'hôtes. Une jeune étudiante le fait visiter aux touristes. Il y a également un homme à tout faire (un factoton qui effectivement sait tout faire sauf lire!), une cuisinière et des gens de passage, parfois curieux ou intrigants. Notre énigmatique narrateur va "hanter" le château jours et nuits, "traverser les apparences". Un bien étrange visiteur.

000978666Je ne devrais pas vous en dire plus... ce roman est une surprise. Ce livre est un enchantement à lire. Le style de Thierry Laget ravive Walter Scott et Giraudoux, Conan Doyle et Aristote. C'est parfois drôle, souvent érudit sans jamais être pédant, exigeant mais jamais facile. C'est encore un bel hommage à la littérature, cette "immense vibration du monde." Celui que vous appelez le Lecteur lit pour que nous continuions d'exister; s'il referme le livre, nous ne sommes plus." Je conseille vivement ce roman que j'ai eu du mal à lâcher...

T.C.

Lu dans le cadre du Club des Lecteurs Numériques.

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François fait son marché ce matin

Logo_MonMarcheBio_Couleur_256pxFrançois Bon fait son marché. Il nous conseille une liseuse ce matin:

"Alerte, méfiance (à titre personnel): ce que je hais le plus dans l’univers lecture numérique, c’est Adobe Digital Edition, logiciel de gestion des DRM qui consacre l’essentiel de ses ressources à la gestion de ces droits, donc il ne reste quasi plus rien pour le moteur de rendu et le confort de lecture. Galère pour passer d’un appareil à un autre, galère pour copier une phrase ou prendre des notes. Et, si vous avez eu le bonheur d’acheter un fichier estampé Adobe Digital Edition par l’éditeur qui vous le vend, sachez qu’il a claqué (lui et non le libraire ou distributeur) 70000 dollars à Adobe pour la licence d’utilisation, moi je vois toujours cette somme (et ce qui s’en répercute dans votre prix d’achat) quand j’ai le texte ouvert et blindé sous les yeux. Boycott pur et simple, dès que vous voyez la mention (surtout que vous pouvez facilement retrouver le même titre, du même éditeur, sur Amazon ou sur iTunes désormais)."

Sa préconisation?

"On peut y aller, par contre, feu vert massif, et même pour le Kindle ultra-basique à 99€, côté Solex et non Harley... De même que oui, l’iPad est un véritable ordi de secours, mais dans le train ou sur le canapé, un outil formidable pour le boulot perso ou la lecture aussi bien web que vidéo et bien sûr livres, plus l’usage pro qui en découle très très vite en permanence."

Le reste, circulez, y a rien à voir!


Sony PRS-T1 chez Darty et Pixmania

Sony-prs-t1Le nouveau Sony PRS-T1 est désormais disponible chez Darty, Pixmania (avec une remise de 4%), en trois couleurs au prix de 149€. Un différentiel de 40/50€ seulement qui fait réfléchir à deux fois compte tenu des caractéristiques techniques supérieures du modèle nippon.

PS: attention, contrairement à la mention Darty, le chargeur secteur n'est pas fourni. Un petit accessoire très pratique qui évite l'ordinateur, à se procurer à côté donc.


La liberté des livres en question

BBW_200px_banner2Même énervement que l'auteur de ce billet après une semaine décidément bien noire pour la liberté des livres. C'est mon amie Virginie qui en a un peu fait les frais lundi soir à Lyon, je m'en excuse. Les clouds Amazon et Apple, le droit de lecture que nous promet Orange, le nouveau format propriétaire d'Amazon, ces accords pour les bibliothèques avec Amazon et Overdrive... Tout cela est bien sombre. Je relisais l'appel lancé par Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission Européenne, lors de la Foire de Frankfurt, j'espère qu'il aura eu quelques échos (via ZDnet). J'aime beaucoup le livre numérique mais l'utilisation qui commence à en être fait m'inquiète beaucoup. Je crois que c'est à chacun de se sentir concerné pour que les livres continuent d'être des espaces de liberté, aussi bien dans leurs contenus que dans leurs modalités d'accès. Plutôt que d'arborer fièrement une bannière pour le Kindle, cette illustration est à la disposition de tous.

PS: les bannières sur le site de l'ALA (American Library Association).


Le Kiosque salue NewsStand

Communiqué de presse de LeKiosque pour saluer le nouveau portail de presse d'Apple, NewsStand pour acheter journaux et magazines sur l'iPad (via Techcrunch):

Wlecome_apple_seriouslyBienvenue sur le marché le plus excitant depuis l’invention de l’imprimerie, il y a près de 600 ans.
Et félicitations pour la sortie de votre kiosque à journaux qui nous honore, puisque c’est la reconnaissance de notre innovation, qui rassemble plus de 550 magazines en un lieu central sur l’iPad®.
Lorsque nous inventions le premier kiosque à journaux 3D au monde, il y a maintenant plus d’un an, nous allions plus loin encore en offrant la même expérience utilisateur, quel que soit le magazine choisi.
Ce ne sont pas moins de 200.000 utilisateurs qui s’en sont délectés, puisqu’ils ont propulsé et maintenu notre kiosque comme l’application la plus rentable de l’AppStore français!
Et nous ne laisserons pas tomber les millions d’utilisateurs de tablettes Android® qui pourront enfin gouter, à leur tour, à cette expérience unique et bénéficier de son offre commerciale exclusive: «10 magazines de votre choix pour 9,99€».
Nous sommes donc impatients, dans cette saine compétition, de rendre nos lecteurs heureux en faisant de la lecture, un jeu.
Welcome to the task.
LeKiosque.fr
Paris, octobre 2011 — LeKiosque.fr

Communiqué de presse largement inspiré de la mythique déclaration de Steve Jobs lors de la sortie du premier PC par IBM en 1981 :

LeKiosque